L'indépendance belge

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s.n. 1916, 05 April. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qf8jd4qv3f/
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g7èflie année. No. 81 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE; 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: I ïUDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON. B.C. TELEPHONE: CITY 3960. BDEEAU A PARIS : M. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.: { ** MERCREDI 5 AVRIL 1916. En vente à Londres à 3 h. le mardi 4 avril (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: g MOIS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, ( 1 AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Mardi, midi. Le secteur de Vaux-Douaumonfc est line fois de plus le théâtre de sanglants engagements. Une division allemande avait réussi, après quatre attaques successives livrées sur un front de trois kilomètres environ, à s'installer dans le Bois de- là Caillette, au sud-est du fort de Douaumont, mais les Français, confcre-i attaquant, refoulèrent l'ennemi qui n'occupe plus que l'extrémité nord de ce bois. ifa partie qui reste aux mains des Allemands surplombe le ravin qui relie Douaumont à Vaux, et il est évident que «i l'ennemi parvenait à s'installer à demeure dans le Bois des Caillettes et dans c'elui, adjacent, du Chapitre, les positions françaises de Douaumont et de Vaux deviendraient intenables. Les deux derniers communiqués s'occupent plus particulièrement de cette région. Celui de trois heures indiquait que les lignes françaises passent à la droite de l'étang de Vaux, à travers le Bois de la Caillette et rejoignent, au sud et à l'ouest du village de Douaumont, les positions françaises. Il s'ensuit donc que l'ancienne position du fort de Douaumont se trouve en dehors des lignes de nos Alliés. Le communiqué de minuit indique un léger progrès de la contre-offensive française qui a porté nos Alliés un peu plus au nord du Bois de la Caillette et au nord de l'étang de Vaux. Poursuivant ce succès, les Fiançais décisnchèrent une dernière attaque particulièrement violente qui leur permit de reprendre la partie occidentale du village de Vaux, évacuée la veille. Sur la rive gauche de la Meuse, les 'Allemands, après avoir bombardé violemment les villages de Haucourt et d'Esnes pendant toute la journée, passe-vent à l'attaque. Celle-ci s'étendit sur 'tout le secteur compris entre Haucourt et Béthincourt contre les positions fran--çaises au nord du ruisseau de Forges.' Mais lès Français, pressentant cette attaque à laquelle le bombardement servit de prélude, avaient évacué cette partie du terrain pendant la nuit du 31 mars au 1er avril, à l'insu de l'ennemi qui, pendant vingt-quatre heures, bombarda des tranchées vides et se rua finalement à l'assaut d'un ennemi qui s'était, depuis longtemps, évanoui ! La ruse des Français fut couronnée de succès. Surpris par la violence de la fusillade qui l'accueillit des positions nouvelles de nos Alliés soutenue par le feu d'enfilade partant des positions de Béthincourt, l'ennemi subit des pertes importantes sans parvenir seulement à prendre contact avec les troupes françaises ! Comme le fait remarquer le semi-officiel français, et comme l'a si bien fait ressortir l'article lumineusement objectif de notre éminent collaborateur le général Berthaut, l'ennemi, après six semaines de bataille, lutte encore pour les ouvrages avancés de la forteresse dont aucun point essentiel n'est, jusqu'à présent-, eu sa possession. Les troupes britanniques se montrent très actives dans le secteur de Saint-Eloi, où elles ont fait, ces jours derniers, d excellente besogne, faisant sauter des mines, prenant des tranchées allemandes et infligeant à l'ennemi des pertes sérieuses. Hier, elles ont attaqué le seul des cratères de mines dont les Allemands avaient pu se rendre maîtres et l'ont occupé, établissant leur ligne au delà de l'excavation. Dans cet engagement nos Alliés ont fait 84 prisonniers dont 4 officiers. Les aviateurs alliés se sont également montrés très entreprenants dans la journée d'hier. Bien que dans la région de Verdiui les aviateurs français ont descendu quatre appareils allemands sans parler de nombreux autres mis en fuite ou obligés d'atterrir. Un raid aérien exécuté pendant Jn am! -vnitisia gare tiû Confîans a donné d'excellents résultats. Enfin, une escadre alliée, composée de 31 appareils, a bombardé, avec des bombes de gros calibre, les cantonnements ennemis établis à Keyem et Eessen, à l'est de Nieuport et de Dixmude, et à Terrest et Houthulst, au sud-est cle Dixmude. Ce dernier raid a été exécuté à titre de représailles pour l'attaque de Dunker-que, hier, par un Zeppelin, qui avait lancé huit bombes sur la ville. Quant au raid sur les côtes de Grande-Bretagne, dans la nuit de dimanche à lundi—le troisième en trois jours—il semble avoir été exécuté par six Zeppelins, c'est-à-dire toute une escadre aérienne. La partie visitée par les dirigeables ennemis comprenait le nord-est et l'est de l'Angleterre ainsi que le sud-est- de l'Ecosse. Les trois Zeppelins, qui avaient choisi (pour la première fois) l'Ecosse pour théâtre de leurs tristes exploits, lancèrent, pour autant qu'on soit informé à cette heure, 53 bombes qui occasionnèrent la mort de dix personnes et en blessèrent 11 ; les trois autres lancèrent 135 bombes, qui ne causèrent, dit-on, que des dégâts matériels. Les Allemands font, naturellement, grand état de ce triple raid et, plaidant le faux pour connaître le vrai, se vantent d'avoir détruit des usines, des hauts-fournaux et autres établissements importants. Mais il en est de cela comme des dégâts causés prétendument- entre la Tour de Londres et les docks, la veille : ils n'existent que dans l'imagination des Allemands, qui avouent ainsi, par le fait même de leurs rapports mensongers, que les commandants des Zeppelins, obligés de se tenir à une très grande altitude pour échapper aux shrûpnells, ne savent pas exactement où ils se trouvent, et que c'est au petit bonheur qu'ils lancent clans le vide leurs bombes meurtrières.Les derniers raids permettent de conclure que si les Zeppelins opèrent à une altitude leur permettant de lancer leurs bombes à bon escient-, ils ne sont ni à l'abri des canons de la défense ni à l'abri des aviateurs qui peuvent les survoler. S'ils veulent échapper au double danger du bombardement d'en bas et d'en haut, ils sont contraints do se tenir à une altitude qui exclut toute possibilité de toucher, autrement que par hasard, le but visé. ..Des autres fronts, on ne signale rien d'important : attaque» allemandes infructueuses contre la tête de pont d'Ux-kull (au sud de Riga), et contre le centre russe (régions de Baranovitchi et de Liakowitchi) ; progrès russes dans la vallée supérieure du Charoklr (Arménie); avance italienne sur le Rienz supérieur (occupation de la hauteur 1979 dans la vallée de Cristallo), etc. On signale le bruit d'une violente canonnade à la frontière macédonienne, entre Alliés et Allemands, ainsi qu'un bombardement dans la Mer du Nord, mais aucune information officielle n'a été publiée à ce sujet. L'activité militaire signalée en Hollande a incité,.les Alliés à se renseigner à La Haye sur la signification de ces mesures et la réponse donnée a été satisfaisante. la crise des frets. . kes deba.ts qui ont eu lieu le 24 mars a .i Chambre des Députés de France sur ■a crise des frets ont montré une foie de puis que, même en temps de guerre, le ailement et l'opinion ont un rôle essentiel a remplir. 1 ous les orateurs se sont accordés sur ia gravité du problème envisagé. Mais gouvernements alliés trouveront la orce de le résoudre dans l'opinion publique avertie par les révélations des rommes politiques, tant anglais que français, car la question avait fait l'objet de discussions antérieures à la Chambre ci6s Communes. Les frets, c'est-à-dire les prix des lansports par mer, ont augmenté dans ues proportions inouïes depuis le début cle Ja guerre. Ainsi le fret du charbon de -archft au Havre, qui était de Fr. 5.25 loi/, - TS'élevait k Fr- 8-25 en octobre a Fr. 19 en août 1915, à Fr. 39 en mars 1916; il atteignait Fr. 42 le 17 mars. Le fret du charbon de Cardiff a Marseille était aux mêmes dates de ?r. 11, Fr. 14, Fr. 32, Fr. HO. Fr. 125, »■ « Cétte ascension vertigineuse est causée, comme l'indique le bon-sens, par "la disproportion résultant de l'état de guerre entre le total des marchandises à transporter et le nombre des navires disponibles." D'autres causes indiquées par les ar-rnate -rs, comme, par exemple, les frais d'équipage et d'assuranoe, sont tout à fait secondaires. '.'C'est un argument qui ne porte pas, a dit M. André Hesse, pour cette raison simple que les frais d'équipage ou d'assurance ont augmenté, il est vrai, mais très {jeu, tandis que les frets ont décuplé."Les salaires des marins de France et du Royàume-Uni sont à peine doublés, et M. Durandy, au cours du débat, rendit à ceux-ci oêt hommage : "II est de notre devoir de constater que jamais un seul bateau n'a été empêché de partir à cause du personnel. Toujours, malgré le danger du torpillage, il a été à son poste, car il s'est toujours rendu cornçte du rôle important que jouait dans la. guerre la marine marchande, qui constitue un des éléments les plus importants de la défense."Par contre, des considérations commerciales semblent avoir surtout inspiré les armateurs. "Il eu est, nous apprend M. Guer-nier, président de la Commission "de la -Marin* ii-aivhiritde? qui,-réquisitions, et abandonnant le trafic européen, armèrent aux mers lointaines.'' D'autres ne se pressent nullement 'de donner leurs bateaux; ils " attendent tranquillement" parce qu'ils escomptent do nouvelles hausses du fret. Tandis qu'au début de la guerre, alors que la situation de l'armement était incertaine, les armateurs français n'avaient que le souci de se débarrasser de leurs flottes pour les mettre à la disposition de l'Etat, afin de ne pas perdre tout au moins l'intérêt cle leur argent, certains d'entre eux forment maintenant des sociétés anglaises pour que leurs bateaux ne puissent plus être réquisitionnés par lé gouvernement français. Des armateurs anglais forment, eux, des sociétés américaines afin d'échapper à la taxe ds 50 p.c. sur les bénéfices. Et tandis que le "Pair Play," le grand journal maritime, "donnait, il y a quinze jours encore, des renseignements assez précis pour qu'on en pût induire les bénéfices (réalisés par les compagnies maritimes), aujourd'hui il y est fait masse de toutes les recettes, etf sorte qu'il est impossible d'y lieu distinguer." (1) C'est avec raison que l'on a qualifié de scandaleux les profits réalisés par les armateurs. Notons que rien ne justifie ces profits, ni des capacités spéciales qui seraient déployées au profit des Alliés, ni des risques que courent seuls des salariés ne recevant guère que le double de leur paye habituelle. Qu'est-ce donc, au surplus, qui pourrait justifier des profits de guerre ? Les citoyens se doivent tout entiers au salut de la patrier ôn teît? demaûde leur vie; et l'on hésite à leur réclamer leur argent ! C'est cela qui me dépasse! On l'a dit —a-s3ez timidement, il est vrai—au cours du débat de la Chambre des Députés : "Pendant la-guerre, la propriété privée reste à là \jfcité respectable, mais, au-dessus d'eîf^ril -y a, davantage encore que durant la paix, l'intérêt supérieur du pays...il y a une sorte de domaine éminent qu'il convient de faire jouer." — Il faut réquisitionner la totalité i de la flotte! s'est écrié un député socialiste.Toutefois cette idée n'a pas cté développée.Ce serait pourtant le seul remède efficace à la situation. On n'ira pas jusque là. Mais l'on s'efforcera d'atténuer la crise des frets, notamment en établissant. une ententes' entre les pays alliés. Car l'iniquité de l'enrichissement des armateurs au détriment des consommateurs se répercute sur les collectivités entre elles. La crise des frets atteint surtout la France et l'Italie. Grâce à la taxe sur les bénéfices, à l'énorme supériorité numérique de sa flotte marchande, et à une habile réglementation, cette crise n'atteint guère l'Etat britannique. "L'Angleterre ne saurait méconnaître, a dit M. André Hesse, que nos efforts et nos souffrances sont plus grandes encore que ses propres efforts, que, pour nos territoires envahis, nos villages brûlés, pour les milliers de morts que nous avons à déplorer, elle doit, dans une certaine mesure, nous consentir quelques sacrifices d'ordre économique." A quoi M. Louis Nail, sous-secrétaire d'Etat à la marine, a répondu : "L'honorable M. Sembat, avec lequel j'étai& dernièrement en Angleterre, a posé à nos excellents et loyaux alliés, qui (1) Tandis que, jusqu'ici, le monde de l'armement s'honorait de dire la vérité dans sès publications spéciales et sinon d'affirmer très nettement ses bénéfices, du moins de donner des chiffres assez précis pour permettre qu'on s'en ronde compte, depuis quelque temps il s'applique à dissimuler la vérité; il change la forme des bilans, do sorte que si on rapproche les public-ationis des derniers numéros du journal qui l'ait, autorité dans le monde maritime, le "Fair Play," on remarque que, tandis qu'il y a quinze jours encore, ce journal donnait des renseignements assez précis pour qu'on en pût induire les bénéfices, aujourd'hui il y est fait masse de toutes les recettes, en sorte 'qu'il est impossible d'y rien distinguer. (Très bien ! très bien !) Vous trouverez^ dans le numéro du "Fair Play" du 10 février, page 229, le bilan d'une compagnie qui, tandis que sa flotte était évaluée à £ 190,000, est arrivée à faire pour 1915 un bénéfice de =£137,000 : celui d'une autre, page 231, dont la flotte était évaluée =£148,000 et dont le profit net des voyages est évalué à <£249,000. Voilà des chiffres troublants. C'est pourquoi il semble qu'un mot d'ordra vient d'étie donné et que désormais on veuille faire le silence. En effet, le 16 mars 1916, dans le même journal "Fair Play," à la page 431, nouveau bilan et nouvelle manière de présenter les postes comptables; on réunit dans une même masse la valeur de la flotte, le- créances et les titres qu'on a en portefeuille, (Chambre des Députés, séance du 24 mars 1916. ''Journal Officiel" du 25 uiars.i ont apporté depuis le commencement de la guerre un concours militaire, un concours naval, un concours financier si comjilet à la France, la question de la centralisation des affrètements et la grave question de la réduction du tarif du transport du charbon d'une façon si 'éloquente, si persuasive, que peu après ■nrwnr^urannitca^^U": Londres la totalité des armateurs transporteurs de charbon." M. Marcel Sembat, ministre des travaux publics, ajouta : "Vous ne vous étonnerez pas que le gouvernement anglais mette une condition à son action et vous la trouverez, j'en suis sûr, fort raisonnable: il demande que si, grâce à son concours, nous réalisons une baisse sur les frets du charbon, cet avantage aille en entier aux consommateurs français et non pas aux intermédiaires." Enfin, l'une des résolutions votées par la Conférence de Paris est ainsi conçue : "Les représentants des gouvernement- alliés, réunis à Paris les 27 et 28 mars 1916, décident: "(1) De poursuivre l'organisation entreprise à Londres d'un Bureau central international des affrètements. "(2) De procéder en commun et dans le plus bref délai à la recherche des moyens pratiques à employer pour répartir équitablement entre les nations •aHiéei tes charges résultant des transports maritimes et pour enrayer la hausse des frets." La soluation du problème des frets, comme de tout problème social ou international, ne peut venir oue de l'en-tr'aide et du respect de l'égalité. C'est parce que l'impérialisme et le militarisme allemands représentent la tendance opposée, c'est-à-dire l'égoïste recherché de la domination par l'abus de la force, qu'en se défendant'contre l'Allemagne, les Alliés combattent pour la civilisation. EMILE ROYER, Député de Tournai-Atb LETTRE DE HOLLANDE. . » . Nouvelles de partout. C'est un vrai concert dans toute la presse allemande, en vue de préparer les mesures contre le cardinal Mercier. Eu pays occupé, la situation s'aggrave L'alimentation, insuffisante déjà, sera plus limitée encore à la suite d'un règlement de rationnement qui doit paraître dans deux'ou trois jours. Plusieurs localités ont manqué de pOmmes de terre. Les Allemands menacent de réquisitionner les vivres de la population. On est à la veille de la famine. A Bruxelles comme à Anvers, les' soldats expédient chaque jour par la poste des petits paquets contenant des aliments qu'ils achètent. En Hollande, l'émotion causée par la perte du "Tubantia" ;et du "Palem- bang" n'est pas près de cesser. Le cas est toujours fiévreusement discuté dans la presse et les revues. Le public est fortement monté contre les Allemands. Que serait-qe si nos frères du Nord devaient supporter le centième de ce que noire pavs a eu à endurer et endure encore '! A La Haye, la fête du Roi donnera lieu à une belle et imposants démonstration organisée par le groupement de tous les comités belges. D'après ce que nous savons des préparatifs, ce sera superbe. Les officiers-internés,à, l'île d'Urk-vont pouvoir venir habiter la ville. La. déportation 'des' professeurs Pi-renne et Paul. Frédéricq a produit parmi les Belges uue profonde sensation. ' M. T. NOUVEL APPEL DE LÀ GRANDE-BRETAGNE En faveur des Belges restés en Belgique. Un frappant acte d'accusation contre l'inhumanité avec laquelle les Allemands continuent à traiter la Belgique et un éloquent appel en faveur des millions de Beiges qui, bien que dépouillés, continuent à rester loyaux dans cette contrée outragée, sont contenes dans l'exposé ci-après. 11 est signé par le lord-maire de Londres, président du Comité national pour le secours en Belgique ; par l'archevêque de Cantërbury ; le cardinal Bourne; le Moderator de l'Eglise d'Ecosse ; le président du conseil de l'Eglise libre; le Grand-Rabbin; le duc de Norfolk ; lord Lansdqwne ; lord Rosebery ; lord Bryce ; M. Arthur Henderson ; M. John Redmond; M. Shirley Benn (trésorier hon.), et M. W. A. M. Goode (secrétaire hon.). Monsieur Je Directeur, Il y a onze mois, nous avons constitué le Comité national pour le secours en Belgique et avons fait appel à nos compatriotes dans tout l'Empire britannique en faveur d'un million et demi de Belges opprimés et menacés de mourir d'inanition dans leur propre pays outragé. Le nombre de Belges dénués de tout est actuellement de plus de trois millions. La plupart de ceux-ci sont des femmes et des enfants. Depuis notre premier appel, il a été prouvé d'une manière concluante que les Allemands, contrairement à tous les précédents, s'en tiendront "à leur intention ouvertement exprimée de ne pas aider la population belge et de ne pas leur fournir de vivres." Ces mots sont ceus qui ont été employés par lord Roberl Cecil, au nom du gouvernement, à ia Chambre des Communes, le 27 janvier dernier. Ce qui prouve que lord Roberi Cecil n'a pas exagéré la cruauté calculée des intentions allemandes, c'est qu'er Pologne, où il n'existe pas d'intermédiaire neutre pour la distribution de secours, les habitants ont pu mourir comme des mouches, et plus de 300,000 Polonais valides ont été forcés de se rendre en Allemagne, pour y travailler dan? les mines et les industries, libérant ainsi 300,000 Allemands pour le front. La même chose arriverait certainement er Belgique si des vivres n'étaient pas en-vovés au> Belges par le:, Alliés. Il a été définitivement établi que 1:. rioirriture envoyée en Belgique ne parvient pas ni ne bénéficie pas aux Allemands. Lord Robert Cecil, le 21 février dernier, a déclaré à la Chambre des Communes que le Gouvernement était satisfait de la manière dont la garantie de Iz part des autorités allemandes qui, sans cela, auraient retiré avantage de ces fournitures. La confiance évidente de Belges réputés, qui ont pu quitter la Belgique et celle de neutres dignes cle foi, qui ont pu y entrer, confirment cette déclaration officielle. La Commission neutre de Secours, dont M. Herbert Hoover est le Président et qui fonctionne sous le contrôle des représentants diplomatiques de l'Espagne et des Etats-Unis; a été clairement décrite comme un "véri. table miracle d'organisation scientifique, ' synonyme d'économie et d'efficacité. Des reçus des 2,700 communes belges montrent que chaque tonne de vivres importée en Belgique a été fidèlement distribuée par des Belges sous la stricte surveillance de cette commission et de ses collaborateurs américains dévoués, Le Comité National Britannique, avec l'approbation des Gouvernements britannique et beige, remet tous ses fond? sans aucune déduction, à la Commissior cîe M. Hoover, pour être consacrés à l'achat de nourriture. Dans la conviction que les méthode? de distribution des secours en Belgique rendent pratiquement impossible qu'aucune quantité appréciable de nourriture parvienne entre des mains allemandes et vu les témoignages justifiant cette conviction, nous n'hésitons pas à faire de nouveau appel à la nation britannique pour de nouvelles contributions. Notre premier appel a produit jusqu'f ce jour plus de 1,500,000 livres, mais i manque presque 1,000,000 de livres er Contributions volontaires britannique; pour permettre aux Belges en Belgique de continuer à vivre en restant loyaux. Du total reçu jusqu'ici, plus de 1,000,00( de livres proviennent de l'Australie e: de la Nouvelle-Zélande. Depuis plus d'un an et demi, plus de sept millions de civils ont souffert er Belgique une tyrannie presque inconcevable pour les habitants de notre pays non-envahi. Néanmoins, ils ont maintenr une résistance qui n'en est pas moins courageuse pour devoir être passive et. avec des exceptions à peu près négligeables, ils ont refusé de travailler poui les Allemands. En pratique, la moitié de la population entière de la Belgique, san? qu'il y ait de sa faute, est actuellement privée de ressources et vit d'une pitoyable ration. Y a-t-il une dette d'honneur plus pressante ou aucune oeuvre d'humanité plu? justifiée que celle de contribuer à sou* nir le corps et l'esprit des hommes, des

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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