L'information de Bruxelles

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19 December 1915
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20e Année, N° 51. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 19|Décembre 1915. L'INFORMATION I ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération. : Un an, fr 4.00 — Si* mois, fr. 2.00 Trois mois, fr, 1.00 Province et l'ttranger, le port en sus Or s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge ttWflOM : g 7828 Boite pMHH I» 4 di Bruitlles I C»apH toitam 3»i» BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce . . la ligne fr. o.ii Réclames » (r. i.oo [Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 1 Sous „Varia" „ fr. a.50 Les annonces sont reçues par les Année» de Publicité et aux bureaux du journal Toutes les communications doivent être exclusivement adressées è M. le directeur de ,,1'INFORMATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LA GUERRE OU LA PAIX La neutralité Grecque » • - Le Grand Central Asiatique La Révolution Française et la Belgique La Mésopotamie et «sa situation actuelle : La pénétration commerciale des Anglais. — Ses progrès. — Sa décadence. — Rivalité Allemande. — Le chemin de fer de Bagdad. — La situation politique et stratégique depuis 1914. — Echec de l'offensive anglaise. — Les raisons profondes de l'expédition en Mésopotamie. — Belgique et France. — Une prévision du général Jollre. — Communiqué. — La Semaine : A travers l'exposition d'Art Graphique. — Au Théâtre Molière. — Erratum. — Avis. — Exploitation de brevets. La Guerre ou la Paix. Il n'est guère possible de résumer des discours comme ceux du Chancelier de l'Empire et du Secrétaire d'Etat du Trésor, M. Helfferich. Ils sont eux-mêmes des résumés d'une situation tellement vaste, tellement compliquée, que la plupart des esprits la méconnaissent en ne voyant, dans leur horizon étroit, que le côté qui les intéresse, le sentiment qui les émeut. Si on consent à lire ces pages où se trouve condensé l'exposé de la situation politique, militaire et économique de l'Allemagne, 011 voit ce pays décidé à continuer indéfiniment ses efforts pour obtenir le droit à l'existence comme grande nation, paraissant unanime pour le revendiquer, et capable de conserver les avantages déjà conquis, et peut-être, comme il l'ose annoncer pour la première fois, de hausser ses exigences, si ses adversaires persistent à ne Vouloir la paix qu'à condition qu'il se laisse anéantir comme grande puissance et. comme organisation économique indépendante. Maîtresses de plusieurs pays à leur périphérie, disposant de ressources suffisantes par leur production intérieure, et de matières premières indéfinies par la communication ouverte avec l'Orient, les puissances centrales se trouvent dans cette situation curieuse, que leurs ennemis contenus, repoussés, voire subjugués, leur signifient qu'elles n'obtiendront la paix que si elles se laissent déchiqueter politiquement, anéantir militairement et subju-guèr commercialement. « Il faut empêcher l'Allemagne de faire concurrence à ses rivaux ; il faut imposer au commerce et à l'industrie des Allemands les restrictions les plus sévères. » Tel est l'alpha et l'oméga des conditions de paix qu'une revue des plus estimées, comme la National Review, ose leur intimer. Cet entêtement des vaincus ne fait que confirmer tout ce que les Allemands ont dit des causes et de la préparation de cette guerre : les peuples qui n'ont pas voulu se donner la peine de vaincre l'Allemagne pacifiquement par l'effort du travail commercial et industriel, ont essayé d'arriver au résultat par l'encerclement, par la fermeture des débouchés (comme au Maroc), et par la force. Or, il s'est trouvé que jusqu'ici les puissances centrales out tenu bon, et, quand on lit les exposés de leur situation, loin de constater des signes d'affaiblissement, on voit leur épargne s'augmenter malgré la guerre : l'Allemagne a vingt-cinq milliards dans ses caisses d'épargne. L'escompte est de quatre et demi contre cinq et quart en Angleterre. Elle trouve de l'argent à 99 tandis que la France n'obtient 'que 88 jpt peulemenli 86, si on tient compte de la bonification de l'intérêt, et même à peine 77 dans les pays où le change lui est défavorable, comme en Hollande et dans les pays scandinaves. Les puissances centrales sont donc en état de continuer la guerre : elles vivent de leur fonds et n'ont guère de paiements à faire à l'étranger, ce qui fait que, pour elles, le change n'a qu'une importance secondaire. Mais peuvent-elles aussi offrir au monde une paix acceptable ? Veulent-elles, à leur tour anéantir l'établissement militaire de leurs rivales, restreindre ou détruire leur commerce, leur industrie, leurs transports maritimes, les réduire pour toujours à un rôle politique secondaire et subordonné, par le partage de leurs territoires ? Emet-tent-elles des prétentions de ce genre, comme on en émet contre elles alors qu'on est tenu par elles en échec? Le Chancelier n'offre pas des conditions de paix précises. Il parle de garanties dont l'Allemagne a besoin, garanties contre le renouvellement de procédés semblables à ceux qu'elle reproche à ses adversaires. Ces garanties, quelles seront-elles ? Le député socialiste Scheidemann a pu dire, avec l'assentiment du Reichstag, que tout homme sensé repousse en Allemagne des plans d'extension exagérée, comparables sans doute à ceux qui sont tramés et publiés contre les puissances centrales. Sans préciser et sans s'engager pour l'avenir, l'Allemagne offre donc l'apparence d'une modération relative de ses prétentions. Malgré son offensive' militaire maintenue sur trois fronts principaux, ses visées ont une allure plutôt défensive. Elle veut surtout la liberté du commerce, de la concurrence et des mers, et une protection efficace contre des 'menaces militaires, contre des attaques de flanc, contre des coalitions futures. Ces garanties pourront comporter peut-être des extensions territoriales, peut-être seulement des sûretés militaires avec des conventions amenant des communautés d'intérêt là où jusqu'ici existaient des barrières ou des oppositions. Si l'on peut dire qu'elle offre la paix dans des conditions de ce genre, c'est expressément en prévenant que ses exigences croîtront avec la continuation de la guerre : elle ne craint plus d'être démentie à cet égard par les faits. L'Autriche, victorieuse en Russie, en Serbie et au Monténégro, et inébranlable sur ses défenses contre l'Italie; la Turquie, victorieuse ou tenant au moins ses adversaires en échec sur cinq fronts : à Gallipoli, au Caucase, dans l'Irak, vers le canal de Suez et devant Aden, tiennent le même langage. La presse de l'Entente a dû cacher à ses lecteurs les parues des discours officiels allemands les plus désagréables et les plus gênantes : elle accueille avec une désillusion, une colère non déguisée ce qu'elle en publie. La presse neutre constate cette mauvaise humeur et en tire, en général, comme du fait de cacher une partie des discours et des chiffres, des conclusions défavorables à l'Entente. Quelques journaux seulement voient plus clair. Le Daily Telegraph reconnaît quelque justification à ce qu'il appelle la note triomphale du discours du Chancelier à raison des succès militaires et diplomatiques dies puissances centrales : « la situation, dit-il, est pleine de dangers et sérieuse à maints égards ». The Economist voudrait une transaction honorable et craint la banqueroute à laquelle, très raisonnablement, dit-il, M. Bonar Law a déjà fait allusion. Quelques journaux italiens s'expriment dans le même sens. Il parait bien d'ailleurs que la majorité du cabinet Salandra n'est que factice et qu'un échec militaire sensible bouleverserait complètement l'Italie déjà fatiguée de piétiner sur place. M. Giolitti continue à bouder comme Achille sous sa tente, en attendant son heure. Mais dans l'ensemble, il ne s'élève guère de voix qui veuillent reconnaître à l'Allemagne, à l'Autriche et à la Turquie le droit à l'existence comme grandes nations indépendantes militairement et économiquement. Cet entêtement peut être funeste à ceux qui le professent. Il ne concorde guère avec les vœux exprimés par le Pape en vue d'une paix qui ne soit l'écrasement de nersonne. La neutralité grecque. j La situation dans laquelle se trouve Salonique offre des points de comparaison, ainsi que des différences sensibles, avec celle où s'est trouvée Anvers l'année passée, après la prise de Liège et de Namur. Les Allemands n'avaient pas menacé notre réduit national et avaient offert d'y laisser en paix le gouvernement belge indépendant, à condition qu'on ne fît pas d'Anvers une base d'opération contre eux. Aujourd'hui, les puissances centrales n'ont pas fait grief à la Grèce d'avoir laissé passer sur son territoire les troupes franco-anglaises. La Bulgarie avait même convenu de réserver une zône frontière pour éviter tout conflit : cette convention toutefois paraît ne plus être invoquée par la Grèce, qui déclare ne pas s'opposer au passage des Allemands et des Bulgares ; elle s'engage d'autre part à ne pas mettre d'obstacle à la retraite ni aux opérations des Alliés, et elle ne les empêche pas de fortifier Salonique. (1) Ce port de mer est donc une base d'opérations pour l'Angleterre et la France. Entièrement rejetées, comme les Serbes, de la Macédoine [par des victoires assez remarquables des Bulgares, ces puissances exposent donc la Grèce à devenir le théâtre d'une guerre qui ne la concerne pas, alors que les Austro- (1) D'après les dernières nouvelles, la zône-frontière continue à exister (La Rédaction). Allemands et les Bulgares avaient déclaré ne pas vouloir menacer Salonique. Mais ne croiront-ils pas devoir marcher contre cette place si elle continue à servir à des débarquements de troupes alliées et à la préparation d'expéditions destinées à faire retomber les Bulgares de Macédoine sous la domination détestée des Serbes ? La situation sera alors celle-ci : les puissances centrales et la Bulgarie, qui paraissent s'arrêter un instant après la prise de Doiran et de Gewgeli, entreront dans ce cas en Grèce avec le programme affiché de débarrasser celle-ci des intrus qui sont entrés chez elle malgré ses protestations réitérées. La Grèce ne prendra pas part à cette campagne de « libération » de son territoire, de même qu'il a été interdit, en i83a, à la Belgique, à cause de sa neutralité, de prendre part à l'expédition française destinée alors à chasser les Hollandais de la citadelle d'Anvers. Cette attitude sera exactement la contraire de celle qui a été adoptée par la Belgique en août et en septembre 1914- Nous ne voyons pas, d'autre part, que les Alliés continuent à garder pratiquement rancune aux Grecs du refus persistant, de la part de ceux-ci, de reconnaître que leur traité d'alliance avec la Serbie s'appliquât à un conflit européen, voire mondial. Bien loin d'en vouloir à la Grèce de cette abstention, de cette neutralité persistant à ne pas prendre parti, les Alliés déclarent lever !e « blocus pacifique » et relâcher les vaisseaux grecs saisis. Il est impossible que ces événements ne suscitent pas des réflexions ici. Un peu tard, hélas ! Quant à la répercussion de ces faits sur la guerre mondiale, il est clair que toutes les autorités militaires anglaises, françaises et italiennes ont été plus ou moins hostiles à cette expédition imposée par des diplomates qui subordonnent encore une fois l'effort principal, qui devrait porter sur un front essentiel, à des combinaisons qui if inspirent confiance, ni à M. Clémenceau, ni au Times, ni aux Russes. A propos de ceux-ci, la Kôlnische Volkszeitung rappelle que le i4 octobre M. Viviani avait déclaré, au Parlement français, que « demain » la Russie combattrait « à nos côtés » en faveur de la Serine. Or aujourd'hui on annonce la retraite des troupes russes concentrées inutilement en Bessarabie. La promesse du ministre français se trouve aussi radicalement controuvée que celle du 28 septembre de sir Edward Grey, si sévèrement qualifiée* par Lord Milner et par d'autres autorités du Sénat de l'Angleterre. « Mais attendez, et vous verrez... au printemps prochain », comme on nous l'annonçait l'hiver dernier. Mundus vult decipi. Il y a deux mille ans qu'Antisthène déclarait que la plus nécessaire de toutes les sciences est celle de désapprendre ce qui est faux (kakon apomatheîn). Vis-à-vis des promesses fausses, l'on rencontre encore pas mal de naïfs qui auraient besoin de s'initier à cette science primordiale. Le Grand Central Asiatique. Malgré les protestations des puissances de l'Entente et malgré les menaces d'émeutes, déjà tentées à Shang-Haï à l'instigation d'étudiants revenus du Japon, le président de la République chinoise, Youan-Shi-Kai, a fini par accepter, après un refus préalable, le titre d'Empereur. Cette dignité lui était offerte avec insistance par tous les éléments paraissant représenter, en Chine, l'intelligence, l'esprit d'organisation économique et militaire, et la conscience des mesures à prendre pour préparer un avenir indépendant et indivisible à ce grand peuple, qui comprend à lui seul le quart de l'humanité. La Chine veut conserver ou plutôt rétablir son unité, menacée et déjà écornée par l'emprise du Japon en Mandchourie, à Formose et dans le Chan-Toung ; par celle de la Russie dans la Mandchourie septentrionale et au moyen du protectorat qu'elle cherche à s'arroger en Mongolie ; par la « pénétration pacifique » de l'Angleterre au Thibet, et par les visées d© la France, cherchant à étendre son domaine indochinois vers le Yun-Nan, le Kwang-

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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