V* \-i - ■ ~ DEUXIEME ANNEE. No 44. MARDI 5 MAI 1914 10 CENTIMES L'OFFICIELARTISTIQUEETTHEATRAL PRIX DE 1/ ABONNEMENT Un AN : Belgique ... .... Frs 5.— 11 sera rendu compte de tous ouvrages dont DEUX exemplaires seront envoj'és à la Rédaction. REDACTEUR EN CHEF Arthur de SERS Bureaux : RUE ROUGE, 44, Anvers PARAIT LE MARDI Les articles signés engagent la responsabilité de leurs auteurs Les manuscrits ne sont pas rendus. Er* préparation : L'HISTORIQUE :-s du THÉATÏti des VARIÉTÉS par Arthur de Album de Luxe : Impression mauve, noir et or. Helié : Prix «le vente ¥r. 1. - NOTRE lie GALA DE BIENFAISANCE La semaine dernière nous avens annoncé que nous donnerions au profit de la Caisse Belge d'assistance aux Gens de Mer, a Manon » avec le brillant concours de Mlle BERTHE CESAR de l'Opéra Comique, et que nous étions eu pourparlers avec M. Ovido ; voici malheureusement ce que notre regretté ténor écrit : Paris, le 3 mai 1914. Cher Monsieur, Je suis très touché de l'offre que vous me faites de chanter Manon à Anvers. Hélas, malgré le vif plaisir que j'aurais eu à me retrouver dans une ville dont j'ai gardé un souvenir impérissable, je me vois obligé d'y renoncer. En effet à partir du 1er octobre je serai à 1500 kilomètres d'Anvers en pleine période de débuts, et il me sera impossible de m'absenter. Croyez bien que je regrette infiniment ce contretemps qui me prive de cette occasion heureuse que j'aurais eue do revoir cet excellent et sympathique public anversois. Avec tous mes remerciements pour votre offre aimable, veuillez agréer, Monsieur, mes très sincères salutations. Ovido Georges. A 1500 kilomètres d'Anvers! Si au moins il nous avait dit où il chante l'hiver prochain, c'eut été une information théâtrale de plus ! Enfin, notre choix s'arrêtera donc à M. E. MARCELIN, le brillant ténor léger, actuellement à l'Opéra Comique. Avec ces deux vedettes, nous supposons que le succès ne faillira pas. Arthur de Gers. L'« Officiel » publie la nomination comme officiers de l'instruction publique de MM. Ambrosini, maître de ballet ait Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles, Bcausillon, administrateur d'un établissement commercial à Bruxelles, Ad. Coryn, directeur du Théâtre royal d'An', ers, Dr Eagnart, médecin de l'Union française à Bruxelles, Gilson, conservateur du cimetière du Kiel à Anvers, Dr Hovine, médecin de santé à Bruxelles. Nous présentons à notre sympathique directeur nos plus sincères et plus chaudes félicitations. des DONATO AUX VARIETES Mercredi 0 et jeudi 7 mai, deux représentations seront données par Donato, universellement connu depuis 33 ans, dans les cinq parties du monde et pour ■-a toute dernière tournée. On se souvient que Donato est le premier vulgarisateur des sciences occultes, et il s'est donné, une tâche spéciale de. produire devant le public les plus curieuses expériences. NOS ANCIENS PENSIONNAIRES PARIS. — M. Noté dans « Rigoletto ». — Si M. Noté ne prend point absolument au sérieux le personnage du bouffon ahuri et biscornu, s'il ne s'évertue guère à nous démontrer que « c'est arrivé » — ce en quoi il a la politesse de ne nous prendre pas pour des poires — du moins il offre au chant toute la résonnan-ce d'un riche violoncelle manœuvré par la souplesse sonore d'un archet de la bonne facture. Et j'atteste que cela n'est pas indifférent aux tympans ingénus qui goûtent encore la suprématie de la voix. La preuve, c'est qu'il existe peu de chanteurs capables de projeter et bisser la « strette » fameuse avec ce brio de virtuose. PARIS. — M. Ovido va reprendre « La Vendetta». — « La Vendetta » bénéficiera à la Gaîté Lyrique d'une très belle distribution. Deux artistes de l'Opéra-Comique, Mme Marie Charbonnel et Mlle Claire Fri-ché, seront en tête de la distribution féminine et M. Valette, l'excellent baryton, M. Ovido, le charmant ténor et M. Cotreuil chanteront les principaux rôles d'hommes. BEZIERS. — M. Carrère dans « Sigurd ». — M. Carrère ténorise vaillamment le rôle de Sigurd, mais on désirerait par moments plus de charme et de souplesse.BEZIERS. — M. Arnal dans «Thaïs». — Mlle Vogel eut un digne partenaire en M. Arnal, basse chantante, qui dans Athanaël, se révéla bon chanteur et parfait comédien. POITIERS. — M. Vilette dans « Lakmé ». — M. Vilette, baryton, sut tirer dans « Lakmé », d'un rôle plutôt épisodique, toutes les ressources susceptibles de le faire ressortir. MENTON. — Mme Dieïs dans « Cavalleria Rus= ticana ». — Mme Diels joua et chanta avec infiniment de charme la coqt -tte Lola. PARIS. — Mlle Marthe Schneider dans « Le Barbier de Séville ». — Mlle Marthe Schneider, dont je n'aurais garde de ne pas louer la grâce mutine et le charme très personnel, connut par trois fois les joies du triomphe, tout d'abord après l'air du début du deuxième acte, ensuite au cours de son duo avec Figaro, enfin à la leçon de chant, où elle égrena, avec une assurance que j'admirai sincèrement, les classiques variations de Proch. TOURNAI. — Le théâtre wallon tournaisien joue « Le' trésor du Moulin », l'opéra comique en 2 actes, de M. Julien Neufcour. — Nous avons surtout revu avec plaisir « Le Trésor du Moulin, opéra comique en 2 ac-les, dont la musique est due à M. Julien Neufcour. L'œuvre fut créée en septembre 1910 et depuis, elle n'avait point été reprise. Nous ne reviendrons pas sur le livret habilement construit par l'infatigable directeur du Théâtre Wallon et que nous avons analysé il y a quatre ans. Mais nous ne pouvons nous dispenser de signaler à nouveau toute la délicatesse dont est empreinte la partition de M. Neufcour, auquel nous devons aussi « Clairette », d'heureuse mémoire. La musique est entraînante d'un bout à l'autre, légère et enjouée, parfois d'un sentimentalisme délicat, toujours d'un rythme distingué, notamment au second acte. L'orchestration est particulièrement soignée et, bien que cette soirée populaire n'ait permis à A. Hespel que de disposer d'un quatuor, la partition a été mise en valeur avec infiniment de goût. Le seul regret que nous puissions exprimer, c'est de voir le nom du sympathique "M. Neufcour aussi rarement à l'affiche ; nous osons espérer que M. Hespel saura obtenir du talentueux compositeur une très prochaine œuvre. ?<iOS FUTURS PENSIONNAIRES BEZIERS. — Mlle Bennett dans « Werther ». Le rôle de Charlotte, fut joué supérieurement par Mlle Bennett, qui, tour à tour, simple, naturelle, aisée, parvint à exprimer toute la passion du personnage, sans cesser d'être l'honnête petite bourgeoise, poétisée par Gœthe. LE MANS. —-Mme Mancini dans « La Tosca ». — Mlle Mancini, M. Cotreuil et M. Claude-Jean avaient été spécialement engagés pour interpréter le sombre drame de Sardou, mis en musique par M. G. Puccini. Il y eut, malgré l'augmentation du tarif des place», une foule élégante au théâtre municipal, et chaque fin d'acte fut saluée par de doubles l'appels. A la fois cantatrice et tragédienne, alliant à une voix ample un jeu puissamment dramatique, Mlle Mancini produisit une admirable Floria Tosca. PERPIGNAN. — Mlle Bennett dans «Werther». — Mlle Bennett (Charlotte) était, paraît-il, indisposée : une annonce du régisseur n'eût pas été de trop afin d'éviter des appréciations inexactes sur le compte de cette artiste douée d'une puissante voix de contralto qui sera certainement très bien dans « Héro-diade », mais dont nous trouvons le timbre trop grave pour le rôle de Charlotte. ! il ' v* GRENOBLE. — M. Closset dans «L'Africaine».

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