f • ' ; / iS \ DEUXIEME ANNEE. — No 48. MARDI 2 JUIN 1914 10 CENTIMES L'OFFICIEL ARTISITIQUE ET THEATRAL PRIX DR L'ABONNEMENT Un AN : Belgique Frs 5 — 11 sera rendu compte de tous ou\rages dont DEUX exemplaires seront envoyés à la Rédaction. REDACTEUR EN CHEF Art>mr de dii$S itireaux : RUE ROUGE, 44, Anvers PARAIT LE MARDI Les articles signés engagent la responsabilité de leurs auteur: T,ps manuscrits ne sont nas rendus. En préparation ; L'HISTORIQUE du THÉÂTRE des VARIÉTÉS gsar Arthur dm GERS Album de Luxe : Impression mauve, noir @â or. HeSié : Prix de vente Fr. 1. - GAND AU GRAND THEATRE •M. De Vally, premier ténor demi caractère. M. De Vally débuta, il y a deux ans, au Royal d'Anvers comme ténor en double, entre M. Abonil, fort ténor et M. Geyre, ténor léger. M. De Vally fut favorablement accueilli par ses conçitovens qui virent en lui un élément bien doué, susceptible de faire carrière. Engagé l'hiver dernier à Avignon, M. De Vally y chanta avec succès la plupart des œuvres du répertoire. D'Avignon, M. De Vally alla au Mans pour la saison de Pâques. Malheureusement le jeune artiste fut refusé par la commission théâtrale qui semble s'être montrée trop pressée et trop rigoureuse si nous en croyons les journaux locaux qui, de même que «Comœdia», relatèrent le brillant succès qu'obtint M. De Vally dans « Faust » et « La Favorite » après si résiliation. Le « Petit Manceau » écrit même : « Il est vraiment regrettable que M. De Vally n'ait pas effectué ses débuts dans «La Favorite». Le vieil opéra de Do-nizetti fut pour ce ténor une véritable réhabilitation. Le rôle de Fernand exige tantôt la puissance du fort ténor, tantôt la douceur du ténor léger. M. De Vally triompha de ce double écueil. Il se dépensa vaillamment donnant à pleine voix dès le premier tableau et conservant jusqu'au dernier acte, qui est le point culminant de l'ouvrage, un organe sonore, solide, qui semblaH ignorer la fatigue ». M. De Vally ne semble donc pas dépourvu de qualités. Il sera accueilli avec bienveillance par le public gantois toujours favorablement disposé à l'égard des jettnes artistes. M. Belaval, premier ténor léger. M. Belaval est natif de Toulouse, le pays du soleil et des voix chaudes, la pépinière des ténors. Et c'est son compatriote, le réputé baryton Boulogne de l'Opéra qui, ayant remarqué la jolie voix de M. Belaval an cours d'une fête annuelle d'étudiants, lui conseilla de travailler le chant. Voilà qui est de bon M. BELAVAL augure, et M. Belaval n'aurait pu trouver un meilleur parrain artistique que Boulogne pour se présenter au public gantois. Ce ne fut point le chant cependant qui attira d'abord notre futur ténor. La scupture le tentait, et dès son jeune âge, il suivit les cours de l'Académie des Beaux Arts de sa ville natale. Il en sortit lauréat après avoir exposé un groupe de huit personnages de grandeur naturelle. Suivant les précieux conseils de M. Boulogne, M. Belaval profita de ce qu'il était appelé à Lyon par son service militaire pour entrer au conservatoire de cette ville et y commencer ses études musicales. De retour au pays, le maître Tapiau s'intéressa à lui et sous sa direction, M. Belaval établit son répertoire. Depuis le jeune artiste chanta dans de nombreuses villes. Tour à tour il triompha à Angers, Montauban, Alais, Ver-viers, Rennes, la Gaîté Lyrique, Versailles, etc. M. Belaval vient de terminer la saison de Pâques à Troyes où il récolta les plus brillants succès en compagnie de Mme Donaldson, notre talentueuse chanteuse légère de l'hiver dernier. Chanteur de style, doué d'une jolie voix bien timbrée, comédien intelligent et d'un talent très souple, possédant — ce qui ne gâte rien, au contraire — une riche garde-robe, M. Belaval tiendra la saison prochaine de façon remarquable, nous n'en doutons pas, l'emploi de premier ténor léger sur la première scène gantoise. NOS ANCIENS ARTISTES. Mme Donaldson, notre excellente chanteuse légère de l'hiver dernier, obtient en ce moment les plus brillants succès à Troyes en saison de Pâques. Voici ce que nous lisons dans la « Tribune de l'Aube » à propos de la représentation d'une œuvre nouvelle intitulée « Karla » donnée au bénéfice de M. Gaillard, chef d'orchestre : « L'interprétation fut soutenue avec une belle vaillance. Mme Donaldson fut tragique ait possible dans le rôle de la folle Karla. Sa voix superbe fit merveille dans les motifs de vengeance, tandis qu'elle s'adoucis sait à la complainte : « Sur un vieil air de tristesse et de plainte », qu'elle dit avec une mélancolie très prenante. Son jeu, si personnel, fut admiré de tous et c'est avec un art sincère qu'elle détailla les phrases émouvantes de la partition. A la grande artiste, bravo ! » Nous joignons nos félicitations à celles de notre confrère de Troyes. E. de Loose. Femme Contemporaine Fêtes et Conférences. Une causerie qui a été écoutée avec le plus vif intérêt était celle de Mme Emma Lambotte qui nous parla du poète wallon, Nicolas Defrecheux. Quelques chansons de ce poète populaire chantées en wallon par M. L. Velden, agrémentèrent cette intéressante cause-rie.Mme Emma Lambotte sut plaire à son auditoire, sa voix calme, douce, douée d'un charme exquis pénétrait jusqu'au cœur, elle émaillait sa conférence de quelques anecdotes fort goûtées. Des fleurs lui furent offertes et les applaudissements ne lui furent pas ménagés. Le concert de samedi après-midi fut un vrai régal artistique. Notre charmante concitoyenne Mlle Léni Prétorius, prêtait sa belle voix de mezzo-soprano, Miss Rhoda von Glen, soprano du Théâtre Royal de la Cour de Stuttgart chanta délicieusement des vieilles chansons et Mlle Maud Delstanche, une talentueuse violoniste bruxelloise, fit chanter le violon sous son archet. Le succès fut grand, des rappels et des fleurs fêtèrent les gracieuses artistes. On annonce deux fêtes des plus intéressantes à « La Femme Contemporaine ». Le 6 juin aura lieu une gymkhana pour enfants; le 11 et 13 juin, concours de fleurs, qui consistera dans l'exécution de corbeilles fleuries et de chapeaux. Dès maintenant on peut prendre des inscriptions pour participer à ces fêtes au prix de un franc, à l'entrée de l'Exposition. Les chapeaux confectionnés par les participantes seront mis en tombola au profit de la Ligue Anti-alcoolique. Le produit de la tombola des corbeilles sera à partager entre les Cantines Maternelles, les crèches Marie-Louise, Marie-Henriette et Elisabeth. Tout fait prévoir un grand succès à ces fêtes originales. Ludovique. LE SALON DES BEAUX-ARTS Femmes artistes-peintres et femmes-sculpteurs de toute la Belgique ont répondu à l'appel des organisatrices de la « Femme Contemporaine ». Bon nombre d'abstentions sont regrettables surtout parce qu'elles proviennent de débutantes qui auraient jeté un reflet nouveau sur le monde féminin. Cependant on peiit dire que le Salon de la « Femme Contemporaine » est joli dans son ensemble. Tous les genres s'y coudoient, chaque artiste y met sa note per-sonelle. Des grincheux, on en trouve partout, déplorent la décadence de l'ancienne école, bafouent la peinture moderne et cherchent en vain pour eux dans les nouvelles façon de peindre, le chef-d'œuvre souhaite. Comme ils crieraient à l'uniformité, au manque de relief et de conception si on devait alligner a la cimaise des centaines de toiles peintes de la même façon. Le chef-d'œuvre était très visible au temps ou les artistes-

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