L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1918, 18 July. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s756d5qv57/
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14 JUILLET. UN SEUL MOT POUR DIRE NOTRE FERVEUR A LA FRANCE : MAMAN ! A * v w***£&&* a ■ «n Le Numéro s ÎO centimes N" 72. — 3 Année. — JEUDI 18 JUILLET 191 L'OPINION WALLONNE Pour la Wallonie libre dans la Belgique Indépendante ! ^^5^ TOUS LES JEUDIS abonnements: JÎCOXOMIOrE - POLITIQUE) - LITTERAIRE ,. m bukaux ^ FRANCE : 6 moi. 5 fr. - 1 «n 8 fr. ' " A ETRANGER : — 7 fr. 1 an 10 ff. —* y ¥"%• ■ abonnement de propagande : — 20 fr. Raymond CUL^.ii-11., Directeur Téléphone : Central 46-75 Abonnem. Sou»-officier« et soldats : 4 fr. iiMiMii^^MiiMgriiinrnwii i n■ i!■ m i iiiiimiiii—iiiibbiiwiiiimtttiiiii——rwm—^ i TRIBUNB L1BRI CM——■ IW-na—M—l II ■!■■■■■■■ fIMHS— Il i ■ i Au lendemain -de la libération du territoire, nombreuses seront les questions qui s'imposeront à l'attention de nos hommes d'Etat. La réforme de notre régime politique est de celles-là. (CENSURE) La centralisation est le eontre-pxed de la Bémocratie. Dans une monarchie ^ksolu , Bans la France de Louis XIV, tout se décide par le souverain, ou plutôt par les^ employés des ministères. Dans i e ne centralisé, la tyrannie bui eaucrat ,.f .,e jje s'exerce pas moins, mais au nom a s ministres prétendûment responsables, or, ce n'est u<n mystère pour personne que 1«. ministration est. souvent rirresponsabi itê organisée. Chacun voit le mal et propose un remède. Pour le « XX" siècle >» ou_scn euccédanné « la Nation c est le Paile-ment qui est cause du gâchis. Or. le Pir.~-ment étant principalement composé d avocats l'avocat est « le pelé, le galeu-x, d u venait tout le mal ». Et voilà pourquoi votre fille est muette ! Ne serait-ce pas déjà une réforme considérable que de débarias-ser le Gouvernement — et partant les Chambres — de tout ce qui n'est pas de sa compétence propre, les intérêts généraux de l'Etat, abandonnant aux Pouvons provincial et communal la gestion exclusive des intérêts des intérêts purement provinciaux et communaux ? N'est-ce pas d'ailleurs la logique et la raison même que de confier 1 administration à tous ses degrés précisément a ceux-là qui ont intérêt à une bonne aiduumstra- ^La centralisation en Belgique serait de plus un non-sens historique et la négociation de nos plus glorieuses traditions nationales (mais l'histoire de la Belgique et surtout de Liège est si peu et si mal connue ! :')La Belgique comme la Suisse fut formée par l'union de provinces autonomes. La Constitution de 1790, qui n innove rien qui ne fait que constater une situa-tion'précxistante, le dit en.termes propres: chaque province est maîtresse absolue de ses affaires particulières. Il n'en est pas autrement pour les cantons suisses, dont, certains se subdivisent même en deux républiques. Malheureusement, la conque-e française puis le despotisme impérial,- introduisirent chez nous des idées et des prm_ cipes de gouvernement en contradiction absolue avec nos traditions. La Constitution de 1831, qui fut à bien ides égards une réaction heureuse contre des innovations d origine étrangère et un sage retour au passe, impose également au législateur le respect des autonomies y rovinciales et communales On sait ce cru'il en est advenu : si les grandes villes surtout jouissent d'une liberté très grande, en revanche, les provinces ne sont que des organismes de l'Etat et n'ont d'indépendance que dans la mesure Dû le Gouvernement le permet. Je n'exagère pas : c'est ainsi qu'il suffit que le gouverneur, lequel est uniquement le représentant 0u Gouvernement, à la différence dû bourg, mestre, lequel, nommé aussi par le roi, est cependant avant tout le premier magistrat îde la commune et le président du conseil communal, il suffit que le gouverneur déclare qu'il réserve telle décision du conseil provincial ou de la déjputation permanente è la sanction du Roi pour qu'un vote même unanime soit remis en question. La Cons-ititution n'est pas violée, elle a été contournée, de manière à donner aux provinces l'illusion de la liberté. Enfin, la décentralisation me paraît de nature, sinon à supprimer, du moins à at-fténûer 'nos rivalités de races et de langues, et cette considération devrait suffire pour qu'on ne repoussât pas de parti-pris ce système politique ^ Plus que personne je.déplore ces -dissensions, H ne sert de rien de « faire l'autruche », de nier le péril comme le fait le « XX" Siècle » pour qu'il n'existe pas ; le problème est posé, il faut s'efforcer de le résoudre, sans idées préconçues et au mieux des intérêts Communs. Ce n'est pas le moment de rappeler les griefs vrais ou imaginaires, des Flamands et des Wallons ; Les Boches n'ont inventé ni la question flamande, ni la séparation ; Celui d'avoir compris le parti qu'ils peuvent t ver de notre"désaccord et d'avoir tenté, avec le peu de succès qu'on connaît, de 'l'exploiter à leur profit. Le principe fédéraliste, séparation au autonomie provinciale, fut voté dans le cours des années 1012 et 1913 successivement par le Congrès Wallon de Liège, par les conseils provinciaux de Lrége (où mon père fut rapporteur) et de Hainaut. enfin par l'As-feemblée wallonne que venait de fonder .Tuiles Destrée, pour ne parler que des manifestations wallonnes. "(CENSURE) v ✓ (CENSURE) Sans doute, le n'est pas la panacée qui nous guérira de tous nos maux politiques présents et futurs, mais si, comme j'en suis intimement convaincu, il contribue à atténuer les passions rivales nées de l'épineuse question des langues, il aura eu une large part dans la résurrection de notre malheureuse patrie. Ce n'est point là une hypothèse gratuite : (CENSURE) ; je ne puis que m'en référer à ce sujet aux excellents articles que le directeur de Y Opinion Wallonne lui a consacré l'année dernière. (CENSURE) On m'a dit (et l'objection vient d'un mandataire socialiste) : « Que faites-vous du Roi, qui, plus que jamais, sera un symbole ?» — Soldat du Roi je n'ai jamais songé à contester la légitime autorité ei l'incontestable prestige de notre Souverain. La Monarchie belge, avec Léopold Ie1 le Sage, Léopold II, Albert le Valeureux, a fait ses preuves (CENSURE) Innovation dangereuse ? J'ai déjà montré que ce ne serait nullement une innovation. Pour ceux qui considéraient jadis la Belgique comme un état artificiel, création factice et instable de la diplomatie ( *), l'admirable élan d'aoûl 1914, l'héroïsme des soldats de l'Yser, Flamands et Wallons, la conduite irréprooha ble de la population, la récente victoire de Rippe constituent une réfutation péremp-toire ; (CENSURE) Reste l'argument capital de nos adversaires et leur cheval de bataille : (CENSURE) Quels que soient no; désirs, nos aspirations, nous ne voulons rien de l'ennemi : « Timeo Danaos et donc ferentes ». L'activiste Wallon ou Flamand est un traître. Nous pouvons discuter l£ question, poser le problème, la solutior viendra plus tard. Comme le dit M. Du mont-Wiiden (La Nation Belge) avec qu: je tombe pleinement d'accord sur ce poin (une fois n'est pas coutumei), la questior des langues est une question purement bel ge, qui n'intéresse que nous et sera résolut par nous sans aucune intervention étran gère quelle qu'elle soit. D'ici-là1 nous som mes Belges, rien que Belges. Je m'en voudrais cependant de termine: cet article sans présenter aux lecteurs d< Y Opinion Wallonne un argument origina destiné ,dans l'esprit de M. Fuss-Amor< (Mercure de France, février 1918) à établi: que M. Colleye et ses amis, « dont le jour nal est interdit au front (?) » font le jei de l'Allemagne : « M?~"Colîeye affirme 1< contraire, le Gouvernement de mon pays pense autrement ; entre les deux, on corn prendra que je n'hésite pas. » Après ce argument génial, on peut tirer l'échelle.. Fernand Mercenier Avocat, Volontaire de guerre Les Wallons en France et à l'étranger LES VERVIÉTOIS A RICHMOND Le cercle « Vervi Voci » organisa dimanche dernier, à l'occasion du second anniversaire de sa fondation une véritable séance artistique.Le rapport du secrétaire fut attentivement écouté et l'on fut surpris d'apprendre que 400 BOldats de l'arrondissement ont touché la « solde de congé » de 10 s. Le cercle reçut 28 soldats en congé qui, outre le logement et îe déjeuner, disposaient, de 2 liv. 1 s , pour la durée de leur permission. Les mutilés ne fuirent oubliés et le Cercle sert une rente mensuelle de 10 s. à plusieurs Renseignements, au secrétaire, Richmond Road, 412-6, Twickenham. Aux prochains numéros Flamand et Wallons à Varmée : M. Bon te. Vers le Fédéralisme (2e article): F. Mer der. Réflexions : L. de Villiers. La politique des nationalités et le Monté négro : G. JoiRis. Lette du Congo : R. C. L'Aumône (nouvelle) : W. Renier. Le parlement et les réfugiés : Borguères L'âme russe et l'âme belge : Gaston Pomba Le mouvement wallon et les socialistes C. O. Goebel. Poèmes : Ch. Conrardy, G. Feld. L'Instruction et l'Éducation wallonnes Louis Rosière. Ceci est un compte (nouvelle) : Ad. Lous berg. La Vie des Nationalités LE MOUVEMENT CATALAN On s'occupe trop peu, en général, de la vie politique espagnole. Lorsqu'on l'étudié de près, on y voit des manifestations extrêmement intéressantes de l'esprit régiona-liste et français. L'unification territoriale de l'Espagne est, elle aussi, le résultat d'une politique de dynastie qui ne visait qu'à accroître ses domaines sans égard pour la volonté des peuples. C'est la force qui unit la Catalogne à la Castille et VAragon à l'Andalousie. Il n'est donc pas étonnant que cette uniort apparaisse aujourd'hui comme entièrement factice. Par leur histoire et leur langue, Tes provinces basques et la Catalogne se différencient complètement du reste de l'Espagne. L'Andalousie toute imprégnée du génie arabe ne se trouvera ja>inais en communauté absolue de sentiment avec la Castille si foncièrement espagnole. A mesure qu'elles prennent une conscience plus claire de leur entité, ces diverses régions supportent de plus en plus difficilement le joug du régime centraliste.Le puissant mouvement fédéraliste qui se propage en Espagne depuis quelques années est surtout l'œuvre de Ta Catalogne où le fédéralisme compte des chefs comme M. Cambo, des ligues comme ï'Union Catala-niste extrêmement actives. De toutes les provinces de la péninsule la Catalogne est la moins espagnole. (CENSURE) La Catalogne s'était jadis, donnée à Charlemagne et, lors du démembrement de l'enypire carlovingien, elle était devenue un ' comté tributaire de la France. De 1356 à 1365 elle mène une lutte âpre, énergique, pour échapper à l'emprise castillanne,mais Ferdinand le Catholique la réduit et l'incorpore au royaume d'Espagne. Elle subit alors le joug des tyrans de la Maison d'Autriche, Charles Quint, Philippe II et toute la clique. Plus tard elle appellera à son secours Louis XIII de France et le proclamera comte de Barcelone. Mais Louis XIV tient à ses projets de placer l'Espagne sous sa dynastie, la livre de nouveau à la domination de la Castille. Les Catalans ne désespèrent pas. Avec une constance admirable, ils essayent d'intéresser la France à leur sort et, enfin, sous le premier Empire Napoléon leur octroie la liberté. Elle ne fut malheureusement pas de longue durée. (CENSURE) Louis de Villers. . Petit sottisier franco-wallon t Louis Lailoy, dans le Pays, écrit au sujet de Grétry : <c II doit à la Terre des Flan-> dres, une vigueur plus douce et une simplicité populaire. » Michel Brenet, parlant _du même maître, dit que l'auberge campagnarde (tenue à » Blegnez par lo grand-vpère de Grétry : N. D. , L. R.) offrait alors le tableau d'une de ces j fêtes flamandes qu'ont reproduites tant de : grands peintres. » (Vie de Grétry, 1889, P. 4.) [ Paul Reboux, parlant du roman de Gilese-ner Monsieur Honoré, déclare que : l'auteur, M. Edmond Glesener (de Liège), est flamand i comme Frans Hais ? (Le Journal, janvier ! 1814). ; Dictionnaire Larousse, t. V. p. 530 : « Gérard de Lairesse (né à Liège. N. D. L. R.), le Poussin de la Hollande ». Henry Quittard : « Doit-on voit dans Henry du Mont (le grand musicien liégeois du XVli° siècle (N. D. L. R.) le dernier successeur de ' cette lignée de grands maîtres qui, issus des provinces flamandes ou belges, etc. » (Henry du Mont, p. 5 ) Gaston Simon •: « C'est en 1897 que Victor Hugo a découvert la Belgique. Il aime cë pays des Flandres. Nous avons pensé qu'il serait doux au cœur des Belges... » (Préface pour la Belgique, éditée par Delagrave). M. Louis Gillet, dans la Revue des Deux-■ Mondes du 1er mai 1918 : « On n'attend pas ici que j'ériumère les - noms flamands que nous réyèlent les comptes du Roi et de ses frères, tailleurs d'images, enlumineurs, orfèvres. Jean ou Hennequin de Liège, Jacquemart de Hedain, etc. » (Nouvelle Revue Wallonne). Nous rappelons à nos abonnés que tout changement d'adresse doit être accompa-• gné de 0 fr. 50 centimes pour frais Joindre à l'envoi une des dernières bandes.Abonnements spéciaux pour militaires (sous-officiers, caporaux et soldats) un an 4 francs. La Situaton L'HORIZON S'EST ÉCLAIRCI Il n'est rien de tel que la force pour métré de la clarté dans les rapports humains. rJAllemagne, â qui cette sentence est familière, vient une nouvelle fois d'en confirmer a vérité. Nous étions, il y a trois mois, dans l'équivoque. Alliés et coalises confrontaient •perdûment leurs programmes. Nous dirions : Justice ! Ils répondaient : Victoire. rls montraient leurs conquêtes à l'est et au ud de l'Europe et forts d'une offensive en •.ours, qu'ils prétendaient menaçante, ils tous sommaient d'abdiquer. Un million d'Américain*, frais et dispos, mt débarqué sur le sol de France ei ''horizon s'est trouvé éclairci. On à entendu m ministre important, le pétulant von rtuhlmann lui-même, avouer en plein Reichstag, l'improbabilité d'une victoire p ai es armes. Quinze jours après, ce ministre ihargé de faire part au peuple allemand dt "effondrement de toutes ses espérances, a ilé retiré. Mais le surlendemain, le chanceler von Hertling donnait satisfaction aua illiés sur l'un des points principaux de la yuerre : il renonçait â la Belgique, à cettt Belgique que l'on voulait jadis tenir « poli-■iquement, militairement, économique-■nent » et qui, par la vertu de nos soldait ippuyès par les corps d'armées de Wilson, 'st désormais transformée en gage, sans Idée aucune de possession dans l'avenir. Que la Bête rue encore, c'est probable ei 'a nouvelle offensive de Champagne est unt le ces ruades in extremis auxquelles npui iavons nous attendre. Mais son destin esi ; celle. Une saison d'offensives vaines, la ièfaite de l'Autriche sur la Piave, le réveil iu monde slave, Varriuée incessante dei Américains enfin, alitant le « réjouissan tes » par quoi s'annonce notre victoire. La Liberté éclairera le monde ! Borguères. ÉCHOS LES ÉPERONS D'OL Les Flamands viennent de fêter la batailh les éperons d'or. Nous voulons nous abste-lir de tout commentaire parce que nous nous ^appelons que cette bataille dans laquelle les Flamands voient le réveil de leur conscience îationale fut gagnée contre les Français. Oi ious sommes en France. Quand ils seronl "entrés chez eux et que nous ne serons plus îil guerre, nos Flamands célébreront comme 1 leur plaira leur fête nationale. Mais il y a ls guerre et les Français sont nos Alliés. * ■ * • LA RÉUNION DES PARLEMENTAIRES Le 21 juillet prochain, la fête nationale jelge sera célébrée au Havre et à Sainte Adresse. Les sénateurs et les députés belges 3n exil seront présents et, le 22 et les jours suivants, se réuniront en une assemblée qu pourra, si elle le veut, accomplir d'excellente besogne. Le Gouvernement a décidé de prendre pari aux travaux des parlementaires. « * * POURQUOI \ Un capitaine wallon qui s'est abonné récemment à l'O. W. nous écrit : Une question, voulez-vous ? Des Flamands demandent : Mais pourquoi sréez-vous un mouvement wallon ? Vous plairait-il de les éclairer dans un prochain numéro. Mon capitaine, faites lire à ces flamands le n° programme de l'O. W. contenant toute* les revendications wallonnes. Faites-leur lir< le manifeste de la Ligue de Défense wallonne Faites-leur lire : Ce que veulent les wallons la petite brochure que notre directeur vienl île publier. i • * * AU CONSEIL DES MINISTPEi Que se passa-t-il donc de mystérieux £ la dernière séance du Conseil des ministre: puisqvo Ir. Nation Belge qui tenta de l< révéler fut censurée ? t » * * * LA NATION BELGE ET LA CE N SURI CENSURiE et, dans un récent entrefilet, le journa de la Place des deux-écus se plaignait qui « par ordre du Conseil des Ministres, 11 Sûreté militaire a interdit la distribution au front belge de la Nation belge du 4 juil let, et du XXe Siècle du 30 juin avaient pu bliédes articles non soumis à la censure. : Nous protestons, impartialement contr le procédé dont notre confrère fut la vie time. F • * * * LA PATRIE FRANÇAISi M. Jean Aicard a: publié dans Z'Unio: Française un petit livre de la. morale fran çaise. Et voici comment il défini la Patrie d'une façon que nous devons comprendre e méditer : Qu'est-ce que la patrie française ? La patri française, c'est, physiquement, le sol sur 1< quel, depuis des siècles, naquirent; vécuren et sont morts ; c'est le sol de 1 France, pris dans ses frontières naturelles. "CENSURE Le Coq Hardy. LE MOUVEMENT WALL01 de la guerre Par la collection de l'Opinion Wallonne lrc année (comprenant, les 3 uniques numére de La Wallonie, interrompue par ordre de 1 censure). 15 francs 2e au née 10 francs La Flandre et l'Allemagne Les aktivistes flamingants au Reichstag Berlin, 2G (Wolff bureau). Le secrétaire d'Etat Wallrof a déclaré « que le mouvement flamingant en Belgique a rencontré de l'admiration et de la sympathie du côté allemand. La race flamande est d'origine germanique et possède une haute kulture. Elle n'a été opprimée que par des influences françaises, o Une solution allemande Les Informations belges nous apprennent que dans une brochure allemande qui vient (le paraître sous le titre Dos Koenigreich Vlaanderen. Ein toeg zum Freiden (Diessen, chez J.-C. Hùber), l'auteur le professeur W. Kanter, propose de mettre fin à l'existence de l'Etat belge en annexant la Wallonie à la France et en créant une union perpétuelle entre une Flandre indépendante et l'Empire. Il admettrait que la « couronne de Flandre » fut offerte au Roi des Belges. Ce ne serait que par l'esprit de vengeance le plus mesquin qu'on pourrait lui refuser le trône. Le Roi est un bon soldat et homme à tenir l'engagement qu'il a pris. Il l'a prouvé: il a maintenu jusqu'au sacrifice de soi-même sa fidélité vis-à-vis d'étrangers ». Cette proposition d'une personnalité allemande est à rapprocher les déclarations de von Stertling à la tribune du Reichstag. On constatera le désarroi des opinions allemandes sur la question belge. Les Flamingants au Salon d'Eté Les Locaux du Musée Moderne à Bruxel-les, abritent les œuvres du « Salon d'Eté » réservé aux artistes flamands, dont plusieurs activistes. Nous lisons, dans un journal bruxellois : « parmi l'assistance on , remarquait MM. le Dr Tack, président du ^ Conseil des Flandres; Karel Heynderickx, Dr Borms,Léo Meert, Dr Ver Hees, Heervori Ziegesaar, directeur général des Beaux-Arts, le compositeur Brusselmans, etc. » Protestation des Flamands en Hollande Le « Vlaamsoh-Belgisch Verbond » (Ligue Flamande-Belge <ie M. Van Cauwe-laert), qui comprend 7.500 Flamands résidant en Hollande, a voté à l'unanimité un - ordre du jour protestant contre la dernière déclaration du soi-disant Conseil des Flandres ,comme ne pouvant que plaire aux annexionnistes allemand, et déniant au Conseil le droit -de parler au nom du peuple flamand. Le « Verbond » repousse en outre la politique du Conseil comme étant dangereuse pour l'indépendance du pays, mais en même temps elle demande énergiquiement au gouvernement belge d'accorder les réformes désirées par les Flamands. A Gand, les Flamingants se disputent La Gazel van Brussel écrit : A Gand, la situation devient de plus en plus belle. Bientôt 'les flamingants n'auront plus rien de commun entre eux. ; Après le Vlaamsche Nationale Partij qui , n'a plus rien de commun avec le Vlaams-' clien Nationaien Bond, le Verbond der Groeningerwacliten vient aussi de déclarer en dues formes et signatures à l'appui, n'avoir rien de commun avec la Groenin-gerwacht nationaliste du Conseil régional de la Flandre Orientale. » Les fransquilions (gantois doivent avoir L bien du plaisir. La liberté sous le régime aktiviste ; La petite presse « aktiviste » flamingante de la Belgique occupée, reproduit, avec une évidente satisfaction, le texte d'une interview d'un M. Brijs, qui se dit « ministre » de Flandre. A propos du vote obligatoire prévu, par la loi électorale 1 belge, M. Brijs déclare : j « Ceux qui ne jureront pas fidélité à la [ Flandre, n'obtiendront pas le droit de cité, j On permettra d'opté rpour un autre pays, mais celui qui ne jurera pas fidélité à la Flandre et par conséquent à l'Etat autono-} me « aktiviste » flamand, ne peut préten-3 dre au droit de cité et ne peut, par consé-^ quent, obtenir de droit de vote. » , NOTRE SOUSCRIPTION l L'Action Française a recueilli un million. La Victoire œ obtenu près de 300.000 fr. \ La Nation Belge marche sur 10.000 fr. Il faut que les Wallons assurent en quel- 0 ques mois vingt mille francs à VO. W. pour qu'elle puisse paraître sur quatre pages. 1 i i Et l'entente franco-belge ! Les Informations belges nous apprennent que le ministre des Affaires économiques de Belgique vient d'instituer un « Comité belge d'études économiques en Suisse », chargé d'étudier les questions relatives au développement des relations économiques entre la Belgique et la Suisse. Ce Comité qui est rattaché au département des Affaires écono miques, a son siège à Berne. Il est placé sous î la présidence d'honneur de M. le sénateur || Halot. M. Zurstrassen, industriel vierviétois, remplit les fonctions de président ; M. O. Collet celles de secrétaire. Le Comité comprend, en outre, quelques personnalités. belges du monde des affaires résidant actuel-s lement en Suisse. a Voici l'entente belgo-suisse consacrée par la volonté du gouvernement du Havre. Mais l'entente franco-belge est-elle officiellement favorisée ? Pourquoi pa6? La Ligue de Défense Wallonne tiendra son Assemblée Générale constitutive le Dimanche 4 Août a 3 heures a /'Opinion Wallonne 9, rue de Valois Tous les Wallons sont invités a faire partie de la Ligue et a assister à cette séance. Des cartes sont envoyées sur demande adressée à M. IIULET président, 21, rue Le Pelelier. Prendront li parole à cette séance : M. J. Hulet M. L. Franckson M. R. Colleye. Chronique du Front A la gloire de l'artillerie L'infanterie est la reine des batailles, mais elle n'est plus seule : l'artillerie en est devenue aussi une majesté héroïque et douloureuse. Il fut uni' temps où les préjugés (qui eurent peut-être raison à une certaine époque) attribuaient à l'artillerie le privilège d'être, participant lointainement aux combats, moins asservie à là fureur des luttes, et les canonniers impassibles traînés sur les caissons retentissants excitaient l'indiscrète jalousie des fantassins meurtris. On les vit défiler aux journées ardentes de la guerre en campagne, noirs de poudre, las et silencieux, ignorants cependant de la souffrance énorme qui courbait les bataillons sous le soleil des routes, du supplice cuisant des marches interminables vers d'inaccessibles horizons. Mais, avides, ils arrachèrent aussi un lambeau rutilant au royal manteau des gloires guerrières et les rouges lauriers cueillis dans les fangeux tourbiers de l'Yser, en quatre ans, leur révélèrent d'inattend'ues et cruelles épines. S'il est étranger à la fatigue des étapes, au perpétuel ennui des exodes, aux angoisses de la tranchée, l'artilleur connaît par contre l'effort d'antres pesants labeurs et l'horreurs des luttes différentes. Maître des terres crevassées et ingrates qui s'étendent à l'arrière des lignes, il lui faut, dès l'arrivée, hâter souvent la. construction d'une humble baraque s'il ne veut dormir sous le giclement des pluies nocturnes et enveloppé de la large lamentation des vents maritimes. Les quatre pièces de la batterie alignées sous la simple verdure du raphia camoufleur, une ère de travail ardu et pénible commence pour lui. Son rôle ne consiste pas uniquement à pointer avec habileté ni à tendre seulement le tire-feu pouT déchaîner l'orage des aciers bondissants. Il lui faut creuser la glèbe, fixer les canons, aménager les emplacements. Les épaules se courbent sous le poids des matériaux venus de loin et jetés dans la boue profonde et ennemie des plaines humides. II pioche, bêché, ahane le jour et tard après le crépuscule, érige les plateformes, construit les abris. L'eau ourle le cercle de sable et de ciment, il triture les mélanges et s'éreinte sur le iiéton protecteur. L'ouvrage est lent. La prudence le discipline : il convient d'observer ses mouvements, de se défiler devant 1'o.bservation tenace des ballons qui scrutent les horizons et veulent découvrir les emplacements nouveaux. Dans la nuit, des caissons embourbés aux a,bris étroits, il faut porter dans l'ombre hostile les obus graissés et pesants aux poings meurtris, tresser des masques à tendre devant la batterie, et s'en a,ller coucher. les reins brisés, les membres lourds, percé de pluie, mordu de froid. Et, durant d'interminables semaines, pendant des mois, c'est la garde vigilante et continuelle. Si l'endroit et bon et point trop repéré, la vie sera encore belle, agrémentée de promenades furtives à la découverte des environs et de travaux familiers propices à l'amélioration,d'un, modeste confort. Est-il anauvais ? les heures y seront doublement dures et harassantes : gardes aux pièces pendant les alertes, scrutant le lointain vers lequel s'étire le reluisement de l'acier des canons, bombardements soudains et. alternatifs, minutes de repos brusquement écourtées. Il y a peu de répit. Un tir terminé, lai réponse rugit tout à coup, hurlante et précipitée vers la position entourée de iumées. L'acier brisé crépite dans l'air vibrant. S'il faut rester aux pièces, ce sflra( la tragique! bataille dans laquelle l'homme travaille parmi les explosions et les jaillissements de flammes et de terre. S'il faut partir, ce sera la retraite dans l'abri secoué comme une pauvre nef sous la plus formidable des tempêtes, l'angoisse des coups attendus, du: pilonnage précis et féroce, l'attente des sifflements qui rugissent de loin et que l'on sent bondir vers soi, la trépidation du sol crevé d'obus, au-dessus des têtes ,l'acre et étouffante fumée qui envahit le cube minuscule ou l'on sue pendant des jours entiers, parfois l'épouvante instinctive mais domptée. Et tout à coup, à moins que ce ne soit par hasard, l'écroulement des terres effondrées sur le cri d'un blessé ou un râle sourd, c'est souvent, entre deux rafales, l'appel décisif. —• Aux pièces ! On se dresse alors, pâle un peu et silencieux, n'hésitant qu'une seconde devant 1» naufrage du dehors. Casque en tète, nias que au côté, on rampe vers la pièce solitaire encadrée d'entonnoirs. La stridence des obus frémit sus les nuées. De douloureuses vapeurs de soufre oppressent les soufles courts. Il y a des cris, de brefs commandements. La pièce crisse. On est sans hâte, malgré le fer projelé et environnant. C'est la tâche quotidienne. Si l'on se courbe sous le vrombrissement des projectiles, on charge avec méthode... Feu ! On tire. . Le tumulte se double du cri des quatre bouches à feu. Les fusées des tranchées non loin montent au- ciel, rapides et successives commandent l'intervention. On participe de toute l'ardeur des nerfs tendus, de l'excitation décuplée des sens, de l'ivresse subite à la lutte qui gronde brutalement. L'infanterie appelle, et tient tête, invisible dans les lignes sombres du- lointain où crépite le martellement fou des mitrailleuses et des fusils. Elle fait chanter la poudre...

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