L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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10 January 1918
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s.n. 1918, 10 January. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5m6251gv4w/
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On se bat pour la Liberté mais il y a encore des libertés essentielles censurées (voir notre manchette précédente) ABONNEMENTS : l'aris , Départements 6 mois 1 an et Colonies irançaises 41ï. 6fi Ltrauger Union postale 5fr. 8fr. Adresser le montant de l'abonnement en mandat-poste ou valeur sur Pans .1 M. le Dutciear de 1 Opinion Wallonne L'abonne; meut part du 1" de chaque mois. — Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de Ofr. 50pour les frais. PUBLICITÉ aux bureaux du journal. La publicité insérée dans le journal n'engage pas Y Opinion Wallonne. L'OPINION WALLONNE QUOTIDIEA de la Belgique française EGONOMIQUE-POLITIQUE - LITTÉRAIRE HEBDOMADAIRE 10 Centimes Raymond COLLEYE, Directeur ±0 Centimes pendant les Hostilités JEUDI IO JANVIER 1918 N° 46/30. — 3e ANNÉE Direction-Rédaction 14, Rue Saint-George» PARIS (9') Téléph. Gui. 47-28 BOREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W. 1 Administrateur : M. J. HULET, ingénieur AVIS Noire numéro de jeudi 3 janvier,mis en vente samedi dernier,a été distribué à nos abonnés avec un retard de plusieurs jours. Ce retard, dû à Vencombrement des jours de Van sera, nous n'en douions pas, compris et excusé par nos amis qui recevront désormais leur journal très régulièrement, comme par le passé. SSêSiëi4& LE B.D.B ET " L'O. W. " Nous recevons du B. D. B. (Bureau Documen taire Belge) Ja lettre suivante : N"10862. Monsieur le Directeur, En réponse à votre lettre du 10 novembre 1917, ; <ii l'honneur de vous informer que les publications du « fini eau documentaire belge » sont envoyées conformément eu instructions du gouvernement et que VO\. -mon Wallonne ne f igure pas dans les listes eh bip:-} d'aprvs ces instructions,m Agréez, etc. Le directeur du B. I}. B. Signé . F émane! Î^assellcq. Qu'est-ce à dire, sinon que le gouvernement, (CENSURÉ) nous refuse sans phrases, ' et sans Emotif, les publications du B. 1). B. ? (CENSURE) Bornons-nous sans trop d'amertume, à noter une fois de plus à cette occasion que le gouvernement affecte de ne pas connaître 1 Opinion Wallonne à laquelle tous les ministres et la plupart des ministères sont, cependant, fidèlement abonnés. Nous sommes fiers 'de ce comique dédain qui est la démonstration même de notre importance. L'autruche se cache la tête sous l'aile pour ne point voir le danger qui fond sur elle. Le B. D. B. pour Ignorer l'Opinion Wallonne ne lui envoie pas ses publications officielles. Constatons, du simple point de vue de fait, que ce système est déplorable et que tous les organes belges, qu'ils «oient du gouvernement ou de l'opposition ont le droit de posséder des documents qui sont destinés à la propagande de la cau3e belge à l'étranger. LLOYD GEORGES ET LE PRINCIPE DES NATIONALITÉS (CENSURÉ) ? Elles reposent sur la base du droit des peuples pour lequel le sang coule, le canon tonne, les hommes meurent, les femmes pleurent. s'établit sur le droit que les nations auront payé de toutes leurs douleurs, de tous leurs espoirs, de leur long martyre. Lloyd George après Wilson, après Ribot, après Clemenceau vient de déclarer solennellement à Londres, que ce droit nationaliste, les guerriers de 1 Entente ne l'avaient pas seulement acheté pour eux mêmes mais qu'ils l'avaient aussi conquis pour ceux qui sont aujourd'hui leurs ennemis. L'Autriche-Hongrie, mosaïque de nationalités, capable par les erreurs dfun gouvernement unita-riste de décleiicher des conflagrations internationales doit être privée du privilège de juguler des peuples et de les conduire à des conflits ethniques et politiques. De même — a dit Lloyd George, le 5 janvier — bien que nous estimions, avec le président Wilson que ■le démembrement de l'Autriche-Hongrie ne fait pas partie de nos buts de guerre, nous sentons que si une autonomie véritable, suivant des principes bien démocratiques, n'est pas accordée aux nationalités d'Autriche-Hongrie qui l'ont désirée si longtemps, il est impossible d'espérer faire disparaître les causes d'agitation qui, dans une partie de l'Europe, ont- si longtemps menacé la paix générale. Pour les mêmes raisons, nous considérons qu'il est indispensable de satisfaire les revendications légitimes des Italiens, qui veulent voir réunir à eux ceux qui appartiennent à leur race et à leur langue. Nous voulons aussi demander que l'on fasse droit aux légitimes aspirations des populations de race et idiome roumains. Si ces conditions sont remplies, l'Autriche-Hongrie pourra devenir une puissance dont la force contribuera à la paix et à la liberté permanentes de l'Europe, au lieu de n'être qu'un instrument pernicieux de l'autocratie militaire de la Prusse, qui consacre les ressources de ses alliés à la réalisation de ses sinistres desseins. Hors d'Europe, nous croyons qu'il faut appliquer les mêmes principes. Sans doute nous ne contestons pas le maintien de l'Empire ottoman dans les pays habités par la race turque ni le maintien de sa capitale à Constantinople, les détroits unissant la Méditerranée à la mer Noire étant internationalisés. L'Arabie", l'Arménie, la Mésopotamie, la Syrie et la Palestine ont, suivant nous, le droit de voir recon- . naître leur existence nationale séparée. Nous n'allons pas discuter ici la forme exacte que pourra prendre dans chaque cas particulier la reconnaissance de cette existence. Bornons-nous ù dire qu'il serait impossible de rendre ces pays à leurs anciens maîtres. » Libertés : Liberté des peuples ; Epanouissement des nations. Abolition de toutes les politiques (CENSURÉ) VERS LA FRANCE Dans ce numéro Louis rte Villers commence une chronique sur la vie des Nationalités. Elle apprendra à nos lecteurs les aspirations de tous les peuples vers l'autonomie politique et intellectuelle. Il convient de signaler que c'est de la France que ces nations implorent d'abord le geste de libération. Les centraux n'avaient rien négligé pour enraciner leurs influences dans les nations russes. Et la Finlande est encerclée. La flotte allemande domine la Baltique. Les soldats allemands occupent la Courlande de Riga. Les Suédois sont douteux. Les Russes de Petrograd sont plus suspects encore. Or, que fait la Finlande ! De sa prison elle se dresse vers la France. Elle appelle la France. Elle tend les mains vers la France. Cet extrait de la proclamation de la Diète fln-, landaise est émouvant : <■ Le seul moyen de sauver la Finlande de la lamine et de l'anarchie est de la déclarer Etat souverain ; ensuite, elle pourra prendre contact avec les autres Etats et sortir de son isolement. S? fondant sur les généreuses déclarations du gouvernement français ; sur le droit r"es pet'ts peuples h la souveraineté national;, .c ?énat" finlandais demanfe respectueusement au f'ouv-'.rïinmiînt de la République française qu'il veuille hi"n reconnaître la République finlandaise et autoriser l'envoi à Paris d'une délégation. » Dans ces heures tragiques, une fois de plus surgit ainsi la grande idée qui domine: toute la guerre. Cette guerre est la guerre de la liberté. Cette guerre est la guerre de la liberté. Cette guerre est la guerre de la France. LES WALLONS DANS LE MINISTÈRE MM. Poullet, Carton de Wiart, Berryer, Goblet d'Alviella, Brunet et, sans doute, prochainement Georges Lorand, cela fait quelques Wallons dans notre ministère belge dit d'union nationale. Mais il ne faut point se laisser abuser. (CENSURE) Quant au cinquième, il est membre ' de l'Assemblée wallonne, faisait remarquer la semaine dernière notre collaborateur politique C. 0. S. C'est un commencement de garantie bien que le titre de memebre de l'A. W. ne prouve nullement que son titulaire soit militant du mouvement wallon. C'est un des vices de l'organisation de l'A. W. qui appelait chez elle des hommes sincères mais dont la religion politique wallonne n'était pas encore faite. Emile Brunet, on le sait, appartient au parti socialiste, dans lequel il est entré avec les Destrée, les Grimard, les Furnémont. D'un caractère peu enclin aux intrigues électorales, il se tint à l'écart de la vie politique militante pendant un certain temps. 11 fut cependant élu conseiller provincial du Bra-bant et, plus tard, sur les instances de ses amis, entra au Parlement. Mais ni dans les commissions, ni dans les débats publics il ne tint la place qui revenait à son talent. Ayant quitté la Belgique en 1914, il se fixa à Paris où l'on est venu le chercher pour le nommer membre du conseil des ministres, chargé des travaux d un des « comités de guerre et de reconstitution » qui a dans ses attributions la reconstitution économique du pays et la réparation des dommages de guerre. A cette place, Emile Brunet aura une lourde tâche et les désastres de Wallonie seront l'objet de ses préoccupations attentives de même que les misères de Flandre. Mais gageons que le nouveau ministre saura être impartial. C'est tout ce que nous demanderons, pour l'instant au membre de l'Assemblée wallonne. (CENSURE) RAYMOND COLLEYE, 6-— LA SITUATION Toujours la tragi-comédie de Brest-Litovsk. Tandis qu'en Occident, les fronts se renforcent en vue des assauts prochains, il se joue là-bas un des spectacles les plus sensationnels de cette guerre, qui déjà nous donna tant de films inattendus, celui des Bulgares marchant comme un seul homme contre les Russes, par exemple, ou mieux encore celui des variations et entêtements de Konstantin, roi des Hellènes. On en passe et des meilleurs... A Brest-Litovsk, il y a autour d'une même table les représentante gourmés et chamarrés du plus orgueilleux des Empires et les compagnons-délé-,gués de la plus abracadabrante des révolutions. 1 es premiers, férus d'autoritarisme et pénétrés de l'idée qu'il est une race supérieure et, au sein même de cette race, une élite et un Kaiser de droit divin, traitent avec le plus grand sérieux leurs partenaires, ennemis haineux de toute aristocratie, gens de rien poussés à la surface par une vague de fond démagogique„ Les Von Iiulil-mann et les Comte Czernin s'efforcent benoite-ment de mettre d'accord les intérêts' de leurs empires avec les conceptions de quelques socialistes momentanément maîtres de Petrograde. • Ce n'est pas tout. A ne considérer que le front russe, les Allemands et leurs alliés sont vainqueurs. Non seulement ils occupent des territoires immenses de l'ancienne Russie, mais ils n'ont pas devant eux, sauf l'hiver, de barrière vraiment solide. La politique maximaliste a donné le coup de grâce à ce qui restait de la force russe : l'intérieur est dans l'anarchie et le front, toute armature étant désorganisée, détraquée, n'est plus capable de supporter une attaque sérieuse. Or, voici le point stupéfiant : à Brest-Litovsk ce sont les Russes qui parlent haut et qui menacent et qui exigent, Ce sont les Allemands qui font semblant d' « encaisser » et qui s?empressent de manifester lèur accord. Spectacle étrange ! Nous nous méfions. Que signifie ce sabbat de maison à l'envers ? Que cherche l'Allemagne? Quelles raisons puissantes l'ont amenée à faire la cour à des illuminés. qui représentent peu de chose : une petite partie de la Russie et du. socialisme russe et précisément les camarades de ce Liebknecht, depuis de longs mois emprisonné comme fauteur de troubles et ennemi de la patrie ? On imagine toutes sortes de motifs : l'Allemagne se hâte de dissocier l'Entente, son cauchemar de guerre et d'après-guerre. Elle fait coup double : j[a Russie n'est plus son ennemie, l'encerclement est rompu et d'autre part les Alliés d'Occident se trouvent désemparés. Sur ce premier avantage, se greffe celui, plus important dit-on, de pouvoir influencer l'Entente par des pourparlers de paix, où les Russes serviront dihtermê-diaires puissants et délirants. Hypothèse du besoin pressant de paix qui s'oppose à celle d'une rouerie dirigée contre nous. Quelle est la vérité ? Brest-Litvosk est-il l'aboutissement de la détresse allemande ou bien n'est-ce qu'une étape dans la longue et implacable offensive de l'Allemagne ? On peut discuter, mais la guerre commande de croire plutôt à la duplicité des Empires ennefnis. Il ne s'est produit aucun événement public de nature à nous convaincre que les violateurs de la neutralité belge.les destructeurs de Reims, les bandits des Lusitània, soient tout à coup repentants et décidés à la justice internationale.Pas davantage ne se manifeste un épuisement tel qu'il obligerait l'Allemagne à recourir aux bons offices des terroristes du pays qu'elle vient ne vaincre. C'est trop compliqué pour être vrai. Nous persistons à ne voir au travers de la tra-gi-coméie-de Brest-Litovsk qu'une manœuvre allemande. Les maximalistes russes, grandiloquents et bouffis d'importance, sont dupes ou complices. De ce côté, saura-t-on jusqu'au bout échapper à l'ensorcellement des formules et des tractations que Berlin a préparé ? Borguères. —— —•—r TEXTES Les Belges ont toujours aimé la France, nous l'aimerons après cette guerre plus que jamais. Général Léman. L'Europe de liberté, nous pouvons l'obtenir, dès maintenant, mais par le canal du fédéralisme. Docteur Vazeillz. Ancien député. ""Jamais il n'a été question pour nous d'annexer des populations qui doivent fixer elles-mêmes leurs destinées ni d'exterminer le peuple allemand.Stephen Pichon. Aucun doute n'existe nulle part sur l'attitude de la population de la Wallonie. Les Allemands ne tentent même pas de faire croire que cette population leur ait jamais montré aucune sympathie. Ils n'ont trouvé parmi elle aucune espèce de collaboration à leurs desseins. Fernand Passelecq. (La Question Flamande et VAllemagne, p. 201.) La Politique Rubrique aimantée, semble-t-il9 que celle-ci . Impérieusement, les ciseaux du censeur sont attirés vers cette « Politique » qui îïa pas encore, évité les manifestations saugrenues de nos obscurantistes officiels. Pourtant je n'ai jamais rien dit de subversvf~qui put compromettre le succès de nos armes ou le moral de nos soldats. (CENSURÉ) Demander à notre Anastasie nationale d'expliquer ses échoppages serait une perte de temps. Lille nous répondrait que l'éleignoir fonctionne par ordre (CENSURÉ) Me permellra-t-elle de citer Paul Brutal ? L'excellent écrivain disait récemment (1) : « Si formidable que soit le bruit du canon, un « jour viendra où la toute puissance des idées le « dominera. La pensée, obscurcie, mais non dispa-« rue, traquée, soupçonnée, effrayée, mais non S7vaincue ,cessera de capituler honteusement de-« vaut la force. « Quoi qu'on fasse, cette épouvantable guerre « aura pour résultat de réveiller la conscience en-« dormic des peuples. » C'est à peu près ainsi que chantait Uleuspiegel, le héros immortel des Flandres, en prenant à la gorge le curé trop pressé qui voulait l'enterrer. Il y a bien encore, en Flandre comme en Wallonie, quelques Ulenspiegel qui, un jour ou l'autre, étrangleront la censure et tous les assassins de l'esprit. En attendant, serrons les rangs ! Il faut qu'avant six mois ï'Opinion wallonne soit quotidienne. Il faut qu'ils répondent à Vapv*el de mon vaillant. ami Raymond Colleye qui, depuis deux ans, dans des circonstances difficiles. mène le rude rt bon combat. Il faut que la souscription pour /'Opinion Wal* lonne soit, non pas un succès, mais un triomphe pour la cause wallonne. c.o.o. ♦ NOS ECHOS LA VILLE DE LIEGE A LEMAN La ville de Liège remettra, à la fin de la guerre, une épée d'honneur à son défenseur héroïque, le général Léman. L'œuvre séra confiée aux orfèvres Falize, les petits-fils d'Alexis Falize, qui naquit à Liège en 1811. Dans une touchante pensée, la poignée de l'épée sera montée sur la lame même de l'arme que portait le héros lorsqu'il fut relevé blessé sous les décombres du fort de Loncin. * * * UNE BELLE PHRASE. UN BEAU MOT. « La question des langues relève de la physiologie » s'est écrié dernièrement à Scheewenirigue, le député wallon d'Anvers, Modeste Terwagne — De la « physiologie ? » T.e docteur Terwagne devrait nous expliquer cela. Larousse dit Physiologie : Science qui traite de la vie et des fonctions organiques, par lesquelles la vie se manifeste. Déformation professionnelle sans doute, mais le docteur Terwagne fait des mots français un usage -abusif et fallacieux. Ce Belge, ni chair ni poisson, commence à parler Beulemans. Il oublie son vocabulaire. Ça devait arriver. La question Terwagne relève de la pathologie. * * * L'AMITIE DE FRANCE... ET DE FLANDRE Un écrivain français, M. André Mabille de Por-cheville va publier une revue qui publiera « des œuvres concernant la France et la Belgique, exprimant l'amitié séculaire qui existe entre les deux pays ». Cette revue s'appellera L'amitié de France et de la Flandre. Notre confrère français s'imagine-t-il que la Flandre s'étend à toute ln Belgique ou bien a t-il décidé d'exclure la Wallonie de son œuvre ? * * * LOUIS P1ERARD ET VU. W. F. Louis. Piérard se plaint vivement, dans l'Indépendance Belge du 29-12-17 d'avoir été« ex-commu-nié par l'Union Wallonne de France. Piérard avait demandé à l'U. W. F. de patronner une de ses conférences. L'U. W. F. a décliné cette offre, Piérard, membre de l'Assemblée wallonne ayant mené depuis la guerre, dans les journaux et dans des discours une campagne pour une sorte de « nationalisme » et un bilinguisme contraires au programme du mouvement wallon. Rien de plus francs et de plus net, dès lors, que la décision de l'Union Wallonne de France qui exclut Piérard de nos rangs. # » LES NEGRES ET LE MOUVEMENT WALLON Des journaux apprennent du Havre que le gouvernement belge a l'intention d'offrir du service en Europe ou ailleurs, aux troupes indigènes du Congo, les opérations dans l'Est Africain étant virtuellement terminées. Notre confrère Neptune espère que nous éviterons d'associer les noirs à nos querelles linguistiques (sic). —- Nous tenons à déclarer que dans leur intérêt nous avons pris des dispositions pour abonner tous les nègres à l'Opinion wallonne. LA CRISE^ Le XX" Siècle augmente d'un sou son prix de vente au front. La Métropole demande à chacun de ses abonnés, un abonné. Tous les journaux belges expriment leur embarras résultant de la crise du papier, de la main-d'œuvre, et des matières premières servant à la confection des journaux. Et nos amis refuseraient l'aide pécuniaire que nous sollicitons d'eux ? Il faut que l'Opinion luallonne soit quotidienne dans six mois. « LE COQ WALLON Sous ce titre un cercle vient de se fonder au Havre sous la présidence de .Teaiy Paulus de Liège. Ce cercle compte déjà 150 membres. Nous lui souhaitons prospérité et longue vie... en Belgique. *** NOS INSIGNES. Notre premier stock d'insignes est épuisé. Le succès de la médaille du Coq hardy a été considé rable. Nous faisons frapper une nouvelle édition de médailles. Les commandes sont reçues poui cette émission. Prix de l'insigne : cinquante centimes franco. ★ CARL 0. GOEBEL. Notre collaborateur et ami donnera le 19 janvier prochain, à 3 h. 30, à l'Université du Par thénon, 64, rue du Rocher, une conférence sur les Ecrivains de Wallonie. Cette réunion sera prési dée par Mme Aurel. * * MATINEE WALLONNE La prochaine matinée wallonne aura lieu à 1e salle Herz le 27 janvier avec le concours de } Ecolt d'Opéra, M. Raymond Colleye, directeur de l'Opinion Wallonne,'fera une causerie sur la Wallonit et la France. 5» BANQUET FRANCO-WALLON A I occasion du 2e anniversaire de l'O. W. dont le 1er numéro a paru le 1er février 1916 nous organisons le 2 février à midi un déjeuner franco-wallon auquel nous invitons tous les amis et les partisans de l'O. W. Prix du couvert : 8 francs. Prière de s'inscrire. Le Coq Hardy. » La Vie des Nationalités AUTRICHE. — Des députés tchèques, jougo-slayes et rutliènes viennent de demander au comte Czernin pourquoi, dans Le texte des offres de paix maximalistes publié en Autriche, on avait omis le passage où était mentionné parmi Les conditions de paix proposées par le gouvernement de Lénine, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Ils font remarquer que, jusqu'aujourd'hui, les promesses des ministères précédents de régler la question des nationalités sont restées lettre morte. Le fait d'avoir une représentation au Parlement, affirment-ils, ne nous garantit pas la liberté puisque nous y sommes en minorité. (CENSURÉ) RUSSIE. — Le 20 novembre, la Rada ukrainienne a proclamé la république. Dans sa déclaration, elle s'exprime ainsi : « Sans vouloir nous séparer de la République russe, et en sauvegardant son unité, nous prenons cependant le pouvoir dans notre pays, pensant aider toute la Russie à devenir une fédération de peuples libres. et égaux. » Ce qui montre bien que le fédéralisme n'est pas un instrument de désorganisation mais d'union dans la liberté. Cette fédération russe s'organise rapidement : les P e lits-Rus siens % les Finlandais, la Bessarabie, la Crimée, etc., forment des gouvernements (1). Evidemment le moment est mal choisi pour procéder à la reconstruction de la Russie sur les bases nouvelles. Mais qui ne voit que l'oppression sous laquelle ont vécu toutes ces nationalités est pour beaucoup dans la violence de la révolution et dans leur ardeur à jouir immédiatement du nouveau régime fût-ce au prix d'une paix déshonorante ? La révolution russe apparaît de plus en plus, comme une révolte des nationalités contre le joug de l'unitarisme tsariste. (CENSURÉ) La nationalité est plus forte que n'importe quelles traditions politiques. Plusieurs siècles de régime unitariste à outrance n'avaient pas unifié la Russie. Ce qui n'empêchera pas certains apôtres de l'Unité de prétendre encore qu'un régime politique et économique commun peut, à la longue, créer une âme identique chez deux peuples différents.POLOGNE. — Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, M. Pichont la France vient d'affirmer que la Pologne devait revivre libre, unifiée et indépendante. Encore une nationalité qui renaît à la vie et à la liberté ! Louis de Villers. (1) La France vient de reconnaître l'indépendance de la Finlande et de l'Ukraine. (N.D.L.R.). ♦ Chronique Universitaire 11 ne suffit pas d'émettre des idées ; il faut les faire partager, créer un mouvement qui, de proche en proche comme des ondes sonores, ébranlera finalement les sphères officielles. Si donc, amis lecteurs, vous ne voulez pas voir votre avenir complètement brisé par les circonstances actuelles, soyez des facteurs actifs de ce mouvement ; étendeit votre détresse, mettez-vous en cototact avec vos professeurs, ouvrez-vous à des personnalités officielles ;_si quelques-unes de vos anciennes associations estudiantines fonctionnent encore, faites-leur voter des motions afin que des demandes collectives soient adressées à qui de droit. Puisque en haut lieti on se préoccupe peu de notre sort, il faut qu'en bas on se démène, il faut qu'on crée un mouvement d'idées pour résoudre la question universitaire. René Deckers m. d. I. d'art. 1 Prime à nos abonnés L'abonnement à rOpinion Wallonne remboursé. En présentant leur quittance d'abonnement orc'i. naire pour une année (6 francs minimum) notre compatriote Jean Bauv.ens {Photo-Belge), 77, rue Montmartre ou 129, faubourg Saint-Martin, Paris, nos abonnés auront droit gratuitement : A une photographie album (format 10 x 15) d u.nr exécution artistique irréprochable signée « Jean Ba/Uwens d valeur 6 francs. Ou bien à un agrandissement d'art, non retouché, de n'importe quelle photographie, valeur G francs. Ou bien à un agrandissement d'art, (retouché et superbement encadré d'une valeur de 2b francs pour 15 francs. Pour commander ce dernier agrandissement et choisir le cadre ,nos abonnés sont priés de s'adresser directement aux bureaux du journai ou ils pourront sans engagement de leur part, examiner les modèles exposés et se rendre compte du sacrifice véritable que nous consentons peur rembourser nps abonnements afin de favoriser notre propagande et (*e diffuser largement notre journal AVIS AUGMENTATION DUE A LA CRISE DU PAPIER A partir du 15 février prochain le prix des abonnements sera porté : Pour la France et ses colonies à 8 fr. par an, 5 francs par semestre. Pour I étranger à 10 francs par an. 6 francs par semestre. L abonnement de faveur, pour les soldats reste* fixé à 3 fr. 10 par an. Les abonnements souscrits antérieurement à la date du 15 février au tarif actuel ne seront pas soumis à I augmentation de prix. Notre souscription que l'O. W. vive et pros-Ol Père que l'O. W. fasse tnom-TT/-VTTÇJ pher ses principes V v/ U O qUe i'o. W. paraisse sur 4 pages "\T<™|TTT que l'O. W. devienne bientôt quotidienne Wallons ! Abonnez-vous à votre journal. Abonnez vos amis à noire journal. Et n'oubliez pas de nous envoyer votre participation si minime soit-elle ! (1) Les Droits de l'Esprit, par Paul Brulat, Le Pays, 5 janvier 1918. Pour L'ENTENTE FRANCO-BELGE IST os interviews L'Amérique répond : oui, mais... M. CARLOS MAYER Directeur de la The Swiflure Export Corporation (New-York) Nous avons voulu recueillir les opinions de personnalités autres que les personnalités françaises, et nous nous sommes adressés, pour commencer, a M. Carlos Mayer' qui dirige, a Paris, une « considérable maison » d'exportations et d'importations. M. Carlos Mayer est Américain, et la rectitude, la décision, la rapidité, le vouloir absolu de sa race se reflètent uans la moindre de ses paroles, dans le plus petit de ses gestes, car M. Carlos Mayer est un « xiegmaiique exubérant », et nous devons accoler ce substantif et cet adjectif, pour peindre, en deux mots, l'homme qui est éminemment un sympathique. Nous lui laissons toute la responsabilité de ses opinions, opinions que nous ne partageons pas, mais dont quelques détails peuvent nous plaire et que nous tenons à reproduire en toute impartialité.— Une entente économique franco-belge, et vous voulez connaître mon sentiment sur elle. Toutes mes sympathies lui sont acquises — en principe — mais, au point de vue purement commercial, ne croyez-vous pas qu'une alliance amé-ricano-belge serait aussi proiilable pour ce courageux pays. Kelaire la Belgique, dites-vous, la refaire après la guerre. Mais, a part Ypres, couvain, Dinant-sur-Meuse... et la Wallonie (ceci a été soultlé) ce pays n'a pas souffert comme a souffert le Nord de la l'rance, et, si par endroits les ruines se sont accumulées, elles ne sont pas générales comme sur la frontière française. Ces industries, les usines ne sont pas encore endommagées et si l'Allemagne évacue son territoire « sans y être poussée par les armes u, il parait probable que lien ne sera détruit. Ce n'est pas refaire la Belgique, c'est l'empêcher de se aejairv; sous l'influence allemande qui serait néfaste pour elle, si les Alliés après la guerre ne s'opposaient a cette nouvelle invasion. l<«ur le moment, nous tenons cela des rapports de nos agents qui s'occupaient du ravitaillement avant que nous ne soyons en guerre avec les Empires centraux — ce sont les Allemands, sans doute, qui usent de toutes les ressources industrielles, (CiiNïiUKE) Les Belges sont extrêmement malheureux, ils sont héroïques dans leur loyalisme. Cela est vrai et nul ne songe à le nier. Mais « le sol » n'a pas soulfert, il est intact. Le cheptel est magnifique. Les récoltes en avoines, en ofés, en orges, ont donné, ces années passées, leur rendement, à peu de chose près, normal. il ne faut pas faire de sentiments en affaires. 11 faut peser fe pour et le contre, laisser le rêve aux idéalistes,—ce ne sont pas les discours qui mettent de l'anthracite dans les salamandres,— et ne voir dans une entente que le but tangible, c'est-à-dire le bénéfice matériel. C'est vous dire que si une entente lranco-belge doit amener pour tous des exportations et ces importations en quantités Éeaucoup plus considérables qu'avant la guerre, oui, cent lois oui. Avouez pourtant qu'une alliance américano-belge serait -aussi logique. Soyez persuadé que nous nous inclinerons toujours devant l'admirable sacrifice de la Belgique et que nos efforts — les hostilités cessées — tendront toujours à assurer à cette riche contrée — riche par le sol, riche par l'intelligence — une sérieuse et rapide renaissance. AU right ! -- Et, en nous tendant la main large ouverte, à l'américaine, M. Carlos Mayer ajouta : Nous reparlerons de cela, voulez-vous 1 M. D'ARCY Secrétaire général de la Compagnie Générale Transatlantique Décidément nous n'avons qu'un immense orgueil à l'avouer, et nous en sommes heureux, dès que nous demandons à l'une des sommités industrielles ou commerciales de Paris : Etes-vous pour une entente économique franco-belge, pour après la guerre t La réponse qui nous est spontanément faite est celle-ci : Oui, toutes nos meilleures sympathies sont acquises à cette idée d'entente. M. d'Arcy nous a fait la même réponse, avec quelques restrictions qui ne sont que pour la forme à donner à cette entente, et non pour le fond qui demeure aussi amicalement enthousiaste. —Une entente franco-belge est certainement dé-sirable.Pour ce qui est de la Compagnie Générale Transatlantique nous sommes tenus à une discrétion que vous allez comprendre tout de suite. Nous sommes subventionnés par l'Etat français et nous ne pouvons agir « efficacement » que si le gouvernement nous permet — je ne dis pas nous ordonne — de le faire. Avant la guerre, la Belgique avait sa ligne la Red Star. Ses bateaux sont... la mémoire me fait un peu défaut, pour le moment, et vous m'excuserez de ne pas vous désigner le port où ils sont au repos. Je salis convaincu qu'après la guerre cette ligne reprendra toute son activité, car il est essentiel pour une nation d'avoir sa marine marchande, de la faire prospérer, de la faire s'accroître, comme chiffre de tonnage, plus peut-être que d'augmenter le nombje de ses soldats. La marine marchande, c'est le ravitaillement assuré, c'est l'expansion du commerce, c'est la prospérité de l'industrie, puisque c'est par elle qu'arrivent toutes les ressources en matières que l'on ne trouve pas sur le sol qui vous appartient. Parler d'une entente franco-belge est peut-être un peu prématuré pour l'instant. Mais il est toujours bon de préparer les voies par où doivent passer les caravanes, et l'on ne peut que vous encourager d'être parmi ceux qui plantent des jalons pour tracer la route des victoires économiques futures. C'est un noble but, et croyez-le bien, nous serons toujours profondément sympathiques à une réalisation sérieuse d'une fusion économique de la France et de la Belgique. Que les gouvernements se mettent d'accord, nous, nous agirons. Cette conversation prouve, une fois de plus, que les intérêts de la Belgique et de la France seront, après la guerre, intimement liés. Thomas Maisonneuve. ♦ FOYER DU SOLDAT WALLON Très prochainement-, VOpinion Wallonne ouvrira dans ses nouveaux bureaux un Foyer du soldat wallon avec salle de lecture et de correspondance. L'entrée sera gratuite pour les soldats abonnés à l'O. W. ou présentés par un abonné de l'O. W. Nous donnerons prochainement la date de l'ouverture de notre F.du S.W,

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This item is a publication of the title L'opinion wallonne: journal belge, indépendant belonging to the category Oorlogspers, published in Paris from 1916 to 1919.

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