L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

898 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 13 June. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dz02z1431r/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

18 iuirt 1815. C'est encore nous qui sommes les plus fidèles... t ,e IVviméro : 1Q centimes L'OPINION WALLONNE ABONNBIMBBVTS J FRANCE : 6 mois 5 tr. — 1 an 8 b. ETRANGER : — 7 tr. — 1 ao 10 fr. Abonnement do propagande : — 20 fr. Quotidien de la Belgique française N Hebdomadaire pendant les hostilités ECONOMIQUE - POLITIQUE - LITTERAIRE Raymond COI^ËYE, Directeur Bureaux : 9, Rue de Valois, 9 l'AIUS (1") TÉLÉPHONE ; CENTRAL 46-75 ÉDITORIAL Cooreman -- Helleputte -- Lorand I. LE NOUVEAU CHEF DE CABINET ET LA QUESTION DES LANGUES La nomination de M. Gé-A'/7i raid Cooreman au poste de n M ■ j chef de cabinet apiportera-Ixifcf t-elle un changement dans la politique du cabinet sur la question des langues ? Nous / ne le croyons pas. Dans notre dernier numéro, nous avons essayé de dire pourquoi. La censure ne nous l'a point permis. Nous autorisera-t-elle à dire cette semaine que nous espérons cependant que INI. Cooreman prendra quelques décisions CENSURE Si le cabinet actuel demeure toujours CENSURE du moins, sou's la l'es- ses rapports avec les volontés nationalistes de il Belgique. C'est ce que nous souhaitons sincèrement. II. M. HELLEPUTTE ET LA QUESTION DES LANGLES CENSURE Nous avons montré récemment M. Poullet préfaçant Le livre belle page encore un peu flou dan contours maïs d'où 1 on po^itawii*ei ne désaxer des traits apparentes a no je politique d'entente Ha.ndo-walloiine sée sur les droits des nationalités belles. M Helleputte vient, à son tour, dou-cor, cœur à des journalistes belles sur la question flamande. La Nation Belge a trouvé ses déclarations i^tempesUves Ou verra quel sage pensee de concorde, et de justice les a dictées. En voici résumé : « 11 va de soi que je wmbals de toutes mes forces l'activisme. Jen ai amais laisse échapper une occasion de le due et il es naturel que je l'aie fait.a nouveau a 1 oc £u ia .fftp. du Roi. pas parvenu» a rèailSCi leurs skis ; ils su sont buttés contre la fidélité patriotique de la population et contre la parfaite entente entre Flamands et Wallons en pays occupé et au front. Je n'ai pas un instant varie d attitude. J ai condamné tous les efforts pour introduire des réformes en Belgique avec laide de l'ennemi. La question des langues appartient à la politique intérieure d'un pays. C'est à nous seuls à la résoudre et j ensuis convaincu que mous y arriverons, ueiix qui se sont donnés la peine d'examiner la question à fond sont d'accord qu'on assu-rera l'unité nationale en instaurant i égalité parfaite en droit et en laits entre les deux groupements nationaux. Les ..'la-mands et les Wallons doivent se develop-per chacun dans leur langue et leurs mœurs sur le terrain intellectuel comme sur le terrain matériel. En -chacun ces deux territoires linguistiques lumte morale des classes sociales doit être réalisée et chaque groupe doit jouir cles mêmes libertés et de la même considération. Ce programme d'union nationale sera facile à réaliser. Il ne lèse la liberté ni les droits de personne et assure, sur le terrain des langues, à tous les citoyens la même égalité quant aux sources profondes d'énergie où chaque Belge pourra puiser les moyens de donner leur plein développement à ses forces et à ses talents pour le plus grand bien du paysi Ce programme ne m'est d'ailleurs pas personnel et il n'est pas neuf. C est le Programme formulé dans la récente magnifique proclamation des associations flamandes en pays occupé contre les activistes, qui a été signée par des hommes comme G. Vliebergh, Aug. Vermeylen, Louis Franck et Borginon. Je le retrouve dans le premier numéro de janvier 1918 ^ du Vlaamsch Belgisch Verbond, organe de l'association de ce nom, créé en Hollande par Van Cauwelaert et Hoste. Cet accord n est pas étonnant, car le programme date des origines même du mouvement flamand. En ce qui me concerne, je l'ai défendu longtemps. S'il avait triomphé plus tôt, beaucoup de difficultés auraient été évitees au pays. Il n'a pas été suffisamment étudié par mes compatriotes et lès flamingants ont été inintelligents de ne pas le faire suffisamment connaître aux Wallons. Nombre drè ceux-ci s'y sont ralliés dès qu'ils l'ont connu. Le crime des activistes a été de se tourner vers l'Allemagne pour réaliser une partie de ce programme avec d'autres réformes que les flamingants n'ont jamais demandées. » Certes, il est des points discutables dans cette déclaration. 11 serait puéril de les relever. Ce serait affaiblir l'effet de notre accord absolu avec le ministre flamand. Constatons que M. Helleputte consacre par son approbation l'entente que nous avons conclue avec nos frères flamands partisans de leur autonomie de culture : « les flamingants ont été inintelligents de ne vas faire connaître suffisamment le programme flamand aux Wallons », a-t-il dit. Aujourd'hui, un échange de vues s'est établi entre les Flamands et nous, et des discussions courtoises se sont. engagées. Nous avons appris à mieux nous connaître, à nous estimer dans nos inébranlables volontés nationales. N'avons-nous donc pas fait pour le bon accord des races davantage que n'importe quel organe qui s'intitule faussement d'union nationale et qui profite de son titre pour servir une politique périmée et des intérêts personnels au détriment -du pays ? CENSURE Nous eussions voulu quelques éclaircissements sur « ces réformes que les flamingants n'ont jamais demandées », par exemple. Mais cette profession de foi est déjà un acte de courage. Nous comprenons la situation délicate de M. Helleputte. Nous attendrons le temps qu'il faudra pour que, à la faveur de jours moins angoissants et de perspectives rassurantes, sa .politique se révèle nette et précise. En attendant, nous lui faisons confiance. III. ACTIVISME ET ACTIVITÉ Il est facile de nous faire des reproches. Notre position étant défavorable parce que la censure nous impose silence sur certaines explications de notre programme, des lecteurs nous écrivent en déclarant qu'ils ne nous comprennent pas toujours. Ainsi sur la question du Mouvement wallon en Belgique occupée. Nous reconnaissons que notre attitude à l'égard de ce mouvement est imprécise Chaque fois que nous voulons nous expliquer, la censure étale un fromage sur nos discours. Il faudrait pourtant s'entendre. Essayons encore une fois. L'Aktivisme — disait dans notre dernier numéro notre collaborateur Borguères — c'est le mouvement des populations qui sollicitent de l'ennemi l'autorité nécessaire pour établir ou développer leur autonomie. 1J y a donc un activisme flamingant. Mais il n'y a «pas, à proprement parler, d'activisme wallon car le Mouvement wallon de la Belgique occupée apparaît comme dégagé de toute compromission directe ou indirecte avec l'ennemi. Cette remarque, nous l'avons déjà faite lorsque nous publiâmes des extraits d'un ordre du jour de la Ligue wallonne du Brabant à Bruxelles. La censure échoppa cette remarqué. Nous avons protesté. Le directeur du bureau belge de la presse n'a pas été long à reconnaître la légitimité de notre réclamation. Il nous a courtoisement autorisé a rétablir notre opinion dans un numéro suivant. Nos lecteurs auront constaté, en effet, que ni cette manifestation, ni la seconde du Comité de Défense de la Wallonie — dont nous avons reproduit la déclaration — ne semblent inspirées ni appuyées par l'occu •pant. Ce mouvement wallon ne constitue donc pas .une manifestation d'activisme wallon mais bien plutôt d'activité wallonne. La première serait iblàmable, la seconde ne l'est pas moins, mais entre les deux nous n'hésitons pas. Nos lecteurs non plus. .. "*;nrkT>-n t-\ r i ^nri'.n . t./m» M. Georges Lorand, député de Virton, a donné en Italie une série de conférences sur la question des langues en Belgique. CENSURE Il a affirmé dans le pays de Mancini, celui qui donna la définition la plus précise de la nationalité (la Nation est constituée par la langue, les mœurs, les lois, la religion, la volonté de vivre en commun) et en désaccord avec les principes du maître que la nation n'est pas constituée par la langue : « l'essentiel, c'est la volonté clairement manifestée, persistante, unanime de vivre en citoyens du même pays ». On pourrait objecter que cette volonté repose le plus souvent sur d'identité de langage- M. Lorand affirme que la Belgique existe depuis cinq cents ans. Pourquoi M- Lorand se permet-il de fausser l'histoire ? La Belgique n'existe que depuis 1815. Les provinces belgiques n'ont jamais constitué l'Etat moderne. A quoi sert de nier les faits ? Nous ne sommes pas moins fiers d'être belges pour ce que nous sommes citoyens d'un Etat sorti de 1830. « La Belgique a toujours été bilingue », déclare M. Lorand. De plus en plus faux. Les provinces Belgiques méridionales ont toujours parlé le français. Les provinces septentrionales furent, de tous temps et toujours, germaniques en subissant l'influence française ce qui fît qu'elles seules furent des provinces bilingues. La Belgique n'est pas ibilingue la Wallonie étant monolingue. M. Georges Lorand a terminé son discours par un exposé de la question flamande.Pourquoi déclarer que la question des langues est une affaire intérieure et s'en aller ensuite l'analyser publiquement à tous les carrefours du monde ? M. Georges Lorand a prouvé à ce moment combien était mince pour un politicien l'engagement pris à l'égard de ses mandants. M. Lorand avait accepté de présider un des départements à l'Assemblée Wallonne, le département de l'Intérieur. En acceptant cette présidence et la tâche de militant qu'elle comportait, il approuvait par là même le programme de t'As-semblée Wallonne, il lui donnait son adhésion. Aujourd'hui, à Rome, M. Lorand, qui a la: mémoire vraiment courte, a l'audace de donner cette définition du Mouvement wallon : « Il y a même un jour au moment d'élections qui semblaient avoir fixé définitivement la majorité aux mains des Flamands cléricaux un mouvement de protestations venu surtout des Wallons libéraux et socialistes (je crois y avoir participé) et on est allé jusqu'à opposer à la menace de l'oppression linguistique flamande une. menace de séparation administrative et d'autonomie wallonne ». Autant d'erreurs que de mots. Mais le (( je crois y avoir participé » de la part d'un membre de VAssemblée wallonne, président d'un département de VAssemblée wallonne, ce « je crois y avoir participé », est effarant et délicieux. On no renie pas plus délibérément un passé politique. Les électeurs wallons de M. Lorand sauront s'ils doivent désormais accorder confiance ce politicien peu scrupuleux. RAYMOND COLLEYE. Par suite de la crise du papier, ce numéro paraît à la place des éditions des jeudis 13 et 20 juin (nos 68 et 69) Vou.lez-vous que L'OPINION WALLONNE ne souffre pas de la crise du papier ?... ABONNEZ-VOUS ! LA VIE DES NATIONALITÉS LE ROLE DE LA FRANCE Il Tempo rapporte l'entretien que son envoyé spécial en France vient d'avoir avec M; Leygues. Le ministre de la marine a tout d'abord indiqué, que la tâche principale de l'Entente doit être de délivrer les nationalités opprimées et d'attirer dans son orbite toutes les forces qui aspirent à la liberté, afin de s'opposer au dessein que poursuivent les empires centraux de s'emparer de l'Europe. « Les résultats obtenus jusqu'ici, précisément parce qu'ils sont très encourageants, doivent nous inciter à faire mieux encore. Il faut agir comme si le danger était toujours à sa phase initiale. Un seul devoir s'impose à nous : celui d'intensifier la lutte, principalement dans la Méditerranée, en envisageant de nouveaux moyens et en créant de plus puissantes organisations de défense contre les embûches de l'ennemi. » [C'est parfait, mais n'oubliez pas les frontières occidentales, monsieur Leygues...] A propos d'un anniversaire (18 juin 1815) LES PIERRES FRANÇAISES cle Waterloo Aux confins des plaines où flottent les brises de Mont-Saint-Jean, rparmi le frissonnement rythmé des blés nombreux qui se dressent, droits comme des lances d'or, il y a, tachée du violet mouvant de l'ombre des arbres éiroits, une pierre blanche et basse devant laquelle agonisé farouchement un aigle foudroyé- Ex-voto douloureux haussé au bord des sillons bombés sur la dépouille des morts, le monument français de Gérônie semble une stèle vers laquelle s'est agenouillé le regret fidèle d'une Nation, un autel sur lequel s'éternise, en un large frémissement de bronze, une igloire plus grande d'avoir été analheu-reuse.Non loin, près de l'étendue rectiligne de la route claire, émergeant de la multiple floraison des prés, s'élance vers le ciel Je geste droit et pur d'une colonne de granit dont le fut porte le nom sono-re de Victor Hugo et des artistes français qui chantèrent Waterloo. En face du cippe funéraire ou les griffes impériales laissent s'échapper les plis lacérés d'un drapeau Lourd des lettres des yictç>ire§, inscrit^ français qui voulurent proclamer l'impérissable gloire des armes et de la pensée en un lieu ou Bryon se plaisait à voir, parmi « ces champs » d'ossements, le tombeau de la France .» Les murs d'une charmante maison, dont la blancheur scintille dans le soleil s'empourprent par endroits de légères roses tiemières. Des salles silencieuses comme des reposoirs résonnants où vivent, évocatoires étrangement, de puissants souvenirs. La lerme du Caillou, quartier général de 1 empereur la veille de la bataille, s adosse a un parc encadré des bruissantes Irondaisons pleines d'ombre. Dans ce parc, un bataillon de la garde, durant la nuit de la suprême veillée des armes, monta la dernière et méditative faction tandis que, sous la lampe, sa grande ombre se penchait au-dessus des cartes. Il v .a là maintenant, détaché sur la. verdure opulente des buissons, un ossuaire dont la rude simplicité se précise sous l'égide odorant des arbres séculaires. En ce coin de teire accueillant se dort 1 'iminuaJble repos de quelques-uns de ceux qui arpentèrent 1 Europe et méritent, par les belles saisonç favorables la pensée d'une âme fidèle, un passant qui s'arrête, une fleur qui s'effeuille..« La terre paraissait orgueilleuse de porter tant de braves ! »... N'était-ce point là le lieu propice pour graver dans la pierre l'hommage de l'Empereur aux soldats partis cle France vers les horizons étrangers, traînant derrière eux le cortège servile des victoires conquises, en ce verger où, sur une herbe grosse et drue — l'herbe riche des tombeaux gorgés — s'érige le monument dédié aux soldats français morts à Hougoumont ? La formidable mêlée s'évoque mieux ici, en ce paysage qui, dans sa grâce champêtre renouvelée par le déroulement des printemps de tout un siècle, a conservé encore la tristesse des dévastations et les blessures de la bataille. La stèle tache de blanc le, lointain, devant lia vaste étendue d'un horizon où s'effacent Mont-Saint-Jean, la ?>elle-Alliance et les remblais du chemin d'Ohain. A son faîte se ca;bre aussi un aigle d'or, mais un aigle différent de celui de Gérôme car il écar-tèle puissamment ses ailes frémissantes, merveilleusement vivant. Ei le monument d'Hougoumont est un peu celui de tous les combattants des armées impériales de Waterloo, attestant La survivance du souvenir orgueilleux et noble de morts qui ne furent pas tout à fait des vaincus (1). Que sont-elles, à cette heures, ces pierres votives qui nous sont chères et témoignent de nos enthousiasmes ? » Au sein de la Belgique prisonnière, le silence de Waterloo n'enveloppe-t-il que leur triste abandon et l'attente des couronnes que nos mains leur tresseront au jour des délivrances patriales ? Les fleurs multiples de juin ensoleillé cacheraient-elles l'outrage ennemi qui a pu les faire choir' à terre ?... D'avoir été aussi des guerriers, avoir connu la sanglante horreur des combats, saigné sur la glèbe de nos provinces profanées, nous aimons mieux encore, ô Français, les tombes dans lesquelles dormaient vos gloires exilées près des champs de bataille où naquirent les nôtres. S'il est vrai que vos aigles fracassés gisent sur le sol tombé du sépulcre et que vos épi ta-phes ne se lisent plus sur le front gris de vos pierres, nous saurons mieux les dresser à nouveau, les graver plus profondément, parce que nous avons souffert aussi pour une Patrie et pour une Idée, Frères de 1815 ! — et que nous comprendrons plus que jamais la ferveur des gestes qui s'inclinent devant les autels de l'Histoire, précieux aux peuples pour lesquels la piété est une religion et le souvenir un devoir. Théo. Fleischman. (1) L'ossuaire du Caillou, le monument. Victor Hugo et celui d'Hougoumont ont été érigés en 1912-1013, sur l'initiative d'Hector Fleischman. X-.A. SITUATION PAS D'ÉQUIVOQUE La question est mal posée, quand M. téry reproche à M. Cap us de se montrer à Vavance, méfiant à Végard d'éventuelles \ propositions de paix, annoncées par la < Kreuzzeitung. Il ne s'agit pas de se chamailler à propos de nos dispositions d'es- < p-d n de d.œvr pour tout ce qui nous vic-l d'Allemagne. Ou bien nous tombons dans ] le byzantinisme, dans la querelle sur des < <( queues de cerises » et VEmpereur Guillaume 11, seigneur de la rfuerre, nous regarde en ricanant. : La véritable question est de savoir ce que l'Allemagne pourrait bien nous offrir en ce moment. VAlsace-Lorraine ? Vous n'y pensez pas ! La libération pure et simple de la Relgique ? Allons donc ! Jamais le courant annexionniste ne fut plus fort qu'à présent, outre-Rhin. La restauration territoriale de l'Italie, de la Serbie, de la Russie et de là Roumanie ? Chimère ! Les Aile mands professent que tout ce qui est pris est bon à garder et il faut ignorer toute l'histoire de l'empire allemand, fondé et animé par Bismarck, pour imaginer que sans une défaite éclatante les Roches res \ituent jamais ce qu'ils ont pris en 71 el depuis 1914. Ces gens sont fous, fous d'orgueil, fous de cupidité et ils se feront tuer longtemvs cncore plutôt que de consentir à traiter, uvec des sentiments d'humanité, le problème profondément humain des relations entre les peuples. Croyez-moi : il est inutile de vous mettre en état de grâce pour bien recevoir les propositions de paix de l'Allemagne. Celles-ci seront boches comme toujours et, avec la meilleure volonté du monde, il n'y aura toujours pour leur répondre que nos ca-noiis et la victoire. C'est le destin ! Borguères. L'abondance des matières d'actualité nous force à reporter au prochain numéro j plusieurs articles, notamment Nos frères, les Wallons, par Paul Adam, La Politique, par G. 0. Goebcl, etc., etc. ÉCHOS NOS SOLDATS ET LA FRANCE On nous signale la belle initiative d'un officier wallon qui vient d'ouviir, entre les belges du front, un concours de tant la France protectrice de's petits peuples opprimés. Le promoteur de ce concours peut compter sur la sympathie et sur l'adhésion de l'Opinion Wallonne -à une manifestation aussi noble qui veut exprimer la solidarité de ila France et de la Belgique et l'admiration de la Belgique pour la France. A PROPAGANDE ! PROPAGANDE i Faire lire, aux Wallons sceptiques, indifférents, ou « crânes-bourrés», le présent numéro de l'Opinion wallonne et la brochure de Raymond Colleye ce que veulent les Wallons, parue aux éditions de la Revue parlementaire de Paris (0 l'r. 50). Leur offrir l'insigne de l'Opinion ival-lonne, une jolie breloque rerésentant le Coq hardy de Wallonie (0 fr. 50). A LES CALOMNIATEURS : WILLIAM MARTIN Dans un récent numéro nous avons reproduit des passages d'un article de M. William Martin dans le Journal de Genève dans lequel ce publiciste accuse le mouvement wallon de Paris d'être d'accord avec les agents de la propagande allemande. M. William Martin affirmait «— dans le même article — que les Luxembourgeois de Paris étaient également compromis avec les Allemands. Le Luxembourgeois du 1(5 mai remet vertement en place le puibliciste étourdi et accuse M. Pierre No-thomb d'être l'auteur de cette propagande contre le véritable esprit des Wallons et des Luxembourgeois. Pour ce qui nous concerne nous avons envoyé un droit de réponse à M. William Martin qui n'a pas eu la courtoisie de l'insérer. Nous procédons cette semaine par voie judiciaire.*** ET OMESSA. L'auteur des calomnies parues dans Y Eclair de Paris a été assigné par l'Opinion wallonne. Nous publierons le texte de l'assignation dans un prochain numéro. On sait que le journal YEclair par sa rétractation — publiée jeudi dernier — a désavoué .son ancien rédacteur. ; * i CHARADE Un de nos lecteurs, Liégeois pur-sang, dont la famille est fixée dans la Cité ardente depuis des siècles, nous envoie la charade suivante : — Mon premier (mon père) est né à Liège en 1851, sous le régime belge. — Mon second (mon grand-père) est né en 1821, sous le régime hollandais. — Mon troisième (mon aïeul) y est né en 1798, sous le régime français. — Mon quatrième (mon bisaïeul) y est né en 1771, sous le régime liégeois. — Qu'est mon tout (moi-même) au point de vue nationalité exacte (historique et ethnologique) ? Le Coq Hardy. >-•••—< DES FAITS LES FONCTIONNAIRES WALLONS DE LA SEPARATION ALLEMANDE Le « Bulletin officiel des lois et arrêtés pour la Wallonie » publie l'acte de nomination de 59 nouveaux fonctionnaires poulies ministères wallons à Namuv. Ont été nommés au ministère wallon-boche des Sciences et Arts : directeur-général f. f. de secrétaire-général le dr. Henri Henquinez ; directeur-général : Oscar Col-son ; chefs de divisions : Maurice Tami-niiau et Paul Massenet. Au ministère wallon-boche de l'Intérieur : chef de division Henri Conscience Antheunis ; sous-chéf de bureau : Albert Ruth. Au ministère wallon-boche de la Justice : directeur le dr. Octave Lamot.te ; chef de division Edouard Olivier : chefs de bureau : Armand Ca'but et Gustave lies-camps, etc. CHRONIQUE DU MOI Au Vlaamsch-B< Ces dernières semaines ont été marquées )ar des événements de sérieuse consé-[uence pour l'avenir de nos mouvements. Nous avons d'abord pris connaissance le l'ordre du jour du Vlaamsch-Relgisch Verbond, que dirige en Hollande M. le débuté van Cauwelaert. Ensuite, le chef de :abinet avait cru de bonne tactique de con-ier à ses fonctionnaires l'étude et la préparation des solutions réclamées par la situation linguistique du pays. L'ordre du jour précité soulève un grave problème. M. van Cauwelaert et l'associa-;ion qu'il préside y ont émis une série de lesiderata dont bon nombre rencontreront 'approbation unanime des Flamands et les Wallons nationalistes. Le point capital îst traité au primo de la résolution. Nos imis de Hollande demandent qu'afin de réaliser l'égalité de' droit et de fait entre Flamands et 'Wallons, l'enseignement, ['administration et l'armée (la justice a été oubliée dans l'énumération familière), soient flainandisés, « d'accord avec les principes que nous avons énoncés ». Il importe donc de connaître ces principes. Les développer dans toute leur ampleur dépasserait les limites d'un article comme ce'Jui-ci. Sur la question fondamentale, il ne peut y avoir de doute. M. van Cauwelaert et les siens ne se sont point (comme le groupe de V.Opinion Wallonne, comme la quasi-unanimité des Flamands du front et, en général, nous en avons l'intime conviction, des flamingants, où qu'ils se trouvent . CENSURE Etant donné la coexistence, dans les li- ! mites de l'Etat belge, de deux nationalités, de deux civilisations distinctes, quelle doit être la constitution de cet Etat, pour éviter que cette dualité ne soit une source de froissements, voire de conflits compromettant la durabilité de la superstructure commune, et pour assurer au contraire à chacune des populations composantes le libre développement de ses énergies, l'ef-floraison de ses facultés propres ? Telle est bien, j'imagine, la question. Nos pères ont voulu la résoudre par une politique de coercition linguistique, visant à la suppression du problème des langues par l'imposition à la Flandre du français comme le véhicule de leur vie intellectuelle. On a vu par ailleurs que ce projet a dû être abandonné. D'autres après eux, et les bilinguistes conscients ou inconscients de nos jours i^iîjraieirt Ucxria v.vjLtc voie, ont voulu, remédier aux défauts de notre organisation nationale par une série de lois réglementant l'emploi des langues dans les différents domaines militaire, administratif, judiciaire, scolaire. Le souci de l'égalité, que tout Belge suce avec le lait maternel, un foisonnement de lois et de projets de loi, la plupart à base de réciprocité, a envahi notre vie politique. Chacun et tous restaient bien en deçà de ce qui était requis en l'espèce, tout ern le dépassant. Jamais de solutions radicales efficaces pour la Flandre, ni clarté ni précision, mais, néanmoins, par de continuelles incursions dans ce que les Wallons considèrent à bon droit comme leur domaine privé, une source de vexations et de malentendus. Sans compter que leur application s'est heurtée, dans la pratique', à des obstacles insurmontables. Désabusés par une longue expérience faite de déceptions cruelles, des Wallons et des Flamands,en nombre toujours croissant, ont, déjà au temps de la paix, mais surtout et plus efficacement pendant la guerre, CENSURE Certes, il sera parfois malaisé de déterminer quels intérêts, quelles questions devront être rangés dans l'une ou l'autre catégorie. Le régime douanier, les relations économiques avec l'étranger, par exemple, que, sans hésiter, nous considérons comme générales, ont cependant une répercussion évidente dans l'économie particulière de' nos populations. Elles affectent les citoyens belges, non seulement comme tels, mais également en leur qualité de membres de la communauté flamande ou wallonne.Mais la même difficulté se présente quand il s'agit des relations internationales quelconques. Les intérêts se mêlent et s'entremêlent sans souci dete frontières. Nos uni-taristes vont-ils en inférer qu'il faut supprimer ces dernières, et légiférer dorénavant comme s'il n'y avait plus d'Etats ? Il faut, et ce sera lia tâche — ardue mais bienfaisante— de nos constituants au lendemain de la paix, réorganiser la Belgique du mieux que nous pourrons, CENSURE " ce tout a sa raison d'être dansi l'utilité qui en résulte pour nos peuples respectifs, et nous ne pourrions rien lui sacrifier d'es-sentieil au libre développement de notre civilisation autonome. Mais nous sommes fermement persuadés, d'autre part, que l'union de nos populations correspond à cles nécessités profondes, et constitue la meilleure garantie de nos intérêts primordiaux. Aussi avons-nous confiance que l'Etat belge, qu'animent un largei souffle de conciliation et de concorde fraternelle, affirmera sa viabilité par des services de plus en plus précieux. (CENSURÉ) JVEMENT FLAMAND sîgisch Verbond (CENSURE) Quelle est, en face de cette attitude, celle de M. van Cauwelaert ? Son but, c'est l'autonomie de la culture flamande) dans le système politique belge. (CENSURE) Car c'est d'un bel .illogisme, que de parler de culture autonome, et de faire dépendre l'introduction des mesures qui la doivent assurer, d'une volonté extérieure au peuple inté- eLes lecteurs de l'Opinion wallonne se rappelleront M. Camille Huysmans préconisant de' scinder en deux le département des sciences et des arts. M van Cauwelaert ne paraît pas avoir pu se résoudre à faire même ce premier pas, si insignifiant fût-il. Malgré le nombre respectable d'articles où le brillant député a touché à cette question, il n'est point facile de pénétrer les raisons de cette hostilité. Aussi bien 1 ordre du jour du Vtaamscli Belgisch Verbond, que les articles de Vrij België, nous présentent un programme un peu diffus et vague, reflet d'une pensée indécise et d'une action tatillonne. Au point, de vue intérieur belge, je ne me souviens pas d'y avoir rencontré un argument qui ne fût purement négatif. Il ne serait pas en effet démontré absolument que la solution des questions de langue,-et la réalisation de l'idéal flamand, fussent impossibles à obtenir du mécanisme gouvernemental actuel. Si cette impossibilité apparaissait, on verrait... Et ce « on verrait » Vrif België a parfois une velléité da le hausser au diapason comminatoire... Touchante survivance, cela ne vous frappe-t-il pas, de la politique d'il y a dix ans, où tour à tour, Flamands et Wallons agitaient les uns contre les autres, l'épouvantail de la séparation administrative ! (CENSURÉ) L'argumentation de M. van Cauwelaert semble plus solidement campée sur le terrain international. En présence du phénomène activiste — (CENScJRË) mais que M. van Cauwelaert réprouve — et des incontestables visées allemandes sur nos provinces, n'est-ce pas fournir à l'ingérence ennemie de nouveaux et fâcheux prétextes, que de préconiser maintenant le fédéral'sme ? M. Van Cauwelaert l'affirme. Nous nous exposerions, dit-il, à un danger considérable. Car l'Allemagne ne manquerait pas de se présenter au Congrès de la paix en champion de l'autonomie flamande, et d'insister pour en obtenir la consécrat'on internationale. D'où danger permanent d'intervention étrangère. Le raisonnement est sérieux, bien que, à mon humble avis, un peu étroit. Sans aller, comme le font M. van Cauwelaert^ et ceux qui le suivent, jusqu'à ériger en thèse que la question des langues est exclusivement une affaire intérieure — la réalité politique ne comporte pas ces distinctions aussi tranchées — nous éprouvons tous la même méfiance envers toute ingérence dans nos relations, et nous sommes résolus à l'écarter. CENSURE En résumé, l'attitude de M. van Cau welaei't sur cette question capitale du programme flamand est très piètrement motivée au point de vue intérieur. A l'ex térieur, elle se résume en un négativisme passif, qui laisse le champ libre aux intri gues et aux menées allemandes, dont précisément il prétend se défendre. Elle est, en autre, nous en sommes persuadés, celle d'une minorité parmi nos militants. Minorité destinée à perdre chaque jour davantage, à mesure que des facteurs nouveaux entreront en jeu. CENSURE M. van Cauwelaert était de bonne foi lorsque, aux applaudissements de ses adhérents, il déclarait en assemblée plé-nière du Vlaamsch 'Oelgisch 'Verbond,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'opinion wallonne: journal belge, indépendant belonging to the category Oorlogspers, published in Paris from 1916 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods