L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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21 February 1918
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s.n. 1918, 21 February. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8c9r20t35h/
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Il ne faut pas confondre L'UNION avec L'UNITÉ. -- Albert Mockel ABONNEMENTS : Paris , Déparlements 6 tuuis I a# et Colonies Irauçaises 5 fr. 6fr Etranger Union postale 7 fr. 10 Tr. Adresser le montant cl» 1 abonnement en mandat-uoste ou v aleur sur Paris .i M. le Dirttteur de l'Opinion Wallonne L'abonnement part du 15 d^chaque mois. — Toute demande de-changement d'adresse doit être accompagnée dç 0 fr. 50 pour les frais. PUBLICITE aux bureaux du tournai. La publicité insérée dans le journal n'engage pas l'Opinion Wallonne. L'OPINI0N WALLONNE JEUDI 21 FÉVRIER 1918 N» 52 — 3 ANNÉE Direction-Rédaction 9, Pue de Valois PARI ^ (l*) Téléph. Administrateur : M. J. IIULET, ingénieur BUREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W. 1 QUOTIDIEN ECONOMIQUE - POLITIQUE - LITTÉ HAIRE HEBDOMADAIR de la Beleiaue française ÎO Centimes Raymond COLLEYE, Directeur ÎO Centimes pendant les Hostili <g§§&S$iè& EN BELGIQUE OCCUPÉE Des événements d'une importance â'A considérable se sont déroulés en Belgique pendant ce dernier mois. YÎQfckyf Nous n'en avons connaissance que 1par des traductions officielles de ga-C&trtle zettes allemandes, par les journaux / hollandais et suisses et par les in formations du gouvernement belge à Sainte-Adresse. 11 est assez difficile de se faire une idée exacte des faits exagérés par Berlin ou 11 est impossible de se constituer une opinion définitive en conclusion de ces faits.car l'atmosphère de la Belgique nous est aujourd'hui complètement inaccessible et parce que la censure veille, qui opposerait à nos hypothèses la blancheur immaculée de ses silences. (CENSURE) a eu des bagarres. Le sang a couié. La triste constatation ou'il faut faire devant de telles violences, CENSURE Le public demeuré fidèle au régime s'est insurgé contre elles. Il y a eu échauffourée dans la vieille cité anversoise. A Bruxelles, (CENSURÉ) que la foule se soit portée sur la Grand Place à l'annonce de l'arrestation de magistrats qui crurent devoir, dans l'esprit de la Constitution ibelge, mettre les chefs flamingants Bornas et Tack en état d'arrestation. Cette foule protesta avec violence. A l'unisson de son pathétique loyalisme vibraient les protestations des sénateurs et des députés belges, et des conseils communaux de quelques cités de Flandre. A ceux qui, comme moi, croient de leur devoir de découvrir tout le péril de l'agitation activiste, les optimistes' représentent la véhémence, le patriotisme clair et profond de ces manifestes et de ces manifestations. Us nous montrent cette phrase de la déclaration des parlementaires de Belgique oui annihile selon eux les craintes vaines que que l'on se forge à propos de l'activisme flamingant car cette phrase affirme que « les pouvoirs constitués n'ont ni disparu ni pu disparaître en Belgique. Qu'on les réunisse. Partout l'attitude du Conseil des Flandres trouvera un désaveu éclatant dans les organismes publics. » C est évident. ■ Mais il ne faut pas perdre de vue que les Chambres — qui ne fonctionnent plus — les Conseils provinciaux et les Conseils communaux de Flandre et de Bruxelles — qui fonctionnent encore— ne sont plus depuis l'occupation alleinande et à cause (CENSURE) Ces corps légaux sont les vestiges constamment sapés par l'Allemagne du pouvoir ■< national » dont l'expression définitive est' au Havre. (CENSURÉ) LE GESTE ATTENDU En conclusion, il y a. quelque chose à faire pour battre en brèche les progrès inquiétants du fla-mingantisme pangermaniste. Je ne suis, à l'égard de ce mouvement ni pessimiste sottement, ni optimiste excessivement. Il suffit de relire les faits délivrés des commentaires de nos « Capus » du journalisme belge pour se rendre à cette évidence : la question des s'arrangera si les hommes politiques qui. ont la responsabilité de la conduite de l'Etat prennent, enfin une énergique décision, depuis longtemps attendue de leur lucidité et de leur patriotisme. Le mieux serait évidemment de courir à Bruxelles et de reprendre, rue de la Loi, les rênes d'un gouvernement sage, conciliant et fort. Mais c'est du ' cap de Sainte-Adresse que la Belgique doit faire retentir sa voix. Il ne suffit plus qu'elle retire à un Borms ses décorations, qu'elle adresse solennellement, à la Chambre et au Sénat, ses compliments. Le platonisme s'émousse sur l'ardente ténacité des meneurs de cortèges anversois. Il ne suffit point non plus d'appeler M. van Cauwela.ert, un des chefs du mouvement flamand, à siéger dans le ministère. Que Dieu le garde d'accepter des mains de M. de Broqueville, cette <« concession » au mouvement nationaliste flamand. La situation demeurera, après cette nomination, « inchangée», comme dans llps communiqués militaires. Non, c'est du Roi que nous attendons aujourd'hui la parole salvatrice. CENSURE Dès cet instant, l'accès sera interdit à l'Allemagne de son champ d'opérations ordinaire. Mais aujourd'hui il 11e reste plus à nous apporter que la promesse de modifications profondes à notre régime, modifications qui apporteront la paix dont nous avons soif, le bien-être auquel nous aspirons. Toute la Belgique est avec le Roi. Il le sait. Toute la Belgique attend le geste du Roi. OSCAR COLSON Dans cet émoi, le journal Les Nouvelles de Maestricht, ordinairement bien informé des affai-des de la Belgique mais toujours instruit avec minutie des événements liégeois, nous rapporte que M. Oscar Colson « vient d'accepter le secrétariat général au ministère wallon des Science^ et des Arts ». Les Nouvelles reproduites par les journaux belges de Londres nous affirme que cette nomination est confirmée par tous les journaux paraissant en Belgique occupée. Nous sommes surpris de n'en avoir rien lu jusqu'aujourd'hui dans la presse officielle. La nouvelle a son importance et elle nous préoccupe d'autant plus que nous demandions depuis longtemps qu'on veuille bien nous livrer le nom des Wallons qui, depuis le 4 août 1914, ont pactisé ^vec l'ennemi.Oscar Colson est le premier. Nous nous attendions peut-être à apprendre que quelques jeunes gens irréfléchis auraient suivi la politique de la Wilhelmstrasse. Nous les eussions condamnés en haussant les épaules. Mais Oscar Colson ! Nous sommes encore tout ému de la nouvelle. Colson était un des chefs véritables du mou Cliché Laurcys. Paris. LE IFILjOT QXJI 1VEOJSTTE Dessin inédit de A. MASSONNET vement wallon. Son effort fut de. vingt-cinq années pour faire vivre Wallonia, sa revue d'art et de folklore, et pour diffuser le programme régionaliste de cette publication qui comptait parmi les plus sérieusement faites du pays. Colson était un homme calme et réfléchi. Lorsque je fondai la Revue française, dans laquelle en 1906 je réclamais la séparation, Colson me désapprouva sévèrement. Ce n'est qu'à la suite de la lettre au RoV, de Destrée que Colson se rallin à la majorité qui imposait à nos assemblées wallonnes une politique séparatiste. La profession de foi de Colson, comme militant vvalloç, nous l'avons .retrouvée dans un numéro des marches de l'Est (.1) où il répondit à un enquête de Georges Duerocq et de Dumont-Wilden gur la question des langues en Belgique. Cette 1 i-ofession de foi s'inspire du plus profond patriotisme belge. Mais contre le flamingantisme Oscar Colson s'écriait : » Il reste aux Wallons à dégager leur responsabilité de l'attentat qui se prépare. Bien certainement, ils n'y manqueront pas ». Comment se peut-il, après une semblable déclaration que M. Oscar Colson ait engagé sa responsabilité et avec elle, la responsabilité du mouve1 - ment dont il était un des dirigeants dans une compromission ouverte avec les ennemis de sa • patrie. ? Nous n'agirons point commé certains journaux belges qui ont considéré les Flamands du Conseil des Flandres jù ces gens furent mêlés aux malpropres affaires de l'Allemagne. C'est, au contraire, en insistant sur la personnalité importante de Colson, membre du corps enseignant de la ville de Liège, directeur de l'école* du Livre de Liège, que nous déplorons sa trahison. Pendant la guerre, l'œuvre des Wallons n'était point de faciliter le travail politique de l'adversaire. Cette œuvre consistait à préparer l'après-guerre. Nous ne posséderons pas alors tellement de chefs et. d'esprits éclairée comme Colson pour nous conduire où nous voulons aller. Colson a trahi le mouvement wallon et la Belgique.RAYMOND COLLEYE. (1) Juillet 1914. I1 S. — Je reçois de M. Jacques Pirenne une lettre à laquelle je répondrai dans mon prochain article. FOYER DE L'OPINION WALiO^NE 0, rue Valois (Palais-Royal) Dimanc1' e Février 1 18 à 3 heures précises 4° Matîrjée W a I ! o i] q e Conférence par M. Cari 0. Goebel Directeur du « Coq Wallon », Secrétaire général des Jeunes Gardes de Wallonie sur LA JEUNE WALLONIE Partie artistique avec, le concours d'artistes Wallons ENTRÉE LIBRE L'OPLMOX \VALLO\\E est le seul journal hel^e €fni 11e bourre pas les eraînes. LA SITUATION Si les aventures tocambolesquës de Bolo pacha vous ont laissé quelque répit, vous aurez sûreinent remarqué que la guerre continue, nonobstant une apparent^ passivité. La déclaration, par quoi s'est terminé le Conseil interallié de Versailles a mis le point fincâ CENSURE . La situation est nette : 011 a décidé de se battre. Je ne comprends pas bien les lamentations de nos socialistes qui, traitant la résolution de Versailles de « nouvelle déclaration de guerre, », déplorent. qu'il y ait rupture de discours entre les capitales belligérantes. Après la hamngue sinistre du chancelier allemand, que vouliez-vous que lissent nos hommes d'Etat ? Renoncer à quelques-uns dés quatorze postulats du président Wilson? Il faudrait avoir le courage de le prétendre... Sangloter sur la guerre, discréditer les patriotes, critiquer systématiquement les chefs et n'oser rien dire de concret sur une paix possible et admissible, quelle triste besogne ! Le défaitisme s'y ' atfirme tout entier. On ne veut point la défaite de la nation et du Drôit, mais on la prépare par une attitude de pusillanimité, de débinage outrancier et de triste perfidie. Quoiqu'il arrive, il faut tenir ! Le salut est là et non pas dans des spéculations Hasardeuses sur la famine ou sur la révolution en Allemagne. L'une et Vautre viendront peut-être, le sourd grondement. des grèves récentes le fait espérer. Mais, sur qui en repose Véventualité, sinon sur nos armées indéfectibles ? Ruinez la discipline, affaiblissez le moral de la nation et vous entendrez bientôt résonner d nouveau l'hallali germanique, toute la gloutonnerie d'un peuple pétri d'ambition, de cupidité et qui ne s'apaisera que si notre force l'accule au désespoir. Naturellement, on va m'objecler Brest-Litovsk, les glorieuses fanfaronnades de Trotsky, l'homme sans armées et qui fait trembler l'Allemagne, « celui qui. a plus obtenu en trois mois de propagande que les généraux en trois ans de combats ». Pauvre objection ! Nous verrons les résultats de la •politique bolchevique, au printemps, à la fonte des neiges. Protégera-t-élle à ce moment-là la Russie ? Et à supposer même qu'un modus vivendi honorable intervienne entre les Empires Centraux et les Russes désarmés, ceux-ci auront-ils fait, valoir les droits de 1a. Belgi/iue dont la Russie élait garante au même litre que l'Angleterre, la France et VAllemagne ? Enfin, imaginons que ce devoir essentiel ait. été accompli par les négociateurs de Brest-Litovsk qui, encore une fois qui aurait rendu possible celte victoire maximalisle ? Le poilu français, son frère italien, les Belges, les Anglais, les Américains, tonte la barrière vivante qui, de la mer du Nord à l'Adriatique, dirige comme une menace, ses millions de baïonnettes contre le cœur orgueilleux de l'Allemagne Tout le bol.chevisme n'est pas à condamner. Il g a. eu à Petrograd une révolution sociale dont, certains traits, très rares en vérité, seront retenus par l'histoire et peut-être serviront d'exemple. Mais en politique extérieure, un crime impardonnable a été commis : celui d'avoir détruit, disloqué, éparpillé des armées qui étaient, en définitive, les seuls soutiens sérieux de la liberté russe et dé l'émancipation des peuples. Borguères. La Politique Rien n'est parfait ici-bas. Si la Métropole est un excellent journal et, certainement, le mieux fait des quotidiens belges en exil, elle publie parfois de fortes erreurs, comme celle que je veux noter ici, et 'qui s'affirme, éclatante, dans cette phrase, au moins curieuse : « M. Colleye de Weerdt a tort de se réclamer des Congrès wallons, d'amitiés françaises et de V « Assemblée Wallonne » de Jules Destrée, car il doit savoir comme nous que notre ministre à Pclrpg-rad a désavoué depuis longtemps un mouvement dont l origine était purement politique. » En supposant même que Destrée ait commis cette absurdité désavouer sa propre politique et cette Assemblée wallonne qu'il a fondée et dont il est le secrétaire général, Raymond Colleye aurait-il tort, pour cela, de se réclamer des Congrès wallons et d'amitiés françaises et de l'Assemblée wallonne qui donnait le ton, avant la guerr'e, à la politique, encore imprécise du mouvement wallon ? - Mais je m'empresse de rendre justice à Jules Destrée — et, par la même occasion, d'apprendre à la Métropole qu'elle a dû mal interpréter certaines déclarations de notre ambassadeur en Russie.Jamais, Destrée ne s'est prononcé contre l'Assemblée wallonne. Jamais, il n'a désavoué le mouvement. wallon dont, l'origine n'est nullement politique.Je souhaite que ces lignes tombent sous les yeux du ministre wallon à qui, vraiment, on prête gratuitement des sentiments par trop extravagants depuis qu'il ne peut en raison de son éloignement mettre au point les affirmations légères et presque coupables de Belges trop empressés de prendre leurs désirs pour des réalités. Destrée lui-même, à plusieurs reprises, s'est élevé contre ceux qui, pour expliquer leur abstention, reprochaient injustement au mouvement wallon d'avoir une origine politique. Lors de la constitution de l'Assemblée u'cdlonne, c'est l'argument dont se sont servi les catholiques pour tenter d'expliquer leur défection. La Métropole a tort d'employer, à son tour, cette mauvaise excuse. Mais comme il ne suffit pas d'écrire de quelqu'un qu'il a tort — n'est-ce pas, cher confrère ? — et qu'il faut aussi prouver ce qu'on affirme, je \ crois bon de dire ici qu'il faut tout ignorer du mouvement wallon pour déclarer qu'il n'est pas antérieur aux élections de 1912. Faut-il rappeler au hasard, entre cent, entre mille preuves, l'important Congrès wallon qui. fut organisé à Liège ; à l'occasion de l'Exposition de 1905, et les efforts de nos amis qui fédéraient en 1910, les Jeunes (•ardes Wallonnes de Belgique, et les innombrables meetings, et les journaux, et le groupement de la Revue Française, dont le rédacteur en chef était Raymond Colleye, qui, en 1911 déjà — bign avant l 'Assemblée wallonne, par conséquent — avait décidé l'adoption d'un drapeau blanc au coq ] rouge wallon ? Et tant, tant d'autres faits que je pourrais énw mérer sans fin, tous probants, tous antérieurs aux élections de 1912. Je serais heureux de pouvoir féliciter la Métropole si elle voulait se rendre à cette évidence. Cari O. Goebel. Chronique du Mouvement Flamand LE BILINGUISME C'est lui l'ennemi commun de l'action wallonne et du mouvement flamand ; c'est l'erreur fondamentale, l'absurdité systématique qui depuis 1830 a fait dévier la politique belge de la voie qui conduit au progrès et à l'union au sein du pays. Vous vous servez couramment, du Flamand comme du Français, ami Wallon. Vous êtes Belge, e suppose, et. même fier de l'être ? Or, sachez-le, l'Indépendance l'a répété encore récemment, le Belge emploie indifféremment l'une et l'autre langue... Cela vous étonne,et votre expérience personnelle appellera il, plutôt l'affirmation contraire ? Etouffez vite cette velléité d'étérodonie ! Le bilinguisme est la pierre de touche de notre nationalité ! Comme le dût expressément le jeune nobillon précisément dans ce caractère mixte que réside l'originalité de notre civilisation nationale ». Si donc vous ne voulez d'échoir d'une situation ex-ce ptionnjl le, privilégiée, : vous iriez malheureusement à l'encontre de toutes nos traditions, de tout notre passé, dte tous nos intérêts. On met. généralement d'autant plus de passion dans la défense d'uee idée, qu'il existe moins de preuves réelles à son appui. Les partisans du bilinguisme soîit à tel noint aveuglés par leur chimère ou par leurs intérêts, et le souci de défendre et d'exalter une situation dont ils ne veulent à aucun prix reconnaître le caractère que les faits les plus patents sont m nets pour eux ! La Wallonie bilingue ! Le Won billet ; (CENSURE) Quant au bilinguisme de la Flandre, que faut-il en penser ? Au point dte vue historique, nos adversaires invoquent la grande et. légitime autori té de M. Prienne. Mais les faits invoqués par le célèbre historien sont assez peu nombreux, et nullement convaincants. Duxcôté flamand, MM. Léonard W'illems, I.. de Raet, le R. P. Straeke S. J. et d'autres lui en ont opposé de significatifs, et ont vigoureusement combattu ses conclusions. Même celui qui n'elst pas disposé à affirmer avec le prof, de Vreeso « la Flandre; a toujours été flamande », devra reconnaître qtae la question est obscure, eft qu'il est peu judicieux dte prétendre asseoir une ;• ->Iitique sur une tradition aussi contestée.Etranger aux questions historiques, je n'aime guère à m'aventurer sur ce terrain. Quelque soit le passé linguistique de la Flandre, nous ri en sommes pas les esclaves ,èt l'erreur, pour être séculaire, n'en resterait pas moins, l'erreur. Le bilinguisme actuel de nos provinces est réel. Mais au lieu d'un bien ,les Flamands y voient un fléau. Sagement sévère, à coup sûr, mais mérité I Dans la vaste majorité de$ cas, cet état de choses tant vanté ne représente qu'appauvrissement, et non Taccroissement de richesse intellectuelle qu'on nous dépeint. Son bilan a été mille fois établi ! Une classe d'intellectuels que l'on a déshabitués de se servir de leur langue maternelle, sans par Venir, à. de rares exceptions'près, à les familiariser suffisamment avec .lo français pour que leur parler devienne jamais a-utre chose que du bafouillage et du balbutiement ! Ecoutez-les, ces belges idéa- ; ! Leur langage, plein de tenues impropres ei de barbarismes les rend la risée de tous. Si encore ils se rattrapaient dans leur langue maternelle ! Us y sont plus malhabiles encore, forcés de recourir au français toutes les fois que, sortant de la platitude dte s conversations sur la pluie ou le 1 '.au temps, ils s'élèvent à des discussions d'art, de science ou de philosophie. On l'a souvent fait remarquer, le Flamand instruit, en règle générale, ne connaît bien ni le flamand ni le français ; il. nV-st pas bilingue au vrai sens du mot, mais bien deux fois « semi-lingue », s'il est permis de s exprimer ainsi. Ainsi don..", en d(*'.} it de tous les etfforts, le système n'a «i.s réussi à se développer pleinement.. Et pourra.:.-!, que do maux dé]à causés ! C'est à lui qu'est du cet isolement bien connu de la classe lettrée en Flandre», et l'impossibilité où elle se trouve de remplir son rôle d'éducatrice du peuple, auquel elh .10 peut faire part., dans sa langue, de son acquis intellectuel. Les masses sont ain i privées des avantages., que dans une société normalement constituée., elle retient de la présence à leur tête d'une classe instruite. Il est bien inutile Vie répéter ici des arguments cent fois exposés, notre opposition au bilinguisme tel que " entendent et le préconisent les âme-1-elgistes n'inclut aucune hostilité à l'égard du français, en n plus que le dlésir de proscrire chez nous l'étude eli. Pus.wrn d'autres langues. C'est parce que le bilinguisme aboutit à faire de la Flandre CENSURE que nous le repoussons de toute notre énergie. La. Wallonie e^si, monolingue et entend le rester, proclame M. Colleye. Nous nous faisons une loi de respecte en toutes choses la plus entière indépendance des Wallons. Mais une triste expérience nous permet d'affirmer, qu'en cette matière, la ligne de conduite qu'ils se tracent est la seule bonne. Je traiterai dans ma, prochaine chronique du problème de la deuxième langue en Flandre, pn v verra que nous ne sommes point les ennemis de la langue ou de la culture françaises. Dès à présent, et à rencontre des ronflantes déclarations ministérielles, nous pouvons affirmer que le bilinguisme, en tant qu'on l'affirme de la Wallonie, est. une plate, sottise, et que, en Flandre même, il n'est ni si ancien, ni surtout si bienfaisant qu'on le décrit ! Au! contraire, dans le domaine des faits, il travesti t les données les plus certaines de l'eixpérience, dans le domaine de l'idéal, il est la négation, l'irréconciliable ennemi de toutes nos aspirations vers une culture vraiment nationale et largemetnt humaine. Pablo. ESQUSSSE POST IMPRESSIONNISTE Londoni Bridge (Durée fies impressions : 3 minutes). Esquisse posl impressionniste London Bridge. six heures soir, décembre. L'eau noire, à petites lumif-rcs réverbérées, — fête italienne sur l'eau huileuse — L'éau noire, profonde et calme.. Les « searchiights >, compas tiaphancs Sectionnent le. ciel à grands coups d'ailes. Il y en a. R y en «... Ils s'amusent a se réunir.D'une cdresse «géométrique> ils se déploient dans le ciel bleu noir. Moi, moi, sur VImpériale du bus,s* comme un Ai'iel », Entre l eau et les étoiles, mon front au ciel, haut, loin de la foule noire. Cette foule . troupeau \ silencieux, hâtif et harassé - mélangé de tout — mou* rant. par ondes sur Je poni gluant. bouculé, pressé, silencieux, renouvelé toujours, toujours, intermi nable, in.ter_mi.na-bte, et Puissant . Cortcae de grève. SILENCIEUX. IJn corbillard de verre doré discrètement p as se.rapide Je crois qu'il est vide. Une sensation d'immensité et de recueillement, ia fond, le Havre Sauveur : La Gare Où. tout venait sous ta Lumièie m Le deS «M™ «* Londres, décembre 1015. Aime Verhaegen

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