L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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24 September 1915
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s.n. 1915, 24 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/251fj2b88k/
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1 ■■■ '■■' ■'■■■■•,■ ..... L'ECHO BELGE ^lomaaid., <i»»B»iidtea ... d^.. -. rais&âirsi - jaaasaifeajB<i^^&■•-/Jwgss^ea^e^ga;, l'Union fait là Force Belge est notre nom de Famitte. Toutes les lettres doivent être adressées o« foiïreaa de rédaction s nïz. voorburgwal 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ^ ^ ( Charles Bernard, Comifévde"îHédaetion:, ■*< ■ ( René Chamory, Etnile pampare. 5>ouar Ses annonces, afoonneimients et vente sau numéro, s'adresser il 3vAdnaânistration wu • journal: N.J5. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: E775. Abonnement ( En HoBBande {?. S .50 pas* mois, payable pas* anticipation l Etranger fi!. 2J0 ,, ,, I Les Boches en Lorraine occupée ont volé les scuiptures dai grand Ligier Riohier et les ont exposées à la Chapelle du Temple, à Metz. , La Kultur allemande n'entend rien aux arts plastiques. Les grands peintres, en [■Allemagne, apparaissent comme des sommets i£0^s qui jettent dans la nuit de son ksssé barbare des flammes soudaines niais qui lie vivifient rien. Cependant l'ordre [allemand, l'organisation allemande, ne peuvent concevoir un Etat policé sans ouvriers du ciseau ou du pincea/u- Il ne sera pas dit 'que l'Allemagne des mortiers de 42 soit inférieure en un point aux troglodytes armés ifo silex mais qui décoraient leurs cavernes je ^ graffiti étonnants de caractère et pleins du sens de la vie. Mais tout le génie illoniand et la caporalisation de l'art allemand hiérarchisé, depuis le rapin Je plus obscur jusqu'à l'Excellence admise à corriger les compositions de l'empereur, n'ont pas pu faire que la Sieges allée avec ses milliers de mètres cubes de marbre irrémédiablement gâché ne vaut pas le poisson ou l'éléphant que l'homme de la préhistoire traçait sur les murs crayeux de sa caverne avec la pointe d'un caillou. C'est ce que le mauvais goût des herr professer ne peut pas comprendre. Seulement le malheur veut qu'ils sont trop intelligents pour méconnaître l'art véritable. Le coup qu'ils ont fait en achetant pour une croûte de pain les admirables panneaux de 1,Adoration de l'Agneau des frères van Eyck, nous frustrant ainsi de notre bien le plus authentique, en est une preuve entre mille. ^ Et les , fcculptùres de Ligier Richier, bonnes à prendre et surtout bonnes à garder, feront excellente figure parmi tant de chefs-d'oeuvre flamands, français et italiens dont, à défaut d'un art original, s'enorgueillissent avec raison Berlin, Dresde, Munich, Dus-l'eeldorf et Cassel. Cet amour des jolkj choses, qui selon les goûts et l'état sociai d'un chacun va des pendules des particuliers jusqu'aux trésors des musées, s'il est flatteur pour le peuple qui se glorifie d'un Dr. Bode, collectionneur de fiches, à défaut d'un Rodiu, ce prodigieux animateur de la matière, est moins flatteur pour son honnêteté. Aussi les Boches n'aiment pas qu'on dise qu'ils ont volé des oeuvres d'art, fussent-elles de "Licier Richier. Aussi la ,,Norddeutsche AHgemeine" fulmine contre ,,Le Temps" [de Paris qui n'a pas craint de l'insinuer. blei:songe, calomnie, s'écrie l'officieux dans -un bsl accès d'indignation. Si les sculptures du vieux maître lorrain ont été placées Hans la Chapelle du Temple, à Metz, c'était [pour les préserver contre les obus français. : rEt c'est pourquoi l'autorité allemande ne Saurait assez engager les particuliers des régions occupées à lui confier leurs oeuvres [d art qu'elle s'engage à conserver, oui, mais [qu'elle ne s'engage pas à rendre. Le bon rédacteur de l',,AlIgemeine,> en [a les larmes aux yeux. ,, Ainsi, dit-il,- les (délégués du pouvoir militaire collaborent [avec les représentants de l'administration Iallemande comme de la science allemande pour accomplir, souvent au péril de leur vie et même en pays ennemi, leur mission de culture, rendant ainsi d'inappréciables services à la science internationale. La presse I^française, sans conscience, stigmatise en feigne de reconnaissance les sauveurs et les gardiens des oeuvres d'art de son pays comme Barbares et voleurs. Voilà de la culture française..." On peut pardonner aux Boches de [n'avoir pas produit ni un grand peintre ni un grand sculpteur depuis plus de trois laècfe6. Ils avaient- autre chose, sinon mieux ià faire, et ce n'est pas leur faute si leur raco présente ce signe irréfutable d'infériorité. On peut même leur pardonner de s'en monte irrites o ujaloux et, s'ils volent nos vieilles statues et nos vénérables peintures, il y a Jà-dana une part d'hommage dont nous nous passerions volontiers mais qui est tout à leur honneur. Mais alors, qu'ils usenb d'un peu plus de franchise. Ce qui est écoeurant, si ce n'était avant tout d'un irrésistible comique, c'est leur pose insupportable. Le langage que nous rapportons plus haut dénote bien ce manque absolu de œ que les anciens latins entendaient par un mot qui n'a pas d'équivalent, la ,,verecun-dia", cette vertu essentielle des peuples de haute civilisation. C'est au bruit du canon, qui réduit en miettes les derniers vestiges de la cathédrale de Reims, que ce follicu-laire, dont l'incroyable est que sa bonne foi demeure absolue, vante le respect des Allemands pour les oeuvres d'art qu'ils sauvent au péril de leur vie. Hé, c'est aussi au péril de leur vie que les soldats de Maii-kouffel ont préservé l'hôtel de ville de Lou-vam... contre l'incendie qui dévorait l'église Saint-Pierre et qu'ils avaient allumé eux-mêmes. Les Halles d'Ypres, l'Hôtel de ,e _d Arras, la cathédrale de Boissons, pour négliger tant d'autres perles d'architeeture ancienne et dont il ne reste qu'un amas de pierres calcinées, attestent aux yeux du monde entier cet amour des Allemands pour les oeuvres d'art. Nous craignons fort y en^'le le témoignage de toutes ces ruines V Avf .^u gr°tesque correspondant de nAllgemeine Norddèutsche", des neutres impartiaux n'hésitent pas une seconde. Aussi les protestations de ce genre^de la fcart.-<io nos eûGernis^.Men loin-^l'égarer,/ l'opinion! publique, portent en elles-même la condamnation des actes de vandalism — les vandales, eux aussi, étaient des Ger mains — commis par les Boches. Elles son à classer parmi ces mille et une manifesta tions d'hypocrisie à quoi l'Allemagne nou a accoutumés. Eft, n'est-ce pas, comme F* dit un moraliste, l'hypocrisie est l'hommag< que le yiçe rend à la vertu. Charles Bernard. 13 y a un an! 2Jf septembre 191//.. Français et alliés reprennent Péronne; en Lorraine, évacuation de Xomeny et cVArracourt paffâ les Allemands; en Woëvre, Varmée du Icrori-prinz est repoussée au nord-est et au sud-est de Verdun. En GalicieJ investissement de Przemysl par les Russes. A Pétr-ogradc, ■publication d'un Livre orange établissant la préméditation de l'agression austro-germanique. Action navale dans la Méditerranée et l'Adriatique: l'escadre française, ayant bombardé atCtaro, débarque des f usiliers marins pour coopérer avec les Monténégrins à o armement du, mont Lovcen; sur les côtes de Dalmatie, elle coule deux torpilleurs et un. contre-torpilleur autrichien. Le ,,Goeben" et le ,^Breslau'\ croiseurs germano-ottomans, sont signalés dans In mer IS7oire. i i ~ji « 3 » Ti ii i les reutiftes à II Francs Nouvelles troupes coloniales Nous lisons dans le ,,Temps" : La commission du budget, après avoir en-• tendu M. Millerand, ministre de la guerre, a réglé de la façon la plus pratique et la plus rapide la question des troupes coloniales. Il s'agit, pour parler d'une manière plus précise, des troupes sénégalaises; car l'expérience a montré que, pour des raisons de climat ou de race, l'Afrique occidentale française demeura le véritable réservoir où nous pouvons puiser des. contingents utiles. 11 ne s'agit pas de faire revivre certaines illusions qui avaient cours, voici quelques années, ni d'escompter une armée noire de 700,000 hommes. N'exagérons rien ! M. Ribot, ministre des finances, a bien voulu inscrire au budget une somme de 40 millions de francs, qui suffira pour le recrutement de 50,000 Africains. On pourra doubler cet effort, le tripler peut-être avant la fin de la guerre. Nous nous contenterons de ce résultat, s'il est atteint. Le ministre de la guerre a fait approuver par la commission du budget le projet de décret qu'il %vait préparé, d'accord avec le rapporteur des colonies, des troupes coloniales et des budgets locaux. Au début, on se demandait si la solution serait formulée par une loi. Il a été reconnu qu'une loi n'était pas nécessaire, puisque la question des troupes sénégalaises fut déjà réglée par un décret en 1912. Ce précédent était décisif. D'autre part, le sort de la loi votée par la Chambre à propos des quatre communes franches du Sénégal n'était pas très tentant. Rappelons l'incident. Il existe au Sénégal quatre communes dites communes franches, parce que les noirs qui les habitent jouissent de la totalité des droits de citoyen français. Toutefois, ils ne sont pas soumis aux obligations militaires. On comptait sur des engagements volontaires. Il s'en est produit... un .sur trente-cinq mille électeurs. Devant co résultat peu encourageant, l'honorable député de la colonie eut la pensée juste et patriotique de déposer une proposition de loi précisant les devoirs militaires des Sénégalais citoyens français. La proposition a été votée par la Chambre. Il y a deux mois environ qu'elle attend la sanction sénatoriale. La commission du budget et le gouvernement ont donc sagement agi en procédant, cette fois, par d)cret. Ce n'est pas que cette méthode fût très facile puisque la solution ne dépendait pas d'un seul ministre, mais qu'il fallait mettre d'accord trois administrations : les finances, la guerre, les colonies. M. Ribot a consenti un premier crédit de 40 millions. Cette somme était nécessaire, puisque pour le recrutement des troupes on renonce à l'appel et l'on ne compte que sur les engagements volontaires . Or on no pouvait les provoquer sans ressources financières correspondantes. Il fallait en effet: lo intéresser les chefs indigènes conformément au principe de la politique d'association; 2o. donner aux Sénégalais sur le front la prime individuelle de 200 francs accordée aux troupes marocaines; 3o réserver aux femmes et aux enfants des allocations dont le taux, quoique fixé seulement à la moitié du taux normal, est tout de même plus avantageux aux indigènes que les traditionnelles distributions do riz ; 4o. remplacer l'impôt de capitation pour chaque Sénégalais qui sera enlevé à la colonie et viendra servir en France ; 5o enfin, soulager, d'une manière •générale, le budget de l'Afrique occidentale française. Toutes ces questions ont été assez aisément réglées avec M. Ribot, ministre des finances, Il y eut plus de difficultés lorsque la question s'est posée de savoir qui dirigerait l'instruction des nouvelles troupes : 1e ministre des colonies ou le ministre de la guerre? L'accord s'est fait sous l'empire de l'urgente nécessité. Au printemps prochain, los nouvelles troupes coloniales viendront doubler les corps existant déjà et aideront à constituer des formations mixtes d'après les leçons de l'expérience. Nos contingents sénégalais ont fait1 leurs preuves au feu. Ils ont partagé le sort de nos armées. On les a vus à Dixmude, à la Maison-du-Passeur, à Berry-au-Bac. Dans le chapitre de la bataille de la Marne, ils ont écrit avec leur sang une des plus belles pages: ils faisaient partie do l'armée du général Foch, et ils ont montre à la garde prussienne, dans les marais de Saint-Gond, de quoi ils étaient capables. Héroïque rappel des turcos à Wissem- ; bourg, il y a quarante-cinq ans! Ce ne fut ! alors qu'un épisode consolateur. Il s'agit, à présent, de multiplier et de fortifier- tous nos instruments, de yiçtoire. j En Belgique. i> , . A Or u selle s. ; s Les Boches ont institue un tribunal qui répond en tous points à ce qu'on attendait de lui. Le régime de la terreur est appliqué dans tout le pays. Le motif invoqué par nos ennemis est toujours l'espion nage. On sait avec quelle impartialité les jugements sont rendus. Et combien fréquentes sont les réunions de ces juges qui font penser aux tribunaux de l'inquisition, de sinistre mémoire! » Nos lecteurs ne serbnt pas étonnés trouver ci-dessous une nouvelle listé de ,,victimes" ; 1. Laurent Debakker, commis-voyageur à UcCle, condamné à la peine de mort; ( 2. Léopold Lamy, chef de jgare à Cues-mes, aux travaux forcés à perpétuité; 3. Jean Schollaerte, machiniste à Cure-ghem, et 4. Louis Ducarme, serrurier-mécanicien à Ath, condamnés tous deux à 15 ans de travaux forcés; 5. François Brugmans, dessinateur à Anvers; 6. Fidèle Jaspin, garde-barrière à Cues-mes;7. Louis Sandras, menuisier à Ath, et S< 'épouse Valentin De Ny, de Cureghem, à chacun: 10 ans de travanix forcés. Toutes ces condamnations ont été prononcées sous l'inculpation d'espionnage. A présent, sous l'inculpation de ,,complicité d'espionnage", sont condamnés: Les frères Désiré & Ernest Lamy, de Cuesmes, à 10 ans de travaux forcés ; Pour avoir denné asile à ,,un espion", l'épouse Angélique Wargny, de Tournai, à dix ans de travaux forcés. Nous voudrions savoir comment ont procédé ces tribunaux de campagne. Après les condamnations arbitraires, prononcées il y a quelques jours, nous avons toujours le droit de montrer quelque méfiaiice. Est-il vrai que les débats ont lieu en allemand? Les inculpés sont-ils défendus par un avocat belge de leur choix? Ou bien, comme il faut assouvir des rancunes, est-ce une parodie de la justice à laquelle les juges se livrent? Il est facile de réclamer la tête de personnes gênantes pour certains Allemands établis dans notre pays avant la guerre. Mais nous aimerions savoir suivant quel code ,,le tribunal de campagne" rend ses arrêts. Simple question... * * * Le triste Wertheimer, qui s'est ingénié à calomnier les Belges (après s'être enrichi on Belgique où il jouissait d'une hospitalité si cordiale) reçoit à présent le fruit de son labeur: croix de fer de 2e classe! Cependant, les Allemands nous avaient toujours dit que la croix de fer n'était accordée qu'aux soldats, pour actes de courage...'Ce qu'a fait Wertheimer ne cadre guère avec les dispositions de l'arrêté relatif à la remise de cette décoration. Nous avons peut-être mal traduit la phrase qui est consacrée au nouveau héros dans les journaux allemands. N'est-ce pas une croix de zinc qu'on lui a décernée. Car la bravoure de Wertheimer est sans doute grande, mais on n'en a guère pu juger. Depuis les débuts de la guerre, il est moelleusement assis dans le fauteuil directorial d'un bureau d'informations Wolff. C'est trop ou c'est trop peu pour mériter une telle distinction. * * * Un avion belge a survolé la capitale dimanche après-midi. Le ciel était d'une admirable limpidité. N'importe. L'appareil accomplit sa mission, particulièrement difficile, au milieu des éclats de shrapnells. L'avion, grâce à la clarté du soleil, était un merveilleux point de mire. Merveilleux, mais un peu petit pour des artilleurs boches. Les canons de Berchem, d'Evere, ceux du Palais de Justice et de la plaine des manoeuvres à Etterbeek se mirent à tonner avec ensemble. Dans les rues, la population accourue suivait avec angoisse le bombardement auquel l'ami inconnu était soumis. Ce fut un beau spectacle. Les projectiles éclataient toujours trop haut. L'avion n'a pas répondu à la canonnade allemande. Pas une bombe jetée sur les casques à pointes, massés à Etterbeek. Il avait mieux à faire. Mission périlleuse, réussie admirablement. Et ça a fait enrager les Boches. Mais quel merveilleux espoir ces avions apportent à la population belge, prisonnière dans son propre pays! A propos de dirigeables, une information communiquée à la presse nous a fait écrire que: ,,Les exploits des aviateurs alliés ont fait condamner les hangars bien connus de Ber-chem-Sainte-Agathe et d'Evere. Déjà, la démolition du hangar d'Evere est commencée. Et celle du hangar de Berchem est mise en adjudication." Cette information ne repose sur aucun fondement. Les Allemands, au contraire, s'occupent d'apporter des modifications à leurs différents hangars. Ils ont installé aux environs de ceux-ci de nouvelles pièces pour le tir contre les aéroplanes. La visite de l'aviateur allié, dimanche dprnier, prouve que le résultat espéré par n&s ennemis n'est pas encore atteint... * * * Au moment où certains catholiques neutres se prosternent devant la grande nation k chrétienne; allenjande, il n'est pas mauvais { de leur raconter, en quelques-lignes;-l'anec dote suivante, qui est parfaitement authentique: le suisse de l'église Ste Gudule vienl d'être arrêté pour avoir flanqué à la porte du saint lieu un officier boche qui prétendait s'y promener accompagné de eor chien! Comme preuve de respect, il n'y a paf mieux ! * * * Un vol d'une audace inouïe a été commiî mardi soir en plein centre de la ville. Rue au Beurre, 47, est établie la bijouterie de M. Tillère. Celui-ci avait fermé son magasin et était 6orti avec sa femme comme tous les soirs. Or, à leur retour, vers 11 h. i 1/2, ils ont trouvé lo magasin cambriolé.* Les escarpes ont fracturé toutes les armoires contenant des bijoux et ont fait une rafle très importante de bracelets, de parures, de chaînes de montres, de bagues, etc., 'pour une valeur de 20,000 francs environ. M. Tillère s'est rendu au commissariat de police de l'hôtel de ville où il a déposé plainte entre les main6 de M. Degraeve, officier-inspecteur de police, qui a aussitôt commencé l'enquête et a prévenu le parquet.Le signalement des bijoux volés a été communiqué mercredi matin ■ à tous les bijoutiers de l'agglomération bruxelloise. * * * Encore une bonne oeuvre à l'actif des •Ixellois, dont l'inlassable activité n'est décidément égalée que par un inaltérable dévouement à la cause humanitaire. Un groupe de philanthropes vient d'organiser, sous la présidence d'honneur de M. l'échevin, Buyl, un grand concours de charité au jeu de quilles, avenue de la Couronne, 224, pendant la* période du 5 septembre au 3 octobre. La recette intégrale sera versée à l'Oeuvre du sou (président d'honneur, M. Duray, bourgmestre) et à la Caissette du soldat belge prisonnier, les frais d'organisation restant à charge cles promoteurs, qui ont impitoyablement banni du concours tout esprit de lucre. Leur programme tient dans ces deux mots: Sport et solidarité patriotique.vc * Voilà qu^ le gouvernement général publie un journal hebdomadaire pour les agriculteurs de la Belgique qui s'appelle ,,Le Cultivateur!" Ce journal est distribué par le chef de l'arrondissement (Krcischef) ou par les bourgmestres. Dans le cas où les exemplaires envoyés jusqu'à présent à chaque commune ne suffiraient pas, dit l'avis envoyé dans toutes les communes, les bourgmestres sont invités à faire savoir au Kreischef le nombre des journaux dont ils auront besoin pour leurs communes, en indiquant en même temps le nombre d'exemplaires qui leur a été fourni jusqu'à maintenant. A Anvers. Lorsque von Bcdendiausen eût décrété que les communes seraient frappées d'amende pour toute disparition constatée d'un Belge âgé de plus de 18 et de moins de 50 ans, il alla s'enquérir de l'effet de sa petite ordonnance. Mais il fut bien reçu! Les représentants d'Anvers et des faubourgs lui ont tenu un petit discours en deux points, dont voici la substance: — Les changements de domicile sont réglés par la loi belge; par conséquent-, toute intervention des communes dans un but de pression sur les changements de domicile serait illégale. Quant aux mesures de contrôle sur les conscrits, elles- seraient prises uniquement dans l'intérêt de l'armée allemande; par conséquent, elles seraient en contradiction avec lo droit international et les conventions de La Haye, et les administrations communales ne peuvent se conformer à des exigences qui ne tiennent pas compte de leurs droits et de leur dignité. * * * Le doux régime! Jules Schevenels, secrétaire de la fédération des métallurgistes an-» versois, attendait depuis assez longtemps déjà de comparaître devant les juges allemands. Il était accusé d'avoir favorisé le départ d'ouvriers pour l'Angleterre. Ôr, notre confrère ,,Belgisch Dagblad" apprend que Jules Schevenels vient d'être condamné à dix années de prison. Quant à Jef Verlinden, il paraît que six mois de prison n'étaient pas suffisants. Les ,,juges" boches y ont ajouté deux années! M. Ch. Malhonan, un autre leader socialiste, a passé huit jours dans une prison de Liège. Le voici, enfin ! remis en liberté. A Lrfl élEi Dans la région charbonnière, l'activité reprend peu à peu. Il y a plus d'ouvriers iu travail et le nombre d'heures augmente. De sorte que le salaire cles mineurs, le 1er octobre, sera augmenté de 20 p, c. * * * Nous apprenons le . décès de M. Louis Chaumont, industriel à Liège, mort subitement à l'âge de 64 ans. Le défunt était membre fondateur du Grand Bazar du Boulevard Anspach et du Palace-Hôtel à Bruxelles, du Bazar de la Baye, du Grand - Bazar ^de^la Bourse.:,à Ain-îterdain, jtc, Le défunt était très connu et très estin 'dans le monde des affaires. Ses funérailh "ont été suivies par un grand nombre c personnes. * * * Parmi noi musiciens actuellement a front se trouve M. Corneil de Thoran, che d'orchestre du Théâtre de la Monnaie s Quoique marié et père de famille, ce va kureux Liégeois n'a pas hésité à s'er gager, et il fait partie de notre vaillant armée depuis le mois de janvier. A Iw ouvatn La ville est toujours très visitée. Ton les tramways qui y conduisent sont bondéî On y rencontre souvent les élèves de l'écol allemande de Bruxelles qui viennent admire les hauts faits des chevaliers de la kultur * * a M. l'abbé Merckelbach, professeur de théolc gie • dogmatique au grand séminaire de Liège est nommé professeur à la faculté do théologi cle l'Université de Louvain, en remplacemen de M. le chanoine Laminne, appelé en aoû dernier aux fonctions do vicaire général d l'évêque de Liège. A Rowlers Le Dr. Jules Delbeke, membre de la Chambi des représentants, échevin de la ville d Roulers, est décédé à l'âge de 58 ans. Il s'éta cassé une jambe, lors de l'entrée des Alli inands et ne s'était pas rétabli depuis. A XisfSerraoaiÉ. Une nouvelle école normale va être créée Tirlemont. Ainsi en a décidé le Conseil pr-ovii cial do la provinco de Bradant. L'adjudicatio: ijpour l'ensemble des travaux, qui se chiffre ront par 56.336,19 francs, vient d'avoir lieu A. JMaiirra&as*. Le délicieux ,,Ami de l'Ordre" nous per met d'apprendre que les tribunaux boche fonctionnent sans répit. Parmi les condam nations anodines, — mais la liste en es' longue, — mentionnons le nom de l'avoca Max Wasseige condamné à dix mark; d'amende ou à deux jours de prison ,,pou] avoir laissée errer son chien sans'muselière ni laisse, contrairement à l'ordre du gou vernement' '. La- veuve Désiré André s'entend condam ner à deux mois de prison ,,pour avoh retenu un grand nombre d'armes dans soi logement sans en avertir l'autorité".; Et la série continue.... &.ia S-iMxeairateosarâ, Maison incendiée en août 1914 à Latour Maison Kolp (en haut du village). 70 civils furent fusillés. * * * Liste des maisons incendiées en août 19L dans la commune do Tintigny : 1. Pierrard; 2. Michel GireaUx; 3. Lefèbre Allard; 4. Lefèvro-Pugh ; 5. Sindie-Pireaux 6. Fustingu Jos. ; 7. Fosty; 8. Lamotte-Heni quet; 9. Nicolas Lepèro; 10. Gillet Cath. ; 11 Prieur-Moupel ; 12. Vvo Rossignol Aug. ; 13 Pirlaux-Choizy ; 14. Jacob Berloux, 15. Vv< Gna.uzy; 16. Mattuch-JBenaud ; 17. Renaup Léonard ; 18. Collart Léon ; 19. Thiry-Fi naux; 20. Jacques Thibert, 21. Guauzy Hipp. 22. Conratte-Gillet ; 23. Laurent Estireaux 24. Presbytère; 2o. Jonbet Henny, 26. La hure-Stevenart; 27. Moulu Adolphe; 28. Ma rioni Prosper; 29. Vve Decloux; 30. J. Eugène; 31. Jacquemin Ernest; 32. Roberl Laurent; 33. Gillet-Conratte; 34. Lamborelle Henrion; 35. Lamotte Jos.; 36. Robert Gigot 37. Prieur Emmanuel; 38. Fasbender Jos. 39. Julien Thorion; 40. Tombre Alph. ; 41 Lamotte Albert; 42. Lamotte Emmanuel; 43 Brieusse-Monfer ; 44. Roger Dumont* 45 Vve Dcmoulin; 46. Rion-Klames; 47. Thonon Collin; 48. Léon Jacquemin; 49. Lejeune Eugène; 50. AVagner Charles; 51. Jacque' Sontay ; 52. Renauld-Muttesch ; 53. Miche. Léon;* 54. Renaud Edouard; 55. Vve Renauld 56. Gilson-Renaud; 57. Collignon Florin; 58. Dcmoulin Alphonse; , 59. Vve Fa-gny Fred. 60. Gillet François; 61. Collignon François; 62 VveFagny Guill. : 63. Jacob Catherine; 64 Dewolf ; 65. Vve Bayet ; 66. Renauld Thiry : 67. Vve Richard; 68. Richard Adolphe; 69, Vve Jacob; 70. Vve Goffinet; 71. Vve Ricailjc; 72. Clausse; 73. Linu-Collignon; 74. Vve Yaute; 75. Jeanty Nicolas; 76. Jeanty Henry; 77. Guillaume Remy; 78. Riesy Pierre; 79. Rossïgnol-J. G.; 80. Vve Henrion; 81. Man-ehien; 82. Vicaire; 83. Lovigne Eugène; 84. Sondav-Wombret ; 85. Rion-Lamborelle ; 86. Vve "Gillet; 87. Vvo Nigueld; 88. Vve Nicolas; 89. Goffinet Aug.; 90. Rien Emile; 01. Rion-Pireaux ; 92. Georges; 93. Haupert Math.; 94. Haupert Louis; 95. Renauld Maurice; 96. Lamion-Collet; 97. Richard Louis; 98. Richard Eugène; 99. Vvo Guiot; 100. Villemont (château). 101. Vve Pirard; 102. Sraime ; 103. Rossignon Gérard; 104. Vve Gérard; 105. Vvo Galand; 106. Remaret-Rossignon; 107. Ecole; 108. Gendarmerie (4 ménages); 109. Vvo Lahure; 110. Sker-Claisse; 111. Lahure Jacques; 112. Jacques Guiot; 113. Nicolas Jean; 114. Bervart; 115. Bastién Demoulin; 116. Renaud Remy; 117. Claisse Eugène; 118. Lahure-Simon ; 119. Conratte Benjamin; 120. Conratte; 121. Lambert Honus; 122. Giistino Halbardin; 123. Lemaire P.-J. ; 124. Rion Gérard; 125. Bastien Lemairc; 126. Sker-Martilly ; 127. Lahure-Krille ; 128. Maurice Hip; 129. Hanus-Lahure; 130. Ren'aud-Eujone; 131. Rcnaud-Sosson ; 132. Jeanty-Himper ; 133. Rion-Sordier ; 134vChoiry; 135. Rion-Renauld; 136. Militis François; 137. Hubert Militis ; 138. Wala-Halus ; 139. Vve Lebrun; 140. Ricaille-Stevcnat; 141. Beaudoin; 142. Dupont; 143. Sulien; 144. Badoux-Hénu-zet; 145. Magnettc-Badoux ; 146. Jaupert-Hamion; 147. Pierrard Jacques; 148. Vrencop; 149. Alph. Calande-, 150. Renson François; 151. Brouet; 152. Claive-Orban ; 153. Bivert; 154. Gardien; 155. AlfredJMilitis; 156. Nicolas Vagnêr; 157. Lament Ed.; 158. Duissin; 159. Henry Bertrand ; 160. Henry Henry; 161. Henri (frères); 162. Laurent Victor; 163. Duat; 164. 'Pascal; 165. Leçcrinicr; 166. Renauld Aug.; ié 167. Delaine; 168. Bernard Georges; 169. Bet !S nard Godart; 170. Louppe; 171. Protin; 17î e Jacquemin Ern.; 173. Sosset-Labayo. ■ Environ 60 familles ont cherché refuge dan les villages voisins. 90 civils furent fusillés à Tinticny e u août 1914. f Les familles des miliciens sont en bonn santé. La perfidie des âiSemands Encore un télégramme falsifié. Un piège 3 grassier. M. K. "VVybrands, rédacteur en chef du jour e nal Ilct. Nicuws van âcn Dag voor Ned. Indi r (Nouvelles d-u jour pour les Indes Noerlandai j ses) do Batavia (Java), actuellement en cong à Nice, nous raconte un fait intéressant qu montre jusqu'où va la perfidie allemande, maie en même temps, .comment ils sont souvent tro] l bornés pour ne pas laisser passer le 'bout d " l'oreille. t Disons d'abord que le journal do M. Wy brands est nettement antiallemand1, et l'étai 3 déjà bien avant la guerre. Au commencement de 1913, pour en donne un exemple, M. Wybrands écrivait un article Le danger allemand, dans lequel il paraphra e sait les paroles de l'empereur Guillaume: Vol e lier Europa's, wahrt eurc heiligsten giïter t Peuples c£Europe, gardez vos plus saints tré 6ors (contre le Péril Jaune).* Notre confrère hollandais prévoyait alors h guerre, la préméditation allemande, 1e dango: imminent, pour les nations de l'Ouest d'Europe et il eut l'honneur et la satisfaction d'appron . dre_ que le consul général d'Allemagne à Ba _ tavia, le Dr. Lettenbaur, avait envoyé son ar-f ticle à Berlin, en .,signalant" l'auteur et le vsurnal comme Veutsch-feindlich: ennemii d' Allemagne ! Après lo commencement de la guerre, la violation de la Belgique, les cruautés des Allemands en France, en Belgique, en Pologne, 1< ton du journal hollandais ne devint naturelle-; ment pas plus aimable pour le6 Teutons. Et presque chaque jour, les Allemands de Java portaient plainte devant les tribunaux hollan-1 clais contre la rédaction du Nieuws: pour vio-lation do neutralité, insultes à l'armée aile-5 mande (!!), diffamation de l'empereur, etc., • etc., sans aucun résultat, est-il besoin do le , diro ; ils n'arrivèrent même pas à intimider la ' rédaction. Voici comment les Allemands .se vengèrent: Il y a quelques semaines, lo frère et collabo- ■ ] rateur^ de M. Wybrands voulut aller de Ba- • tavia à Amsterdam; on sait que les paquebots i hollandais, après un voyage do près de quatre semaines, touchent Gênes; là, on peut débarquer et traverser l'Europe centrale: l'Italie, la Suisse, l'Allemagne et la Hollande, pour évitei le détour par Gibraltar, l'Atlantique et la Manche, etc. Il va sans dire que le voyageur a besoin d'un passeport, muni de signatures ot visas des différents consuls. Or, en se présentant chez le consul d'Allemagne, à Batavia, M. Wyibrands ne put pas obtenir la signature de celui-ci, indispensable pourtant pour une personne désirant traverser l'Allemagne pour regagner sa patrie, pays neutre,.par le plus court chemin. ' Brutalement, le consul refusa, sans donner d'autre raison qu'un brutal ,,je ne veux pas!" M. Wybrands haussa les épaules, partit de • Batavia, débarqua à Gênes et pénétra en Suisse ! où il s'établit provisoirement à Lucerno. Do cette ville, il'écrit à sa fiancée, une dame " polonaise, sujette allemande, de venir lo voir, > munie de quelques papiers nécessaires pour ! leur mariago, qui devait être célébré devant ■ lo consul hollandais, à Lucerne. La dame< obtient un passeport, pour aller en 'Suisse, arrive à la frontière de Bâlo: Leopolds-' hôhe; la garde allemande examine ses papiers. ,,— Où allez-vous? — A Lucerne. — Pourquoi faire? — Rejoindre mon fiancé, un Hollandais, venu des Indes néerlandaises. — Tiens! Pourquoi ce monsieur ne vient-il pas en Allemagne? — 'Son passeport n'est valable quo pour la Suisse... —Tiens, tiens! Comment s'appelle-t-il, votre ami ? — Wybrands. ■— Wybrands ? ? Hum ! Prénoms, profession, domicile? Ah... ah... le journaliste Wybrands, de Batavia? Non, ma chère demoiselle, nous no pouvons pas vous permettre de sortir du Vatcrland pour aller voir ce Monsieur. Vous no passerez pas la frontière..." Bien contrariée — on le serait à moins —. la dame demande la permission de télégraphier à son fiancé pour le mettre au Courant. ,,!Sans doute! Télégraphiez ce que vous voudrez. Seulement, le règlement exige que ce 6oit nous qui expédiions votre dépêche." Là-dessus, la dame leur remet la dépêche suivante: Kann Grenze nicht passieren. Briçf folgt. Minute Koslowsha; ce qui veut dire: ,,Peux pas passer la frontière. Lettro suit" et Ja signature. Ni plus, ni moins. Mais M. Wybrands reçut le .télégramme sui-. vaut: Kann wegen ungenugender "Papierc Grenze nicht 'passieren'. I)n kannst passieren, encarte dich hier; c'est-à-dire: ,,Pour cause papiers'insuffisants, peux pas passer la frontière, tu peux passer, t'attends ici". Et la signature!:.. Sans commentaires! La perfidie est aussi lâche que vraiment allemande. Falsifier le télégramme d!une jeune femme à son, fiancé pour mettre la main sur ce dernier, afin de pouvoir: l'arrêter comme espion, le fusiller peut-être, parce que co Hollandais eut toujours lo courage de son opinion, et appelait chat un chat et fripon un Boche..., on n'est pas plus allemand que ça. Et comme ils sont bêtes, ces Herr prof essor* ils n'ont pas pensé que le plus simple pour eux était de viser le passeport à Batavia, de le compléter même -par un sauf-conduit, puis d'y ajouter une recommandation.... Alors, leur victime serait peut-être tombée dans le piège; tandis que, maintenant, mis en éveil par lo fait bizarre qu'une Polonaiso allemande no pouvait pas aller d'Allemagne en iSuisse, M. Wybrands restait tranquillement à Lucerne. Depuis lEms, en 1870, -on^se^niéfie -dejh<télé-.grammes boches

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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