L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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21 February 1916
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s.n. 1916, 21 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ft8df6m602/
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gôrne Année 4S& S tents cio centimes » Citnatzi lévrier is>ie L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. £e/ge es/ notre nom de Famille. Toutes lea lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBUKOWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspacrs. „ „ ( Charles Bernard, Charles Hertoiet, Comité de Rédaction: < „ , .. . , f René Chambry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z.Voorburgwa! 234-240,Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Holiandefl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois Annonces) 15 cents la ligne. Reclamesg 30 cents la ligne. „Mittel-Europa" ou un peu de „fraternité". On s'agite beaucoup en ce moment cv Allemagne en faveur de la cause a ujv>. , Europe Centrale". Des conférenciers se démènent, des journalistea noircissent^ du papier, <l<ss "brochures circulent, bref c'est Uiie campagne en règle que l'on entreprend. Cette campagne a un but, que l'on csbhe, et un prétexte, dont on la. pai'e avec c»;,tentation. Il s'agit d'une union „plus intime" avec l'Autriche. On vous expliquera, non sans sonorité, que, l'a fraternité germano-autrichienne s'étant affirmée sur les champs de carnage, elle dedt s'affirmer après la guerre dan6 le domaine de l'industrie et du commerce. C'est fort bien et d'une apparence^ assez innocente- C'est le prétexte. Mais à qui feawt-on croire que les Allemands, de chez qui l'idée vient, — se soient mis tout à coup à aimer leurs „frères'^ autrichiens pour eux-mêmes? Si fraternité il y a, #b le mot complicité serait bien plus juste leg Allemands ont bien l'intention de jouer au frère aîné, au grand frère qui roue eon cadet de coups et lui chipe ses billes. Ce n'est pas que dans la Genèse que Caïn assassine son frère, moine vigoureux, ou dans l'Or du Rhin que le brave Fasoit est proprement .,zigouillé" par le méchant Fafner. L'histoire- de ces fraternités-la est éternelle. La soudain© explosion de fraternité austro-allemande le prouvera bientôt. En attendant, voici ce que Cain, de Berlin, propose à Abel, de Vienne^ „Nous sommes frères. Nous parlons la même lan-o-ue et nous avons les mêmes ennemis. Nous avons fait la guerre ensemble, bombarde des cathédrales, tué des non-combattante. Nous avons torpillé et brûlé de compagnie, et, actuellement encore, nous crevons de faim conjointement. Sans.doute, sans vous, nous, les Allemands, n'aurions pas eu la guerre, et nous nous rappelons que^ c'est à vous, Autriche, que nous armons dû de la voir déclarer au moment qui nous semblait le mieux choisi. D'autre part, nous voua avons sauvé la mise à diverses reprises. Sans nous, sans Mackensen, les Russes j qui menaçaient les Carpatiies, seraient aujourd'hui à Vienne. De plais, nous avons soutenu de notre autorité votre Dumba. Et enfinj si vous faites encore la? guerre aujourd'hui, n'oubliez pss que c'est avec notre argent. Ce sont des bien fiants considérables et nous nous- attendons à votre reconnaissance. Mais quoi? Vous n'avez point d'argent, autre que le nôtre, et vous n'avez point de colonies. Comment allez-vous nous payer ; nos bienfaits, car les bienfaits se paient, même entre frères. Vous n'y ave® pas _ pensé ? Toujours cette légèreté viennoise, — nous dirions presque parisienne! Heureusement que nous, à Berlin, qui prévoyons tout, nous y avons pensé peur vous. Eu avez-vous de la veine î Nous vous apportons une idée bplendide, - et qui vous permettra de nous payer votre dette de gratitude sans qu'il vous en coûte. Sommes-nous assez gentils ? Ne sommes-nous pas des alliés précieux? Cette idée la voici. Nous allons, tout de suite, conclure une alliance douanière, Cette alliance douanière permettra à notre industrie, celle du vieux Dieu en personne, par conséquent' La meilleure puisque c est^ celle de la nation-élue, d'aider la vôtre à se développer. De même pour notre commerce-N'est-ce pas magnifique2 Après la guerre, les marchés des alliés nous seront sans doute d'un accès difficile, à vous comme à nous. Unissons-nous et travaillons ensemble. Et ce sera bien le diable si^ nous ne tirons rien de bon de cette providentielle cohésion d'efforts! Gott mit uns!" Que voulez-vous qu'Abel, le pauvre Abel de Vienne, réponde à cette offre qui lui. est faite dans un moment pathétique de son histoire, alors que la menace russe n'est pas encore conjurée et que l'italienne ee précisé et devient formidable? Que voulez-vous qu'il dise, à cette proposition qui lui est faite à la manière de Bismarck, alors que son frère lui tend une main nettement fraternelle et brandit d'autre part un- poing fâcheusement menaçant? Il faut qu'il réponde oui. Il faut qu'il bêle humblement son consentement. Vienne le bêle, en effet. Budapest en fait autant, et l'Allemagne a gain de cause. L'Autriche ne • peut pas lui résister. Elle plie. Elle aurait pu objecter que la dette que l'Allemagne a contractée vis-à-vis d'elle est tout de même plus grande qu'elle ne le dit,0 que ce sont les canons Skoda qui ont réduit les forts d'Anvers au silence, que des bataillons hongrois se sont fait balayer par l'artillerie ' anglaisé et par l'infanterie belge, l'an der- ( nier, sur l'Yser. Mais l'Autriche, depuis 2 qu'elle est l'alliée et le ,,brillant second" ( de l'Allemagne, a perdu l'habitude de faire " m1-*- -ïvfw droit*.. Elle sent bien que c'est 1 inutile efc que c'est l'Allemagne seule qui 1 peuo encore retarder son inévitable écrou 1 lement... Elle accepte tout. Elle accepte < même le projet d'union douanière, qui < équivaut à une mainmise finale de l'Allemagne sur son commerce agonisant... Seuls i les Tchèques résistent encore. La Chambre i de Commerce de Prague, dans un ordre du 'J jour énergique, a proclamé la dangereuse i folie du piojet de ,,Mittel-Europa". Mais t Vienne "n'écoutera pas Prague, parce que c c'est de Berlin et non de Prague que vien- ] nent les ordres et les fonds de guerre. Les 1 commerçants tchèques doivent se borner à jouer le rôle ingrat de Cassandre. L'avenir ne peut pas ne pas leur donner raison... Pour nous, le projet d'union douanière germano-autrichien nous paraît intéressant à plus d'un titre. Pour l'Autriche il constitue un juste châtiment en attendant mieux. Et, de la part de l'Allemagne, il équivaut à un aveu. Mais oui. Ne pouvant pas gagner la guerre au détriment de ses ennemis, — elle veut au moins ne pas faire tout à fait chcu-blanc. De là l'idée, pas bête du tout, de la gagner sur le dos de son alliée. Pauvre alliée! Toute la moralité de la ,,fraternité" austro-allemande est là. René Feibelman ■ ix» i Q-+-.CUI Leur loyauté. Le ,,Vorwàrts", commentant comme tous "les autres journaux boches, 6'entend à tronquer les articles des journaux alliés. En voici une nouvelle preuve que nous trouvons dans le grand organe socialiste du 15 février ,no. 45 : ,,Dans son numéro du 5 février 1',,Humanité" publie le texte du discours fait par Camille Huysmans au Congrès des socialistes hollandais au sujet de la situation de l'Internationale. Mais 1',.Humanité" essaie maintenant, dans 6on numéro du 6 février, à mettre une sourdine aux déclarations optimistes de Huysmans. Cela a lieu dans une lettre que le rédacteur en chef de l'ancien organe lu parti belge Le ,,Peuple", Louis de Brouchère, qui séjourne maintenant à Londres, adresse au rédacteur en chef de II',,Humanité". L'essentiel de la lettre, d'après le Pressbureau, est le suivant Suit le texte dont il est supprimé fe passage suivant : ,,Se sont-ils opposés aux entreprises de domination du kaiser, des junkers et d'un capitalisme de proie? Ont-ils refusé à l'attaque les crédits, leur sang, leur travail ? Ont-ils lutté, eux aussi, pour affranchir leur pays et tou6 les pays du joug impérial?" De même que la phrase suivante: ,,J'attends sans nie décourager l'heure où Berlin révolutionnaire répondra à l'appel du Paris de la Révolution." Ces suppressions sont marquées par des points de suspension. Le passage suivant: ,.Ceux qui meurent dans les tranchées, ceux qui s'efforcent dans les usines de- multiplier canons ' et obus, sentent qu'ils ont leur devoir envers leur peuple et envers tous les peuples, et que leurs efforts épargneront au monde la plus insupportable des tyrannies" est supprimé aussi, mais la suppression n'est indiquée par rien du tout. La crise financière et économique en ASfsmagne Le chroniqueur financier de Ta ,,Gazette do Lausanne", qui signe V. S. R., donne des renseignements particulièrement intéressants sur les difficultés financières et industrielles dans l'empire allemand, d'après des documents probants de source, allemande. Il s'exprime ainsi: ,,La lecture dea bilans d'un certain nombre de sociétés industrielles de l'empire pour l'exercice prenant fin les 30 septembre et. 31 octobre 1915 ne donne pas une impression favorable. Des entreprises foncières et immobilières, dea exploitations chimiques et métallurgiques annoncent des pertes sérieuses ee chiffrant, dans chaque cas, par des centaines de milliers de marks, voire des millions. Une forte proportion de ces sociétés ont été dans l'obligation de demander la liquidation judiciaire, conformément à l'article 264 du code des sociétés anonymes, qui prévoit cette mesure lorsque la moitié du capital est perdue. ,,La répercussion de cee difficultés s'est fait sentir dans la situation de certaines banques. Deux établissements, au capital de 23 millions et 30 millions' respectivement, ont dû entrer en liquidation; les réserves statutaires de banques ayant un capital de 50, de 95 et de 100 millions de marks sont absorbées, par suite des pertes subies... ,,A la commission économique du Reich-îtag, ~le député Lippmann a fait un rapport. sur la situation actuelle du commerce et la circulation de l'argent. Il y dit, entre autres choses, qiîe la situation a causé î-u commerce les plus graves blessures et qu'il faut penser sérieusement à guérir ces plaies des à présent. Une des grandes causes de cette situation a été l'établissement, par suite des nécessités de la guerre, des grandes sociétés à monopoles1, qui ont suspendu, dans une large mesure, dans tout e pays, l'activité du commerce,, particulier. Les circonstances ont surtout empiré pour es importations, car les marchandises importées sont, réquisitionnées aussi par les nonopoles. En ce qui concerne la situation ictuelle de la Banque d'empire, il faut re-:onnaître, dit le rapporteur, que, malgré le :èle remarquable qu'elle met à récolter l'or* Jans toutes les classes du peuple, la cou-'■eifcure d'or n'est- pas suffisante. Cependant e député Lippmann n'en affirme pas moins uvec sérénité que la situation de la Reichs->ank est aussi bonne que celle de la Ban-[ue d'Angleterre et beaucoup meilleure que elle dea Banques de France et de Russie. I faut bien prendre garde, recommande-t-1 néanmoins', que la couverture d'or ne di-ninue pas et prendre pour cela deux mesures : lo restreindre au minimum les im->crtations et interdire les importations ['objets de luxe; 2o exporter le plus possible hez les neutres, pour augmenter, par ce r.oyen, le cours des valeurs allemandes à 'étranger.'^ "" En Belgique. A Bfïixétles. Ça ne va pas à Etterbeek! Certains politiciens ne veulent pas se souvenir qu'ils sont Belges avant tout. Ils continuent leur petite politique de village, comme si c'était ça le salut de la Patrie. Ecoeurés des manoeuvres insupportables de ces messieurs, tous 'les membres — sans exception — de la gauche libérale et socialiste du Conseil communal d'Etterbeek ont donné leur démission des organismes dont ils faisaient partie, en manière de protestation contre les abus qui existent dans ceux-ci — composés avec trop de partialité — et contre les injures dont deux de leurs collègues ont été victimes dans un comité local. * * * ,,Le gouvernement japonais a décidé de ne pas suspendre la validité des brevets allemands et autrichiens au Japon, et ce pour éviter des demandes en dommages-intérêts après la guerre." 'Non, ami lecteur, cet avis n'est pas reproduit d'après la ,,Gazette de Cologne". C'est un journal beige, se disant patriote, qui imprime ces petites saletés, bien inoffensives d'ailleurs. * * « Les Grecs mobilisables, habitant Bruxelles, ont été invités à se présenter au consulat de Grèce pour y prendre communication du décret du roi Constantin sur le prolongement du délai de présentation des recrues et réservistes qui se trouvent à l'étran-*er-Dans ce décret se trouve également indiqué qu'une suspension des poursuites pénales existe contre les insoumis. # * # L'administration communale n'a pris aucune . décision concernant la régie des Halles centrales parce que certains conseillers n'avaient pas en le temps de se renseigner suffisamment. A leur demande,-l'ajournement de la question a été voté. Un membre de l'Union des marchands de volailles a exprimé son opinion sur la question dans les termes suivants: Depuis le mois d'avril 1915, nous nous .étions adressés à la Ville au sujet du renouvellement de notre bail. N'obtenant pas de réponse et prévoyant une liquidation désastreuse, nous avons dû nous décider à réduire les salaires. Tout le personnel a été payé intégralement jusqu'au mois de juillet 1915. Lea affaires périclitant fortement, et sans espoir de meilleur avenir, il a été décidé alors de diminuer les salaires, et. ce | sont le3 gros salaires qui ont été le plus réduit. Nous avons la moitié du personnel de trop; mais nous avons cru plus humain de les garder à salaires réduits que de les renvoyer. Ils travaillent jusque midi, et» encore le travail proprement dit ne leur prend-il pas pks d'une couple d'heures. Contrairement aux affirmations, jamais ils n'ont été surchargés de besogne, jamais nous n'avons demandé de travail extraordinaire, jamais nous ne leur avons fait de promesses. Nous avons un directeur réduit à 150 francs depuis un mois et qui ne travaille qu'une heure par jour. J'estime que, pris globalement, nous avons réduit les appointements de notre personnel de 30* p. c. pendant la • dernière année de notre gestion. Nous avons aussi à défendre les intérêts de nos membres absents ou ruinés; il y eu a deux sinistrés à Louvain et un tué au front, d'autres dont les affaires ont péri- ■ clité. Prétendre que nous réduisons les salaires pour conserver le même cliiffre de bénéfices que l'année dernière, quelle ironie! Dans les neuf premiers mois de l'année sociale nous avons fait 410,000 francs de moins de chiffre d'affaires; la boucherie seule a 53,000 francs de moins; le gibier a fait au moins 289,000 francs de moins; nous avions une perte de 7,000 francs au 1er février; il est probable qu'au 31 mars, pour clôturer l'année, la perte se montera à 12,000 francs. Il ne £put pas non plus cimpter pour rien la perte du fait d'une liquidation en pleine guerre! Notre garantie de fonds social de 50,000 francs, déposée à l'hôtel de ville, vaut au cours actuel 35,000 francs. Nous avons aussi des créances litigieuses, etc., Enfin, si certaines grosses firmes de commerce d'alimentation font peut-être de gros bénéfices, je doute fort que les maisons de détail puissent sç vanter de brillantes affaires.Nous tiendrons nos lecteurs au courant. * * * Il y a quelque temps, il était prescrit par arrêté du gouverneur général, à tout détenteur ou dépositaire de café (en grains et mélange de café en grain) et cacao, de faire connaître les stocks existant, au delà de 10 kilogrammes et de 25 kilogrammes de thé. Ces résultats viennent de produire les chiffres suivants par division de police: Ire division: café, 38,443 kilogr. ; cacao, 2,232 kilos; thé, 635 kilos; 71 bulletins. 2me division: café, 120,783 kilos; caca©, 13,099 kilos, thé, 546 kilos; 90 bulletins. 3me division: café, 215,065 kilos; cacao, 94,764 kilos; thé, 2,509 kilos; 165 bulletins. 4me division: café, 126,595 kilos; cacao, 2,280 kilos ;thé, 2,523 kilos ; 137 bulletins. 5me division: café, 15,295 kilos; cacao, 9,377 ; thé, néant ; 211 bulletins. 6mc division: café, 2,166 kilos; cacao, 37 kilos; thé, néant: 72 bulletins., * 7me division: café, 66,383 kilos; cacao, 2,370 kilos; thé, 125 kilos; 6 bulletins. Soit un total de: café, 584,730 kilos; cacao, 124,159 kilos; thé, 6,338 kilos, pour un total de 752 bulletins. "A A si ver s. Une dépêche annonçait il y a quelques jours que l'aviateur belge Michaux avait fait a Êtampes une chute mortelle en essayant un nouvel appareil. Notre corps d'aviation a perdu là un brave et un grand patriote. Lorsque la .guerre éclata, Henri Michaux était en Amérique. Immédiatement il abandonna ses affaires, prit le premier bateau qui partait pour Anvers, sa ville natale, et; sitôt débarque, s'enrôla dans le corps d'aviation. Il avait alors vingt-trois ans et demi. Après la guerre, l'aviation militaire aura sa page dans les fastes de notre armée. Les Crom-Ibez, les d'Hespel, les Olislaegers, les Tyck, les Wahis, les De Roy, etc., et nombre d'autres trouveront leurs noms dans un tableau d'honneur._ Michaux fit partie de leur phalange e~ participa à leurs raids. A plusieurs reprises il s'y distingua. C'est ce que le sous-lieutenant aviateur Brifaut a tenu à constater en écrivant au frère du défunt, John Michaux, le peintre anyersois, le chantre de l'Escaut. Lettre ayant la valeur d'un hommage ému, rendu à l'un de nos héros, à l'un de ces hardis conquérants de l'air, dont nous avons droit de tirer quelquo fierté. A L ouvain Les mouvements de troupes continuent et c'est à Louvain que, généralement, les militaires cantonnent et sont dirigés ensuite sur les points du front allemand où leur concours est jugé utile. Des soldats du génie, qui revenaient des Flandres,^ ont passé par la ville. Ils se sont embarqués pour une destination inconnue, via Gembloux. Des^ conseils d'officiers supérieurs ont régulièrement lieu. De la cavalerie a traversé Wavre. Les trains de la Croix Rouge portent parfois le drapeau autrichien. A Tournai. TJne crise monétaire sévit à Tournai et n'est pas près d'être résolue. * * * Enfin, deux mille litres de pétrole sont arrivés ! » * ♦ Le nombre des mendiants augmente dans des proportions sensibles. Ce sont souvent des professionnels.* * * Chaque semaine le tribunal doit s'occuper de laitiers qui falsifient odieusement leur lait. Les procès-verbaux, distribués avec générosité, ne paraissent pas faire impression sur cette corporation incorrigible. * * * Les Tournaisiens ont eu une crise des pommes de terre, du pétrole,. du beurre, du lait, et ils se demandent a?ec un peu d'anxiété si demain une nouvelle crise du pain ou do la viande ne se produira pas. La vie n'est décidément point rose dans le Tournaisisl Au Pays Wallon La chronique des vols et des assassinats prend une extension étonnante. Il ne se passe pas de jour qu'on n'ait à enregistrer une tentative de meurtre. Hier, on s'assassinait dans les Flandres. Aujourd'hui, an paya wallon. C'est au hameau d'An-suede, près d'Anderlues, que des voleurs ont attaqué dans son domicile M. Georges Pourbaix, marchand de bestiaux, à coups de marteau. Mais, aussitôt qu'il eût entendu du bruit, M. Pourbaix s'était armé d'un couteau de boucher ; il put heureusement se défendre. Un des bandits fut atteint à la cuisse. Son compagnon frappa alors M. Pourbaix à coups de couteau et, voyant que des complices, restés en bas, venaient à la rescousse et braquaient un revolver dans sa direction, le marchand leur jeta son porte-monnaie contenant une somme de mille francs. Les voleurs s'empressèrent de détaler.M. Pourbaix se mit à leur poursuite. Il découvrit l'homme qu'il avait blessé, étendu sur la route. C'est un nommé J. B. Hautier. ' L'instigateur de l'attentat est un charcutier du nom d'Alphonse Desmecht. Le troisième bandit s'appelle Emile Valentin. < Desmecht est un dangereux malfaiteur qui ; passa onze années en prison. Il avait été ? condamné jadis à dix-huit ans de travaux 4 forcés pour crime. ^ Les trois brigands ont été écroués à la 1 prison de Charleroi. ( Au Brabarit Dernièrement, au marché public de Wavre, des affiches annonçaient quo le beurre serait ' vendu sans tenir compte des prix maxima. On ( a côté le kilo de 6 à 7.20 francs. * * « * La hausse sur le prix du beurre est de 25 1 p. c. ; la hausse du blé est de 55 pour cent. ^ * * * ) Nos bons villageois ont une conduite dé- j plorable. Cette guerre leur a permis de don- ner leur mesure et ils n'ont pas à s'en -, vanter ' A croire réellement que les paysans ? n'ont aucune notion de cse que doivent être 1 les transactions commerciales. A force de voler leurs petits clients, ils en sont venus J à voler tout le monde, amis, ennemis, acheteurs en gros et en détail. • Voici une histoire qui montre le mauvaise foi de ces mauvaises gens : Un industriel important de Bruxelles avait acheté, dans une ferme des environs de Tervueren, 5,000 kilos de paille à raison de 75 francs les 1,000 kilos. Il envoya deux camions à Tervueren pour charger la marchandise achetée. Alors, le bon fermier, sans le moindre scrupule, dé-■ clara que le prix fait et accepté ne lui convenait plus. Si l'on voulait avoir sa paille il f aillait la payer 85 francs et effectuer le paiement avant le chargement. L'industriel ne s'est pas laissé faire cette douce violence et a envoyé le paysan à tous les diables. A Grammont Ln bateau de charbons a été distribué aux nécessiteux. ¥■ * * La Kommandantur a décidé de fournir elle-même aux bouchers le nombre de bêtes à abattre chaque semaine. C'est Place de la Gare que le partage sera fait. * * * Les médecins de la ville ont prié le comité de ravitaillement de pourvoir la population de -savon, des épidémies étant à redouter. Actuellement, le kilo de savon se paie 4 francs 10! C'est un record. - A AlOSt Dans le dernier rapport publié par Le Comité provincial, nou6 lisons que la situation générale dans la région AloSt-Herzeie n'a subi aucune modification essentielle. Les différentes institutions chargées de la répartition des secours et de l'alimentation ont continué à se développer normalement et se sont efforcées de repondre au but qui tour a été assigné par le ! Comité national. ^ Le rapport pour la région, signé par le président M. le baron de Béthune, est divisé en trois parties: alimentation, secoure,- aide aux agriculteurs. Nous résumerons quelques renseignements.Le.ravitaillement est- assuré grâce aux arrivages réguliers de froment' et d'autres marchandises importées par le Comité national. Les capitaux nécessaires au ravitaillement des communes de la région sont prêtés aux Comités locaux soit par les administrations communales soit par des particuliers. Lo ravitaillement de la ville d'Alost exige un fonds de roulement de 350,000 francs. Les magasins de détail se sont multipliés au cours du trimestre juillet-août-septembre : ceux qui existaient déjà ont vu augmenter considérablement lfâur chiffre d'affaires. . A titre d'exemple, les recettes réalisées dans le magasin du Beffroi se sont élevées : Pour juillet, à fr.. 37,004.4o Pour août, à „ 6o!033.80 Pour septembre,- à i.« ,, • 62,007.49 Soit un total de fr. 162,095.74 Les services do ce magasin sont assurés par un comptable, deux caissières, huit demoiselles et cinq ouvriers. Les quantités do marchandises délivrées à chaque ménage sont limitées et inscrites sur la carte de familLe sans laquelle l'accès au magasin est interdit. Le secours ordinaire se donne presque partout en nature: il consiste en pain, soupe, pommes de terre, riz, charbon, vêtements, etc. Un tableau détaillé indique à combien se sont élevés pour lo trimestre les subsides accordés aux Comités de secours de nos 35 communes par les administrations communales, les bureaux de bienfaisance et lies particuliers. Notre administration communaJe s'est imposé de lourds sacrifices pour permettre au Comité local de secours de soulager la misère do la population. Le montant des sommes dépensées de ce chef par la ville, depuis le début do la guerre jusqu'au 1er septembre 1915, a dépassé 4-00,000 francs. On conçoit aisément combien il est- difficile, pour une administration dont les ressources sont très réduites, de faire face à des dépenses aussi élevées. Aussi les membres du Comité local de secours ont-ils à maintes reprises exprimé leur gratitude à l'égard de l'administration communale qui, grâce aux efforts de M. l'échevin des finances Moyersoen, a pu mettre à la disposition du Comité les sommes nécessaires pour placer à l'abri du besoin les 5,000 familles dont il a assuré l'existence. La distribution de pain, do soupe et de1 pommes de terre absorbe par trimestre la somme de fr. 184.480.58. Les dépenses totales pour e trimestre juillet-août-septembre s'élèvent à fr. 113.333.17 pour le pain (frais de cuisson, h. 9,097.76, compris) ; pour les pommes de :erre à fr. 44,131.40 pour 423.328 kilos; pour 161,035 litres de soupe à fr. 17.008.85; les séjours aux tuberculeux, à fr. 1,711.83; les sa-aires du personnel ouvrier à fr. 2,726; les r%is divers à 569.33 francs. A ces dépenses il faut ajouter celles qui ;ont occasionnées par la distribution du lait iux enfants de moins de 2 an6, par les secours ipéciaux que le Comité accorde aux fémmes en :ouche, par les achats de vêtements et de li-erics à distribuer aux nécessiteux et dont le iota! s'élève à plus de 5,000 francs par mois. Enfin il ne faut pas oublier de porter en :ompte les sommes de 2,500 et de 2,000 fr. mises nensuellement à la disposition des Comités du secours Discret et du Restaurant de la Croix ferte, ce qui porte à 65,000 francs la sonjrne lépensée en moyenne par mois par le Comité lo secours pour porter aide et assistance aux • a milles dont il a la cha rge. Le Secours discret fonctionne à Alost depuis rlusieurs mois. Ce comité a distribué, jusqu'à ' in septembre, 532 secours à 367 personnes ap-jartenant toutes à la classe de la petite bour-;eoisie. Ce n'est que lorsqu'elles sont réduites à a plus absolue nécessité, Jorsque les économies >nt disparu ou que le fonds de magasin a été •endu, que les familles bourgeoises se décident ; , faire connaître à l'un des membres du comité 3Ur pénible situation. Le rapport décrit ensuite le fonctionnement * le la Croix Verte et rend hommage au dévoue- K nent des dames qui s'en occupent, v La mise sur pied et l'organisation des secours aux sans-travail nécessiteux ont occasionné oien # des difficultés, mais sont heureusement erminees. Le nombre des personnes assistées a la date du 30 septembre pour la région Alost-Joergeii Se« à 38,792, et les indemnité» aceordees a fr. 38,028.67. Ces chiffres s'aecroi-tiont encore par cette circonstance que l'absence cles mat.eres premières contraint les établisse-n ents industriels, qui travaillaient encore par-tielleraent, a chômer complètement. n Sr^»d nombre de communes ont demandé aux chômeurs secourus des prestations de vail ,,en ,raPP°rt avec les secours payés en vue de 1 exécution de travaux d'intérêt publir d'\lostSaimSSem°nt' V°ici CÔ qU'a fait Ia A cote des travaux de repavage, de création egouts dans certains faubourgs, de nettovage de ruisseaux et de fossés, le Conseil communal résolut do creer un parc do 18 hectares dans dPl^Jin118 pi"-°ageU3t portes de la ville. Plusieurs ccntames d'ouvriers ont ete occupes a ces entreprises qui avaient ocea- de SfiVo fr 30 sePteœbl'e' 10«D^US but -j6 ,P°uvoir continuer à occuper les ouvriers, réduits a l'inaction, continue le ) apport, M. _1 echevin De Wolf se propose de mettre a e.xecution d'autres projets qui trans-femorontcompletement i'aspect de la ville en 1 entourant d une ceinture de boulevards. T) autre part, M. Miserez a proposé d'utiliser te tmail des chômeurs pour faire effectuer le diainage de certains terrains humides ou in- n g i — H y a un an ~1 février. 1916. Nombreux et vifs' tte-gagemenu d'artillerie et d'infanterie à l avantage des allié,. Dam la soirée, violent bombardement de Reims; nombreuses tictmies Am-fykirffes, entre Verdun et. kamthMihtel, de violentes attaques ennemies sont repoussées. En Alsace la bataille continue sur la FecHt; les Allemands attaquant en masses profondes perdent un grand nombre de combattants; les Français occupent Stossmhr. Front orientai: les Busses évacuent, la Prusse et la Maïurie et ,e i'e* plient, sur Augustof, entre Lomia et Ed-de ^asidlo-, d'Ostrolenka à flot.sk et sur la Bzoura. A Vienne et dans d autres villes d'Autriche, im.entes causées par la crise économique et la cherté des vivres. Au large de l'île de Borkum, vapeur des Etats-Unis, V„JSvelyn",■ heurte par une mine allemande, est coulé ; ton équipage sauvé. Sur la mer d'Irlande, au, arc/e de l île de Man, un tous-marin alie-mand torpille et- coule, après avertissement', le vapeur anglais , ;Bownshire'', dontS l équipage peut se sauver. • «■« iappsIàlsjsiesseftRps Ln journal- régional allemand' publie une sene oe conseils dont la lecture n'est guère indigeste ! En voici la reproduction : ,,ÎSotie patrie est au combat. Les ennemis no peuvent pas nous vaincre par les armes. C est pour ce motif qu'ils veulent nous affamer. Ce plan doit être et sera déjoué. Il est du devoir de chacun d'y coopérer pour sa part, afin que nous conservions la nourriture nécessaire. \ ous pouvez tous y contribuer en suivant les ordonnances de guerre: i 1* lp£acun doit-épargner, car les provisions de 1 Allemagne ne suffiront que si tous épargnent. Cela veut dire : Mangez un peu moins que vous no^ l'avez fait jusqu'à présent, mangez précisément ce dont il y a abondance, même si vous ne le mangiez pas volontiers en temps de paix. -• gaspillez pas de vivres, pas même la moindre chose. Cela veut dire: Ayez 6oin que pas même la moindre. parcelle des vivres soit jetée, qu assiettes et plats soient complètement vidés. On gaspille beaucoup de cette manière si on considère qu'à Berlin seul on jette par 1 eau de vaisselle journellement 20 grammes d^ graisse par tête sans tenir compte des autres aliments. Si on épargne ces 20 grammes par tête on réalise une économie de 1.3 million de kg. de graisse en Allemagne. 3. Donnez-vous le temps de manger et mâchez très bien la nourriture. Cela veut dire : la nourriture ne doit pas être avalée, mais doit être hachée à fond et souvent. C'est alors seulement qu'elle sera complètement absorbée par la digestion. Il faut donc moins de nourriture lorsqu'on mange à son aise que lorsqu'on mange rapidement. Si chaque personne économise journellement de cette façon 30 grammes, on obtient pour l'Allemagne une économie journalière de 2 millions de kg. 4. Evitez tout repas intermédiaire après le dîner. Cela signifie: Mangez à satiété h midi mais donnez alors le temps au corps d'utiliser complètement la nourriture prise. 5. Soyez économes dans l'emploi du pain. 6. Soyez économes dans l'emploi ^lu beurre, mais mangez du fromage, des légumes, de U marmelade. Nous, avons moins de lait dans le pays qu'en temps de paix. Dans la fabrication lu beurre on perd beaucoup de lait, dont on ne peut se passer pour les petits enfants cependant, d'où il découle qu'il faut se suffire :1e petit lait dans le ménage. 7. Mangez beaucoup de légumes frais afin l'épargner la viande, la graisse et le pain. Au printemps beaucoup de plantes croissent dans les prairies dont les feuilles se prêtent î, être servies comme légumes. 8. Suppliez à lia maison pour avoir des pom-nes de terre avec pelures. De cette façon nous kionomison6 presque 15 sur 100 livres. Vous de-,*ez cependant être prudents lorsque vous éplu-ïhez les pommes de terre, de façon que rien ne soit perdu. Donc donnez vous le temps. 9. Achetez du chocolat, du cacao et envolez-tes aux soldats qui se trouvent en campagne, •sous pouvons bien nous en passer, 10. Pensez quo par tout acte vous pouvez aider humblement à créer la nouvelle patrie lue noue souhaitons. Donnez-vous comme :ombattants de l'armée de l'a patrie. Faites dos lacrifices et travaillez. •• "'x -k-

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