L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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28 October 1915
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s.n. 1915, 28 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j09w08xh95/
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WT37C /ïS cents fïO CentlmeSV îieudi 28 ocioure rais "' ——————-— < L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: fi. Z. VOORBURCWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Hédaclet en Chef: Gustave Jaspaers. „ ., _ m . ( Charles Bernard, Chnries Herlbiei, Comité de Rédaction: J „ , . ' .. „ . , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorburgwal 234-34©, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements! Hollandefl.) .511? pas* mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La peur des coups )J, Albert Ballin, le directeur général de la Sawburg Amerika Linie et l'un des fu-! ^plénipotentiaires allemands à la conférence de la paix, s'il vit encore à l'époque lointaine de cette conférence, vient d'expli-I quer devant le congrès de _ la Marine /,mar-! Jhande allemande pourquoi la, flotte impériale préfère aux risques glorieux d'une ren-| contre avec les navires de l'amiral Jellicoe t l'abri sûr et sans gloire du confortable canal de Kiel. L'explication ne vaut pas grand chose, mais il était util© d'en donner une au I peuple allemand qui finit par se demander ! pourquoi l'empire a une flotte, si cette flotte refait rien... M, Ballin affirme naturelle-I ment que cette flotte est remarquable, ! qu'elle a sur l'anglaise toutes les supériorités du monde, vu qu'elle est allemande, et qu'elle est la flotte vengeresse du vieux dieu lui-même. Il ne lui manque que la supériorité numérique. C'est ennuyeux. Ah ! si on avait su que l'Angleterre allait faire la guerre, on aurait attendu que la flotte allemande fût de taille à se mesurer avec elle. Mais on ne comptait qu'avec la France et la Russie. On remettait le règlement de comptes avec l'Angleterre à meilleure for-I tune, une fois la France et la Russie vaincues... Bref on s'est trompé. Et .dès lors pourquoi la flotte de 1 amiral von Tirpitz reste-t-elle à l'ancre? M. Ballin nous dit ceci, qui est beau: — ,,Pour nous, d'aller attaquer la flotte anglaise, c'est simplement une impossibilité | technique." Un point c'est tout. M. Ballin connaît à merveille les Allemands. Il sait ce qu'il convient de leur dire et il sait comment le leur dire. ,,Impossibilité technique" est une trouvaille. Il n'est personne en Allemagne que cela ne satisfasse. Les gens hochent la tête et se disent que puisque M. Ballin parle d'impossibilité technique, c'est que vraiment il y a une i impossibilité, et que cette impossibilité est puissamment technique. Et voilà pourquoi votre flotte est muette! Désormais, lorsqu'on se demandera ce que fait la flotte, cette flotte I dont .Guillaume II était si fier et qui a été : battue chaque fois qu'elle s'est aventurée à livrer bataille ou que l'ennemi a voulu i l'y contraindre, — on répondra: ,,Chut! I chut! Pas de questions. Impossibilité tech-I nique! Ne nous en demandez pas davan-! tige." En bon français, impossibilité technique [ se traduit exactement par l'expression chère à George Courteline: ,,La peur des coups". * ■* * Il y à quelques jours, concurremment avec | le discours de M. Ballin, un journaliste [ américain dont les autorités allemandes se I. sont servies avec indiscrétion et qui s'est laissé faire avec une rare complaisance, M. f Karl von Wiegand, a visité la flotte allemande qui se livre, comme on sait, aux plus audacieuses évolutions dans les eaux territo-| riales de l'empire. Et M. von Wiegand raconte que tout le monde, à bord des navires qu'il a pu visiter, lui a demandé — comme s'il en savait quelque chose, lui, Wiegand: | ,,Est-ce que les Anglais vont venir?" J'ima-; gine la figure un peu étonnée de notre con-frère devant ces questions saugrenues. Les. Allemands voudraient faire croire, au public allemand d'abord, qui fatigué de ,,haïr" l l'Angleterre voudrait tout de même la voir I battue, et aux neutres, — que l'initiative de 1 l'attaque navale revient aux Anglais et que 1 c'est parce que les Anglais ont peur — parfaitement, peur ! — qu'ils se cachent. Car î ta Anglais se cachent ! Ils sont maîtres des ; ils assurent le blocus de l'Allemagne, ®ais ils se cachent! Ces roublardises sont un peu épaisses, mais enfin on est roublard comme 011 peut. Malgré tous les discours de ballin, malgré toutes les décorations don-flces à l'amiral von Tirpitz, malgré que le i roi des Bulgares doive être promu prochaine-! Ment amiral de la flotte impériale, — ce qui est un avantage considérable pour cette flotte, — et malgré les complaisantes interviews de journalistes américains, les faits n'en demeureront pas moins éclatants. La flotte allemande est plus impuissante que jamais. Elle demeure dans ses ports, étant dans 1',,impossibilité technique" de faire autrement. Vous entendez bien: technique, ■'il vous plaît. Deux batailles navales ont efé perdues sans gloire, la guerre sous-manne a fini comme elle avait commencé par des crimes inutiles et odieux, et aujourd'hui Même la flotte alliée, non contente d'être Maîtresse absolue de toutes les mers du globe, sauf la mer Baltique, s'empare par un d'audace et de bravoure de la maîtrise de cette mer-là. Les hommes du ,,Prinz Adalbert" en témoigneraient, s'ils pouvaient.Si bien que, 'tout bien pesé, la seule victoire navale remportée par l'Allemagne en 15 mois de guerre a été celle de la ,,Lusita-®la '. Mais, comme par un fait exprès, les 1°00 victimes de la torpille scélérate qui ^ula ce navire n'étaient pas des Anglais Mais des neutres. On tue ce qu'on peut, évidemment, mais comme ,,tableau" on avoue-ratqu'il n'y a pas de quoi être fier. On conçoit^ aussi que lo public allemand s'inquiète p s irrite de ce que sa flotte, qui a coûté de millions et qui continue d'en coû-n'assure ni la continuité du ccrm^nerce -emand par delà les mers, ni la maîtrise ^■^ûande des mers... ,,Impossibilité techni que dit gravement M. Ballin. L Allemagne est maîtresse absolue, mais seulement dans le canal de Kiel et dans ses ports de guerre. Au delà, elle est dans l'impossibilité — technique, n'oubliez pas — de sortir et de livrer bataille... On pourrait objecter à M. Ballin que la même impossibilité eût pu empêcher les Belges de se défendre contre l'Allemagne et les Serbes contre l'Autriche. Mais personne n'a songé à invoquer une excuse aussi dérisoire ni à Bruxelles, ni à Belgrade. Les Allemands qui sont très courageux 6ur terre, à condition de se battre cent contre dix, sont plus prudents sur nier. Ils habillent leur prudence d'un commentaire mystérieux et de bonne sonorité. Mais on voit bien que ce qui les démange maintenant, après avoir eu la joie de donner des coups à ceux qu'ils supposaient plus faibles qu'eux-mêmes, c'est la peur, l'irrémédiable et tremblante pour des coups à recevoir, — de coups qui leur sont dus et qu'ils recevront, s'il plaît aux dieux cléments, avant qu'il soit longtemps. René Felbelman i 31 ■ 1 ■■ Il y a un an! 38 octobre 1911/.: Sur le front de VYser, entre. Y-près et Lens, pertes énormes de l'ennemi; combats acharnés entre Arras et Lille et au nord de l'Aisne; progrès des Français dans les bois entre Apremont et Saint-Mihiel. Guillaume II prend le commandement de ses troupes dans l'Est. En Pologne, les liasses reprennent Lodz et Radom; en Galicie} ils détruisent une division autrichienne à Sambor. A Sarajevo, jugement des meurtriers de Varchiduc François-Ferdinand. Attaque de l'Epire septentrionale par les Albanais. l'inflitene a iss imitera quint craipentpas lestaipillas M. Ashmead Bartlett, représentant de la presse anglaise aux Dardanelles, décrit ainsi les nouveaux monitors, de formes étranges, que les Anglais ont construits j depuis le début de la guerre. ,,Par une belle journée de juillet, le premier d'entre eux arriva. Il était différent de tous les navires dans .les environs. Il était tout bas, son pont presque au niveau de l'eau; à l'avant il avait un canon de 9.2 pouces et à l'arrière un long canon de 6 pouces. On eût dit plutôt une pagode chinoise qu'un navire, mais son langage était de bon aloi, comme s'en aperçurent les Turcs lorsque quelques jours plus tard le navire alla essayer son artillerie contre la côte d'Asie. c ,,11 fut suivi d'un autre oiseau de pas- j sage, plus petit encore, armé de deux beaux canons de 6 pouces entièrement neufs. Il ^ était si petit et si jeune que personne n'avait s pris la peine de le baptiser, et il portait un numéro au lieu d'un nom. On peut dif- \ ficilement dire que son équipage de 70 c hommes vit à bord ; apparemment il y est , suspendu. Les Turcs ont dû regarder le ! r nouvel arrivé avec un mélange d'amuse- ^ ment et de mépris ; mais ils ont dû déchanter lorsqu'ils se sont aperçus que le bébé c pouvait lancer cent livres d'explosifs à \ vingt kilomètres de distance sans rien se l fouler." M. Achmead Bartlett décrit ensuite un autre type de bâtiment, qui ,,paraît être r tout rond" et qui porte deux énormes ca- c nons, juchés dans une énorme tourelle qui s'élève au-des6us d'un pont tout plat. Ce 1 bâtiment a une particularité curieuse: ,,L'équipage se mit à se baigner. Ils CQ avaient apparemment tous le pouvoir divin de marcher sur les eaux, car, en des- '• cendant de l'échelle, au lieu de plonger c dans l'eau, ils marchaient le long du ba- ^ teau, puis se mettaient à nager et mar- r chaient 'à nouveau. .. ,,Au moyen de canots, nous sommes al- . lés examiner est étrange phénomène Juste au-dessous de la surface, le flanc du navire fait une saillie d'une dizaine de pieds, formant une plate-forme juste lavée ] par les vagues. C'est là le secret et le mye- 1 tère de ces navires. Si une torpille frappe 1 le flanc, elle fera explosion au milieu d'une substance que je ne puis pas nommer et la * coque du bâtiment restera indemne. Ces ^ immenses monitors ne portent que deux ca- I nons de 14 pouces et quelques pièces * anti-aéroplanes." " 7 |||^ ^ ^ 1 Pour nos prisonniers de guerre Anonyme 10.00 frs. Croix Ronge de Belgique. Le personnel, réfugié des Che- . mins de fer, Postes, Télégraphes et Téléphones de l'Etat Belge inscrit au Comité de Middelbourg-Flessingue 6.93 fl. Pour les pauvres de Belgique Une famille belge, Alkmaar, 24. octobre 1915\ .,«>• 2.70 frs, 1 En Belgique. A 8ruxell|s. Le gouverneur général a interdit de dresser des listes noires. Encore une ordonnance dont 011 se moque pas mal. Pour prouver à M. von Bissing que son arrêté resterait sans effet, les patriotes chargés de dresser la liste de ceux qui ,,flanchent" ont fait paraître récemment un premier tract, assez curieux. Il a trait aux manifestation s du 21 juillet. Comme nos lecteurs savent, il avait été décidé que tous les magasins resteraient- fermés en signe de deuil et par protestation. Mais il fallait compter avec les commerçants marrons pour lesquels une pièce d'un 90u a plus de valeur qu'une manifestation de sentiment patriotique. Cer-" tains cependant ont bien vite compris leur erreur et ils ont fait baisser leurs volets. Ce sont rue Sainte-Catherine, le ,,Jésus-'Ma-ria", la ,,Boucherie Parisienne", la ,,Pâtisserie Liégeoise" ; à la Bourse, le ,,Café de l'Industrie", la ,,Lanterne", la ,,Eoyai-Bourse", la ,,Taverne Thomas", la ,,Maison Potin"; boulevard Anspach, le ,,Grand Iiôtel", la ,,Maison Wygaerts" ; place de Brouckère, le ,,Café Albert", le ^.Métropole", le ,, Continent al" ; au Nord, '«'a „Maison Pierre Togni" (Au Suisse du Nord), 1',,Epicerie Stefanini-Scheggia", le ,,Cecil", le ,,Café des Boulevards", le ,,Cosmopolite", la ,,Taverne Pol", le ,,Mo-nioo-Nord", la ,,Taverne Saint-Jean Nord", le ,,Terminus", 1',,Hôtel du Louvre", le ,,Régent-Hôtel", ,,Scheers-Hôtel" ; rue Neuve, les ,,Magasins Tietz", le ,,Bon Marché", la ,,Maison Ad. Delhaize", 1',,Automatic" ; au Marché-aux-Poulets, no. 23, 1',,Epicerie Vandenheuvel", no. 7, la ,,Boulangerie-Pâtisserie Wautrequin", nos. 8-10, la ,,Boulangerie-Pâtisserie du Centre", no. 12, le ,,Café" y attenant; rue du Progrès, la ,,Pâtisserie Locus" (qui continuait néanmoins à travailler malgré les volets,baissés ; à 2 h. 1/2 laissait entrer un officier allemand puis fermait la porte), 1',,Automatic" ; porte de Namur, le ,,Re-gina", 1',,Elite", le ,,Westminster" (avant la guerre s'appelait ,,Weinstube" tenu par la veuve d'un Allemand), le ,,Ma-jestic", la ,,Worldly Tavern", dont la tenancière avait fait afficher la veille 6ur la vitrine un avis annonçant que la recette du 21 juillet serait versée intégralement à l'oeuvre de la Caissette du Soldat; galerie Saint-Hubert, ,,Taverne Royale"; place Royale, le ,,Globe", la ,,Régence"; avenue Louise, ,,Brasserie Wauters" (coin de la rue de l'Abbaye), ,,Brasserie Guillaume" (coin de l'avenue Legrand), ,,Duranton". Aux Halles Centrales, repos absolu. Seuls les étaux nos 53, 54, 55, 56, 71, 91, 93, 97, 99 et 100, qui sont adossés aux Halles, sont restés ouverts jusqu'à 11 heures. Dans tout le grand Bruxelles, pas ■ une échoppe sur les marchés établis en plein air, sauf au parvis de Saint-Gilles. Il faut cependant signaler tout particulièrement la conduite lamentable du patron du café ,,Au Roi Albert". Quand un café porte une telle enseigne, les volets doivent rester clos le 21 juillet, — sous la domination allemande. L'attitude du gérant du café Métropole doit également être mentionnée. Cet établissement, forcé par la foule de fermer une première fois, rouvrit peu après ses portes. Enfin, nul ne s'étonnera que Tietz soit resté ouvert; ,,société anonyme belge" n'est-ce pas? A côté de ces établissements qui fermèrent, par la persuasion ou la force, il y a les maisons qui restèrent ouvertes, tels que le ,,Palace-Hôtel'', les restaurants du ,,Café des Boulevards", du ,,Grand Hôtel du Phare", du ,,Cosmopolite", place Ro-gier, qui sont restés ouverts toute la journée sous la protection des soldats allemands. Au boulevard du Jardin Botanique la Brasseri© du Jardin Botanique a fermé vers 4 heures; l'Hôtel de l'Esplanade n'a pas fermé. Nous citons pour mémoire les boîtes allemandes et demi-allemandes suivantes, qui ignoraient certainement la fête nationale du pavs où elles vivent: Taverne Charles, rue de l'Eivêaue : Mûl-bauer, rue Fossé-aux-Loups ; Restaurant Dupéray, 3. quai'au Bois-à-Brûler et 18, place Sainte-Catherine; Critérium Ziller-thal, place Sainte-Catherine, 1 ; Photographie Samson, chaussée d'Ixellës ; Restaurant du Vieux-Bruxelles, place Sainte-Catherine 20 et 21 ; à la Glacière des Halles, place Sainte Catherine, 26 ; Schlichte, coin du boulevard du No 1 et de la rue du Finistère; Charcuterie Parisienne Goos- i sens, avenue Louise; Tivoli, coin du boul. j du Nord et de la rue du Pont-Neuf; Bou- : oherie Maest, rue Jourdan, près de l'ave- ! nue Louise ; Altdeutsche Weinstube W Frohberg, place de Brouckère; Taverne Richard, rue de la Montagne ; chez Duval, rue Sai^t-Lazare, 68 ; les Trois Suisses, prè-s de la Monnaie; Nouvelle Cour de Bruxelles, place Fontainas ; Grand Hôtel de la Providence, craro du Midi ; Oafé d'Audenarde, rùe du Progrès ; la Photogranhie allemande Berhauser, rue Neuve; Ca^é du Lion de Flandre, rue du Propres: Clément.Ttewilde, cab^ref:er, me des Ha1 les. 11; 7>'^t'Ferie de la Boule d'Or, coin de la rue Tra+el d'°s M^n^pi-ac et de la barrière; de St-^^^es; la maison de commerce allemande SaJbeijgh, ] rue Neuve, 140; Café du Grand Vfeneur, placé du Luxembourg ; Oafé des Arcades place Liedts ; Charcuterie, rue des Pierres, 14 ; Charcuterie Goossens, rue de la Colline; Charcuterie rue des Pierres, 26; Justin Goffinet, cabaretier, place de la Reine, 17; Saladin, cigares, boulevard Militaire, 259; Café des Boulevards, Hippo-lyte D'edeken, coin de l'avemaie Princesse Elisabeth et du boulevard Lambermont; Confiserie de la Barrière, chaussée de Waterloo, 152 ; Alt Berlin, près de la Monnaie; Charcuterie, chaussée de Waterloo 56; Bijouterie, rue des Bouchers, en face de La rue des Dbminicains. La plupart des aubettes et magasins de journaux, surtout dans les faubourgs, n'ont pas été ouverts. Signalons maintenant les maisons dont les volets no devaient apparemment pas fonctionner, puisqu'ils n'ont pu être baissés 3oanme chez les voisins. Il ne devait pas y avoir davantage des stores: Avenue Brugmann 34, 52, 323, 402, 407 ; avenue de la Couronne, 226 ; avenue des Eiperons d'Or, 15; aven, des Fleurs, 184, 188; avenue de l'Hippodrome, 20, 37, 68, 72'; 84, 102, 139, 155; avenue de la Reine, 279, 299, 403, 405, 421, 427; boulevard Militaire, 53, 100, 130, 131, 136, 205, 213, 223; chaussée d'Ixelles 259; place Masui, 31v 32 ; rue de la Jonction, 13; rue de Mé-rode, 64, 67, 69; rue Moris, 40, 51, 68, 74'; rue du Progrès 177, 220, 259, 283, 319, 391, 393; rue Stéphanie, 48 (crémerie hollandaise), 77 ; rue du Trône, 140, horlogerie Franz Hiithe. La oh ambre syndicale des restaurateurs st hôteliers, malgré la proposition de MM. Catteau (Taverne Royale), Antognelli (Espérance, Gare du Midi),' Prcsper Verlinden (Cosmopolite), préconisant l'ouverture des établissements, avait voté la fermeture à la quasi unanimité de ses membres. Dès l'apparition de l'arrêté boche défendant toute manifestation, MM. Villers (Hôtel Astoria, rue Royale), Catteau, Antognelli, Prcsper Verlinden ont fait circuler chez les cafetiers-restaurateurs une liste demandant l'adhésion de ceux-ci à la non-fermeture de leurs établissements. Les faits ont prouvé que les conseils de ces singuliers patriotes, parmi lesquels figurent le sénateur Catteau et le sénateur suppléant Frosper Verlinden, n'ont guère été suivis. D'autres listes suivront. Tant pis pour les imbéciles qui ont plus de confiance dans [a victoire allemande que dans le triomphe des alliés. * * * Wolff est très ennuyé. Il esquisse une nouvelle pirouette à propos de l'affaire Ca-pell. C'est du pur Machiavel qui' 71e vaut pas une ligne de commentaires. Mais, pour jue nos lecteurs sachent comment les Allemands arrangent la vérité, nous repro- -iuisons le texte de cette information : ,,Le ministre des Etats-Unis a transmis lu gouvernement anglais le? documents relatifs à l'affaire Cavell. C®. dossier contient des détails sur la correspondance échangée mtre la légation 'des Etats-Unis à Bruxelles ît les autorités allemandes dans la capitale Delge. Le gouvernement anglais a remis ces pièces, sans commentaires, à la presse. Or, es faits les plus importants ont été relatés jiexacteanent dans ces notes. A les lire, on a l'impression que les autorités allemandes auraient leurré l'en-/oyé américain par de vagues promesses jout en gardant le secret sur la sentence arononcée et, précipité l'exécution de miss Cavell pour empêcher la possibilité d'une jitervention en faveur de la condamnée- Sir Edward Grey, dans un exposé public, ivance comme le pire méfait des Allemands ïelui de ne pas avoir tenu leur promesse de >enir continuellement au courant l'envoyé iméricain de la marche du procès. Or, il je fait que pareille promesse n'a jamais été :aite par les autorites allemandes. On peut déduire du rapport inexact envoyé au représentant des Etats-Unis à Lon-Ires, que l'avocat belge choisi par la légation américaine à Bruxelles comme conseil uridique a joué un rôle dans cette affaire en lonnant dans son rapport une version nexacte. En tous cas, l'envié américain a déclaré i-voir été péniblement affecté par cette publication et a promis de donner sous peu des îclaircissements à son collèigue à Londres et i l son gouvernement sur les différences existant entre les faits exacts et le rapport écrit par le conseil juridique belge de la légation."HL4 fi © ^ • On apprend chaque jour quelque condam-îation nouvelle dont le motif est toujours le Datriotisme de nos compatriotes. Une personne récemment arrivée de Liège îous annonce qu'un conseil de guerre a con-lamné à dix ans de forteresse M. Charles Verstraeten, très connu dans les milieux catholiques liégeois où il fut un des membres es plus actifs de l'Union des étudiants. Le nême conseil de guerre a condamné à 12 ans le la même peine M. Bertrand, boucher, *ue du Pot d'Or. On leur reprochait à tous leux d'avoir aidé des jeunes gens à passer en Eollande. A G&nca. Un bienfaiteur gantois a remis au comité d'alimentation la somme de 200.0U0 francs. Ce don était anon- * * •# Notre correspom. particulier nous a fait parvenir dernièrement la statistique du nombre d'ouvriers qui travaillent dans l'industrie textile et des heures de travail qu'ils produisent par semaine. Voici, à présent, une statistique analogue pour l'industrie/ cotonnière. Heures Fabriques Ouvriers de travail Parmeaitier 1600 24 Loûsibsrgs 800 24 Florida 500 18—24 Jules de Hemptinne... 400 10 Baertsoen et Buysse 800 24 Van der Haeghen 250 24 Cruyplanid/ts 100' 24 Vésart 120 ^ 36 Gendbrugge 120 " 24' Steurbaut 40 24 De Coster-Rousseau ... 250' 24 Vincent 100 24 La Louisiane 900 24 1 Van Acker-Braun ... 200 30 ! Voortman 300 aucune ; Beeraaerts 250 aucune ^ Dhavé-de Mulder .... .40 52 Nouvelle-Orléans 450 aucune Rooigem 450 24 Motte 200 ' 40 Re-y 200 10 Sioen 30 24 Wilds 50 24 Garderie de l'Escaut... 100 19 Canderie de Ganid ... 120 aucune Schaetsaert 75 aucune A Osteside D!'après une lettre de M. Emile Decléry, termier au Polisy, le baron Raoul de Vrière, conseiller communal d'Ostende, a été mutilé par un obus qui lui a coupé les deux jambes. * * * M. Kamp, chef du service de la traction iu vicinal d'Ostende-Furnes, a été fusillé. 3n ignore le prétexte donné à cet assassi-aat.SD&rss Ses IFIsradires. Un grand nombre de soldats ont quitté es Flandres. On raconte qu'ils ont été envoyés en Serbie. * * * Les renégats des ,,Vlaamsche Nieuws", ,Vlaamsche Post", ,,Vlaamsche Stem", îtc... savent-ils que des officiers allemands, 1 Termonde, installèrent leurs chevaux dans e salon de la maison où naquit le poète fla-nand Prudens Van Duyse? Qu'en pense le iinistre Stijn Streuvels qui préfère les officiers prussiens aux honnêtes cultivateurs des Flandres ? * * « Les réquisitions n'ont pas diminué. Dans m village de 3000 âmes, aux environs de Deynze, le3 Allemands ont exigé 673.000 cos de seigle et 137.000 kos de froment à ivrer en trois fois. Or, il est impossible à l'importe quel village au monde cle fournir me telle quantité de céréales. ,,Tant pis, a ait déclarer la Kommandantur de Deynze, ls paieront s'ils ne peuvent nous nourrir! * M. Van den Broeck, de Saint-Nicolas, directeur de la Société du chemin de fer Ma-ines-Terneuzen, a été récemment condamné. Dar les Allemands à cinq ans de prison. Il s'est dérobé aux geôles allemandes en cassant la frontière hollandaise. Ans Pays Wallon. A Gembloux, la récolte de la betterave à lucre est assez bonne. L'année dernière, la u'crerie et la raffinerie de M. M. Ledocte rères ont travaillé sans discontinuer. Il en iera de même cette année. La sucrerie dite _ia Gembloutoise a été fort en retard en .914; en 1915, le travail sera régulier. La coutellerie est dans le marasme. Très )eu d'ouvriers travaillent encore. Les usines Mélotte, qui fabriquent des nstruments aratoires, ont fermé au début le la guerre; elles occupaient alors 400 •uvriers. Le travail a été repris avec 35 uvriers d'abord à deux jours par semaine; ujourd'hui 75 hommes sont occupés. Aux istilleries-levureries Descampe, on continue vec 30 ouvriers, chiffre normal Sur une population totale de 5,040 habi-ants, le nombre de chômeurs n'a jamais épassé le chiffre de 230; aujourd'hui il est ombé à 90. * * * Le président de la commission impériale •our le règlement des indemnités enverra, partir du 20 octobre 1915, un commissaire ans chacune des villes de Namur, de Lié-e et de Verviers, lequel aura pour mission e recevoir et de mettre en état d'examen outes les demandes d'indemnité pour ciarchandises saisies en masse. Ce6 deman-.es devront être transmises au commissaire, ccompagnées de la pièce originale de saisie, rinsi s'exprime un communiqué de von iumin. Il continue dans ces termes: Toute personne qui, jusqu'au 1er novenv->re de cette année, n'aura pas fait parv<> iir sa demande, soit au commissaire, soit ; iu iureau des indemnités auprès du crouve^T -,e-nent général de Belgique, rue de la £roi, 0, Bruxelles, soit, enfin, à la commisfiion rnpériale chargée de la répartition de?, in- j lemnités ou dédommagements, Mauer?,tras- J se, 53, à Berlin, doit s'attendre à ce que les demandes envoyées postérieurement ne seront examinées qu'après, qu'il aura été statué sur toutes celles présentées antérieurement.Toute personne qui n'aura pas donné suite à la recommandation expresse du commissaire de présenter 6a demande d'indemnité ou toute personne qui viendrait à se soustraire aux formalités auxquelles cette demande est soumise, telle que, en particulier, la production de la pièce originale de saisie, ou enfin qui ne donnera pas suite aux demandes de renseignements ou de preuves lui réclamées par le commissaire, doit s'attendre à ce que l'on se bornera, hors son concours, à évaluer la valeur des marchandises saisies, sauf réserve d'indemnité à intervenir dans le traité de paix. Llhasne p'sa voyait et die qu'an i» voyait p Cretchen. Qui donc , nous avait imposé la croyance, en la légende de l'a Gretchen allemande, jeune fille réservée, ménagère émérite, femme dévouée, mère attentive? C'était peut-être vrai au temps où la reine Berthe filait. Ce^ ne l'est certainement plus aujourd'hui. La jeune ouvrière, dès la sortie de l'école, se rend à l'atelier; car, si la famille allemande est nombreuse, ses besoins sont grands, . et il faut que, dès le plus jeuQie âge, chacun apporte son salaire à la maisonnée. Dana ce milieu, où les moeurs sont très relâchées, l'éducation première fait entièrement défaut. A seize ans, quelquefois plus tôt, la jeune fille fréquente les bals publics, où, d'ailleurs, ses parents •l'accompagnent, moins pour la surveiller que pour partager fan plaisir auquel ils ne veulent pas renoncer. Rien de plus cuiieux que ces bals populaires, qui se dorment dans les immenses brasseries des faubourgs. Le public se compose exclusivement d'ouvriers, de petits employés de commerce, de fonctionnaires inférieurs et de soldats Dans les salles surchauffées, un millier de couples tourbillonnent de dix heures du soir à six heures du matin, surtout -dans la nuit du samedi au dimanche. L'élément féminin a évidemment arboré ses plua belles toilettes ; quant aux hommes, à les voir sanglés dans des redingotes et des habits de soirée, on ne se douterait pas de leur1 condition sociale. Tout ce petit monde s'applique d'abord à observer les règles de la, bonne compagnie. Les présentations se font cérémonieusement. Les jeunes filles- minaudes, les jeunes danseurs prennent des attitudes guindées, les mamans se tiennent droites et solennelles sur leurs sièges. Puis, vers minuit, le naturel reprend le dessus, et bientôt c'est le laisser aller le plus dévergoindé. L'alcool exerce son action sur les cervetaux; le bal qui s'est ouvert avec quelque pompe prétentieuse finit en cancan. Lorsqiv.e les Berlinois matineux prennent les tra.mways pour aller à leurs occupations, à sept heures du matin, ils les trouvent c-neombrés de couples éreintés, mais en cor (j bruyants, qui, sans vergogne, continuent' à échanger les marques de leur tendresse passagère. Chez la jeune ouvrière berlinoise^ on constate ainsi une absence complète de retenue. Les parents, dont l'indulgemce ne connaît pas de limites, lui permettent, dès son plus jeune âge, de sortir le> soir en compagnie d'amies tout aussi délurées qu'elle. Cela ne l'empêchera pas, apr&s avoir gaspillé les premiers trésors de 6on eoeur, de trouver un mari, surtout si, grâco à ses débordements, elle a pu ramasser quelque argent pour acheter un mobilier assez confortable. Son fiancé ne lui demandera pas, d'ailleurs, d'être une ménagère accomplie. Chez lui, l'homme du peuple allemand a peu d'exigences. Les repas sont nombreux et abondants mais peu variés: des pommes de terre à la graisse, de la charcuterie; les jours de fête, quelques gâteaux achetés chez le pâtissier du coin; voilà le menu invariable des framilles ouvrières. Le plat ,,soigné", on la trouvera, le samedi et le dimanche, à la brasserie. Quant aux enfanta, ils s'élèvent comme ils peuvent. On en a même beaucoup ; plus tard, quand ils pourront travailler, ils seront, . jusqu'au moment de leur mariage, d'un excellent rapport. En effet, dès qu'ils sonfc. adultes, jeunes gens et jeunes filles payont leur pension à leurs parents, tout en gardant îe reste de leur salaire pour leuus menus plaisirs. Petites bourgeoises. Dans la petite bourgeoisie, les moeurs sont un peu plus policées. Néanmoins, là encore, quelle différence profonde avec les 'usages de la famille française ! La. gamine fréquente généralement les cours d'une école supérieure de filles. Elle jouit d'une grande liberté. Généralement, les élèves du lycée voisin entretiennent avec les jeunes filles de l'école des relations amicales. On e'attend et 011 s'accompagne à la sortie des cours- Les parents surveillent «es petites intrigues mais simplement afin d'éviter que l'affection de leur enfant ne s'égare sur un déclassé. Si le jeune homme appartient à une famille honorable, si, surtout, son père occupe dan9 la hiérarchie sociale un degré plus élevé, le roman pourra se terminer par un mariage avantageux,:

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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