L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1183 0
05 February 1917
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 05 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/696zw19n8w/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

gè*n® Année N". S3S <3 cents Lundi! S février Î9Î7 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Force, .intimai Quotidien «Sa rrnailn ss^raissaisit ©n Hollande Belge est {mm nom ne tasm. . Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: 35. VOOKBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction : j RenÉ chamtory, Emiïe PaJ„paré. Mr^.2 tyH se» aviiia'-uJiu^^a, «c*r.t. uhh «ta* a.s» *=■ r, v«?£i t.w au tiuînéro, s'adresser à l'Administration e u iourna!: N.Z. Voorburgivai 234-240, Amsterdam Téiéphone: 177S. Abonnemetiis: Hollamlsfl. 1.50 par mois, Etranger H.2.09 parme is Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le !«iri§s lettres ? — % On l'a déjà \dit. La note allemande sur le blocus de l'Europe occidentale et de la Méditerranée n'est ni plus ni moins qu'une déclaration de guerre aux neutres. L Allemagne élève la singulière prétention d'interdire à ces neutres tout trafic avec l'un quelconque de ses ennemis et elle met par surcroît les plus dangereuses entraves à toute communication de ces neutres entre eux. Ainsi elle prétend les isoler (Tomme elle-jnême et cela sous les sanctions les plus barbares: la destruction sans préavis de tout navire qui oserait se risquer dans la zone déterminée par la déclaration de blocus. Cependant, à supposer un instant que oe blocus put être eiïectif, jamais le droit des gens ne permet do couler sans autre préavis le navire contrevenant. Mais de droit des gens il ne saurait plus en être question. Ainsi, d'attentat en attentat, l'Allemagne fcu est arrivée à défier le monde, non plus uniquement dans ses sentiments de justice it d'équité, mais encore dans ses intérêts les jiiis immédiats. Conséquence terrible certes, nais logique, d'une série de crimes dont le lernier n'est que l'aboutissement suprême lu principe par lequel, dès le début, l'Alle-nagne s'est mise au-dessus de l'humanité et les lois .qui la régissent. A considérer la situation sous un certain in^.e, on peut se demander si les neutres, lussi injustement et, durement traités, n'ont >as quelque responsabilité dans ce qui leur irrive. La thèse peut paraître audacieuse nous penscris qu'elle serait très mal iccueillie ici. Aussi nous n'aurions eu garde l'en souffler mot si nous ne pouvions mettre ictre raisonnement à l'abri .de la déclaration l'an neutre, autorisé parce que neutre^ à >arler comme il le fait,, M. Auguste Garcia. L'ëininent publiciste espagnol écrit dans ,El J-'beral", de Madrid, ces^lignes suggestives: ,,Le "tort des neutres a été d'être trop eu très. Les Espagnols n'ont voulu qu'être Espagnols, les Hollandais, Hollandais- et cas de même. Tous ont oublié qu'ils sont icoyens d'un monde réglé par des principes internationaux, patrimoine suprême -de totre oivilisation, qu'ils auraient dû faire especter. C'est pour avoir déserté notre i voir que nous vivons maintenant des heu-es d'angoisse extrême et perpétuelle. Histoire dira que les Etats neutres se ont montrés moralement et intellectuelle-lent inférieurs aux puissances en guerre. Qlie lancera contre eux son plus cruel ana-hème."Dures paroles, point, exemptes de cette assion qui emporte toujours les âmes géné-euses, mais combien justes. Les neutres ortent aujourd'hui la peine de leur neu-ralité. Certes l'essence même de la politi-ue c'est d'être exempte de sentimentalité t de-ne jamais tendre en tout état de cause u'au bien do l'Etat. Pour les neutres, 'était un bien inestimable qae d'avoir pu 3 soustraire au fléau de la guerre. Pom; 'assurer cette immunité au milieu du bou-aversement universel ils avaient laissé se commettre les plus abominables crimes cours le droit des nations èt la morale univer-^le. Et il n'y avait pas jusqu'aux victimes t» ce3 attentats qui ne les excusassent au cm de ce piincipe qu'un peuple, au rebours e l'individu, ne peut jamais sacrifier ses itérêts à une idée. H faut croire cependant que l'idée se enge. L'auteur des lignes que nous citons lus haut a eu le rare mérite de les écrire uelques jours avant le nouveau défi de Allemagne. Celui-ci est venu a point pour !Ur donner une éclatante et terrible illustra-ion. Pour avoir tout permis à, l'Allemagne antre les autres, les neutres ont^ incité 1 Al-smagne à tout se permettre à l'égard deuxièmes. Leur prudence même, qui leur avait lit éviter la guerre jusqu'ici, les a amenés raduellement aux limites de la guerre ou e l'abdication. Il est apparu que l'égoïsme Eicré n'est pas en fin de compte une règle iclitique inflexible et que, pour les net-ions omme pour les individus, l'intérêt suprême t la suprême habileté s'accordent avec l'im-ératif catégorique. La noble chimère du président Wilson de oir se former une ligue des nations pour ! mpeser le respect du droit avait été favorablement accueillie dans tous les pays non ►elligérants. Ces spéculations dans le temps -nt T'avantage de laisser l'idée dégagée de oute considération matérielle d'intérêt, ou le sacrifice immédiat. Et pourtant les neutres qui approuvaient M. Wilson et M. Wil-on lui-même ne paraissaient pas se douter lu'il importait d'appliquer ces beaux priu-dpes sur le champ et qiie, poùr ne pas périr le l'injustice et de la barbarie triomphants, le monde civilisé tout entier devait l'unir pour les écraser. • L'Allemagne, par sa dernière provocation, rient de rendre au monde cette conscience l'un devoir supérieur qu'il semblait avoir perdue. Les neutres 6'aperçoivent aujour-l'hui qu'ils ont peut-être fait fausse route que cette neutralité dont ils attendaient le salut risque de devenir la cause de leur perte. ,,L'Histoire, dit Garcia, les jugera moralement et intellectuellement inférieurs aux peuples en guerre"; il aurait aussi pu ajouter; ,,pratiquement' '. Charles Bernard» Les lemmes mmm aux ïéioss oe tous les pays ,,Parmi les protestations, solennelles que le monde entier dresse contre les déportations, les femmes françaises ont voulu que leur voix se distingue et s'élève. ,,Comment) n'auraient-elles pas frissonné d'indignation en apprenant que, sous le joug allemand. disjDaraît tout respect de la lamille et de ses liens ? En apprenant que des femmes de France, de Belgique, de Serbie, d'autres encore ont été ou seront cruellement arrachées de leurs maris, de leurs enfants, lorsque l'envahisseur en aura besoin pour le service de ses officiers, de ses usines, ou de ses tranchées?. ,,Entre tous les crimes de l'ennemi, il n'en est pas qui doive étreindre de plus d'anxiété l'âme de la femme. N'est-ce pas autour d'elles que, dans chaque civilisation, se groupe la famille? N'est-ce pas elle dont la longue-patience a défendu au cours des ! siècles l'intimité du foyer, la fragilité de ' l'enfance, la moralité de la jeunesse? ,,C'est pourquoi nous convions les femmes, toutes les femmes, à se'joindre à notre manifestation. Toutes sont éclairées, aucune ne doit ignorer les lois internationales, lentement élaborées, pour la sauvegarde des non-combattants, aucune ne peut ignorer que, de l'aveu même des responsables, ces lois, formulées par eux, ont été piétinées. ,,Les protestations émouvantes. des plus hautes autorités politiques, sociales et religieuses n'ont pu arrêter ces brutales dispersions ; les gouvernements criminels les pour suivent en escomptant la crainte ou la passivité des peuples. ,,Seront-ils appuyés par le silence des femmes? Oublieraient-elles que le respect du droit d'autrui reste le plus sûr garant de notre propre droit et que, si l'histoire, dans ses retours exposait aux mêmes# dangers d'autres générations et d'autres peuples, elles et leurs filles ne pourraient élever la voix ni pour se plaindre, ni pour maudire? ,,A quelque pays qu'elle appartienne: Alliée Neutre ou Ennemie, chacune doit reconnaître sa responsabilité. Se taire, c'est absoudre les soldats qui violent les maisons et arrêtent les passants pour choisir des victimes, c'est devenir .leur complice ; se taire, c'est s'interdire à tout jamais d'invo^ quer le droit et les traités, cle donner à une action privée ou publique l'autorité d'un fondement moral. ,,Quelle est la femme qui se refusera à entendre notre appel et à juger la barbarie ? ,,Que toutes celles dont le foyer a été respecté s'unissent dans un élan de justice et de compassion. Au sommet de l'angoisse et de la douleur, nos soeurs, victimes de la force, n'espèrent aujourd'hui de secours que de la conscience du Monde. Conseil National des femmes françaises, Fédération de 150 Sociétés Féminines.Union Française pour le Suffrage des Femmes, Fédération de 80 Groupements Départementaux, Société pour l'Amélioration du sort de la Femme. Union Fraternelle des Femmes. Société du Suffrage des Femmes. Croisade des Femmes." Lettres du Iront Voici deux lettres du front que uous nous empressons de communiquer à nos lecteurs: ,,Bien reçu votre gentille lettre qui m'a douloureusement frappé. Honneur et gloire à Félix regretté, je m'incline bien bas devant son sacrifice, fait sur l'autel de la.Patrie. Vous avez au moins,.chère tante, la satisfaction de savoir qu'il est mort pour avoir défendu le dernier lambeau de notre sol. Yser, rivière de fer devant laquelle la volonté des boches s'est brisée, les Belges, avec un minimum de canons, y ont opposé une barrière de poitrines et Félix était parmi eux. Il est tombé en brave. Mon premier devoir, dès un peu de liberté, sera d'aller prier sur sa tombe. Qu'il, dorme en paix, la vengeance suit son cours, nous parviendrons à écraser la bête." * * * ,,Comme vous l'aurez pu constater dans 1 les journaux, et même en public, on doit parlor beaucoup de paix par-là. Eh bien je trouve qu'il n'est guère intéressant d'en causer pour le moment. Les neutres sont fatigués, tant pis ! Le moment, ^ mon avis, n'est pas encore venu d'entamer de pareils pourparlers. A quoi cela servirait-il, maintenant? A rien. Si je 11e me trompe, à «voir recommencer dans quelques années une guerre plus sanglante que celle-ci. Non ! Non ! pas de paix avant que l'Allemagne ne soit abattue, anéantie. Je parle en militaire et cause du militarisme prussien.Il faut que tous nos morts soient vengés . Les neutres oublient-ils donc les inar"■acres commis par la horde teutonne ? Dites bien à ceux qui vous causent de pais: qu'ici nous n'en voulons pas, que les comptes seront probablement réglés déH-! jiitivement en 1Z,'' En Belgique. A Sruselies Le Collège échevinal d'Ixelles vient de prendre la décision ci-après : . — Vu l'augmentation continuelle des prix et la difficulté pour la majeure partie de la population de se pourvoir eu viande, légumes et autres comestibles; Vu la loi des lt> et 24 août 1870 et la loi communale, le Collège arrête : Article 1er. — il est défendu de faire des achats ou des ventes en gros de comestibles tels que: viande, fruits, légumes, pommes de ; terre, 'beurre, oeufs, poissons, etc., sur lesmar- j cliés d'Ixel-les. Art. 2. — Il est défendu de vendre ou d'exposer en vente partout ailleurs les comestibles destinés à être vendus #,ur les marchés. Il est également interdit do déposer ces marchandises dam 1ns maisons particulières. Art. o, — Il'est défendu d'aller à la rencontre daus les rues do marchands de comestibles pour acheter ou marchander leurs denrées. Art; 4. — Les charrettes destinées à approvisionner les marchés ne pourront circuier la nuit avant 3 heures du matin pendant les mois d'avril, mai, juin, juillet, -août et septembre et ayant heures pendant les mois de janvier, février, * rs, octobre, novembre et décembre. Art. 5. — Les infractions aux dispositions ci-dessus seront punies de peines de polico. # * Les Allemands se .croient réellement persécuté.et, avec "eux, us îofauies individus qui trahissent notre pays. Une ordonnance nouvellement publiée semble faire croire que nos ,,maîtres'' ne se'sentent pas à leur aise. Cotte ordomaaso dit 'entre autres: ,.Celui qui, sur le terri tore du gouvernement-généra) provoque line; inondation ou qui, contre la >rce année .allemande ou ses représentants, essaierait ^ une attaque par la violence au moyen : d'armes ou d'outils dangereux, sera puni cle la peine de mort. En cas de circonstances atténuantes, la peine ne pourra jamais être inférieure à dix années' de prison ou aux travaux forcés à perpétuité qui remplaceraient la peine de mort. La tentative d'attentat sera punie aussi sévèrement que si l'attentat avait été commis.'3 On commente beaucoup eu ville cette sin- j gulière affiche. Est-ce que Mark de Salin aurait peur? Ou ; bien, se prépare-t-il des événements extraordi- ! naires? 2* ->s ne tarderons pas a être fixé. • • * Nous lisons dans 1 ', 31 nd ép en d ance ' ' : I«a 7e Chambre du tribunal correctionnel de .Bruxelles vient de rendre son jugement dans un procès qui intéresse tous ceux qui s'occupent des oeuvres créées en vue des événements. Voici les faits qui ont été longuement développés à la barre: L'Oeuvre des restaurants bruxellois, cette fondation de-guerre, qui permet à des mil- ! liers d' irsonnès de prendre chaque jour un i repas dans .des conditions exceptionnelles de ; bon marché,- recourt pour cela au concours ' d'une centaine de restaurateurs. Un de ceux- ' ci, au cours d'une visite faite par deux in- j specteurs du Comité national, tint des propos de telle nature sur le compte de M. A. Neuckens, secrétaire général de l'Oeuvre, que 1© Comité central, composé des représentante des administrations communales af- ' filiées, „agea nécessaire d'intenter une action, par voie de citation directe, tout en dé- , posaut plainte au Parquet contre le restaurateur. Parmi les témoins entendus à l'audience, MM. Pladet, échevin à Bruxelles; i Fernand Bernier, échevin à Saint-Gilles; Raymond Bon, conseiller communal à Bruxelles, un certain nombre de restaurateurs, des membres des Comités des oeuvres du travail à domicile à l'Exposition de Bruxelles et de la falsification des denrées alimentaires à G?nd, -— dont M. Neuckens fut la cheville ou\ - -re — vinrent témoigner du désintéressement et de l'incontestable honorabilité de celui-ci. Les plaidoiries établirent la portée sortie et morale du procès, qui dépasse en ce sens les bornes d'une simple action civile. C'est ce qu'établit le procureur du Roi, qui, dans'son réquisitoire, s'éleva contre la manie de dénigrement systématique, qui est, a-t-il dit, ,,une des fâcheuses caractéristiques de ! notre tempérament national. Par de vagues insinuations, 011 essaie de jeter la suspicion • sur ceux qui se consacrent aux oeuvres d'entr'aide et qui s'efforcent d'adoucir la rigueur des temps..." ». Le jugement, qui condamne le restaurateur à l'amende, à des dommages intérêts et aux frais du procès, sera affiché dans tous les locaux dépendant de l'Oeuvre. * * *■ Le service de la propreté publique a fait l'acquisition d'un certain nombre de boeufs pour remplacer les chevaux des attelages communaux. A Anvers On lit dans ,.L'Indépendance" que deux , jeunes gens de la haute société- 'anversoiSe 1 vienne d'arriver en Hollande. Ils ont chacun à peine ï7 ans ! La police boche les traquait et les recherchait depuis des mois. Cinq fois déjà ils avaient tenté de fuir la géhenne pour échapper à la déportation imminente. Ils se cachaient alternativement dans des maisons a,mies. Enfin, le 10 décembre, on vint 'les avertir qu'un départ était possible, bien que risqué. Résolus à tout, ils acceptèrent. On leur donna" une couverture, un flacon de cognac et une miche de pain. Ou les prévint qu'ils seraient enfermés deux jours, dans une position qui les empêcherait do rester debout et même assis. Il fallait coucher soit sur le dos, soit sur le ventre. „Décidez-vous de suite, le prix du voyage est de Fr. 1,200, car vous payez chacun pour un pauvre." Le marché fut conclu immé- 1 diatement. Ils suivirent leur guide qui les re- ! | t mit à un autre. Celui-ci les confia à un troi- S ! sième et ainsi de suite jusqu'au moment où ils arrivèrent à X. X. X. Là, on étendit les jeunes gens dans un véhicule, des marchandises en dessous, des marchandises au-dessus, puis encore des marchandises ! Le premier jour se passe... à espérer le deuxième, le deuxième à attendre la délivrance. _ Un des jeunes gens est malade, gémit et souf- g fre. La pluie n'a cessé de» tomber et les transperce ! Ils subissent toutes les affres. Le troisième jour point. Impossible de bouger, les Boches sont à dix pas. Le quatrième jour les maux augmentent; le cinquième jour ils défaillent de faim, de douleur et d'angoisse! Enfin, on les délivre. Us ont passé la frontière. On les recueille. Us sont si faibles et si las qu'il faut les porter. Mais ils sont libres ! ïls apportent des lettres des leurs qui tremblent pour eux et espèrent! Un do leurs amis vient d'être pris y. la frontière dans un groupe de jeunes gens. ^ On les a ramenés à Anvers et écroués à la P prison de la rue des Béguines. La cour martiale a qui les jugera les condamnera peut-être à la h peine de mort ! Le moins qu'ils puissent espérer, F c'est la déportation et .l'incarcération, dans les b I cachots d'une forteresse. j p Les deux jeunes gens, qui, malgré leurs cinq à jours do voyage horrible, furent plus heureux puisqu'ils réussirent à fuir les Barbares, nous a disent que ceux qui s'occupèrent de leur délivrance risquèrent leur propre sécurité. Et ceux- à ci ne sont pas les seuls, Us sont iégion, ceux c qui favorisent l'évasion do nos jeunes recrues. '1 Tout le monde à Anvers n'a qu'un but, faire 0 passer en Holiande tous les ràppelables. d *' * ~ d On. annonce que Mme T. Dièrxkens, de Turn-.hout, a été déportée^ en Allemagne et condamnée aux travaux forcés. Elle était accusée d d'avoir aidé et payé de ses deniers des éva- s sions. Bien que les Allemands n'aient pu fournir ll aucune preuve, Mme Dierxkens a été envoyée T en Allemagne et on l'oblige à coudre 11 heures c par jour des boutons aux vêtements militaires. S Il y a six mois qu'elle est mise au régime cTu a travail foicé et de la nourriture anémiante des n prisonniers de forteresse. A Liège 3 On peut se procurer dans certains villages de la' viande à raison de 5 francs le kilo, le ^ beurre coûte de 7 à 8 francs. Mais cè sont des prix exceptionnels. Les Boches au village de JL'orcheresse-Iez-Hamelange (Condroz) ont déporté sept habitants. ix?s «soldats, baïonnette au canon, repoussant les femmes et -les en- s fants, emmenèrent les pauvres gén.s. Leur famille d les suivit jusqu'à la- gare la plus proche où s. les sept malheureux lurent hissés dans un train. Quand celui-ci ,seTmit en marche, ils r crièrent à l'unisson: ,,A bas les Prussiens! A c bas l'Allemagne! Vive la Belgique! Vive la 3 i,-rance!" Les soldats, hébétés, n'osèrent rien dire; * 1 Dans la contrée le 'ravitaillement s'opère n sans trop de difficultés, parait-il. t * * ■» Les Allemands viennent d'arrêter M. * Lemaître, propriétaire de l'Hôtel Moderne, ( rue Pont d'Avroy, le docteur Collette, le ? baron de Bibert et d'autres citoy<>ns qui, en t dépit de leurs protestations, ont été emme- ^ nés à Hassfelt et jetés en prison. * * * 1 Les déportations 11e tarderont pas à se r pi-oduire. Les journaux boches du pays in- x sèrent, en effet, cette note envoyée par la ^ Kommandantur: ,,11 paraît que l'exode des chômeurs de f-Liége et de la banlieue s'effectuera dans la t première quînzaine de février. A cet effet, i les bourgmestres se sont réunis dans le but g de récolter les fonds pour donner aux plus nécessiteux les vêtements ou chaussures indispensables f" r t 1 Am Pays Wallon ? On annonce le décès de Jean-Charles Fontaine, directeur honoraire du charbonnage do £ Bourbier, chevalier de l'Ordre de Léopold* décédé Châtelet dans sa 80e année. A CïSisar!eroi J L'ancien Kreischef de Charleroi, Je géné- G 'rai major Alwin von Wentsky und Peters-heyde, commandant la lie brigade de cavalerie, a été tué au front. * * * . t La police a interdit la reproduction du r. film: ,,La femme en Noir" à la suite de l'attentat commis rue Hauban. Les deux malfaiteurs qui le commirent déclarèrent, en effet, n'avoir agi que sous l'impression de ce film qu'ils venaient d'aller voir. f La police de Charleroi a d'ailleurs décidé t d'étendre la mesure prise , — et l'on ne ; saurait assez la féliciter. Dorénavant, les ; films ayant trait à des vols, des assassinats, des affaires policières ne pourront plus être * montrés au public. f : p Eîs © «3 lira jp i si © * Deux notables de la commune de Rasvels, s : M. Coerténs, directeur de la fabrique de ciment, et M. le brasseur Jansen, président du Comité de ravitaillement, ont v . condamnés par les Allemands à lo années de travaux , 1 forcés, après avoir passé plusieurs mois en < prison. Comme ils avaient protesté, leur peine j , , fut portée au maximum. | — — I ; 11 y a un an 5 février 1916. — Au- Caucase les Russes marchent sur Proponef et refoulent Vad- j versaire vers Nostrovende dans la région de . 1 | Ramadan, (Perse), n j 3 La situation en Amérique. .a rupture des relations diplomatiques germano-américaines. „è dsscoyrs dy président Wilson au Congrès. — ©n 8sapp8aisdit avec force. — L'impression aux Esaîs-Unis. — Le désespoir du comte Bernstorff. Le discours du président Wilson au Congrès. WASHINGTON, 3 février. Le président Wilson, dans son discours au Congrès, a rap-slé la note américaine à l'Allemagne du 8 vril 1916, après le torpillage du ,,Sussex", i réponse de l'Allemagne du 4 mai et la ré-onse de l'Amérique en date du 8 mai, par iquelle celle-ci acceptait les promesses alle-landes. L'empire n'a plus donné de réponse cette dernière note. Ensuite le président parla du mémorandum llemand du 31 janvier et déclara : ,,Me référant à cette déclaration, qui va l'encontre des précédentes et formelles dé-[arations données dans la note allemande du mai, le -gouvernement des Etats-Unie, ayant n vue l'honneur et la dignité du pays, n'a 'autre choix que de se conformer à sa note u 8 avril si l' Allemagne continue sa méthode 0 guerre sous-marine". Wilson, dans son discours, dit aussi: ,,J'ai emandé à Lansing de faire savoir à Beru-torrf que les relations diplomatiques entre Allemagne et l'Amérique étaient rompues, ue l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin de-ait partir sans délai et que les passeports du omto Berastorff lui seraient remis. Mal-ré le méfait imprévu du gouvernement llemand, qui n'a pas donné suite aux pro-tesses formelles faites à notre gouvernement, b la grande tension existant entre les deux puvernèjnents»~ 3 e me refuse à croire que les utorités allemandes mettront à exécution ce ont elles nous ont menacés." J c texto du discours du président Wilson au Congrès. WASHINGTON, 4 février. (Reuter.) Dans m discours, le président Wilson rappela 'abord sa note du 8 avril en cause du jj-Sus-?x", la réponse de l'Allemagne du 4 niai et la éponso de l'Amérique du 8 suivant. Le prévient lut ensuite le mémorandum allemand du 1 janvier et dit: Par rapport à cette décla-ation, où 'brusquement ©t sans aucune commu-ication préliminaire la promesse solennelle nite dans la note allemande du 4 mai 1915 se rouve anéantie, jl ne reste au gouvernement les Etats-Unis pas d'autre choix conciliable vec la dignité et l'honneur de l'Amérique que e prendre la mesure prévue dans la note du avril pour le cas où l'Allemagne ne renonce-ait pas à sa guerre sous-marine. C'.est pour-uoi j'ai chargé le ministre Lansing de commu-ilquer au oomto Bernstorff que les relations iplomatiques avec l'Allemagne sont rompues, ue l'ambassadeur américain à Berlin serait appelé immédiatement, en conséquence de quoi [ eut à remettre ses passeports au comte Bern-torff.Malgré cet agissement imprévu du gouver-ement allemand et cette rupture subite et rofondément regrettable de sa promesse au ouvernement américain, à un moment de .aute tension dans les relations entre les deux ;ouvernements, je refuse do croire que les ouvernements allemands aient réellement intention de faire ce qu'ils prétendent avoir 3 droit de faire. Je ne peux pas m'imaginer ai'ils no se rappellent pas la vieille amitié qui xiste entre les deux nations et qu;ils puisent oublier leurs promesses solennelles en étruisant des navires américains et en sacri-ian't des vies américaines dans une guerre îaritime sans merci. Seules des actions déterminées de leur part >ouvent me le faire croire. Si ma confiance fortement ancrée dans leur •ruo'ence ne devait pas êtro justifiée; sS des lavires américains et des vies de citoyens iméricains devaient être détruits dans une iolation indifférente du droit des gens et des irescriptions de l'humanité, en ce cas je emanderai au Congrès de prendre les mesures lécessaires pour protéger nos marins et notre euple dans four trafic pacifique et légitime ur mer. Je ne puis agir autrement. J'estime comme un fait accompli que tous es gouvernements neutres feront la même •hose. Nous ne souhaitons pas de conflit avec 0 gouvernement allemand. Nous sommes les unis sincères du peuple allemand et nous déirons sérieusement vivre en paix avec le gou-■ernement qui représente ce peuple. Nous ne voulons pas croire qu'il nous soit hostile, à noins que nous ne soyons 'bien obligés dê l'ad-nettre. Nous n'avons en vue qu'une protection égitime des droits indiscutables do notre peuple. Nous ne poursuivons pas de bats égoïstes. Mais nous voulons maintenir les anciens principes de notre nation, notre droit â la liberté, à la justice et à la sécurité. Ce sont là les -fondements de la paix ou de la guerre. I F.asse Dieu que noug ne soyons pas obligés de ! les défendre à la suite d'actes hostiles prémédités de la part du gouvernement allemand. Le président Wilson acclamé au Congrès. WASHINGTON, 3 février. (Reuter.) Lo • président Wilson a prononcé son discours historique devant une salle archi-oomble. rlous les représentants des pays neutres étaient présents. La salle applaudit le président à son entrée. A plusieurs reprises son discours fut interrompu par des applaudissements chaleureux, principalement au moment où il déclara qu'il demandait -au Congrès de prendre des mesures pour protéger la vie des citoyens américains. • Lansing refuse de recevoir Bernstorff. ! t LONDRES, 4 févr. (Service spécial de Reuter.) Le ,,Weekly Dispatch" apprend de New-York en date,du 3 février que Bernstorff avait essayé la veille de rendre une visite au département d'Etat afin d'annoncer au gouvernement que l'Allemagne était disposée à faire d» concessions et à permettre à autant de navires américains que le gouvernement des Etats-| Unis le désirait de naviguer sur le port de Fal. i niouth au lieu de ne permettre cette route qu'à un seul bateau par semaine. Lansing refusa de recevoir Bernstorff sous aucun prétexte. I Berstorff a communiqué cet échec aux jour-' nàlistes. L'Impression en Amérique. WASHINGTON, 3 février. (Reuter.) La nouvelle, de la résolution du président fit l'effet d'un coup de foudre et fut accueillie partout avec faveur. Au Congrès, un amendement fut immédiatement proposé pour l'cmissiou de billets du trésor pour -un montant de oOO millions do dollars, afin de préparer le pays au point de vue militaire et maritime. Des mesures furent prises, immédiatement pour réprimer les troubles éventuels provoqués par les éléments pro-allemands. Le ministre Daniels à donn é des ordres pour que l'on prenne les précautions nécessaires dans les chantiers et les emplacements de navires. Sur la demande du gouvernement le comité judiciaire du Sénat prendra les mesures nécessaires pour protéger les Etats-Unis contre des conspirations comme suite à la rupture avec l'Allemagne. Dans, la séance particulière du: Sénat, après le discours du président au Congrès, le sénateur Lodge et presque tous les autres leaders des deux partis firent connaître aveo force leur, approbation au sujet de l'acte du président. „Je l'appuie", ' s'écria Lodge. Bernstorff reçut la nouvelle en pleurant. ,,ïl n'y avait plus d'autre parti à prendre pour les Etats-Unis, dit-il. Je suis curieux de savoir commentée vais rentrer en Allemagne" ! A l'ambassade régna une fiévreuse activité. Différents attachés firent mettre en seourité leurs biens particuliers. La légation suisse prendra en mains les intérêts des diplomates allemands. A propos de l'exigence à l'Allemagne de relâcher les Américains prisonniers des steamers ,,Georgis", ,,Mount Temple" et ,,Valari", on dit quo soixante Américains se trouvent prisonniers dans le camp de Dulinen, en Westphal'e. Moins d'une h°Tye après que la nouvelle de l'intervention de Wilson était connue, les drapeaux américains flottaient aux banques et aux maisons de commerce de New-York. Partout régne nue grande agitation. Des éditions spéciales des journaux furent enlevées par le ipublic. Partout on acclama Wilson. A Montréal des scènes indescriptibles eurent lieu. Dans toutes les rues on cria: ,,Vive Wilson".Le travail diplomatique allemand. PARIS, 4 février. (Havas.) Les journaux suivent attentivement" le travail diplomatique allemand, aboutissant, après la menace des mesures barbares, au développement des manoeuvres pour la paix allemande : C'est la politique habituelle du poing ferme et de la main tendue. 31s donnent comme exemnle précis de cetto politique un radio-telegramme allemand à Chicago: Le ,,Daily News", reprochant à Wilson ae 11 avoir pas achevé l'oeuvre de paix et faisant retomber sur l'Amérique la responsabilité des catastrophes futures et sur le président parce qu'il ne continue pas les négocia-! tions aveo le chancelier, considère la pression I moralo et l'espèce de chantage humanitaire coinm^ un suprême appel en faveur de la pair dont la nécessité immédiate est en raison de 1» gravité de la situation alimentaire. Us trouvr"t effectivement l'exnlication positive des mobiles qui animent l'Allemagne dans son désir do terminer la guerre par tous le* movens. Dans des articles, le ,,BasIor Nachrichten'' et le ,4Berner Tagwacnt" écrivent qu'il est évi» -dent ou--» K pooulr.tion civile de l'Allem?q;ne est condamnée à une mort lente par la faim, Voïr suite télégrammes en 2e page, Ls

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Periods