L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 16 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3n20c4tj4s/
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AnnéFw°^ 23° s cents (io centimes) lercrecsi n® smsw I9î5 L'ECHO BELGE L'Unwtt fait la Force. •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ , „, . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: „ , . .. , , ^ René Chambry, Emile Pannparé. « four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement ( En Hollande fl. I>50 par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 ,, ,, Le Luxembourg Les Allemands ont des étonnements naïfs fui nous étonnent encore ! Ils s'éton- 1 nent que les Luxembourgeois ne se trouvent j^as bien sous leur domination. C'est au point que 9000 Luxembourgeois ont pris du service dans l'armée française et font de leur mieux pour aider les alliés à bouter l'ennemi hors de leur pays. L'ennemi? Qui voila: les Allemands ne veulent pas comprendre qu'ils sont "l'ennemi. Ils se sont emparés du Luxembourg que tous les traités de droit international tiennent cependant pour un Etat indépendant, ils se sont accaparés des chemins de fer, du télégraphe, du téléphone. Ils ont 'transformé tout le pays en un vaste camp retranché non moins qu'en un immense hôpital et c'est tout au plus s'ils tolèrent encore l'habitant, le malheureux autoch-tono obligé de se> soumettre à leur bon plaisir et à dire: merci! pour chaque.avanio nouvelle. Le Luxembourg n'a-t-il pas reçu un million ? Aussi l'attitude hostile des Luxembourgeois dépasse les bornes de 1 ingratitude et il est grand temps que par l'application de la manière forte, puisque le^ million n'a pas eu l'effet désiré, ces récalcitrants soient ramenés à une notion plus saine des bienfaits de la conquête allemande. La proclamation que le gouvernement de la malheureuse petite grande duchesse a été obligé d'adresser par ordre à la population, pour l'inciter à prendre vis-à-vis de l'envahisseur une attitude moins hostile, n'a été qu'une façon d'avertissement avant les poursuites. Bref, lesy Luxembourgeois, qui n'avaient même pas eu comme les Belg®c la satisfaction d'offrir à leurs nouveaux maîtres une résistance désespérée ni d a-breuver leur sol envahi de sang allemand, ne sont guère mieux traités que leurs voisins en attendant pi6. Cette satisfaction de résister, ils l'ont aujourd'hui. Nous ne parlons pas de la résistance passive, à l'Alsacienne, cjue les Luxembourgeois ont témoignée jusqu'ici à leurs hôtes indésirables et combien peu désirés. Ils ne tournent plus le dos comme ils faisaient naguère sur le passage d'un Allemand, autant par sentiment de honte et d'impuissance que par mépr:6. Non. Ils le regardent en face avec un air moitié narquois, moitié de défi, comme s'ils voulaient dire: Hé! Hé! nous ne sommes plus des faibles qu'on humilie, des impuissants dont on achète l'indépendance pour un million parce qu'on ne veut même pas ce donner la peine de la leur prendre. Non seulement nous ne vous haissons plus en silence mais nous vous combattons en face. Vous avez du tout nous prendre mais nous avons gprdé. notre âme qui est fière comme de n'importe quelle autre nation au monde, notre, âme indomptable que reconnaîtront bien vos soldats quand, sur le champ de bataille, ils se trouveront • i face des nôtres. C'est cela que les Allemands ne supportent pas. Ces soldats luxembourgeois au service de la France, ou plutôt non, au service du Luxembourg, ne sont pas nombreux: 9000. Mais songez que le Luxembourg lui-même n'est pas grand et ces 9000 hommes, tous volontaires, que personne n'a sollicités ni encouragés et qui ont au contraire bravé mille difficultés, mille périls, • pour regagner les lignes des alliés, représentent le quart de la population valide de ce petit Etat. Cela est hautement significatif. Aussi l'on comprend la colère de la ,,Germania" lorsqu'elle écrit: „En secret le Luxembourg envoie la fleur de sa jeunesse à notre ennemi héréditaire pour cueillir des lauriers dans une lutte fratricide et servir de chair à canon pour une race étrangère. C'est une honte! Et entretemps le gouvernement du Luxembourg prétend qu'il _ est neutre. En ce cas il aurait dû prévenir ce qui est arrivé. Mais l'indépendance du Luxembourg est pareille à un oeuf vide." La ,,Germania" et ses pareils ne comprennent pas que le Luxembourg dont la population parle l'Allemand n'ait pas accueilli les soldats de l'empereur Guillaume comme des frères et qu'ils ne se soient pas trouvés fiers d'appartenir à la même race que les héros de Loiivain, de Dînant et de Visé. Toujours le préjuge du „ja" ! On peut dire „j'a" et ne pas pactiser avec les auteurs de certaines proclamations affichées à Hasselt ni approuver l'esprit qui les inspire. Cependant jadis le Luxembourg fournit des empereurs à l'Allemagne. Tant pis pour l'Allemagne si, depuis, elle s'est adressée à la Prusse, la dernière venue dans sa culture, ou, mieux, celle qui substitua à la civilisation allemande, dont Goethe fut le sommet et l'aboutissement, la Kultur qui n'est qu'une organisation scientifique de la barbarie. Et 6i les jeunes Luxembourgeois s'engagent dans les armées françaises pour combattre contre les soldats allemands, c'est qu'ils se sentent les frères des -uns autant que les ennemis des autres. Ils sont dans le cas de ces Alsaciens qui parlent TAllemand comme eux et qui, jadis, appartinrent également à l'empire. Mais ce sont avant tout des Occidentaux, c'est-à-dire des civilisés: Ils participèrent à ce grand mouvement d'émancipation intellectuelle et politiaue qui souffla sur l'Europe occidentale depuis le treizième siècle; ils s'élevèrent dès lors à la liberté individuelle dont aujourd'hui les Allemands n'ont pas encore la moindre conception. Ils n'ont rien de commun aveo ces peuplades qui n'ont rien appris, rien oublié depuis que leurs hordes, voici quinze siècles, submergèrent les Alpes. Non, les Luxembourgeois ne sont pas des Allemands. Après quatre-vingts années de séparation, ils se retrouvent du même sang que nous, de ce 6ang qui n'a fait qu'un tour sous l'affront germanique. Et voici notre union - scellée indissolublement sur les champs de bataille d'où va surgir une Europe nouvelle. A l'Europe aussi de la ratifier. Charles Bernard. N. D. L. R. — Dans l'article ,,Entente Cordiale" paru hier matin une erreur a fait dire: l'honneur dont il (le Koi) a dû faire une vertu quotidienne, alors que notre ami Charles Herbiet a écrit dont il a su faire une vertu quotidienne. „,a» ■ C Sioiiefe ie fois Braquet, ordonnance. ,,Je vous envoie quelques petits réconfortants, pour vous et le chef..." C'est en ces termes que mon fidèle Broquet m'annonce d'Angleterre, où il est hospitalisé, l'envoi d'un paquet de friandises... ^Quelques petits réconfortants. Chevalier de l'Ordre de Léopold II, caporal, tant de gloire n'ont pu faire oublier à mon ami, à mon camarade Léon, les trois mois de guerre que nous avons vécus ensemble. C'est au Dépôt, au début du mois d'août, que je le rencontrai. En parcourant les rangs de ma compagnie alignée devant les magasins pour recevoir son équipement, je trouve devant moi un grand diable moustachu, porteur d'une valise; 6es petits yeux perçants me dévisageaient sans curiosité comme sans forfanterie, mais plutôt do façon sympathique, à la manière d'une ancienn® connaissance. Un clignotement de paupières amical me confirme dans cette opinion. — Tiens, c'est toi! — Oui, mon lieutenant. — Ça va bien? Mais cela ne m'apprend pas le nom du gaillard ! Dans le cours.de l'après-midi, mon homme, que je rencontre à plusieurs reprises, renouvelle toujours son petit salut particulier avec battement des paupières, si bien que, ma foi, n'y tenant plus, je lui dis : — Mais, enfin ! je te connais depuis longtemps; où nous sommes-nous rencontrés? Qui es-tu ? • — Je suis Broquet. — Broquet! Ah! c'est toi, Broquet! Mais diable, je ne suis pas plus avancé. Où avais-je connu cet animal? — 11 reprit: — Mais oui, Broquet..., la photographie du mess, vous ne vous rappelez pas ? C'est un éclair! Broquet, garçon du mess des officiers, avait un jour posé devant L'objectif, versant à boire à deux officiers, dont moi-même.— Si vous avez besoin d'un ordonnance... Ce fut la perle des ordonnances. Jamais je n'ai eu à mon service tant de dévouement désintéressé... Gai, débrouillard, un vrai lascar,' lutinant les filles, plaisantant avec les mamans auxquelles il confie des recettes fameuses ; partout, Broquet trouve bon gîte pour son officier... et pour lui. Cuisinier émérite, il réussit des plats qui font notre régal à l'étape. S'agit-il d'aller à la bataille, Broquet est à mes côtés: ..Mon lieutenant, attention, un obus!" et Broquet me couvre de son égide; pour un peu, j'aurais l'impdession qu'il écarte ; des projectiles, les oblige à tomber à côté, plus j loin. A Namur il sauve mes bagages, qu'il traîne ; dans une voiturette d'enfant et, à un officier supérieur qui lui conseille de laisser ça là, Broquet répond fièrement, sans lâcher les brancards : ,,Que dirait mon lieutenant, si je ne, lui ramenais pas ses bagages!" Hélas! à Bioul, n'en pouvant plus, Broquet, ! les larmes plein les yeux, doit se.résigner; pour passer il faudra lâcher tout. Broquet enterre la valise. Et quand, le lendemain, il vient me conter son odyssée, tout déconfit, mon fidèle ; ajoute pour me consoler: ,,Ca ne fait rien, mon lieutenant, nous irons la rechercher en revenant."Mon fidèle ordonnance, devenu mon camarade, est de toutes nos randonnées. Après An-vers, d'où il sort triomphant, tous mes baga- j ges sauvés cette fois, Broquet est à la défense j de l'Yser. Il pénètre à Dixmude sous les obus, j convoyant l'auto de ravitaillement : un pan de mur s'écroule sur la voiture, mais Broquet, échappé par miracle à l'ensevelissement, refuse de venir nous rejoindre et reste à la garde de nos bagages. Hélas! le lendemain, à l'aube, trois obus —j une trinité boche — tombent sur notre canton- j nement et cette fois mon ordonnance écope, il est enseveli* A grand'peine, nous parvenons à j le retirer de sa fâcheuse position. Je le revois ; encore, debout, appuyé sur son fusil qu'il n'avait pas lâché, couvert de poussière, méconnaissable, effrayant et terrible! •— Eh bien! Léon, tu n'as rien, tu sauras nous suivre? — J'ai encore mon fusil et des cartouches. Mais les bagages!... Des bagages, en effet, il ne reste plus rien. Mais l'honneur de Broquet est sauf, largement .., car le pauvre camarade est blessé. Durant les heures d'un bombardement sans pareil, il souffre horriblement. Et le soir, quand, à la faveur d'une accalmie, on l'emmène à l'ambulance, le fidèle pleure: ,,Laissez-moi ! avec vous, je mourrai bien ici !" Depuis fin octobre, Broquet est hospitalisé : il a subi trois opérations : réformé, il écrit qu'il veut revenir quand même au front: ,,Je ; vous soignerai, 6i je ne peux plus aller au combat..."Et, en "htïendant, de crainte que les douceurs qu'il nous servait si bien ne viennent à nous manquer, Broquet, le brave coeur, nous envoie des friandises: ..Mon capitaine, je vous envoie quelques petits réconfortants". — Merci, mon : brave. Commandant JAOÔTJES, Cyclistes 3 D. A. (Du ^Courrier do l'Armée" J En Belgique. A Bruxelles. Les Boches renseignent ainsi les lecteurs les journaux ,,belges" au sujet du ,,blo-îus" de Malines: ,,Sait-on pourquoi les luvriers ne veulent pas travailler à l'arse-îal? Parce qu'on a fait courir le bruit que 'arsenal sera bombardé prochainement par es aviateurs". Gros malins, va! * * * Ce qu'on lit dans ces mêmes journaux : ,,Le gouverneur général baron von Bis-ing a visité ce matin l'hôpital des femmes [e Saint-Gilles et le dispensaire social de la ?roix Rouge de Belgique installé dans l'an-ien Observatoire du boulevard Bischoffs-leim. Dans la section formée par la Bourse lu Travail, il a constaté que de nombreu-es femmes venaient livrer les ouvrages [u'elles avaient faits à domicile. ,,Le gouverneur général se déclara très atisfait des diverses organisations philan-liropiques et donna de nouveaux conseils [liant à la manière de remédier à la misère mblique par l'action commune et méthodi-ue de tous les organes compétents."' Bon gouverneur! Que de reconnaissance es Belges lui devront. Mais s'ils consen-aient au moins à reproduire les coriimuni-[ués français intégralement? Ils les truquent d'une manière honteuse. ,,Le Bruxellois", le journal publié par les Jcches, en contient de bien drôles. A preu-e, cette phrase détachée d'un article signé 'ony: ,,Aussi, nous persistons à croire quo ette guerre aura fait plus que 44 ans de t'aix armée pour amener une entente franco-llemande".Comment donc! • • » On signale le décès de M. Théophile îoopman, inspecteur au ministère des che-nins de fer, ancien président de l'Acadé-lie Royale flamande, membre de nom-reux groupements flamands, né à Gand en 852, mort à Schaerbeek, le 4 juin 1915. * * * Le Bulletin officiel des lois et arrêtés x>ur le territoire belge occupé, paru le 6 uin, ne comporte que deux avis qui inté-eseeront, croyon6-nous, nos lecteurs: Premier A vin. Par suite de l'arrêté du 25 avril 1915 du hancelier de l'empire créant une Com-nission impériale pour le règlement des in-lemnites (siège: Berlin), j'ai jugé néces-aire d'annexer à cette commission, à titre Le commission préparatoire, la Caisse des Avances près le Gouverneur général en Belgique instituée par mon arrêté du 2 avril 915, qui reste en vigueur. La Direction et 3 Comité de la Caisse des avances ont dû ependant subir certains changements. La Direction est à présent entre le6 nains de: MM. le Commissaire général des 'banques ■n Belgique Geheimer Oberfinanzrat Dr. on Lumm, Bruxelles, le Président de la Commission impériale lo'ur le règlement des indemnités G-eheimer ustizrat Dr. Hiekmann, Berlin, le Directeur Dr. Scliacht, Bruxelles. Le Comité est composé des membres sui-ants : MM. le Président de la Commission impé-iale pour le règlement des indemnités Ge-eimer Justizrat Dr. Hiekmann, Berlin, le Landgerichtsdirektor Dr. Ritter, de lambourg, séjournant à présent à Berlin, n qualité de membre ordinaire de la Com-lission impériale pour le règlement , des indemnités, le Procureur général (Erster Staatsan-ralt) Dr. Schwedersky, Bruxelles, le Kammergerichtsrat Dr. Konigsberger, Bruxelles, le Directeur Dr. Beheim—Schwarzbach, Bruxelles. Ces trois derniers membres sont membres xtraordinaires de la Commission impé-iale pour le règlement des indemnités. Bruxelles, le 22 mai 1915. Den Generalgouverneur in Bel^u Freiherr von Bissing, Generaloberst. Second avis. Avec l'approbation de Monsieur le gou-erneur général en Belgique et conformément à l'arrêté du 17 février (Bulletin offi-iel des lois et arrêtés pour le territoire ►elge occupé, no 41 du 20 février 1915), 'ai nommé, outre les séquestres déjà instillés, Monsieur Wilhelm Tan g, séquestre des ianqu€6 désignées ci-dessous: Crédit Lyonnais, Banque de Paris et des 'ays-Bas, Comptoir National d'Escompte le Paris, Société Belge de Crédit Indus-riel et Commercial et de Dépôts, Société e Dépôts et de Crédit, situées toutes à Bruxelles, et Société Française de Banque t de Dépôts, à Bruxelles et à Anvers. Bruxelles, le 1er juin 1915. Der Generaikommissar fur die Banken in Belgien, Von Lumm. * * * Du ,,Courrier de l'Armée" : A l'instar de Géssler, le farouche, bailli d'Alt-orf, qui prétendait faire saluer son chapeau rboré au bout «d'une perche,' le gouverneur îilitaire de Bruxelles a ordonné que doréna-ant les agents de police de la capitale salue-ont sa voiture- Pour ne pas se tromper, les agents .se sont entendus et se sont mis à saluer gravement les voitures cellulaires," voire les chariots de poubelles, sous prétexte que le gouverneur pourrait être dedans. Comme ça, n'est-ce pas, ils sont sûrs d'avoir suivi à la lettre l'ordonnance allemande qui les oblige à saluer le gouverneur ennemi, A Aïs ver s, ,,Le Neptune", qui se publie à Londres, reçoit d'Anvers les renseignements suivants: La vie ici devient de plus en plus monotone et insupportable.. C'est une vie de désoeuvré et d'un désoeuvrement démoralisateur. Quo voulex-vous, il n'y a pas d'affaires, en général ,et les bureaux qui travaillent toujours travaillent pour mettre d'anciennes affaires à jour. Il y a eu un moment d'occupation plus intensive quand on a déchargé, d'office pour la plupart, les steamers allemands internés ici. Mais cela n'a été qu'un coup de fouet. Ce qui est très étonnant, c.'eçt que certaine partie de ces marchandises. seront, réexpédiées à leurs destinataires par les pays neutres. Certains grands bureaux commencent à diminuer les appointements déjà réduits depuis la guerre. \ Au port, les Allemands travaillent, sous la direction de M. Hecht et de sa clique d'acolytes allemands, et malheureusement aussi avec quelques collaborateurs belges. Qui, il y a des affréteurs, des arrimeurs, et des chefs de corporation qui aident les Allemands. Quand on leur reproche cette attitude, ils répondent qu'il y a beaucoup d'argent à gagner, et c'est vrai, les Allemands payent gros, et un affréteur se vantait d'avoir gagné 16,000 francs en l'espace de quelques jours. Je dois vous dire que c'est là une minorité et qu'on se montre ces gens-là du doigt. Il y a aussi quelques maisons maritimes qui sont en rapport avec des Allemands, pour mettre des affaires à jour... Des employés belges ont repris leur besogne dans des bureaux allemands, et d'autres . ont carrément refusé. C'est ainsi que nos journaux ont publié l'autre jour, dans les actes de sociétés, le retrait de procuration de la firme Siebert à M. Van Daele, oui a énergiquement refusé do reprendre sa besogne. Voilà un acte de patriotisme qui mérite d'être signalé. On parle avec indignation—mais sou s. main—-de l'attitude d'un assureur de la place, qui, dans un café près.du port, s'est fait le defen- • seur des atrocités allemandes en Belgique! Il est vrai que le monsieur en question est d'origine allemande et que certains de ses familiers ont été expulsés à la déclaration de guerre. Ce que l'on craint beaucoup ici, "c'est une épidémie. On signale dans les environs de Lierre, Duffel, une véritable invasion de rats qui s'attaquent aux cadavres qui n'ont reçu de la part des boches qu'une sépulture hâtive. Au moment de terminer cette lettre j'apprends que la Ville fait des démarches pour faute draguer plus ou moins les . endroits de l'Escaut,qui s'ensablent.. . * * * La semaine dernière a eu lieu à la cathédrale un service solennel pour lie .repos de l'âme de l'agent de police Fr., Maes, tombé à l'ennemi. En même temps se célébrait à l'église Saint-Jacques le service fundèbre.du soldat Joseph Janssens, du 4e de ligne. A Ltéie. De deux ^sportsmen" de Liège, qui sont au front, les échos suivants nous parviennent : Georges Margaine, un ancien du ,,Standard," est maréchal des logis au 40e d'artillerie en France. Le lieutenant porte-drapeau Jules Magfhin, du glorieux 12e de ligne, un des fondateurs du ,,Standard", est au front depuis le début d'août. Son peloton qui formait l'avant-garde d'une attaque s'est illustré au combat de Haecht, en septembre. Le lieutenant Mâghîn s'est encore signalé à Dixmude, en allant enterrer sous une grêle, d'obus et de balles le corps de son ancien commandant et en lui rendant, sous la mitraille, les honneurs du drapeau. A Narraatr Toute une série de tableaux anciens et de tapisseries de grande valeur a disparu d'un château de la province de Namur. Nous insérons ci-dessous cette liste et prions nos lecteurs qui pourraient fournil-quelques renseignements concernant ces oeuvres d'art de nous les faire connaître. Parmi les tableaux manquants il y a : 2 paysages de Hoeçk. 1 tableau de Murillo, 95/75, représentant un joueur de violon, grandeur naturelle.1 tableau de Livens, 97/79, un buveur de bière, grandeur naturelle. 1 tableau de Schellenberg, représentant des poissons. 1 tableau de Breughel et Rottenhamer, une ronde d'enfants. 1 paysage par Molenaer. 1 effet de lune, par Lantara. 1 Wouwermans : un cheval dans un paysage.1 Van Ostade: scène d'intérieur. 1 Verhulst : portrait du Comte Alphonse de Bryas. 1 Verhulst : portrait de la Comtesse Ba-thilda de Bryas. 14 petits tableaux de Van Blarenberghe. 1 petit portrait du Comte Alexandre-François de Groesbeeck. 1 ovale: jeune femme avec des enfants. 1 portrait, Comte de Groesbeeck. 2 petits portraits, famille de Groesbeeck (avec armoiries). Les tapisseries manquant comprennent: 4 tapisseries Louis XIV, aux armes de la i famille de Groesbeeck et de la famille d'Anneux, représentant des chasses à courre au cerf, avec des personnages, grandeur naturelle, d'après les cartons de Van Orley. Ces tapisseries, dont deux ont 5 et 6 mètres de longueur, sont en laine et soie. 2 autres tapisseries Louis XV, représentant des sujets mythologiques. * * * Le commandant allemand a fait arrêter 187 gardes civiques, dont 89 ont oonsenti à s'engager à ne plus porter 'les armes contre les Allemands. Les 98 autres ont été transportés dans les camps de prisonniers de guerre en Allemagne. On a découvert qu'il y avait 239 jeunes gens qui avaient négligé de mettre leur signature sur le certificat d'identité dont chacun doit . être muni. Au Pays de Liège Voici, d'après l'article de M. Gustave Som-ville, dans le ,,Correspondant", le récit de l'épisode le plus tragique de l'entrée en scène < de la kultur tudesque dans le pays de Liège. C'est dans le hameau de la Bouxhe, dépendance du village de Mélen, située en deçà de < Herve, sur la grand'route d'Aix-la-Chapelle à Liège, que se sont déroulées ces scènes d'horreurs.Notre vaillant confrère les raconte avec une précision et une documentation qui font de son ; article l'un des réquisitoires les plus éloquents ( contre la barbarie. Le hameau se composait d'une trentaine de maisons espacées des deux côtés et presque à j front de la chaussée. C'étaient généralement « de petites fermes ou métairies où vivaient < dans une paix profonde des gens simples, j adonnés aux travaux des champs. On n'y voit j plus que des ruines. La torche est même allée chercher à distance d'humbles maisonnettes, blotties à l'écart, dans les vergers. ,,Ici, raconte M. Somvillb, dans les conditions les plus injustes, furent égorgés, assommés ou fusillés tous les hommes; ici, furent -, massacrées des familles entières: la famille Benoit, par exemple: le père, trois garçons de -L9, 18 et 16 ans, une fille de 12 ans; la fa- , mille Cresson : le père, la mère, un fils cïe 16 j ins, nn de 13, une fille de 11.et une do 7 ans; la famille Lorquet : le père et quatre fils. Et , es Brayeur, et les Weerts, et les Wislet, et les ; Weyenberg et d'autres. ! ,,Cent-vingt civils tombèrent à Mélun : soixante-douze de la commune, — presque tous do la Bouxhe, — et quarante-huit des alentours.",,Des soldats du 16oe se firent héberger à La Bouxhe dès le soir du 4 août. Bien restaurés, plusieurs demandèrent aux hommes de faire avec eux une partie de cartes. Le lendemain matin avait lieu la première attaque du , fort de Fléron, violemment repoussée. Revenus de méchante humeur, les Allemands se . montrent impérieux. A onze heures du soir, ! après des colloques sournois, ordre est donné \ aux habitants de descendre dans les caves: au dire des Allemands, des événements graves se préparaient; il fallait se mettre à l'abri. ,,-Vers trois heures et demie du matin, une rive fusillade éclate. Les habitants se figurent ju'un combat s'engage. Mais les Allemands 1 entrent au rëz-de-chàussée de diverses maisons, en criant: ,,Draussen, çchlechte Fran-zose!" Et à mesure que les hommes passaient [e seuil, ils étaient fusillés à bout portant. Ainsi tombèrent les Ancion, Daigneux, Jacques et . Prosper Delfosse, Nicolas et Mathieu Gérard, Joseph Brayeur, Clément Bernard, Arthur Del- j four, Léon Jacob... Le dernier sorti, Léon ( F alla, 'se jette à genoux, implorant la pitié pour sa femme et ses enfants. Au même instant, il tombe fusillé. Un officier descend daps la cave, où il y avait onze enfants et des femmes; frappant celles-ci à coups de crosse do revolver, il les chasse. Sur le chemin, où L'on voyait déjà plusieurs maisons flamber, des soldats leur crient en français ,,Mauvaises Françaises, vous, vivantes dans le feu!" La ] menace ne fut pas exécutée ce jour-là. .,Après cette première série d'exécutions les soldats disparurent à peu près jusqu'au samedi. Ce jour, vers cinq heures du matin, nouvelle ] fusillade. Les soldats, à coups de poing, à coups de Crosse, chassaient les habitants devant j eux, vers une prairie, au nord du chemin. D'autres étaient conduits vers une briqueterie. Quelques-uns se sauvant, on les tirait de loin. Après une heure de stationnement dans la prairie, la tuerie commença. Ce fut un carnage. Les victimes étaient debout. On fusillait, puis on achevait des blessés. ,,Pas plus ce jour-là que le mercredi, aucun reproche ne fut articulé contre la population. ] Même le ,,Man hat geschossen" ne fut pas prononcé. Il" y ' eut des scènes d'horreur. Le coeur manque pour les retracer. La nomencla- j ture des victimes en dira plus que ne pourraient le faire tous les récits: Ancion (Etienne), 28 ans; Daigneux (Jean), époux de Joséphine Ancion, .30 ans; Chanteux (Joseph) veuf de Catherine Anciqn, 34 ans, laisse cinq orphelins; Brayeur (Joseph), 45 ans; Brayeur (Marie), née Weyenberg, 38 ans, épouse du précédent; Brayeur (Anna), leur fille, 12 ans; Benoit (Bernard), époux de Adèle Grosjean, 50 ans; Benoît (Bernard), 19 ans; Benoît (Lambert), 18 ans; Benoît (Mathieu), 10 ans; Benoit (Marie), 12 ans; Bernard (Clément), 50 ans, fusillé et carbonisé. Oorman (Clément), 23 ans; Corman (Camil- ; le), 17 ans; Corman (Arthur), 14 ans; Corten-raedt (Pierre), époux de Joséphine Delfosse, 35 ans; Cresson (André), 59 ans; Cresson (Marie), née Franck, 40 ans; épouse du précédent; Cresson (Guillaume), 16 ans; Cresson (Gilles), 13 < ans; Cresson (Thérèse), 11 ans; Cresson (Catlie- ( rine) 7 ans; Deloyart (H.), 51 ans; Defooz (Guillaume), 20 ans; Defooz (François), 18 ans; ( leur père, percé do deux balles, fut sauvé; Degueldre (Olivier), époux d'Elisa Lambert, < 50 ans; Degueldre (Marie), 18 ans, fille du précèdent, fusillée et carbonisée ; Delfosse (Jacques), 47 ans; Delfosse (Prosper), époux de Catherine Gilles, 36 ans; Del tour (Arthur), époux de Julia Bernard, 31 ans; Derquenne (H.), fusillé alors qu'il allait traire ses vaches; < Doyen (Emile), 52 ans. François (Jacques), époux de M. Meycr, 3o ans; Franck (François), 67 ans, garde champêtre, fusillé en faisant sa tournée; Franck (Servais), 38 ans, son fils; Gérard (Nicolas), 25 ans; Gérard (Mathieu), 23 ans; Falla ILouisL. époux do Barbo .Chèyremont, 43 ans, père de famille; Houbeau (Jacques) époux de M. Spalgens, 53 ans; Jamsin (H.), 36 ans; Jacob (Léon), 18 ans: Joris (Sébastien), époux Colson, 47 anè, fusillé et le crâne ouvert à coups de crosse; Julémont (Jacques), époux de Marguerite Préarpré, 22 ans. Leclercq (Léopold), 72 ans, fusillé, mais sauvé; Leclercq (Toussaint), 20 ans; Loncin (François), époux de Joséphine Lejeune, 43 ans; Loncin (Antoine), 17 ans; Lorquet (Jacques), époux de M. Lejeune, 57 ans; Lorquet (Victor), époux de Cornélie Linck, 28 ans; Lorquet (Jacques), 20 ans; Lorquet (Albert), 17 ans; Lorquet (Fernand), 14 ans; Letesson (Jean), marié, 59 ans; Letesson (Henri), époux de Françoise Dubois, 55 ans; Lecloux (Michel), 50 ans, fusillé à Battice; Lpusberg (Jean), célibataire, 73 ans, carbonisé.Mosbeux (Jean), 59 ans; Mosbeux (Pierre;, 52 ans; Pinet (Pierre-Jean), 82 ans, fusillé à Battice; Pirenne (Pierre), époux de Belleflam-ne, 4-5 ans, fusillé en revenant de la messe; Piérard (Jean), 59 ans; Piérard (Charles), 23 ms, fils du précédent; Piérard (Lucien), 18 ins; Remy (Denis), 58 ans, Renard (F.), marié, 62 ans, tué à coups de baïonnette et de : rosse ; Rouscihops (Pierre), 3-5 ans; Rouschops Marie), 42 ans, épeuse du précédent; leur en-ant de cinq ans fut sauvé, mai6 eut deux loigts presque détachés. Scieur (Joseph), époux de M. Bauwens, 63 ms; Van-v^issen (Léon): Weerts (Grégoire), marié, 48 ans; Weerts (Corneille), 19 ans; Weerts (Diedonné,)'16 ans; Weyenberg ( Jean-îe), née Closset, 58 ans; Weyenberg (Nicolas), )0 ans; Weyenberg (Jeanne), leur fille, 34 ans; Veyenberg (Maurice), 15 ans, fils de la précédente; Wislet (Louis), 46 ans ; Wislet (Marie), ;on épouse, née Duponj;,. 41 ans: Wislet (Mar-;uerite), 20 ans, fusillée et le crâne ouvert à :oups de crosse: Wislet (Louis), 8 ans; Xhau-laire (Henri), 4-5 ans, époux de M. Henvaux, usillé à Battice. Cette liste de quatre-vingt-un suppliciés de MGélen-la-Bouxhe contient neuf habitants emmenés et mis à mort ailleurs. La Bouxhe fut, en outre, arrosée dii sang de piarante-huit malheureux amenés des villages •oisins. La. malheureuse Marguerite Wislet fut vieil me de nombreuses brutes allemandes, une •ingtaine. dit-on,-^après quoi on la tua et on ui -brisa la tête." Ainsi furent massacrés., dès le 4 août, de pauvres gens dont tout le crime était d'appartenir i, un pays qui avait refusé de manquer à si >arole... A €3 a ira «3. Un fabricant, le nommé D..., a accepté ia ivraison de 1.000.000 de sacs pour tranchées, ■va maison est'gardée nuit et jour par la po-ice et par des Allemands. On ne peut même jas regarder les personnes qui quittent la naison de ce patriote douteux. Si, plus tard, m ne prend pas à temps les mesures nécessaires pour protéger ceux qui sont d'intelligence avec les Allemands, le peuple exeroera certainement dos actes de vengeance, tellement es esprits sont surexcités. Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne Nous publions ci-dessous la liste des souscriptions qui sont parvenues au comité de .'Oeuvre, 73a Parkstraat à La Haye. . Les personnes qui ont fait des envois do onds par lettres ou par mandats postes vou-Iront bien considérer la publication faite dans :e journal comme étant.-un acousé de réception. Montant de la liste précédente : Frs. 650.— + Fis. 1569.35 VI. Pollet 1.50 Vlademoiselle Gevers, Rucuhen ... 1.50 U. Fasbinder 2.50 VI. Ed. Wej'ns 1.50 VI. Fidon, Harlem ... 1.50 dme van de Walle, Haarlem 1.50 tf. Ooms 5.— VI. Roussel, Bruxelles 2.50 Anonyme 2.50 ^e Ministre de France • 25.:— Vtme van Meemven 25.—• dme van den Broek d'Obreman... 25.— Vime. van Alphen 100. — VIme Thurkow 50.— Baronne van Hardenbroek 25.— Baronne S weerts.' de Landas ...... 25.— Le Ministre de Russie .y, 25 — Le Ministre d'Italie 25.—• Mme Hora Siccama 25.— M. Boom, Maastricht 1.50 d. Ernest Feldheim, Haarlem ... 1.50 Vf. Castadot, Slùis " , 2.50 VI. Arthur Piquin, Zeist 1.50 klme de Thiebault, Haarlem * 1.50 VI. Joe Harris, Bruxelles 2.50 VI. A. Ivohn, Anvers 10.— Vlrne de Potter d'Indove 10.— VI. Edouard Zurstrassen 1Q.— VI. Jean Simonis 10.— VI. G. Evrard 20.— M. F. Neefs 5.— Vielle M. Mehaignoul, Wassenaar 2.50 M. John Juchen 3.— M. A. Piret, Harderwijk 1.50 M. A. Gilmont 1.50 VIme van Mullem ; 1.50 Anonyme Frs. 10.— il. G. de Séjournet Frs. 20.— Mme Gibert Ory (La Belgique)... Fis. 5.— L'Oeuvre Internationale pour blessés et prisonniers de guerre (section belge) se charge: lo. de recueillir des fonds pour envoyer des :olis de vivres aux militaires et civils belges, lui ne peuvent être secourus par leur famille ; 2o. de transmettre à ces prisonniers des colis [ue lui remettent des parents: 3o. de confectionner des colis pour tel pri-onnier désigné par le donateur ; 4o. d'envoyer des sommes d'argent sans frais Les envois se font franco de tous frais (port, ïouane, emballage) Coût de notre colis Fl. 1.50. Prière de nous questionner au sujet de la imposition de nos colis, au gré d^s-donateurs, m écrivant au Comité de l'oeuvre, Parkstraat 73a à La Haye. Nous avons reçu de la part de M". R. la somme de 1.50 fl. pour nos soldats belges prisonniers en Allemagne*

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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