L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 06 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8p5v69992s/
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Jere Année - Nfo. 25Q S cents (ÎO Cenfimes, Mar<iï 6 fuilBet 19IS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal qwoiidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone; 3797. Rédacteur en Chei : Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: j Charles Bernard, Charles Herbiei, / René Chambrï, Emile Pain paré. i Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger <1. 2.00 „ „ i 1 Allemagne et Amériqu Après le torpillage de la ,,Lusitania l'attentat contre M. Pierpont Morgan. C'e beaucoup, même pour des nerfs amencan qu'on dit particulièrement solides- Sai doute l'Allemagne officielle n'y est pov rien. Mais il est au moins fâcheux que 1 a sessin soit un Allemand et qu'il ait declai avoir commis son crime ..parce que / rique envoyait des munitions aux alliés . C'est un fou. Soit. Mais qu'est-ce dor qui a provoqué sa folie? M. Dernburg n'es plus là pour répondre et les Améncair doivent regretter aujourd'hui d'avoir prj cette manière d'agent provocateur de 1« (débarrasser de son indésirable présence. M. Dernburg n'a-t-il pas organisé au Etats-Unis une propagande allemande aua dénuée de scrupules qu'elle peut l'être dan un pays où les moeurs électorales ne son pas précisément à recommander l Par exen: pie, comme il arrive souvent quand o dépasse le but, elle a non seulement raté soi effet mais elle a, par surcroît^ indispos l'opinion. Il n'en est pas de même en cj qui concerne les nombreux Allemands fixe aux Etats-Unis et qui n'ont ^ pas tou dépouillé leur ancienne nationalité au P01" de iuger avec un cerveau américain. Ceux-i; ce sont emballés d'autant plus pour leui mauvaise cause qu'ils sentaient 1 entourag< •plus hostile. Ils aimaient à retrouver dan leurs journaux des élucubrations pan germaniques et sur-allemandes tellement folles que les feuilles les plus enragees d'Outre-Rhin n'oseraient pas en imprime] le quart. I>ès lors, comment s'étonner que dans des temps troublés comme ceux-ci et la chaleur aidant, toute cette littérature ne finisse pas par pousser l'un ou 1 autre détraqué à un attentat comme nous venons de voir. , . , Evidemment le zèle de cet assassin a des^ Servi l'Allemagne et les Américains qui tiennent à leurs milliardaires seront toujour: tentés dé rejeter sur toute la nation allemande ce qui n'est que le fait d'un seul. Cependant les relations officielles entre ie. deux pays, si elles demeurent toujours aussi fraîches, n'en seront point tendues davan-ta ce. Les Américains, eux, ne cherchent pas de" prétextes pour déclarer una guerre a laquelle cependant leur honneur national peut les acculer d'un jour a 1 autre. Ils ne feront pas comme l'Autriche.au^ lendemain de l'attentat de Serajevo. Quelle folie ce eerait! Et combien maintenant par la similitude des cas s'éclaire la conduite de la Double Monarchie qui ne cherchait dans le meurtre commis par un particulier que l'occasion de frapper une nation qu'elle ambitionnait de réduire en servi-tucle Et comme on voit mieux, maintenant, combien était futile le motif qui a déclanclie la plus formidable des guerres. Pas un homme au monde, à quelque nationalité qu'il appartienne, qui ne condamnerait l'Amérique si elle déclarait la guerre a 1 A -#emagne pour l'unique raison qu un Allemand , dans une crise d'exaltation nationaliste, a tiré sur Pierpont Morgan. Comment -alors peut-il se trouver des gens pour plaider la cause de l'Autriche exploitant pour des fins politiques l'attentat commis sur l'archiduc héritier- _ .Par exemple, le torpillage de 1 ,,Arme-nian" entraînant la mort de plusieurs marins américains, adte réfléchi, voiilu, de la part de l'Allemagne, et cela après que le président Wilson eût solennellement attiré l'attention du gouvernement impérial sur des pratiques de guerre qui constituent un attentat criminel flagrant sur la vie des neutres, crée entre les deux pays un nouveau sujet de mésintelligence autrement sérieux. L',,Armenian" transportait, dit-on, 1400 mules destinées à l'armée expéditionnaire anglaise. Ces mules, si inoffensives qu'elles soient, constituent de la contrebande de guerre. Les Allemands avaient le droit de s'en emparer ; dans leur impuissance d'exercer ce droit conformément aux conventions internationales, ils envoient les mules, efc l'équipage ;^ar dessus,^ au fond de l'océan. Nécessité fait loi, oui, aux yeux des Allemands. Mais comme, par l'application du même principe, la vie d'un 6eul de ses citoyens est infiniment plus précieuse aux yeux des Etats-Unis que celle des 67 millions d'individus qui peuplent l'Allemagne, seulement le souci de sa propre sécurité doit guider l'Amérique quoiqu'il puisse advenir pour les autres. Et les notes diplomatiques dont l'échange se poursuit pour le moment, sous leurs formules cour-- toises et les flots de miel qui les engluent, De disent pas autre chose. I Ces droits des neutres que les Allemands bnt foulés aux pieds, au point que ces mots qui signifient cependant une chose sacrée on ne peut plus les entendre sans rire, avec ^quelle vigueur ces mêmes Allemands les ■revendiquent contre leurs adversaires. Ainsi ■dans l'affaire de 1',,Albatros" pourchassé par des croiseurs russes et qui est allé s'échouer sur la côte suédoise. Berlin crie ; encore plus fort que Stockholm dans le but d'exciter la Suède contre Pétrograde. Et la kSuède, vassale de l'Allemagne, n'a» rien à |ïefuser à 'cette dernière, surtout quand il s'agit de créer des embarras à la Russie, son ennemie héréditaire.. Que Berlin arrive à ses fins et voilà l'armée suédoise", comme au temps de Charles XII, mais sans Charles XH, en route pour conquérir la Fin-; "lande. On n'a point vu cependant le Chili twnpre gep relations diplomatiques avec e! l'Allemagne parce que celle-ci avait c: une base navale dans les eaux chilien] | et y avait poursuivi ses opérations guerre.... Mais on n'aurait jamais fini : , fallait ainsi multiplier les exemples c S montrent comment les mêmes causes c produit des effets différents selon qr [S s'agit de l'Allemagne qui a voulu la guei et qui prétend la poursuivre à son proi dû-telle entraîner la perte de toute l'hun nité, et ses adversaires acculés à se défenc et qui n'ont eu que le tort, jusqu'ici, vouloir combattre honnêtement un adv< c saire dénuev de scrupules. ,t Charles Bernard, s -— —IJ ' G ' 1—ivi■ — « Croix Rouge de Belgiqut K Le salut de nos chers blessés, qui tombe, chaque jour sur les champs de bataille, dépeî 1 neuf fois sur dix de la rapidité avec laquelle i s les relève, de la façon douce et prompte do k on les ramène aux ambulances, pour les couch - là sur de bons lits, et les mettre entre tout î ces mains bienfaisantes qui les attendent. ( i ne le sait pas assez: il arrive constamment q î des blessures, qui n'auraient été rien, se so > envenimées jusqu'à devenir mortelles, po ' être restées trop longtemps sous de pauvr ' linges sordides, pour avoir traâné pendant < 3 longues heures sur la terre au sur la boue. ' Pour assurer la guérison de nos blessés ' faut leur envoyer de grandes automobiles < sauvetage afin de les amener dans un dél , minimum aux hôpitaux, après que leurs pr c miers pansements ont été faits sur la ligr de feu* Lecteur, envoyez votre offrande sans târd à la Croix Bouge de Belgique (32 J. P. Coe straat à La Haye) qui pourra, grâce à vot générosité, acheter de nouvelles ambulamc automobiles destinées au transport rapide d blessés. Vous aurez ainsi, par votre générer ! geste, coopéré à la conservation de miUie j dy existence s précieuses. ( (13e liste générale de souscriptions.) I Reports des listes précédentes : 52217.00 fi T J.OOt/Kt.aO Jl' Comité Central à La Haye: j Mr. Voullet 100.00 /? • j Paul Henrijean (2e versement) 20.00 , 1 Le docteur Gunzburg .... 5.00 , D. C. Vercuymel 10.00 fl I Pour nous retrouvet bientôt L. G 2.50 , Mulders i.... 7.50 , Nav. Nclee 1.00 , Sous-Comité de Middelbourg (1er versement) Liste Jf86. i Dr. P. Arendt .. 5.00 , Lieut. liage 5.00 , I Mme. De Saegher 2.50 , L. F 0.50 , D. W 0.50 , S. 5.00 , 0. Provost 2-50 , J. v. d. B 2.50. , II. L 1.00 , Liste 487. Karel Meeribergen Bartiaens . 20.00 fr K. MeerbergeVf 20.00 E. Alberts 50.00 , E. Beuckeleers Donche 100.00 „ Brusselair 5.00 ,: Claes Jos. - 5.00 ,. Anonyme - 1-00 fl, Liste 488. Victor Loret 1.00 Liste JfiO. Baelde 10.00.fr M. Gevers 5.00 , C. Gevers 5.00 , Mme. A. Gottiguy 5.00 ,. Georges Wagemqns 5.00 , Sury » i ....i! 5.00 Mois 5.00 , .4. P * 5.00 , A, V ;..4 5.00 G. Van Borelaer 1.00 fl, V&rrecht 1-00 ,, Liste 403. Philips E. Van der Stcgen / 5.00 M. De Groote 5.00 ,W. H 5.00 ,; Lcfcbvre 2.00 A. Lefebvre 2.50 ,. li. L 2.00 A. H. « 1.00 'j Jean Gevers - 1.00 N. N : « 1.00 B. van Bac.r — 5.00 G. L. Carels 5.00 ,. Anonyme 1.00 ,. Anonyme % 1.00 ,. MandeU « 0.50 ,, Alfred van de Walle 2.50 ,. Totaux au 29 juin 53.602.00 fr, + 15,082.08 fl. a Deux petits martyrs belge! Sous ce titre un journal français avait publi co qui suit: ,,Dans un tramway on voyait deux petit enfants belg-es auxquels les soldats allemanc avaient coupé les mains. Accompagnés de leu mère, une Italienne mariée à un Belge, ils v< naient d'arriver à Rome. ,,La Heine, prévenue, les a fait appeler a Palais. Elle a reçu, entourée du prince héritie et des princesses, les petits martyrs et leur prodigué des consolations et des cadeaux." Le Bureau documentaire belge a fait proct der à une enquête sur place au sujet de cett information. Il en résulte que l'on n'a pas cor sta& la présence à Rome d'enfants de nations lité belge mutilés par les Allemands. Certain journaux ayant dit quç la rencontre do ce enfants était survenue sur un tram de la ligr No. 13, l'on s'est enquis auprès du personne du tramway qui déclara n'avoir jamais assist à une telle rencontre et n'avoir jamais vu ce enfants. Il est après cela superflu d'ajoute que ni S. M. la Reine Hélène, ni S. M. L Reine Mère n'ont jamais reçu ni vu les enfant en question. On remarquera une fois de plus, à'i'occasi® do cotte rectification, le scrupule de vérité e do loyauté qui anime les organimes d'enquêt et de documentation du Gouvernement bel g dans l'examen de chaque cas d'atrocités repre ché aux Allemands, En Belgique. lui "î A Bruxelles. •re Complétons notre information parue it, dimanche matin. Il y était question du La- frère de von Bissing, le général allemand re qui se croit gouverneur perpétuel de B'elgi-de que. Un scandale von Bissing a éclaté à >r- Londres, provoqué par la belle-soeur du général. Et la grosse émotion qui règne parmi les personnalités les plus distinguées de la colonie belge de Londres n'est pas encore calmée. On commente vivement la j présence de la belle-soeur du gouverneur von Bissing à l'ouverture de l'Exposition it organisée au bénéfice de la Croix ïj-ouge de id Belgique, Prinoe's Skatiïlg Rin'k, et l'invi-,n tation qui a dû être adressée à cette dame von Bissing pour qu'elle se permît de se er trouver à cette solennité réunissant la Prin-■)n cesse Napoléon, le Ministre de Belgique à ue Londres et plusieurs autorités belges. Déjà nt des journaux anglais ont signalé le fait dans iir leurs colonnes. Lady Headley, la femme de es Lord Headley, écrit à ce sujet la lettre sui-le vante au ,,Morning Post" : J'étais à l'ouverture de l'exposition pour saluer la bienve-^ nue de la Princesse Napoléon. Je n'ai pas été peu surprise de constater dans la liste e_ des noms, dans laquelle je figurais, la pré-e sence d'une dame q.ui est, m'a-t-on dit, la belle-soeur du gouverneur allemand actuel er de Bruxelles. Il se peut que cela soit n~ parfaitement correct, 'mais si j'avais su que "c cela serait, je n'aurais certainement pas zs assisté à la cérémonie. Il y a seulement ,x quelques jours que les Allemands tout à rs fait obscurs dans et autour de Londres ont été internés, alors que leurs femmes ont été envoyées dans leur mère patrie. Le nom de s. cette Lady indiquée aJpparaît immédiatement après le mien et j'en ai ressenti une grande gêne..." s' H est d'autant plus inouï que la belle-' soeur du gouverneur von Bissing se soit ' trouvée parmi les autorités belges à l'exposition dont il s'agit, constate ,,La Belgique , Nouvelle", que le dit von Bissing a dé-, pouillé la Croix Rouge de Belgique de > l'argent que celle-ci possédait à Bruxelles! * * • Extraits du dernier no. du „Gesetz- und ' Verordnungblatt' ' : Arrêté. Le délai pendant lequel doivent être faits les . actes de protêt et autres permettant d'exer-, cer les recours est de nouveau prorogé jusqu'au i 31 juillet 1915, apprès avoir été prorogé d'abord , jusqu'au 30 juin 1915 par l'arrêté du 22 mai 1915 (no. 76 du Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé). -s. Bruxelles, le 23 juin 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, Freiherr Von Bissing, Generaloberst. * * * Avis. Conformément à l'arrêté du 22 mai concernant les transactions avec les monnaies d'or, d'argent, de nickel et les billets do banque français (Bulletin officiel des lois et arrêtés no. 77 du 29 mai 1915), les banques suivantes ont reçu l'autorisation de faire le négoce des billets de banque français à un prix dépassant la valeur nominale: lo. Deutsche Bank, succursale de Bruxelles, Bruxelles. 2o. Caisse générale de Reports et de Dépôts, Bruxelles. 3o. Direction- de la Disoonto Gesellschaft, Anvers. 4o. Banque centrale anversoise, Anvers. L'autorisation peut être retirée sans préavis. Bruxelles, le 22 juin 1915. * * ■* Nous avons annoncé que les personnes qui arboreraient des insignes belges ou aux couleurs des pays aliliés seraient frappées d'une forte amende. Il paraît que cette peine a paru trop faible à nos ennemis qui viennent d'y joindre 6 semaines de prison pour ceux qui contreviendront à leur arrêté ! * # • Les journalistes bruxellois se comportent •. vaillamment à la guerre. Après les miliciens Van Hoorick et Pattyn, promus sous-lieutenants, voici que notre confrère Nicolas Barthélémy reçoit le galon de maréchal des logis. Engagé en décembre, il fait partie de { la batterie d'obusiers lourds du comman-' dant Gendarment s'est signalé, à maintes ^ reprises, par son esprit d'initiative et son sang-froid. • s Le benjamin de la presse de la capitale •s est également sur le front. C'est le caporal r Yan de Kerkhove; il prit un engagement " au 9e de ligne au début des hostilités et fut légèrement blessé devant Ypres. Il est en ce moment dans le plein de l'action.-x * * * Au Palais de Glace, les expositions se succèdent. Lea concerts aussi. Le lundi 28 p juin efc le dimanche 4 juillet, un public nombreux entendit Mlle Germaine Cornélis, s harpiste, le pianiste Minet efc M. Yerman-s dèle, professeur de déclamation au conser-e vatoire. L'orchestre est formé par les meil-1 leurs éléments des orchestres de la Monnaie é et Isaye. Quelques jours aparavant, Mlle s Lamberty et M. Loriaux, du Théâtre de r Nantes, avaient prêté leur concoure à ces s concerts démocratiques. Le prix d'entrée est dei 25 centimes seulement, n * * * t Mort au champ d'honneur: M. Henri Jalin, o soldat au 9e de ligne. Ce brave, qui avait à o peine 18 ans, était le neveu de M. Albers, le '- grand artiste lyrique. A Anve-rs, Notre sympatliiquo oonfrère, M. Gérard Haï ry, publie dans la ,,Grande Revue" le came d'un officier du génie qui-commandant un de forts de la place d'Anvers. 8 octobre. — Nous avons continué de tire: toute la nuit. Nos dernières troupes de pje mière ligne se sont repliées à l'arrière, devan l'irrésistible artillerie ennemie. L'attaque • d' notre.zone est imminente.... Nous sommes sans communication télépho nique avec l'extérieur. C'est désormais pou: nous l'isolement. Dès la chute du premie: obus sur le fort, où il a dévasté un terrasse ment sur le réduit, je fais évacuer tous le; parapets et les locaux autres que les coupole; et les caponnières, et je donne ordre à me: hommes d'aller s'abriter au bord du fossé, ai j pied des talus de la gorge. Nous restons tapis là jusqu'à 4 heures. L< bombardement ne cesse pas. Un projectile oi une salve de projectiles tombe régulièremen toutes les deux minutes. Nous entendons de; explosions formidables, les écroulements de: voûtes de réduit. Nous voyons les gerbe* de terre et de fumée noire. Elles nouf aspergent. Des éclats tombent sur nous. Nous n'avons par bonheur, jusqu'ici, qu'un seu blessé grave, un maréchal des ilogis dont toir le biceps gauche est enlevé d'un coup. Mais chaque fois qu'un projectile tomlx mes hommes, qui ont repris tout leur sang-froid, crient: „Hip! hipl hip! hurrah !" dei que le fracas s'est tu. A pleine voix les Anglais, de leurs tranchées, font choru#.' A quatre heures, un général anglais apparaît ,nous engageant à tenir bon quelques heures encore; il va nous envoyer deux compagnies de renfort, avec des mitrailleuses qu: nous aideront à résister à l'assaut qui suivra le bombardement. Je me décide à tenter de quitter nos abris pour aller réoccuper les postes les moins _ exposés. Je rassemble er tout une quarantaine d'hommes avec le sous- lieutenant S et lo chef J Ayant mis mes deux coupoles de 7 c. 5 en action, je tire à obus brisants sur la tour de l'hôtel de ville et le . clocher d'E... Dès les premiers coups, mes coupoles sont hors do service; les projectiles qu'on nous avait donnés ne s'adaptani pas exactement à nos pièces et les douilles restant calées dans, le canon, les extracteurs se brisent on se faussent. Sur les remparts, nos quatre canons de 5 c. 7 sont démolis par les obus et les munitions plasoes à proximité font exploision. Aous nous tenons dans la poterne de la capon-| nière centrale, qui n'a pas encore été atteinte. A la tombée du jour, les Anglais nous font savoir que des patrouilles rampantes s'approchent des réseaux de fils de fer sur la gauche. Je fais tirer les deux pièces de ma batterie traditive. Dès les premiers coups la plaque d'embrasure se déchausse. Le maré chai des logis chef M... et le brigadier G... sont grièvement blessés au ventre; le premier chef, J..., a la paume de la main arrachée; quelques hommes sont atteints plus légèrement. Ma faible troupe commence à s'énervér. Six heures et demie: Les gros obus de 28 continuent à tomber sans trêve sur le front. Il en est arrivé 200 depuis midi. Tous ont porté. V er sept heures et demie accourent deux volontaires envoyés par le général anglais qui me fait savoir que toute résistance est inutile et m'invite à rejoindre ses troupes prêtes à la retraite. Je veux attendre l'ordre de mes chefs. Nous passons deux' nouvelles heures tragiques. A chaque sifflement d'un des formidables projectiles ennemis, nous avons quelques secondes pour nous demander si s'est cette fois sur rotre couloir, sur notre voûte, la dernière encore indemne, que va tomber l'obus infernal et que nous allons être déchiquetés, broyés. La commotion se renouvelle mathématiquement toutes les deux minutes. C'est la dixième heure de ca supplice inimaginable. Et cela se passe dans une obscurité effrayante. Et à chaque secousse, je ferme les yeux et pense aux êtres i,imés, avec la certitude de ne les plus jamais revoir. Je conçois que plusieurs officiers de forteresse, à Liège, à Namur, Anvers même, aiont, en de pareils moments, perdu la raison. _Mais enfin il faut abandonner le front, se joindre à l'exode de l'armée belge vers l'Yser, l'Yser où elle doit résister définitivement. * * * Plusieurs "bateaux allemands, internés par le gouvernement belge dians notre port et réparés par les Allemands après la reddition de la place, vont essayer de gagner la Hollande. * * • Nous apprenons la mort des suites d'une douloureuse opération de M. Pierre Jans-sents, assureur. » * * Le suivant avis a figuré dans le Moniteur que les Allemands font paraître: Avis. En vertu de l'article 2 de l'arrêté du 3 juin 1915 (Bulletin des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé no. 82), les maisons désignées ci-après ont seules le droit et l'obligation de livrer en Belgique des huiles de graissage aux intéressés: 1. Kuhn et Martens, Anvers, 2. Wasserfuhr et Schieble, Bruxelles-Haren, 3. Carpentier Bissé, Bruxelles, 4. C. Raeymaekers et Cie., Bruxelles-Schaerbeek, rue de Rupel, 1, 5. A. Tayart, Pensylvania Oil Works, Bruxelles-Forest, rue du Moulin, 34, 6. L. Deffet et A. Sougnez, Liège, 7. Ernest Miiller, Liège. Si d'autres maisons d'huiles de graissage qui disposent encore d'un stock important désirent se faire inscrire dans la liste des vendeurs belges d'huiles de graissage, elles doivent s'adresser par écrit, en indiquant exactement leurs quantités disponibles, au ,,Bureau central des huiles do graissage" à Anvers, 14, rue de l'Empereur.Anvers,. le 17 juin 1915. Schmierol-Zentrale beim General-Gouvernement in Belgien zu Antwerpen. * * A Liège. Depuis l'apparition dans notre ville d< monnaie congolaise, les bons de 25 centime^ émis par le Grand Bazar de la Place St Lambert ont été retirés de la circulation. • • • Un journal imprimé en Belgique im ^ prime: s „ Depuis longtemps, il était question d< bâtir à Liège un nouveau local pour y in L staller la Bourse qui 6e tient en différents - endroits par suite de l'exiguïté du local de 3 la place du Marché. Une idée qui com' mence à prendre corps dans les milieux officiels liégeois consisterait à installer la Bourse dans le local actuel de l'Hôtel de Ville. Il est prouvé, en effet, que l'Hôtel de Ville est insuffisant pour y loger les services et les etmjpiloyés n'y ont plus leurs aises pour .accomplir leur tâche. Aucun i coin n'est resté inoccupé, le moindre couloir contient un bureau; de plus, on a dû » installer la recette communale, les bureaux des finances, ceux de6 travaux et le commissariat de police en chef, dans l'annexe de la rue Grande-Tour; le bureau des sépultures rue du Oasq.ue ; le bureau des pen sions de vieillesse à la Bourse et les bureaux de la population et de milice rue Féronstrée. Pour assurer la bonne marche et la coordination des affaires communales, il y. aurait lieu de construire un vaste, lo-! cal capable de rassembler tous les bureaux , dans un même corps de bâtiment. L'administration y a déjà souvent pensé, mais on n'est pas encore parvenu à trouver un emplacement favorable et central." Oasis les S^laradres. Les agrariens 'allemands se préoccupent vivement, de l'agriculture, principalement en Flandre, campagnes riches qui ne rendent pas, prétendent-ils, ce qu'elles devraient. Les bons apôtres! Et des savants sont arrivés qui ont procédé à des enquêtes et ont accumulé'des dossiers formidaibles. Ces dossiers sont alors soumis à von Bissing qui les apostille et les paraphe. Mais le brave général, qui ne connaît rien à l'agriculture, se trompe assez souvent, paraît-il, pour que son personnel se réjouisse ouvertement de l'accueil réservé à certains dossiers importants Mais les agrariens du Reichstag, eux, couvrent de fleurs le brave général qui prend à coeur une question qui a enrichi les gros propriétaires allemands — et eux seuls — et veut bien, à Bruxelles, distraire quelques-uns de ses précieux instants pour l'étude d'une question aussi importante. Les officiers allemands eux-mêmes vont do champ en champ, désireux de se rendre compte de ce que la récolte prochaine donnera. Il est hors do doute, — et le fait a été porté à notre connaissance qu'il y avait eu commencement d'exécution, — que la plus grande partie de notre récolte sera enlevée par nos ennemis et dirigée sur l'Allemagne. Il y a eu, nous le répétons, commencement d'exécution en Flandre orientale et les journaux allemands eux-mêmes n'ont pas caché que des arrivages de pommes de terre nouvelles de Belgique seraient bientôt mis en vento. ,,L'Echo Belge" a prévu ceci, voici de longs mois. Nous connaissons le? façons de faire de l'envahisseur.... ' • • • Les Allemands ont l'intention d'exploiter les lignes Gand—Terneuzen et Malines—Terneu-zen, pour la partie belge seulement, bien entendu.Ils viennent, pour donner aux directeurs de cette compagnie un avant-goût de l'administration allemande, de leur réquisitionner 4,000 kilos de cuivre. Les directeurs ont trois jours pour mettre cette quantité de métal à la disposition de l'envahisseur. « * * A Harlebeke, deux maçons belge- avaient eu la mauvaise inspiration de travailler pour les Boches. Un dur châtiment ne tarda pas à leur faire passer l'envie de retourner au travail... En effet, tout Harlebeke leur tomba dessus, à coups de poings efc de pieds. Il y eut plainte, comme bien on pense, à la kommandantur. Le kom-mandant ordonna une enquête immédiate. Il fallait punir sévèrement ceux qui s'étaient dressés en justiciers devant les deux maçons. Mais comment pumr tout le village, innocents et coupables, — suivant une règle detvenue immuable ? C'est à qroi le komman-dant réfléchit longuement. La solution ne tarda pas. Et la voici : Tous les habitants dont les demeures sont situées à droite de l'église devaient être rentrés chaque soir avant cinq heures; ceux qui habitent à gauche, avant sept heures. Pour* quoi cette différence? Parce que les Har-leboekois habitant du côté droit de l'église avaient frappé plus fort que ceux qui habitent du côté gauche. Amusant et véridique. * * * Les Allemands réquisitionnent en Flandre orientale et principalement le long des cours d'eau le foin qui vient d'être récolté. Nous pouvons affirmer qu'ils ne paient pas ces réquisitions et qu'ils oublient même souvent de donner un bon de réquisition en échange. Ainsi, ils ont vendu en Allemagne les nouvelles pommes de terre que venaient de récolter nos paysans belges. Aux honnêtes gens d'apprécier ce procédé dont nous garantissons l'authenticité. ' Era Campinei Las marchands allemands achètent : tout le jeune bétail de la Campine ; des train9 entiers sont dirigés sur l'Allemagne. Les cultivateurs ont obtenu quelques facilités des autorités allemandes, notamment l'autorisation de faire usage de bateaux, le jour, sur le canal. A Maeseyck , M. Drieschen, bourgmestre de Mjaeseyck, , est encore prisonnier des Allemands à Has-selt; il devra comparaître devant le conseil de guerre. Personne (ne connaît le motif de son arrestation; le motif renseigné par le „Xdm-burger Koerrier", selon lequel il aurait , refusé de fournir du- gravier de la Meuse, ' est inexact. Il est plus probable qu'il y a , eu un différend au sujet d'affaires administratives . Les Allemands lui ont demandé de faire revenir son fils, qui est en âge de servir et qui a quitté la Belgique. Aiax frontières. Les Belges habitant les frontières ne peuvent plus rester sur le seuil de leur porte, tant nos ennemis craignent qu'ils aident leurs compatriotes à passer en Hollande! * * * Le courant électrique n'est envoyé que la nuit du-ô les câbles tendus le long des frontières.Les Serbes et le Soi Albert Nous lisons dans le journal serbe „Samou-prava" du 19 avril/2 mai dernier : Le Koi Albert, souverain de la Belgique héroïque qu'a foulée aux pieds un ennemi brutal, a fêté l'aniversaire de sa naissance sur le sol étranger. Cet anniversaire a été fêté non seulement par ses braves soldats mais aussi par ses fidèles alliés, éternellement reconnaissants envers un noble souverain qui a supporté tant de sacrifices pour la cause générale commune, pour 1 amour de laquelle les. alliés ont dû entrer dans une longue et gigantesque lutte. Ses soldats ont réjoui le coeur de leur noble et héroï-que Roi, le jour de sa naissance, par une victoire sur l'Yser. Ils ont fourni ainsi, avec les allies de la Belgique, le gage sûr que cette guerre, la plus grande et la plus sanglante dans l'histoire de l'humanité, se terminera par la victoire des alliés, associés contre l'injustice, la violence et la sauvagerie. La Serbie, petite et héroïque comme la Belgique, qui a supporté aussi des sacrifices surhumains pour la juste cause do la partie la plus civilisée de l'Europe, prend part avec enthousiasme et gratitude à la glori-fication de ce grand, noble et héroïque Roi, 1 allie do l'Angleterre et de la France, de la Russie et de la Serbie. Lo souverain do la Belgiquo représente le personnage le plus marquant dans l'histoire do nos jours. Désormais, lorsqu'on parlera de la noblesse, do la bravoure et de l'honnêteté de Caton, personne n' osera plus omettre d'y ajouter le nom du Roi Albert, car son nom est devenu le synonyme^ de la noblesse, do la bra-l'h°nriêteté. Le fougueux empereur d Allemagne a tenté pl-usiers fois de cajoler, cl une façon insinuante et sournoise, le Roi Albert en le flattant et feignant l'intimité et en employant des enchantements de sirène irrésistible, faisant miroiter, à ses yeux les énormes profits qu'aurait la Belgique si elle abandonnait sa neutralité et trahissait ses voisins de mémo race. Le Roi Albert savait ce qui adviendrait à son beau pays et à son noble peuple s'il no voulait pas accepter les belles promesses de ce souverain-néanmoins il repoussa, toutes ces tentations d un geste royal et patriotique. Et les troupes allemandes inondèrent tout son pays comme autrefois les troupes du fougueux Famerlan in-ondèrent des pays étrangers. Le Souverain de la Belgique a préféré sacrifier son pays civilisé et son peuple et prendre le chemin de l'exil plutôt que de servir d'instrument aveugle à un chevalier romantique couronné et devenir traître à la vraie civilisation en Europe. Sans doute, il a matériellement abandonné son pays, mais lui et ses troupes luttent brave-ment a coté des alliés pour affranchir leur patrie d un ennemi qui, au nom de faux idéaux, ne recule devant rien. Celui qui lutte pour une cause juste doit vaincre au (bout du compte car la justice est tout de même l'arme la plus moderne. Jamais il n'a existé dans aucun pays une telle harmonie entre un souverain et son peuple qu entre lo Roi Albert ©t son peuple depuis qu'un ennemi cynique a commencé à martyriser leur patrie. 11 s'est formé un lien extrêmement fort entre le Souverain et son peuple cimenté par le sang. „C'est en lui, comme l'a dit ces jours-ci le Ministre de Belgique à Londres qu'a été symbolisé notre amour enviers la latrie que nous défendrons et reconquerrons; c est par lui que parle la conscience de notre peuple Le sang des Belges a cimenté l'alliance entm le Roi et le peuple. Quand nous parlons du Roi nous pensons à la Belgique, et quand nous parlons de la Belgique nous pensons au Roi. La Belgique et les alliés devront encore verser beaucoup de sang pour la libération de 4a Belgique et pour obtenir la victoire des armes alliées. La guerre durera encoro longtemps et exigera encore beaucoup et do grands sacrifices en sang et en argent. Mais cette lutte surhumaine devra aussi trouver sa fin et ce sera par la victoire de notre alliance. Mais elle ne pourra être terminée avant qu'on ait créé des garanties sûres pour la libération complète de la Belgique et pour la réalisation dos aspirations justes des peuples qui se sont élevés au nom de la liberté et de la Paix durable dans le monde' contre le militarisme prussien. >>La guerre se terminera, a dit Mr. Asquith il y a deux mois, lorsque la France se trouvera assurée contre des retours agressifs, lorsque les droits des petits Etats seront assis sur uno base sûre et lorsque le militarisme de la Prusse sera complètement brisé!" C'est alors seulement et pas avant que les alliés ^remettront l'épée au fourreau. Et alors le Roi Albert qui est à présent le martyr de la instice, de l'honneur et de l'honnêteté deviendra le monarque libre d'un onys -libre et agrandi. Il pourra alors s'honorer de son pénible passé, (car c'était le fondement inévitable d'un meilleur avenir de sa patrie et de son peuple) de même que ses alliés s'honorent déjà maintenant de son grand nom.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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