L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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21 November 1915
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s.n. 1915, 21 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qb9v11wq5s/
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2««eÀtïnèë 1 N<>. dflMF? 6 cents flô Centttiiês) Dimancne 31 novembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du matin paraissant • en HoMande ©si A?0f/»e nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: jV, 22. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones 2797. Keaacteur en cneï : uusiave »ssspaers. ^ „ ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: < n ^ . , ( René Chambry, EmiÊe Pamparé. « tsi vente au numéro, s'adresser à l'Administration «Su journal:N.Z.Voorb!srSwa( 234-240, AîjrtstertSsiiîï Téléphone: 1775. Abonnements! Hoilanriefl.l.âD par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces! 15 cents la ligne. KécSaraesa 30 cents la ligne. Le plus vilain rôle. Les Autrichiens trouvent qu'ils n'ont pas encore assez éepauré le monde. Cette nation stérile, dont l'humanité n'a jamais tiré le moindre profit, a été la cause directe du plus Croyable cataclysme de l'histoire. Ridicule et sinistre assemblage de morceau* d'Etats spoliés et de provinces volées, c'est une pensée de proie qui en constitue îe ciment. Om cette pensée et l'empire croule, croule dans le mépris et le dégoût. De Vienne, où que vous jetiez vos regards, au nord, à l'est, au sud, de partout monte la plainte et la malédiction des victimes, Tchèques, Polonais, Roumains, Slovaques, Italiens. Rendez chacun de ces peuples à ses destinées et il uo reste d'une part que les Hongrois, tribus asiatiques campées dans les plaines de Tfîurope centrale, etlesBoches de l'archiduché, race dégénérée dont la férocité native se oache sous des mœurs efféminées et corrompues. Nul, certes, ne regrettera la disparition ni des uns ni des autres. L'Europe et le monde n'en auront ni un penseur ni un artiste de moins. On n'y perdra même pas un fatyfricant de valses ou un joueur de cymbalum à qui il est assez indifférent de naître en servitude. Et qui, d'ailleurs, parle de servitude ? L'Autriche et la Hongrie auront toujours la faculté de se détruire elles-mêmes; mais qu'on leur enlève celle de détruire les autres. C'est le sort de l'Autriche, à côté du rôle odieux mais non dépouillé d'un certain "colossal, pour ne pas prostituer le mot de grandeur, que joue l'Allemagne, de se distinguer par je ne sais quoi de comique dans la bassesse qui est vraiment plus méprisable que tout. Ainsi le torpillage de l'„Ancona" où l'on a vu le capitaine du sous-marin, devenu comme fou, faire tirer sur des barques de sauvetage où s'efforçaient de prendre place des femmes et des enfants affolés. L'horreur d'un crime comme celui de la ,,1/nsiiania" nous cloue littéralement. Celui de I'„Ancona" nous exaspère comme le spectacle d'une goujaterie sans nom et nous gouffrons de ne savoir comment cracher notre mépris. L'Allemagne porte sa „Kultur" à travers les ruines de notre plus glorieux passé. Pas plus qu'elle n'a pitié des hommes, elle n'a le respect de l'oeuvre d'art où veille comme une flamme la vie infiniment plus précieuse de l'esprit. Ses soldats portent la torche incendiaire parmi les manuscrits de l'université de Louvain, ses canons réduisent en miettes les ogives sculptées de la cathédrale de Rheims. Nos cathédrales! Ecoutez comme M. Eugène Morand exalte leur martyre dans ces vers où les Parisiens émus ont entendu vibrer l'or de la voix de Sarah Bernhardt: Lft flamme entre ses pieds fait éclater les dalles... Elle prie, et son cou porte, un carcan de feu. Attachée au poteau des montantes fumées, E'ie prie, elle prie et s'en remet à Dieù. Et tandis que, là-bas, se heurtent les armées, lord ses bras que mutile un ouragan de fer. Et, dressant malgré tout sa croix dans cet enfer, Geignant de sa charpente ou passent les rafales, De sa cloche fêlée ou s'écrasent les balles, La Cathédrale, Reine entre les Cathédrales, Cherchant le Ciel des yeux crevés de ses vitraux, Est oomme tine martyre aux mains de ses bourreaux Des Autrichiens ne pourraient atteindre à tant d'horreur. Cependant ils essaient. Ah! si leurs hordes, comme naguère, pouvaient descendre dans la plaine lombarde, ce n'est pas un saint Ambroise qui les arrêterait devant la cathédrale de Milan. En attendant ils font ce qu'ils peuvent. Leurs aviateurs vont jeter des bombes sur Venise. Ce n'est pas, disent-ils, qu'ils en veuillent particulièrement aux sculptures de Sansovino ou aux fresques du Tintoret, mais ils lèsent en les détruisant les intérêts des Italiens qui en tirent une grande source le profit. Prétexte misérable qui double .'odieux du forfait. Une charmante fresque le Tiepolo est irrémédiablement perdue. 3e crime qui diminue inutilement ô patrimoine de l'esprit humain nous paraît mcore plus odieux pour avoir été commis Jar un Autrichien. Est-ce que toat ce qu'a foduit l'Autriche, est-ce que l'Autriche eile-nême vaut un beau tableau ou une belle statue lui ajoute à notre sentiment du divin? Voici quelques jours, un autre aviateur va semer :es bombes sur Vérone. Choisit-il les forts >u bien les vastes casernes qui sonteontiguës t la ville? Non, il prend pour objectif la ?iazza Derbe, la plus pittoresque à coup sûr linon la plus belle de l'Europe. C'est l'heure lu marché — et les tendelets blancs et aunes, en plein soleil, ont dû offrir une )elle cible —, des centaines de femmes, tutour des monceaux d'aubergines et de îastèques, bavardent et s'interpellent tout in surveillant; les bambini qui se roulent >n jouant dans la poussière. Une trentaine le ces malheureuses, des gosses aussi, sont uée. Sans doute, en apprenant le résultat le son exploit, cette brute a été désappointée ie n'avoir pas réussi à toucher le tombeau les Scaliger tout proche. Enfin, un troisième, iu lieu de bombes a laissé tomber cet tvis: „Que Gorizia soit prise et c'est la fin le Venise/' Ici l'odieux atteint les limites extrêmes du ridicule. Ce n'est pas sur des hommes, c'est sur des statues que l'état- -major autrichien se vengera de ses échecs militaires. Toute la méthode .autrichienne, , tout le système do gouvernement de l'Au*» friche tient dans cette formule Une telle menas® bç pôut qu'enflammer les soldats italiens à prendre Gorizia. Qu'ils hésitent un moment, et ils trahissent la pensée même de Venise thalassarque, dont les statues demeureraient comme vides de sens, désormais inutiles et sans beauté. Mais nous n'avons rien à craindre pour Venise. Que les Autrichiens craignent plutôt pour Gorizia, qu'ils craignent pour Trieste, qu'ils craignent pour l'Autriche elle-même. Charles Bernard. Pour nos soldats au front Si Nicolas, NoëS et Etrennos Comme nos lûtes de souscription le prouvent, chacun dorme selon ses moyens, chacun veut- apporter à notre armée dei Braves, dont lai légende perpétuera à jamais les exploits fameux et l'invincible courage, un hommage reconnaissant de fervente admiration, à Voccasion de la St. Nicolas. Notre appel a retenti parmi toutes les dusses des réfugiés et provoque un nouvel élan de charité patriotique, d-ont noire peuple pourra, une fois de plus, s'enorgueillir. Montant des listes précédentes 65J/..66\ fi. -t 715.10 frs. Clara et Juliette T'\ G. approuvant l'article ,,PoUice Tron- cus." 1.00 fl. M elle Banval 1.00 ,, M elle Aerts 0.50 ,, Pour qu'on n'appelle pas ,,embusqués" ceux qui sont inscrits aux consulats depuis le mois de mars 2.50 ,, Une partie de bridge à Amets- foort 2.50 ,, Pour la St. Nicolas de nos chi'rs 'poilus. Toutes nos pensées et nos prières sont pour eux. Louise Dassonrille 3.50 ,, Recueillis à la Kopfrelpoqft à A m.ersfoort S.00 ,, Le capitaine Mantia et les internée de Balk-IIarich (Gaas-terhinS) pour la St. Nicolas de leurs camarades du. front 25.00 ,, Un . bridge chez - Céline 2.00 fl. Omdat zekere personen te B. 0. 7j. geen pi'jn meer zouden hebben aïs zij gejietst liebben 0.50 .,, En omdat zij geen bloedneus zouden krijgen wanneer zij zullen leeren schaatsén ...... 0.50 ,, Pour le Comité National d'Alimentation M. Emile Breemans, infirmier, au Belgian Field Hospital, désire contribuer au soulagement de la famine régnant parmi les malheureuses populations affamées et pressu' rées par les Boches •. 1.00 fl. : A la lanière le Wslff. Un voyageur, qui revient de faire une cure de suralimentation sur les bords du Rhin, nous informe qu'on prépare eu Allemagne la note suivante qui sera adressée aux gouvernements de tons les Etats neutres: Indigné à juste titre des abominables mensonges et de© calomnies sans nom par lesquels on tente de ternir l'éclat du blason sans tache du peuple allemand, le gouvernement a conçu le projet de [lm plus répondre que par le mépris à toutes les accusations non fondées qu'on lance contre la conduite des armées de terre et de mer allemandes. Le temps qu'il consacre à la rédaction des notes responsives superflues, il peut le consacrer plus avantageusement, pour le bien de l'humanité, à l'étude des moyens pour faire prospérer l'humanité sous la protection de l'empire d'Allemagne et es d'autant plus que les notes ne font qu'encombrer inutilement les cartons des bureaux administratifs. Pour couper court aux discussions relatives mi torpillage des vaisseaux portant des citoyens de pays neutres, le gouvernement a décidé d'établir un barème d'indemnité à accorder aux Etats dont un citoyen se noie par la faute des puissances de l'Entente qui ont conjuré cette guerre mendiai© contre l'Allemagne pacifique. L'indemnité sera calculée sur le poids, net-, sans habits ni bagages, selon les- données a fournir par les familles des disparus authentifiés par le ministre des affaires étrangères des pays ..intéressés, dont la signature sera [égalisée par le consul allemand de la localité la plus voisine du siège du ministère. Le barème est le suivant : Américain du nord .... 3 fr. au Kg. Américain du sud 2,10 ,, ,, ,, Espagnol ...., 2,90 ,, ,, „ Suédois germanophile 2,95 ,, ,, ,, Suédois francophile ... 1,75,,, ,, ,, Danois et Norvégien ... 1,60 ,, ,, etc.. etc. Le gouvernement a îa conviction que les itats en question comprendront ,que leur ntérêt est d'accepter ces conditions qui ressentent un sacrifice considérable de sa jairt et qui donnent la preuve des sentiments îe dignité, d'humanité et de noblesse qui i-nim,euù t-pfj.it Je miiuk illamajuL. En Belgique. A SruseHes. Nos lecteurs se souviendront que l'année dernière, à la suite de la formidable contribution de guerre imposée par l'Allemagne, nos conseillers provinciaux eurent ordre de se réunir pour voter la part que chaque province allait être obligée de prendre dans le versement des 480 millions. Après les promesses d'honneur et les engagements formels, l'Allemagne renie sa parole, une fois de plus. Les sots seront seuls à s'en étoamer. Ét, comme l'an dernier, M. von Bissing donne ordre à tous les conseils provinciaux de se réunir à bref délai. Ce général donne ordre, insistons: il fixe même la date (30 novembre), la durée de la séance (qui ne pourra excéder deux heures) et les points à débattre, savoir: ratifier la contribution de guerre et en déterminer les moyens de paiement. Aussi bien les votes seront valables, quel que soit le nombre des votants. Qu'est-co que cette comédie? Est-ce que M. von Bissing prend nos conseils provinciaux pour des théâtres de marionnettes? Rappelons-lui l'admirable séance à laquelle cet odieux impôt donna lieu au sein du conseil provincial du Hainaut. Ça n'est pas si loin de nous Le pays est ruiné. La famine nous guette, mais le gouvernement berlinois veut nous imposer de 480 millions ! Et personne, dans le monde entier, pour o3er crier à l'Allemagne: ,,Halte! Il suffit que vous ayez assassiné la Belgique. Ne fouillez pas dans ses poohes." Mais M. WiÎ6on e3t trop occupé de sa lune de miel. Et les autres sont trop faibles, apparemment. Ils sont donc contraints d'assister au repas de l'ogre, sans dire mot. Heureusement qu'un jour, entre plusieurs banquets, des hommes d'Etat et des ministres se réuniront à La Haye pour voter quelques conventions. Que serait-il advenu de nous sans cet important congrès ! On frissonne en y pensant... Voici le texte intégral de l'arrêté concernant la session extraordinaire des conseils provinciaux: Art. 1er. Les conseils provinciaux des provinces belges sont convoqués en session extraordinaire qui 6e tiendra le mardi 30 novembre 1915, à midi (h. ail.) aux chefs-lieux des provinces. Art. 2. La convocation de ces sessions extraordinaires ne sera publiée que dans le Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé et le Bulletin officiel des Arrêtés pour le rayon des Etapes de la 4me Armée. Art. 3. Les convocations de3 membres des conseils provincaux 6e feront par les dé-putations permanentes compétentes. La présence du gouverneur de la province n'est pas obligatoire. La députation permanente nommera dans son sein un membre par qui la session sera ouverte et close. La session sera ouverte et close au nom du Gouverneur général impérial allemand, dans: les provinces d'Anvers, de Brabant, de Hainaut, de Limbourg, de Liège, de Luxembourg et de Namur; dans les provinces de Flandre orientale et occidentale, elle sera ouverte et close au nom du Commandant en chef de la 4e armée. Art. 4. La durée de la session ne dépassera pas un jour. La séance aura lieu à huis clos. Il n'y aura à l'ordre du jour que les deux points suivants, qui seuls pourront faire l'objet des délibérations: a. mode de règlement de la contribution de guerre imposée à la population belge, b. couverture ; des obligations provinciales échéant le 15 janvier 1916. Art. 5. Les décisions prises dans cette session seront valables quel que soit le nombre des membres présents. Bruxelles, le 10 novembre 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, Freiherr von Bissing, Generaloberst. A. H. Q., le 8 novembre 1915. Der Ober-befehlshaber der IVe Armee, Herzog Albrecht von Wiirttemberg. * & * On admet en général qu'il ^ a actuellement 6 millions de Belges dans le pays, ce qui fait que chaque individu, homme, femme ou enfant, devra verser 6 francs 70 tous les mois dans la poche de von Bissing pour que la contribution de guerre de .480 millions par an soit payée! Rappelons que le budget belge entier ne comportait pas plus . de 600 millions de francs, avant la guerre. La Scciété Générale interviendra ommme elle l'a fait précédemment. Ses billets sont couverts par un encaisse métallique important et des reconnaissances de dettes souscrites par les provinces. Le mois dernier, les Mllets de la Société Générale ont été couvert par 125 pour cent environ. Mais l'encaisse métallique - ne se renouvellera pas. On se demande donc quelle est la solvabilité dea provinces. Les données prêches manquent à cet égard. Mais réclamer 6 fres 70 par individu, lorsque la plupart des habitants sont ruines, — c'est encore, sans doute, une manifestation de la ,,RultUT"9 Notre haine ne cherche pas à comprendre. a * * Un correspondant du ,,Tijd" mande à son journal : La part à supporter par la ville de Bruxelles dans la nouvelle contribution de guerre se chiffre à 27 millions de francs. Pour obtenir cette somme, qu'un consortium de banquiers a avancéeaux administrations communales intéressées, un nouvel impôt, dont sera frappée toute l'agglomération bruxelloise, sera nécessaire. Cet impôt sera partagé comme suit, sous réserve d'approbation de la députation permanente du Brabant : taxes personnelles sur les immeubles, patentes et impôts sur les associations. Le Conseil communal de Bruxelles, d'accord avec le consortium des banquiers, a décidé d'accorder un délai de paiement aux: contribuables jusqu'à six mois après la. conclusion de la paix, — terme extrême. A Liège. La fête du Roi a donné lieu à une mani-' festation émouvante du sentiment populaire. Il n'est pas un Liégeois dont la pensée ne fut plus intimement ce jour-là avec nos souverains, avec Albert l'Honneur, avec 1a Grande Reine Elisabeth. Une messe fut célébrée à la cathédrale avec le concours de la Société des ,,Disciples de Grétry". En ville, on remarqua une animation extraordinaire. Les Boches se tinrent prêts à intervenir, fusil chargé. Ils en ont été pour leur espoir... La foule se tint calme, résignée, mais toujours aussi fière et aussi impénétrable pour la mentalité d'un boche. A Ma SI ne s. _ Depuis quelque temps le cardinal Mercier et Mgr Hevlen, évêque de Namur, ont préparé nue protestation contre le Livre Blanc allemand dans lequel se trouvent consignées les fameuses (?) accusations contre les soi-disant francs-tireurs belges et la participation des prêtres. D'autres autorités ont aussi collaboré à cette protestation, conçue en termes très énergiques. Jusqu'à présent, le baron von Bissing n'a pas encore pris de mesures contre ies prélats au sujet de cette protestation ! C'est le ,,Tijd" qui publie cette information.* * * Le Wolff-Burean mande : ,,Le Vaterland" apprend de Lugano que le cardinal Merçier voulait, pour se rendre à Rome, passer par Ostende, la France et Turin. Le gouvernement allemand ,,l'invita" à passer par l'Allemagne et la Suisse et mit à sa disposition un train spécial. Or, le ,,Petit Parisien" prétend que l'Allemagne aurait essayé d'entraver les projets du cardinal, — ce qui est faux. Le journa-l ,,Va-terland" affirme que le voyage par la Suisse a eu lieu ou a lieu." Comme si Wolff ne savait pas, mieux | que n'importe quel journal, si le cardinal i est arrivé à bon port ! A Gand. Voici un aperçu succinct de la situation de l'industrie gantoise, remis sur sa demande à l'Administration civile de la Flandre orientale par le Cercle Commercial et Industriel de notre ville, le 20 octobre dernier: „La situation de l'industrie dans notre région est telle que nous l'avons fait prévoir dans notre rapport datant de la seconde moitié du mois de juillet. D'une façon générale, le „Cercle Commercial et Industriel" ne peut donc que s'y référer. Beaucoup d'usines qui ne travaillaient plus que quelques heures par semaine ont dû fermer leurs portes faute soit de matières premières, soit de ressources financières. Dans la filature de lin on cite notamment la fermeture d'un établissement qui employait plus de six cents travailleurs. Au cours du mois dernier on comptait dans l'agglomération gantoise comme chômeurs complets: 15,444 ouvriers et 10,852 ouvrières. D'autrê part, pour 8.151 ouvriers et 2.586 ouvrières le travail était tellement réduit qu'il ne leur permettait plus de subvenir entièrement à leurs besoins. Les organismes de secours étaient obligés de ce chef de procurer des ressources, en plus des travailleurs ci-dessus, à 10,904 ménagères sans profession et à 16,947 enfants de moins de seize ans. Sur une population d'environ 200.000 âmes, 60.000 personnes doivent donc être aidées par la bienfaisance. Depuis cette statistique l'état de l'industrie s'est encore vivement aggravé. L'épuis6inent des matières premières dans la brarche textile, la plus importante de la région, est tel que veis la fin de l'année la plupart des établissements seront fermés. Le lin de Russie est introuvable, le coton brut n existe plus qu'à l'état de souvenir. Il en est de même du tissage de lin et de eoton qui se meurt faute de matières premières à côté de filatures importantes et qui, si la production de ces dernières n'avait pas été saisie, aurait pu continuer à battre encore de longs mois. Les stocks en produits fabriqués sont réduits dans des proportions telles qu'aucun industriel ne pouvait l'imaginer. Sous peu il n'y aura ni fils de lin, ni filés ds eston, ni tissus. Le port de Gand était un grand i importateur cle bois du Nord: d'énormes c quantités de bois sciés et de bois ronds, il c ne reste quasiment rien." i Dans les Namurois s Dans la commune de Bonneville quelques ; maisons seulement furent pillées lors de f l'arrivée des Allemands. Pas de civils i fusillés. Ravitaillement excellent. Le fort i de Maizeret, en tirant, n'a occasionné aucun ( dégât. Seal un obus est tombé près de la ferme ,,Qui ose" et y a tué quelques Allemands qui y sont enterrés. Les ouvriers sont occupés à la construction et à la réfection des chemins. * * * Le village de Maizeret naturellement, a souffert un peu du bombardement. L'église est détruite: dans les environs de l'église ; quelques maisons aussi sont bombardées ou . brûlées (pas la ferme)* Il y a de même ] quelques maisons détruites sur la route vers Erpent. C'est sur cette route que l'on a \ construit une église en planches. < * * # ( Namèche n'a pas souffert de l'arrivée des i Allemands. Peut-être, par-ci par-là, une maison pillée. Le ravitaillement est excellent. * La misère n'est pas grande : la commune 1 emploie les ouvriers surtout à des travaux dans les carrières. Les carrières d'ailleurs, comme dans toute la vallée, ont peu chômé. Le pont n'avait pas été détruit complètement : la partie du milieu s'était seulement affaissée dans l'eau. Les Allemands l'ont relevé et la circulation est maintenant rétablie. La garnison allemande comprend de 80 à 100 hommes. Ils logent au patronnage. » *- * Le village de Samson n'a absolument pas souffert de l'entrée des Allemands. * •» * Le village de Sclayn a peu souffert de l'arrivée des Allemands. Seuls ont été pillés : Château de Chérimont — de M. Corin — la gare. Pas de civils fusillés. Ravitaille- j ment fort bon. Le nouveau pont construit 1 par les Allemands a été terminé en juillet. ( L'usine chôme complètement : la misère n'est j cependant pas trop grande parmi les ouvriers. La commune les emploie à la réfection 1 des routes: à signaler surtout un magnifique chemin, donnant accès sur „Les Tiennes". Garnison boche de 100 hommes logés à £ l'usine et à Solaigneaux. j 1 Se Hamam, ] La session d'assises s'est ouverte lo lundi j lo novembre, sous ia présidence de 31. Smits, , conseiller à la Cour d'appel de Bruxelles. -j Voici le rôle des affaires à juger: Ire série: 15, 16, 17, 18 novembre: Peeters et autres; ministère public, Mayer; défenseurs Mtres £ Busine, 0. Leroy, Reumont, Delannev, Aubrv. 19 et 20 novembre: Scoriel; ministère public, ; Vercammen ; défenseur Dosin. ( 22, 23, 24 novembre : Devos et autres ; mi- t nistère public, Journez; défenseurs, Mtre6 ] busine,. Bergeret, Tournay. , 25 et 26 novembre : Corday ; ' ministère pu- i blic, Save; défenseur Mtre de Patoul. Liste des jurés appelés à siéger. — J.-B. Boucart, brasseur, à Arc-Ainières; Ed. Rom- j baux, ind. à Ecaussines-d'Enghien ; Léon j Lardinois, entrepreneur à Mous; Auguste Boni, notaire à Morlanwelz; Montebedo Léon, rentier à Brquelinnes; Gabriel Bàugnies, in- ^ dustriël à Péruwelz; Camille Hermant, direc- c teur-gér., à Gougnies : Hector Henry, inarch. ^ de cuirs, à Charleroi ; Philibert Pécher, in- ( dustriel, à Boussu ; Victor De Rauw, brasseur, ( à Frameries; Charles Pécheur, bourgm., à -j Ghislenghien ; Louis Dumon, pens. de l'Etat, { à Mons; Léon Thirifay, ingénieur, à Char- i lern : Pierre Masy, négoc., à Dour; Léon ^ Goblyn. ingénieur-chimiste, à Mon?; Fran- ( çois Liénaus, brasseur, à La. Louvière; Albert Boulvin, notaire à Charleroi ; Auguste Ge- | vaerts, négociant, à Charleroi ; Pierre De ^ Heug, fabr. de pianos, Marcinelle ; Aimé e Rousseau, "fermier à Arquennes; Emile Go- j daert, industriel, à ChàWlet; Henri Mommens, ^ ingénieur, à Marcinelle ; Nestor Lemal, négo- j riant à Courcelles; Maurice Balaes, dir. d'usine, à La Louvière; Pierre Wacquez, no- ' taire à Tournai; Albert Braquaval, comm. en march., Tournai; Victor Delattre, s. com., Houdeng-Goegnies ; Arrfland Larnbot, notaire, à Anderlues : Léon Busine, ingénieur, à Mons ; François Lefebvrè, tanneur, à Blandain. Jurés sunnlémentaires. — Paul Lambert, pensionne de l'Etat; Fernand Hainaut, facteur do ! pianos; Henri Haillez, pensionné de l'Etat; j René Hambye, docteur en droit, tous domici- | liés à Mons. ( A Courîrai. Le „Vorwaerts" a publié un article si- [ gnalant la suite du journal de gaerre de Stiin Streuvels. Dans un passage reproduit par le ,,Vor-waerts", Stijn Streuvels veut caractériser 1 l'opinion publique belge. Il rend compte ; pour cela d'une visite qu'il a faite à des amis à Courtrai. Il dépeint la mentalité des Courtraisiens en divulguant celle de deux : personnes à qui il a parlé des Allemands et qui en ont eu à loger chez elles. ■ L'une est restée, tout le temps qu'a duré le séjour de l'officier allemand qui avait ■ ( obtenu chez elle un billet de logement, sans j ] lui adresser la parole. Sans aucune explica- c tion, à priori, sans vouloir s'inquiéter des sentiments intimes de l'Allemand, elle le repousse comme un ennemi. Une autre personne, tout en regrettant le mal fait au pajrs par les soldats, n'a pas vu partir sans chagrin un officier allemand qui avait séjourné chez elle, parce qu'il avait bon caractère et qu'il entretenait des rela- | tion s agréables avec ses hôtes. i 1 Stijn Streuvels en conclut qu'il y a deux T sortes^©JBeJges i ceux qui voient l'être hu- ^ ] nain dans un ennemi, et ceux qui ne voient [ue l'ennemi dans tout Allemand. Streuvels lonne raison à cet ami qui ne veut pas rayer avec les Allemands ; on ne doit pas es fréquenter, mais à condition qu'on puis-e éviter leur rencontre, Stijn Streuvels est du pays des moulins. .1 tourne à tous vents et a compris, trop ard, que ses concitoyens avaient eu une telle conduite et que "son attitude, à lui, ut piteuse au début de la campagne. Est--e depuis qu'il est en Hollande, loin des loches, que le sentiment du devoir lui est 'eau? i! y a un an! 21 novembre 1914.: Duel d'artillerie 'sur ■ont le front. Attaques allemandes r&povs-■ées à Éollebeke et dans la Woëvre; explo-•ions de tranchées dans l'Argonne. Sur le Wont oriental, le combat entre la. Vintuile ■t la Wartha, continue. Près de LazaretvaU, ittaque autrichienne repoussée par les Sériés. Bans le golfe Persique, les troupes de ■ Inde anglaise occupent Bassorah et met-\ent en fuite les Turcs, qui abandonnent eurs canons. Le khédive d'Egypte embrasse la cause germanique. i tram les ikps le Prisannisrs illaaais L'automne, en Bretagne, n'a pas la mélanco-ie des autres automnes. En octobre, les ar->res se couvrent d'une chevelure d'or piquée le taches rousses et d'intenses verdures émail-ent les prairies, s'accrochent aux vieux murs ;t aux rochers. Le large vent de mer qui souf-le par les baies et les plages n'emporte pas les euilles, mais les caresse en passant. La nature îe consent à dépouiller qu'à regret ses splen-» leurs. Elle semble leur adresser le sourire at-endri d'une jolie femme à la parure qu'elle [uitte pour la nuit, et qu'elle reprendra dès son •éveil. Le dimanche, à la sortie de la messe, la foule )ittoresqua dévale par l'étroite rue au bout de aquelle l'église dresse son clocher pointu. Les 'ieilles femmes, avec leur coiffe blanche et 1» nante noire qui leur arrondit les épaules, resemblent aux béguines des couvents flamands; es jeunes parlent haut, dans leur dialecte, avev es gara en blouse empesée et coiffés du char >eau de velours à rubans. Des nuages blancs ef-leurent le ciel, comme des plumes. Dans l'at-ûosphère limpide montent des cris d'oiseaux, les rires perlés et le claquement sonore de pe-' ;its sabots vernissés sur le pavé de grès. Soudain, au loin, une rumeur sourde et ca-iencée. Ploc! Ploc! Ploc! Une maisse grise 'avance en oscillant, confuse et insolite dan: e clair décor. C'est une corvée de prisonnier/ allemands. Un f eldwebel. la précède ; un lands' urmien au visage brique, coupé par une barbi ousse et carrée. Il va d'un pas saocadé de eom-ïambule, ses yeux de faïence perdus dans 1( rague, la bouche ouverte en un rictus niais: Jn territorial, le fusil sur l'épaule, escorte le ;roupe. Ils sont une trentaine d'hommes de tout âge, es uns attelés au brancard d'un réservoir rouant, les autres poussant. On voit des crâneT lointus, des fronts fuyants, d'énormes mâchoi--es, des corps plus larges à la base qu'au som-net. Leurs grosses mains rouges se balancenJ gauchement et leurs pieds démesurés sembleu! •ouloir défoncer le sol. Au milieu, un gamin; ït sont coiffés d'un calot avachi à ISetel rouge, omme une pomme d'api, gouaille en silence. 1 est cynique. Tous ont -les cheveux coupés ra^ t sont coiffés d'un calot avachi à listel rouge, jeurs uniformes ne sont plus que des loque.! erdâtres, maculées de houe. Ici un bouton d' nivre noirci pend au bout d'un fil, un passe' >oil qui fut rouge se détache de sa couture [uelques galons sur un parement de manclv appellent la tenue de la fameuse garde prus-ienne, colonne de l'empire. Il y a même ui' lussard de la mort, les jambes arc-boutées, pi; eux dans son dolman trop lâche aux*brandi lourgs déteints. On dirait un convoi de for-ats■» * * Les prisonniers allemands sont nombreux en Bretagne. On les compte par milliers, provenant le toutes les régions, de tous les combats et •épartis en divers camps. Dès leur arrivée, ils ;ont divisés en deux catégories : les travailleurs it les sédentaires. Le choix est établi sur leur :iche signalétique, qui enregistre leurs aptitu-ïes professionnelles, et après un examen médirai. Les premiers sont attachés à la réfection les routes, à l'entretien des ports et des canaux, au déchargement des bateaux. Ils louchent au cantonnement, -sur des paillasses, ?t ont droit à une ration supplémentaire de riande par jour. Sur le prix do cinquante centimes par heure et par homme alloué par l'Etat a ville ou la commune ans entrepreneurs qui es emploient, ils reçoivent cinq centimes. Quelques-uns vont aux champs, pour le compte les fermiers. Les sédentaires sont logés sous a tente, dans des camps entourés de fils barbées et surveillés par des sentinelles, baïonnette tu canon. Encore se préoccupe-t-on de remplacer es tentes par des baraquements en bois pour 'hiver. Ceux-là vont aux corvées et s'acquittent les multiples besognes intérieures. Le règlement est dur. On aurait tort do roire qu'ils sont mieux traités que les nôtres. jç> seul avantage dont ils jouissent réellement 'est celui de .la modération du caractère f fanais qui 6e refuse, même envers des ennemis, . toute vexation inutile De cela, ils sont sur-iris et reconnaissants, car ils n'y étaient pas labitués -.chez eux. Mais leur régime n'est çuère enviable. Levés à l'aube, couchés à neuf ieures, ils travaillent tonte la journée et ne ont qu'un repas à midi. 11 est vrai qu'ils tra-■aillent 6ans hâte et que le repas est copieux, ^e matin et le soir, ils ont du café et du pain, la ne no«3»dent rien en propre et ne sont ad-ais à écrire et à recevoir que deux lettres pjr nois, après qu'elles ont passé par l'interprète, 1s ne sortent qu'en groupe, fious îa conduite de

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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