L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 05 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tb0xp6w81q/
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jèfe Année N»T225 S cents CIO Centimes SamecS; S juin 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Beîae est notre nom de Famille Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOBBCRGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Ctoef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbier! Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. ———■ ■ n i ■ ur 'Jim a—m—i—i——an——————mmam Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBLHCWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois. Ballon d'essai Est-ce que le ,,Anti Oorlog Raad" travaillerait pour le roi de Prusse? Voi£i qu'il aide à la diffusion d'un article paru dans une nouvelle revue allemande, Sozialistische Auslandpolitik", sous la picrnature d'un nommé H. Strobel, et intitulé: ,,Le Devoir de l'Heure décisive." Résumons : Les Allemands n'ont rien à craindre de l'intervention italienne, néanmoins l'influence pourra s'en faire sentir sur le déploiement d'un vaste mouvement offensif, soit à l'Est soit à l'Ouest, p'autre part, la situation est telle qu elle n'offre pas d'issue pour ceux qui rêvent d'une politique d'annexion. Mais s'il nous faut abandonner le rêve d'un grand empire central européen, nous sommes en situation de conclure une paix honorable aussi bien pour l'Autriche que pour l'Allemagne. A cette fin, il est nécessaire que de part et d'autre les gouvernements fassent connaître leurs vues sur les fins qu'ils poursuivent. Celles-ci ne peuvent pas viser des acquisition territoriales. Une déclaration nette et précise de notre part enlèverait à nos adversaires le pouvoir de spéculer- sur le caractère défensif de la guerre qu'ils poursuivent et le peuple anglais et français exigerait la fin des hostilités. Pour le reste nui n'a intérêt à continuer à se battre. Dans six mois la situation n'aurait pas changé; seulement l'Europe serait transformée en un immense cimetière. Donc, jouons cartes sur table. Voilà qui s'écarte singulièrement des déclamations de ceux qui veulent l'annexion de la Belgique. Ceux-ci expriment-ils l'opinion du gouvernement ? On peut penser que non. Car le gouvernement allemand qui pouvait encore envisager l'annexion de la Belgique au cours de ses pourparlers avec l'Italie doit avoir abandonné toutes ses illusions à cet égard. Au demeurant les hommes d'Etat responsables de Berlin ne se sont jamais prononcés publiquement là-dessus. Dernburg, dernièrement, a parlé du sort futur de la Belgique. Il n'a pas été démenti ; il n'a pas été approuvé. Nous ne savons pas si cet agent de publicité officiel a lancé un ba.llon d'essai sur l'ordre de la chancellerie de Berlin ou s'il a exprimé un avis personnel. Par exemple, Hirez-vou6, il n'en est pas do même d'un socialiste. Celui-là certainement ne reçoit pas ses inspirations en haut lieu. Voire. Est-ce que Sudekum n'a pas été chargé d'une mission auprès des socialistes italiens? Est-ce que. 6auf Liebknecht, traité de fou à la dernière séance du Reichstag, la sozial-democratie allemande n'est pas le plus ferme soutier-d'un trône qui ne fait qu'un avec l'autel et ou nous voyons assis cette trinité nouvelle, l'empereur Guillaume II, son ami Luther et son autre ami le vieux Dieu? Et n'est-il pas habile de se servir de quelque bon socio comme truchement, pour dire au monde oe qu'on est obligé de taire soi-même? Car vous pensez bien que la censure n'eût jamais autorisé la publication d'un pareil article sans avoir reçu à ce sujet des instructions spéciales. De plus c'est un article destiné à l'exportation. Il vient s'ajouter à la série de manoeuvres que tente l'Allemagne depuis que la victoire lui échappe, pour engager des pourparlers de paix" pendant que ves armées occupent encore la Belgique, le nord de la France et la Pologne. Parmi ces manoeuvres, la plus maladroite aura été certainement la sotte comédie des femmes de la Paix, qui a été copieusement sifflée à La Haye. Ces dames ont été consolées par M. de Jagow qui a bien voulu ne pas trop leur tenir rigueur d'avoir si piteusement échoué. Une autre, plus habile, a été la mission d'Erzberger auprès du Saint-Siège. .Mais ce pauvre Erzberger n'a eu que le temps de boucler ses malles et de repasser le Samt-Gotliard. 'Autour maintenant du Herr Strëbel. Qu'est-ce qu'il demande, cet homme? Le retour au ,,statu quo an te bellum" Charmant. Les Allemands sont entrés chez nous, ont commis pour quelque cinq ou six milliards de dégâts, fusillé quelques milliers de civils cependant que quarante mille des plus vaillants de nos fils sont morts pour la défense du sol sacré de la patrie. Aujourd'hui que le monde indigné se lève contre eux et leur barre la route, ils se mettent à réfléchir. L'aventure pourrait mal tourner pour eux. Mettons qu'il n'y a rien de fait, disent-ils' et embrassons-nous. Rien de fait? Ah! ça de qui se moquent-ils? Qu'ils aillent donc voir à Dînant, à Malines, à Termonde, à Dixmude, à Ypre-s, s'il n'y a rien de fait. Et devant ces ruines fumantes, devant nos foyers en cendres comme devant ces milliers et ces milliers de tertres frais où reposent nos morts, qu'ils osent donc dire que ^nous n'avons pas droit à des réparations, à des garanties, à l'assurance enfin que c'est la derniere fois que l'Histoire aura pu enregistrer d'aussi monstrueux excès. Et nous demandons à ce ,,Anti Oorlog .Raad'', qui tient pour justes, pour raisonnables les propositions du chattemiteux M>zial-democrat de Berlin, puisqu'il aide à les propager, s'il se rend bien compte combien sa campagne est néfaste et combien, tout en lésant nos intérêts les plus sacrés, elle fait le jeu de nos ennemis. Qu'il jette donc bas le masque et qu'il dise franehe-ment que ce qu'il veut ce n'est pas la paix, icette paix qui est la souveraine récompense décernée aux hommes de bonne volonté 6ur 1* torre, mais le pardon pour l'Allemagne qui a troublé cette paix que nous autres, Belges, nous n'avons eu que le tort de croire si profonde que nous nous y étions endormis. Et ce pardon serait une sottise et un crime, une sottise parce qu'avant \ingt ans d'ici l'impérialisme allemand mettrait à nouveau le feu aux quatre coins do l'Europe, un crime parce qu'il serait la consécration d'une politique de violence et d'iniquité. Nous jouons cartes sur table. Le Herr Strobel n'a donc pas lu les déclarations si précises, si nettes, de sir Asquith et MM. Vivia.ni et Carton de Wiart. Les alliés feront la paix quand le droit sera réparé et que le militarisme allemand sera mis dans l'impossibilité de nuire. Il *n'y a rien de vague dans cette formule. Elle signifie que la Belgique doit redevenir indépendante et libre comme elle était avant l'occupation allemande et qu'elle doit être complètement indemnisée pour le dommage qu'elle a subi. Elle signifie que l'Alsace et. la Lorraine arrachées à la France au m'épris du droit, en 1870, doivent lui êtro rendus, elle signifie que l'Allemagne aura à payer une rançon de guerre telle qu'il lui sera impossible désormais d'entretenir un million de soldats sur le pied de paix et d'obliger l'Europe à des armen^ents qui causent sa ruine. Au tour de l'Allemagne, maintenant, à dire ce qu'elle veut, à le dire clairement et non par la voix de M. Dernburg^ de M. Strôbel ou de ces conservateurs ou nationaux-libéraux du Reiohstag qui, la semaine dernière enoore, réclamaient l'annexion de notre pays. Nous craignons fort de devoir attendre encore quelque temps, jusqu'au jour où le formidable effort offensif que les deux Empires du centre tentent en ce moment contre le front russe aura été brisé pour tout de bon, et qu'ils en seront réduits à cette défensive dont parle M. Strobel avec tant de mélancolie. Et alors nous verrons l'Allemagne, cette Allemagne qui a déjà abdiqué son orgueil devant l'Italie, devenir aussi humble que la Prusse après Iéna. Charles Bernard. ■n — — Récit de Guerre A P... Le combat a été terrible. Le commandant s'approche: ,,Mes amis, il faut tenir, tenir jusqu'à la mort. On ne peut abandonner cette tranchée." — Bien, commandant, nous tiendrons. Au loin, devant nous, dans la plaine immense, une masse noire bouge. Un large éclair brille. Les Allemands mettent la bc ïonnette au canon. Les voici qui avancent par rangs de quatre, sur quatre colonnes. Nos hommes chargent leur fusils. Ils tirent, tirent, et la troupe avance, marche vers nous, passe sur ses morts. Elle s'approche. On entend les hurlements : ,,Deutschland iiber ailes". Le sergent crie à ses hommes: ,,Mes amis, il faut mourir, à la baïonnette maintenant."Les- mâchoires sont serrées, le souffle est court, on se tasse sur ses jarrets; on n'entend plus que son coeur. Et voici qu'à côté d'une maison paraissant non occupée, sort une voix: ,,Canon-r.iers à vos pièces, à 400 mètres, 50 mètres à gauche de l'arbre. Attention! Feu!" Et baoum, baoum, baoum, baoum ! l'un après l'autre, immédiats, rapides, éclatent quatre obois, et là devant nous, au-dessus de la fumée, des bras, des jambes, des hommes, des fusils volent partout. Une seconde décharge et quand le brouillard de terre et de fumée s'est dissipé, l'ennemi'semble avoir reculé d'un kilomètre. Mais la troupe s'est reformée, et maintenant se remet en marche sur huit colonnes de huit hommes de front, formant une ligne qui avance en demi-cercle. Et voilà qu'à côté de nous sont venues s'installer six mitrailleuses du régiment des... En arrière de notre ligne s'avance une troupe compacte et profonde. Des clairons sonnent la charge, une musique joue l'air national. Un homme se détache de la troupe en courant, fait 100 mètres, se couche à terre, lève la main. Un groupe d'hommes se lance à la course, rejoint le chef, se couche derrière lui. Le chef se relève^ et, courant en avant, recommence la même manoeuvre, aussitôt rattrapé par ses hommes; et groupe par groupe,^ se succédant, sortant de partout, les ... régiments de ... passent non loin de nous. Un homme arrive au pas de charge, portant nne mitrailleuse sur les épaules. Au bout de 100 mètres la dépose, tire, remet l'arme sur son dos, et en avant pour 100 mètres encore.^ Les fantassins tirent sans aigrêt, les mitrailleuses lancent leurs milliers de cartouches. En quelques instants les hommes qui couvrent par masse compacte la plaine là, devant, tombent fauchés, coupés comme l'herbe d'un pré. L'artillerie tire à volonté et au loin derrière l'ennemi; on entend ses mitrailleuses qu'on reconnaît très aisément au briiit plus lent et plus sourd de leur tir — ta-ca-, ta ca-ta-ca — on entend ses mitrailleuses qui arrêtent les fuyards. Jama'is on n'a vu pareil carnage. Le général envoie dire aux braves : Merci, je suis fier de vous! Et cette récompense suffit! De la JSjouvelle Belgique.'' . , En Belgique. A Sriîxelîes. 31. Carton de Wiart, ministre de la justic de Belgique, interviewé par un correspondati du Xçw-York Herald au sujet de l'arrestatio et de la condamnation de sa femme à Bruxe les, a fait les déclarations suivantes: Ma femme a été conduite au Sénat, où un soi-disant cour de justice allemande l'a soi mjse à un interrogatoire qui dura plus de sej: heures, cherchant, paraît-il, à lui faire avoue qu'elle aurait livré des secrets militaires aile mands dans son intermittente correspondanc avec moi, rendue si difficile par nos envahis seurs eux-mêmes. Ma femme a tenu fièrement dignement tête aux inquisiteurs, qui, sans rie: pouvoir établir contre elle, l'ont néanmoin condamnée à la prison et envoyée en Aile magne, à Berlin pour commencer, me dit-on. Je suis sûr de son courage, mais je trembl< à l'idée do sa souffrance maternelle. Ma fill aînée est avec moi. Avec ma femme, qui étai restée à Bruxelles pour aider et réconforte nos concitoyens, se trouvaient nos cinq plu jeunes enfants, dont le dernier n'a que dix-hui mois. Ils ont été confiés à leur grand'mère. — Ne pensez-vous pas, monsieur le ministre que les représentants de gouvernements neu très pourraient intervenir au sujet d'un arrestation aussi inqualifiable?... — Il semble en être vaguement questiou Les Etats-Unis sont capables de tout ce qui es chevaleresque. 11 est vrai cpi'en ce momen même ils ont d'autres sujets d'intervention.. Il est à retnarquer que lors de la visite offi cielle que l'empereur et l'impératrice firent i Bruxelles en 1910, remarque ,,Lo Temps" l'impératrice remercia tout particulièremen Mme Carton de Wiart de la réception qui lu avait été faite par les dames bruxelloises et lu déclara qu'elle avait ,,contracté une dette en vers la Belgique, en raison des égards don l'empereur et elle-même avaient été comblés" * » • Lorsque les soldats allemands eurent arrêti à son domicile Mme Carton de Wiart, ils con duisirent au Sénat la femme de notre ministre Là, elle fut ,,cuisinée" par une façon do tribu nal et l1 interrogatoire dura sept heures d'hor loge! Les ,,juges" essayèrent de faire avouer i Mme Carton de Wiart qu'elle avait transmi des secrets* militaires allemands à son mari Fausseté que cette accusation 1 L'accusée si défendit avec le calme de ceux qui ont la cons cience nette. Elle féfuta tous les argument: échaffaudés par nos ennemis. Rien n'y fit. I fallait la condammer n'est-ce pas? Ce qui fu fait. v — Pourtant, il fut un temps où il y avait de: juges à Berlin, remarqua quelqu'un. — A Berlin, peut-êti^, mais certainemen" pas à Bruxelles, lui fut-il. répondu. * * # Encore un arrêté, en trois points. Art. 1. Etant avéré qu'il y a encore dan: le pays de fortes quantités d'avoine cachées et vendues en secret, j'ordonne que, dans les dix jours de la publication du préseni arrêté, les déclarations suivantes soient fai tes au bourgmestre de chaque commune oi à son représentant: lo. Toutes les quantités d'avoine supérieu res à 500 kilos, avec indication des nom, domicile et arrondissement des propriétaire* d'avoine; 2o. Le nombre des chevaux appartenant à chaque propriétaire de chevaux. Art. 2. Les bourgmestres dresseront ur relevé de toutes les quantités d'avoine el des chevaux déclarés et enverront ce relevé, ainsi que le3 diverses déclarations elles mêmes, dans un nouveau délai de huit jours au chef militaire compétent de l'arrondissement.Ce relevé indiquera: a) les quantités d'avoine de chaque propriétaire, déclarées conformément à l'article 1er; b) le nombre des chevaux appartenant à chaque propriétaire. Les propriétaires de chevaux pourront disposer d'une quantité d'avoine de 250C grammes par cheval et par jour jusqu'à la nouvelle moisson (1er septembre). Touteî les quantités dépassant cette réserve devront être conservées à part et ne pourront être vendues sans l'autorisation du chef d'arrondissement ou du commandant. Art. 3. Les qua Lités d'avoine qui m seront pas déclarées au bourgmestre, dans 1< délai de 10 jours susmentionné, seront confisquées sans indemnité. Nous lisons dans la ,,façon" de Moniteur que publient les Allemands un arrêté du gouverneur général qui met à la pension, en les autorisant à porter le titre honorifique de leurs fonctions, les professeurs suivants: MM. Brocka, H., professeur de 3e latina z l'athénée royal d'Ostende; Maréchal, L., id. de 5e latine'id. id. Gand; Preud'homine, id. de rhétorique latine id. id. Chimay; Rox; A., surveillant id. id. id.; Ledoux, V. F.; id. id. id. Charleroi ; Van der Heyden, J. maître de musique id. id. et à l'école moyenne de l'Etat pour garçons, à Tongres; Debry, J., directeur de l'école.moyenne de l'Etat pour garçons, à Pecq; Berger, J. B., id. id. ici. à La Louvière; Gillain, V., id. id. id. à Rochefort; Sinedts, J., régent et professeur de gymnastique; Wielant, A instituteur et professeur de gymnastique, à Schaerbeelv; Wilmet, M., instituteur ei professeur de gymnastique, à l'école moyenne de l'Etat pour garçons, à Châtelet; Co zier, J., id. ici. id. Verviers; Sacrez, Z., id. id. id. Malines; Charlier, id. id. id. Fleu-rus; Heydt, J. B., maître de musique Cour-trai; Van Herck, J., id. id. id. Waremnae. Mmes Detienne, L., directrice de l'école [ moyetme de l'Etat, pour filles, à Malines. Dubois d'Enghien-Crutzen, id. id. id. Tournai; Verbrugge, G., id; id. id. Lou-e vain; Claus-Richard, régente id. id. Lae-t ken; Grosfils-Meyer, régente et professeur . 11 d'économie domestique id. id. Schaerbeek; 1 Buol. J., institutrice id. id. Bruges; e Voilà un général pas ordinaire! :- * * * ■ ■ j t La comtesse Hélène de Jonghe d'Ardoy >' vient d'être condamnée par un tribunal " allemand à 9 mois de prison pour avoir, e disent nos epnemis. insulté un officier i allemand. Et Wolff d'écrire: ,,La peine ^ de prison a été justifiée par les propos in-s sultants qu'elle a tenus et qui dénotént un - manque manifeste d'éducation.'^ S'il 'n'y avait, pour nous, le fait de la > condamnation d'uné^ jeune fille de 16 ans, . j; peine sévère et qui sera rigoureuse, cè serait i à en rire^ Wolff qui annonce au. monde s entier que la comtesse de Jonghe d'Ardoy, t membre d'une de nos plus anciennes familles nobles, manque d'éducation ! Comment trou-, vez-vous le morceau ? Mais ce n'est pas - tout: la grand mère de la comtesse, pour . 3 insultes, a été condamnée également à la même peine de prison. j. Voilà le régime instauré en Belgique où b nos ennemis font la guerre à toutes les . dames de la hauts société qui se dévouent ; . aux oeuvres charitables. Et M. von Bissing ; i s'étonne que des milliers de Belges se refu- : » sent à rentrer au pays? Vraiment, il n'y a ? pas de quoi s'étonner, lorsqu'on voit de ! 1 graves magistrats s'attaquer à de toutes ■ jeunes filles et les condamner à des peines - de prison comme s'il 6'agissait d'un soudard . poméranien. Et d'aucuns s'étonnent aussi de la haine sourde qui gronde au ooeur des . Belges? Vraiment, le contraire seul serait _ étonnant. - Dans les FtesMres. i s Y a-t-il encore de la vie à Poperinghe? Non et oui ! 4 Cette jolie petite ville flamande paraît ' à présent morne et triste. Ses vieilles égli-[ ses sont fermées, les unes même ont déjà . payé leur tribut à la guerre. Des quartiers entiers sont détruits, telle ; la rue Flamande où se trouvait la 6alle de vaccination ; dans la rue de Fumes, un ' groupe de maisons est mis à bas, plus loin les obus incendiaires ont fait même besogne et partout ce sont vitres brisées, murs lézardés. Le visiteur — il est rare — i se sent inquiet et pressé,' car Tobus vient à ; toute heure et ne s'annonce pas. i Les habitants, pour la plupart, ont fui i et les autorités ont dû s'éloigner. Cité morte et déserte, voilà Poperinghe à .première vue. Déserte, non, je dis mal, car il existe encore un foyer intense de vie, consacré uniquement au dévouement, à la charité, i Oui, il existe encore à Poperinghe, disons-le pour ceux qui l'ignorent et ils sont . nombreux, un hôpital — et c'est le seul — qui est également un refuge pour les pauvres civils désertant soit la ville, soit Ypres i ou les environs bombardés. Cet hôpital fut fondé par la comtesse van den Steen et la comtesse d'Ursel ainsi que par les Friends Unit au mpis de janvier. A cette époque la ville et l'hôpital étant hors de la portée des obus, on y soignait des malades contagieux venus de6 environs. Dans ses annexes se fondaient les oeuvres des réfugies, de la goutte de lait, des crèches, des orphelinats, des sans-travail, voire des dentellières. Les ,,Friends Unit" sont des Anglais ap-' partenant à une section de la Croix-Rouge anglaise ; leurs convictions religieuses ne leur permettent pas de faire la guerre, os sont pour la plupart des Quakers. Ces jeunes gens sont admirables de dévouement et d'initiative. Aucune besogne ne les rebute, et sans parler de ce qu'ils ont fait depuis le début de la guerre, à présent ais sont les i seuls à Ypres qui soignent les blessés, > inhument les morts, donnent à tous aide et consolation. Ici, comme à Ypres, toute la population les oonnaît et ne peut que les admirer. Ce sont eux aussi qui ont entrepris la vaccination dans le pays. Jusqu'à présent, 25,000 sujets ont été inoculés par eux; que ^ dire de leur travail d'assainissement, mais il serait trop Ion? et trop indiscret de tout , dévoiler ; ce n'est que justice de les appeler ,,les sauveurs de la contrée". L'hôpital! Elisabeth est devenu à présent ,,hôpital d'évacuation" pour les blessés civils ; la semaine dernière, une centaine de soldats anglais y ont été pansés. Les réfugiés y reçoivent encore journellement des vêtements: plus dè 20,000 ont été distribués jusqu'à ce jour. Le lait est distribué mensuellement aux nourrissons de tout le canton. Les orphelins d'Ypres et. des environs sont réunis en deux grands orphelinats près, de Saint-Omer, une crèche même y est adjointe. Tout le personnel de cet hôpital est volontaire et les soins y sont gratuits. Ce sont les infirmières de Saint-Camille, de Bruxelles, qui sont chargées du soin des malades.Coin de terre ignoré, et pourtant combien intéressant par l'activité qu'on y dé-i ploie. : • Il serait souverainement ingrat et injus te que pas un mot de reconnaisance ni un geste d'admiration récompense . les courageuses directrices et les ' inlassables Friends qui, en dépit des bombes, obus, shrapnells, sauvent les autres 6ans penser à se sauver. Non, Poperinghe vit encore! Aiax frontières. Un correspondant du ,,Tijd" à la frontière belge mande à son journal les noms de personnes inscrites par les Allemands sur une liste noire. Le nom du correspondant en question a d'ailleurs les honneurs de la liste; il s'y trouve en compagnie du nom de M. Kemper, lequel est attaché au même jour-i nal. On se souviendra que M. Kemper pu-i blia, sur les inhumations de Louvain, l'ar-1 ticle très documenté que nous avons reproduit. On lui doit d'autres chroniques pleines d'intérêt sur l'arrestation du cardinal I Mercier. Il n'en fallait pas plus pour que les Allemands le prennent en grippe ! Aussi, écrit le ,,Tijd", on le soupçonnait de .nous avoir rapporté la dernière protestation de Mgr. Heylen. Nonobstant ceci, il est resté en Belgique où les Allemands ont essayé de l'empêcher, mesquinement, de réaliser sa tâche, parce qu'il refusait de communiquer exclusivement des ,,vérités" allemandes. Ensuite, il partit pour la France, via l'Angleterre où il devait se trouver plus à l'aise pour nous communiquer des nouvelles. Je sais pertinemment qu'aujourd'hui certaines autorités allemandes regrettent leur attitude sévère vis-à-vis des correspondants du ,,Tijd". Elles comprennent que ces derniers n'étaient pas du tout animés de sentiments germanophobes, niais, du désir de dire toute la vérité, afin de rendre ainsi possible un jugement personnel aux lecteurs des pays neutres. A présent, elles se rendent compte aussi combien il était maladroit de faire la chasse à ces correspondants, maladroites aussi les contradictions officielles de ces nouvelles, .par lesquelles l'Allemagne se fait la réputation de craindre la vérité ou de déguiser celle-ci. Même des voix officielles s'élèvent pour effacer la faute du passé et pour ne plus interdire le ,,Tijd" en Belgique au profit du ,,Maasbode" qui, en ne publiant pa6 la protestation de Mgr. Heyle,n, s'est attiré la faveur des autorités allemandes, ce qui lui a permis, par conséquent, d'être vendu en Belgique. Maintenant que je connais la liste noire, je comprends aussi comment il est possible que des personnes tout à fait innocentes soient fréquemment arrêtées en Allemagne lorsqu'elles y vont faire des affaires. En premier lieu, les noms mentionnés sur la liste noire sont incomplets, sans prénoms. En second lieu, la plupart d'entre eux sont inexacts. Je connais beaucoup de personnes dont les noms figurent sur ces listes, mais leurs noms sont mal orthographiés. Je donnerai cependant cette liste noire telle qu'elle est écrite, avec les fautes et les ajoutés faits par les Allemands. Bauwgarten Michael; Bener Hans; Bau-wens, François ; Beau-fort, journaliste américain : Beutler Wilf; Borris Jacob; Boul-paepe Emile; Van den Berge, contrebandier; Brysse de Flessinghe; Berns Tedor; Bennet, espion; Born S. P. J., sujet hollandais; Berquet Joseph; Bollinger Osta; Cohen David: Carton, espion, Bruxelles; Crochet; Castelein ; Debelair-Lefer ; Dobbelaire Poli-dore; Deleroyes, directeur de fabrique; De-paepe : Ebenhardt René: Fox, journaliste américain ; Froyser Désiré ; Frankenthal ; Goldschmit; Garonne à Rotterdam; de Ge-radon; Goufalle, espion; Geerz, soldat belge; Guterman Jacob; Gâte, espion; Hellin-ga, de Flessingue; Houbaert, espion anglais; Hokveld, journaliste; D'Eond, femme; Heintz; v. Huyssen Alfonse; Hintz; Holdin-ge Oscar, espion; Du jardin; Jaques, espion français; Jaessen, officier hollandais; Jaco-bus Herman; Joris Lea, femme; Hogman, Flessinghe; Knoblock; Kempe, journaliste hollandais ; v. Killeghem Gustave : Kotsche-min, officier russe; van der Kolke; Ramper, espion; Kastelain, voir Castelain; Longueville Abbé, Bruxelles; De Lannoy Camille, journaliste; Laferre, Flessinghe; Lerroy Anna; De Maere Richard, espion belge; Mokveld, correspondant; Naveau, soldat belge; Pamphile, officier anglais; Philipps, journaliste; Pauwels, Flessinghe; Van Pull : Perichon Jeanne; De Koos, Hollandais; Rodel; Steffen Auguste; Sarutte; Sauteroos Jules : Sièvers : De Smet : Spilljar, journaliste; Cortza, officier autrichien; Tur-feld Frans, hollandais; Verhulst,Flessinghe; Wallace, journaliste américain; Wiemer, Gand; Wottrich Karl: Wils Liévin ; Van der Wijlen; Willems; De Wilder; Van We-zenmeel, espion; Wenser Ebarhard, espion; Waew, Edouard. Parmi les journalistes dont les noms figurent sur cette liste noire se trouvent plusieurs de nos confrères américains. Parmi ceux-ci, nous relevons le nom de M. Philipps que d'aucuns ont cru être le collaborateur d'un journal flamand imprimé en Hollande. C'est une erreur. Il s'agit de notre ami Peroeval Phillips (et non Philipps comme on lit sur la liste), correspondant à Rotterdam du ,,Daily Express", le grand journal londonien. M. Perceval Phillips a été signalé à l'autorité allemande, alors qu'il se trouvait encore en Belgique. Ceci se passait peu de temps avant le siège d'Anvers. Et lorsque les Allemands entrèrent a Gand, Phillips n'eut que le temps de gagner flegmatiquemejit Lokeren,... dans un modeste fiacre. Leurs Âlliés Les massacres d'Arménie. La France, la Grande-Bretagne et la Russie se sont entendues pour publier la déclaration suivante: ,,Depuis un mois environ, la population kurde et turque de l'Arménie procède, de connivence et souvent avec l'aide des autorités ottomanes, à des massacres. d'Arméniens. De tels massacres ont eu liéu vers la mi-avril (nouveau style) à Erzeroum, Dert-chan, Eguin, Akn, Bitlis, Mouch, Sassoun, Zeitoun et dans toute la Cilicie. Les habitants d'une centaine de villages aux environs de Van ont tous été assassinés. Dans cette dernière ville même, le quartier arménien est assiégé par les Kurdes. ,,En même temps, à Constantinople, le gouvernement ottoman sévit contre la population arménienne inoffensive. ,,En présence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l'humanité et ^civilisation, les Gouvernements alliés font savoir publiquement à la Sublime Porte qu'ils tiendront pour personnellement responsables des dits crimes tous les membres du gouvernement ottoman ainsi que ceux de ses agents qui se trouveraient impliqués dans de semblables massacres." Cette énergique déclaration des Alliés e9t bien accueillie par tous les peuples civilisés, qui sont révoltés des atrocités commises par les Turcs, mais on doit reconnaître cependant que ces der-njiens ne sont pas les seuls coupables, et qu'ils ont presque droit à des circonstances atténuantes. Les Ottomans sont des barbares, et ils se sont toujours comportés comme tels en temps de guerre, mais c'est la Duplice qui a partie liés avec eux, c'est l'Allemagne et l'Autriche qui sont réellement responsables des horreurs commises en Arménie.Les massacres, dont les soldats du Croissant se rendent coupables, sont connus des chancelleries de Vienne et de Berlin aussi bien, si pas mieux, que des Gouvernements des Alliés, et cependant que nous a-t-il été donné de voir en ces derniers temps? C'est von Bethmann-Hollweg s'écriant, aux applaudissements de toufc le Reichstag : ,,La Turquie est régénérée par cette guerre." C'est le Comte Andrassy qui, commentant à la Chambre Hongroise les conséquences de la participation de l'Italie à la guerre, a prononcé ces stupéfiantes paroles: ,,Nous avons confiance en la force de l'Allemagne et nous avons confiance aussi dans la Turquie qui, aux Dardanelles, lutte pour la liberté de l'Europe." Nous vivons vraiment à une époque où l'on ne doit plus s'étonner de rien ; d'ailleurs le lamentable spectacle des hommes d'Etat de la Duplice, allant jusqu'à faire le panégyrique de Ta Turquie, n'est pas pour surprendre outre mesure quand on se rappelle que c'est à l'instigation de l'Allemagne et de l'Autriche que la Sublime Porto a proclamé la guerre sainte. Or, la guerre sainte ce sont les massacres inévitables. Est-ce cela que cherchaient Berlin et Vienne? Si l'on croit que j'exagère en écrivant' ceci, les lignes suivantes extraites du ,,Journal d une Soeur Française de Jérusalem", publiées récemment dans ,,l'Echo de Paris", montreront que je ne me suis pas écarté de la vérité. 18 novembre. ,,La gueres sainte, proclamée dans tout l'empire ottoman, est prêchée à Jérusalem. L'Allemagne avait beaucoup compté sur ce terrible moyen de destruction, son espoir a été déçu. Dans la matinée une manifestation a eu lieu à la grande mosquée d Omar. Les chefs turcs les plus fanatiques, les chefs religieux mahométans, une foule énorme s'y trouvaient réunis. Mais ils eurent des complices européens. Le consul d Allemagne, le consul même d'Autriche ont pris part à la manifestation. Ils se sont tenus à la porte de la Mosquée, donnant force poignée de mains à ceux qui entraient Dans 1 intérieur du monument les discours les plus violents étaient prononcés, et la foule, a l'extérieur, y répondait en criant-„Mort aux chrétiens!" Mais le gouverneur civil et le gouverneur militaire, qui assistaient à la manifestation, prirent la parole en dernier lieu efc dirent: ,,Oui, la guerre sainte est déclarée, mais elle aura lieu entre soldats, aux frontières; nous voulons l'ordre ici, et nous punirons sévèrement œux qui le troubleront. ,,Dans les rues, avoisinant la mosquée, un religieux, fourvoyé au milieu des manifestants, et tout à fait ignorant de ce qui se passait, demanda à un personnage notable de Jérusalem : ,,'Au'y a-t-il donc?" L'autre lui répond tout bas avec un sourire: ,,Nous allons à l'enterrement de la Turquie." Les Turcs intelligents comprennent que la. Turquie court à sa perte. Un cortège s'est déroulé, avec grand fracas, musique en tête, dans les rues principales. Plusieurs drapeaux étaient portés par des dignitaires à turban blanc; on voyait flotter aussi l'étendand vert de Mahomet, qu'on ne sort que dans les grandes circonstances. Mais les menaces des deux pachas avaient arrêté l'élan." Ainsi par suite de l'attitude des consuls d'Allemagne et d'Autriche, il s'en est fallu de bien peu que la cité sainte ne vit couler, le 18 novembre, le sang de citoyens paisibles des pays alliés. Heureusement qu'il y a eu le pacha ! : ~ - ' ». N.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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