L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 18 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bc3st7fw23/
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I 'jjême Année rv°. 6 cents (lO Céiitithes) ■ ii i.n Dïmâncfie S© fiaïw L'ECHO BELGE L'Union fait la Force ^g——■■■——■i «m w'wwi-m» .loamal quotidien du rs^alin paraisssms en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres *Soi»/essi >Sî;re îirîr.iiss.'sif au bureau cle rêdactloc: IV. Z. VOOR8URC.WAL 234-240, AMSTERDAM. 'T'êléyfriOïveî 2797. Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, CSnarîes Herîjieî, Comité de Rédaction: ^ René CHaîmtïsrîr, Emile Painiparé. pour ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser êi l'Administration dm Journal: N.Z. Voortourâwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollamdefl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Errare humanum est sed perseversre Diabolicum. Monsieur, Vous vous rappellerez que l'illustre Racine, quand il lut les ,,Guêpes" d'Aristophane, ne soupçonnait guère qu'il en ferait l'amusante et spirituelle comédie ,,les Plaideurs". Avant de vous répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m adresser au sujet de ma protestation, publiée pour combattre la tendance de votre brochure ,,Histoire Belge du Grand-Duché de Luxembourg", veuillez me permettre (le suivre l'exemple du grand poète, que je viens de citer, et d'utiliser les idées d'au-trui — dans ce cas un de vo3 meilleurs patriotes — pour vous donner une dé finit on de ,,Patrie" et .,Patriotisme", appliquée à la cause qui nous intéresse et nous divise. La patrie, c'est la terre qui nous vit naître, où nous avons passé nos années d enfance, qui laissent l'empreinte la plus profonde et la plus vive sur toute notre existence. Qette terre nous est d'autant plus chère, puisqu'elle a été le témoin de la première évolution dé#notre être, de nos années de jeunesse.avec toutes ses joies et toutes ses illusions, années qui, à l'âge mûr, nous semblent encore plus belles qu'elles n'ont été en réalité, puisque notre souvenir est plus fidèle à la lumière qu'à l'ombre. Le roi Guillaume I est né en Hollande, il y a passé sa jeunesse, ses premières années de mariage, en somme le temps le plus heureux de son existence. Après avoir vécu en "exil pendant plus de vingt ans, il fut rappelé par son peuple pour régner sur sa patrie qu'il aimait passionnément. Tout homme peut avoir deux patries : celle de sa naissance et sa patrie d'adoption, c. à d. le pays où les circonstances l'ont mené et qui vit en paix avec sa patrie de naissance. La Belgique fut la patrie d'adoption de Guillaume I. Déjà sa mère l'avait désirée pour lui et, lorsqu'il en eût reçu le feeptre, il- l'a reconstruite, il s'est voué corps et âme pour améliorer le sort de sa seconde patrie, il l'a aimée comme il aimait le sol qui avait porté son berceau. Qu'est-ce que c'est que le patriotisme? C'est l'amour pour sa patrie, la foi dans son avenir, la conviction intime et profonde pi'on est lié par des liens indissolubles à ;a destinée. Cette foi, le roi Guillaume l'a perdue après un long règne; la faute en ncombait à son caractère opiniâtre et aux nauvais conseils de ses ministres. Mais ceci l'empêche pas que son amour pour la îaticn entière était sincère, que l'accom-îlissement de son devoir ne saurait souffrir lucune critique et que sou activité était ,ans pareille. Notre premier Roi-Souverain i,, malgré ses fautes humaines- — et qui l'en a pas, roi ou sujet? —, de justes titres i. l'estime de la postérité. Pour défendre les thèses que je soutiens i l'heure actuelle, j'ai à parler de la Belgique et de la Hollande. De la Belgique, vec qui nous avons une longue frontière commune et que nous aimons pour les grailles qualités du peuple qui l'habite. De la BLollande, que j'aime en vrai patriote. Nul îe saurait nier les affinités de race, les ressemblances de moeurs et d. aspirations pli nous lient et nous, les Hollandais, nous lavons apprécier à sa juste valeur l'esprit l'entreprise, d'initiative, et le sentiment de a liberté qui caractérisent les habitants de a Belgique. Martyrs, comme ils le sont ictuelleruent, ils se montrent, derrière 'Yser, dignes de leurs ancêtres, que César îeclarait être le peuple le plus brave de la 3aule. La résistance héroïque, le sacrifice volontaire de vies et biens restera toujours a preuve la plus évidente du plus pur patriotisme. Les princes de la Maison d'Orange et de Nassau ont doté la Nation Néerlandaise de eur fière devise: ,,Je maintiendrai", ce qui léfinit bien le caractère du peuple. Après ivoir lutté pendant des siècles contre les ;àgues d'un océan sans pitié, les anciens Batav'es s'acquirent un territoire, qu'ils peuplèrent et enrichirent. A partir des guerres contre les Romains, plusieurs enne-nis voulurent les asservir. Ils acceptaient la lutte, et ce qui avait fait leur faiblesse îo l'objet de leurs constants soucis — l'eau — devint pour eux la plus puissante bar-ière, qu'ils^ pouvaient opposer aux appétits le leurs adversaires et assaillants, comme le Chic d'Albe, le Duc de Pferme et d'autres, iti ■ ceci jusqu à ia paix de| Munster, qui consacrait la petite ,,Repubiiek der Zeven Vereenigde Nederlanden" grande puissance coloniale, comme le Roi Soleil le proclama m quart de siècle après. La semence de patriotisme et d'intrépidité enfouie dans le peuple par Guillaume le Taciturne, par les Gueux" de Brielle et d'Alkmaar, par le prince Maurice, vainqueur à Nieuport, a rendu le centuple pendant les guerres des îiècles suivants, et ^eci de la façon la plus brillante à Quatre-Bras et à Waterloo. En 1815, Néerlandais du Sud et du Nord étaient frères d'armes devant le devoir commun. Bien que vous ayez soutenu avec beaucoup d'adresse et de déférence vos ^ thèse* opposées aux miennes, vous êtes loin de m'avoir convaincu que je me suis trompé (1) En réponse à la lettre que Monsieur Pi :Sothon)i) vient de m'adresser dans r„Echo Belge" du 13 mai 1916, à propos de la brochure »Fa;nS3â politique7 al.sclie Staatkunde}, sur la tendance'politique de votre brochure. La question luxembourgeoise n'étant plus en effet une question néerlandaise, je ne visais point comme but principal de combattre vos erreurs d'un point de vue historique. J'ai avant tout voulu protester contre vos menées de faire de la propagande pour une plus grande Belgique au détriment de la Hollande, tout en voulant justifier ces menées par l'acte de séparation du 19 avril 1839: résultat des soi-disant intrigues du Prince Souverain en 1815 et du roi Guillaume I, comme vous le soutenez dans vos travaux. De plus vous accusez ce dernier de ne pas s'être conformé aux clauses de l'armistice par la reprise des hostilités le 2 août 1831, par conséquent d'avoir manqué à sa parole de roi. La signification de la dédicace de ma publication: ,.A la mémoire de feu Sa Majesté le Roi Guillaume I" vous aurait-elle échappé? C'est contre ces accusations nullement fondées, accusations d'autant plus graves puisque vous en tirez parti pour justifier la tendance de votre brochure, que je proteste avec la dernière énergie. Je crois, avoir démontré, en m'appuyant sur les pièces officielles, que les grandes puissantes, réuuis à Vienne, suggérèrent au Prince d'Orange l'idée de céder à la Prusse ses droits sur les anciennes propriétés de la Maison de Nassau en Allemagne, en échange de la reconnaissance de droits sur le Luxembourg. Le prince d'Orange acceptait cet arrangement et l'acte de Vienne du 9 juin 1815 le confirma. A partir de 1815 jusqu'à 1830 le. roi a exercé toute son influence pour créer l'amalgame le plus parfait entre le Grand-Duché, appartenant de droit à la dynastie de Nassau, et les autres provinces du pays. Je me suis élevé, documents, en mains, contre l'accusation que le roi Guillaume I aurait soulevé la question luxembourgeoise à la Conférence de Londres comme ..une pierre d'achoppement". Si vous voulez bien me lire avec uu peu plus d'attention je vous demande ce qui reste, en face des protocoles, de Totre accusation que le Roi aurait entrepris ,,une série d'intrigues pour faire de la questiou luxembourgeoise la pierre d'achoppement de la Conférence de Londres". Dès le mois de déoembre, le cabinet de la Haye suggéra à celle-ci un ingénieux système de . partage, laborieusement combiné, dans le but de conserver le Luxembourg à la couronne de Hollande. N'est-ce pas la conférence qui a confirmé par sa décision du 19 avril "1839 les droits de notre patrie et les droits de la dynastie régnante, en laissant la contrée do ,,Staats Vlaanderen" et le Limbourg aux Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg à la maison de Nassau? En dépit des pièces officielles, établissant la vérité unique en ce qui concerne ces faits historiques, sans laisser le moindre détail dans l'ombre, vous ne rétractez pas un seul mot des accusations, méritant hélas le vilain nom de calomnie. Et comment expliquer, sans qu'il y ait eu la moindre rectification de votre part, l'hommage ,,de sagesse" que vous offrez maintenant au roi Guillaume, "qui, malgré la théorie du ,,congres de Vienne, maintint pratiquement cette antique province dans l'unité ,,de son royaume". De quel droit est-ce que vous continuez de douter de l'assertion du savant et impartial procureur général Charles de Bavay, votre grand-oncle, que ,,l'ennemi".— c. à d. le Roi Guillaume — ,,pénétra en Belgique, le 2 août, sans que notre gouverne-,,ment fut instruit de ses projets. Mais rien ,,n'obligeait à les lui faire connaître, puisqu'il n'y avait pas d'armistice entre la ,;Belgique et la Hollande, et que l'on pou-,,vait, par conséquent, de part et d'autre ,,reprendre les hostilités sans dénonciation ,,préalable", Du moment que vous vous refusez d'admettre la valeur de pièces officielles et de documents historiques originaux, il me semble difficile de continuer la discussion sur les sujets qui nous préoccupent et plus spécialement sur une des questions principales, que je peux réfuter avec preuves à l'appu^ preuves que vous ne voulez pas reconnaître. F. de Bas. (à suivre.) Pour nos „ Blessés de la Tuberculose" M. Ernest de Geradon 100.00 frs. Baron del Marmol 50.00 ,, M. Adelin van de Werve 10.00 fl. il. Robert van Strydonck 2.50 fl. Anonyme 2.50 ,, Anonyme 5.00 frs. .Nous avons reçu* en outre: Jlwmbls obole pour, les blessés de la ïubercuïv-<c 2.00 frs. M. G. Q.... à Wemêldinge 0.20 ,, Lès souscriptions seront reçues avec reconnaissance au bureau du journal ou au bureau de V oeuvre; 2 bisy Jan F vert Straut, La Haye. Pour nos prisonniers de guerre De la part du personnel des chemins de fer, postes et télégr. , de l'Etat belge inscrit an- Co.-mite d* Amsterdam, collecte faite le 15 juin à l'occasion du paiement des secours du mois de vwfi 1916 §-17 fi- . En Belgique. Le fiasco de l'Université prussEO-flainiipiii. Le général de cavalerie, gouverneur général et temporaire de Belgique, baron flamingant von Bissing, a décidé d'ouvrir l'Université flamingo-prussienne de Gand dès. les piemiers jours d'Octobre. C'est dans l'ordre et nous n'avons pas à nous en étonner.Hier, nous avons écrit que des appels désespérés avaient été lancés aux soldats flamands, prisonniers de guerre en Allemagne, pour qu'ils se fassent inscrire aux cours. Mai3, ayant les élèves, les Boches n'avaient pas encore les professeurs. Et, vraiment, c'eût été un peu fort de moutarde de nommer des Van Roy, des Jacob, des Jan Eggen ou d'autres cancres du même tonneau de triple ,,professeurs" dans cet établissement qui, même flamandisé, a la prétention de rester un établissement d'instruction supérieure. Dans cette histoire, il est touchant cependant de penser que la grande majorité des professeurs réguliers de l'Université belge de Gand ont refusé le déshonneur d'enseigner sous la baguette allemande. Et c'est pourquoi Pirenne et Fredericq ont été déportés. Au sujet de leur arrestation, on donne aujourd'hui les renseignements suivants: Paul Fredericq a été arrêté chez lui, au no. 7 de la rue de la Boutique, un matin, vers onze heures. On lui laissa juste le temps de prendre les objets de première nécessité, après quoi il fut conduit à la Kom-mandantur.Le même soir, vers 6 heures, il se trouvait à la gare St-Pierre. Il dit à un professeur de ses amis qu'il allait faire une cure en Allemagne, fait qui ne s'était plus produit depuis bientôt deux ans. Son ami l'assura aussitôt des sympathies unanimes de ses compatriotes. Mais un officier boche intervint brutalement. Plus un mot, fit-il, ou vous serez également emmené. Quant à 1 historien Pirenne, on l'arrêta à 8 heures du matin à son domicile et, séance tenante il fut conduit à la Kommanaantur où sa femme lui apporta, peu après, ses bagages. Elle se montra très dure vis-à-vis des Allemands et ne faillit pas un instant devant les menaces des Teutons courroucés. Nous rappellerons que le brave et célèbre historien Pirenne a eu un fils tué au front et que ses deux autres enfants combattent également pour le pays. Lorsque Fredericq se trouvait à la gare, prêt à prendre le train, le baron de Kerckove d'Exaerde, gouverneur de la Flandre orientale, y était également — par le plus grand des hasards — accompagné de trois autres messieurs. Fredericq leur fit passer sa carte de visite sur laquelle il avait-noté sa nouvelle adressé... en Allemagne! Sur le champ, on ' arrêta le groupe et, à l'intérieur de la g are, le gouverneur et ses amis, pris pour des espions, furent complément déshabillés et fouillés. Toutefois on les remit en liberté, peu de temps après. Voilà les traitements que von Bissing inflige à nos savants! Or, pour les crétins: Picard, Minnàert, Van Roy, Clauvaert, Kimpe, Borms and Co. (la liste est longue)., il est plein de prévenances. Nous serions désolé d'être désagréable au gouverneur général, mais c'est l'occasion ou jamais de rappeler le vieux proverbe français sur les ressemblances et les affinités et que M. von Bissing connaît aussi bien que nous, sans aucun doute. Pour en revenir' à la nomination des professeurs, nous dirons qu'à la suite de recherches aussi nombreuses, infatigables et persévérantes, que difficiles, Bissing finit par découvrir quelques lettrés qui s'accommoderont de la livrée de domestique qu'il leur propose. On ne dit pas si von Bissing leur imposera le port du casque, mais nous savons qu'ils seront dignes de le coiffer. Ces noms, il faut qu'on les connaisse. Il faut que les patriotes belges sachent que, jusqu'à présent, sept larbins ont été engagés au service de la cause allemande. Ces larbins ne sont pas tous Belges, heureusement. L'ober-kellner est une espèce de Luxembourgeois, nommé Hoffmann. C'est lui que von Bis-sing^a chargé du rectorat. Le>,Telegraaf" nous fait savoir les noms des quelques autres membres du personnel engagés jusqu'à ce jour.. Si notre confrère, par hasard, faisait erreur, nous serions — et lui aussi — bien heureux de pouvoir rectifier.Nos colonnes resteront toujours ouvertes à ceux qui auraient une raison suffisante à invoquer à l'appui de leur défense. Ainsi, nous fîmes jadis pour certain personnage encombrant de Turnhout, qui reçut notre communication, mais négligea d'y répondre. Car il y a quelque chose de^si vil à accepter de se plier aux exigences des Boches que nous voulons, jusqu'à la dernière minute, douter que des Belges soient tombés si bas. Les Allemands ont dû offrir de gros traitements — ça se paie lourd la défaillance ! — que notre budget belge va être obligé de régler, évidemment. Nous ignorons jusqu'ici si ces serviteurs de l'Allemagne étaient fonctionnaires, jadis, du gouvernement belge. Il n'y a pas le moindre doute *— pour autant qu'il en fut ainsi — que, de Ste-Adresse, partiront bientôt des décrets de mise à pied. Il serait inconcevable qu'ayant démissionné De Clercq et Jacob, on laisse professer, à une université embochée, sans prendre de sanction contre eux, des fonctionnaires de l'Etat .belge. III est vrai aussi d'ajouter que le traître Auguste Borms n'a pas été chassé de l'Athénée royal d'Anvers et qu'on a oublié de le rayer de l'ordre de Léopold II dont il est — paraît-il — chevalier. Il ne faut pas qu'on puisse dire, entre Belges, qu'il y a des raisons politiques à cette mansuétude exagérée. C'est le' bruit que font courir aussi les amis hollandais des renégats de l'ex ,,Vlaamsche Stem", — qui n'appartiennent pas au même parti politique qu'Auguste Borms. Il est certain que, si un individu pareil continue à porter un ordre qui se décerne aux héros, sur le champ de bataille, il y a là une fâcheuse ironie. C'est une observation qui nous a été trop fréquemment transmise pour que nous ne la notions pas ici, impartialement. Le corps des larbins à l'Université flamande se composerait donc du professeur luxembourgeois Hoffmann, recteur, et des nommés Arends, qui essaiera d'enseigner les sciences techniques, J. Obrie, le droit, Van den Berg, la chimie, Lahousse, la médecine, et Stenber, la minéralogie. M. Van der Linden, administrateur et inspecteur, se trouve démis de ses fonctions. : Nous croyons savoir que Stenber est boche, mais qu'Arends, Obrie, Van den Berg et Lahousse sont belges et même que certains d'entre eux furent attachés jadis à l'université à titre de pions ou' de répétiteurs.N'est-ce pas le moment de rapprocher leur conduite de celle de Victor Delille, un Flamand qui aime sa langue celui-là, non pas pour ce qu'elle rapporte comme tous ces candidats à l'assiette au beurre, et pour V amour de laquelle il vient de passer seize mois au camp de Holzmiinde. Il se trouve en Suisse actuellement, où il devra rester jusqu'à la fin des hostilités. Il y a de la marge entre celui-ci, qui est un patriote, un Belge avant tout, et ces petits arrivistes qui, dans leur soi-disant amour de la Flandre, oublient un peu trop vite que la Belgique n'a pas cessé d'exister. Il est vrai que la question flamande est pour eux une inépuisable vache à lait. Ils en vivent, incapable de gagner leur vie d'une autre manière. C'est von Bissing qui la mène paître, mais c'est nous qui payons sa nourriture et les ' frais d'entretien de son étable! V A JBE* fiLasreflSes. La commune d'Auderghem vient à son tour de donner satisfaction à la Conférence des bourgmestres du plus grand Bruxelles, en changeant le nom de certaines de ses artères faisant double emploi avec celui de rues plus anciennes dans l'agglomération bruxelloise. Le collège échevinàl a, eu effet, décidé | quë désormais la rue de la Bruyère s'appellera la rue du Villageois; la chaussée de Boitsfort, l'avenue des Quatre-Marie ; l'avenue de Brouckère,, l'avenue Henri de Brouckère : la rue des Champs, la rue des Bons Vieillards; l'avenue du Champ de Manoeuvres, l'avenue du Stratège; la rue du Chemin de Fer, la rue du Railway ; la rue de l'Eglise, la rue de la Piété; la rue de l'Etang, l'avenue du Nénuphar; la rue des Fabriques, la rue des Mille Couleurs; l'avenue de la Forêt, l'avenue Félix Godard ; la rue des Meuniers, la rue de Roo-denberg ; le Rond-Point du Souverain, le Rond-Point dit Train et la rue' de la Houlette, la rue de la Brebis. * * * On vient de faire une répartition-de sucre. Chaque commune a reçu les quantités nécessaires à ses habitants, ce qui représente 600 grammes par tête! Les commissaires allemands assistaient aux distributions. Ils daignent donc nous laisser ♦ quelques ,,klontjes" pour sucrer notre café, car la majeure partie de notre production sucriere est consommé par les Boches eux-mêmesy Braves gens, va! A Anvers Il parait que la saccharine fait prime. Les 'agents du fisc découvrent saiis cesse de nouveaux dépôts. En voici un qui a été découvert dans un cabaret du Marché aux Chevaux ; il n'y avait pas moins de 65 kilos ce qui, au prix exorbitant de cette marchandise prohibée, représente un chiffre considérable. La caba-retière ne connaissait pas la nature du sac qu'un nommé D... lui avait donné à garder, et il ne lui était pas venu à l'esprit de s'en informer. Il arrive souvent que des clients déposent pour quelques heures dans un estaminet uno valise ou un colis quelconque. Le fise, ayant eu connaissance, on ne sait comment, où D... venait reprendre son sac, ce dernier fut arrêté ainsi que la cabaretière. » • « Un ouvrier débardeur, nommé Jacques Breu-gelmans, âgé de 43 ans et demeurant Fossé aux (iénisses, a été gravement blessé en se trouvant pris entre deux tampons de wagons pendant qu'il était occupé à pousser des voitures de chemin de fer vides pour dégager la voie au n. 26 du bassin Mexico. Il se plaint de violentes douleurs internes dans la région tlioracique. Après avoir reçu les premiers soins au dispensaire, le pauvre homme a été conduit dans un état alarmant à l'hôpital de Stuyvenberg. * * * Tandis que la misère sévit cruellement dans certains gros centres, les populations rurales paraissent de moins en moins se ressentir des maux do la guerre. Dans les polders, le prix des chevaux de labour augmente constamment, et cependant la demande -est considérable. Les paysans vous acnetent couramment aes animaux au prix de 2,200 à 3,000 francs, tout aussi facilement qu'ils.... font passer en contrebande un 6ac de grains. Des cultivateurs qui, avant la guerre, devaient se contenter d'atteler un boeuf à la charriée, vont aujourd'hui travailler avec un jeune cheval de 2,300 à 2,400 francs. Pour le bétail et les porcs, il en est de même. Des veaux, qu'on achetait naguère 80 francs, se vendent aujourd'hui volontiers 350 francs et davantage. En temps de paix, on obtenait au prix de 3o francs de jeunes porcs à engraisser ; ils sont aujourd'hui à 110 francs et davantage. * * * Depuis quelques jours, des individus parcourent les villages pour acheter des chiens au prix de fr. 1.35 le kilo, sur pied. Ils racontent que ces animaux sont destinés à nourrir les quadrupèdes du Jardin Zoologique. On peut souhaiter que ce soit la vérité; sinon, il faut plaindre les habitants de la ville qui désirent se payer de temps en temps le luxe d'un saucisson. On comprend que les ,,dopeurs" du village s'empressent de vendre leuîs chiens, qu'ils seront dispensés d'avoir à nourrir en prélevant sur le soutien qui leur est fourni. * * * Prix de quelques denrées et marchandises diverses: riz: 320 francs les 100 kil., haricots verts 290 frs ; haricots blancs 290 frs ; maïs 200 ; chicorée 146 ; sirop d© sucre candie 200 ; sirop de betteraves4140 ; farine de pommes de terre 195 : abricots séchés 322 ; pommes tapées 255; amidon 320; macaroni 350 ; saucisson d'Anvers 4.50 francs par kilo; saucisse de Boulogne 7.7o; sel 7 centimes le kilo; poivre 12.50; corinthes 2.55; bougies: 3 francs les 300 grammes; savon brun 5.25 le kilo; sunlight 50 paquets pour 220 francs; chocolat au lait 12 francs le kilo, cacao 11 francs; vanille 55 francs le kilo; huile d'olive 25 francs le litre; thé 72 francs le kilo. Dans les Fia.ras3res Nos lecteurs trouveront ci-dessous un tableau des quantité^ de vivres dont le comité national de Secours et d'alimentation fournit quelques villes des Flandres: o <v r3 £ -ji m ç> «ê fi il S* s -sM m m ;a go Alost 170 85 49 17 109 Termonde 129 64 57 13 45 Eecloo 150 75 43 15 96 Gand I 440 .220 127 44 6 Gand II 262 131 76 26 168 Grammont 107 54 31 11 69 Lokeren 66 35 19 7 42 Audenaerde 122 56 32 11 72 Renaix 44 22 13 4 28 "VVetteren 71 36 21 7 38 Zele 60 30 17 6 52 Beernem 81 40 .24 8 44 Roulers 240 120 69 24 154 Thourout 260 130 70 . 25 154 Thielt • 280 140 71 26 154 Le commandant d'étape von Zwick annonce qu'il autorise la circulation dans le territoire d'étape, pour .ceux qui y sont domiciliés, entre 5 heures du matin et 10 heures du soir, sans passeport. Les habitants des environs des frontières ne sont pas compris parmi les bénéficiaires de cet arrêté. La circulation à bicyclette est également autorisée, niais les cyclistes doivent se munir de leurs passeports. A ArScsrs Les bureaux de la gérance régionale d'alimentation sont installés rue du Luxembourg no. 174. A côté se trouve le bureau provincial des récoltes. Le Comptoir communal esVsitué Place Didier no. 27. * * * On a appris, avec émotion, la mort au champ d'honneur de M. Jean Teseh, second fils du notaire, et du sergent Bidaine, fils d%u peintre bien connu. Aux frontières (De notre correspondant jxrrticulier des Flandres-) Vendredi de la semaine dernière a passé en gare de Sas-de-Gand uu envoi d'environ 130 bêtes à cornes de Hollande vers la Belgique et le Nord de la France. Elles étaient destinées, comme les précédentes, soit aux maternités ou aux abattoirs. - D'autres expéditions se font toujours régulièrement aussi vers la Belgique au moyen de gros bateaux allemands chargés de pierres du Rhin, On se demande où ils vont. & *. Les Allemands ont daigné faire une nouvelle ouverture des frontières. Cette fois, c'est aux femmes de soldats internés qu'ils oht donné l'autorisation de quitter la Belgique. Depuis samedi, il en est passe une dizaine au Sas. J'ai voulu connaître les impressions de ces braves femmes et j'ai fait le voyage jusqu'à Flessingue avec un groupe qui venait de Gand et se rendait à Amsterdam, soit à Rotterdam, etc. Inutile de dire que la première parole prononcée est le bonheur de pouvoir enfin rejoindre leurs maris et d'être débarrassés de l'oppression de nos ennemis. La vie, disent-elles, en Belgique, est devenue des plus pénible. Tout est d'un prix extrêmement élevé; la viande, par exemple, en dehors de la ration hebdomadaire de 300 grammes par personne, est devenue un aliment de luxe. Tout coûte fort cher et avec de i l'argent on ne peut même pas obtenir ce dont on a besoin. On chôme partout, soit complètement ou partiellement; de cette façon le revenu des familles est très limité. Il faut donc avoir recours aux comités. .Beaucoup de personnes de la bonne bourgeoisie se trouvent dans le cas. En un mot la détresse devient de plus en plus grande. On est unanime à rendre hommage aux charitables interventions privées. Une institution à-noter c'est la ,,goutte de lait ' qu'a organisée M. L. Chaubet dans une dépendance de ses usines, rue de l'Atelier. C'est chez ce Français éminemment philanthrope que les petits enfants peuvent venir chercher l'aliment précieux. Les troupes boches en ville sont extrêmement nombreuses. Il y a des réserves qui font l'exercice sur les terrains disponibles s ces opérations. Bon nombre d'entre eux en ont jusque par dessus la tête de la guerre. Ha mauvais patriote j-io vjrouvernement- oeige est 1 objet en ce moment des plus violentes attaques de la part d'un de ses compatriotes réfugié à Genève, - qui publie dans cette ville un "pamphlet bi-mensuel. Ce journaliste ne se contente pas de couvrir d'injures les ministres qui ont assumé la tâche de défendre leur patrie aux heures les plus tragiques de son histoire. II invective en termes aussi grossiers l'alliée fidèle, l'Angleterre, qui a pris les armes pour remplir ses obligations envers ]q petit royaume belge, envahi par. l'Allemagne. En revanche le rédacteur du pamphlet en question est plein d'une surprenante indulgence pour l'ennemi qui occupe et. opprime son pays. Il est bon que le public sache que cette venimeuse campagne n'est inspirée à son auteur que par le dépit d'avoir été. congédié de la rédaction du ,,Courrier de l'Armée belge", où il avait été recueilli étant sans ressources au début de la guerre, line réclamation rédigée en termes insolents pour une question d'appointements avait été la cause de son renvoi. Il aura à répondre après la guerre devant la justice belge de ses haut faits. il y a un m 18 juin 1915: Autour d'Arras, combats d'artillerie. En Alsace, nous . atteignons Metzcral; nous gagnons du terrain sur /c* deux rives de la Fecht et dominons, le« communications de Vennemi entre Metzcral et Munster. Front oriental: en amont de Jurawno, les Russes font 8,5J,Jf. soldats et 202 officiers prisonniers, avec uii nombreur, matériel. Front italien; bombardement des . villes italiennes de Pcsaro et de Ri mi ni, —, Lettre d'Italie Front italien. Un peu d'héroïsme pear changer. — Un combat vu de près. — Le sommeil et la mort confondus par la victoire. L'élément d'héroïsme personnel et de risque conscient, et pour tout dire de pa- . jiache, est tellement diminué dans la guerre de taupes et de maçons d'aujourd'hui qu'il est presque rafraîchissant d'en rencontrer quelques exemples encore, comme une fleur d'espèce perdue dont l'impression fragile et durable perdure dans une couche de charbon minéral. On peut vivre des mois de la . vie du front sans rencontrer autre chose que le tragique banal et sanglant des ternes et . humbles sacrifices. Puis, tout à coup, un rideau s'écarte, qui cachait la clarté de l'héroïsme dans le ciel voilé. Tous les soldats sont peut-être potentiellement des hé-, ros, mais il faut des circonstances spéciales pour que de l'âme de la foule en uniforme jaillisse une minute d'héroïsme, comme uno étincelle. J'ai comme l'impression d'un do ces moments d'héroïsme par le récit que m'a fait un ami officier. Tous les assauts se ressemblent, toutes les batailles ont des traits communs, et cependant il semble que dans, celle-ci l'élément personnel soit plus marqué, ressuscitant une frénésie dont le secret semble enfoncé dans les brumes de l'histoire. ,,Le colonel qui a commandé le secteur a reçu un ordre schématique ordonnant l'attaque, mais le laissant juge de la manière de l'exécuter. Il formule donc un dispositif détaillé, et puis appelle une des meilleures compagnies de son régiment, une de celles composée d'hommes toujours prêts à jeter leur vie dans la balance des entreprises hasardeuses. Il s'agit de couper les haies de fils de fer. Dix jeunes gens imberbes, beaux de jeunesse et d'audace, avec au fond des yeux une lueur de volonté décidée. Le colonel leur explique, d'homme à homme, que le lendemain, au jour, l'infanterie marchera à l'attaque de la tranchée ennemie qui se trouve à deux cents mètres de là. Il faut durant la nuit sortir de la tranchée et couper les fils de fer en des points bien déterminés. Deux fois déjà le régiment a tenté l'entreprise et deux fois il a dû se replier. Le chemin du retour a été pavé de cadavres. Il faut, que diable ! que la compagnie choisie entre toutes soit aujourd'hui digne de son nom. Le régiment auquel elle doit préparer l'attaque fut commandé par Ga-ribaldi. Ce nom de Garibaldi déchaîne dans les plus incultes soldats italiens des frissons

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