L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1964 0
14 December 1916
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s.n. 1916, 14 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qr4nk37b2w/
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3eme Annee wi0i 782 5 cents «Jeudi 14 décembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissait en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées Au bureau de rédaction : N. Z. VOORBUHGtVÂL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ . ,, ( Charles Bernard, Charles Kerbïe:, Comité de Rédaction: , . ' .. , , ( René Chambra, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-24G, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hoîlandefl.l .59 par mois. Etranger ft. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la Signe. La Paix allemande Depuis plus d'un an l'Allemagne intrigue pour la paix. Ses socialistes ont essaye de s'aboucher avec les socialistes français et anglais. Ses conservateurs et ses réactionnaires ont intrigué auprès du parti allemanc à Pétrograde. Cependant ses journaux ave-une lourdeur toute teutonne vantaient 1( pacifisme allemand tout en découvrant de longues dents de loups affamés. Peine perdue. M. de Bethmann-Hollweg alors; du haut de la tribune du Reichstag. fit des avances publiques, solennelles et directes. Leur impudence variait selon le baromètre de la situation militaire et c'est ainsi que nous avens appris, avec une indifférence d'ailleurs totale, telle fois que nous serions mangés à la sauce verte, telle autre eue nous serions mangés à la sauce blanche. Et comme nous ne voulons pas être mangés du tout et comme nos alliés ne peuvent pas permettre non plus que nous soyons mangés, l'Allemagne, dans la personne de M, de Bethmanu-HollWèg, en était pour sa courte honte. Pourquoi ce désir de paix chez nos çnne-ttiis? Pour l'amour de la paix elle-même': 11 faut vraiment l'absence totale de.cette jvertu, que les Romains appelaient verecun-'dia, pour l'oser soutenir dans le clan de l'homme qui le lr août 1914 a lancé son gant à la face du tsar de Russie, de ce même tsar qui avait demandé la convocation d'un tribunal d'arbitrage pour y soumettre, le conflit austro-serbe. La féroce clameur do. joie, qui, 'de tous les confins de l'Allemagne et do toutes les classés de la société, accompagnait la ruée des armées allemandes lancées à la conquête des régions convoitées dans l'est et dans le nord de la France, rendait un autre^ son que celui d'une âme innocente attachée aux bienfaits do la paix. Mais après la Marne, après l'Ysor, après la campagne de Pologne, quand eût échoué le plan d écraser la France. de frapper l'Angleterre au coeur et de jeter bas le colosse russs, l'Allemagne, considérant la profondeur du gouffre creusé par elle et où elle avait jeté la fleur de sa population mâle et le plus clair de sa richesse, inventa la théorie de la carte de guerre. On sait en quoi elle consiste: à considérer comme aconis les territoires momentanément occupés par la fortune des armes et à en faire une valeur d'échange. Théorie aussi fausse eu droit qu'au point de vue purement militaire.Le droit, l'Allemagne lie s'en préoccupe pas. Mais l'offensive russe de juin dernier apprit aux Allemands toute la précarité des frontières résultant d'un simple état d'équilibre des forces armées qui s'y affrontent. A l'ouest, où, malgré six mois d'efforts, ils n'avaient pu rompre cet équilibre en leur faveur, l'offensive de la Somme, sans modifier sensiblement la carte de guerre, montrait une supériorité de plus en plus évidente chez les alliés. Le désir de paix devint plus grande et les conditions moins dures. Mais l'Allemagne se rendait bien compte que le3 alliés no pouvaient interpréter ses avances que comme une faiblesse et que, loin de les entraîner dans ses vues, elle les fortifiait au contraire dans leur résolution de conduire la guerre jusqu'au bout. Vint la campagne de Roumanie que nous aurions du gagner et que nous avons perdue. Nos fautes, mais non notre faiblesse, fournirent à nos ennemis l'occasion d'un triomphe facile et.nous valurent une douloureuse humiliation. Profiter de cette victoire pour demander la paix par l'impossibilité où elle se voit de remporter encore d'aufres victoires, l'occasion était vraiment -unique. [L'Allemagne l'a saisie au bond. Certes nous ne nous laisserons pas abuser par la rhétorique de M. de Bethmann-Holl-weg. Celui-ci se donne beaucoup de mal pour donner le change au public allemand sur la signification réelle de l'ordre du jour de l'empereur à ses armées. Il est parlé dans cet ordre du jour de ,,victoires ' et non d-3 ,,la victoire'". Il y 'a là plus Qu'une nuance. Hé, nous le savons bien que l'Allemagne a remporté ,,des victoires". Mais nous-mêmes? Etant donné le nombre des effectifs engagés et le chiffre des pertes, des prisonniers faits et des trophées conquis, dans les conditions spéciales de la guerre de tranchées nous avons remporté sur la Somme cinquante victoires comparables à œlles que les Allemands viennent de remporter sur les Roumains. Et1 nous, n'ayant pas vaincu sans péril, nous n'avons point triomphé sans gloire.... Mais la question n'est pas là. Ce ne sont pas ,le.4 victoires" qui importent, c'est ,,la victoire". Dans quelques jours cft sera le moment de faire le bilan des opérations militaires de l'année écoulée. Nous mettrons le passif en'regard de l'actif et nous remarquerons tout de suite que notre supériorité a'est manifestée sur tous les fronts, que nous aurions été vainqueurs sur toute la ligne n'eût été l'incident de la Roumanie. Mais qui d'eutre nous, la veille du 28 août dernier où la Roumanie est entrée en guerre, eût ose douter du triomphe final? Et qui de nous pourrait sérieusement pretendre que la défaite de la Roumanie ait affecté en quoi que ce soit la force des armées française, anglaise, italienne ou russe? La preuve que nous sommes les plus forts c'est l'Atteins gno elle-même qui nous Ja cloque et M. de Bethmann-Iiollweg n'y change] . rien: elle demande la paix. , Que nous refusions cette paix et le goi vernement allemand se tournera vers peuple pour lui dire: ,,Vous voyez: il î nous reste qu'à continuer de nous battre' et le peuple le suivra encore quelque temp ; Il se tournera aussi vers les neutres qu , eux, ne demandent que leur tranquillit» Mais nous? Nous ne voulons pas d'une pai qui ne soit pas la paix. Celle-ci ne pei . régner que dans un monde où prévalent ci ' idées do Droit, de Justice, de Liberté qi assurent le développement harmonieux d< peuples et des individus. Ne parlons mên pas de punition pour le grand coupabL l'Allemagne, qui a troublé cette harmonie < couvert le monde de ruines et de deuils.Ma nous ne voulons plus qu'une catastrophe p; reille à celle-ci se reproduise. La paix qi l'Allemagne demande n'est qu'un long a: mistice qui lui permettrait de refaire s< forces pour une reprise des hostilités, a besoin dans cinquante ans. Elle achèvera; alors la réalisation de ses desseins ambitieu qu'elle n'aurait pu exécuter tout à fa: aujourd'hui. La paix, oui, la paix alh mande — jamais ! Charles Bernard. i, ■■ irj > g-»Cfn Pour Sa Moëi et les Et renne, de nos soldats au front Montant des listes précédantes: J/2/f.6.73\ f\ + 722.90 "fri % Whist officiers belges à Amersfoort., 3c versement 2.50 fl. M. J. Etienne 0.25 ,, Dons reçus par l'entremise de M. E. Genicot à Sa-s-dc-Gand:Léon De Kesel 2.00 ,, 0. Ilojôs 0:25 ,, (t. Marchand ...... 0.35 ,, A. Palmans 0.50 ,, M. Kamoim .. ............... 0.50 ,, A. H esters ......... 0.25 ,, M. Y an- V ooren 0.25 ,, ■7. Waiillon 0.25 ,, F. WatiUon 0.25 ,, William Masson 0.25 Maur. Gouwy 0.50 ,, Ida Binon 0.25 ,, Alf. Massirion 0.25 ,, Al. lied cl 1.00 ,, E. IIinderychsc ...; 0.50 ,, J. Stienstra » « 1.50 ,, .1. liousie « 0.25 ,, ./.• Wanet ...» . 0.25 ,, A. Xéue'jan 1.00 ,, L. De Blinder 0.25 ,, M. Evrard 0.25 ,, IF. Teller 0.25 ,, L. Dupont 0:25 ,, B. Van Sillieiie 0:25 ,,, J. D. Thielman ...,. 1.00 ,, X. De Meycr 0.25 ,, II. Vranlcen 0.25 ,, M. De Vriend 0.50 .,, J. Verçcckèn . 0.25 ,, L. De Meyer 0.25 ,, 1. Janssen-s » 0.50 ,, A. M or eau 0.25 ,, A . George 0.25 ,, A . Bojschc 0.50 ,, Eug. Nicolas .. 0.35 ,, F. De Vleeschauwer ;.. 0.25 ,, E. Musche 0.J/0 ,, M. Dotreppc 1 0.25 ,, A. lladermeher 0.25 ,, il/. Spruit 1.00 ,, Max Van Dyck, Hôtel d'Anvers. Local du change 1.00 ,, W. De Hollandev 1.50 ,, Anonyme 1.00 ,, G. Van député 1.00 ,, A. Willems 0.25 ,, G. Ammon 0.25 ,, Th. Dumoleyn 0.50 ,, Anonyme » 1.00 ,, G. de. Goolcer 0:25 ,, G. Ficha 1.00 „ M. Albrecht 0.50 ,, Anonyme 0.25 ,, Anonyme 1.00 ,, De Brozc 0:25 „ E. De Vis 0.50 „ Gh. Vuylsteke 1.00 ,, Anonyme 1.00 ,, Anonyme 1:00 ,, M. De Bocck 0.50 ,, It. Standaert 0.50 ,, Anonyme 0.50 ,, G. H.embecke * 0.50 ,, M. Bnysse 0.25 ,, M. Daelman 0.50 ,, De Jonghc 0.50 ,, L. Van Onericalle 0.25 ,, P. De Bruyne 0.12\ ,, P. Sçhauwvlieghe 0.12% ,, G. Hoefnagels 0.10 ,, Ivon ne Genicot 0.25 ,, llemy Genicot 0.25 ,, ■■ i.ta *-»<$-♦^cr.i ■ i il y a un an llf d-écembrt 1915: Le gouvernement an glais demande un crédit pour un nouveau million de soldats, ce qui jforte à Jf million d'hem mm le n'ombre des effectifs anglais. En Allemagne, h Reichstag discute w. nouvel emprunt de 10\ milliardsfj En Belgique. Les Belges esclaves U Les sénateurs et les députés de Mons, uni 5. sans distinction de partis politiques, ont adres x sé — comme nous l'avons dit — à von Bissini ^ une lettre de protestation contre les déporta ^ tions en- masse, opérées dans leur rrrondisse- j- nient. En voici le texte: -S ,,A Son Excellence le Général voi e Bissing, gouverneur générai d< », Belgique, :t 3J Bruxelles. [s .,Excellence, l- ..Députés et sénateurs de Parrondissemeni 0 de Mons, nous avons pour devoir de proteste: énergiquement contre les levées d'hommes va- ig lides auxquelles l'autorité militaire procède ei ce 'moment dans notro région, et de porter l 11 votre connaissance la juste réprobation qu'elle: " soulèvent. x ,,Les faits se passent de la manière sui-t vante : , ; Des placards ordonnent aux citoyens âgés de 17 ans et plus de se rendre tel jour, à telile heure, en un lieu désigné, sous menace en cas de désobéissance, des peines les plut sévères, ou bien, disent certaines affiches, sous peins, pour le contrevenant, d'être déclare chômeur. ,,Les hommes rassoirJblés sont parqués er y plusieurs groupes. „Un premier triage élimine plusieurs catégories: prêtres, médecins, professeurs, vieillards, infirmes, etc. ,,Après quoi la sélection s'opère. ,,Tous ceux que les recruteurs choisissent • sont mis à part et dirigés, sous bonne escorte. • vers la gare où un train les attend. Les autres sont renvoyés dans, leurs foyers. ..Nous ne savons suivant quelle règle , le choix se fait: on enrôle des chômeurs, mais aussi beaucoup d'autres personnes qui n'ont jamais chômé et appartenant aux professions les plus diverses : boucliers, boulangers, patron4 tailleufs, ouvriers brasseurs, électriciens, cultivateurs: on prend aussi <1© tout je«nes gens, élèves d'athénées, d'universités et autres écoles supérieures, et, d'autre part, des chefs de famille d'un certain âge, ayant charge de nombreux enfan.ts. ,.Les procédés de recrutement, sont divers: parfois l'officier recruteur 6o base sur les listes de population, parfois 1 exige la production de.la carte d'identité. Il lui arrive aussi de s'efforcer (l'obtenir le consentement des per-sbnnes convoquées. Quelques engagements ont été souscrits sur lesqiicls il est stipulé que la duréo est fixée à quatre mois,, lo salaire à o marks, le logement choisi par l'autorité allemande et que 1e voyago sera gratuit à l'aller; lo lieu de destination reste indéterminé. Le plus souvent, les signatures sont données sous l'empire de la crainte ou sous l'effet do la promesse de quelques jours de répit avant le départ. ..Les hommes enrôlés par contrainte partent sans quo leur famille saCho vers quel pays, ni pour combien do temps. Au début, ils se présentaient sans vivres, sans ling£ ni vêtements de rechange, no sachant pas le sort qui leî attendait. ,.C'est un spectacle douloureux que celui d< la séparation inopinée et bruta.le de^ membres d'une famille, sans communication, sans adieu! ,,Le chagrin, l'anxiété et l'indignation ont envahi biep des foyers. Cette déportation est la pire des peines. Elle révolte lo sentiment lo plus fier et le plus profond do notre race, l'amoui de la liberté, de la liberté du travail surtout, et l'attachement au sol natal. ..L'autorité militaire a déclaré, à plusieurs reprises, que, si elle procédait à pareil enrôlement, c'est parce quo les bourgmestres ont refusé de désigner eux-mêmes les chômeurs de leurs communes. ,,Faut-îl défendre les bourgmestres do ce reproche ? ,,Xous l'affirmons fermement; il n'est pai justifié. Tous les bourgmestres ont fait affi-cfiier l'ordre de l'autorité qui requiert les chômeurs de se fa ire inscrire sur les registres tonus par P administration communaile. En se coarformant à cetto injonction, les bourgmestres ont fait tout ce qu'ils (levaient; ils ne pouvaient rien faire de plus; les lois de notre pays ne leur permettent pas, en effet, de s'introduire ehez les particuliers et de se livrer à des recherches"sur leur état social: le Belge est maître chez lu; et ne doit compte à personne de ses conditions d'existence. ,,Le bourgmestre qui se serait permis de dresser lui même la liste des chômeurs et l'aurait livrée à l'autorité militaire se serait attiré la malédiction publique. En agissant ainsi, il se serait associé au coup de force qui va contraindre un grand nombre de nos concitoyens à 60 rendre en Allemagne pour effectuer le travail le plus rebutant et le pluf odieux: celui dont l'effet se tourne conti* la patrie. .,Sans doute, on a dit que les travailleurs ne seraient embauchés que pour les entreprises étrangère® à la guerre! Mais que vaut pairoillo explication ? ,,En prenant la place d'un ouvrier allemand, l'ouvrier belge permet de remplir un vide dans l'armée allemande. ,,Travailler pour l'Allemagne, c'est se battre contre la patrie. ..Aussi l'instinct public ne s'y est pas trompé: il a résisté aux appels les plu6 pressants et aux promesses les plus alléchantes affichées sur nos murs. Très rares sont ceux que l'appât de gros salaires a attirés en Allemagne. ,,La presse a taxé notre population ouvrière de fainéantise: c'est la calomnier. ,,Les Belges ne sont pas de6 paresseux, mais . ils aiment leur pays et ils ont/conscience des devoirs sacrés que la -guerro leur impose. Nul homme d'honneur no peut les blâmer de leur résistance. ,.Nous avons tenu, Excellence, à vous exposer ces faits afin que vous puissiez employer votre haute autorité à mettre un terme à uno violation flagrante du Droit des gens. ' ..Quant à nous, nous eussions manqué à s nos devoirs de mandataires publics si nous I n'avions fait entendre la voix de notre con- 1 science dans un moment aussi grave et aussi douloureux. . ... ,,Agréez, Excellence, l'expression de notre considération la plus distinguée. ,,0nt signé: / ,,Sénateurs: Mosselman, .'Roland. Vicomte Vilain' XIV, Demerbc. > ^Représentants: Alph. llarraignie. Masson, Bastion, Maroille, Bre-nez, Servais." Quatre mille Courtraisiens ont été déportés «.ers Sedan, où ils sont astreints à travailler à des retranchements, à établir les voies ferrée: d'ordre stratégique, etc. « * • L'organe de la Kommandantur de Bruxelles publie des lettres de déportés. Lettres iausses, évidemment, ou qui ont été écrites sous la menace, par de pauvres diables timorés. Ces papiers n'ont, donc aucune valeur. Ils. sont l'oeuvre de ces Boches qui ont piétiné 1 avec le sans-gêne que l'on sait les engagements les plus formels. Qui donc croira que la lettre suivante, est authentique : Je vous laisse savoir que je suis arrivé a. Rem. soheid le dimanche matin. Je suis très content où je. travaille : atelier propre et chaud, bonne pension et bon lit ; je conjpte rester jusqu'à ce que la guerro soit finie, et, si tout va bien, xje resterai pour toujours, car, on a.beau dire, sa patrie, c'est où l'on travaille et où l'on gagne 6a vie et sans argent on n'est rien... Le style rappelle étonnamment celui de Mark de Salm. * « * Les esclavagistes emmènent un grand nombre do cheminots en Allemagne. A. Mali-nés, à Anvers, au dépôt de Sc-ha'ea-beek, le nombre de machinistes et de chauffeurs déportés est très étendu. Les ouvriers du chemin de fer sont tous Jbrès ,-,recherchés". Cela signifie qu'on a dressé uno liste spéciale, très fournie, de tout le personnel des chemins de fer de l'Etat belge' et que les Allemands font une chasse sans merci à ces braves gens qui no peuvent pas se défendre. * » » A la suite des protestations des Etats-Unis contre la mise en esclavage des populations belges, le ,,Kôlnischè Volkszeitung" critique, ?vec aigreur, la décision du président Wil-son. Cette feuille considcro P interven t ion <Jès Etats-Unis comme un empiétement sûr les droits de P Allemagne e't dénie le droit à l'Amérique do poser au moraliste. Enfin, les cruautés, et les violations du droit international commises par les ennemis de l'Allemagne n'ont jamais soulev.é Ja colère du gouvernement do M. "Wilson, dit le papier colo-nais.Depuis quand proteste-t-on contre ce qui n'est pas? L'appel des ouvriers belges aux ouvriers français Au cours d'une réunion secrète, les ouvriers belges ont décidé d'adresser à leurs camarades français un vibrant appel. Les ouvriers de tous les partis ont collabo, ré à sa rédaction. Nous le publions in-ex-Itonso : Aux Ouvriers français. Au nom de -la solidarité internationale des travailleurs, la classe ouvrière de la Belgique, menacée tout entière de l'esclavage, de la déportation et du travail forcé au profit de l'ennemi, adresse à. la classe ouvrière française un appel suprême d'assistance énergique et efficace. Plus do paroles de sympathie, maie des actes. Vous êtes des hommes, vous nous comprenez. Notre situation est désespérée. L'Allemagne, vous le savez, attaqua et terrorisa la Belgique en 1914 parce que celle-ci défendait le-- droit do sa neutralité, la foi jurée et l'honneur. Depuis .lors, l'AUemà»»io martyrise la Bel-gique. Elle en a fait uno prison; les frontières sont armées contre les Belges comme ur front de bataille; tranchées, fils de fer barbelés et électrisés, mitrailleuses et points (l'ap-pui. Toutes nos libertés con^titutionnelles «ont abolies. Plus de sécurité, la vie des -citoyens est soumise à l'arbitraire policier sans limites comme sans pitié. # Voilà pour les personnes. Voici pour les richesses,' L'AJlemagne a frappé sa victime d'une immense contribution de guerre qui dépasse déjà lo milliard et qui s'accroît de cinquante millions par mois. Ello a enlevé pour les transporter en Allemagne, sous forme de pillages, do confiscations, de réquisitions et de ventes forcées, plus do cinq milliards de vivres et de marchandises, de produits «industriels et agricoles. En même : teihps, elle a pris et expédié en Allemagne la pins grande partie des matières premières de nos usines, fes machines et leurs accessoires : elle arrêta ainsi notre industrie et provoqua un chômage presque général de la classe ouvrière Depuis près dé deux ans. les Allemands entretiennent cette plaie du chômage jusqu au jour — en octobre 191G —- où l'Allemagne, manquant do bras, put puiser en Belgique les forces ouvrières dont ' elle a un si pressant besoin. Ouvriers français-': Oui, les Allemands ont créé le chômage belge et Pont maintenu à leur profit: En refusant à l'Angleterre, qui consentait à introduire de nouvelles matières premières, le contrôle diplomatique indispensable pour empêcher que les fabricats fussent pris par l'Allemagne ; En empêchant par- des édits terribles les communes belges, les associations et les personnalités belges . do donner du travail aux chômeurs, do soigner leur éducation professionnelle, do les employor à des grands travaux d'utilité publique : ainsi cinq cent mille ouvriers belges ont été réduits au chômage et maintenus en état de chômage. Contraii^ment aux bruits que les Allemands répandent à l'étranger, ces chômeurs et leur-familles ne sont pas à la charge des budgets publics, ni de la bienfaisance-publique. Ils ont été et sout soutenus, en toute dignité et fraternité par une oeuvre privée, exclusivement belge, qui jamais ne se plaint de se-, devons et do sa mission. La solidarité des classes sociales belges assuro la vie de cette oeuvre magnifique, sans précédents dans l'histoire de l'entr'aide sociale. Ouvriers français! A ces cinq cent mille chômeurs involontaires, créés par les Allemands et maintenus par eux, ils disent depuis un mois: ..Ou vous signerez un contrat do travail pour l'Allemagne ou vous serez réduits en esclavage." Dans l'un comme dans l'autre cas, c'est l'exil, la déportation, le travail forcé au profit do l'ennemi, dans l'intérêt de l'ennemi et contre la patrie; châtiments formidables, les plus cruels que la tyrannie de tous les temps ait inventés pour punir les crimes, et quels crimes dans l'espièce? Et comme, malgré les pressions les plus odieuses, les Allemands ne parviennent pas à obtenir des signatures — qu'ils osent qualifier de volontaires dans leurs communiqués officiels pour pays neutres, — ils saisissent de force nos ouvriers, vos frères et les nôtres ; ils les arrêtent par milliers chaque jour ; ils les arrachent à leurs femmes et à leurs enfants au milieu de baïonnettes, ils les traînent jusqu'aux wagons à bestiaux et les mènent à l'étranger, on France et en Allemagne. Sur les fronts de l'Ouest, on les force par les moyens les plus brutaux à creuser des tranchées, à préparer des champs d'aviation militaire, à faire des routes stratégiques, à fortifier les lignes allemandes. Et quand les victimes s'obstinent, malgré tout, à ne pas s'employer à ces travaux défendus par le droit des gens, on les affame, on les maltraite, on les frappe, on les rend malades, on les blesse et parfois on les tue. En Allemagne, on les jette dans les mines, les carrières et les fours à chaux quels que soiont leur âge, leur profession ou métier. On déporte pêle-mêle les jeunes gens de dix-sept ans et les vieillards de soixante ans et plus. K'est-ce pas l'esclayage antique dans son horreur? Il y a déjà plus de cinquante mille ouvriers, chômeurs ou non, qui sont ainsi déportés; forçats ou esclaves. Chaque jour une région nouvelle est razziée ; on déploie un appareil guerrier formidable: des mitrailleuses et des soldats innombrables et la lugubre opération militaire contre tous ces pauvres gens désarmés, terrorisés, mais conscients do leurs droits violés. Ouvriers français: N'oubliez jamais que les soldats qui se font les bourreaux dos travailleurs'belges sont des ouvriers allemands; ainsi cinq cent mille, peut-étro huit cent mille hommes seront déportés si vous n'y faites pas obstacle. Après les hommes viendront les femmes sans doute. Encore cinq cent mille ! C'est toute la classe ouvrière de Belgique qui est menacée de l'esclavage, de l'affaiblissement, do la mort. Savez-voue, frères français, ce que les Allemands jettent comme ..salaire" à leurs victimes? Trente pfennigs par jour ouvrable. Et la nourriture... Quelle nourriture? Les prisonniers civils belges qui viennent d'Allemagne, après trois mois de détention, ont perdu le tiers de leur ]>oids; ils sont méconnaissables, anémiés, malades : beaucoup ne parviennent plus à recouvrer la santé, ils languissent et meurent. Si tel est le sort des prisonniers qui no font rien, quel sort lamentable est réservé aux travailleurs belges déportés et soumis aux corvées leé plus pénibles! Dans quelques mois,' notre population, ouvrière, l'orgueil de notre pays libre, sera anéantie dans sa. force travail: Le jour où la paix viendra, il n'y aura plus guère de travailleurs belges capables de reprendre la grande oeuvre de la reconstruction économique de ce que fut la prospère. Belgique, dont tout le cjimc est de défendre sans faiblesse le droit des neutres à la vie et à l'honneur. Ouvriers français! Nous avons tout fait pour que cette suprême épreuve de P esclavage nous fût épargnée.Nos plus hautes autorités sociales ont démontré à l'occupant la souveraine injustice et toute l'iniquité de ces .mesures. La Cour do cassation de Belgique lui a demandé de retirer des édits parce qu'ils étaient contraires au droit naturel, .;au droit positif", au droit des gens. L'épiseopat de Belgique, avec à sa tête l'éminent cardinal Mercier, lui a demandé le retrait des édits parce qu'ils étaient contraires à la morale et à la parole donnée. Oui. à la parole donnée solennellement en "^14 par le premier gouverneur général de Belgique, io maréchal von der Goltz, qui avait proclamé : ..Jamais les jeunes gens belges ne seront emmenés on Allemagne, soit pour l'armée, soit pour y être employés à -des travaux forcés." C'est parce cfu'ils ont cru à cette parole d'honneur du représentant direct de l'empereur allemand que nos ouvriers belger, so^t rentrés ! de 'Hollande après le siège d'Anvers et que les autres sont restés. C'est pour cela que les Allemands peuvent les prendre maintenant pour les deiporter et les réduire en esclavage. Frères Français. 1e souffrirez-vous ? Nos représentants politiques ont demandé de retirer les édits parce que, " ur un Belge, travailler en ce moment pour 1 Allemands, c'est combattre la Belgique. Chaque ouvrier belge en Allemagne ne permet-il pas d'envoyer un nouveau soldat allemand sur le front? Nos chefs d'industrie ont demandé le retrait des édits parce qu'ainsi toute vie économique dans notre patrie deviendra impossible et qu'on lui fera rendre son dernier soupir. Les ouvriers socialistes et catholiques, hommes et femmes, unis dans uno même pensée do solidarité, dans une même angoisse, ont demandé do retirer les édits cruels parce qu'ils étaient contraires aux droits, à la parole donnée, il la civilisation, au patriotisme et à la dignité de la classe ouvrière; Tout est resté vain! L'Allemagne, qui a un besoin extrême de bras, n'a voulu reculer l'application de ses édits ni d'un jour ni d'une heure. Pour toute réponse, ello a envoyé plus de soldats et plus do mitrailleuses. Maintenant, la classe ouvrière belgo regarde du côté dos puissances neutres. Elle se demande si cette fois, devant ce crime do lèse-humanité, leur conscience révoltée ne va pas leur inspirer enfin le gesto d'énergie qui convient. Laisser commettre un aussi abominablo forfait, n'est-ce pas 6'y /associér? l>a classe ouvrière de Belgiepie se demande avec angoisse si les neutros, cette fois encore, se laveront -les mains comme Poncc-Pidate.. sous Jt ieddens&Zoon PARDESSUS '4 D'HIVER j 1 I depuis fl. 27.50. Hofweg 11 rM ja Haye. —WWD'T— I- —j—P—ajWECTW——■—» prétexte que les calomnies allemandes ne sont pas d'accord avec les plaintes de leurs victimes. La Belgique, martyre du droit, no veut plus de constatations verbales ni do sympathies platoniques. Elle veut des actes. Les* neutres et leurs chasses dirigeantes laisseront-ils faire? Laisseront-ils reculer la civilisation jusqu'aux âges barbares où le vainqueur emmenait les population» vaincues eu esclavage? Laisseront-ils anéantir la classe ouvrière d'un peuple civilisé? Français ! Si les autres agissent ainsi, si le monde doit assister encore une fois à un tel spectacle do lâcheté, vous, du moins, soyez nos amis et nos. sauveurs. Ouvriers français! Nous no doutons pas de vous, notre cause est la vôtre... Il nous semble quo-si nous no vous dénoncions pas l'attentat qui nous menace, vous nous le reprocheriez un jour, disant: „Vous n'aviez pas lo droit de Vous taire et de souffrir votre martyre en silence, vous êtes dépositaires pour votre part, do l'honneur do la condition ouvrière. Si un peuple 'de . travailleurs civilisés est réduit quelque part en servitude, toute la classe ouvrière est atteinte. C'est un précédent terrible. Nous, ouvriers de la ^libre France, nous n'aurions pas laissé commettre un pareil attentat; c'est do l'esclavage qu'est sortie la classe ouj vrière moderne, elle ne peut y rentrer." Frères français ! Il nous semble onltendre des paroles annonciatrices de notre salut. Vous êtes nombreux, vous êtes puissants, vous êtes énergiques. Soûls au monde, vous pouvez empêcher, toute la classe ouvrière d'un pays civilisé de tomber dans l'esclavage. Ouvriers français! Du fond de notre détresse, nous comptons sur vous. Agissez. Quant à nous, même si la force réussit un moment à réduire nos corps en servitude, jamais nos âmes ne consentiront. Nous ajoutons ceci : .,Quelles que soient nos tortures, nous ne voulons la paix ejue dans l'indépendance de notro pays et lo triomphe do la justice." A Bruxelles Les Activistes ont remporté une grande victoire. Von Bissing a décidé que, dans les 18 communes qui composent lo Grand-Bruxelles, les arrêtés royaux du 31 mai 1891 et du 10 janvier 1898 ont classé comme flamandes celles d'Anderlecht-Cureghem, Etterbeek, Jette, Kookelberg, Laeken, Molenbeek, Uccle et Fores t. Les indications fournies par les chiffres du recensement de 1910 y ont tait ajouter les autres communes du Grand-Bruxelles, à l'exception d'Jxclles; nommément Bruxelles. Sonaerbeek, .Saint-Gilles et Saint-Josse-ten-Noode, où la majorité de la population a comme langue maternelle le flamand. Les statistiques s'établissent comme suit, après avoir déduit les personnes qui ne parlent aucune des trois langues du pays : Nombre total Habitants parlant Communes tles habitants le flamand Bruxelles 172.179 J 14.495 Schaerbeek 79.494 .54.202 Saint-Gilles 61.239 33.425 Saint-Josse 31.077 18.208 L'arrêté du 15 novembre a appliqué dans ces communes le principe exprimé dans l'arrêté royal du 10 janvier 1896, d'après lequel les communes de la partie flamande des pays où la majorité des habitants parlent le flamand doivent être déclarées -lamandes. A Namup On sait qu'à la suite des 17 condamnations à mort prononcées par le conseil de guerre allemand siégeant à Hasselt, 13 commutations de peine ont été accordées, dont celle de M. Golen-vaux, bourgmestre de Namur, dont la condamnation fut commuée en 15 ans de travaux forcés. Parmi les personnes bénéficiant de la grâce se trouve un certain M... qui a dénoncé aux Allemands le courageux bourgmestre de Namur. Aaa IPays wallon Une des conséquences les plus désagréables de la guerre pour les Belges, c'cst l'absence quasi absolue du savon. Ne paS se laver est pour les populations de Belgique, habituées à une propreté méticuleuse, une privation qui voisine au supplice. Comment faire pour rester propre quand même? Une feuille teutouisée signale un clos procédés ingénieux auxquels on recourt dans la région de Charleroi : ,.Au prix actuel, il est évident qu'un tas de bravos gens doivent se passer de savon," dit l'informateur, ,,sauf s'ils en fabriquent eux-mêmes avec des matières qui n'entrent ordinai rement pas dans la composition des pâtes qui méritent à juste titre le nom de savon. ,,La guerre rend industrieux et nombreux sont ceux qui, dans notre arrondissement, se sont mis à fabriquer du savon : ce savon naturellement ne savonne pas. Est-ce pour en retiror du bénéfice? Nenni ! Ils fabriquent le savon qui leur est nécessaire au moyen de kaolin et do carbonate de soude; ce mélange, naturellement, ne peut convenir pour la lessive, mais il rond de précieux services pour dégraisser les mains et même le visage."

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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