L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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19 December 1917
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s.n. 1917, 19 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4j09w09x7r/
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4eme î ry°. 5152 o cents mercretsi 19 aecemïîre L'ECHO BELGE L'Union fait la Fore Jlcmmol «aasoÉicJIesn du rtEaltra p*ara5g®gmt era HoSlarse8«e Belge est notre nom de Famille. -'--- -i' ~ Toutes les lettres doivent être adressées eau t>ut°e£3iL* câe rédaction: r^- 55- VOORBUKGWAL 234-240, A Mtsnris'Etr» A m. rET<ô8^r>^20rîieS2 2797 et 177.1?. Rédacietas* en CltieS: Gustave Jaspaers. ^ . . „ . . { crtiarles Bernard, Loiaâs Pi<érarc3, Comité de Rédaction : , chambré îBinraiÈ<e £».?dnoaré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mots. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mettï pr.yabSe pa- anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Avis à nos lecteurs. Ce nudéro contient un supplément gratuit „F!eisrs de Kuitur" (Feiiills II!) ou „Les Ailemands peints par eux-mêmes". UN DEVOIR Nous somme® à un1 moment critique de la guerre. L'offensive de Hindenburg, en Russie, avait été brisée sur la Dwina. Celle de Lenine, plus heureuse, a poussé jusqu'à rétrograde. Ainsi le gelieimrath qui a eu l'idée de faire passer par l'Allemagne le train spécial da Suisse, ramenant en Russie les cinq cents anarchistes qui s'y partagent le pouvoir, a plus de droits à la statua 3e bois où le peuple de Berlin enfonce des clous que le vainqueur de Tannenberg. Ce que. le canon n'a pu faire ni toute la force organisée de l'Austro- Allemagne jouant comme un bélier sur le front de l'Est, il a suffi d'un peu d'or pour l'accomplir. La trahison a dissous la force russe comme les premiers rayons du soleil de mai qui précipitent la débâcle des glaces de la Neva. Une armée de huit millions d'hommes jette les armes et abandonne notre cause. De même, n'ayant pu enfoncer de front •les lignes italiennes du Carso, l'or boche s'est attaché à les dissoudre comme fait le printemps, mais un printemps qui ferait pousser des fleurs pestilentielles sur un champ de mort, comme fait le printemps des neiges alpestres. Un vent tiède de défaitisme « souffle*'sur l'armée de Cadorna et l'on a vu certaines"divisions lâcher pied entraînant la déroute de l'armée. Sans .çfcoute oette armée s'est magnifiquement ressaisie et les régiments qui disputent à l'ennemi les débouchés de la plaine entre la Brenta et le Hâve onib lavé la tache dont les brigades qui ■ont lâché pied' à Tolmino avaient souillé le drapeau de Savoie. Mais 1 Italie vient d essuyer des pertes qui se répercuteront pendant un long temps encore sur la situation militaire générale. C'est un moment critique de la grande guerre mais ce n'est pas le moment le-plus critique que nous ayons connu. Avant la Marne, aux premiers jours de \erûun, la situation a été infiniment plus grave et cependant nous n'avons pas désespéré. Nous avons eu raison de conserver notre optimisme puisque la fortune nous a réservé alors de magnifiques retours. Et, comme aux jours funestes de la ruée sur Paris, comme ftiix heures angoissantes de la poussée sur Verdun, nous devons -nous roidir sous 1 infortune et hausser nos coeure aux nécessités du moment. Quand M .Georges Clemenceau •nous dit: mon programme est de vaincre, quand M. Lloyd George affirme: nous allions la victoire, nous n'avons pas le droit de douter de la parole de ces hommes qui conduisent les destinées de deux grands peuples qui ont donné dans cette guerre toute î-i mesure de leur puissance et de leur énergie. Ces hommes connaissant les ressources dont ces peuples disposent, fcde mjme qu'ils savent la force de l'adversaire, et, puisqu'ils acceptent la lutte, c'est qu'ils sont convaincus de remporter la victoire. XI y a, sur l'immense front qui s'étend de la Mer du Nord à la frontière suisse, deux millions de soldats français et deux millions de soldats anglais qui ont la même conviction. S'ils ne l'avaient pas, pourquoi continueraient-ils de se battre et pourquoi feraient-ils le sacrifice de leur vie ? Car il est faux, il est souverainement injuste do dire de ce sacrifice qu il est bien plus beau lorsqu'il est inutile. ...Ca n'est pas pour la galerie que ces hommes passent un quatrième hiver dans là tranchée, qu'ils acceptent résolument des souffrances et des périls qui croissent à mesure que l'a lutte se prolonge. Sans doute ils ne font pas de littérature, et ce n'est pas pour la justice, le droit, la liberté des peuples de disposer d'eux-mêmes, toutes ces belles abstractions académiques, qu'ils consentent à attendre parfois pendant trois jours, sous un feu d'enfer, le rata qui n'arrive pas, et qu'ils trouvent la force, le ventre creux, de reprendre à coups de grenade, à coups de crosse et à. coups de couteau le boyau où l'ennemi a réussi à pénétrer. Ce qu'ils veulent, eux, c'est battre le boehe parce qu'ils ne veulent pas être battus par le boche, et cette façon concrète non pas de considérer mais plutôt de sentir, d'éprouver soi-même cette raison souveraine qui précipite les peuples les uns sur les autres €3t encore la meilleure. Sans doute eux seuls ont, comme on dit, le droit de parler, et il y a quelque chose de déplaisant dans le fait du Monsieur qui crie: jusqu'au bout ! assis les pieds au feu en attendant l'heure du dîner. Mais comment qualifier, s'il n'est pas im spectateur neutre, celui d'entre nous qui, doutant de l'issue de la lutte, acceptant comme un fait accompli cette victoire allemande qui peut se changer en défaite demain, doute en même temps d'e ces admirables poilus et tient pour stérile tant d'abnégation et de vertu? Les poilus peuvent rire, certes, du Don Quichotte du jusqu'au boutisme; mais ils ont le droit de mépriser ces fourriers du défaitisme qui sont plus dangereux et plus perfides que les pires gaz asphyxiants de l'ennemi et qui sont, eux, les tristes et in-«rlorieux vainqueurs de la campagne russe et de la dernière campagne italienne. Et, quoi qu'il en puisse coûter |à l'amour-propre d'aucuns qui ne craignent rien tant que la moquerie, il vaut mieux encore être ridicule que de paraître méprisable. C'eft un mauvais argument de sa désolidariser d'avec les soldats du front parce qu'en ne partage pas leurs dangers; c'est au m <k goftd'aràté patriotique de partager leur confiance et de le dire. ,,Pourvu que l'arrière tienne", pouvait-on lire naguère sens le dessin d'un caricaturiste. Jamais on n'a dit mot plus vrai, ni plus profond. Deux fois déjà il a été prouvé que la défaite vient de l'arrière. Et, pendant que nos poilus luttent face à l'ennemi dans un combat où ils sont sûrs de l'avoir, comme ils disent, c'est à nous de veiller à ca qu'ils ne soient pas poignardés d'ans le dos. Charles Bernard. Les parlementaires américains ei le M Âiberi ^Un ami du ,,XXe Siècle" adresse de Londres à ce journal la dépêche extrêmement intéressante qu'on va lire: J'ai eu la bonne fodtune de rencontrer ces jours-ci dans un port anglais les parlementaires américains qui retournaient aux Etats-Unis après un rapide tour en Europe. ,,En Belgique" serait plus juste; car, si ces Américains sont passés en France et en Angleterre, c'est pour nous qu'ilk venaient et c'est chez nous qu'ils sont venus. Ces braves gens, ils sont une dizaine, la plupart de gros fermiers qui possèdent en propriétaires de véritables provinces, voulaient voir le Roi des Belges et c'est pour cela qu'ils se sont mis en route. Rien n'a pu leur faire perdre de vue ce but principal qu'ils avaient assigné à leur voyage: ni les fatigues d'une expédition en Belgique, ni les invitations flatteuses qui les réclamaient, instamment ailleurs, ni les incidents imprévus qui multiplièrent les obstacles eur leur route. C'est le Roi Albert qu'ils voulaient voir et il fallut à tout prix les conduire sur notre coin de terre libre. Ils en ont emporté un souvenir inoubliable, je puis vous l'assurer après avoir recueilli leurs impressions. L'accueil si l'ranc, si simple, si cofdial de nos souverains les a enthousiasmés. Quelqu'un qui les avait accompagnés m'a dit que ce fut, en effet, une scène impressionnante dans sa simplicité. Ces hommes au visage mâle, à la forte carrure, accusée encore par la rudesse des vêtements de voyage, entouraient dans une modeste chambre le Roi qui s'entretenait familièrement avec eux. Us ne pouvaient en exprimer assez énergiquemènt leur admiration et leur sympathie. L'un d'entre eux prit dans ses mains le3 mains du Roi: ,,Nous sommes si contents d'être venus, dit-il. Nous irons redire là-bas ce que nous avens vu ici. Nous dirons que nous vous avons vu avec votre armée et qu'il faut à tout prix qu'on vous rende la Belgique. Il faut qu'on vous la rende au moins aussi belle qu'avant. C'est pour cela que nous autres nous sommes entrés eu guerre et nous tenons à oe que tout le monde le sache." Ces braves gens insistaient encore sur cette pensée dans l'entretien que j'ai eu au moment où ils allaient s'embarquer. On peut-être cértain qu'ils tiendront parole et que la Belgique compte en eux de fervents amis. Uns réponse à TirpStz. La ,,Muuchener Neueste Nachrichten" a publié Une longue réponse du professeur Forster au discours reproduit récemment par notre journal, discours dans lequel l'amiral von Tirpit-; renouvelait sa demande d'annexion de la Belgique. Le professeur Forster est probablement le seul. Allemand — eu dehors des journaux le ,,Vcnvaerts' ' (socialiste) et l',,Augsburger Postzeitung" (catholique) — à réclamer l'indépendance complète do la Belgique. Ce. professeur écrit: ,,Mênie si la continuation de la lutte pendant des années aboutissait à nous maintenir définitivement en Belgique et à nous laisser en possession des immenses ressources économiques de ce pays, en quoi tout cela nous servirait-il si Je reste du monde civilisé est résolu implacablement à nous fermer toutes ses portes et à refuser toute communication morale et économique avec nous, sauf le commerce indispensable de quelques produits indispensables à chacun? Supposons même que nous arrivions à conquérir toute l'Italie et toute la Russie et à conserver, en plus de la Belgique, le nord de la France tout entier comme indemnité économique et comme base d'opération contre l'Angleterre, comment tout oela nous aiderait-il à refaire notre industrie mondiale, qui dépend entièrement des énormes marchés . du Nouveau-Monde et de l'empire colonial britannique? C'est en étant porté sur le dos de l'empire mondial anglais que nous avons acquis nos très grandes richesses; c'est seulement à l'aide <fe cette puissante exportation que nous parviendrons à payer les matières premières qui nous sont indispensables, par exemple les laines que nous importons d'Angleterre pour une valeur approximative de 450 millions de francs par an. L'erreur fondamentale de notre puissante école de politiciens consiste en ce qu'ils ne se rendent pas compte de cette simple vérité: ,,Pour faire de l'exportation il faut être deux. Aucun explosif au monde ne nous mettra à même d'obliger un homme ou une femme de Manchester, de Montréal, de Chicago, du Caire ou de Buenos-Ayres à acheter une seule paire de bas de Chemnitz. Si les coeurs des peuples nous sont fermés, leurs magasins nous seront fermés également".Le professeur Forster expose ensuite qu'il ne discute pas les dangers d'un boycottage officiel. Son argument est que le boycottage non officiel d? l'opinion publique est in*-finiment désastreux, et qu'aucune victoire militaire, quelle que part que ce soit, ne permettra à l^llercag^ d'empêcher ce boycottage r En .Belgique. L'aciiÉii et les buis» Il nous revient que tout dernièrement une délégation composée des membres les plus oiiii-nents du inondo politique, de la magistrature, du barreau et du haut commerce do notre métropole commerciale s.'en, fut à Malines en .guise de protestation contre l'inqualifiable attitude de quelques activistes lors do, la dernière visite pastorale do Monseigneur Mercier à Anvers. Une adresse fut lue et présentée. Au nom de l'immense majorité do la population, on y exprime le respect profond et l'admiration enthousiaste qu'à Anvers, comme dans le reste du pays, l'attitude héroïque de notre Grand Cardinal inspire à tout Don citoyen ; et ,les excès flamingants s'y trouvent énergique-ment réprouvés par ceux-là mûmes qui sont les plus autorisés à parler au nom de la population d'Anvers.. (Extrait de ,,La Libre Belgique", No. de novembre 1917.) ( A Sruseiies On n'a encore aucun indice sur l'auteur du crime mystérieux de l'avenue Guillaume Duden, à Forest. Une nouvelle descente du parquet vient d'avoir lieu dans la maison du crime. L'enquêté a démontré que la victime a été tuée au moment où elle entrait dans sa chambre; l'assassin, qui devait être oaché sur le palier, l'aura suivie et lui a tranché 1a- gorge au moyen d'un ' rasoir, croit-on. Le sang a giclé sur le mur et sur le chambranle de la perte. L'assassin a laissé des empreintes ensanglantées sur la porte, en la refermant au moment de s'en aller. L'hypothèse du vol doit être écartée. M. le juge d'instruction Ccirbay, en perquisitionnant dans les meubles de Mlle Joséphine ^Haliut, a trouvé eu effet. une véritable fortune en or, billets de banque et valeurs diverses. La victime était propriétaire de plusieurs maisons à Liège. Le /érime doit avoir été commis le 18 octobre. C'est ce jour4à que le boulanger a fourni à la victime son dernier pain, et celui-ci était découpé à moitié. Deux autres locataires habitaient la maison: le locataire principal, qui occupe le rez-de-chaussée, et la femme d'un agent de police qui est au front. Ces personnes ne s'étaient nullement inquiétées de la disparition de leur colocataire, parce que celle-ci partait parfois pour plusieurs, semaines pour Liège. L'autopsie du cadavre a été faite par les médecins légistes, aU parc Lécjoid. * '.i * Le nommé D..., 44 ans, inspecteur d'une compagnie d'assurance, avait noué des relations avec la tenancière d'un café du centre de Bruxelles, mariée comme lui. La femme de D... était partie pour la Hollande, depuis un mois, avec son fils, afin d'y; recueillir un héritage.' La cabaretièrc avait depuis quelques jours quitté le toit conjugal pour aller cohabiter avec D... Or, dimanche soir, le concierge de la maison da D..., n'ayant plus aperçu son locataire depuis la veille, était allé frapper à sa perte. Pas de réponse. Une forts odeur de gaz se dégageait de l'appartement. La police, prévenue, fit ouvrir la porte. On découvrit D... et son amie étendus sur un lit improvisé dans une petite pièce servant de cuisine: ils étaient asphyxiés. Un médecin constata que la mort des deux amants remontait à douze heures environ. Avant de se coucher, D... et sa maîtresse avaient ouvert la- clef de sûreté d'un réchaud. Les deux cadavres ont été transportés à la morgue de Forest. * * •:* C'était, mercredi, la quatrième audience de 1'..affaire Everaerts'^ comme on dit à Forest. L'échcvin Everaerts, de Forest, président du comité local d'alimentation, est, en effet, poursuivi pour détournement de farine et de riz, pour faux et escroqueries. Un gérant de magasin et un négociant, les sieurs Terreur et Ost, sont également, impliqués dans les poursuites. 11 y a foule aux audiences. Au cours des deux premières audiences, ou a entendu d'abord M. Pctre, président du comité régional. M. Denis, bourgmestre ^ de Forest, enfin Me Sasseratlî, défenseur d'Eve-raerts, a déposé les conclusions attendues : incompétence du tribunal, Everaerts étant sinon uU fonctionnaire public, du moins chargé d'un service public lorsque so passaient les faits qui lui sont reprochés (Art. 240 du Code pénal). Le procureur du Roi donnera son avis mardi prochain au tribunal — et au tout-Forest qui encombre, emplit le prétoire, débordant même dans les couloirs... A Pendant la quinzaine passée on a distribué 20 kilos pommes do terre par personne, de sorte que la moyenne des ménages en recevaient 80 ou -lOO kg. La distribution d'aussi fortes quantités demandant un certain temps et nécessitant de gros stocks de tubercules cela n a pas marché tout seul. L'arrivage clcs pomnS.es de terre ne suffisait pas au débit, d'où dans là vente des interruptions pendant lesquelles la file des clients s'allongeait et des poussées brutales se produisaient. L ne centaine de charrettes à bras stationnaient devant le local : à travers cette cohue de gens, de charrettes et de brouettes, passaient deux lignes de tramway. A Namiar Un .crime vient d'être commis à Floreffe. M. Joseph Bourtembcmr, fermier de Robia-noy, rentrant chez lui l'une de ces dernières nuits, a été attaqué à proximité de sa demeure et assommé par uù coup violent lui porte sur la tête au moyen d'un instrument contondant. Quand le malandrin l'eût fouillé et lui eût enlevé son portefeuille contenant une somme d'à peu çrès 50 marks, M. Bourfcemboair revint à lui et parvint à se traîner jusqu'à la ferme. Malheureusement, en dépit de tous les soins dont il fut l'objet, il mourut quelques heures plus Js.rd. Il était âgé de 72 ans. " », * * Café de Paris, Amsterdam 11—13 RegiîJiersbreesiraaî T. 9820 N. Tous les Ue s : Tripes à Ja m ;de d; Caen. Monseigneur Heylen a quitté Rome le 25 novembre. Lo correspondant romain de la ,.Croix" a transmis à ce propos à son journal les informations suivantes : Mgr. Heylen est extrêmement touché des témoignages dé sympathie qui lui arrivent de personnes appartenant aux nationalités les plus diverses. Les évêques français de passage à Rome ont tenu à apporter chacun à leur collègue de Belgique un salut fraternel. En même temps l'évêqUe de Naniur reçoit des centaines de lettres de ses diocésains en deçà du front qui lui demandent de communiquer des nouvelles à leurs familles dont ils ignorent tout depuis trois ans. Benoît XV, au moment où Mgr. Heylen s'approcha de lui pour sa seconde audience, lui remit lui-même une de ces lettres qu'une naïveté confiante avait adressée au Souverain Pontife. L'évêque île Naraur, au cours de pressèms-nfc, mais, ne se contentant plus d'un heure, dit au Saint-Père son projet d'envoyer à tous les prisonniers originaires de son diocèse un colis en cadeau de Noël. Il lui demanda la permission de le faire au nom du Papo lui-même. Benoit XV le lui accorda avec empressement, mais no se contentant plus d'un simple acquiescement, il contraignit affectueusement Mgr. Heylen à accepter 23.000 francs pour cet envoi. L'évêque do Namur a entretenu le Saint-Père de la situation douloureuse de la Belgique et des mesures spéciales que cette situation exige au point de vue religieux. Il sera encore reçu par Benoît XV samedi matin. Il quitte Rome dimanche soir et s'arrêtera à Berne où il restera à la légation belge jusqu'au 7 décembre. A Vervlers Tous les quinze' jours en reçoit actuellement par personne du ravitaillement: 200 gr. de lard eu de saindoux, 200 gr. de féculents, 15 gr. de cacao et 100 gr. de beurre. On reçoit en outre par mois: 600 gr. de sucre, 600 gr. de miel et 500 gr. de torréaline. Chaque personne a droit à 2 kg. de pain par semaine et à 52 kg. de pommes de terre d'ici a la fin juin 1918. En dehors du ravitaillement, voici les prix du jeu»:'fèves 200 fr. le kg., café 30 i'r., caucio5£s.. 19 .fr viande de bouillon 7 fr.. filet II à 13 fr. La lait va atteindre lo prix d'un mark le litre; le petit lait coûte 40 centimes. Les pommes de terre sont offertes à 75 fr. les 100 ko- Toutes les usines sont fermées* à l'exception des petits ateliers da construction'qui travaillent pour les Belges, entr'autres poulies siroperies. Il n'y a pas dans la région de Verviers d'usines réquisitionnées par les Allemands. Il n'en est pas une ucn plus qui travailla peur eux volontairement. Mais l'ennemi a pillé de nombreux établissements industriels. Parmi les derniers, citons les aieliers de construction Snosek et Ci^, Houget, Duesberg-Bosson, Lambrée et Bertrand, Polzer et fils, où les Allemands ont enlevé de3 tours, des poinçonneuses, des cisailles, des raboteuses, des machines à faire les. busettes, etc. Les raboteuses ont été expédiées à Magdebcurg. M. Pierre Niesseune. bourgmestre d'En-, sivat, a été arrêté il y a une couple de mois et déporté à Holz-minden pour avoir refusé d'obtempérer à des réquisitions arbitraires. Aaa Pays Wallon Depuis la semaine dernière et malgré que Bracquegnies soit une grande commandature, il n'y a plus que quelques vieilles troupes. Tout le reste est parti au front. Les matelas en laine ont dû être livrés à la commandature, de même que les cuivres, les enveloppes des îoues de vélos, etc. Ou a réquisitionne tous les lacets de souliers disponibles dans les magasins. On a réquisitionné les vêtements d'hommes. 11 n'y a. plus guère dans les pharmacies que de la teinture d'iode que l'on emploie à tout propos. Les vivres sont rares; un chou-rouge au marché |de La Louvicre coûte 2 fr. i)0. Les usines qui travaillent encore le font poulies Allemands. Les charbonnages n'ont qu'un faible minimum de leur personnel d'avant la guerre. Un charbonnage do Bracquegnies, qui occupait 300 hommes, en a tout à peine 50 maintenant. On a déporté beaucoup d'hommes. 11 y a quinze jours, on a réuni les disponibles; ils ont été envoyés, croit-on, aux travaux du front. La tuberculose fait de grands ravages. Mercredi dernier, dix machinistes et chauffeurs allemands du chemin de fer ont refusé le travail; la troupe les a emmenés; quinze soldats, baïonnette au canon, les escortaient. Ils portaient des petits drapeaux rouges et chantaient des chants révolutionnaires. Ils paraissaient très excités. AviTC Ss"<n>ratière® Tctit le long de la frontière, aussi bien du côté de la province d'Anvers qu'au Lim-bourg, les Allemands s'occupent de tendre sur une distance toujours plus grande les fils mortels. 1® fil électrisé seïa situé en la plupart des endroits à plus d'un kilomètre de distance des frontières sur territoire belge. Près de Luykgestel une femme belge et sou enfant ont été tués, par le fil ëlectrocu-teur.. f . C -->&$• ~ — S! y a m an 19 décembre: Les Français repoussent un cou.p de main allemand vers Sailly (Somme). Les Russes brisent «ne attaque enwemie à l'est de Hollo. XÇarpathesJ. Les opérations msS^tasres Actions locales à l'Ouest Les Anglais repoussent deux ai Les Français enrayant une Vio tentes Sur le fran'ï oecidsntaî. Actions d'artillerie. (Comikunique bfftciel.) PARIS, 17 décembre (Rèuter.J Dans la contrée au sud de St-Quentin et eur la rive droite de la Meuse, de part, et d'autre, l'artillerie déploya de l'activité. Dans la Haute Alsace une tentative d'attaque allemande dans le secteur d 'Ansbacl échoua. Fas d'opérations de srantla enicrsurc. ( C a mm uniq uc officiel.) LONDRES, 17 décembre. (H cru ter.) Ls maréchal Haig annonce: Ce matin des patrouilles ennemies attaquèrent deux de nos postes aux environs du ! canal ' d'Ypres-Comdnes. La première'-patrouille fut repoussée; la seconde parvint à s'introduire dans notre poste et. fit quelques prisonniers. Ceux-ci cependant fui ont délivrés au cours d'une contre-attaque pendant laquelle nos troupes reprirent le poste et firent quelques prisonniers. Pour le reste il n'y a rien d'important à signaler à part l'activité d'artillerie habituelle.Au cours de la nuit dernière et aujourd'hui il tomba beaucoup de neige. Le rapport do M. Baker. WASHINGTON, 17 décembre. (Réu-ter.) Dans son rapport hebdomadaire M. Baker, cous-secrétaire d'Etat de la guerre, fait les déclarations suivantes : Il ne ressort d'aucun indice que, sur le taques allemandes su Flandre. ~ tsntative ennemie en Alsace, canonnades \ front occidental l'initiative des opérations ait passé des alliés à l'ennemi. | Pendant la semaine dernière la situation géiïérale eur ce front ne s'est pas modifiée. Le bruit circule que l'ennemi fait des préparatifs et concentre des effectifs en vue d'obtenir un grand succès stratégique et d'enfoncer le front français. Le commandement allemand veut tenter d'obtenir la paix par une victoire. U cherche à nous faire croire qu'il se trouve eur , le point de remporter cette victoire. | Mais, bien que le fait soit possible, il ne ^ faut pas croire que l'ennemi pourra obtenir, grâce à ses renforts, quelque avantage stratégique durable. Lss opéra'iorîs en Macédoine. ( Canonnades. (Co m mu niq ue c ffiei cl. ) PARIS, 17 décembre. (Router.) Sur tout le front la nuit a été calme. De temps à autre des canonnades se produisirent dans la contrée du lac de Dcirau et au nord de ; Mcnastir. Pendant le bombardement de Ivossovo, le 15 courant, par les avions français et alliés un avion bulgare fut abattu. Les opérations en Paiestins Le nombre do prisonniers faits par lss Anglais. LE CAIRE, 16 décembre. (Reuter.) Jusqu'au 15 décembre 12.036 prisonniers, dont 562 officiers, ont été faits au cours de j l'offensive en Palestine. 428 officiers et i 8851 hommes ne eont pas blessés. Boi!©¥ikis et Boches Lis négociations à Brest-Uiovsk. Le êexte de l'armistice Informations diverses Le traité de l'armistice. Voici; d'■après le bu rein; d#1 correspondance à Vienne, !e texte do l'armistice conclu entre les maxi ma listes et les Centraux. Arc. 1. L'armistice commencera le 17 décembre à midi. 11 durera jusqu'au li janvier à midi. Les partis out lo droit de dénoncer l'armistice le 21c jour, avec un terme de 7 jours. S'ils ne le dénoncent pas ce jour, l'armistice continuera'jusqu'à ce qu'un des par-Lis l'ait dénoncé avec un terme de 7 jours. Art. II. L'armistice concerne les armées et les corps d'aviation des puissances intéressées sur le front compris entre la Mer Noire et Ja Baltique, ainsi que sur le. front russo-turc en Asie. Les partis contractants s'engagent à ne-renforcer d'aucune façon les troupes occupant les dits fronts ou les îles du Moonsont et de n'y procéder à aucune concentration de troupes en vue de passer à l'offensive. Jls s'engagent à ne pas exécuter non plus des déplacements de troupes, jusqu'au 11 jan-I vier, à moins que de tels mouvements aient déjà été commencés au moment de la signature de l'armistice. L'article III fixe les lignes de démaa*cation. L'article IV expose eu détail les conditions sous lesquelles des relations entre les troupes des çleux partis seront autorisées pour favoriser e.t raffermir les relations amicales entre les peuples des partis contractants. Ces entrevues no pourront avoir lieu que lo jour, à partir de l'aube. Chaque secteur russe contiendra deux ou/trois zones, organisées à cet effet, où ne pourront se rencontrer que j 2o personnes de chaque parti, sans armes. On autorise l'échange de nouvelles et de ' journaux. L:ls lettres ouvertes, seront remises ! à leurs destinataires. On permet également la I vente et l'échange d'articles d'usage journa-1 lier dans1, les zones organisées à cet effet. On ne pourra décider qu'au cours des négociations de paix du retour des personnes appartenant à l'armée d'un pays et habitant au-delà de la ligne de démarcation d'un autre pays. On comprend aussi dans cette catégorie les hommes appartenant à des unités polonaises.Les personnes qui, en contradiction avec ces articles, passeront la ligne de démarcation seront arrêtées et ne seront relâchées qu'à la conclusion de la paix ou à la dénonciation do l'armistice. Art. V. En co qui concerne la guerre navale, l'armistice s'étend sur la Mer Noire toute entière et la Baltique, jusqu'à l'est du 15e degré de longitude (à l'est de Greenwich). Il concerne tous les navires de guerre, et les corps d'aviation. Les commandements navals allemand et russe concilieront un arrangement séparé pour la Mer Blanche et pour les eaux territoriales russes dans l'Océan Glacial arctique. On évitera autant que possible, dans les dites eaux, toute attaque réciproque contre les navires de guerre et de commerce. On mettra tout en œuvre également pour que des navires de guerre des deux partis no puissent pas se battre mutuellement dans d'autres mers. On n'exécutera dans aucune mer des attaques navales ou aériennes contre les ports et les côtes de l'autre parti. Les navires de guerre d'un parti ne pourront se rendre dans les ports ou sur les côtes de l'autre parti, pas plus que les aviateurs ne pourront survoler les dits ports ni passer la ligne de démarcation. Dans la Mer Noire et la Baltique les navires de guerre des Russes no pourront dépasser les lignes de démarcation vers le sud, ni 'ceux des Centraux vers le nord. gouvernement russe prend à charge de soigner que les navires de guerre de l'Entente qui se trouvaient au nord de la ligne de démarcation, lors de la conclusion de l'armistice, ou qui s'y rendront plus tard, se comporteront conjme les navires de guerre rlisses. Dans les zones' susdites le commerce et îa jDavkrati&i marchande seront libres- Lès partis . s'engagent à ne pas pré^afer d'attaques navales pendant l'armistice. Art. VI. Pour éviter les alarmes et le» in-cideptg au front, on n'exécutera des exercices militaires qu'à lo kilomètres à l'arrière du front. Pour l'aviation, les lignes de démarcation sont placées 10 kilomètres plus loin. La guerre des mines souterraines est totalement suspendue. On pourra travailler aux tranchées situées.derrière les premiers fils barbelés. sauf si les travaux constituent des préparatifs d'attaque. Art. VII. Les commissions chargées du règlement de l'armistice, se réuniront à Pviga (Baltique), Duinsk (front Baltique-rDwina), Brest-Litovsk (front Dwina-Pripet), Berditsjew (front Pripct-Dniester). Ivoloswar èt Focsani (Dniester-Mer Noire), Odessa (Mer Noire). On mettra à la disposition de ces commissions des lignes télégraphiques directes et complètement libres vers leurs pays respectifs. Sur . le front russo-turc en Asie des commissions pareilles seront constituées, -après accord conclu entre les deux commandants en chef. Art. VIII. Ce traité annule celui du 3 décembre.Art. >?L Les deux p&r.tis entameront immédiatement après la conclusion de l'armistice les négociations de paix. Art. X. So basant sur le principe de la liberté, de l'indépendance et de l'intégrité ter. ritoriale de la Perse, les commandements turc et russe sont prêts à retirer leurs troupes de la Perse. Ils entreront immédiatement en relations avec le gouvernement persan pour régler les détails de l'action. Art. XI. Chacun des partis contractants recevra un exemplaire do ce traité, écrit en allemand et en russe et signé par tous les mandataires. Les prisonniers de guerre. La correspondant spécial de Reuter annonce de Pctrograde qu'hier de nombreux prisonniers allemands arrivés de parties éloignées de la Russie se sont réunis à Pétro-grade. A Moscou uue réunion publique fut tenue par des prisonniers de guerre de différentes nationalités pour l'élection d'un comité provisoire qui devra défendre les j intérêts des prisonniers. ! Au front un commerce d'échange a commencé. On annonce que les Allemands échangent toutes 6ortes.de marchandises contre clés vivres. A Pétrogracle des ordres ont été acceptés pour des marchandises allemande:; i et de nombreux boutiquiers déclarent ouvertement qUe eous peu il3 seront en état de ; satisfaire aux demandes de leurs cliente. Les commissaires du peupla. PETROG-RADE, 15 décembre. De grevés dissentiments ont éclaté au sein du gouvernement maximaliste. Certains com-missàires du peuple sont furieux de ce que l'on ait dispersé la Constituante par la force. L'ensemble de la population fait preuve de désappointement. Les soldats de la garnison sont mécontents parce que les ouvriers qui font partie de la garde rouge touch.ent.-40 roubles par jour et qu'ils ont l'avantage de pouvoir participer à toutes les perquisitions, arrestations, recherches.... Récemment la garde rouge a entrepris le pillage de toutes les caves à vin, ce qui lui procura un appoint considérable de volontaires absolument ivres. A la suite de ces pillages, des rixes ont eu lieu entre gardes rouges, soldat® et civils. Tous les jours des -wagons entiers de spiritueux envoyés par des inconnus sont dirigés .vers le front.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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