L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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23 October 1917
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s.n. 1917, 23 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jm23b5xf64/
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4ème AnnCc iyo, 10^5 s eenïs Mardi 23 octobre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. " Toutes les lettre* dojven. «« «édacteur e„ Chei: « Piêrord A wTiS T E l^D A Nil ^ré'l é" hones: 3797 et V7%^. ' tt0m.iê de R^d^etio» : j gggS'ta.amtoi-f f B»£m"ySlnZaré,'. I P»r anticipation. Annonces : 15 cen.s la ligne. Réclames: 30 cents la hgne. Nif nos internes. Cest de nos internés des groupes qu'il mo paraît nsécessaire de m'ocouper aujourd un. e lecteur sait que les groupes sont constitues par les internés qui, étant parvenus a se creer un® occupation dans telle ou telle localité, ont obtenu l'autorisation de sortir du camp. Ils sont alors désignés pour le groupe le plus proche de l'endroit où ils travaillent, ^ groupe — i'ai déjà eu l'occasion de parler ici do celui de La Have-Sclieveningen — se compose do baraques comme les camps, avec cette dilte-rence toutefois que ces baraques présentent incontestablement moins do vices- de construction ot, partant, plus de confort. Hâtons-nous d'ajouter que ces abris, payes de l'argent des internés, sont encore très éloignée de ce degré de perfectionnement qu il Berait infiniment aisé do leur faire atteindre. Je disais tout à l'heure que les internes payent la baraque do leurs deniers. .Non seulement ils en paient la construction, mais ils supportent également les frais d'entretien, de surveil- ^IVinterné d'un groupe se voit retenir sur son salaire dix florins par mois jusqu a paiement de la somme de cent cinquante florins, moyennant quoi il a droit d'occuper dans la baraque, devenuo propriété commune, un emplacement do 0,80 m. de largo sur 2 métrés de long, rempli aux trois quarts par un sac do paille servant do couchette. On lui retient en outre de deux à cinq florins^ par mois pour les tfrais d'entretien, plus 30 à 50 cents par semaine pour le paiement des hommes de oorvée. _ . De Ta totalité de son salaire, il ne reçoit que quatre florins d'argent do poche par semaine. Tout le reste est verso entre les mains do l'autorito hollandaise, puis déposé à la Ne-derlandsche Bank jusque trois mois après la cessation des hostilités. C'est-à-dire? que tout cet .argent, propriété absolue de l'interné qui l'a gagné par son travail, lui est enlevé ^'office. Il pourrait l'employer à s'acheter les compléments de nourriture qu'exige le régime auquel on Je soumet. Il pourrait, de mille manières, faire fructifier "son bien. Point. L'administration, maternellement, le lui arrache et le couve jusqu'après la guerre, sans profit pour personne. Qu'on ne mo dise pas que cette me-gùré est prise pour éviter' que certains dilapident leur petit capital et se trouvent dénués de tout au moment du retour. Sans compter qu'une telle sollicitude n'est pas un des apanages ordinaires, de l'administration, je répète que le salaire est la propriété de Vouvrier et que l'interné qui dilapiderait Bon bien actuellement le dilapidera encore bien plus rapidement si on le lui met brusquement entre les mains trois mois après sa rentrée au pays. L'interné d'un groupe, qui, après avoir rempli les mêmes formalités que celles exigées dans les camps en semblable circonstance, est parvenu à taire venir son épouse de Belgique, reçoit les- sept■ huitièmes de son salaire après production d'une quantité incroyable de pieces et de documents. Mais, de ses salaires accumulés entre les mains de l'administration jusqu'au moment de l'arrivée de sa femme, il ne reçoit rien. Cet argent reste en-dépôt jusqu'après la guerre et chaque semaine vient encore s'y ajouter un huitième du salaire ,,actuel". I>ans quel but? Mystère! L'interné d'un groupe, qui désire, et c'est toujours le cas, secourir sa femme restée en Belgique, se voit autorisé à lui faire parvenir les trois quarts de son salaire. Le quatrième quart reste en dépôt, sans que lui-même y puisse toucher. Pourquoi ? L'interné célibataire faisant partie d'un groupe veut-il envoyer de l'argent a ses parents en Belgique? Aussitôt l'administration, qui veille à ce que nulle complication ne s'évade de 6es règlements sacrés, exige la production d'un certificat d'indigence de la part des parents. Co certificat doit être délivré par l'administration de la commune que les parents habitent en Belgique. Qui ne voit qu'à l'heure actuelle tous les Belgés du territoire envahi sont indigents? Qui ne voit les difficultés parfois insurmontables qui retardent ou empêchent le production de ce certificat? Si, néanmoins, le hasard aidant, le document arrive en Hollande, l'interné se voit autorisé à expédier chez lui les trois quarts de son salaire. L'administration continue à veiller jalousement sur le quatrième quart. Ceux qui s'imaginaient peut-être que les internés des groupes étaient 6ur,le velours se feront, je l'espère, une plus juste idée de leur situation. Us la comprendront mieux encore quand ils sauront que leurs baraques ne seront,.cette année, si personne de ceux qui sont au chand ne s'en occupe, pas plus habitables que celles des camps. Jo ne puis que continuer à prendre comme exemple de toute cette misère le groupe do La Haye-Scheveningen dont il m'a été déjà donné de parler ici. Tous les autres groupes sont coupés sur le même patron et on le considère comme un des mieux organisés. Qu'on juge alors des autres 1 Je me hâte néanmoins de dire que l'officier h# .lais qui commande ce'groupe (j'ai : n^»ne le lieutenant van der Meer). est un j gfuant homme, prêt en tous temps à aider nos soldats qui d'ailleurs lui en savent gré. Mais il n'a pas toujours les mains libres. Il doit nécessairement confier à des collaborateurs belges ou hollandais qui lui sont adjoints de petits travaux d'intérieur que des internés du métier mèneraient beaucoup plus vite et beaucoup mieux. C'est ainsi que, dernièrement encore, dans l'arrangement do l'éclairage, on est arrivé dans ce groupe à des résultats négatifs. Je m'explique. Chaque baraque contenant 130 hommes, et d'une superficie de 50 mètres sur 7.50 M., était éclairée par deux lampes électriques. Une baraque possédait deux lampes de 100 boiujies 1J2 Watt. On résolut d'économiser et, merveille, on remplaça cet éclairage par deux lampes de 50 Jyougies 1 Watt!! Résultat: même consommation de courant et moins de lumière ! Ajoutons que la cour qui entoure les ibaraque6 est un labyrinthe dangereux le soir, jonché qu'il est de casseroles, de cuvelles et d'obstacles de tous les genres. Comme on n'a pas daigné doter cet heureux séjour du moindre luminaire, pas un soir ne se passe que des internés n'y soient victimes do chutes qui pourraient être graves. Au lavoir non plus pas d'éclairage ! Le service do l'électricité de La Haye n'est-il pas en état de fournir à ces braves gens un eelairage de plus de cent bougies ! par baraque? Un groupe d'internés est-il moins intéressant qu'un café? Ce quo je dis do l'éclairage se manifeste dans les autres domaines. Comme je l'ai dit, en vertu d'un règlement on refuse aux internés de ce groupe un chauffage indispensable l'hiver à ces travailleurs. Pourquoi la cantine et les bu x reaux sont-ils favorisés? Pourquoi dans les bureaux qui sont chauffés s'occupe-t-on à supprimer les courants d'air par l'application de lattes sur les interstices des planches alors qiio le vent pénètre à flots dans les baraques déjà glacées ? Pourquoi l'interné qui doit se présenter au rapport pour le règlement de n'importe quelle question doit-il y venir à 11 heures du matin, perdre ainsi une demi journée de travail et mécontenter son patron? Pourquoi la paille des litières n'est-elle ni plus fournie, ni plus fréquemment renouvelée? Pour ceux qui penseraient que ^ j'exagère j'ajouterai que, pour cinq internés anglais arrivés il n'y a pas très longtemps dans le groupe de La Haye—Scheveningen, on a cloisonné une chambrette à part dans une des baraques. Ils sont éclairés par une lampe de 50 bougies. Or, ces hommes n'avaient pas demandé ce traitement de faveur. Us en eont même gênés vis-à-vis de nos soldats qui ne peuvent qu'être satisfaits du 6ort de leurs cinq amis. C'est donc quo le gouvernement anglais, soucieux de la dignité et de la santé do ses hommes, et ne voulant pas les voir logés dans des baraques presque aussi confortables que des écuries, a pris des mesures en leur faveur. C'est une belle attitude. En attendant les internés belges des groupes voient approcher l'hiver avec une réelle angoisse et jo no puis croire que l'autorité hollandaise, qui nous a déjà donné plusieurs preuves de sa bienveillance évidente, va les laisser sans feu, sans lumière et sans argent. Ego. 1 <7— Les Belges dans In usines Krupp Le „Times" reçoit do Rotterdam l'information ci-après: ,,Anton Vyg, 21 ans, et Hubert Vie-tereau, 20 ans, qui se sont évadés d'Allemagne, m'ont fait le récit suivant: „Le 3 septembre nous fûmes abordés par un ouvrier hollandais que nous avions connu .et qui dit: ,, Voulez-vous gagner 40 florins par semaine?" Nous dîmes oui et le suivîmes au bureau d'une firme, mise sur la liste noire anglaise, ainsi que nous l'apprîmes plus tard, et acceptâmes l'offre de travailler en Allemagne comme débardeurs. „Nous devions toucher environ 18 Marks par jour. Nous reçûmes un ticket au moyen duquel il nous fut permis d'obtenir une photographie et un billet pour un passepo'rt. Le 5 septembre nous nous trouvâmes avec 23 ouvriers hollandais, la plupart habiles travailleurs en fer, sur la plate-forme de la station de la Meuse à Rotterdam, guidés par un membre de la firme citée ci-dessus. La même soirée, à Emmerich, nous fûmes passés 'à un autre membre de la firme qui nous conduisit à Essen. Les jours suivants, nous fûmes contraints à prendre du service comme ouvriers en munitions dans les usines Krupp. Le 7 septembre, nous dûmes commencer à fabriquer des obus de 12 centimètres. Les protestations ne servirent à rien. Nous travaillâmes avec des Belges déportés, avec des prisonniers belges, français, russes avec des hommes et des femmes allemands. Tous se trouvaient sous la garde de sentinelles allemandes armées de fusils et de revolvers. t „Nous fûmes bien obligés de travailler parce que, si nous ne travaillions pas, nous ne recevions pas de nourriture. Nous restions au travail 8 heures par jour, sans interruption, peut-on dire. Il y avait 12. presses à obus dans notre département, mais deux (l'entre elles n'étaient pas employées, en raison du manque de main-d'oeuvre. L'atmosphère était d'une chaleur insupportable et parfois des hommes s'évanouissaient. „Vietereau a dit qu'il avait vu un Allemand tué par une barre d'acier chaud, lui lancée rudement par une jeune fille. L'homme fut placé sur le côté du passage et y resta quatre heures, comme on ne pouvait interrompre le travail pour le soigner. Vyg et Vietereau furent maludes environ la moitié du temps qu'ils passèrent à Essen, résultat du surmenage et de la mauvaise nourriture. Vietereau perdit 22 livres de son poids en 21 jours." — ■ i CI1M i Générosité américaine. La charité des Etats-Unis pour la Belgique et les oeuvres belges est aussi inépuisable qu'agissante; écrit le ,,XXe iSiècle". C'est ainsi que la Croix Rouge Américaino, qui dispese de ressources immenses et à laquelle nos divefses oeuvres doivent déjà de si généreux concours, vient de décider do s'y intéresser plus spécialement et plus directement encore. C'est dans ce but qu'elle vient de déléguer officiellement auprès du Gouvernement belge deux de ses membres les plus distingués, M.M. P. Bicknell et John van Schnick. Ces messieurs sont chargés d'étudier les besoins particulièrement urgents des réfugiés et d'aider le Gouvernement belge dans les organisations nombreuses qu'il s'est trouvé dans obligation d© créer et de soutenir. Us ont, en outre, pour mission, do préparer dçs à présent les secours que la Croix Rouge Américaine se dispose à attribuer aux Belges des territoires envahis pour le jour où ces populations se trouveront libérées. M.M. Bicknell et Van Schnick viennent d'arriver au Havre ou ils se sont aussitôt abouchés aveo le ministre de l'intérieur en vue de la mise en application immédiate des généreux dessins do la Croix Rouge Américaine.Qu'ils veuillent trouver ici avec l'expression de nos souhaits do bienvenue l'assurance de la gratitude de la Belgique pour le grand et le généreux peuple dont ils sont les représentants. — , i bb-«-c ■ •a» ■ • Il y a un an 23 octobre 1916. — Sur la Somme les Français enlèvent la croupe 128, au sud-ouest de Sailli/ Saillisel, et réalisent d'importants progrès au 7iord-est de Morval. Les Biitanniques s'emparent de 1000 mètres de tranchées à l'est de Gu-evdecourt et de, Lcsbocwfi, <_i<» <?<£*««» En Belgique. A Bruxelles Le gouvernement belge s'occupe de l'avenir, nul — même les Aktivistes — n'en disconviendra. Nous aurons en 1921 ou en 1922 une grande exposition internationale Les terrains sont déjà choisis à Tervuereu. En même temps, sur la plaine de Tour et Taxis, s'ouvrira une exposition maritime. Un service d'autobus aérien fonctionnera entre les deux terrains. Le gouvernement a également approuvé un projet de monument commémoratif à la mémoire de. Léopold II. Il sera construit Boulevard St. Michel. Tous les statuaires du pays seront invités à participer à l'élaboration de cette oeuvre gigantesque. * * * Des ménagères belges, contraintes par Ifs circonstances, avaient mis leurs rares conf'tu-res dans dos récipients de fer-blanc. Bientôt la presse les engageait à se défaire de ces conserves ou, tout au moins, à les faire ,,essayer", en petite quantité, par un adulte, la réaction du contenu sur le contenant pouvant être toxique... Certaines aussi, en prévision de l'hiver, avaient préparé divers aliments à l'aide d'acido salycili-que, dans la proportion de 1 gramme par kilogramme ou litre du produit à antiscptiscr. Elles apprennent aujourd'hui, par la .oie des journaux encore, que la proportion î.o loit. être que do 1 décigramme par kilogramme ou litre, l'acide en question constituant un ccru-sif tel que ,,on a pu constater, jadis, dans des fabriques d'acide salycilique, quo des ouvriers qui avaient les pieds mouillés dans des sabots imprégnés de ce produit finissaient par perdre toute la peau de la .plante du pied ** * * # Depuis quelques jours sont déposés au secrétariat communal les plans définitifs concernant la réédification de la parti© basse do la Grand' Place, les rues de Paris et de Bruxelles, le vieux Marché et les rues adjacentes. Les plans indiquent clairement les expropriations à faire, les nouveaux alignements et l'aspect général qu'aura cette partie de la ville. L'enquête de commodo reste ouverte jusqu'au 11 octobre. * * * Le comte Jacques de Lalaing vient cle s'éteindre, à l'âge de 59 ans, dans son hôtel de la rue» Ducale. C'est un de nos plus purs artistes qui disparaît. Le oomte de Lalaing n'était pas . de ceux qui ameutent la chronique artistique et se taillent une réclame à grands coups d'excentricité. Peintre et sculpteur, il était aussi homme dè lettres et le discours qu'il prononça à l'Académie Royale de Belgique sur la tolérance en matière d'art est une page remarquable. Les oeuvres du comte de Lalaing eont robustes, fières de lignes, très pures. On lui doit la statue équeetre de Léopold 1er à Ostende. le monument Cociuillat à An vers, les bronzes du squaire Ambiorix, la ,,Lutte équestre" qui décore l'Avenue Louise, le monument de Waterloo au cimetière d'Evere. Ses peintures dénotent aussi un grand souci des lignes, une grande probité artistique.Ses Chasseurs préhistoriques" sont au Musée de Bruxelles et on lui doit diverses toiles qui ornent l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville. Le comte de Lalaing était commandeur de l'ordre de Léopold. A Brisées Tous les hommes de 14 à 61 ans sont contraints au travail pour l'armée allemande. Riches et pauvres, intellectuels et travailleurs manuels, rentiers et ouvriers, tout le monde doit y passer; pour que personno n'échappe, la gendarmerie allemande procède dans la ville à do véritables battues; les hommes sont arrêtés dans les rues, dans les maisons, cafés et autres lieux publics. _ Seuls les instituteurs, les* médecins et les prêtres échappent aux rafles. Le Comité provincial a été soujfiùé de réduire son personnel de 75 %, pour rendre ainsi un certain nombre do personnes disponibles. Ces mallieureûx sont dirigés vers des usines ou des chantiers où ils sont destinés à remplacer de la main-d'oeuvre allemande. On se figure co que doit être lo rendement d'un travail effectué dans ces conditions; les soldats allemands qui les gardent demandent à ces travail-; leurs improvisés de ne rien faille, pour empêcher, disent-ils, d'envoyer au front ceux qu'ils viennent remplacer. Amx frontières Le ,,Telegraaf" raconte l'histoire d'un habitant de Ste Marguerite, arrêté par les Allemands. C'était un camionneur qui, chaque semaine, se rendait à Eecîoo avec son attelage. Or, les Roches soutiennent qu'il transportait des lettres. Voilà trois aniîées quo cette même excuse leur sert.. Toujours est-il que le malheureux a été condamne à douze années de prison et conduit en Allemagne. Sa pauvre femme a essayé def se suicider avec ses enfants ! Un habitant de Maldeghem fut aussi condamné pour avoir — d'après les Boches — remis de l'argent à son fils qui réussit à gagner la Hollande. Il fut déporte en Allemagne.L)e nombreux habitants sont. obligés d'aller travailler au nouvel aérodrome do Dcnk. Des bourgeois de la meilleure condition sont contraints à ce travail forcé. Parmi les déportés d'une commune voisine de Maldeghem figure même le percepteur des postes. C'est ce que nos ennemis appellent ..un ouvrier sans 1 '' Les opérations molaires. Quels d'artillerie et combats d'infanterie. Les Français repoussent plusieurs raids allemands et font quelques prisonniers. — Les Britanniques signalent un succès local dans la contrée de Qroisilles. La situation sur les autres fronts. Sur le front occidental Communiqué officiel hebdomadaire, Du 13* au 19 octobre : Pondant la semaine écoulée notre artillerie a continué à evécuter de nombreux tirs- de destruction sur les batteries et les ouvrages do l'ennemi, principalement sur ses trancheés qui bordent l'Yser devant Dixmudo. Les batteries adverses ont été particulièrement actives dans la région do Ramscapelle et contre nos ouvra-: ges. Des environs do Dixmude do violentes luttes do bombes ont eu lieu. Au nord do-cette ville nous avons effectué quelques tirs sur les communications ennemies en représailles des bombardements exécutés sur nos propres communications. Plusieurs de nos cantonnements ont été bombardés par avions. Nos patrouilles ont été très actives sur tout le front, particulièrement vers Dixmude, où elles ont pénétré dans les tranchées adverses et engagé avec l'ennemi une lutte à la grenade. Notre aviation a exécuté plus de 200 sorties. Plusieurs reconnaissances à longue porteé ont péntré fort avant dans le territoire occupé par l'ennemi et nous ont rapporté des documents photographiques d'un très grand intérêt. De nombreuses patrouilles offensives ont été faites par notre aviation de chasse. Plusieurs combats ont été livré au coulis de ces patrouilles et un avion ennemi a été contraint d'atterrir désemparé dans ses lignes. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel.) PARIS, 20 octobre. Feu d'artillerie assez vif au nord et au nord-ouest de Monastir et dans la région de Doiran. Activité d'artillerie. (C cflnvmuniqué officiel.) PARIS, 20 octobre. Sur le front de l'Aisne grande activité d'artillerie de part et d'autre. Il n'y eut pas d'actions d'infanterie. La nuit dernière deux Zeppelins ont été abattus en France. Le premier était tout en flammes, le second fut contraint d'atterrir. Les équipages ont été faits prisonniers. On signale que deux autres Zeppelins ont été abattus dans l'intérieur du pays.. Actions diverses, (Communiqué officiel.) PARIS, 21 octobre. (Havas). Sur le front do l'Aisne, au cours de la nuit, do violentes actions d'artillerie se produisirent. Des bat-.teries françaises firent sauter ujt dépôt de munitions. Près do Laffaux on signala des combats de patrouille. Les Français firent des prisonniers. Plusieurs raids allemands, à l'ouest du Cornillet, sur les deux rives de la Mouse et dans le secteur de Chapelotte, ne donnèrent aucun résultat. L'ennemi laissa des prisonniers entre nos mains. Pour le reste la nuit fut calme. Un violent combat au nord-ouest de Bezonvaux. (Communique officiel) PARIS, 21 octobre. (Reuter.) Sur le front do l'Aisne des combats d'artillerio eurent lieu, principalement dans le secteur d'Ailles-Cerny. Le raid ennemi au nord-ouest de Bezonvaux, dont il est question dans le communiqué du ' matin, se développa en uno violente attaque qui, après une lutte vigoureuse, fut r^xmsseé. 1 Sur Dunkerque 60 bombes fureiït lanceés. Personne no fut tué. Vaine tentative allemande à l'ouest, de Lens. (Communiqué officiel.) } LONDRES, 20 octobre. Un détachement ennemi, qui attaqua hier, au point du jour, ; nos postes à l'ouest de Lens, a été repoussé avec pertes. Notre artillerie et celle de l'ennemi furent en action au nord-est d'Ypres. En dépit du temps peu clair nous dirigeâmes un feu efficace sur plusieurs points. Le 19. un brouillard épais empêcha presque totalement l'action aérienne. Nos avions n'exécutèrent que peu de besogne au profit de l'artillerie. Ils lancèrent 50 bombes sur divers objectifs. ' Pendant la nuit le temps ne s'améliora que fort peu; néanmoins quelques bombes furent encore lancées sur les gares de l'ennemi.Dans la journée il n'y eut aucun combat aérien. Les bassins de Bruges bombardés, LONDRES, 20 octobre. (Reuter.) Dans la\ nuit du 19 octobre et le lendemain matin les bassins do Bruges et le camp d'aviation d'En-gel ont été bombardés. On constata des incendies. De grandes quantités d'explosifs ont été lancées. Tous nos appareils rentrèrent indemnes.Des troupes irlandaises font une attaque réussie au nord-est de Croïs<»1|es. fCommuniqué officiel) LONDRES, 21 octobre. (Reuter.) Cet après-midi des troupes irlandaises firent une attaque i réussie au nord-est de Çroisilles* au cours de. laquelle elles firent quelques prisonniers. Elles retournèrent sans avoir subi des pertes. Ce matin nos patrouilles firent 12 prisonniers au sud-est du Bois du Polygone. Pendant la journée de violents duels d'artillerie eurent lieu sur le front de combat. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel) LONDRES, 21 octobre. Rien à signaler en dehors des actions d'artillerie habituelles. L'efficacité du feu de l'artillerie britannique. LONDRES, 21 octobre. Le correspondant de Reuter au front britannique écrit: Notre artillerie bombarde nuit et jour les positions allemandes. Nous possédons une foule de preuves de l'efficacité de ce bombardement. C'est ainsi que les derniers temps l'ennemi dut relever fréquemment ses troupes. Les prisonniers racontent que ce fait dut se produire parce que les hommes avaient tellement peur qu'ils ne purent plus continuer à combattre. Les lettres dont nous nous sommes saisis montrent également que les Allemands ont subi de fortes pertes. Sur le front oriental. Opérations de détail. • (Communiqué officiel.) PETROGRADE, 20 octobre. Feux de meusqueterie et reconnaissances. Détails sur les dernières opérations dans la Baltique. (Communiqué officiel.) PETROGRADE, 21 octobre. Sur tout le front on signala des fusillades et des combats de patrouille. A l'ouest du lac de Narotsj l'ennemi fit des tentatives pour fraterniser avec nos troupes. Dans la Baltique l'ennemi no déploya pas d'activité. Le 19 octobre la situation au& îles de la Baltique fut comme suit: Les îles d'Oesel et de Mohn passèrent complètement aux mains de l'ennemi. Dans l'île de Dagô aucun événement important ne se produisit. Les opérations militaires sont entravées en général par les difficultés du terrain de l'île, principalement par les marais ot les routes impraticables. D'ailleurs les troupes de l'île n'ont qu'une tâche limitée, notamment couvrir les batteries de la côte. L'attitude de notre batterie près de Takkony, à l'extrémité nord cle l'ile, mérite cependant une mention spéciale. Celle-ci tourna ses pièces vers l'intérieur ot empêcha ainsi par son feu la inarche en avant de l'ennemi. A la suite du nouvel état des chose.^dans lo Mohhsund il fut jugé nécessaire de transférer la base maritime à un point plus sûr. On ne laissa sur place que quelques navires, chargés de faire des reconnaissances et d'entretenir les communications. Malgré les circonstances difficiles et les mesures do l'ennemi pour entraver notre retraite du Sund, nous parvînmes à sauver nos forces principales, nos remorqueurs, nos navires de transport, etc., sans subir des pertes. Au cours do la retraite do nos navires un de nos torpilleurs découvrit un sous-marin qui disparut cependant sans engager le combat. La base maritime et ses environs que nous avons évacués ont été rVndus inutilisables pour des opérations militaires. Nos navires protègent l'entrée nord du Sund et l'entrée du golfo finlandais contre une nouvelle attaque. Pendant les opérations, un de nos sous-marins, faisant partie de la flotte de la Baltique, rencontra dans le golfe do Riga une escadre ennemie comprenant 4. dreadnoughts du type „Markgraf", des croiseurs et un grand nombre de torpilleurs. Immédiatement le sous-marin russe lança deux torpilles sur les dreadnoughts qui se trouvaient à la têto do l'escadre, mais il fut violemment bombardé et attaqué par des hydro-aéroplanes, de sorte qu'il ne put contrôler les résultats. Au milieu du bruit on entendit cependant nettement l'explosion d'une torpille. Finalement lo sous-marin réussit à couler un navire cle transport ennemi. Lo prix de la victoire allemande. LONDRES, 21 octobre. (Reuter). Le >ySunday Times" écrit: La grande flotte allemande a écrasé le détachement de Ri'ga de la flotte russe qui comprenait un croiseur démedé ci quelques vieux navires de secours ; elle surveille actuellement le débarquement de troupes sur les îles d'Oesel et do Moon. Les évacuations probables de Reval et de Pétrograde ont inspiré un nouvel espoir .illusoire aux pangermanistes. On peut considérer avec indifférence ces exploits de la flotte allemande. Les Allemands ont bien éto contraints par la force des choses de faire fairo quelque chose à leur flotte, car le meilleur moyeu contre les mutineries est encore la fièvre d'un combat. De là très probablement l'offensive actuelle de la flotte allemande. Car tout critique militaire aurait pu nous dire rpie des résultats à peu près identiques eussent pu être obtenus par une action poussée des armées allemandes qui occupent actuellement Riga. Ces troupes menaçaient sérieusement sette région en même temps que celle de Reval st c'est pour ces motifs précisément qu'il eût 3té imprudent de la part des Russes d'exposer leur flotte moins puissante à un combat qui aurait pu être décisif dans le golfe où leur base principale se trouvait exposée à une attaque par la voie terrestre. Entretemps les Allemands viennent de rendre plus lourdes encore leurs charges militaires et il no peut rester que fort peu de troupes pour garnir leur front nouveau où, en raison do l'hiver approchant, leur activité sera quasi nulle jusqu'il'au retour du printemps. A ce moment il est presque certain que des besoins plus 'Urgents sur d'autres fronts mettront un terme à leur offensive. Sur le front italien. Actions de reconnaissance et d'artiller!*. (Communiqué officiel.) ROME, 20 octobre. Sur tout le front actions de reconnaissance et activité habituelle de6 deux artilleries. Pas d'opérations importantes. (Communiqué officiel.) ROME, 21 octobre. (Agence Stefani.) Sur le front du Trentin, hier, malgré le mauvais temps, ici et là de violents duels d'artillerio eurent lieu. Au nor.d-est de Lagui (Posina) des détachements ennemis furent repousses et attaqués par nos patrouilles. Près de Bolche des troupes ennemies entrèrent en contact avec nos avant-postes, mais après un violent combat elles furent» obligées de se replier. Sur le front de Jiulia l'artillerie ennemie montra une certaine inquiétude. Notre artillerie tira avec beaucoup de précision. La lutte en Mésopotamie Un succès anglais sur la Diala. (Communiqué officiel.) LONDRES, 21 octobre. (Reuter). Le département de la guerre annonce que le commandant des forces en Mésopotamie rapporte ce qui suit: Le 19 et le 20 octobre des opérations furent exécutées avec: succès près de Delhawa et de Kizil Robat. Nos collonnes, après s'être concentrées pendant la nuit du 18 au 19 octobre, prirent l'offensive le lendemain matin et, par un mouvement enveloppant, refoulèrent l'ennemi au delà de la Diala sur un point au nord de Bilieroutsh et de Kizil Robat, où les Turcs détruisirent le pont, après quoi ils occupèrent les versants sud du Jebell Hamrin. Nous fîmes quelques prisonniers et nous nous emparâmes de quelques wagons de munitions. Les opérations dans l'Est-Africain. Les alliés poursuivent leurs succès. LONDRES, 21 octobre. (Reuter.) Depuis le communiqué du 13 octobre les opérations militaires se déroulèrent comme suit : La colonne droite de nos forces, quiu s'avança au sud de la vallée de Mbembourou, .occupa le 10 octobre Rouponda et se nicha lo 17 clans le bâtiment de la mission à Loukeledi, après un violent combat avec l'ennemi qui pendant la nuit se replia vers l'est. Dans les hôpitaux nous trouvâmes 20 Allemands et 99 Askaris, abandonnés par les Allemands à Nangano et à Rouponda. La force principale de l'ennemi, fee repliant du Mbembouron sous la protection d'une arrière-garde importante, réussit à atteindre Mahiwa, à 4 milles à l'ouest de Njango. Aux environs de se point un cambat eut lieu. L'arrière-garde de l'ennemi fut refoulée et chassée de 1 une position vers l'autre. Le 15 octobre, en coopération avec nos troupes du nord, nous commençâmes une attaque sur les positions ennemies fortifiées près de Mtama et nous rejetâmes les Allemands. Le 17 octobre notre mouvement enveloppant du nord et du nord-est s'étendit jusqu'aux positions ennemies au nord-ouest et au nord-est cle la mission et de violents oombats se produisirent.Le 18 octobre un vigoureux combat eut lieu à l'ouest de Najangao, qui continua encore au moment cle l'envoi du communiqué. Nos pertes furent élevées, mais d'après 1 es*<décla ration s des •prisonniers celles de l'ennemi furent également lourdes. Dans la contrée de Mahenga des colonnes belges se sont avancées dans la direction sud. Elles sont entrées en contact avec nos troupes venant de l'ouest. Um journée désastreuse pour les Allemand.| Cinq Zeppelins abattus en France. Une attaque aérienne sur l'Angleterre. — Les dirigeables surpris à leur retour. — Une chasse sans merci à travers la France. — Ginq Zeppelins abattus. — Trois autres probablement également perdus. — Un des monstres intact. — Nombreux détails sur la chasse. Un raid réussi des Anglais sur la contrée de Saarbiiicken. ■ rl/Y fo-inooiM Le raid aérien sur l'Angleterre Dégâts insignifiants. LONDRES, 22 octobre. (Service spécial de Reuter). Les Zeppelins n'ont presque pas causé de dégâts dans la partie orientale du pays qu'ils survolèrent. A environ dix milles d'un ville de l'East Midland cinq bombes furent lancées qui tombèrent dans un champ. Dans cinq parties différentes de la contrée au total 33 bombes furent lancées. On ne signale pas de victimes. Quelques granges et fermes furent endommagées. La plupart des bombes tombèrent en plein champ. Une douzaine de bombes tombèrent dans un autre district. Ici les dégâts furent également insignifiants. Seulement quelques carreaux furent cassés. ITne autre bombe tomba sur un groupe de maisons où quelques poules, furent tuées. Quelques milles plus au sud une bombe fit explosion dans le jardin d'un monument histo-rkmor Les .dégâts sont insignifiants. Nos alliés mettent hors de combat 4 ou S Zeppelins. LONDRES, 20 octobre. Le correspoii-» dant de Reuter au front français écrit : Une flottille de Zeppelins, revenant probablement d'Angleterre, fut attaquée et pourchassée la nuit d'hier par les formations de défense françaises. Quatre Zeppelins furent abattus en France ou contraints d'atterrir. On signale encore qu'un cinquième dirigeable a été détruit près de Bourbon-les-Bains, mais ce dernier renseignement n'a pas encore été confirmé. Dès que l'apparition de 11 Zeppelins en France fut signalée, les escadrilles de chas6ô et les batteries dans le pays furent prévenues.Les dirigeables ennemis furent attaqués et dispersés dans toutes les parties de la France comme un essaim d'oiseaux apeurés.

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