L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 16 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8w3804zm2n/
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g®»"' Aimee w. wja 5 cents Samedi I© |ulr» 1917 L'ECHO BELGE VMmmi tait Sa Force «louriBaïl Quotidien «lu matin paraissant en Hollande. Belge est noire nom tie Famille. ■ ■■■■!' .■— . .. ****?Sgg??Eg: Toutes tes lettres doivent être adressées fjU bureau de rédaction: Pi. Z. VOOHBURGWAL 334-34O, AH18TERDAH1. Téléphone: 2797. Rédacteur en Clieî : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî Comité de Rédaction: j Re]né ciiambt.y, Emiie Falnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration tîu Journal:\,Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etrangerfl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Représailles L'instinct de meurtre du Germain s'est manifesté une fois de plus dans toute son horreur. "Ce raid sur la ville de Londres, baptisée de forteresse par l'Etat-Major allemand, était dirigé en réalité contre des écoles. Les bombes des assassins boches visaient des enfants, des garçonnets et des fillettes. On a lu les récits sur l'ignoble boucherie, mai6, plus encore que l'indesorip-tible horreur de tout cela, on a été frappé (|u calme souverain, de la tranquille bravoure manifestée par ces enfants sous la pluie de feu du ciel. Les bambins, gonile-incnlike, assuraient le salut des petites filles et tandis que les détonations déchiraient l'air et que montait l'atroce clameur des petites victimes mutilées, plus haut que ces bruits affreux retentissaient les voix enfantines mêlées dans un choeur gracieux. On a entendu des soldats boches traqués dans leurs abris comme des loups dans leurs tannières entonner le ,,Deiitschland ueber ailes!" pour répondre aux voix qui leur criaient de se rendre. Capables des crimes les plus monstrueux, ils sont aussi capables de courage. Mais la distance qu'il y a de ces chants d'enfants en face de la mort aux hurlements forcenés des brutes qui chantent pour dominer leur instinct de vivre établit la différence de qualité entre ces deux bravoures. Et l'une finira bien par triompher de l'autre. Le Moloch de la guerre exige de terribles holocaustes; il n'est pas possible que celui-ci ait été offert en vain. Répétons avec Chateaubriand: Le sang innocent répandu jaillit eu gémissant vers le ciel; Dieu le reçoit et le venge. L'affreux sacrifice des petits enfants de Londres fortifiera encore, si elle peut l'être davantage, l'inébranlable volonté de la Grande-Bretagne de jeter bas un ennemi infâme, de détruire un nid d'où le gerfaut germain se précipite sur le monde pour semer le deuil et. la terreur. Mais cela ne suffit pas. Des crimes comme celui-ci exigent des représailles immédiates. L'Allemagne, de son propre aveu, fait la guerre non aux armées ennemies mtfis aux peuples ennemis. .,C'est votre pays, c'est votre race que nous voulons détruire", répondait un officier allemand à une Française du territoire récemment évacué qui protestait contre la mutilation de son verger. Nous, jusqu'ici, malgré la piraterie sous-marine, malgré les milliers et les milliers de marins et de passagers innocents précipités au fond des mers, malgré les crimes répétés des Zeppelins et des avions boches, c'est à l'armée allemande seule que nous avons fait la guerre. C'est a peine si, à de rares intervalles, nous avons usé de représailles. C'est trop de longanimité. Dès maintenant, sans discontinuer, il faut que les aviateurs alliés aillent bombarder les villes allemandes, il faut que par l'exemple ils fassent connaître aux boches toute l'horreur des attentats que leurs avions ont commis chez nous. Les lois do l'humauité ne peuvent pas plus longtemps être observées à l'égard d'un peuple qui s'est placé hors de l'humanité. Oeil pour oeil, dent pour dent. Il faut qu'aux cris de désespoir des mères anglaises répondent les hurlements de douleur des mères allemandes. Cela ne servirait de rien, diront les humanitaires, qui trouvent des larmes pour les victimes mais qui n'ont pas de réprobation p<5ur le3 assassins. On peut se demander pourtant si Les Allemands, qui croient à la méthode de l'intimidation et qui prétendent mettre fin à la guerre en la rendant plus épouvantable encore, ne céderaient pas, eux, à la terreur. On a les preuves que les populations des grandes villes rhénanes donnèrent sous la menace de bombardements d'avions alliés des signes de nervosité qu'on n'a jamais constatés ni à Londres ni à Paris. Les proclamations des ouverneurs militaires allemands en disent :ong à cet égard. En dehors de la discipline de fer de leur administration et de leur armée, les Allemands ne trouvent pas de rassort en eux-mêmes, ne trouvent aucun : ;.-pui, aucun soutien, dans leur conscience d individus. Devant un attentat comme celui de leurs aviateurs sur Londres, loin loin de réagir, ils crieront : grâce ! Et ce mot, que les pires tortures morales et physiques ne parviennent pas à arracher de notre gorge à nous, il faudna bien que nous trouvions le moyen de le leur arracher, à eux. Ainsi plus de générosité, plus de sentimentalité. Ce sont des sentiments, nous disent les explorateurs, que les peuplades barbares, inaccessibles à la pitié, tiennent pour de la faiblesse. Et lès Allemands ont encore ceci de commun avec la barbarie qu'ils trouvent seulement des motifs de rire dans notre respect de l'humanité, du droit des gens et des conventions écrites de La Haye II est temps que nous leur donnions des motifs de pleurer. Charles Bernard. » « — i—i *a ■ <— | Il y a un an 18 juin 1916 : Les Russes s'emparent chi ■ det liostuh ci font 1^.100 prisonniers, j Sefbes incorporés dans l'ami bulgare On nous écrit de Genève : La population d< la ville a émis une protestation contre l'incorporation'forcée des Serbes dans l'aimée ' bulgare. On connaît les efforts faits par les Bul gares, depuis l'occupation do la malheureuse Serbie, pour ravager et dépeupler ce pays. Or a déporté (personne ne sait vers où) tous ceu> qui pouvaient fournir un appui intellectuel 01 moral à la population : les prêtres, les professeurs, les intellectuels. Le gouvernement bulgare a tenté de se justifier aux yeux de l'étranger en présentant comme excuse pour les injustices qu'il commet la thèse suivante: la Serbie n'existe plus et il no peut donc pas être questior d'application des règles du droit des gens. Mais on oublie que, selon la deuxième Convention dt La Haye, l'occupant est tenu de respecter ces règles. Ces incorporations forcées ont débuté pendant la période de septembre à décembre 1916, er Macédoine serbe. Mais c'est en février 191'/ qu'en Serbie proprement dite (celle qui existait avant les guerres balkaniques) on a contraint tous les hommes, de 19 à 40 ans, à prendre les armes contre leurs propres concitoyens. On a donc voulu mettre les dernières forces de c€ peuple épuisé au service de l'ennemi. Los Bulgares ont de nouveau tente de se justifier en prétendant qu'ils agissaient comme les ,,libérateurs d'un peuple opprimé,,. Mais le ,,peuple opprimé" n'a pas voulu do ses ,,libérateurs", et, au mois de février de cette année, il y a eu un soulèvement parmi les Serbes désespérés, une tentative extrême pour s'affranchir d'une tyrannie intolérable. Les Bulgares ont exercé des représailles sanglantes. Les rebelles ont été abattus comme des bêtes et leurs habitations ont été détruites. ,,Les enfants de moins de sept ans ont été épargnés", dit un rapport. Depuis, presque la totalité de îa population de 17 à 70 ans a été emmenée. On no sait où. D'aucuns prétendent que c'est en Asie-Mineure. Et si on songo alors quel est le sort des Arméniens et des Juifs,- on so demande avec de sombres pressentiments quel est l'avenir qui attend ces déportés serbes. Il est nécessaire quo le monde sache ce qui se passe en Orient. C'est nécessaire pour le salut des Serbes, mais aussi pour le salut du peuple bulgare, qui ne connaît peut-être pas l'entière vérité, parce quo son gouvernement le laisse dans l'ignorance. Il importe que le peuple bulgare sache quelle responsabilité il assume levant lo monde. Les socialistes qui so réunissent à Stockholm ont pour devoir d ouvrir les yeux à leurs camarades bulgares sur co point. („Het Volk"). . ~ ■ m mm L mcarcération des déportés. Lo journal allemand ,,Kieler Neueste Nach-richten" publie dans son numéro du 25 avril l'information suivante : ,,I)ix Belges rebelles à qui le travail ne plaisait pas à Kiol comparaissaient, J^udi, devant le conseil de guerre extraordinaire pour y être jugés. . ,,Les accusés, appartenant à la population déportéo civile, étaient désignés pour te service de la construction et de l'exploitation des chemins de fer et s'étaient résolument réfusés à exécuter les travaux dont ils avaient été chargés. ,,Quelques-uns déclarèrent qu'ils voulaient retourner dans leurs foyers pour y pourvoir aux besoins de leurs familles, d'autres qu'ils étaient prêts à travailler à Dusseldorf. ,,Lo tribunal a condamné chacun des accusés «à trois semaines do prison." —ia . s ■ cw --— L'internationals seclaliste à la remorque k llemagne De Maurice Muret dans la ,,Gazette de Lausanne": Si le parti socialiste international était ce qu'il devrait être, nous n'aurions vu aucun inconvénient à ce que la conférence de Stockholm eût lieu. Un socialisme conséquent avec ses principes, un socialisme vraiment international devrait préconiser dans ses grandes lignes le programme de paix formulé par les alliés. Il devrai o, conformément à sa doctrine et si l'on ose dire à son idéal, souhaiter que la paix de demain fit. droit aux revendications des peuples et brisât le militarisme prussien, cause immédiate de cette guerre. Un socialisme international, fidèle à sa doctrine, aurait depuis longtemps inscrit sur son drapeau le retour de l'Alsace-Lorraine à la France avec tout au moins la neutralisation de ce territoire, l'unification de la Pologne et son indépendance, la constitution d'une grande Serbie, l'affranchissement des Tchèques, l'attribution du Trentin à l'Italie. Mais l'Allemagne avait malheureusement roussi à mettre la main sur 1',,Internationale" d'en bas comme sur 1',,Internationale" d'en haut. Son prestige, résultat des victoires de 1866 et 1£.0, s'imposait aux rois et aux petits pays terrorisés comme aux successeurs de Karl Marx à la tête du prolétariat universel. M. Lénine et M. Longuet ont subi l'envoûtement germain au même degré que le roi Constantin de Grèce. Erratum. Dans l'article „Wie kaatst...", publié dans notre numéro du mercredi 13 juin en Ire page 6mo colonne, nos typos nous ont fait commettre une coejuille qui dénature entièrement le sens d'une phrase. Le 9mo alinéa, en comptant du bas de la colonne, doit être lu comme suit: ,,Je ne relèverai pas les ,,chausseurs de chevelures" sur Je i sentior do la guerre, c'est une coquille, probablement." Or, nos typos ont imprimé ,,chasseurs". Le lecteur aura donc vainement cherché la coquille annoncée. Sacrés typos. A. P» En Belgique. Un scandale sans précédent e On connaît la brutalité des Allemands, militaires ou civils, à l'égard de la population ter-" rorisée de Belgique. Amendes, peines do ~ réclusion ou de travaux forcés, peines de mort, 3 traitements brutaux, réquisitions par la vio-1 lence, — rien ne lui a été épargné. Les déporta-c tions ont été faites, dans la majorité des cas, 1 avec une brutalité indigne. Dans" les camps de prisonniers de guerre, des supplices — tel la peine du poteau — sont en vigueur. Mais il y a pire. Nos odieux ennemis ont laissé mourir de faim cinq cents déportés dans un camp situé 3 près de Liibeck. Or, la population entière du * camp comportait deux millo hommes. Lo quart 5 d'entre eux a donc péri d'une mort affreuse, 3 la mort par la faim, on moins de trois mois de 5 temps. Imagine-t-on supplice pius infâme? Cette nouvelle est parvenue au gouvernement belge au Havre qui ne manquera pas de protes- * ter auprès des États neutres. t A Bruxelles 3 Les Boches — hauts fonctionnaires de l'Em-s pire, délégués des chambres de commerce de la Westphalie et de la Prusse rhénane — se sont dernièrement occupés de la jonction Rhin-3 Meuse-Escaut. Les journaux allemands et les 3 journaux belges à la dévotion de la Kom-, mandantur manifestent un vif intérêt pour 1 "cette entreprise. Evidemment! Mais le problème n'est pas encore résolu, — il s'en tant. Trois projets ont été présentés, défendus, attaqués, et, finalement, laissés à . l'étude. Le premier projet préconise la construc-5 tion d'un canal s'cmbranchant au Rhin, un peu en aval de Cologne, et se elirigeant vers ; Anvers en passant par Aix-la-Chapelle, le nord de Ja province de Liège et la Campine. Ce pro-i jet ne nécessiterait pas l'intervention financière de la Iîolland*, ce qui, dans l'esprit des promoteurs, serait de nature à en activer l'exécution. Moins il y a d'intéressés, plus vite 6e fera i'ac-» cord. i Le second projet, dénommé le projet Glad-baeh-Anvers, prévoit la construction d'un canal i pouvant livrer passage à des bateaux de 2,000 tonnes. Le prix des travaux est évalue à 135 i millions de marks, dont 75 millions seraient ; payables par le gouvernement pnissien, le res-; tant par la Hollande et la Belgique (merci !). Ce > canal s'amorcerait au Rhin près de Reu?*. co l dirigerait vers Maastricht, traverserait le Lim-bourg hollandais, le Limbourg bel<**\ puis la Campine anversoise, en passant par Horenthals, pour aboutir à l'Escaut, à Anvers On fait observer que la Hollande est sérieusement intéressée à l'exécution de ce projet à cause de eon bassin houiller du Limbourg, qu".l importe d'outiller pour le transport du combustible. Ce projet prévoit une jonction avec le canal maritime de Bruxclles-Rupel. Son défenseur a fait remarquer incidemment que la 'onction du Rhin et de la Meuse avait déjà été poursuivie par Frédéric le Grand et p».r Napoléon Ter- Il a mis en relief qu'indu-' pejn dam ment des énormes intérêts économiques qui se rattachent à la construction du c&-: nal maritimo Anvers-Gladbach, celui-ci présente une importance stratégique qui ne pourra plus 1 être négligée après les expériences de cette guerre. 5 Le troisième projet prévoit la construction d'un canal situé plus nu nord. Il quitterait le Rhin en aval de Crefeld, passerait au sud de Venloo pour s'amorcer au canal de la Campino ' — qui serait élargi et approfondi — et aboutir j à Anvers. La jonction du Rhin et du Danube devant se réaliser — le gouvernement bavarois vient de voter les premiers crédits — les deux projets combinés Rhin-Escaut et Rhin-Danube visent à rétablissement d'une grande voie de communication par eau. desservant toute l'Europe centrale et réunissant la mer du Nord à la. mer Noire. Tout cela est bel et beau, mais les Allemands oublient de nous consulter. Il semble que les Belges aient aussi leur mot à dire dans le débat. Les Boches 6'imaginent-ils que Jpjr fameux canal sera terminé avant la fin de la guerre? Non, n'est-ce pas? Alors, croient-ils réellement que l'Allemagne gardera la Belgique? Dans ce cas il est inutile de prêter la moindro attention à leurs projets. Des gens qui ne voient pas la réalité ne peuvent préparer l'avenir. Qu'ils se mêlent donc de donner à manger aux populations allemandes, s'ils en sont capables, mais qu'ils nous fichent la paix avec leurs canaux. Ce n'est pas eux qui devront décider do leur création. Us perdent leur temps. * * * On annonce la mort du docteur Léopold Laruelle, décédé à Bruxelles à l'âge de 55 ans. Le regretté défunt était vice-président du Collège des médecins de l'agglomération bruxelloise, secrétaire de la Société médico-chirurgicale du Brabant, membre du Conseil supérieur d'hygiène, président do l'Association des médecins de l'Université de Louvain, etc. C'était un praticien de grand* valeur et un coeur d'or. * * ♦ Les quantités de coke fabriquées par l'usine à gaz de St. Josse-ten-Noode ont diminué dans une tello proportion que les répartitions ont dû être suspendues pendant une semaine. * * * - La commune de St. Gilles vient de fixer un règlement pour le travail des ouvriers, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 1917. Les minimum et maximum de salaires sont dorénavant établis d'a.près l'importance du travail des intéressés. Cependant, une catégorie a été maintenue avec les mêmes appointements: celle des ouvriers temporaires de cimetière. Ceci parce que, en ne maintenant pas le salaire de 40 centimes par heure qu'ils gagnent actuellement, ils eussent gagné plus que les ouvriers réguliers, payés mensuellement. Tous les ouvriers qui ne travaillent pas aux travaux publics ou pour les services en régie bénéficieront du nouveau règlement. Le minimum do salaire ne pourra être inférieur à 3.50 francs par journée de dix heures. * * * On communique au ,,XXo Siècle", -de très bonne source, l'information suivante datée de février dernier. Vers la fin d mois dé. décembre 1916 l'autorité allemande en Belgique a fait détacher, dans toutes les banques placées sous séquestre, les coupons échus des titres de Rente Belge et des Bons du Trésor (6 échéances). Tous oes coupons furent adressés le jour même au consul allemand à Rotterdam et furent ensuite crédités par les soins du commissaire général des banques en Belgique.Dans le courant du mois de janvier, on procéda de même à l'égard de3 obligations : Caisse d'annuités, des obligations Chemin de -fer Anvers-Rotterdam, Chemin de fer Flandre Occidentale. De3 ordres viennent d'être donnés déjà pour le détachement des coupons à l'échéance de février des obligations Rente Belge et Bons du Trésor ainsi que des Emprunts du Congo. Le produit de ces opérations sert d'abord à soutenir le cours du change en Hollande et puis à renforcer l'encaisse en Allemagne, tout l'argent disponible passant de l'autre côté du Rhin, toujours sous prétexte qu'il est improductif en Belgique. L'encaissement s'effectue évidemment par l'intermédiaire d'un Hollandais, homme de paille. Le gouvernement belge pourra aisément découvrir ce personnage neutre; il lui suffira .de faire inviter les banques françaises qui ont des succursales en Hollande et en Belgique à demander à leurs succur-' sales en Hollande les numéros des titres de l'espcoe en dépôt dans les succursales belges. Au début de la guerre les succursales belges ont envoyé en Hollande les bordereaux numériques de tous les titres qu'elles avaient en dépôt. Il n'est pas invraisem-bable que ces numéros aient même été communiqués aux sièges centraux à Paris. A ILâêâe Les falsificateurs recommencent à faire parler d'eux. On a trouvé chez un négociant d'Awans du poivre: qui contenait 80 pour cent de fécule de pommes de terre. * * * La faim pousse des -personnes à attaquer en pleine rue les bienheureux qui portent des pains. On n'ose plus confier do paquets de vivres à des enfants. Coux-ci sont assaillis dans les rues et dépouillés c-ans plus de formes do leurs précieux chargements. A Kemar On débite dîaais certains magasins communaux du sirop et'du miel artificiel à raison de 2.70 francs- les quatre pots. * * * En remplacement de M. Van Meldert, édievin des beaux-arts et de l'instruction publique, dont la démission remonte & plusieurs mois, M. Ronvaux, conseiller socialiste, a été élu par 8 voix contre 7 à M. Delannoy, conseiller libéral. - * ■* * La coeur d'assises commencera le troisième trimestre de débats le 17 iuillet. Elle sera présidée par le conseiller Louche. * * * Nous apprenons la mort de M. le lieutenant-colonel Aj-mand Latteur, du 1er lanciers. Il rendit de sérieux services à la défense de Namur. Lors de la poussée allemande, il fut fait prisonnier et resta à l'hôpital militaire pendant six mois. Le lieutenant-colonel Latteur était non seulement un brave, mais on lo désignait encore justement comme l'un des plus brillants cavaliers do l'armée. A Tournai L'éclievin Carbonnelle avant été mis en état d'arrestation à la suite d'une grave affaire de fraudes commises au préjudice du magasin communal d'alimentation et de secours, M. Jules Boucher, conseiller communal libéral, a repris les fonctions de M. Carbonnelle. A Charleroî Les renseignements suivants, absolument certains, sont parvenus au gouvernement belge, sur la situation alimentaire des ouvriers dans le bassin de Charleroi au début d'avril : ,,Voici, pour ces dernières semaines, quelle à été la ration quotidienne de notre population dans le bassin de Charleroi : ,,300 grammes de pain, 1/2 litre de soupe, 8 grammes de riz, 11 grammes haricots ou pois, 7 grammes lard, 20 grammes sirop, ce qui représente un maximum de 800 calories. ,,J'ajoute à cela 6 grammes de savon dur. ,,Pour les ouvriers travaillant dur, on a ajouté 100 grammes de pain. ,,Avec pareille alimentation, notre classe ouvrière, qui ne peut rien se procurer en dehors des aliments indiqués ci-des6us, va à l'anémie complète; elle sera, demain, à la merci de toutes les maladies La tuberculose, notamment; va se trouver devant un terrain admirablé-ment préparé. Il faut voir de près notre classe ouvrière pour constater son état de délabrement physique. • ,,Pour porter remède à cette situation, il n'y a qu'un moyen, c'est d'importer plus de vivres, notamment des matières grasses. j,La situation terrible dans laquelle nous nous débattons vient encore de s'aggraver du fait | que notre population, déjà si denso, s'est aug- , mentée de plus do 15.000 réfugiés français de la région de Saint-Quentin." Au Brabanî La commission oentrale provinciale des récoltes a décidé que, dorénavant, les bourgmestres de la province seraient ténus pour responsables des quantités de blé ou de fa-fine entreposées dans les maisons communia.-les ou leurs dépendances. Comme s'ils pouvaient défendre contre d'adroits malandrins les provisions déposées dans les mairies ! Ils doivent, en outre, mettre fin aux nombreux méfaits qui se commettent. Mais il leur faut, pour cela, disposer de polioiers et ils n'en ont pas. Que faut-il donc qu'ils fassent? Daœs les Flandres Les Boches ont emmené près de 3000 habitants de Menin et des environs immédiats. Ces malheureux sont actuellement contraints de travailler à Ninove et à Grammont où nos ennemis font construire de nouveaux travaux de défense derrière la Dondre. * * * Un grand nombre d'écoles de la Flandre occidentale ne sont plus accessibles aux écoliers. L'autorité militaire prétend en disposer.* v * Des avions boches croisent sans cesse au-dessus de la Flandre, principalement entre Ghistelles, Gand, Ostende et Zeebrugge. La peur des aviateurs alliés... Au Pays Wallon Deux pontons, établis sur les berges de la Meuse près de Lixhe, servent actuellement à maintenir à 50 centimètres environ au-dessus de la surface de l'eau un gros câble en acier dont les extrémités sont bétonnées dans la rivière. Les Allemands ont voulu prévenir, par ce barrage, le passage d'embarcations et les exploits d'un au+re ,, Atlas". * * * M. Greiner, dont nous avons annoncé il y a longtemps l'arrestation par les Boches, est toujours au secret à Liège, sans qu'on sache les motifs de 6on arrestation. M. Bergmans et ses deux fils d'Ougrée sont toujours incarcérés. * * * Les Allemands ont offert la liberté à R. G— et à deux de ses compagnons, écroués depuis six mois, rue des Béguines, en attendant leur déportation en Allemagne. Comme ces jeunes gens appartiennent à des familles haut placées, les Boches sans doute veulent les libérer pour eè faire une bonne presse! Mais les jeunes Belges ont refusé cette faveur, préférant souffrir eu captivité que servir les intérêts allemands. * * * Les Allemands contraignent le6 ambulanciers de la Croix Rouge de Belgique à se mettre au service des unités allemandes combattant à la ligne de feu. C'est ainsi que de nombreux ambulanciers montois, parmi lesquels se trouve lç fils du député libéral et échevin M. Fulgence Masson, ont été envoyés au front, où ils relèvent les blessés onnemis sous le feu des canons alliés. * * * L'abbé Ba-rla, de Pailhe, a été envoyé en Allemagne jusqu'à la fin des hostilités; sa sosur est rentrée de-Liège, où les Boches lui avaient fait eubir quelques jours de geôle. La population n'a pas eu trop à souffrir des rigueurs de l'hiver. La nourriture n'a pas fait défaut. La santé des habitants est bonne. Les denrées, comme partout, sont à des prix très élevés. Au Luxembourg Nous apprenons avec un vif plaisir que deux de nos compatriotes, .'e juge Arendt et notre confrère Camille Joset, directeur de 1',,Avenir du Luxembourg", qui depuis les premiers jours de la guerre avaient été i envoyés comme prisonniers en Allemagne, : viennent d'être rendus à la liberté et sont rentrés à Arlon. Camille Joset, qui sut honorer de la façon la plus marquante la profession de journaliste, dont il se montrait justement fier, paya d'une dure captivité ses nobles I sentiments de patriotisme. Après avoir été condamné à mort il vit sa peine commuée en celle des travaux forcés et fut incarcéré jusqu'au 24 février 1916 à la prison de Rheinbach. date à laquelle il fut interné à Strelitz. Les membres et la grande famille de la presse et en particulier ceux de l'Association de la Presse belge, seront heureux de retrouver dans leurs rangs celui qui sut donner à tous- le plus beau des exemples ! * * * Lo 4 décembre dernier, une révolte a « éclaté parmi les hommes de Virton qu'on déportait. Une des sentinelles de garde i lâcha un coup de fusil à bout portant sur lo vicaire de Saint-Léger qui intervenait en faveur de ses malheureux paroissiens. Le prêtre ne fut pas atteint, miais il fut ensuite arrêté et condamné à trois mois de prison. Un autre jeune homme, de Saint-Mard, reçut un coup de cro^ sur la tête ; il fut, malgré sa blessure, emmené" en Allemagne, perdant du sang en abondance. * * * * On annon^ )'■ -~~rt de l'abbe Bleret, , curé-doyen de Nassogne, Epitre aux Teutons. Etes-vous des imbéciles? Etes-vous des scélérats ? Il vaut mieux pour vous que vous soyez des imbéciles que des scélérats, car si on plaint tes premiers, on maudit, les autres. Je ne veux même pas examiner à quel point vous fûtes scélérats, même à votre corps défen-dant, ^ tant il est plaisant de démontrer que vous êtes de parfaits imbéciles * * * Vous étiez en train d'accaparer 1^monde t En Amérique et en Chine, vous aviez établi vos comptoirs et vos entreprises. En Angleterre, vous aviez cimenté des amitiés. En France, dans cette belle France, vous étiez arrivés à faire presque oublier qu'il y avait une question d Alsace-Lorraine. D'abord on en parlait sans cesse, en y pensant toujours. Puis on y pensa toujours, sans en parler jamais. Enfin n'en parlant guère, on finit par n'y penser plus. Deroulède imposait le respect à quelques-uns, ' il faisait rire les autres. Maurice Barres, l'impeccable académicien, le père de Colette Baudo-che, voyait s'effriter l'idée de la revanche. L'internationale effaçait les frontières... Sur tous les trônes de l'Europe, l'Allemagne avait assis ses princes et ses princesses. En Belgique, comme une lèpre, l'Allemand pullulait. Non seulement il s'insinuait par les portes, par les fenêtres, par les égouts, mais il surgissait de partout, dans les banques, dans l'industrie, dans les arts. Il épousait nos filles, il caressait^ nos capitaux, il imposait sa ,,Kultur", il réclamait et obtenait la grande naturalisation. On le déoorait et on le gobait. Il avait ,,sa" banque, ,,ses" écoles, „ses" entreprises, ,,sa" citadelle anversoise. ,.,ses" espions,^ ,,ses" fanatiques, ,,ses" Norden, hélas l et même ,,ses" flamingo-boches. L'annuaire regorgeait de noms puant la choucroute. Ils étaient partout, dans l'enseignement, dans le parlement, dans l'armée, dans la magistrature, dans le barreau, dans les affaires.L'été, au littoral, nous n'étions plus chez nous. La bocherie envahissait tout, comme la vague s'empare de la plage, sournoisement^ mais sûrement. L'ombre de l'Allemagne s'étendait sur la terre. Inconsciente, insouciante, souriante, 1» terre se laissait embrumer. Imbéciles ! Encore dix ans de cette endosmose pacifique, et le monde était à vous. Sans la guerre, vous étiez maires de l'Uni, vers et pas une puissance, que dT-je, pas même une ligue de puissances n'eût eu raison do votre parasitisme organisé. Vous étiez les conquérants tranquilles et incontestés.On ne jurait que par vous. La camelote allemande faisait prime dans tous les domaines... * * * Imbéciles! Votre kaiser, votre kronprinz, votre chancelier, _ votre corps d'officiers, tout ce monde était impatient,de guerre. Mirabeau disait déjà que la guerre est l'industrie nationale de la Prusse. L'infiltration lente ne suffisait pas à ces traîneurs de sabres en face desquels, peuple sans digité, vous courbiez votre échine. La camarilla préparait son guet-apens de tongne main. Elle rêvait la domination des mondes et cela allait à votre appétit monstrueux, à votre orgueil. Le jour où les premiers uhlans sortirent dfe votre pays en ouvrant la campagne par une forfaiture, c'est-à-dire par le viol de la Belgique, vous n'avez pas soupçonné que les autres peuples pouvaient avoir une âme, vous qui n'avez que des estomacs. Vos chefs vous avaient promis la victoire rapide, en cinq sec, avec d'innombrables ,bénéfices".Vous les avez crus sur parole. Vous a-t-il assez saoulés de tirades glorieuses, votre kaiser! Vous en a-t-il raconté eles histoires à dormir iebout, votre Bethma-nn! Vous avez tout avalé avec une naïveté déconcertante.Tout, et vous en avalerez bien d'autres! Vos officiers doivent se gaussar de vous averc sérénité quand ils vous voient figés en des poses mécaniques, dans le ruisseau, quand ils vous envoient à la mort, à la boucherie... pour le roi de Prusse! «■ * * Imbéciles ! C'est vous qui payez la casse, pauvres, pauvres, lamentables bougres. Tandis que vous traînez mélancoliquement vos immenses bottes sur les pavés, le chagrin m coeur, la faim aux entrailles, vos chefs font la noce. / Il y a tel mess d'officiers installé dans l'un 3e nos châteaux où.des gentilhommes. des cuirassiers blancs, boivent chaque jour, à six, cinquante bouteilles de bière et dix flacons de Bordeaux. Le soir ils roulent sous la table et ronflent dans leurs déjections. Et ils sOïït propres ! Ah! ils sont luisants, vos officiers! Et vous obéissez à ça! Imbéciles! triples imbéciles! * * * Dans vos prunelles lasses on lit votre désarroi. Vous pensez à vos gosses, à vos femmes jui pleurent, là-bas, de misère et de faim. Et vous ne pouvez rien. Les mèrés tuent les enfants qu'elles ne parviennent plus à nourrir. Et vous marchez toujours, comme des auto-nates, résignés et béats. Vous êtes au ban de l'humanité. On vous îéteste, on vous hait. On s'écarte quand vous a assez, on se frotto vivement quand on vous i effleurés, on a des mots de colère plein la 'orge quand on vous voit. Vous ne saurez jamais sonder la profondeur lu dégoût que vous nous inspirez. Vous êtes ruinés, perdus, finis. Et vous n'osez pas vous l'avouer à vous-'uê-nes.Imbéciles! * * * Eh! vous n'avez donc jamais ouvert certains ivres de vos écrivains dont vous êtes glorieux? Henri Heine déclarait avec colère : ,,Comment me serai s-je fié à cotte Pnisse, <**> btgot ;n guêtres, glouton, vantail, avec son oâ+o-i :lç maréchal, qu'il trerppe dans l*eatt

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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