L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 January 1918
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s.n. 1918, 13 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z02z31pw40/
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4ème Année N®. 1177 et ÏI7S s cents Dimanche 33 et lundi! 14 Janvier I9!îs L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .lournal Quotidien du tttalin paraissant on Hollande Belge est noirs nom de Famille. Toutes Ses lettres doivent être adressées bureau câe i*£c31 actions : N. Z. VOORBÏJRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Télés»hoiries: 2797 et t77fl. Rédacteur en Chef : Gustave Jasjpaers. (>nmi*A R^dflwann^ Charles Bern^îrcl, Louis Piérard, "6dflc»on.^ Kené Chatnbry, Emile Abonnements : Hollande fi. 1.50 par mois. Etranger f!. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Sur la Pente. La farce dô Brest-Litovsk, un instant interrompue — le 6cénario le voulait-il ainsi? —, continue. Le ton a changé et l'atmosphère est autre; il y a aussi de nouveaux acteurs. Les boches ont mis en scène un maître de ballet, M. de Kuhlma-nn, un second maître, Czernin, une manière de Croquemitaine, le général Hoffmann, chargé d'appliquer la eclilague, et une petite troupe de comparses généralement habillés en Turcs. Ils étaient partis pour mettre, comme on dit, les Russes dans leur poche Et il parut, en effet, qu'au cours du prologue, avant la Noël, ces pauvres Russes tout dépaysés de se trouver avec leurs redingotes râpées du ,,Grand Soir" parmi tant d'uniformes brillants, hérissés de chamarrure et constellés de décorations, ee soient quelque peu laissé intimider. On les a étourdis de belles paroles et englués de belles manières et c'est dans cet état que les a trouvés Trotzky, dont on peut croire qu'il est entré dans une grande fureur. Il a fait alors sa fameuse déclaration où il a dénoncé le piège boche et il a vengé le bon monsieur Joffe des amabilités de M. de Kuklmann en ameutant contre ce dernier i& meute pangermaniste. M. de Kuhimann, qui a des raisons pour cela, s'est bien promis de prendre sa revanche. Aussi pour la reprise des pourparlers il a réglé san ballet autrement. Plus de saluts de menuet, plus de grâces, plus de sourires. Au lieu de cela la menace du knout, réminiscence d'un régime que ces moujiks, qui s'étaient permis de se moquer ■de lui, n'ont, hélas! que trop bien connu. M. de Kuhlmanu y ek> allé d'une mercuriale ; M. Czernin a encore surenchéri et le général Hoffmann a dit alors quelques paroles fortes qui devaient faire rentrer les Russes définitivement sous terre. M. de Ku.hlrnann a-t-il sauvé sa situation et rentrera-t-il. en grâce auprès des panger-manistes? On ne peut pas nier qu'il ait remporté un succès. Il s'e3t trouvé que l'insolence et la brutalité allemandes qui provoquent généralement une si vive résistance ont produit un effet tout au moins momentané Trotzky, qui s'était substitué à M. Joffe, pas plus que M. Joffe n'avait résisté aux belles manières et aux façons polies, n'a réagi contre les grossières impertinences dea plénipotentiaires allemands. Il a trouvé quelques belles phrases sur la dignité d'un grand peuple, .maître de ses destinées, pour épater la galerie et, après avoir fait ressortir le bien fondé de la demande des Russes de transporter le siège de la conférence dans un pays neutre, il s'est empressé de 6e soumettre au veto des Allemands. FÂcheux début. Trotzkv a de commun 1 avec le fier Sicambre dont parle l'histoire, que, f'il ne baisse pas la tête, il brûle cependant tout ce qu'il a adoré, et il adore tout co qu'il a brûlé. Il a cédé sur la question du lieu de la conférence qui est cependant moins formelle qu'elle n'en a l'air, surtout après les explications de Trotzky lui-même. Il fait, en effet, bon marché de cette dignité du peuple russe qui a l'ambition d'apporter • jau monde une paix démocratique. D'autre part, après la déclaration de Czernin, dénonçant les intrigues de la France et de l'Angleterre pour faire échouer une paix séparée entre la Russie et l'Austro-Alle-magne, il demeurait bien établi que les pourparlers de Brest-Litovsk ne visaient plus qu'un arrangement spécial à conclure entre une puissance défaillante de l'Entente et le bloc des Empires du Centre. Bien loin de profiter à la démocratie du monde tout entier que prétend servir Trotzky, elle ne peut être qu'un marché de dupes pour la démocratie russe à qui les socialistes allemands eux-mêmes crient casse-cou î Et ce ne sont pas les déclarations, même en apparence les plus fières, dont Trotzky accompagne chaque concession qu'il fait à l'Allemagne qui changeront n'importe quoi à ce fait que les vastes républiques communistes fondées sur les débris de l'ancien empiré des tsars sont en train de se muer en des satrapies allemandes. Que demande l'Austro-Allemagne sous le prétexte d'assurer aux, peuples de la Russie le droit de disposer d'eux-mêmes? L'annexion de la Courlande, de la Lithua-nie et de la Pologne. Que prétend-elle obtenir quand elle parle de renouer avec les peuples de la Russie des relations d'amitié? 'Un contrôle économique et financier qui lui permettra d'exploiter à son profit des chemins de fer, des mines, des industries où la France, la Belgique^ les Pays-Bas, d'autres pays encore ont mis trente ou quarante milliards de 'francs dont il est probable qu'ils ne retrouveront plus jamais un scu et qui vont constituer ainsi au profit de l'Austro-Allemagne une formidable indemnité de guerre. Est-ce cela que les boîscheviks désirent ou bien est-ce cela qu'ils craignent quand Le-nine, comme il a fait, parle d'une guerre à mort où l'Allemagne éprouvera ce que peut un grand peuple décidé à défendre son droit et son honneur? En ce cas il n'y a plus une minute à perdre pour rappeler sous les drapeaux les bandes de soldats qui s'en vont partout, pillant et saccageant, acclamant avec l'enthousiasme d'enfants qui ne croient pas mal faire l'ère du partage intégral et du communisme universel. Hamener ces hordes indisciplinées aux combats, briser le rêve où ces hommes vont tout éveillés pour les reconduire aux tranchées, peut-on y songer seulement et, jamais dans l'histoire, la réalité s'est-elle vengée plus durement des rêveurs qui l'avaient niée? ^ Mais les rêveurs s'obstinent. L'appel que vient de lancer Krylenko, le généralissime russe, aux ouvriers et paysans pour la formation d'une espèce de garde rouge qui remplacera l'ancienne armée fatiguée et désorganisée, afin d'entreprendre la lutte . jufle&trs ^ koiergeoisiô allemande, ' française et anglaise", met le comble à la folie de ces illuminés. Ils poussent l'Allemagne à rompre des pourparlérs où déjà ils se sont livrés à merci, comme pour donner à l'Allemagne l'occasion de les réduire dans une servitude encore plus profonde et plus complète. Car il devient par trop tentant pour le haut commandement de Berlin d'envoyer une division à Pétrograde afin d'y rétablir un peu l'ordre. Et Guillaume peut encore fournir aux Russes l'occasion de-regretter Nicolas. Ainsi la misérable farce de Brest-Litovsk menace de finir en tragédie. Lenine et Trotfcky se sont engagés sur la pente. Ils glisseront jusqu'au précipice et leur malheureux pays avec eux. Charles Bernard. dommage de l'institut au Cardinal Mercier. A la séance publique de l'Académie des Sciences morales et politiques, le président M. Eugène d'Eichthal a proclamé entre autres le prix qui a été décerné, comme nous l'avons annoncé à S. Em. le Cardin al Mercier. Il l'a fait en rendant un magnifique éloge à l'héroïque archevêque de Malines. ,,Parmi les héros non combattant les armes à la main, le premier qui s'est imposé à notre respect est le Cardinal Mercier. Ce prélat, qui avait déjà, dans sa carrière ec- j clésiastique, donné des preuves insignes d'indépendance et de courage et avait mérité le nom de ,,grand abbé" avant d'être le ,,grand évêque", a été la voix courageuse, la protestation solennelle en face d'une barbarie insultante de la Belgique Martyrisée. Dans ses paroles enflammées, comme l'a dit un de ses histo- 1 riens (M. Goyau), il n'a jamais invoqué la pitié, mais toujours la justice. Un célèbre peintre, notre confrère M. Besnard, l'a représenté en un magnifique portrait avec sa haute taille surmontée 'd'une tête fine et obstinée, prêt à écrire, au milieu des incendies et des destructions, l'une de ses revendications ardentes adressées à l'ennemi, dont il reconnaît d'avance les représailles qui vont le frapper. Près de lui un grand crucifix? symbole de l'humanité douloureuse, en même temps que source pour le chrétien du devoir sacré. Il a obéi, sans hésiter, à ce double appel. Nous nous souvenons de ses mandements, de ses lettres, de ses courageux voyages à Rome où il 'était bon que la voix d'un grand Prélat se fît entendre. Une de ses dernières prédications fut à Ste Gudule, lors des premiers exodes des civils envoyés en Allemagne comme travailleurs asservis. ,,Durant des jours j'ai parcouru les régions d'où les premiers ouvriers, où les artisans de mon diocèse furent emmenés de iorce en terre d'exil. J'ai pénétré dans les foyers à moitié vides. Le mari était absent, les enfants étaient' orphelins... un morne silence régnait, on eût dit qu'il y avait un mort dans la maison. ,,Je voudrais courir à Anvers, à Tirlemont, à Diest, partout où ces scènes se renouvellent. Je ne le puis: mes forces trahissent ma bonne volonté. Faites-vous lès interprètes de ma pensée, de mes sentiments... L'homme en pays civilisé a droit à la liberté de son travail; il a le droit de réserver ses services à sa patrie: les règlements qui peuvent être imposés en violation de ces droits ne lient pas la conscience. Oui, et je le dis sans haine ni esprit de représailles, et je serais indigne de cet anneau épiscopal que l'Eglise m'a mis au doigt, indigne de cette croix que je porte sur ma poitrine, si j'hésitais à proclamer bien haut que le droit violenté reste toujours le droit et que l'injustice, appuyée sur la force, n'en est pas moins l'injustice." Et quelques mois plus tard, alors que les enlèvements des populations, hommes, femmes, jeunes filles, en Belgique et en France envahie, devenaient de plus en plus nombreux, cruels dans leur réalisation, sans pitié de leurs conséquences, au point qu'un jeune Américain, occupé alors au ravitaillement belge et devenu depuis officier combattant dans l'armée de nos alliés, me disait, il y a quelques mois, qu'il avait eu, bien que blasé par tant de souffrances, les nerfs brisés par les horreurs qu'il avait vues, le cardinal écrivait au général von Bissing, alors-ordonnateur de ces sinistres besognes, qui devaient, dans 6a pensée intime, préparer le complet asservissement de la Belgique à l'Allemagne: ,,11 y a, Monsieur le gouverneur général, une barrière devant laquelle s'arrête la force militaire et derrière laquelle s'abrite in-violablement le droit. De ce coté de la barrière, c'est nous, les représentants de l'autorité morale, qui parlons en maîtres. Je ne parle pas de notre revanche terrestre : nous l'avons déjà, car le régime d'occupation que vous nous faites suibir est honni par tout ce qu'il y a d'honnête dans le monde entier. Mais je veux parler du jugement; de l'histoire, de ce jugement inéluctable du Dieu de Justice..." En décernant au Cardinal Mercier la plus haute distinction dont -nous disposons, le prix Audiffred (dévouement) — ce sont les propres paroles du rapporteur de la commission, M. Félix Rocquain, — nous honorons un des plus nobles caractères que notre temps aura connus. Nous rendons aussi hommage, en sa personne, à une nation qui a beaucoup souffert et continue de souffrir. ,,La liberté marche devant moi", c'est ainsi que Goethe fait, dans son cachot de Bruxelles, parler Egmont condamné à mort. ,,Elle marche les pieds teints de sang et les plis flottants de sa robe sont souillés de sang. Tout ce sang n'aura pas coulé en vain... Courage brave peuple! Le Dieu de la victoire te guide. Comme on voit la mer rompre ses digues, il faut rompre, il faut jeter à bas les tyrans, les bousculer hors du pays qu'ils usurpent insolemment!" Que l'avenir, un avenir prochain^ entende Groethç et Egmont V En Belgique. in Gouverneur de la Belgique. Excellence, Un publiciste hollandais, que la ,,Belgique*', la feuille de prédilection de a Kommandantur, présente au public comme „un écrivain avant toujours! fait preuve le sympathie pour la Belgique", écrit: ,,Des tendances séparatistes ! se font jour dans le pei. pie, il n'y a pas à le nier, je ne pourrais dira quelle est la puissance de ce mouvement et en Belgique on ignore jusqu'à quelle profondeur il a poussé ses racines." Ne croyez-vous pas, Excellence, qu'il serait utile pour votre gouvernement et notre peuple, de même que pour l'étranger, de connaître exactement la valeur de ce mouvement dont s'occupent à,l'excès certaines feuilles belges et exotiques germanophiles? Or, voilà qu'il me revient que le Conseil de Flandre vous prie do faire procéder en pays flamand à des. élections pour une Chambre séparée. Je me permets d'appuyer cette requête. Evidemment, j'estime que pareilles élections seraient frappées de nullité, puisqu'elles sont en opposition flagrante avec la Constitution belge et les mandats ainsi conférés ne pourraient être reconnus valables. Cependant cette consultation populaire aurait au moins la valeur d'un referendum du peuple flamand : elle établirait d'une façon lumineuse et incontestable l'étendue et la profondeur du mouvement séparatistè ; elle indiquerait si la race flamande se range, oui ou non, derrière ceux qui crient dans les meetings: Weg met don Koning! (à bas le Roi!) et qui proclament que ; jamais plus Albert ne mettra le pied sur le sol belge. D'autre part, n'y aurait-il pas là- une excellente occasion de faire éclater la vérité, laquelle, d'après vos amis séparatistes, ne peut être que la démonstration de la puissance irrésistible du mouvement révolutionnaire, a-nti-royaliste et anti-belge, et la consécration définitive do la germanisation de nos Flandres?Le moment semble bien choisi pour vous. Jugez-en. Depuis trois ans, MM. les séparatistes ont mené une campagne effrénée; en leur faveur les gouverneurs allemands ont levé les arrêtés et les interdictions réglant la vie politique en Belgique; vous, avez toléré et encouragé leur énorme campagne de presse et i de réunions, et, d'après votre fcuiille dévouée, la ,,Belgique", „27o.COO brochures ont été distribuées dans les provinces de Brabant, d'Anvers et de Limbourg, 90,000 dans la zone des étapes des deux Flandres" ; les meetings se sont mulipliés dans les grandes villes et les plus humbles villages; des centaines de milliers de numéros de journaux séparatistes ont inondé le pays flamand. Une pareille propagande a coûté des sommes folles et je reconnais que votre pays a été d'autant plus généreux pour l'entretenir que vous n'aviez qu'à puiser à pleines mains dans la contribution de guerre de 2 millions par jour dont il a bien daigné gratifier les citoyens belges. Pendant que se propageait aimj ce mouvement. votre censure a été inexorable pour tout travail en sens inverse; nulle part nulle riposte n'a été possible, nulle contradiction n'a pu se faire entendre : les argousins et les espions veillaient. Vous avez dooac tous les atouts dans votre jeu ; c'est un jeu allemand truqué comme seuls les Allemands savent truquer. Puis, vous disposez de ressources inépuisables du fonds des reptiles que vous mettez libéralement entre les mains de vos protégés. Hé bien ! Excellence, malgré tous ces avantages et toute l'inégal* té de cette lutte électorale, je persiste à appuyer la requête des néo-flamands. Ordonnez donc les élections législatives pour un Parlement flamand, donnez-leur surtout le caractère obligatoire que nos lois électorales attachent au scrutin, ajoutez-y même des amendes sévères — lO.COO marks — pour les abstentionnistes : ce sera toujours cela de pris sur l'ennemi! Ecoutez vos amis : quel triomphe les attend! Quel vent d'enthousiasme va se lever sur la terre flamande! Quelle tempête irrésistible balayera leurs adversaires! C'est eux-mêmes qui le déclarent. Croyez-les : ils ne mentent pas plus que les Teutons. Ne craignez pas, vous qui ne craignez rien sur la terre. Au nom des Flamands de vieille roche — les anciens, les passivistes! — je prends l'engagement de demander, dans les centres bilingues, à l'élément wallon de déposer des bulletins blancs et de laisser la lutte circonscrite entre Flamands, Flamands royalistes d'une part, et, de l'autre, Flamands révolutionnaires et germanisés. Je ne vous demande qu'une grâce: suspendez pendant la période électorale toute censure politique, dût l'épiderme germain souffrir quelques légères éraflures, accordez pleine liberté à tous les candidats et promettez-leur — mais tenez votre promesse! — de ne pas nuire «près la bataille aux intérêts de ceux qui loyalement combattront vog créatures; donnez quinze jours de liberté! Oh! comme nous respirerons pendant ces deux semaines et comme nous nous soûlerons de cet air de liberté, nous qui depuis quatre ans sommes intoxiqués par une ambiance méplict-que! Puis garantissez la sincérité des dépouillements... vous comprenez que dans ces temps troublés nous ne pouvons avoir trop de défiance!Et je vous promets, moi, Excellence, que dans aucune des circonscriptions flamandes pas un seul do vos protégés n'obtiendra un centième des suffrages; pas un seul d'entre eux ne pourra plus tard sur sa carte faire imprimer, ces mots: >,ex-député de la Chambre flamande". Pas une seule circonscription ne se prononcera pour le ,,régime de la Pologne" préconisé par vos amis qui doivent évidemment avoir en vue la Pologne allemande. Vous aimez la vérité, Excellence, tous les Allemands aiment la vérité, nous sommes payés — en monnaie do bissingue — pour le savoir. Faites-la donc éclater; le peuple flamand vous devra au moins cette reconnaissance. Et puis, n'oubliez pas que vous rendrez un réel service aux De Cneudt et Cie oui auront le temps de se préparer pour échapper aux infortunes qui les attendent plus tard; le jour où le Roi Albert remettra les pieds en territoire belge, ils sauront qu'ils auront à !evor les leurs... ils pourront même par anticipation se faire naturaliser Pmss'ens. S. M. Guillaume aura, faute de Belges, quelques ■rnjeis dévoués de plus. Entre les séparatistes qui vous serrent la I taain et les yrais Flamands qui y-ous mépri-J sent, il y a trop de sang pour qu'ils puissent dorénavant vivre eusemble: c'est le sang do nos jeunes héros des Flandres, c'est le sang de nos mères et de nos sœurs que les vôtres ont assassinées lâchement. Vous parlant ainsi, Excellence, avec la sincérité et l'indépendance qui sont les caractéristiques de notre race, j'ai la conviction de parler... ...Au nom de tout le peuple flamand. Ego. . (Extrait de la ,,Libre Belgique" no. de dé-i cembre 1017.) A Bruxelles Le conseil d'administration des Restaurants bruxellois vient de prendre une décision qui aura pour conséquence d'augmenter, dans des proportions considérables, les charges que l'oeuvre fait peser sur les pouvoirs publics. Cette mesure n'a été prise qu'en raison des difficultés de ravitaillement pour une masse aussi considérable de ,,dîneurs" que celle qu'il s'agit de servir et que x importance du capital investi déjà par les communes n'est parvenu à atténuer que dans une certaine proportion. Le coût du dîner, qui était fixé jusqu'à présont à fr. 1.20, va être porté à fr. 1.65. Toutefois, les bénéficiaires ne supporteront pas cette hausse et continueront, comme par le passé, à payer fr. 0.65. La différence, soit 1 fr., par personne et par jour, sera supportée par les administrations communales et par le Comité National. Les caisses communales, qui intervenaient pour fr. 0.25 par repas, paieront désormais fr. 0.40, et le Comité National doublera son intervention, laquelle, de fr» 0.30, sera por* tée à fr. 0.60. * * * A Saint-Gilles les comptes communaux pour l'année 1916 accusent un résultat général se traduisant par 11,442,000 frs. de recettes et 9,615,000 frs. de dépenses, d'où un boni de 1,608,000 frs. provenant du fait que près de 3,250,000 frs. furent encaissés par les emprunts. Cette dernière somme alla en partie aux dépenses de guerre, ser vices de secours et d'alimentation, ainsi qu'aux services d'approvisionnements. La police des moeurs, des amendes diverses, en absorbèrent environ 300,000 frs. Mais l'ordinaire e3t en déficit. - Alors que le mali fût prévu au budget pour 1 million 675,000 . 'frs., il ne s'éleva en réalité qu'à un million à peine. La chose provient de ce que plusieurs dépenses importantes purent être, réduites assez sensiblement. Lès recettes pour ordre se clôturèrent avec 2,600,000 fr. et les dépenses avec 384,000 frs. * * * M. Criokx, échovin, ff. de bourgmestre à Cureghem-Anderlecht, remis d'un légère indisposition, a présidé une séance du Conseil communal jeudi soir. On approuve la vérification de la caisse communale pour le dernier trimestre t de l'année écoulée. Des crédits supplémentaires sont octroyés au bureau de bienfaisance, ainsi qu'à l'oeuvre de la Goutte du lait. On approuve aussi un crédit de 15,000 fr. destiné à couvrir les dépenses occasionnées par la constitution d'un stock de sabots. La commune fera éventuellement distribuer des galoches à la jeunesse scolaire. * * * Sous la présidence de M. le sénateur De-lannoy, le comité central de la Chambre de Commerce de Bruxelles vient de tenir une séance au cours de laquelle il a été procédé à l'élection du bureau. L'assemblée, qui s'est réunie dans la grande salle du palais de la Bourse, était nombreuse et comprenait des représentants de tout le commerce et de toute l'industrie de Bruxelles. Les membres sortant,et rééligibles ont tous été appelés à continuer leur mandat. MM. Michelet, G. Pierre et Joiiniaux ont été remplacés par MM. Striakaert-De-schamps, Ad. Fontaine et Ch. Franchoim-me.Le bureau de la Chambre' de Commerce de Bruxelles sera donc coanposé comme 6uit, pour l'année 1918 ; Président, MM. E. De-lannoy; vice-presidents: J. Rijziger et A. De Bal; secrétaires; J. F. Puttaert et J. Strickaert-Deschamps; trésorier: J. Fonson; trésorier-ad joint: J. Legrand; bibliothécaire, Oh. Maurice; assesseurs, A. De Bre-maecker, F. De Bruycker, Ad. Fontaine, Ch. Franchcraime, Eug. Keym, F. Lambeau et PI. Pommier. L'assemblée générale au.cours de laquelle le bureau soumettra son rapport sur l'activité de la Chambre de Commerce pendant l'année 1917 se tiendra dans le courant du mois de janvier. A Anvers Pendant le mois de décembre dernier on a enregistré 74 naissances du sexe masculin et 62 du sexe féminin, soit au total 136; 190 décès du sexe masculin et 175 du sexe féminin, soit au total 365; 137 mariages. Nous apprenous le décès de Mme Louise Bosmans, veuve de M. l'avocat Victor Wou-ters et de M. l'avocat Henry Caroly, mère de l'ancien vice-président du tribunal de première instance d'Anvers, M. l'avocat Georges Caroly. A Liêg© Un sieur Louis Taillaud, 29 ans, demeurant à Villers-le-Boifillet, comparaîtra devant les prochaines assises, prévenu d'avoir à Ampsin, avec deux complices restés inconnus, la nuit du 20 au 21 juin, commis un vol à l'aide d'escalade, d'effraction et de violences au préjudice du fermier Heller. Le montant du vol est de 12.000 francs. Me de Rasquinet défendra l'accusé. Me Lebcau soutiendra les intérêts de la partie civile. # *. * Le sieur Louis Bertrand, 24 ans, accusé d'avoir tué à Marneffe sa soeur Odile à coups de fusil, ne comparaîtra pas devant les prochaines assises. L'accusé a été examiné au point de vue mental par trois médecins <^ui ont déposé leur rapport. Néan- I moins, le parquet vient de prier M. le docteur Francotte d'examiner l'accusé à nou- ' veau. * * * ] Le canal de l'Ourthe est en grande partie gelé, surtout aux environs du Biez Marcot-ty. Les bateaux ne peuvent plus arriver au moulin. Sur la Meuse, plusieurs bateaux sont amarrés en plein milieu du fleuve. Ils ont été surpris par la baisse subite des eaux à cause de l'ouverture des vannes pour le passage des glaçons. * * * On se rappelle que Tixhion, légataire de feu la dame de Lognay, était prévenu d'avoir proposé directement de commettre un crime punissable de mort ou des travaux forcés.. Il s'agissait de faire disparaître Me F. Cornesse, un des avocats des héritiers légaux. Le tribunal, présidé par M. Faider, vient cle rendre son jugement. Tixhon, qui n'était pas présent à l'audience, est condamné à 6 mois de prison et à 50 francs d'amende. On dit qu'il y aura appel. * * * On a noté à Liège 1.362 naissances et 2.951 décès, du 1er janvier au 22 décembre 1917. En 1916, il y a eu, pendant la mêane période, 1.518 naissances et 2.359 décès. * * * On vend actuellement des oeufs à raison de ( deux par personne sans pouvoir dépasser dix j ooufs par ménage. Le prix de l'oeuf est de! fr. 0.75. Une vente d'épaules, pièces et langues de boeuf, le tout fumé, a lieu dans les maga- j sins des places St.-Jevn, St.-Pholicn, Delcour , et dos rues du Vieux-Mayeur, Mathieu Polain, ! Gaucet et d'Harscamp, du lundi 31 décembre ' au 12 janvier. Epaules: 13 francs le kilo? lan- f gues, 10 francs; pièce de boeuf, 13 fr. Les lan- , gues seront considérées comme ration complète ; de charcuterie. Une vente similaire aura liieu ultérieurement dans les autres magasins. Das-ss les Flandres Le nombre d'Allemands qui ont envahi la Flandre est tel, écrivent ,,Les Nouvelles", que la population a décuplé. Partout, c'est une vraie fourmilière. Le nombre des soldats à loger par l'habitant est déterminé par la dimension des-habitations. Les habitations ouvrières en comptent 5 ou 6, les bourgeoises jusque 20 ou 25, mais tout le monde en a. A Selzaete, il y a une dizaine de milliers d'hommes, à Moerbeke 8 à 12.000, à Asse-nede 7000 et ainsi de suite suivant l'importance de la localité. Les soldats font constamment de la musique. Les fifres sont in- i lassables et les cimbales intarissables. Au Pays Wallon M. le juge de paix Louis Dufays est mort Us jours derniers accidentellement. En descendant à sa cave sans lumière il a fait une chute si malheureuse qu'ell# a entraîné la mort. j M. le juge Dufays était âgé d'une cinquantaine d'années. Il était unanimement estimé et aimé et sa disparition, dans ces durs moments, sera vivement regrettée. A ru L i ni bourg La commune de Tongerloo-lez-Bree, localité qui peut compter parmi les plus inté- ! ressantes de la Campine, vient d'être dotée de l'éclairage électrique grâce à l'initiative intéressante d'un meunier: î M. Joseph Galdermans possède , deux moulins hydrauliques mus par les chutes d'un pétit ruisseau, dénommé ,,Itterbeek" et dont les eaux fournissent la force motrice à huit minoteries, toutes malheureusement inactives en ce moment. L'idée d'utiliser ' les installations de ce j genre à d'autres fins aura dû germer dans l'esprit de plus d'un propriétaire. L'autorité communale a contribué largement au succès de l'entreprise qui procurera aux habitants un éclairage économique. Hâtons-nous de dire que le résultat de cet essai in- ' téressant a pleinement réussi; le prix au i kilowatt est vraiment réduit à un minimum remarquable et tel que les moins favorisés de la fortune peuvent se flatter de bénéficier également des avantages et des facilités procurés par le progrès. Aux froTEtiêres (De notre correspondant particulier). La situation des troupes boches en Belgique occupée est loin d'être brillante; aussi parmi les soldats se manifestent déjà des sentiments de réel mécontentement. Cela se comprend lorsqu'on assiste à des spectacles de cé genre : Dans une ferme d'un village frontière sont casernes soixante-dix hommes, de tout âge; il leur manque de tout, mais ce qui les aiguillonne le plus c'est la faim. Ici on voit réellement les effets bienfa.rsîunts du blocus des alliés. .Tout le monde sait que les boohes ont suffisamment de pommes de terre, mais ce dont personne ne so fait une idée exacte c'est du manque de graisse et de viande. Les casques à pointe, malgré eux, doivent bien s'en rendre compte. Car pour la ration des soixante-dix hommes il y avait en tout et pour tout 4 kilog. et h de viande et ^ kiloçr. de graisse. Les soldats, mécontents, se demandent comment ils peuvent vivre avec si peu et se confondent en lamentations. Il y a un an 13 janvier 1917: Les Roumcwm enlèvent des positions ennemies à l'ouest de Momes-tirka et d'e Kachinul. lJf. janvier 1917: Les Français repoussent des éclair eurs ennemis au sud de Bery-au-Jiac et les Britanniques enrayent une attaque au, nordfouest de Gùeudcc&urtA [ Un appel du ministre de l'industrie et du travail, f M. Hubert-, ministre de l'industrie et di travail, vient de lancer l'appel suivant au? établissements financiers belges et alliés e qui s'adresse également à tous le® Belges er général. Voici le texte de cet appel: Police du Commerce. Messieurs, En vous communiquant le texte de arrêtés qui viennent d'être publiés a\ „Moniteur belge", concernant les envois d< fonds ^et marchandises en territoires belge occupés, je fais appel aux sentiments d< solidarité patriotique qui doivent unir dan un effort commun les Belges combattan dans les ^ rangs de l'armée et les Belge maniant, à l'abri du danger, les armes éco nomiques non moins puissantes. Je viens vous demander d'observer et d< faire observer par les clients de votri établissement non seulement la lettre de: dispositions législatives belges que vou; trouverez ci-annexées, mais encore et sur tout l'esprit qui les dicta en vue du but qu< nous devons atteindre. L'intérêt spécifique belge demande d< réserver, dans toute la mesure du possible les moyens de change étranger dont dispose' raient nos nationaux, de manière à permet tre de relever le cours du franc belge, aussitôt que son association forcée aveo le mar< allemand et la libération du territoire nou: permettront de reprendre notre autonomie financière. Moins favorisée à cet égard que les neutres et les autres belligérants, la Belgique a vu l'arrêt complet de son industrie et de ses exportations raréfier outre mesure les instruments de paiement pour ses importations futures. Il en résulte que quiconque, à l'heure actuelle, réserve spontanément tes créances sur places étrangères, celui-là contribue pour autant qu'il est en lui au relèvement de notre Pays au jour de la reprise du travail. L'efficacité du blocus économique, qui fait partie intégrante de la résistance à l'ennemi, exige impérieusement, et les Etats Alliés insistent auprès du Gouvernement Belge sur l'importance de la matière^ que les particuliers et les établissements financiers renoncent à toutes les sources de profit qui auraient pour conséquence réflexe de faire monter le change ennemi dans les pays neutres où les Etats centraux viennent s'approvisionner. Or, il est évident qu'en achetant dans ces pays des billets de banque allemands ou belges, soit pour les importer en Belgique occupée, soit même pour les tenir bloqués jusqu'à la fin de la guerre, on contribue directement au relèvement du change, ou tout au moins on met obstacle à l'avilissement croissant des instruments dont dispose l'ennemi. C'est sous l'empire des mêmes idées que doivent être envisagées • les opérations d'achat de billets belges exportés de Belgique par l'occupant, qui les emploie de préférence aux marcs dans le double but d'éviter la dépréciation de ceux-ci, et de profiter de la plus-value de ceux-là. Il s'ensuit que créer en pays neutre un débouché à nos billets, c'est permettre à l'ennemi d'acquérir, à la faveur de cette plus-value, pour une somme moindre, les marchandises dont il a besoin, ce qui revient en réalité à lui prêter un supplément de ressources. Il convient, d'autre part, de rappeler que si l'impôt de guerre injustifiable mis à charge de la Belgique a été porté de 40 à 60 millions de francs par mois (total 1 milliard et demi), c'est sous prétexte de la richesse nationale accusée par les fonds sans emploi dans les banques opérant en Belgique occupée. C'est également sur la quotité de ces encaisses et du chiffre d'affaires que l'occupant mesure ses spoliations appelées ,, amen des". Toutes ces raisons expliquent et justifient la politique patriotique à laquelle je voua convie de collaborer et dont les formes les plus actuelles sont: suppression des spéculations sur le change défavorable des billets belges et allemands, restriction des envois de fonds aux seuls besoins alimentaires. Que si, en raison de la situation particulièrement pénible faite aux populations qui vivent sous l'occupation allemande, des dérogations à ces règles devaient être apportées, le Ministère de l'Industrie et du Travail examinera, avec le désir de concilier toutes les missions qui lui incombent, les cas spéciaux qui lui seront déférés. Par une première application de cette faculté en faveur des besoins légitimes, sont admis les envois de fonds ne dépassant pas 500 francs par mois et par destinataire, faits à titre de secours alimentaire à des Belges en territoire occupe, pour autant que ces envois s'effectuent, conformément aux instructions spéciales sur la matière, par des intermédiaires à ce autorisés après demande adressée par ceux-ci au Ministre de Belgique.Tous les rapports avec des firmes ennemies ou assimilées aux ennemis sont et demeurent strictement interdits. Les Belges qui, en pays neutres ou alliés, recourraient a l'intervention de pareils établissements pour opérer sur titres, recouvrer ou transmettre des sommes d'argent, sont punissables et s'exposent à être déférés immédiatement aux tribunaux correctionnels compétents.Vous voudrez bien rappeler, le cas échéant, à vos clients belges, les dispositions impératives de l'arrêté-loi du 10 décembre 1916 (conventions avec les firmes ennemies :>u assimilées) et les dangers auxquels j'exposent les personnes, à quelque nationalité qu'elles appartiennent, qui trafiquent, achètent ou vendent des titres ou valeurs lont il est question à l'arrêté-loi du 31 mai 1917, lequel correspond à des décrets analogues portés par la plupart* des pays alliés

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