L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 10 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rx93777496/
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?Eme Aîisiee r\«. ses S cents (ÎO Centimes) JWiercr'ecaî 10 sirssiS J©Sô L'ECHO BELGE L'Union tait ta Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBUHCWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ „ ( Charles Bernard, Charles Ilerblet, Comité de Rédaction: • „ , , f René Chambry, JQmile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du iournal:N,Z. Voorburgwal 234-24Q, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Kollandefl. I.SOparmois. Eii-angerfl.2.00parmois Annonces: 15 cenis la ligne. Réclames: 30 cents ta ligne. La trêve des partis, oui; le réeeaciiietien, jasais. (réponse à M. le chanoine Heyns-sens, Echo Belge 81 mars.) De grâce,Monsieur l'abbé, cet excès d'amitié que vous nous témoignez ne correspond guère à nos sentiments à nous. Je regrette d'être contraint à un pareil aveu et de répondre par ce rebut à un élan qu'on me dit parti de votre coeur le plus profond, plein d'une franche générosité et dénué de toute arrière-pensée, quelle qu'elle soit. Nous vivons dans un temps où la circonspection est la première des vertus. Quand un adversaire se jette à notre cou avec tant d'emportement, nous avons quelque raison de craindre qu'il veuille nous étouffer. Si même il ne nourrit pas de si perfides projets, ses embrasseinents n'en sont pas moins dangereux pour l'instant, et funestes dans leurs suites. Ils sont, en tout cas, hors de saison. Tenons-nous la main dans la main dans ce» heures d'adversité. Vouons la juste mesure d'estime aux sacrifices que fait chacun de nous à la cause qui nous est commune et qui nous est chère. Bourgeois, prêtres ou prolétaires, l'héroïsme ne connaît plus ni classe, ni culte. Sur le champ de bataille, tel jésuite a pu faire son devoir, c'est-à-dire faire ce qu'il devait. Quelle petitesse d'esprit ne serait-ce pas que de le contester ! Mais, de là à se montrer tellement bénévole; de là à pousser si loin le renoncement aux idées, aux doctrines sociales dont dépendent, selon nous, le salut de la chose publique; de là à abdiquer, sous un prétexte de concorde qui ne serait que le pire assujettissement, non il y a de la marge et c'est, pour exprimer la chose par son nom, manquer de tact que de l'avoir méconnu. lia main dans la main, oui, sincèrement, loyalement, mais rien de plus. Chacun de nous garde entières et intactes ses convictions, car nous avons aussi nos convictions, notre foi politique. Nous ne pouvons pas plus renoncer à l'avenir qu'effacer de notre esprit l'expérience du passé. C'est manquer de tact, ai-je dit, que de parler aujourd'hui d'une réconciliation des partis. N'est-ce pas, en effet, violer cette union qui avait été tacitement conclue ? Car, avec les meilleures intentions, c'est possible, vous anticipez sur des événements qui sont nécessairement exclus de tout concordat actuel. Vous élargissez arbitrairement un pacte établi d'un commun accord et où chacun avait nécessairement stipulé qu'il gardait sauve sa personnalité morale. Et voyez dans quelle pénible'posture vous placez, sans le vouloir, votre interlocuteur. S'il ne dit mot, il paraît consentir, et il aliène sa liberté. S'il proteste, comme il est nécessaire, comme il est indispensable qu'il le fasse, il se donne l'air de rompre le pacte sacré. Si l'Union, par une majuscule, a pour les catholiques tant de séductions, aux libéraux elle n'a laissé autrefois que des souvenirs humiliants et de douloureux déboires. Sous couleur d'Union, par une majuscule, ces bons libéraux, si confiants et qui ne pensaient jamais à mal, ont été dupés, non pas une fois dans le cours de l'histoire, mais vingt fois. Même c'était comme si, par un décret nominatif, le parti libéral n'avait d'autre destinée en Belgique que de se laisser mettre dedans et cela toujours sous cet identique prétexte d'union et de fraternisation patriotique. Si je parle de la sorte, ce n'est pas en obéissant à un parti pris hargneux; ce n'est pas, comme on aurait si beau jeu de le prétendre, que je suive un penchant, malsain et déplacé, pour les querelles et les vaines diatribes; ce n'est pas par hantise de sectaire, par manie de manger du prêtre — non, je parle comme je le fais parce que j'ai présente à l'esprit l'histoire du passé; que je sais, par une expérience toute livresque mais non moins sûre pour cela, quelles ont été chaque fois, pour le parti libéral, les conséquences déplorables de cette union tant prônée. Voulez-vous quelques exemples? Je serai bref et n'abuserai pas. En 1789, les partisans de Vonck (libéraux) et ceux de Van der Noot (cléricaux), unissant leurs efforts, firent la révolution brabançonne contre Joseph II. Une fois l'oeuvre accomplie, l'inévitable opposition de principes apparut entre les Vonckistes, partisans des libertés démocratiques et de la souveraineté du peuple, et Van der Noot, chef du parti oligarchique. Trois jésuites, Feller, Brosius et Dedoyart, commencèrent à exciter les campagnards contre les démocrates. L'archevêque Frankenberg j publiait un mandement de carême qui vouait les démocrates à la vindicte publique. De sorte qu'un beau jour du printemps de 1790, la populace de Bruxelles, conduite par des moines, massacra les démocrates et pilla leurs demeures. C'était l'aboutissement de l'Union. En 1830, même jeu à peu près, avec les massacres en moins, effet du progrès des temps. Libéraux et- catholiques s'entendent pour chasser Guillaume I. Les libéraux recevront la liberté de la presse; les catholiques la liberté de l'enseignement, avec cette réserve qu'une loi, qu'il était entendu de faire voter sans délai, réglera l'enseignement de l'Etat. A peine le nouvel état de choses est-il constitué, que le pape Grégoire XVI, le 15 août 1833, jette l'anathème sur la liberte de la presse. D'autre part le clergé, et, sur son commandement, le parti catholique, empêchent systématiquement qu'aucune loi sur l'enseignement soit présentée aux Chambres. Cette situation, si préjudiciable aux intérêts de la société civile, perdura douze années pour l'enseignement primaire. Voilà de quelle façon le parti catholique a tenu les engagements solen- < nels do son contrat d'alliance de 1830. : Pour prendre un événement tout récent, lors de la révision de l'art. 47 en 1893, il se constitua un accord précaire et forcé entre les partis clérical, libéral et socialiste. Les socialistes reçurent* le suffrage universel, avantage entièrement annihilé par le principe do la pluralité des voix. Les libéraux se montrèrent satisfaits, grâce à la voix supplémentaire attribuée au capa-citariat; mais l'autre voix était accordée de telle façon que l'élément rural, tout assujetti au clergé, avait une prédominance écrasante. Non seulement les libéraux, mais avec eux cette fois les socialistes, des novices il est vrai, étaient dupés. En outre la loi était d'une compilication qui favorisait outrageusement la fraude. Et l'ou voudrait maintenant encore, en nous cajolant de phrases endormeuses, en faisant appel à nos sentiments les plus généreux, nous proposer une réconciliation qui n'a jamais abouti dans le passé qu'aux plus douloureux mécomptes ! Que chacun reste fidèle à ses doctrines, aux règles politiques dont dépend, selon lui. le salut futur de la nation. En ce moment, nos controverses sont suspendues, mais elles 11e sont ni écartées, ni oubliées. S'il y a une trêve, il n'y a pas, il n'y aura a jamais de compromis possible entre deux r partis politiques professant des principes j diamétralement opposés et absolument inconciliables.Léon Paschal. g N. D. L. R. — Notre journal étant une ^ tirbune libre, nous insérons la réponse que v nous fait parvenir M. Léon Paschal à un ^ article de M. le chanoine Heynssens publié r ici même sous le titre ,,La réconciliation des partis en Belgique". Nous le publions s; d'autant plus volontiers que M. le chanoine t: Heynssens vient de nous envoyer un nouvel article, s'adressant cette fois aux socialistes, et que nous publierons demain. » » 5 Pour Se Comité National S d'Alimentation î Produit des collectes faites à ^ Arrvliem -par le délégué du comité v d'alimentation. (Reçu /par l'intermédiaire de M. E. Kocïcen, sergent-major) 18.30 fl. si ni h Pour nos prisonniers l de guerre i< M. Mouzelaerd 0.25 fl. ■■■i.-O ■ — Lettre ûu front ï d d Fête du Roi, 8 avril. \s Chers amis, je Je vous écris en bonne santé cette lettre et ^ j'espère qu'elle vous trouvera en bon état. Le moral est excellent et, comme le printemps re- n. vient, tout va bien. L'hiver a été très dur, t11 mais maintenant l'eau commence à partir et il y a moins de boue. Pour le moment, tout va "1 bien sur mon secteur actuel. L'artillerie tra- » vaille jour et nuit et les pièoes 6ont d'un plus er fort diamètre que jadis. Tout cela fait un va- fc carme épouvantable. Nous avons souvent à a faire avec des patrouilles boches. De petites affaires de rien du tout et c'est peu en compa- °' raison de ce qui se passe à Verdun. Je trouve ea un peu irritant que nous soyons presquo au ai repos en comparaison de ce qui se passe là-bns. Mais chacun son tour. Au début de la campagne S1 je crois que nous avons fait notre partie con- qi venablement et pour la grande finale on fera tu aussi ce qu'il faut. P* Les boches 11e prendront jamais Verdun, n. j'en 6uis convaincu, et dans quelque temps nous 311 commencerons, et pour de bo 1. I0 Notre armée est complètement organisée comme artillerie, transport, nourriture et ha- Pa billement. Nous travaillons jour et nuit à lut- ter contre l'eau et à renforcer nos positions et pl le front ressemble plutôt à un vaste chantier do construction qu'à un champ de bataille. m; Quand vous recevrez cette lettre, j'aurai fait br mes douze mois au front sans le quitter que 1^ pour deux congés et sans avoir été un seul jour de à l'hôpital. Je n'ai pas encore regretté un seul tr. instant d'être ici et j'ai l'intention de faire — cojnme le nègre : continuer. eu ... J'ai vu il y a quelques jours 2 Zeppelins, in; Lo public en général pense que les boches ont mi la suprématie de l'air. Ce n'est pas vrai. Exem- bc pie : un Zeppelin jette des bombes sur Dunker- Lé que. 31 de nos avions jettent 82 bombes sur les tr< cantonnements boches en face de nous. Mais le un Zeppelin, c'est grand et cela frappe l'imagi- mt nation, pas vrai?... ce: ... Comme nous ne recevons pas de nouvellles 1 d'Anvers, les boches, par une sensibilité toute ch particulière, nous envoient de grosses bombes sa: qui creusent des trous de 9 mètres de diamètre soi et qui portent l'inscription : Çockerill, Anvers. tr( Détail piquant, mais authentique, ces bombes pa contiennent des encriers pleins, des clefs anglai- qu ses, des fonds de bouteille etc. et souvent l'en- in< veloppe reste intacte. Alors nous en faisons des poêles de tranchée. l'fo Faut que je cesse, rapport au turbin. de: Cordiale poignée de main de votre le-ç - . éla En Belgique. A IBrnxeiles Le laboratoire intercommunal a étab' lue, dans l'étendue de l'agglomération bru celloise, durant le dernier trimestre de l'ai îée 1915, la fraude par mouillage et écre nage a représenté une valeur d'enviro 550,000 francs, c'est-à-dire 1,41)0,000 franc )ar année ! Cette constatation fait ressortir la néces lité d'un contrôle de plus en plus sévère su oute la production du lait destiné à 1 îonsommation publique. * * * La Compagnie du gaz n'est pas en odeu le sainteté près des habitants de Forest Chaque mois, des conflits se produisent en re les employés de cette compagnie et le Porestois, au sujet des pièces de nickel d .0 centimes qui sont seules admises dan les compteurs automatiques. On ne trouv )lus cette monnaie ; toutefois, la Compagni in veut, à l'exclusion de toute autre. Lors [u'on réclame, les employés vous répondem — Rachetez-nous les pièces de nickel, d ette manière vous n'en serez pas dépour 'US." Les braves gens ! Se doutent-ils qu'on es n temps de guerre et que la plupart de hômeurs sont dans l'impossibilité de teni ompte de leurs sages conseils? La Compagnie du gaz ne peut-elle trou er un mode de paiement plus adapté aux cir onstances ?... Un bon mouvement, MM. les dministrateurs, et un peu moins de sévé ité, en ces heures difficiles, pour vos com atnotes ! * * * C'est le 7 mai que s'est ouvert, à là mai Dn communale de Schaerbeek, l'expositioi es plans de ferme, élaborés pour les di erses régions du pays, par les soins do 1) ommission pour rèmbellisseinent- de la vi( irale et de la Fédération des architectes. Le programme des cours-conférences, qu iront donnés pendant la durée de l'exposi on, vient d'être arrêté comme suit: ,,La tradition et le style régional", pai [. A. Puissant, architecte (le 11 mai) Comment il faut construire à la cam agne"? Pa1' MM. Giele, ingénieur agronome : Vaes, ingénieur architecte (le 18 mai) La main-d'oeuvre dans l'emploi des maté aux", par M. Bouckaert, ingénieur, prO' îsseur à l'Institut agricole de Gembloux (le ') mai),' ,,L'ornementation des fermes", pai [. Buyssens, directeur des plantations de h ille de Bruxelles (le 8 juin). * * * Les autorités communales des communeî îburbaines viennent d'ordonner un recen iment de toutes les cultures d'au moins ur tare de champs, prairies, pâturages, etc, l'étendue des cultures comprend aussi les srrains sis sur d'autres communes que cel-:s habitées par les intéressés. A Aevers Voici déjà huit jours d'un temps admira le, que n'.est pas venu interrompre la moin-ro averse! Ce qu'il y a de promeneurs! Or irait que la cité revit. Ce 11'est pas seulemeni ans les campagnes environnantes que se porte ■ foule. Les Anversois, habitués depuis tou-urs à se diriger vers notre beau fleuve poui respirer un peu de l'air salin que la mer du ord nous apporte avec la marée quotidienne, oublient pas ce but favori de leurs deambula-ons, quoique l'aspect de cette surface liquide, dis si animée, maintenant si morne, soit en triste. Le vieux <Scaldis qui trône sur la Porte d'Eau", et qui depuis des siècles veille l sentinelle infatigable sur son domaine [uatique, peut sommeiller et laisser échapper sa main défaillante son trident emprunté à eptune, car c'est à peine si, de loin en loin 1 voit un remorqueur poussif prendre les ux ou une allège disgracieuse se laisser aller i fil de la marée. Le promeneur anversois a la nostalgie des ands transatlantiques amarrés le long des lais en. file ininterrompue, palais somp-eux dont la superstructure représentait .rfois trois étages, mais dont l'architecture en gardait pas moins une ligne harmo-euse. Il aimait suivre d'un oeil intéressé mouvement fiévreux du chargement et du chargement des superbes navires, scandé 1* les cris et les interjections de nos do-ers, gaillards massifs, comme taillés en îin roc. Aujourd'hui, le silence enveloppe le quartier intime. On n'entend plus les mille et un uits de l'activité dévorante; on ne voit plus lourds chariots tirés par les solides chevaux s Flandres, des bêtes superbes capables de îîner des poids de quatre à cinq mille kilos et cela me rappelle l'exposition agricole qui t lieu il y a une dizaine d'années sur les menses terrains vagues de l'avenuo Plantin. tintenant transformés en un beau boulevard rdé de vastes constructions. Or donc, le Roi opold H avait annoncé sa visite; il fallait >uver un ,,numéro' ' exceptionnel pour fêter -souverain, et l'on imagina un carrousel •nstre auquel prendraient part plus do six îts chevaux des corporations. 3e fut un" spectacle inoubliable quand les 3<vaux, montés par leurs conducteurs en *rau bleu, coiffés de la haute casquette do e, firent leur entrée dans l'arène; 1e sol imbla littéralement sous le martèlement des 3 cadencés de cette cavalerie extraordinaire i dégageait une impression de puissance lescriptible. Je vois toujours Léopold II un sceptique pourtant, qui n'avait pas abdtude de manifester ses sentiments par 5 gestes spontanés — je le vois encore se er et applaudir des deux mains dans un n d'enthousiasme que partagèrent les mil liers'do spectateurs massés autour de la "tribune royale. { Maintenant, ces chevaux ont déserté notre _ port; lors du bombardement, leurs propriétaires les ont conduits en Hollande. Rien ne rompt _ désormais la quiétude du sommeil léthargique dans lequel le port est plongé, a II est superflu de constater que cette inac- -s tivité a fait une brèche très sensible aux finances communales, dont le plus clair des !_ recettes venaient de l'exploitation du port. r On aurait Jort, pourtant, de s'imaginer que a ces recettes sont tombées à zéro. Ainsi, au coure de l'année 1915, la location des propriétés bâties a rapporté une somme ronde ' de 60,000 francs ; la location des terrains pour ; r le^dépôt de marchandises a donné grosso modo . 2o,,(X)0 francs environ. S'il est vrai que, dans < _ un budget qui en temps normal atteint 35 mil- , lions cïe francs, cette somme de 85,000 francs ( paraît bien minime, il n'en est pas moins vrai 3 que, dans les circonstances actuelles, le moin- J 3 dre grain de mil est le bienvenu, î * * * i 0 L'évêque de Namur, Mgr. Heylen, a ' - donné une conférence, dimanche midi, à l'église des PP. Jésuites, avenue des Airts. 3 Le public se pressait dans l'édifice, beau- - coup trop petit pour contenir le quart des gens qui n'ont cessé d'affluer dans le vain t espoir d'entendre l'orateur. 3 On a beaucoup regretté que celui-ci n'ait c pas préféré choisir une de nos grandes églises, la cathédrale, Saint-Jacques ou Saint- - Paul. ; A Ivâé^e Parmi les oeuvres existant à Liège, une des plus intéressantes est sans contredit le Fonds spécial de secours aux employés . et voyageurs. Alors que tant d'autres béné- ] ! ficieut du denier communal et de ressources f . extraordinaires, le Fonds spécial da se- ï 1 cours aux employés n'est alimenté qu'à ] , l'aide de cotisations fixes ou volontaires : . le participant n'est pas tenu de souscrire \ ; périodiquement, mais bien quand ses moyens j . la lui permettent ou lorsqu'il en a envie. 1 Croirait-on qu'à l'aide de ressources récol- „ . tées de la sorte, une somme de 25,000 fr. j , a été répartie entre les familles éprouvées } | depuis la fondation de l'oeuvre qui date du i mois d'avril 1915 ? ) | On estime à 140 le nombre des familles r ! d'employés habitant la ville qui ont reçu j . des secours, soit un total de 405 personnes. \ , Cette organisation intervient également c . pour les régions suburbaines de Liège, ce j ; qui fait que 93 familles, comprenant ^431 personnes n'habitant pas la ville, ont éga- r lement été secourues. £ Ces chiffres sont éloquents et donnent c une idée do ce que peut la volonté humaine ] lorsqu'elle est conduite avec courage et i amour de la société. : c A Oand d Un avis de la kommandantur de Gand & interdit l'exportation des objets suivants : ^ oeufs, lait et toutes marchandises fabri- £ quées avec du lait, gibier, rôti de gibier, q , volaille die toutes espèces, chèvres, mou- ^ tons, lapins, ainsi que toutes espèoes de p fourrages. £ Pour ce qui concerne les pommes de i terre, la ration est enoqre toujours de 1 k. n 500 gr. par personne et par quinzaine. Il c est vrai que l'on peut se procurer des pommes de terre dans les communes de la kom- d mandantur de Gand, mais il est très diffi- a ci le de trouver un -paysan qui veut en yen- (, dre. La cause n'en est pas difficile à trou- é ver, dit un journal paraissant à Bruxelles: p il paraît que, d'après les avis officiels, le a prix v maximum est de 8 francs les cent I kilos; en détail on peut les vendre à 12 d francs, c'est en tout cas le prix qui fut imposé aux marchands dont la marchandise d fut saisie. Or. la ville dje Gand vend ses ti pommes de terre à 20 francs et on parle U même d'élever le prix à 25 francs. ri Il paraît, en tout cas, — M. le député g Maenhaut l'a déclaré, — que la ville a q acheté ses pommes de terre à 8 francs les n cent kilos. • p On comprend alors aisément qu'il y a un à certain mécontentement parmi la population, oi mais surtouVohez les marchands de pommes de terre. fr Est-ce pour amortir les pertes qu'elle a la faites sur des articles qu'elle a payés plus ei qu'elle ne les a vendus q^.o la ville de 1> Gand a changé sa manière de faire et veut t£ vendre maintenant avec un gain quelque ti peu exagéré? Je n'en sais rien, mais j'at- n< tends avec impatience la déclaration de la te ville. il En passant, je puis encore faire remar- le quer que le pain blanc que l'on vend fc à Bruxelles à raison de 65 cent, le kilo est p vendu à Gand au prix de 72 centimes. p! Quelques mots maintenant au sujet de la d< viande : la ration de la semaine dernière a varié entre 70 et 100 grammes par personne, d< cela fait 10 à 14.38 grammes par jour et m par personne. Je ne crois pas qu'il soit d< déjà arrivé de la viande de Hollande à l'< G-and, mais on s'attend à pouvoir importer sa de Hollande des vaches laitières. Malheureu- m sement, par suite du taux actuel, le prix ti par vache (transport compris) sera de 1,500 et francs. m * * * er Après les expositions des ,,Jouets" et du pi ,,Bibelot d'art", nous avons maintenant, ti à. l'hôtel de ville, l'exposition d'architec- si' bure, qui renferme des collections de projets er ie toute nature. Une série de projets do & constructions rurales et destinés à être ex- ^ Dosés à Gand vient d'être envoyée à Bru- es telles pour l'exposition d'architecture qui se tiendra à l'hôtel de ville de Schaerbeek. _ Une autre exposition industrielle et artistique est annoncée pour les mois de juin et (1I ie juillet. Elle aura lieu dans les vastes lo- ra 3aux du Palais des Fêtes du Vooruit. (ll ta «3 -o—c» H // y a m an I 10 mai 1915. — En\ Belgique, trois cmv- pr ire-aittaques allemandes sur Lombaertzyde e£ *epou$sées. A l'est de Saint-Georges, les fu~ ]e; nliers marins français enlèvent et occupent su a ferme de l'Union>. Dxt/nkerque reçoit en- ^ wre dexiix ohms de 380. Au nord d'Arras, :ombais importants: toiu-tes les positions so françaises maintenues et développées. 8,000 1©5 irismmàers allemands, 10 canons, 50 mi- qi: railleuses. Offensives ennemies repoussées g0 ï Berry-au-Ba\c et dans le bois Le-Prêtre. à Visite de Zeppelins en Angleterre, à l'em- on )Ouchwre de la Tamise, où ils lancent 80 oc tombes sur. Southend et Westcliff. Su<r la ef: Baltique, o<xupa\tim\ de Libau par les AUe- di: namds. sei i g m,,, bo ni( Pour Ees Belges en j» détresse. | foi Discours de MM. Asquith et Hymens, ^ Le ,,National Committee for Relief in d® Belgium" a tenu jeudi, à .Mansion House, a première assemblée annuelle. Le colonel sil >ir Charles Ch. Wakefield, lord-maire de ^ - jondres, présidait la réunion. Parmi les C0] .utorités se trouvaient M. Asquith, chef du abinet britannique, S. E. le cardinal tourne, archevêque de Westminster, le ne ainistre de Belgique et Mme Hymans, les as' mbassadeurs des Etats-Unis et d'Espagne, ^e. IL ;Pollet, consul général à Londres, les auts commissaires du Canada, de l'Austra- ne ie, de la Nouvelle Zélande, les agents géné- m£ aux de la Colombie britannique, la Tas- ari lanie, l'Australie occidentale, l'Alberta et ■ ^e. 3 Queensland, de nombreux lords et mem- ^e' res de la Chambre des Communes, ainsi -*'e ue la plupart des consuls de Belgique du Pr< ays. ph Le lord-maire, qui prit le premier la . arole, déclara qu'il était absolument néces- lire que l'oeuvre du Comité-national fût *es □ntinuée. Sept millions de personnes dans i partie occupée de la Belgique attendent " i. délivrance, et, de œs sept millions, trois îillions au moins sont dans une détresse ! Dmplète. M. Asquith donna ensuite lecture Lo u télégramme suivant du Roi Albert: sui ,,Je suis profondément reconnaissant 'apprendre les résultats magnifiques at- mi: sinte au»cours du premier exercice du ,,Na- du onal Committee for Relief in Belgium", pr( ui a dans une grande mesure aidé à alléger pre îs souffrances et à stimuler le courage de la t opulation belge. Je présente mes sincères dir miercîments à tous ceux qui, en Grande- Ca ►retagne comme dans les colonies britan- qu iques, ont si généreusement contribué à pa; 3<tte ceuvre de secours et d'humanité". J Le duc de Norfolk, qui donna lecture de u rapport annuel, déclara que le foifds ph vait reçu un total de dons de £ 1.657.418 dio 32.035.450 francs), dont £ 1.600.000 ont :é dépensés pour secourir les Belges en lui ays occupé. Du total reçu jusqu'au 26 me ml, £ 415.511, provenaient du Royaume- fni, et le restant, c'est-à-dire £ 1.241.907, ^ es colonies. col M. Asquith, e» proposant l'adoption u rapport, félicita cordialement le Na- 1101 onal Committee pour les résultats ob- Pai >nus et exprima à l'ambassadeur amé- no^ cain, et par son intermédiaire à la «- rande nation américaine, la gratitude ver ne le gouvernement et le peuple britan- cori iques éprouvaient pour la charité iné-msable que les Etats-Unis démontraient l'égard des prisonniers internés, blessés <lui i non. rae: La grande mesure dans laquelle les souf- * al ances inévitables dans une guerre dans quelle la moitié du monde civilisé se trouve b°r îgagée ont été allégées, ajouta-t-il, par les re^ ms offices des Etats-Unis et ses représen- ^ .nts diplomatiques autant que par les, sen- r€S^ ments d'humanité du peuple américain, et 1 s saurait être trop appréciée. Sans l'in- sra rvention des Etats-Unis et de l'Espagne du aurait été militairement impossible pour I s gouvernements alliés de sauver de 3a ent .mine dont les menaçait l'envahisseur la m€n jpulation civile de Belgique, s'élevant à nia us de sept millions d'âmes et dont la gran- viv< > partie sont des femmes et des enfants, des Grâce à l'action énergique des ambassa- > Ç îurs d'Amérique et d'Espagne, des cili; inistres à Londres, Bruxelles et Berlin, lité îs négociations furent conclues pour a> £ snvoi aux malheureux Belges de vivres, s ad ns danger de les voir intercepter par l'en- lisé >mi. C'était là déjà un succès diploma- C ^ue pour lequel les gouvernements alliés S la Belgique avaient des raisons de se pos ontrer reconnaissants. Mais ce n'était fait icore qu'un commencement. Le problème I •atique de savoir commént nourrir une na- M. >n, subitement confronté^ aveo la prévi- Pet xn d'une famine et parquée par une armée nemie, offrait des difficultés sans précé-nt. M. Herbert Hcover entreprit, sous » auspices des représentants américains et pagnols, de former ce que l'on a appelé Commission neutre pour les secours en Jgique. Lord Curzon a décrit, continua M. As-rith, l'oeuvre de M. Hoover comme un mi-cle d'organisation scientifique. Je crois ie ce n'est pas une exagération. En ajou-nt au nombre des personnes auxquelles M. oover et ses collaborateurs fournissent le in quotidien celles du nord de la France cupée par l'ennemi, le nombre total des xrnrus est de neuf millions, dont cinq mil-ns se trouvent dans une détresse à peu ès complète. Le volume énorme de tonnage de vivres nécessaire amène naturellement i opérations du nouveau comité sous la rveillance la plus étroite de l'Amirauté et i War Office. Je suis en mesure de déclarer que nous nmes convaincus que les vivres atteignent ^ Belges et les Français et n'atteignent 'eux, et je désire exprimer au nom du uvernement ma très profonde gratitude M.^ Hoover et ces citoyens américains qui t si noblement sacrifié leur temps et leurs ïupations sans espoir de récompense, pour ?ectuer ce travail d'achat de vivres et de itribution . des approvisionnements qui ils permettent au peuple belge de tenir n. C'est un des plus beaux accomplisse-snts dans l'histoire de l'organisation d'hu-mité et de philanthropie. Nous apprenons r le rapport qu'une somme de £ 30,000 r semaine est volontairement souscrite par 3 sources britanniques pour alléger la dé-isse des Belges en pays envahi. C'est une ■te somme, mais je ne suis pas certain 'elle soit suffisante. J'espère que dans les >is prochains' elle sera substantiellement passée. Je crains que je puisse ici passer sous mee l'attitude du gouvernement allemand 'égard des sept millions de personnes qui nposent en ce moment la population civile la Belgique. Aujourd'hui, termina M. Asquith, nous pouvons envoyer en Belgique que juste ez de vivres pour garder en vie le peuple ge opprimé, et nous ne pouvons le faire s par les cordiaux offices du Comité itre. Un jour viendra, bientôt j'espère, is^il viendra tôt ou tard, où les vaillantes nées du Roi Albert e£ nos frères d'armes France réussiront à délivrer le peuple ge tout entier de la tyrannie qui achaîne maintenant, et à restaurer cette >spérité qu'il a ai noblement sacrifiée itôt que de porter atteinte à son honneiir à son indépendance. De longs bravos saluèrent les belles parade M. Asquith. [1 faut intensifier le ravitaillement" dit M. Hymans. M. P. Hymans, ministre de Belgique à ndres, a prononcé ensuite le discours vant: ,J'ai entendu avec un vif sentiment d'ad-:ation et de gratitude le rapport dont le 3 de Norfolk a donné lecture et dont le iinier ministre et le Cardinal Bourne ont •posé l'adoption. [e remercie l'homme d'Etat illustre qui ige le Gouvernement et Son Eminence le rdinal Bourne , de l'hommage éloquent 'ils ont rendu à mon Souverain ei à mon 7S. _/es chiffres imposants de la contribution la Grande-Bretagne et des Dominions, s de 40 millions de francs, sont un splen-e témoignage de l'amitié qu'ont vouée à Belgique, dans les cruelles ©preuves qui sont infligées, les populations de cet im-nse empire, si étroitement uni«s. dans la rité comme dans la guerre. )e l'autre bout du monde, des lointaines mies, sont venues de larges offrandes, tassant 25 millions de francs. Rien ne is touche plus que de savoir que là-bas, • delà les mers, on pense à nous et que le n belge y est aimé et honoré. 'exprime la profonde gratitude du Ciou-nement belge et de sept millions de mes îpatriotes, qui n'ont pas la liberté de par-à tous ceux qui ont organisé ce magni-le mouvement de solidarité, au comité l'a coordonné et centralisé et spéciale-ît au duc de Norfolk qui lui a donné >pui de son nom, de son expérience et sa constante sollicitude, à tous ses colla-ateurs, de tous les rangs, de tsutes les gions, de tous les partis. ^u'il me soit permis d'adresser un sa.lut >ectueux à LL. MM. le Roi et la Reine i S.M. la reine Alexandra, dont le geste cieux a consacré si noblement l'oeuvre Comité National. ^e ravitaillement de la Belgique est un© reprise considérable et difficile et de-irera l'un des phénomènes les plus re-rquables des temps dramatiques où nous >ns, et, au milieu de tant d'horreurs, une consolations'de cette guerre. î'est la Commission américaine qui, con-mt les scrupules d'une stricte neutra-et les ferventes inspirations du coeur, ous le patronage de LL. EE; les ambas-surs des Etats-Unis et d'Espagne, réa-cette grande oeuvre". !e discoure fut vivement applaudi. .E. le cardinal Bourne appuya la pro-ition d'adopter le rapport, ce qui fut à l'unanimité. les discours furent encore prononces par . Hoover, Sir Thomas Mackenzie, Sir &r MoBride et le Grand-Rabbin,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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