L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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18 November 1917
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s.n. 1917, 18 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cj87h1fq19/
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4ènie AîSWê© 1121 et 1122 s ceraîs Dimanche IS et lundi novemlbre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. %Ioiarïnal cgaiotEcSSea-s «Su imatÊra issirasssarat en S-toMatade Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de eédactloo: M- Z. VOORBUSGVVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en CheS : Gustave Jaspaers. C><n>rrt:*^ fîo Charles Bernard, ILouis IPiérard, comité (ie Rfidaciion., B?ené «Cihianmfory. >Bgr*«Bg lPgafirapgaré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour Ie3 nilitaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable lar anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le Biaistère Oiemeisceai Nous saluons avec confiance le ministère Clemenceau. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler un grand ministère, en ce sens qu'il ïie groupe pas les personnalités les plus émi-nentes du parlement. Mais avec M. Clemenceau en vedette, si la troupe est médiocre, le représentation sera toujours intéressante. Le tigres, comme on l'appelle volontiers, nous a habitués à tous les étonnements. Pour l'heure, l'étonnant c'est de le voir à la tête du cabinet. Il a donc fait sa paix î eo M. Poincaré? Par l'intermédiaire de M. Stephen Pichon, encore, M. Pichon gon collaborateur d'avant-hier, son ennemi d'hier et avec lequel il a dû commencer par ce réconcilier avant qu'il ne peut le conduire à l'Elysée. Mais n'intervertissons pas. On vient au tigre, comme à la montagne, mais la montagne ne bouge pas. M. Raymond Poincaré, les choses étant considérées sous l'angle où les voyait M. Clemenceau, lui avait joué un tour impardonnable en se faisant â'ommer président de la République au nez de M. Pams, le candidat 'de M. Clemenceau. Dame, c'était comme s'il avait évincé M. piemenceau lui-même qui, ne pouvant coucher à l'Elysée, prétendait au moins y régner. Blessé dans son ambition et son amour propre, le tigre prétendait avoir di<oit à une revanche. Faute de n'avoir pu en faire un président de la République, M. Clemenceau fait de M. Pams un ministre de l'intérieur, et c'est M. Poincaré qui signe le décret! Même en temps de guerre on a le droit de s'arrêter à ces constatations piquantes. Le tragique du décor n'enlève rien à leur charme. M. Pams à la place Beauveau occupe le siège où M. Clemenceau, qui ne s'appelait pas encore le tigre mais qui s'intitulait volontiers lui-même le premier des flics, a *i souvent joué aiu dictateur. On peut croire que M. Pams y jouera le rôle que M. Clemenceau voulait lui faire jouer à l'Elysée. M. Clemenceau voudra bien tolérer qu'il y règne mais c'est lui qui prétendra gouverner. C'est pour cela et rien , d'autre que le sénateur du Yar a repris les responsabilités du pouvoir. En . effet, la France étant en guerre et M. Clemenceau étant ministre, on ne conçoit pas qu'il ne soit pas le ministre de la guerre. N'étant pas ministre, il était déjà président de la commission de l'arméo. Ceux qui, comme encore tout récemment sur-le Chemin des Daines, l'ont vu par tous les temps parcourir les premières lignes, sauter les trous d'obus, patauger, s'enfoncer puis se redresser énergiquement, peuvent attester qu'il no faisait pas de la paperasserie. L'étonnant vieillard! Il gardait une dent à Joffre d'avoir laissé les boches si longtemps à Noyon; il n'aimait pas le général Nivelle mais Pétain était son homme. Est-ce que Pétain-Clemenceau vont chasser définitivement les bochés do France ? La part do M. Clemenceau dans cette victoire ne serait pas alors si mince qu'on pourrait le penser. C'est que sa haine de l'Allemand, à côté de so ngénie politique, pourrait bien lui inspirer du génie militaire. Cette haine seule est déjà une garantie que M. Clemenceau poussera la conduite de la guerre avec la dernière vigueur. M. de Schoen n'en menait pas large du temps où son gouvernement le chargeait de missions désagréables pour le gouvernement français quand M. Clemenceau était au pouvoir. Il va s'en prendre maintenant au kronprinz et au prince E-upprecht de Bavière. Il poussera Pétain à recommencer plus souvent le coup de la victoire de la Malmaison. Car M. Clemenceau est convaincu, et il a raison, qu'il n'y a rien qu'on ne puisse obtenir de ces admirables soldats français, dont le général Maistre, le vainqueur de la Malmaison, disait: ,,I}s sont à se mettre à genoux devant !" La haine de l'Allemand chez M. Clemenceau n'est dépassée que par sa haine de tous ceux qui ne haïssent pas l'Allemagne comme il voudrait qu'ils la haïssent. On se souvient de sa campagne contre M. Caillaux lors de la cession de l'enclave du Congo. Les pangermanistes n'étaient pas contents, mais M. Clemenceau l'était encore moins. Voilà beau temps que les Français ont repris leur enclave et pas mal d'autre territoire allemand en Afrique, mais M. Clemenceau ne désarmera pas avant qu'ils n'aient repris l'Alsace-Lorraine. Et c'est pourquoi, une fois de plus, il se retourne contre M. Caillaux à qui l'Alsaoe-Lorraine paraît , aussi indifférente que naguère le Congo. C'est ici que, de la guerre, où M. Jean-neney le remplacera parfois, nous retournons à l'intérieur où il remplacera souvent M. Pams. M. Clemenceau, grand tombeur de ministères, a tombé M. Malvy, en qui son flair a tout de suite deviné l'homme néfaste, le délégué au pouvoir de tous les éléments de dissolution, de la finance ou de la basse anarchie. M. Kibot est tombé de la chute de M. Malvy. M. Painlevé a suivi M. Ribot. Il était logique que M. Clemenceau, qui les avait fait choir, prit leur place et cela pour accomplir une besogne d'assainissement que la France attend avec une fébrile impatience. Le tigre va redevenir le premier des flics. Les socialistes oseront-ils se mettre en travers? Pas ouvertement; ce serait jouer un jeu dangereux car le peuple français est foncièrement honnête et il ne'supporterait pas qu'on couvrît les tripoteurs, les vendus et les traîtres sous des prétextes d'intérêt politique. Le cabinet Painlevé, qui s'étaat : laissé forcer la main par les gens d>u ,,Pays", le journal de M. Caillaux, dans les poursuites ridicules contre 1',,Action Française", en a fait l'expérience. Aussi, provisoirement, l'on peut s'attendre à ce que les socialistes, quels que soient les motifs d'opposition qu'ils ont à faire valoir contre celui qu'ils d$ mpt- * tront une sourdine. Par exemple, ils resteront à l'affût et il ne sera pas de trop poui le tigre de sa merveilleuse connaissance de la jungle parlementaire pour échapper aux pièges partout tendus sous ses pas. Charles Bernard. La Girouette Bmn Les mauvaises nouvelles du front italien et l'anarchie qui règne en Russie font changer brusquement l'attitude de ceux qui n'attendent pour partir dans l'une ou l'autre direction que quelques indications, qui leur permettant de croire qu'ils savent d'où vient le vent. Ainsi nous lisons dans l'article de fond d'un grand journal hebdomadaire d'ici, qui pourtant, vu sa couleur extérieure, devrait voir les choses en rose, un véritable panégyrique de l'Allemagne. Nous en som-rqes d'autant plus étonnés que ce journal avait été jusqu'ici absolument pro-allié et qu'il s'était même, à cause do cette attitude, attiré assez souvent des remontrances de certains de ses lecteurs pro-boches. Ce journal affirme maintenant, tout en. l'approuvant, que la sympathie de la population en Hollande commence à so tourner décidément vers . l'Allemagne. Je vous laisse à deviner en mille la raison majeure pour laquelle ce 'journal veut bien oublier et pardonner les crimes innombrables centre, le monde et la civilisation, par lesquels l'Allemagne se déshonore depxiis tantôt quatre ans: ,,L'Allemagne fournit du charbon à la Hollande ! ! " Pourrait-on faire preuve de plu§ de grandeur d'âme! Pourrait-on se montrer plus désintéressé ! Il est cependant malheureux que l'auteur de cet article, qui, nous en sommes certain, ne reflète nullement la mentalité de la généreuse nation hollandaise, ne dise pas à ses lecteurs d'où vient ce charbon magique, qui a le don de réchauffer certaines consciences humaines au r?int de lé • ; et de les rendre insensibles aux plus int61é-rables injustices. Non, l'auteur a, probablement pour les besoins de la cause, omis d'ajouter que ce charbon que l'Allemagne, si magnanime à ses yeux, donne à la Hollande, en échange de beurre et de fromage, vient en grande partie de la Belgique. Cela a été déclaré officiellement-par l'Allemagne à la Hollande et a été publié, sans commentaires, dans tous les grands journaux du pays. Comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire, le vol systématique du charbon en Belgique .est la cause que les Belges sont obligés, entre d'autres misères épouvantables, de fermer les écoles et de renvoyer des petits enfants, qui manquent déjà de nourriture, dans leurs demeures, où la plupart du temps le charbon fait également défaut. C'est donc en ajoutant aux tortures morales et physiques de touies sortes celle de vivre sans feu cet hiver que les envahisseurs barbares de la Belgique martyre ont pu obtenir de rentrer en grâce près de certaines personnes ! W. F. L. ■ i i i h !■ — Suggestif rapport d'une Société iéisineiis La société industrielle ,,La Providence", qui possède de grands établissements sidérurgiques j et miniers dans le p^-ys de Charleroi, a publié | un rapport sur la condition des ouvriers tra-; vaillant pour son compte. Depuis le début de la guerre jusqu'à fin juin 1917, la Société a | consacré une somme de 2,000,000 de francs à l'assistance extraordinaire des 2,000 personnes qu'elle occupe. Son service médical, dès long-i temps avant les hostilités, possédait une documentation minutieuse sur l'état de santé du personnel. Grâce à cette circonstance il est po^s'ble, maintenant, d'établir d'utiles et suggestives comparaisons, dont quelques-unes sont particulièrement bien mises en lumière dans lo rapport en question. Bien qu'aucune épidémie n'ait régné, la mortalité, pendant les trois premiers mois de 1917, a été 3 1/2 fois plus élevée que la moyenne des i trois années précédentes. La force de résistance physique aux maladies a fléchi d'un tiers sur la moyenne normale; trois fois plus d'hommes sont portés sur les listes de malades de la baisse de secours. Le poids des ouvriers, "sauf celui des jeunes gens qui forment un vingtième du personnel, a diminué de la manière la plus étonnante durant le premier trimestre de 1917. Depuis le début de la guerre, 35 p. c. des hommes ont perdu do 5 à 7 kilos de leurs poids. Ce défaht de force vitale, qui n'a cessé de s'aggraver durant ces derniers tèmps, est imputable, en premier lieu, à la sous-alimentation. Par suite de la guerre sous-marine sans merci, qui n'a pas toujours épargné les bateaux de la C. F. R. B. (Commission for Relief in Belgium), puisque 17 navires sur Un total de 23 ont été coulés par les Allemands, le ravitaillement en produits alimentaires, depuis le 1er février 1917, a été manifestement inférieur aux nécessités. ^ % sm Pour le Buhheltje Belge M. Auguste Delferièrc, Maassluis 0.25 fl. Pour les prisonniers de guerre Mme G. P-eeters, Apeldoorn 0.50 fl. ■■r ■ // y a un an 18 ritàvembrd 1916: Les Sorbes s'em-jxi-renvi de foi co\tei 1212 (Mctctdwne). 19 novembre 1916: Brise ç£$ Mpnfistir, par, En Belgique. A Bruxelles Les habitants du territoire belge envahi sont forcés de stationner, par tous les temps, devant les magasins spéciaux de ravitaillement. Ni le froid, ni la pluie ne leur font abandonner leur rang dans les files. Pareil état de choses ne laisse pas de présenter des dangers. Les souliers imperméables et les vêtements chauds se font rares. De plus, le régime alimentaire auquel est Soumis la population a diminué la résistance physique de celle-ci. Aussi le Comité National vient-il, d'attirer à nouveau toute l'attention des Comités locaux sur la nécessité de donner aux magasins de détail une organisation aussi satisfaisante que possible. ,,On ne doit jamais perdre de vue, dit-il notamment, que les magasins doivent être installés en vue de la commodité du public et non pas en vue des convenances des employés, qui les desservent ou en vue des économies à réaliser par les' divers Comités. C'est pourquoi il est indispensable d'en multiplier le nombre afin d'éviter le plus possible aux clients des magasins, le plupart affaiblis par les privations et insuffisamment vêtus et chaussés, le danger d'une longue attente dans le froid et l'humidité. Afin de réduire au minimum les inconvénient^ de la file là où elle est inévitable, il est urgent que des abris conçus avec intelligence soient aménagés pour le public attendant son tour d'être servi : un grand nombre de : Comités ont déjà fait établir des auvents' 1e i long des murs des bâtiments servant de maga- | sins : cette pratique doit être généralisée. Les j magasins doivent être munis d'installations et comporter le personnel nécessaire pour que les opérations s'effectuènt rapidement." * -fi- w — C'est assez bon pour vous, cochons de Bavière. — criait un felwebel prussien à un Bavarois qui se plaignait de la qualité de la nourriture. L'interpellé ne dit mot, mais quelques minutes plus tard — ayant eu l'occasion de mettre des compatriotes au courant — il assaillit le sous-off., qui se tira fort difficilement, et après avoir encaissé force horions, de l'aventure. Des Boches intervinrent tandis qu'on allait chercher du renfort bavarois. Bref, la mêlée devint générale. Lorsqu'elle fut terminée, on releva plusieurs blessés. * * * En Belgique occupée aussi on s'efforce de donner de nouveaux métiers aux soldats belges que des blessures ont rendus incapables de reprendre leurs anciens outils. L',,Œuvre d'aide aux invalides" de Bruxelles, par exemple, vient de créer, au centre de la capitale, un atelier d'horlogerie à l'intention de ses intéressants protégés. Une école d'apprentissage du travail des pelleteries et fourrures sera ouverte également à la fin d'octobre. * a * Les voleurs ont toutes les audaces. Ils viennent de s'introduire au greffe du tribunal et d'enlever deux machines à écrire d'une valeur de mille francs. * * * La ,,Toekomst", du fameux professeur pan-germain Sleeswijk, publie un article dithyrambique sur le ministre d'Etat Charles Woeste. Cette prose émane de quelque scribe attaché à la Kommandantur de Bruxelles. Et on y lit entre le3 lignes que M. Woeste pourrait — et pouvoir c'est devoir — pourrait se dresser contre le gouvernement du Havre, trop jeune-droite Excellente ,,Toekoanst" qui laisse passer le bout de l'oreille! * * * La manifestation des trois mille renégats aktivistes au Théâtre de l'Alhambra — il faut toujours que ces polichinelles se réunissent dans une salle de spectacle —, au cours de laquelle le gouvernement belge fut déclaré déchu de ses droits (ô ironie), se termina pour eux moins bien qu'elle n'avait commeficé. Et d'abord ils n'étaient pas 3000, le théâtre ne contenant pas ce nombre de places et les officiers et militaires boches formant la majorité du public. Le gorille de Bussum (10.000 marks par an, logement et chauffage gratuits) lut deux de ses élukubrations après les discours de Richard de Cneudt, A. Peremans et J. Wannijn.. Le service d'ordre était assuré par les soldats allemands qui veillèrent, à ce que la manifestation ne fut pas troublée par les Belges. Mais, lorsque les aktivistes eurent suffisamment hurlé ,,Vive la Flandre! Vive l'Allemagne", ils décidèrent, sous la garde des baïonnettes prussiennes, de pa"rcourir en cortège les rues de la capitale. Mal leur en prit, car, en cours de route, ils rencontrèrent un groupe de patriotes qui, "malgré les feldgrauen, dispersèrent la mascarade flamingante aux accents de ,,La Marseillaise.'^A Anvers Plusieurs arrestations ont eu lieu à la suite de l'attaque aérienne sur la ville. Ces arrestations ont été opérées parce que des témoins des manoeuvres boches ne se, cachèrent pas .pour déclarer que le bombardement était l'œuvre d'avions allemands. Toute la ville en est d'ailleurs intimement persuadée et ce ne sont pas les accusations flamingantes contre l'Entente qui changeront moindrement la façon de penser des Ànversois. H existe du reste des' témoins qui fourniront sur les procédés boches des documents intéressants.*- * * Us ont faim ! Ils viennent de réquisitionner 150 chats à Minderliout et 400 à Meer. Les bourgmestres ont dû pourvoir à la livraison des pauvres bêtes. Il était stipulé que les chats devaient être gras... * * * Notre confrère hollandais J. Samson nous fait savoir qu'il n'a pas été en Belgique. Ceci à la suite de la note publiée relativement à la participaton d'un Hollandais, nommé également Samson, à un meeting donné récemment en faveur de la paix. A IL Les deux extraits de lettres ci-dessous, venues de la Belgique occupée, mettent en relief les difficultés que rencontrent les habitants pour s'habiller : ,,De nombreux enfants (pays de Liège), courent pieds aus. La laine étant rarissime et fort chère, on met des nièces aux bas troués au lieu de les remailler." jp'ï'ai acheté une provision d'aunage ;parce qu'il le fallait absolument. Les étoffes dont, en temps de paix, nous avions trois aunes pour un franc, je les ai payées six francs l'aune." * * Une conférence très intéressante a eu lieu dernièrement à Liège dans l'auditoire de l'Université. L'avocat Paul Tschoffen parlait de Pasteur, au bénéfice de l'oeuvre des mères et des tout6 petits. Fondée en 1914, celle-ci prit soin de six micches. Mais, grâce à une propagande habile et à d'inlassables dévouements, cent soixante dix enfants sont actuellement secourus par cette excellente institution. * * * A l'hôpital communal, 28 femmes et 12 hommes atteints de typhus sont soignés. A Namur . Un des amis du vaillant colonel Ohaltin a i reçu de celui-ci'une lettre datée de Heidejberg, 15 septembre. Dans cette lettre, le "commandant de la légion congolaise, prisonnier de guerre en Allemagne, écrit: „Je n'ai pas trop à me plaindre de l'état de ma santé, bien que j'aie considérablement maigri depuis trois mois et que les dernières traces do mon opération n'aient pas encore disparu. La série des désillusions causées par le retard apporté à mon transfert en Suisse va-t-elle être bientôt close? Mais qu'importe. Je vous donne l'assurance que je saurai puisér dans ma foi et ma confiance en >l'avenir et dans la consoience que, durant ma captivité,» j'aurai pu être utile à la cause commune la force nécessaire pour supporter cette nouvelle épreuve avec vaillance et sans la moindre défaillance."* * # Le bruit court que Mgr. Heylen, évoque de Namur, accompagné du chanoine Schmit, se rendra prochainement à Rome. * * » Nous apprenons la mort, à Yevey (Suisse), de Mme Bribosia, née Marie Cormae. La regrettée défunte était la mère du docteur Bribosia, de notre consul général à Séoul (Corée), M. José Bribosia et de M. Paul Bribosia; la grand'mère du docteur Bribosia, médecin auxiliaire au ...e régiment d'artillerie, et de l'adjudant Roger Bribosia, tous deux au front. * * Les Allemands ont construit un vaste hangar entre Ronet et Saint-Servais, près de Namur. Le hangar a bien 50 mètres de long sur 20 de large. On ne sait à quoi il doit servir. A fî M W Les Allemands ont réquisitionné la Cimenterie de Warizé. Les usines à zinc, tôles, laminoirs, etc. des bords du Huyoux à Regissa, Marchin; Barse, etc., sont fermées. A la sucrerie de Wanze, les Allemands ont enlevé les cuivres, qu'ils ont remplacés par des pièces. en fer et autres métaux. Trois dragueurs sont installés en dessous de l'île de "Wanze à Statte. Us extraient journellement 600 tonnes de gravier de Meuse ; 80 à 100 bacs vides attendent le chargement. Ce gravier est dirigé sur Charleville. Dans les ménages, les Allemands ont fait déclarer les matelas et coussins en laine, puis les ont réquisitionnés. Us réquisitionnent aussi la laine sur les moutons vivants. Us viennent d'effectuer une seconde réquisition de caoutchouc dans laquelle les bandes de billards ont été comprises. A Tirie:rra®rat La soupe populaire est cuite dans une grande ,,douche" ,d.e 150 litres dans la maison de Jos. Laporte, près de l'église. Les nécessiteux et les ouvriers de la commune aussi reçoivent, de même que leur familie, trois quarts de litre par tête. Chaque jour, vers 11 heures, on y va chercher la soupe chaude dans des cruches et pots de toutes les formes et couleurs.... Cette soupe est faite do céréaline. de riz, de saindoux, de viande de boeuf et d'épices. Le Comité régional de Tirlemont a déjà acheté environ 800 boeufs et Vaches dont la viande servira à la préparation de la soupe. Celle-ci est gratuite, de même que celle des enfants donnée le matin, vers 8 heures, à tous les petiots de 3 à 14 ans et mangée sur place. La ration de chaque enfant se compose de £ à £ litre de soupe et de 65 grammes de pain blanc avec de la graisse. Au L/tâxesEîïbo&âriji Deux ceYits militaires allemands occupent le \iliage de Limerlé, logeant dans les maisons particulières. Leur ,,kommandantur" est installée à l'école communale. Nous pourrions dire qu'ils nous laissent mener une vie tolérable, l'Js ne nous avaient pas imposé les déportations Nous avons connu cet affolement, cette révolte, puis le désespoir en face de notre impuissance. Aussi Vielsalm, qui fut en décembre 1916 le point de ce ralliement sinistre, nous laissera-t-il un horrible souvenir. On nous cite peu de noms: Satin Désiré, Schuynen Paul et Emile Déom. En tout une douzaine d'hommes furent emmenés. Aujourd'hui encore l'appel mensuel des jeunes gens à Gouvy nous rappelle maigre nous le rendez-vous de Vielsalm. A part cela, ils signalèrent leur présence par certains tra- , vaux entrepris par eux : le dédoublement de la voie ferrée de Gouvy à Libramont et la. création d'une nouvelle ligne de Gouvy à Saint-Vith. Nos ennemis n'ont pas fermé les écoles et les classes primaires continuent. Nos ennemis entrèrent chez nous le 3 août 1914 et cantonnèrent à la gare. C'était un passage de troupes qui se renouvelaient continuellement. Ces jours ne furent marqués par aucun incendie, ni massacre, ni pillage. Le spectacle de la bataille nous fut épargné, contrairement à ce qui arriva à Houffalize où vers lo 6 août des combats eurent lieu entre Français et Allemands, dont le résultat fut trois Allemands tués-et trois blessés. Un brigadier français succomba, dans ces engagements. * * * Avec tambours et trompettes — fifres pour mieux dire — les Boches ont inauguré un énorme cimetière à Bertrix. L'intention de nos ennemis est de parsemer le pays de cimetières pour leurs morts. A remarquer qu'ils choisissent les lieux stratégiques, afin... plus tard — sous prétexte d'aller pleurer Fritz ou Johann — d'y envoyer leurs meilleurs espions. Car les Boches préparent, avec intelligence, l'après-guerre, Au LiimEsoursl Le prussien ,,Bode van Limburg" s'indigne de ce qu'à la fête de Saint-Lambert on a joué ^ l'église de Saint-Martin un air révolutionnaire dirigé contre les princes-évêques de Liège... le ,,valeureux Liégeois" dont les paroles sont du curé Ramoux ! Par la même occasion çe torchon demande qu'on ne joue j lus dans les églises ,flamandes", même aux services de Requiem pour les Belges morts au champ d'honneur, des airs païens comme la ..Brabançonne", qu'il appelle „het opwekkend deuntje der Brabançonne"!... * * * Un lecteur nous en voit les renseignements suivants que nous publions sous toutes réserves, n'ayant pu les contrôler par nous-mêmes : Les Germains continuent sans trêve ni merci à terroriser les malheureuses populations belges qu'ils tiennent sons leur infernale botte. Neeroeteren est un coquet village, agrémenté de nombreuses et gentilles villas, situé en Limbourg belge près de Lanaeken et Reckhoim, entre la Meuse et le canal. Sa population, évaluée à huit cents habitants environ, se compose en majeure partie de paisibles agriculteurs, quelques ménages d'ouvriers briquetiers et industriels. Ces jours derniers deux soldats prussiens furent on ne 6ait trop comment assassinés sur le territoire de la commune. Sans s'inquiéter ni savoir qui, ni d'où étaient les coupables, les boches, ivres de rage et pour donner libre cours à leur fureur, mirent le feu et incendièrent tout le village. S'il faut croire les racontars il ne resterait plus une maison debout! Espérons que le» jour est proche où il sera possible de les payer de retour ! * * * Il y a à Hasselt un major von Madai qui n'aime pas les enfants belges. Les enfants belges le lui rendent bien d'ailleurs et c'est parce qu'ils manquent de respect aux officiers et aux soldats allemands que le major a conçu contre eux du ressentiment. Von Madai vient de prévenir les parents par voie d'affiche qu'ils ont à surveiller davantage leurs enfants s'ils ne veulent pas s'attirer les foudres de la kom-mandature.# * * Trente mille soldats sont exercés au camp de Beverloo. Parmi eux se trouvent quatre mille cavaliers. * * * Plusieurs bois ont été défrichés et convertis en prairies et champs à Neeroeteren. Les paysans gagnent aisément leur vie; beaucoup do personnes, qui n'ont jamais possédé de champ, s'adonnent à l'agriculture. : • Aaa Pays Waîlon La commune de Montzen n'a eu ni fusillés, ni déportés, ni maisons pillées. Une seulo demeure, appartenant à la famille R-ader-mecker, fut incendiée. Au début les habitants eurent huit jours d'angoisses en voyant prendre comme otages le doyen, le vicaire, le bourgmestre Nyssen, l'instituteur Kessel. Us revinrent. Actuellement on peut, dans certains cas, vivre de son travail, grâce aux facilités données par le comité de ravitaillement dont s'occupent M. Joseph Schillings, président; MM. Ladry, Tossaint, Dryckaerts, • Rox. Toutefois, quand c'est nécessaire, des secours sont donnes aux familles de soldats, quand la rémunération de milice — payée régulièrement par la commune — n'est pas suffisante. Les 50 soldats allemands qui restent encore dans la commune sont cantonnés à la maison communale et à la gendarmerie; leurs officiers logent chez les particuliers. La ,,Kommandantur" se trouve à la poste et les bureaux dans la maison Ladry. Les jeunes gens n'échappent pas à l'appel , mensuel ob doivent se présenter à cet eftet à Henri-Chapelle et Hombourg. Dans toutes ! les écoles les cours ont repris. Les Allemands ont' entrepris certains travaux à la nouvelle ligne Moresnet-Pont. * w * Sans répit des équipes de destructeurs 6'a-charnent sur les hauts fournaux des établissements Cockerill. Les hauts-fournaux I et II sont démontés, III et IV sont attaqués, V, VI, VII et VIII désorganisés. De plus, toutes les j machines sont enlevées ainsi que les matières j premières, et les stocks et l'on achève, pour : s'emparer du cuivre, le démontage de la Centrale.A Ougrée tous les liouts-fournaux sont dés- : organisés, prêts à être démontés, les I et II sont déjà détruits. Sept laminoirs sur neuf ont été enlevés ; à Angleur tout a disparu ; à Gri-vecrnée tout a disparu, sauf l'aciérie où les Allemands font des lingots. A l'usine d'Espérance-Longdoz, le premier bon de réquisition est arrivé et l'on a immédia- . tement commencé la destruction ou l'enlèvement des objets visés, savoir : 3 ha.uts-four-ncaux, les aciéries, les laminoirs, fonderie, ateliers mécaniques. La situation est à peu près identique dans tout le pays. Quant è la petite industrie, elle est pour ainsi dire morte. Il faut noter que partout les Allemands enlèvent îles archives et les études des bureaux de dessin. La ruine systématique do l'industrie belge a dans la population du pays do graves répercussions.Pour arriver à leurs fins, les Allemands se présentent chez les directeurs des usines avec des bons de réquisition. Ces bon portent „Ma-chinen Besohaffungsstelle Briissel" et sont libellés ainsi: ,,N.... viendra dans vos usines pour démonter et emporter ce qui suit (nomenclature) : ,,11 est donné tout nouvoir de requérir la force militaire en cas de résistance". L'exécution de ces ,,ordres" est; confiée, à des entrepreneus civils allemands encadrés de \ militaires. Inutile de dire que les Belo-c^, ne fût-ce nue pour la forme, commencent par ron- I voyer les Allemands aux conventions de La ! Haye. Les Allemands alors prennent sans au- ' cun bon ni reçu ; la seule ressource des pens qu'on dépouille est do faire constater le délit par huissier. * * * Le château de SeiUes est occupé par de nombreux officiers allemands. Des aviateurs anglais sont venus le bombarder on août dernier. ; Il y a trois mois un combat aérien très émouvant a eu lieu dans la résrion et un avion allemand a été abattu en flammes au-dessus de Vinalmoni* i Les Allemands'iéiM te forêts de la islgipe. Chaque jour de nouveaux renseignements sur la ruine systématique de la Belgique par l'autorité occupante arrivent au Havre. Tantôt ce sont des détails sur le dépouillement des établissements industriels, tantôt sur les réquisitions énormes d'objets mobiliers de première nécessité. Des informations précises viennent d'être reçues concernant l'exploitation des forêts belges par les Allemands. Durant les premiers temps de l'occupation, l'Administration des Eaux et Forêts ayant pu conserver une certaine direction des exploitations, les aménagements se trouvaient encore respectés et les coupes se faisaient de la façon la moins nuisible au capital forestier national. Au bout do quelques mois, les Allemands s'installèrent en maîtres dans cette administration et actuellement ils y dirigent eux-memes les travaux. Sous leur direction, les plans belges d'aménagement ne sont plus • suivis; les Allemands ne suivent plus qu'une régie: se procurer le plus facilement et le plus rapidement possible tous les bois dont ils ont besoin pour leurs travaux militaires. En conséquence, ils exploitent où bon leur semble, sans s'occuper de la valeur d'avenir des peuplements ou des arbres. Chose plus grave: pour aller vite en besogne, ils scient les arbres à 0 m. 50 de terre et l'abatage ; n'est pas surveillé. Cette façon de procéder est très préjudiciable, car elle compromet la régénération de la forêt dévastée; de plus, l'exploitation à 0 m. 50 de hauteur des résineux favorise le développement des insectes, notamment de l'hylobe. On prévoit déjà qu'il faudra attendre des amjéea avant de pouvoir reboiser en résineux. Les Allemands défendent aux gardes forestiers belges de pénétrer dans les coupes et de faire des estimations ; ils font l'estima-, tion eux-mêmes, ainsi que le cubage. Dans les bois des particuliers, non plus, les gardes n'ont accès. Ici les Allemands coupent tout ce qu'ils trouvent; les sapinières de trente ans à peine, les baliveaux de hêtre, chêne, etc.... Certains propriétaires, qui avaient de vieilles pineraies dans lesquelles se trouvaient des sous-étages feuillus de grand avenir, avaient proposé de faire abattre les pins eux-mêmes de façon à pouvoir surveiller l'exploitation et à sauvegarder les sous-étages; ils en furent empêchés. Par leurs travaux d'abatage précipités, les Allemands gâchèrent les bois et rendirent les 60us-éta-ges à peu près impropres à la reconstitution du peuplement. Enfin, le long des routes et des canaux tous les arbres sont coupés. Les grandes allées, si pittoresques, des vieux domaines belges tcnubènt sous la hache allemande. Voici quelques détails précis: Dans l'Bertcgenwald (province de Liège) en estime que les Allemands ont déjà coupé pour environ 3 millions de francs de beds. Ils ont exploité environ 400 hectares. Ils ont construit des chemins de fer, qui sillonnent la forêt, pour l'enlèvement des produits. L'exploitation continue. A Dclhain (même province) tous les chênes et peupliers sont sciés. Dans l'arrondissement de Philippeville (sud de la province de Namur), les fermiers sont réquisitionnés avec leurs chevaux pour transporter des arbres de la forêt de Fumay, que les Allemands rasent complètement. Au champ ,,Ccquiat", à Fry-Walcourt, le petit bois de sapins est abattu. A Belceil (Hainaut), vieille résidence des princes de Ligne, on a d'abord coupé tous les frênes, maintenant on enlève les chênes. Sur les deux rives du canal de Grobben-donck à Héronthaïs (province- d'Anvers) et à G kilom. au delà tous les arbres sont abattus.A Charleroi, tous les marronniers sont enlevés et de Châtelineau à Marchiennes tous les peupliers sont abattus. Le long de la grand-route de Rochefort à Jemelle (province de Namur et du Luxembourg) les gro3 ormes sont coupés/ Dans la province du Luxembourg: à Nas-sogne et à Champion, les Allemands exploitent également de grands bois et remontent vers Saint Hubert. Ils ont construit des chemins de fer qui indiquent qu'ils ont l'intention de faire dans oette partie du pays une exploitation intensive. A Saint-Ode ils ont commencé leurs ravages, do même que dans les Freyrç; lo Fays de Lucy, qui était la plus belle sapinière de Belgique, est complètement rasé. Dans la forêt d'Aulier en estime qu'on a déjà exploité pour 2 millions de francs de bois et l'on continue. A un seul propriétaire des Ardennes, on a coupé plus do 60 hectares de bois. A Hatrival, de très grandès surfaces ont été rasées ; à Habay également. Dans le domaine de Villers-sur-Lesse et d'Ardennes; à Bouillon, aux Amerois, de grandes coupes ont été faites. A la scierie de Merxem, près d'Anvers, on apprête beaucoup de bois pour les tranchées. Les arbres abattus le long des canaux du Limbourg et de la Campine 6ont sciés à Merxem. Le bois de Buggenhout est complètement rasé. Dans la grande et magnifique Forêt do Soignes, au sud de Bruxelles, les Allemands ont installé de grandes scieries et ils débitent des milliers de mètres cubes de bois en billes de chemins de fer. Bref, dans tout le pays, les arbres, sans aucune exception, les frênes et les noyers' 6ont l'objet de coupes excessives. On va même jusqu'à réquisitionner les gros noyers dans les jardins des bourgeois de Bruxelles. Ainsi, rue d'Arlon, on a abattu des arbres et on en a vidangé les produits par les fenêtres du salon d'un immeuble. Pour la main-d'oeuvre en forêts, les AU^»

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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