L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 29 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/r20rr1qs4k/
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S cents CIO Ceftflmes') sameoi as» avril 191^ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force » Journal QisoticIâeïB cïu matin paraissîiint en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: ru. Z. VOORBURGWAIi 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbiet, Comité de Rédaction: ^ Re*|& chambry, Emile Palnparé. "Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! HoIlandefl.l.SO par mois. Etranger fi.2.OOparmoia Annonces: IS cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Dures vérité! Il a passé des obus t»ur Verdun. — et : en est passé de Verdun sur les lignes aile mandes! — depuis que M. de Bethmann Hollweg a dit au Reichstag que sur ce étroit champ de bataille de vingt kilc mètres de front, mais où sont accumulé des moyens d'action formidables, les armée impériales marchaient de victoire en vie toire. Ces progrès, nous défions n'import quel Allemand à lunettes de nous le montrer sur la carte, d'où l'on peut con dure que, si tout ce que M. de Bethmann Hollweg a avancé dans sa retentissant-harangue a le même fond de vérité qiu ce qu'il a dit de Verdun, nous avons assista là à une des plus risibles tentatives de bluf dont jamais politicien allemand se fut rendi coupable. Par exemple, tel était bien notre avi et nos lecteurs le savent. Ce qui est biei plus intéressant c'est que tel est aussi l'avi d'un Allemand qui s'empresse de le crie: sur les toits, à qui, chose étonnante, on per met de le crier sur les toits, d'où l'oi peut conclure que des millions d'autre Allemands s'accordent, sinon pour dire 1< même chose, tout ou moins pour le penser Maximilien Harden, dans la ,,Zukunft" dont l'autorité n'a pas osé maintenir 1< suppression, passe le fameux discours d\ dhanoelier au crible d'une oritique mor dante. ,,Que signifie 1 s'écrie-t-il; M. d< Bethmann-Hollweg n'a donc pas attendu 1; chute de Verdun, menacée depuis le 2'. février, avant la Pentecôte?"' Amer plaisanterie, puisque dès maintenant h général Joffre a pu organiser de nouvelle lignes de défense pour couvrir Paris, ei sorte que, si même Verdun était pris avan la fin de mai, il serait impossible tout d< même de pénétrer vers le coeur de h France et d'imposer la paix aux alliés. A quoi servent dans ces conditions nos sacri fices devant Verdun? Nous ne trouvons pa: cette conclusion dans les termes mêmes de l'article de Harden; mais tout le monde jurera l'y avoir lue. Voilà pour Verdun. Après quoi le viru lent polémiste met le chancelier en contradiction avec lui-même sur un autre point ,,M. de Bethmann-Hollweg commence pa] déclarer que nous ne sommes pas affamés après quoi il dénonce avec véhémence h politique d'affamement de l'Angleterre Cette façon d'argumenter ne va-t-elle pai donner à nos ennemis l'impression qu< l'Allemagne, par ses plaintes injustifiées, ne cherche qu'à légitimer l'emploi d'armes illicites ?" v Le coup porte. A quoi rime, en effet, de faire le fanfaron si, tout de suite après, on laisse percer son inquiétude \ Mais l'Angleterre ne se soucie ni de l'une, ni de l'autre et M. de Bethmann-Hollweg ferait le poirier en plein Reichstag que le cabinet de Saint-James n'en serait pas plus ému! C'est paroe que M. Harden le sait bien qu'en Allemand clairvoyant il s'irrite de ces manifestations puériles. Venons-en à la Belgique. , ,11 est heureux, dit Harden, que le chanoelier ait fait allusion à l'évacuation de la Belgique avant que la puissance allemande fût affaiblie. De cette façon nul ne dira plus, au cas où la fortune des armes pouvait nous être contraire, que c'est la peur qui nous a obligés à abandonner notre conquête". Il fallait ce Germain et sa lourde ironie poui aller aussi loin dans le sarcasme. Souvenons-nous que, pour moins que cela, M. de tfagow dit à Liebknecht qu'une Chambre française l'eût lapidé. Continuons: ,,11 était impossible pour le fchancelier, sans se rendre tout1 à fait ridicule, qu'il aurait demandé des territoires ou de l'argent aux Anglais qui ne sont touchés nulle part, ni aux Français qui sont loin d'être vaincus. Mais la défaite de la Russie lui paraît -définitive et il veut délivrer les peuples qui habitent entre la nier Baltique et les marais de Volhynie de la tyrannie du tsar. Ceci le fit s'égarer dans les hauteurs du domaine de la morale où le bien et le mal 6ont séparés de la façon dont une ménagère sépare le sel et le poivre. La Russie est réactionnaire, le tchinofnik est un voleur, le'cosaque un incendiaire et un assassin. C'est de cette façon que le socialiste le plus rouge s'exprimait naguère au grand scandale du gouvernement. A l'avenir, les Liebknecht pourront s'en référer à M. de Bethmann-Hollweg. Un homme d'Etat responsable ne devrait jamais laisser tomber de ses lèvres ce qu'il peut être obligé plus tard d'enterrer au plus profond de son coeur." La leçon est rude et d'une singulière insolence. Le plus étonnant ce n'est pas que Harden se soit permis de la faire, c'est qu'on lui ait permis de la faire. Comment expliquer? M. de Bethmann-Hollweg, en qui hier encore ses amis saluaient le tombeur de von Tirpitz, serait-il à son tour en disgrâce î Et le chancelier qui a résisté au •coup de la déclaration de guerre de l'Angleterre — l'écroulement de toute sa politique, comme il disait alors —, l'homme de confiance de l'empereur qui s'est maintenu au pouvoir après le coup de la déclaration de guerre de l'Italie, va-t-il trébucher devant • la menace d'une déclaration de guerre des Etats-Unis! On le croirait. Déjà l'on nomme ses successeurs: M. de Bulow, disent les uns, M. de Falkenhayn, affirment les autres. Nous, nous nous souviendrons que de Beth£^n-HQllw3g est l'homme de l'ultimatum du 2 août 1914. Son successeu: . éventuel essaiera-t-il de réparer cette faut ■ qui fut un crime? Peu nous chaut. Noui y avons placé toulf notre espoir dans la forc< de nos alliés. Les armes décideront. Charles Bernard. i ■iiMdt» » ijj ' eu ii • Accablait fa! s Nous avons publié cet extrait textuel d'une s lettre du prince Max de Saxe ,adressée au dé , but de la guerre au baron allemand von 3 Mathies, qui est connu dans le monde des let-5 très sous le nom de Ansgar Albing : „Le traitement infligé à la Belgique crie vengeance au Ciel. Si j'avais pu prévoir l'in vasion de ce pays et tout ce qu'il eût à souffrir (ail dem was man da erleben musste) je ne serais pas parti comme aumônier militaire.' On sait que le prince Max est un savant ! distingué et appartient à la Maison royale de Saxe, laquelle, singulière anomalie, est fon cièrement catholique et cependant for populaire dans un pays ultra-protestant. Il y a quelques années, il entra dans les ordres ei alla vouer les prémices de son ministère au: nombreux Allemands pauvres qui occupent à Londres une espèce de Ghetto. Deux ans après il dut accepter sur ordre une chaire à l'université de Fri bourg. La lettre en question a été reproduite par M. Priim, le- Luxembourgeois bien connu, dan la retentissante brochure qui lui valut, à lu jadis fervent germanophile, les honneurs de la déportation en Allemagne. Le nom du prince Max vient ainsi s'ajouter glorieusement à ceux des auteurs de J'Accust et do Précisément parce que je suit Allemand. Espérons que ce no sera pas le dernier. Il y a dope encore des iuges à Berlin Et aucun réquisitoire n'accablera à jamais la bête do proire qu'est- l'Allemagne comme celui de ses quelques nationaux demeurés hommes. — EiriiiieetocIsÉnite Hindenburg, dans une proclamation adressée récemment à ses troupes, fit cette étonnante déclaration : ,,La force de l'ennemi diminue, et nous aurons la victoire i finale". Le Feld-Maréchal s'est évidemment exprimé de la sorte pour relever le moral • de la nation allemande, dont la résistance physique va en décroissant, car il est trqp bien informé pour ignorer les humiliants • revers des Allemands devant Verdun. , Si l'on avait besoin de nouvelles preuves l démontrant que, loin de s'affaiblir, la puissance de la France croît au contraire de s jour en jour dans des proportions formida-! bles, il suffirait de lire le rapport à la Corn-' mission du Budget de M. T. L. Dumesnil, i député de Seine-et-Marne. Il vient justement de rentrer après une minutieuse inspection des fabriques de munitions. Son voyage comportait la visite des usines de Lyon, St. Etienne, Tulle, Châtellerault et de la région de Paris. M. Dumesnil est enthousiasmé de ce qu'il a vu et de ce qu'il décrit comme ,,l'effort créateur le plus puissant qu'un peuple ait jamais'accompli." ,,La France industrielle, dit le rapporteur, devient chaque jour un arsenal de plus en plus immense. Nous pouvons regarder l'avenir avec confiance. L'heure du destin nous trouvera prêts. L'appétit des canons do Verdun, aussi gigantesque qu'il soit, séria toujours satisfait. Nos stocks de munitions pour l'artillerie lourde et légère ne cessent de grandir en dépit des batailles terribles et voraces qui dévorent l'acier par centaines de mille de tonnes. Les canons sont fabriqués et les batteries renouvelées avec une rapidité qui répond à toutes les nécessités du combat, et les transports par automobiles ont répondu à tout ce qu'on en attendait. C'est largement dû à nos innombrables mitrailleuses que nous avons repoussé l'attaque des Allemands."Suivant M. Dumesnil, la France fabrique actuellement sept fois autant de fusils que l'année dernière. Dans les huit derniers mois, la production journalière des mitrailleuses a augmenté cinq fois, et les obus ont été fabriqués de trois à six fois plus rapidement qu'en 1915. Dans quelques fabriques d'artillerie la production est vingt fois plus élevée et des résultats semblables ont été obtenus dans les approvisionnements d'explosifs, de fils de fer barbelés et autres accessoires. Le dernier triomphe des ingénieurs français est le nouveau canon lourd de 400 qui, dit-on, est en tous points égal au canon allemand de mêmes dimensions. Le sénateur Henry Berenger, discutant la situation militaire, assure qu'il est impossible pour la France à l'avenir de manquer de quoi que ce soit pour la guerre. ,,Le pays produit actuellement moins pour combfcr les vides que pour augmenter son pouvoir offensif." Les grèves étant impossibles parmi les travailleurs mobilisés, la puissance industrielle de la France est utilisée à l'extrême et le patriotisme des ouvriers français fait le reste. AVIS. Noue serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 30 avril de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fi. 1 50 en mentionnant sur la mandat poste: Renouvellement d'&.hGnnemenU En Belgique. A OrajaxéSies (De notre correspondant particulier.) La Belgique, hier encore terre d'expérienci aujourd'hui terre d'héroïsme abreuvée du 6an de ses fils, tombés par milliers pour la Patri et l'Honneur, était depuis Longtemps reooi verte de l'invisible filet tendu par les espior . à gage au service de l'Allemagne. Les Belg< continuaient à se mouvoir dessous, comme pr le passé, sans savoir, sans se .douter. Ma: nous n'étions plus seuls à surveiller nos. acte > Les mailles, trop légères pour que leur poic . put nous incommoder, étaient trop serré* cependant pour que nous puissions passer enti et échapper au contrôle sévère de nos ennem i insoupçonnés. On continua de vivre sans u soupçon, sans un doute — à part les quelque ( esprits inquiets dont on se gaussait, hélas ! -et l'on était pisté, contrôlé, suivi par un pei ; sonnel qui fit -preuve d'assez de finesse pou se ménager ses petites entrées dans nos mini: ; tères, d'assez d'audace pour se faufiler dar nos administrations, d'assez de patience pou prendre la photographie de nos places forte: l'empreinte de nos serrures, le fac-similé de ne rapports diplomatiques. Pas une ville, pas u village, pas un hameau que ne connussent pa: faitement les agents allemands. De ceci le 5 preuves sont acquises. Elles se présentent ; I complètes, si absolues," tellement probantes c la sage prudence, de la discrétion obstine montrée par ceux qui avaient mission de toi: voir, de tout entendre, de tout noter et de n rien dire, qu'elles causeront quelque sensatioi voire de la stupeur, lorsque le moment ser i venu de les dévoiler. Nous étonnerons-nous, présent, que le général von Emmicli ait ét conduit à travers Liège par des ingénieur allemands établis dans cette ville depuis de années et qui revenaient en casque et en armei — et par des vice-feldwebeln, portiers connu et reconnus de grands hôtels, ou tziganes d bars de nuits? La liste est dressée de ceux qu s'offrirent à précéder von Emmich à Liège Sixt von Arnim à Bruxelles ou encore," à Ad vers, le général) von Beseler. Avons,nous e tort de crier à la stupéfaction lorsque le baro von Luettwitz, et plus tard le général vo: Kraewell, furent menés dans les bureaux d' ministère de ta guerre par ceux qui en con naissaient les moindres, détours, jusqu'au: documents sottement oubliés par des rondrf^d cuir ? Cette armée secrète d'agents de renseigne ments s'était abattue, plus serrée, depuis ouel ques années sur notre pays. Herr Julius Wert heimer, par exempt — que je rencontre sou vent rue de Louvain, pressé d'aller occuper so: fauteuil de censeur à la Kommandantur, -n'ignorait rien (il s'en faut!) de leurs ma-noen vres. On lo croisait souvent d?rs les couloirsd l'hôtel allemand de la rue Belliard lorsqu'i allait serrer la main du dr. von Lyncker o-de M. Graboweky. Qui donc eût soncé, en Belgioue — pay neutre —, à se défendre contre l'Emprise, ai cas où on l'eût connue? Avions-nous même un' loi qui .put prévenir les recherches hardies de agents seorets ? L'on doit trouve^ aujourd'hu naturel que Bruxelles fut devenu lo boulevar< des espions, du mondo entier, -groupés h 1. taverne Charles en une sorte de Bourse. Quo d'étonnant même à ce que tel agent ait passi au service d'un pays qui venait de travaille pour l'adversaire? Rien ne paraissait plus na turel au Luxembourgeois Thiessen, — actuelle ment enfermé dans une prison de France — e qui dirigeait le service allemand en Bellgiqu-avec un aplomb invraisemblable. Pourquoi Harald A. Graevell, publicist hoche, l'homme de confiance de feu le maré chai von der Goltz, vint-il de Lausanne i Bruxelles? Pourquoi tel commerçant allemand dont les affaires périclitaient, continuait-il soi négoce ? Fourquoi ces magasins subsistaient-ils san: clientèle? Et pourquoi ces dépenses effectuée par des gens qui n'avaient ni fortune, ni posi tion ? Tout d'un coup, le voile s'est déchiré, mai il en a coûté vraiment cher avant que le. pauvres aveugles eussent retrouvé la vue. E cependant, voyez o miracle! Spontanément dès quo la mort eût commencé à lancer 6a fauî à travers les villes en feu et les campagne; rouges, on se ressaisit. On s'organisa vite. I fallait lutter contre ce service qui allait telle ment profiter à l'ennemi et amener devant le! juges un nombre si grand de citoyens que le: prisons de Belgique, trop pleines, ne pouvaien plus fermer leurs portes. Mais depuis quelques mois les mailles di filtet se sont encore resserrées. La Belgique es' la cage où les lions tournent en cherchant uni issue. Ah ! la leçon a coûté terriblement cher Mais à cette sixième arme do l'armée alleman de les patriotes belges ont répondu. Des cen taines de braves gens ont annihilé les efforts de cette police dont on soupçonne la présence mais qu'on voit peu. Les uns rassemblent les documents sur lei atrexntés et les pillages; les autres publien-avec un merveilleux courage cette ,,Libre Belgique" que von Bissing poursuit de sa haine et qui, elle, poursuit von Bissing, la trique l la main, un effrayant rictus aux lèvres. Et lr lutte continue chaque jour plus violente, plu; âpre entre ces espions salariés qui nous envoient en prison et nos patriotes résolus combattant avec les forces aécupléos que donneni le bon droit et le désir de vaincre. Les actes de bravoure tranquille, de noble abnégation, de eîouxage calme se succèdent sans cesse. Ils les accomplissent comme un devoir quotidien, sans murmure, sans que leur zble se ralentisse, courant au devant des châtiments Les plus injustes et les plus sévères pour le bien du payf oppressé. Que leur importe la fusillade, lee travaux forcés, la déportation? Jamais ils n'ont été plus brillants, plus audacieux. La haine ou l'amour peuvent seuls donner la force d'accomplir ces prodiges. Et, vraiment, un peuple qui donne des témoignages si nom-i breux de sa vitalité, de sa résistant, de sa bravoure, de son amour de l'indépendance n le droit de vivre libre, dans une ère de prospérité et de bonheur. Ces-notre espoir, ici, dans la cage dressée par nos tyrans. Mais qu'ils sachen ceux-îà que rien ne pourra nous faire perdre courage, et que chaque condamnation, frappan" un patriote pour quelque motif que ce soit ranime notre volonté de n'être jamais esclave M. von Bissing se trompe singulièrement ei , s'imaginant nous épouvanter. Son régime d rr la terreur? Nous nous en fichons. Et, pou ° lui en donner une preuve — dans la mesure de mes faibles moyens — je vous envoie cett< s lettre. Elle passera les frontières sans tamboui ,s ni trompette, ni timbre, ni censeur. A traver r les barreaux de la cage, M. von Bissing, — s comme j'ai l'honneur de l'écrire! A Anvers 0 Le Collège des bourgmestre et échevins 8 à la suite des délibérations du Conseil com s munal tendant à obtenir l'autorisation de percevoir, du 1er janvier 1915 et pour ur .. terme expirant le 31 décembre 1916, 50 cen r times additionnels communaux à la taxe sui s- les revenus et profits réels réalisés dans le: s sociétés par actions, et vu l'arrêt^ du goii r verneur général du 9 février dernier, dé '> clare que les délibérations et l'arrêté sus ® mentionné seront imprimés dans les deu? ■_ langues et affichés dans la forme et aux en- droits accoutumés. -;i " ■ b A SLiége | . t II est question depuis quelque temps de e la mise en adjudication de3 travaux de con- ■> struction d'un mur de clôture pour la por- ? tion de terrain acquise en vue de l'agran- ê dissenrent du cimetière de Robermont. Le s même travail s'édifiera au cimetière de s Saint-Gilles et s'étendra le long de la rue » de Tilleur. Tous ces travaux, qui devront s être terminés dans le délai d'un mois, sont ® évalués à 10.000 francs environ. 1 ; A Tournai 1 prix êievô de toutes choses et 11 x quantité qui fait quelque peu défaut, le Tour x naisien, comparant son sort à celui des habi tants de certaines autres villes, ne doit pa: c trop se plaindre en ce moment. , Ainsi, depuis le commencement de ce mois la ration de pain est augmentée; elle est por . tée à 2 kilos 560 gr. par bouche et par semaine au prix de fr. 0.95. Afin de faciliter les opérations de vente dan: . les locaux communaux, en ce temps où le j monnaie est rare, il a été décidé que le pri> _ serait fixé alternativement pendant une se „ maine à fr. 0.45 et pendant l'autre à fr. 0.50 La ration de farine n'a pas été augmentée, j vu qu'elle atteint le maximum prévu par les x règlements. Le pain actuel n'est pas précisément savou-5 reux; il est gris, généralement très massif i soit que la farine ne se prête à la. fabrication 3 soit que les boulangers fassent économie de 5 levure. i Le blé étranger domine dans la compositior l do la farine, qui se compose comme suit: i froment, 81 p. c.. seigle, 8 p. c., maïs, 11 p. c i Le Comité national a mis à la disposition de > notre Comité régional 75,000 kilos de farine r blanche, destinée aux hôpitaux, asiles des vieil-- lards, oeuvres de l'enfance, etc. Depuis quelques jours, par • l'intermédiaire t de la Centrale de Bruxelles, des pommes de > terre sont parvenues; malheureusement, le< frais de transport en ont fait établir le pris ' de vente à 20 centimes le kilo. En conséquence ■ la population ouvrière — qui attendait col 1 arrivage avec impatience — ne peut guère en > profiter. i Au ILirrsÊsour^ ' Il y a des signes annonçant une reprise partielle d'activité industrielle ; les distilleries de 5 Yelm fabriquent de l'alcool au moyen de bet-. teraves à sucre; Hasselt vient de voir mettre J en service une toute nouvelle fabrique do liqueurs; les anciennes aspergeries de BockrycJs ! (Genck) lez-Hasselt, vont devenir le siège 5 d'une importante fabrique d'engrais chimi- l_ ques : elle occupera plus de 200 ouvriers. * * * ; Les communes de Montenaekem, de Gin-; gelom, de Velm et de Kerckom vienneiït ' d'installer l'éclairage électriejue. Aux Sroratières : Le bourgmestre d'Hamont, qui a été ar-' rêté avec son fils ces derniers jours a été ' condamné par les Allemands à deux mois ! de prison, et son fils à un mois. On ignore le motif de ces condamnations. ; .-m ■ : L'oosupaliin à Liiie ei à Taurcoing Les évacuées de Lille et environs, arrivés en : France par milliers en janvier dernier, ont fourni sur le pays occupé des renseignements | intéressants. A) Situation générale. L'état sanitaire reste bon malgré quélques cas de fièvre typhoïde qui , ont provoqué cette messure de précaution que | toute la population a été vaccinée. Tandis que les mobilisables do 15 à 55 ans 1 sont rigoureusement astreints à se faire inscrire à la Kommandantur et à répondre aux appels pour justifier de leur présence, les non-mobiliisables sont également soumis à une minutieuse surveillance. Les gardes viennent parfois le soir après 8 h. constater par appel 6i les personnes habitant le même toit sont rentrées. Il faut rigoureusement déclarer le nombre d'habitants d'une maison et défense, sans > l'autorisation des Allemands, de recevoir quel-; qu'un à loger ou do déloger soirinême. Les en-» vahisseurs au reste sont, malgré ces tracasse-: ries, assez corrects envers l'habitant. On évite, i il est vrai, les heurts, et l'on 6e rend à leurs ; exigences exprimées parfois dans un français à eux. Ex.: „Mr. l'officier ordonne un plumeau pour mettre sur le lit!" (Il voulait dire un édredon.) B ) Vivres. Grâce au fonctionnement du Comité hispano-américain les vivres générale-mont ne manquent pas. On n'a pourtant pas l'abondance, et il faut se contenter, riches comme pauvres, des aliments vendus ou distri-i bués par les organisations officielles. Tous 3 ressentent les mêmes privations et sont à l'éco-r le de l'économie. Tourcoing est un peu plus pri-j vilégié que les villes voisiner: on y trouve , mieux ce quo l'on veut. Mais on se plaint surtout ele la cherté des vivres qui 3 sont à des prix élevés, surtout, eseux achetés . en dehors du Comité américain. Le blé, les céréales furent réquisitionnés par l'envahisseur à un prix moyen et payés en bons(!) puis les Allemands les revendirent plus cher à l'habitant mais contre argent comptant.La viande fraîche coûte de 8 à 10 frs le kilog. (en nov. décemb.). Dans une usine on a i établi^ un dépôt de viande frigorifiée que le l comité d'alimentation vend à îourcoing à des . prix abordables (3 fr. à 3 fr. 50 lo kil.) Les pommer de terre se vendent généralement à 35 frs ^ les 100 kilog. Le beurre, les ' oeufs, l'épicerie coûtent cher et dans les mêmes proportions. Le lait est réservé aux enfants, et aux malades munis d'une ordonnance médicale. La bièro est rare; les brasseries sont fermées ou font peu de bière. On boit du cidre de frêne. Le vin est introuvable.C) Maisons d*enseignement. Au Collège de Tourcoing les classes fonctionnent toujours normalement, malgré lia présence tracassière-ment gênante d'une ambulance allemande 1 dans la maison. Cette ambulance s'est accapa-• ré do la grande salle des fêtes particulièrement, et elle l'a aménagée à ses goûts. Vers la mi-décembre 150 blessés y étaient traités. Les Religieuses de Notre Dame des Anges do Né-chin se sont installées dans un immeuble de la rue-des Ursulines. Sur lo conseil do Mgr l'Evê-que ellies 6e sont sécularisées, mais leur retour a étté favorablement accueilli. Elles avaient 75 élèves a la rentrée. A Lille, avec l'autorisation de Mgr, les Bernardines sont également rentrées.D) Réquisitions et Expropriations. Les réquisitions sont souvent excessives et varient selon les localités. Les Allemands ont plusieurs fois dit: ,,!Sous- savions cette région riohe; mais nous l'avons trouvée encîore beaucoup » Pjus riche que nous lo supposions." Ils ont réquisitionné armes, tuyaux en caoutchouc, de gaz, el'arrosage, cuivres, poules, pigeons, chiens . atteignant une taille de 0.50 c., etc. Les habi-i L.ints ont dû fournir des indications précises sur les poêles en leur possession. Toutes les , literies non e>ccupées sont enlevées, ainsi que 1 les meubles dans nombre de maisons inhabitées, et tout est transporté dans les tranchées établies aux environs. Les gens 6ont autorisés à visiter ces trane&ées-attracrt;ion( !) et à y reconnaître leurs meubles, moyennant 1 mark par personne. Quel cynisme ! Des antiquaires arrivent avec mandat de choisir tout ce qui sera bon parmi les oeuvres d'art pour alimenter les magasins de la délicate Allemagne. On. a pris toute la batterie de cuisine chez un grand pâtissier-restaurateur en le payant de sourires nargueurs. Nos marchandises pour la plupart ont pris le chemin de Berlin. Un témoin oculaire y a lu des affiches, annonçant une grande mise en vente de tissus de tous genres trouvés à Roubaix et Tourcîoing comme butin de | guerre ! ! ! Des évacués de fraîche date elisent quo^ maintenant le pillage des usines œntinue toujours a/vec la même rapacité. Les Allemands prennent tout, môme lies meubles et les ustensiles de. ménage dans notre Tourcoing, tandis quo leurs officiers banquettent dans une partie des locaux du Cercle St. Joseph. E) Police locale allemande. Tous les jours la Kommandantur très active promulgue à nos envahis de nouveaux règlements. L'es affiches succèdent aux affiches quotidiennement et bariolent les murs. Elles sortent de l'imprimerie du ,, Journal de Roubaix", réquisitionnée pour cette besogne par les Allemands. ,,Et quelles affiches absurdes souvent", dit un évacué de la fin de décembre. Les Allemands usent et abusent des contributions ele guerre. Outre la fameuse indemnité de 16 millions quo les grandes villes ont dû payer pour le département, celui-ci continue à verser mensuellement 2 millions pour les frais d'occupation do l'armée allemande. Les troupes d'occupstion dans les villes de Lille, Roubaix, Tourcoing, sont sensiblement les mêmes. Dans certaines maisons on trouve des soldats enbusqués depuis plus de 10 mois. Ils no souhaitent qu'une chose: être oubliés de leurs chefs, .et la pensée d'aller au front les fait pâlir de crainte. Iveur entretien est onéreux pour nos villes. Nos ennemis font aussi des perquisitions. On visite lies maisons du grenier à la cave ; on fouille les jardins. On ne peut plus ouvrir des caveaux dans les cimetières; les Allemands craignent que ces monuments ne servent de cachettes. Ils sont allés jusqu'à exiger des entrepreneurs de maçonnerie communication des bons de fournitures aux particuLiers afin de découvrir les personnes qui auraient pu faire des murs ou pratiquer des elissimulations dans leurs maisons. La circulation est restreinte dans l'intérieur des communes; après une heure réglementaire, défense de circuler sous peine de prison. Dans chaque ville il est des quartiers dont l'accès est interdit. Lille est encerclé de tranchées importantes qui relient entr'eux tous les -forts. Les portes de cette ville sont fermées impitoyablement à la population; un laisser-passer no s'obtient que très difficilement et à la condition que L'on 6oit du ravitaillement. On peut-circuler entre Roubaix et Tourcoing pourtant. Mais, à Tourcoing, défense de communiquer avec les villages voisins. Ainsi les entrevues entre Tourquennois et les hapitants ele Roncq 6e font à la barrière du Pied-de-Be>euf. Il y a surtout défense absolue de passer en Belgique, et vice versa. Plus de passeport, même pour Mouscron. Les Allemands avaient voulu prélever 25 % sur tout ce qui passait de Belgique I en France: les Tourquennois ont alors patrio-tiquement refusé de favoriser de cette façon ! leur ravitaillement et n'ont plus rien acheté au delà de la frontière. 'Celle-ci alors a été fermée par représailles. Des. femmes armées et équipées y sont établies comme sentinelles. F) Moral de nos populations envahies. D'après des évacués do mi-décembre, le moral des habitants, après de si longs mois déjà, baisse assez sensiblement, maia la .confiance J ÉHSEKZ8Û8 JiÉÉP-> H°fweg 11 LA "aye. S itf. Cosîiime ttk sor mesure deP"isf 27.S0 malgré tout ne faiblit pas au sujet du succès final. La pénible séparation est très vivement sentie, mais la foi surtout aide à la supporter. ,,C'est surtout le manque de nouvelles de nos frères, soeurs, parents et amis qui nous peine le plus" écrivait quelqu'un le 6 janvier. Malgré quelques pessimistes décourageants, le moral dans l'ensemble reste excellent. Citons, pour nous en convaincre, d'une lettre venue du pays occupé les quelques lignes suivantes: „Notre langue (le patois du Brouteux) est très répandue chez les Allemands. Ils sont d'ailleurs tri* animés pour l'apprenelre et s'y perfectionner. Mais le mot d'ordre est donne et chacun s'ingénie à leur enseigner le bon patois. Quand ils ne trouvent pas le mot dans le dictionnaire, on leur persuade que c'est de l'argot parisien et ces Messieurs sont très contents. Ils ont des aptitudes extraordinaires a profiter de tout, mais, ce qu'ils n'arriveront jamais à faire, c'est à nous persuader de leur triomphe. Nous croyons au courage des nôtres, de ne>s braves soldats, à la Providence, à la Victoire finale." ■■ug ■ U y a un an 29 avril 1915. — Au nord d'Y près, unt attaque allemande refovice; 'progression des alliés sur la rive droite du canal de l'Yser* Offensive ennemie arrêtée aux Eparges. Bombardement d'Epernay par des T aubes. Un Zeppelin jette des bomber, sur Dun~ kerque; a\tteint par l'artillerie française, il est obligé d'atterrir dans les lignes allemandes. Dans les Dardanelles, installation. d-es ■ troupes alliées à la pointe, de la presqu'île de GaUipoU. • ■——r- . , L'iepre.is le ielpipe si Congé. La conférence tfe M, Denyn, Sous les auspices d'un comité présidé par M. le professeur Rollin, M. Victor Denyn, chef du cabinet de M. Renkin; a fait jeudi soir à La Haye sa conférence sur l'oeuvre accomplie par la Belgique au Congo. Cette conférence, retardée par les incidents que nous avons racontés, a été écoutée avec le plus vif intérêt par une assistance de choix, et elle a été goûtée et applaudie tant à cause de la personnalité si sympathique du conférencier qu'en raison de l'autorité de sa parole et de la richesse d'information et de vues de son beau travail. Parmi les assistants, on notait M. le baron Fallon, ministre de Belgique, M. Poullet, ministre des sciences et arts, M. Van Cauwelaert, M. Terwagne, M. Edmond Carton de Wiart, le vicomte Simonis, le baron Peers, le prince Albert de Ligne, M. le consul général Goffart et un certain nombre de personnalités du monde colonial hollandais. La salle de l'Aula du Gymnase était comble. Présenté par M. Frans Van Cauwelkert, dans une courte allocution prononcée en flamand, et très applaudi dès avant son exorde, M. Denyn a tenu pendant près de deux heures son auditoire sous le charme d'une parole émue, colorée et vibrante. Il s'est excusé, bien à tort, de l'aridité possible de son sujet. D'abord ce sujet est d'un intérêt extrême, et, fût-il aride même, M. Denyn l'aurait paré de toutes les grâces de É-on éloquence et orné de toutes les ressources de son inépuisable information. Telle qu'elle a été, la conférence a produit la meilleure et la plus utile impression. Le conférencier a commencé par établir qu'il n'est pas de métropole qui ait à la possession d'une de ses colonies des titres plus indiscutables en droit international que ceux qui légitiment la possession du Congo par la Belgique. La Belgique a acquis sa colonie par un traité entre elle et son Roi, Léopold ïl, Souverain de l'Etat Indépendant vdu Congo. Celui-ci se les étaient créés à lui-même par une action exclusivement pacifique en Afrique centrale qui, de 1876 à 1885, l'avait conduit à fonder sur les rives du grand fleuve un Etat doté de tous les attributs indispensables. Telle était l'unanimité et la cordialité des éloges et des bons

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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