L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 04 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g44hm53n5w/
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3©*»® Araaiee o> t*- w«*»»a '«ww»» —x«r *«.*«*»■* ji-sa^aa? L'ECHO BELGE dtourraal awoticîleîi cta matin p^airalsssaaaî en Hollande L'Union fait la Force, Belge est notre nom tie FamilleB Toutes les lettres doivent être adressées au bureau <3e rédaction: fi. Z. VOOBBURûWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herfoleî, Comité de Rédaction: j Ke:1)i chambry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl, 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 papmoïs Annonces: 15 cents la Signe. Réclames: 30 cents ta ligne. L'Autriche est fatiguée. Depuis quoique temps il y a du tirag entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. L „brillant second" n'a retiré de la guerr qu'il a si étourdiment provoquée sur les in stigations de eon allié que plaies et bosses Son territoire a été envahi, ses armées on été battues et rebattues iusqu'au joui- où pour échapper au désastre, il ne resta ; ses régiments qu'à se laisser encadrer pa des sous-officiers boches et à perdre ains toute existence propre. Enfin l'Autrich souffre de la disette et comme, peu à peu au dur contact de la réalité, les rêves d< proie et de conquêtes de la double monar chie sont évanouis, l'Autriche refusi d'avoir faim plus longtemps pour l'amou: des pangermanistes. Une fois de plus ell< se résigne à son rôle d'éternelle vaincue d< l'histoire. Il est d'ailleurs indéniable que depuis h mort du vieux François-Joseph et l'avène ment de l'empereur Charles il y a quelque chose de changé en Autriche. Le nouveai monarque se soucie peu d'étendre les limite) de l'héritage bariolé d'Etats et de provin ces qui vient de lui échoir. Son ambition s< borne à en perdre le moins possible et 01 le sent prêt à,beaucoup de concessions pou] entrer enfin dans la possession paisible d< ses biens. Et comme l'empereur Charles jeune homme tenu à l'écart des choses di règne jusqu'à peu de jours avant son événe ment, voit la situation avec des yeux neuf; et non prévenus, il s'irrite du rôle que lu fait jouer l'Allemagne, bien décidée à sacri fier l'Autriche jusqu'au dernier Autrichier et aussi jusqu'à la dernière couronne, poui la plus grande gloire du roi de Prusse. De tels sentiments se fortifient singuliè' rwnent lorsqu'il s'y mêle des considérations di personnes et des froissements d>mour-p-'oprô. La jeune impératrice Zita, qvi exerce un grand ascendant sur l'empereur, croit avoir à se plaindre de l'impératrice d'Allemagne. Rivalité de femmes qu'aiguise la différence.de religion, le piétisme protestant de l'une 6'offusquant du catholicisme pratiquant de l'autre. Et Zita encourage Charles dans ce qu'on pourrait appeler sa révolte, si elle ne la dirige. Sans doute les instances de Vienne ont eu une grande part dans la décision prise à Berlin de faire des offres de paix en décembre dernier. Sans doute Berlin n'était pas fâché de se laisser forcer la main, les désirs de paix d<e l'Autriche répondant aux aspirations à la-paix de l'Allemagne. Cette tentative ayant échoué, c'est encore en partie aux suggestions de l'Autriche que l'Allemagne s'est décidée à tenter la manoeuvre de Stockholm et à forcer l'Entente à un armistice par le truchement de la Russie. La déclaration tant commentée du comce Czernin, qui, sous une forme prudente, n'était qu'un appel désespéré à la paix ;,à tout prix", a révélé au monde une situation que ne déce1 aient encore que de simples indices. Elle a suscité en Allemagne de violentes colères et d'âpres polémiques. Car si la masse du peuple allemand est fatiguée de la guerre, il n'en reste pas moins que le parti des grands industriels et des agrariens n'a pas encore renoncé à son idéal de conquêtes et que l'Allemagne impériale et conservatrice, aveq^Hindenburg à sa tête, rêve toujours d'imposer au monde la paix germanique. Aussi les porte-plume de cette faction, les comte Reventlow et consorts, distillent leur encre la plus rabique dans les ,,Tageszeitung" et.autres feuilles pan-germanistes. Avec un tact et un tour éminemment prussien, ces messieurs rappellent tous les désastres essuyés par l'Autriche qui ne tient debout que grâce à la force du bras allemand. Pour le reste, l'Autriche se moque du monde quand elle parle de renoncer à tous plans de conquête au détriment de la Russie. Car si les armées de Broussilof sont en Galicie et en Bucovine, les armées de S. M. Apostolique ne sont nulle part. Qu'en Autriche on se soucie assez peu de cette explosion de fureur grossière nous est prouvé suffisamment par le chômage du 1er mai. Cette manifestation, dans les#propor-tions où elle a eu lieu, a été certainement encouragée par le gouvernement qui a voulu en faire un pendant du chômage et des manifestations pacifistes en Russie. Cette fois, les cercles gouvernementaux allemands se sont éimis et il a été résolu de rappeler l'Autriche — toujours second mais guère brillant — à un peu de pudeur. Et on lui a dépêché un parlementaire, le très catholique baron von Hertling, président du conseil des ministres de Bavière et président du Conseil Fédéral. Au moment où nos enilemis cherchent à détourner de nous la Russie démocratique, après qu'ils eussent réussi à faire cause commune avec l'ancienne Russie tsariste et bureaucratique, il est piquant de constater que le fossé qui sépare l'Autriche de l'Allemagne se creuse de plus en plus et que la fissure qui s'est manifestée dans le bloc des empires du centre menace de faire crouler bientôt l'édifice tout entier. S'il est du devoir de notre diplomatie d'exploiter à notre profit ces dissentiments dans le camp de nos ennemis, nous pouvons considérer ces événements et en attendre les conséquences avec le plus grand calme, dans la certitude où nous sommes de vaincre. La ié&acjté britannique aura raison c[es esjpoirs de l'Allemagne qui reposent maintenant tout entiers sur la guerre des sous-marins. Quant aux Autrichiens, la prochaine offensive italienne, qui mettra une fois de plus les soldats de Charles à une dure et inglorieuse épreuve, ne fera que surexciter cette volonté d'en finir à tout prix, quitte à tourner le dos à une alliance qui ne fut qu'une longue complicité» doublée de ser-l vitudei Charles Bernard. 3 « • Pour Ses prisonniers de guerre l Pour que les officiers etc 0.13 fl. h manifestation feriim En Emile Yerhaeien les Belges honorent le poète qui a le plus magnifiquement exalté l'âme de leur patrie. Le terrible deuil, qui, naguère, frappa les lettres françaises et l'art universel dans la personne de l'iaiu-tour de la ,,Multiple Splendeur", revêtit pour nous le caractère d'un deuil national. Aussi c'est spontanément que jaillit parmi nou6, les Belges exilés en Hollande, l'idée' de commémorer le grand poète dans une manifestation où s'affirmât la communion de nos âmes dans1 la communion du grand mort. Nous honorons le Belge et le poète; nous avons été heureux de voir s'associer à cette manifestation l'élite des intellectuels hollandais, des écrivains et des artistes de ce pays, qui honorent dans Emile Verhaeren un des plus grands lyriques de tous les pays et de tous les temps. Cette manifestation aura lieu lundi prochain, 7 mai, aai Théâtre Roya.l de La Haye. Le programme comporte notamment la • représentation d'un fragment d',,Hélène de Sparte", un drame qui n'a jamais été ■ représenté ni en Belgique., ni en Hollande. Cette oeuvre très curieuse, créée au théâtre du diâtelet, il y a quelques années, pendant la. grande saison de Paris, fut jouée alors dans des décors de Ba-kst par Ida Ru-bin6tein. Le rôle tentait aussi Mme Bartet. Il sera hautement intéressant de voir s'y produire à La Haye Mme.Julia Cuppers, la meilleure artiste de La scène flamande, dont les succès en Hollande ne sont plus à compter. La soirée se terminera par une apothéose. ,-uaa. Dais les csissss de l'Histoire. A part Napoléon, qui était un self-made man, il est rare de rencontrer dans l'Histoire des potentats qui doivent leur puis-sance temporaire à leur seule intelligence et : surtout à leur propre volonté. On trouve généralement autour d'eux des ; Maires du Palais, des Camarilla, des Cote- ; ries ou des Cliques politiques ou militaires ] qui, n'écoutant que leur ambition, leur intérêt et l',,amor sceleratus habendi", ti- , rent, à leur guise, les ficelles qui font agir : le polichinelle qui n'est leur maître qu'aux yeux du monde. Les petits mécanismes dans le£ coulisses, qui sont pourtant la cause des grands effets obtenus sur la eccne, restent presque toujours un secret pour le public. L'Histoire ne donne la part qui revient à chacun, pour le rôle qu'il a joué dans les grands événements qui changent la face du monde, que bien longtemps après qu'ils se sont passés. Le petit fait qui m'a été confié, et dont l'authenticité est absolument garantie par le caractère de sa source, ne peut donc pas manqiier d'un certain intérêt. La personne qui en fut témoin et dont je ne désire point divulger le nom ni la nationalité maintenant, pour des raisons faciles à deviner, est un des plus grands peintres modernes. Son talent transcendant, sa réputation mondiale et sa position sociale en font une personnalité. Il fut l'auteur de nombreux portraits de membres de la haute noblesse et de grands dignitaires dans le gouvernement et dans l'année allemande. A peu près deux ans avant la guerre, il assista à Dresde à un grand banquet où étaiejit réunis un grand nombre de ceux que l'on pourrait appeler des membres représentatifs du parti militaire en Allemagne.Le repas fut aussi gaî que somptueux, les vins étaient aussi bons que français. A la fin do la fête un nombre des convives discutaient chaudement de chose,? les plus graves. Mon ami, le peintre, se trouvant un instant mêlé par hasard à un groupe de personnages plus importants que nombreux, et qui dans l'excitation # de la discussion ne portaient aucune attention à sa présence, entendit, à son immense étonnera ent, les paroles, suivantes: ,,L'empereur ne veut pa9 de la guerre, et pourtant il nous la faut". C'est un fransquillon", (sic) reprit un autre, ,,mais nous saurons le forcer d'accepter notre façon de voir; la guerre nous l'aurons; rien, pas même lui, ne saurait nous empêcher d'exécuter nos plans." In vino veritas? On le saura plus tard. W. F. L, 1 fl y a un m h mai 1916: Les Français enlèvent les positions allemandes au nord-ouest du Hprt Homme (à Pp:uç§t de la En Belgique. lu vue du ? emprunt alSemenl (De notre correspondant 'particulier-) Les Allemands préparent la retraite. A Péronne ils vidèrent le coffre-fort de la Banque de France. Aux véhémentes protestations, ils répondirent imperturbablement: — Nous enlevons les valeurs pour que les Anglais ne les prennent pas. Ceci est un fait authentique. Les Boches ont volé l'argent des habitants de Péronne sans aucune vergogne. Et voici qu'ils ont décidé, en principe, de vider officiellement certains coffres-forts belges. Voici la copie d'un avis quo la Banque Nationale do Belgique a envoyé à ses clients et qui intéressera certainement nos lecteurs : ..Me conformant aux prescriptions nouilles de l'Autorité occupante, j'ai l'hou neur de soumettre à votre signature, au cas où vous vous trouveriez dans les conditions voulues pour pouvoir l'y apposer, une déclaration tenant lieu de serment (affi-davit général) que vous trouverez annexée à la présente et que je vous prie d'avoir l'obligeance de me renvoyer. ,,Vous voudrez bien faire certifier votre nationalité par le bourgmestre de votre localité ou par l'un des agents de la Banque à Bruxelles ou en province." Banque Nationale de Belgique. Déclaration tenant lieu de serment (^ffidavit) et concernant le contenu des coffres-forts loués aux particuliers.Je fais la déclaration, suivante, tenant lieu de serment; 1. Le contenu intégral (objets, écrits et valeurs) du coffre N aue l'ai en location à la Banque Nationale de Belgique à n'est .pas la propriété soit de ressortissants de pays ennemis, soit de personnes séjournant dans des pays ennemis, soit de Belges ne séjournant pas en ce moment dans le territoire occupé de la Belgique. 2. Depuis le 20 août 1914 inclusive-I ment le contenu du dit coffre-fort n'a pas été la propriété d'un ayant droit de l'une des catégories désignées sous la rubrique Ire. 3. «Je n'agis ni indirectement, ni directement par ordre ou pour compte d'un ayant droit de l'une des catégories désignées. sous la rubrique Ire. 4. Sont considérés comme pays ennemis: La Grande-Bretagne et l'Irlande, la France, la Russie et la Finlande, le Portugal, les colonies, protectorats et possessions extérieures de ces pays, ainsi que l'Egypte, le Maroc, la Serbie, le Monténégro, la principauté'de Monaco, l'Italie et les colonies italiennes,' la Roumanie et les pays alliés à un pays ennemi. Lieu et date: Domicile (lieu, rue et N.) Signature;' à.remplir à la main. Le locataire du coffre-fort. Le soussigné certifie que M. prénommé, est de nationalité , le 19 Le bruit court que les Boches ont décidé de mettre la main sur les coffres-forts des ressortissants des pays ennemis et des Belges habitant l'étranger. Toutefois, ce n'est là qu'un bruit. Il ne faut pas s'alarmer. Attendons la confirmation. Mais ce bruit a mis cependant tout le pays en émoi. On sait que les Bcches sont capables de toutes les infamies. Il y a des précédents puisqu'ils ont volé partout en France l'argent des Banques avant d'évacuer les localités. On assure qu'ils ont déjà fait passer à Berlin certains dépôts à découvert de sujets français et anglais actuellement hors de Belgique. Nous tiendrons nos lecteurs au courant des agissements des Civilisés ! [es femmes belges m feniii ses pais litres Madame Carton do Wiart a reçu de Belgique occupée un appel des femmes belges aux femmes des pays neutres. Cet appel est accompagné d'une lettre qui dit; ,,Ne pouvant sans danger y laisser nos ,,signatures, même au-delà des frontières, nous „vous demandons de bien vouloir garantir „ l'authenticité de cette pièce provenant du „territoire occupé". Voici le texte do cet appel ; Appeï de Belgique aux femmes des pays neutres. Lettre ouverte, 0 vous qui n'avez pas connu l'étreignante angoisse de votre patrie menacée, meurtrie ou profanée, vous qui n'avez pas senti les craintes lancinantes pour des êtres chers exposés chaque jour., aux balles ennemies, vous qui n'avez point souffert des horreurs de l'invasion, éooutez le cri de détresse des femmes de la Belgique violée. .Nous, qui avons éçrit ces lignes, nous qui y avons adhéré, nous croyons pouvoir parler au nom des femmes belges chrétiennes et non croyantes, mères de famille et célibataires, travailleuses des campagnes et travailleuses des villes, femmes d'ouvriers, artistes et femmes de lettres, bourgeoises modestes et ménagères pauvres ; toutes communient avec nous dans une même douleur et dans une même révolte devant A'Pif&MSS 'déportation <Jes travailleur belges» réduits aux travaux forcés en Allemagne conti leur propre patrie. .Nous savons quo dans le monde entier n< souffrances ont fait naître des sympathies q1 continuent à se manifester; cependant, apr un cri d'indignation qui a-dû retentir par tou la terre, les nations neutres no vont-elles p; s'accoutumer au spectacle de cette iniquil nouvelle 'venant après tant d'autres, ne von elles pas se décourager de protester sans résu tat et trouver importunes à la longue 1 plaintes des .. opprimés ? . O, vous qui détenez en vos coeurs des trésoi dé bonté compatissante, ne détournez pas c nous votre pitié, -na 'permettez pas qu'il s'éh Hisse une prescription du fait accompli. N'admettez pas que l'acte des bourreai: paraisse moins inique pour être devenu haib tuel. Notre Belgique est une prison ou ne pén trent guère les bruits du dehors et d'où k plaintes s'échappent difficilement vers les pa; labres ; nous ignorons si vous avez pu lire 1< protestations vibrantes adressées à nos tyrar par nos évêquos, notre magistrature, nos sén; teurs et députés, nos conseils provinciaux, m administrations communales, *nos syndica-ouvriers, nos industriels et par tant d'autre groupes constitués ou personnalités d'initia tive. Nous ignorons si l'attentat que noi subissons vous est ponnu dans toute son infe mie réelle ou dénaturée par nos ennemis, ca: parmi toutes les amertumes qui nous abreu vent depuis 28 mois, ce n'est pas l'une d( moindres de voir les mensonges éhentés qu dans la presse d'inspiration allemande traves tissent tous les faits qui nous concernent. Nos agresseurs nous calomnient pour not salir et* du fond de notre geôle où l'on nou condamne au mutisme nous nous demander aveo^ mélancolie si de tant de mensonges accu mules il ne restera pas quelque chose qi puisse ternir notre honneur. iim ce moment ils tentent de faire croir aux nations que nos sans-travail sont un charge pour eux, un danger et une honte pou nous. .Non ! Nos chômeurs ne sont pas une charg pour les finances allemandes puisqu'ils son nourris et soutenus par nos ressources nationa les _et par les largesses de l'étranger. Non! Ils j,5 sont pas m danger puisqu nulle part l'ordre public n'a été troublé! Non ! Us aie sont pas une honte pour non mais bien une flétrissure pour l'Allemagne. Car c'est l'Allemagne qui a *créé nos chc meurs, c'est elle qui, par son agression brutal • en août, a entravé' notre commerce extérieu et ruiné notre florissanto industrie. C'est ell qui a saccagé ou incendié des usines sans nou bre. C'est elle qui tous les jours encore cré de nombreux 'chômeurs en poursuivant 1. fermeture des usines ou leur pillage par 1 réquisition à prix dérisoire des métaux, de machines, des outils et des matières premières Nos maîtres ont découvert que les ouvrier belges ont horreur du travail; ceux-ci. pourtan ne refusent aucune occupation honorable; le bourses de travail et les oeuvres de' guerre n< suffisent pas h satisfaire tous ceux qui, pou un salaire infime, aspirent au bonheur d travailler. Il est vrai que nos ouvriers du chemin d fer et de nos arsenaux ont enduré les priva tions, la ^prison, les persécutions les plus odieu ses plutôt que do servir l'ennemi; honte i ceux qui osent le leur reprocher! Les Aile mands feignent la compassion pour notre in digence: que nous laissent-ils répartir à notr gré nos pauvres ressources au lieu de drainer le productions do notre sol vers l'Allemagne e de nous accabler d'amendes et de contribution de guerre! Que Ton songe à la charge écra saute que représente pour notre petit pays ei deux^ ans un million d'impôts ou 4 miliiard de réquisitions de toute nature. Ils prétendent nous débarrasser de nos sans travail pour notre plus grand bien: pourquo prennent-ils alors plus d'ouvriers eu activité que d'autres? Pourquoi choisissent-il s les arti sans les plus habiles et ceux dont ils ont 1< plus besoin? Pourquoi enlèvent-ils en mass< les cultivateurs et les fermiers? Pourquoi en fiai exercent-ils une pression tantôt si perfide tantôt si violente pour obtenir de leurs victi mes des engagements dit „volontaires" ? Il faut avoir assisté à ces nouveaux marchéi d'esclaves pour comprendre tout le cynisme d< cette formule. Si vous signez vous avez un gros salaire, vou: serez bien traité, obtiendrez des congés, votr< famille recevra une indemnité. Si vous ne signe: pas, vous serez privé de nourriture et con damné aux travaux forcés. C'est là ce qu< l'Allemagne appelle des engagements volon tairez. La plupart de ces humbles ont l'héroïsm de repousser la tentation. Alors, suivant l'ex pression de l'homme dont la fourberie veu justifier ce crime au regard du monde civilisé .,11 faut faire malgré eux le bonheur do ceu? qui hésitent et qui tergiversent". (Extraii d'une interview accordée par von Bissing, gou verneur général en Belgique, au correspondrai berlinois du ,,New-York Times" et commenté dans la „Norddeutsche Allgemeine Zeitung" novembre 1916). On les chasse vers la gare, en ramenant à coups do fouet ceux qui sortent des rangs ; oi les entasse dans des fourgons à bestiaux, on le: y tient enfermés des heures et parfois d'eu: jours entiers sans nourriture, sans air, dan: des conditions1 d'hygièno.,lamentables, avant d< les expédie» au pays de l'esclavage moderne. C'est là ce quo le gouverneur général en Belgique estime: ,,une évacuation effectuée de h manière la• plus humaine possible" (von Bis sing). . Le soir, aux abords des voies ferrées, l'on en i tend s'échapper des fourgons les imprécation: j do haine, les gémissements do ceux qui on froid et qui ont faim, ou encore, quand le: unies se reprennent, l'hj'mne à la Patrie aimée pour laquelle on souffre, le chant vibrant, presque sauvage,- de la Brabançonne, lancé en défi à ceux qui réduisent le corps en servitude, mai: qui n'ont point dompté les volontés. Pourquoi les Belges se laissent-ils conduin au sacrifice comme un. troupeau, se demandeir peut-être ceux qui savent que sur le champ d< bataille les Belges se sont montrés en lions: Ali ! si nous pouvions résister ! Combien de poi » iDJiêSvse..sont gonflées frémissantes à cette seuh pensée! Mais que faire? Toute résistance en masso est impossible, puisque toutes les armes ont été saisies. Que peut le poing contre la baïonnette ? Plus d'un pourtant aurait voulu résister malgré tout, faisant le sacrifice de sa vie; ce qui e les arrête, c'est lo devoir de no pas sacrifier, en mémo temps qu'eux leur ville ou leur région ,s car, dès le début, l'envahisseur dominait par û la terreur et l'injustice et la menace de répres--S sion collective à toute tentative individuelle de ie sabotage ou d'insubordination; et, en des cas is nombreux, il n'a pas hésité à exécuter ses ■ê menaces. t- Les Belges restent toujours indomptables; 1- ceux qui parviennent à réunir les ressources né->s eessaires et à mettre en échec la vigilance ennemie franchissent ia frontière; et qui dira com-s bien d'autres, qui.avaient tenté le même effort, e sont tombés sous les balles ou languissent dans t_ des prisons d'Allemagne. Et combien d'hommes, de femmes, et de frêles jeunes filles dans la x Belgique occupée servent la patrie en silence, j_ déjouent la surveillance des espions et continuent leur sacrifice obscur malgré les condamna-tions qui frappent l'un après l'autre les amis g qui travaillaient avec eux. rs Non, certes, le feu de notre résistance n'est ;g pas éteint. Il continue de couver, malgré lo 's sang et la cendre et la boue sous lesquels l'op-t presseur a voulu l'étouffer, mais il ne peut encore, hélas, devenir un brasier vengeur et c'est )S ainsi que jour après jour le voilo de désolation s s'étend et assombrit de plus vastes régions; il s couvrira bientôt tout le territoire occupé. Foyers meurtris où l'on a arraché le père, la s mère et les fils, ceux-ci presque enfants, ceux-là ayant parfois dépassé la soixantaine, foyers dont > la porto s'ouvre au paupérisme, à la révolte " impuissante, à une haine indicible. '.s Car ce lie sont pas seulement les déchirements 1 de la séparation et le spectacle de la misère qui rendent muets de désespoir farouche ces femmes, ces enfants esseulés : c'est l'humiliation de 8 savoir les leurs contraints de servir l'ennemi s contre leurs frères qui combattent; c'est l'op-s probre do les savoir réduits à cette existence abjecte que l'on a nommé la trahison forcée. ;1 Vainement l'Allemand affirme-t-il que nos déportés ne seront restreints à aucun service 5 militaire. Son hypocrisie no trompera personne: - si nos Belges remplacent dans les usines d'Alle-r magne des hommes qui rejoignent le front allemand, le résultat n'est^il point pareil? D'ail- 3 leurs, si nos hommes n'étaient pas utiles et né-b eessaires à l'ennemi, permettraient-ils un appui pécunier aux familles de ceux qui signeraient un engagement volontaire de travailler pour lui? e Et c'est do nés déportation, eojj.tn.ives à toutes les lois divines et humaines, que l'oli a du s dire ,,qu'elle n'est un dur sacrifice ni pour la population, ni pour le pays" (Interview citéo - von Bissing). 0 A toutes les protestations qui ont été faites r pourquoi voulons-nous ajouter la nôtre et l'a-3 dresser à vous ? Parce quo les femmes sont les _ gardiennes de la civilisation à laquelle le crime 0 est un défi; celles qui, par mission, sont les édu-t cat-rices de l'humanité et qui sentent entre leurs mains l'avenir des générations, sont peut-être , plus attentives aux conséquences morales de t cette déportation indigne et s'inquiètent davan-5 tage des répercussions lointaines sur l'avenir" de notre Nation. s Nous pensons aux périls auxquels seront expo j sés les femmes, les jeunes filles privées de la p protection des leurs, dans ces villages où a séjourne la soldatesque ennemie. Nous pensons aux conflits torturants qui s'élèveront chaque s jour dans l'âme des condamnés entre le désir de saboter leur infâme besogne et la crainte des pires vengeances dans ce milieu où tout est hostile, où leur vie a moins de valeur aux yeux de 1 leurs tyrans que n'en avait celle des esclaves aux yeux de leurs maîtres, qui au moins •voyaient en eux une propriété à conserver au ^ lieu d'un ennemi à détruire, et nous redoutons ' pour la Belgique do demain et pour l'avenir do ' la race les conséquences de l'épuisement.physi-5 que et de l'affaiblissement moral qui guettent ces centaines do milie hommes arrachés à leurs 1 foyers; femmes des pays du Nord, dont la rai-5 son pèse les iniquités et qui possédez, dit-on, dans votre patrie une si grande influence — ; femmes du midi aux généreuses ardeurs d'in-[ dignation et de pitié — femmes des pays loin-: tains pour qui la Belgique était une inconnue " avant la guerre mais qui, pour l'avoir admirée 5 et plainte, en êtes venues à l'aimer — vous 5 toutes, qui que vous 6oyez et quel^ que soit ' votre rang, ecoutez notre cri de détresse et > accordez-nous l'obole de votre sympathie agis-" santé. A celles qui appartiennent aux classes labo- > rieuses nqus en appelons au nom de la solidarité î ouvrière ; la conscience mondiale s'est émue autrefois à juste titre des rkzzias opérées con-; tre les nègres africains. Pourraient-elles ne pas > s'émouvoir des razzias qui réduisent aujour- • d'hui à l'esclavage les ouvriers et artisans de • la fière Belgique? > Nous en appelons à vous toutes, nos soeurs, • au nom de la solidarité féminine qui doit faire vibrer dans vos coeurs l'éclio de nos souffran- 3 ces, nous en appelons à Vous, enfin, au nom de • la solidarité des peuples. b Cette guerre, si terrible que soit lo spectacle qu'elle impose à l'Univers, cette guerre ne sera probablement point la dernière. Un jour ; votre nation peut-être sera-t-elle aux prises avec ■ un adversaire plus puissant. S'il use envers i vous de procédés inhumains, do quel droit invo-^ queriez-voua alors le secours d'autrui si vous , restiez aujourd'hui insensibles à nos maux? Vous n'avez point la force matérielle, vous ' n'avez point l'autorité des gouvernements, mais i vous possédez l'influence profonde qui forme i et réforme les sentiments des peuples. : A vos foyers, vous pouvez maintenir ou ravi-! ver dans les âmes le sens de la justice. Celles i parmi vous qui ont reçu le don do parler ou d'écrire peuvent éclairer les foules, propager notre appel dans la presse impartiale des deux • l mondes, opposer inlassablement la vérité aux ■ mensonges do nos oppresseurs. Toutes, vous pouvez vous joindre en un péti- • tionnement d'une signification grandiose qui > fasse peser sur l'Allemagne le poids de la ré-; probation universelle ; que des milliers d'Alle-! mands qui gagnent leur vio dans les pays neutres sentent enfin lo danger qu'est pour i'avenir économique de leur pays 1© mépris qu'il s'est 1 attiré par ses violations continuelles des lois 11 ; do la civilisation et peut-être le souci de ses intérêts décidera-t-il l'Allemagne à reculer de-! vaut la continuation do ses forfaits. Du fond de notre abîme de douleur nous vous s supplions de nous secourir ; ô femmes des pays inviolés ne demeurez point passives devant l'ar- ■ dente prière de vos sqeurs de Belgique./ 15 décembre 1916.; ' , .. A Bruxelles M. Louis De Coninck, directeur honoraire a ecole primaire, vient de mourir après avoir passe une cinquantaine d'années dans l'en, seignement. * * * Une école professionnelle <3e lingerie est organisée de commun accord avec les patrons et les ouvriers de. la ville. C'est M- A Dooms qui dirigera l'établissement. * * * Les journaux se sont bien gardés de corn-menter la fière attitude des fonctionnaires wallons. Ils se contentent de reproduire la depeche cynique de l'agence Wcrlff. # * •jf On àura prochainement du pain d'avoins. Comme la penurio de chevaux laisse do Grandes quantités d'avoine disponibles, on a songé a les utiliser pour l'alimentation humaine. On sait Je rôle que joue la ,,fleur d'avoine" depuis quelques aimées en Amérique dans l'alimentation des enfants et des pereonnes débiles. Des experienees de mouture ont lieu en ce moment dans divers moulina et notamment aux Meuneries Iticquier; la mouture du ^rain d avoine «rfi assez compliquée et demande des prooedes différents de cello du grain do blé • ces experienees sont sur lo point d'aboutir dé iaçon favorable. Le pain d'avoine sera, paraîWl, absolument sam très substantiel et de goût fort agréable; n est pas douteux que cette innovation au mompnt ou le rationnement en pain de 'froment devient si sévère, ne soit très utile. * * « On «prend le décès de M. Ferdinand Motte, président de 1 Association des vova^eurs do commerce. J ° u" * * * M. A. Rentier, domicilié rue Stephenson S Svhaerbeek. ^ a reçu la visite de cambrioleurs qui firent maan basse sur une somme do vm»t-cmq mille francs. * * * Mensuelle ^ kM se monte K iiïmïnT"^ " peilt 80 Procurer ce précieux mes! a Ta'S0D 3 francs les 200 * * * déSrer£antL„PllWi?™ ,a'SSe Ae .PIus en plus à aesircr. J,es ouvriers, réduits à la portion X5ee^wVCnt ™ raf° tr,but à la mâadie: fuenza con£e8li<^ pulmonaires, in- Jr£u méd'cil1 holge, , arrivé récemment à Lon-dres._ a fourni des détails terrifiants sur la santé de la population 'belge. Dans la région I Par compatriote, lo nombre des malades qui était de 162 en 1914, » passé à 1-9 en 191o_et a %o en 1916. Or, en janvier et en février de cette année le chiffre <st monte a . 378 ! Le nombre des morts en 1916 oui était de 0.81 pour cent, est passé dès ianl vier et_ février 1917 à 3.03 pour cent. 'Des W ouvriers qui habitaient la localité, le poids de 614 d entre eux était très inférieur a la moyenne. Un grand nombre do ces analhou-i eux ont lair de vieillards. Ju'en pense M. Whitadter, correspondant occasionnel du „Times"? Ce jeune homme no pretendait-il pas qu il avait engraissé durant son séjour en. Belgique? A Anvers Le notaire Xavier Ghevssens. dont nous parlions dans notre numéro d'hier, a été déporte parce qu'il ne voulait pas se prêter à ur.e manoeuvre qu'il jugeait anti-patriotique. On alla trouver son confrère Cools, après avoir essuyé le_ refus catégorique dé la, part du notaire Giïeyssens, et le notaire Lools refusa également. La Chambre des notaires intervint alors et déclara que ses membres né pouvaient pas procéder à la, vente qu'on avait voulu imposer à MM. Gheyssens et Cools. Les Allemands n'insistèrent pas à Anvers même, mais des démarches furent tentées auprès d'un notaire de la Campine qui aurait passé outre aux décisions de la Chambre des notaires s'il avait 7>u passer l'acta cie vente à Anvers même, — ce qui n'était pas possible puisqu'il était notaire cantonal. Or, à la suite d'un incident relatif à cette affaire, lé notaire Giïeyssens était arrêté peu après dans son étude, conduit à Bruxelles et sniermé à la prison de St. Gilles. Depuis, il a, été déporté en Allemagne. * * * i A Heyst-op-den-Berg on annonoe le retour des déportés d'Allemagne. * * * A Boom les Boches 6nt fait l'appel de tous les hommes valides. Toutes les écoles sont fermées. -A La mortalité croît à mesure que les naissances diminuent. Du 1er janvier au 7 avril 1917, les statistiques aocuseaifc 419 naissances contre 473 pendant la même période de l'année dernière et 1,119 décès contre 335 ea 1916. La mortalité est donc montée de 20 à 24.4 par. mille. C'est une effrayante constatation, Remarquions que, 6i la tuberculose a enlevé 104 malaxte®, les malaidiea de coeur ont été mise de te mort de 177 personnes. Aïs ILtttoral Les travaux de canalisation du Bocq vont libre activement poussés. Il est, ei; effet, lécidé que les habitants du Littoral boiront lussi l'eau pure qui vient de 61 loin. La Compagnie Intercommunale des Eaux, fait preuve de beaucoup d'activité afin que les travaux en cours soient terminés le plus rapidement possible* Il est question que le personnel participe aux ibénéfiogs de ^'en^ :reprise..;"

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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