L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1916 0
25 October 1916
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s.n. 1916, 25 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3j39020d51/
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gèjne Année N°. 733 5 cents iviercreesa as octobre 1916 L'ECHO BELGE Journal quotidien du malin paraissant en Hollande L'Union fait la Force, Beige est notre nom de F amitié. Toutes les lettres doivent ôtre adressées aM Ssureaiui de rédaction: N. z. VOORBUSGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. t Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hertoleâ. Comité de Rédaction: ^ René chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration eu journal:N.Z. Voorbur^wal 234—24O, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnementsi Hollanaiefl.l.âQparmois. Etrangerfi.2.00parmois Annonces! 15 cents la ligne. Réclamesi 33 cents la ligna. Nervosite Illusions, désillusions, alternatives d'e: poirs puérils et de craintes plus enfantin* encore, menue après deux ans de guen nous ne sommes pas encore parvenus maîtriser nos nerfs. v La nouvelle d'un succès nous exalta l'annonce d'un revers nous abat. „Not serons rentrés au pays le 15 janvier ^— « avec la paix'" nous affirme cet ami qu le matin, voit tout en rose. ,;Je vous d: qne cette guerre ne finira jamais!" jure-t-après la lecture des journaux du -soir qi lui fait voir tout en noir. Evidemmenl c'est le propre des grandes âmes de ne pa communiquer aux autres le trouble qui le accable. Mais nous ne sommes que d pauvres hommes, ^ La Somme et, peu après, la.participatio à la guerre de la Roumanie avaient tourn toutes les têtes à l'optimisme. Entendons nous. Nous sommes optimistes parce qu': eat raisonnable de l'être. Faillir à ce optimisme c'est faillir à la confiance qu nous avons dans nos poilus, dans leur bra vôura et leur indomptable ténacité. Le pe* simiste est ni plus ni moins qu'un traître c'est le déserteur de l'arrière qui n'a pas pour s'enfuir, l'excuse des marmites qi lui tombent dessus. Froidement, délibéré ment il abandonne une position où il a le pieds au chaud et sa soupe servie à poinl Et comme il n'y a pas à sa lâcheté la sant tion du poteau d'exécution, il est d'autan plus méprisable et plus vil. ' Mais nous sommes des êtres sensibles impressionnables à l'excès. Nous ne somme ; point tout à fait responsables d'un simpl changement d'humeur, encore qu il soi ^bien fâcheux que nous communiquions cett .mauvaise humeur à notre entourage. L faute en est à un tas de circonstances don pout-être la principale est cet optimism exagéré qui nous transj^orte comme hors d< nous-mêmes à la nouvelle d'un succès di nos armes. Aussi l'insuccès du lendemaii nous aîîecte d'autant plus durement qu'i se double d'une illusion perdue. Encore <uû< fois nous sommes les victimes d'une ner vosité, excusable certes, mais nuisible i coup sûr. Les Roumains, sur qui nous comption pour nettoyer les Balkans, se trouvent eux mêmes acculés à la défensive. C'est ui mécompte. Mais qui donc aurait osé dire après que l'admirable vaillance des armée alliées eût enfin forcé la Victoire à suivr nos drapeaux, que nous n'aurions plus et de mécomptes ? Reportons-nous aux plu mauvais jours de cette guerre. L'Aile magne, comme ivre de sa force accumulé) | pendant quarante ans, se précipite sui Paris. La Marne sauve Paris, la France et le monde. Le 12 septembre 1914^ nous donna magnifiquement raison de n'avoii pas désespéré le 2 où cependant tout sem blait perdu. Anvers tombe; l'Allemagne ivre de fureur comme le taureau qui, une première fois, s'est bute à un obstacle, s< précipite avec un redoublement de puissance sur la barrière de l'Ys-er. Nous maintenons la barrière et nous avons l'impérissable honneur d'inscrire sur nos drapeaux _ le; dates dont voici venir le deuxième anniversaire. Avions-nous eu raison de ne pa! désespérer aux jours funestes où notre armée, accabléè par le nombre, abandon' Hait'nos foyers à l'ennemi? En 1915 . ce fut l'offensive en Galicie C'est un peu notre orgueil de n'avoir pa: un instant perdu la foi dans la force pro fonde de l'Empire russe. Un Mackensen un Hindenburg ne peuvent pas réussir oî échoua Napoléon. Les grandes forteresse: de Pologne tombaient l'une après l'autre el cependant " une voix mystérieuse au fonc de r.ous prédisait les revanches de B roussi-lof. La Serbie est écrasée sans que les alliés puissent lui porter secours; mais les Français vont à Salonique et nous sentons qu'un jour nous verrons les Serbes devant Monastir. Enfin Verdun... Reporton^nous au 25 février dernier, Avions-nous raison de croire en la Franc* immortelle? Verdun fut le bouclier qui para les coupe en attendant que fut forgée l'épée qui allait frapper à son tour. Elle jaillit au grand soleil de juillet et, depuis, elle n'a pas cessé de flamboyer aux mainf puissantes de nos alliés. Cependant n'en attendons point de miracles. Nous sommes dans la réalité et non dans la légende. Ne nous suffit-il pas de voir qu'elle frappe plus fort que ne frappait le glaive boche à Verdun et n'est-il donc pas assez de constater que le boucliei allemand de la Somme n'a pas la qualité du bouclier français à Verdun? Les enthousiasmes qui avaient cru à la percée tout de suite avaient reporté leurs espoirs sur l'intervention roumaine. Ils ne songeaient pas qu'aux six cent mille Roumains le3 Bulgares et les Turcs pouvaient opposer une force équivalente. Ils ne pensaient pas que l'énorme étendue des frontières de Transylvanie allait donner aux Allemands qui disposent encore de réserves une possibilité de manoeuvre dont ils allaient certainement profiter. Ils s'en vorft partout aujourd'hui disant : on laisse écra-^r la Roumanie comme pn a laissé écra-BQr la Serbie. Permettez. Les circonstances ne sont plus les mêmes. En novembre 1915 l'Aileron "• -> ut 1p3 mains libres. Aujourd'hui k* année# française et anglaise tiennent à la gorge 80 divisions boches sur le cham; de bataille de la Somme. Broussilof n lâche pas les Autrichiens et Sarrail immo bilise les trois quarts de l'armée bulgare Enfin comptons aussi sur les Roumains eux mêmes qui opposent dans les Carpathes ujv magnifique résistance. Que de changement ! L'étonnant n'est pa que la guerre ne soit pas encore finie par 1: victoire complète de nos armes, l'étonnan c'est qu'après tant de revers et aux consé quences si profondes et si douloureuses nou soyons déjà sur le chemin de la victoire Et ce chemin-là nous le suivrons, lentemen peut-être, mais sûrement, jusqu'au bout ,,Nous tenons les Allemands par les oreil les", a dit le général de Castelnau. Tene< lupum auribus. Les abattre n'est plus qu'un question de temps. Charles Bernard. Le Pipi et le Belgique' Dans une récente polémique avec M. Camille Huysmans, M. Charles Bernard s'est exprimé comme 6uit: ,,Nous avons parlé du clergé belge: M. Huysmans nous oppose le pape que nous lui abandonnons bien volontiers." En lisant cette phrase, ma pensée s'est reportée à un article paru dans l',,Echo Belge", il y a quelques moi?, et dans lequel réminent écrivain parlait du Souverain Pontifo en d'autres termes. Ce n'est cependant pas dans l'intention de mettre M. Charles Bernard on contradiction avec lui-même que j'écris ces lignes, mais bien plutôt pour dire que les catholiques belges ne se détacheront jamais du Pape qui n'a cessé de donner à notre pays, depuis le commencement de la guerre, des preuves du plus sincère attachement. A cette attitude de Sa Sainteté Benoît XV, le cardinal Mercier — dont nul ne songera à suspecter le patriotisme — a rendu dans plusieurs mandements, notamment dans 6a lettre pastorale .,A notre retour de Rome", un éclatant hommage. C'est à propos de ce voyage à Rome du Primat de Belgique que M. Louis Barthou, ancien jyésident du conseil des ministres de France, a écrit ce qui suit: ,,Le général von Bissing s'est acharné sur le cardinal Mercier, il ne lui a pardonné ni la lettre de l'épiscopat belge aux cardinaux et aux évêques d'Allemagne, de Bavière et d'Autriche, ni son voyage à Kome, où trop d'honneurs et- d'égards l'ont entouré, ni le mandement 6i fièrement émouvant qu'il en a rapporté". Si je cite cette phrase c'est pour répondre à l'affirmation inexacte prétendant que Monseigneur Mercier aurait été mal reçu au Vatican lors de son dernier voyage en Italie. Dois-je faire remarquer que, de tous les chefs d'Etats neutres, seul Benoît XV a protesté : contre la violation de la neutralité belge par l'Allemagne ? Faut-il rappeler que, lors de la récente interview accordée à M. Edouard Helsey, le cardinal Gasparri a assuré que le Saint-Siège gardait une bienveillance particulière pour „cette Belgique d'autant plus près du coeur du Saint-Père qu'elle fut plus éprouvée". Qu'après cette déclaration catégorique, il plaise à certain journal belge do mener contre le Vatican., précisément à propos de cette interview, une campagne, dont le moins qu'on puisse penser c'est qu'elle doit bien faire rire les Boches, cela fait hausser les épaules aux catholiques belges. Mais ces mêmes catholiques ressentent plus vivement les traits d'un écrivain pour lo talent duquel — que M. Charles Bernard me permette de 1e lui dire ■— ils éprouvent une réelle admiration en même temps qu'ils rendent à sa personne un véritable culte patriotique.Un catholique belse. loeliries lèerefero .Les boches agencent, quelques trucs pour-peupler l'université flamande ou plutôt teutonne qu'ils viennent d'installer à Gand. Les expédients te caractérisent par la grossière ingéniosité habituelle aux champions de la Kultuur. Ils ont décidé que les coure suivis et les diplômes obtenus vaudraient en Allemagne. C'est l'occasion pour les embusqués de la jun-kerei de justifier leur présence à Gand. C'est un prétexte à affirmer dans -de prochains communiqués Wolff que l'universtié compte des élèves. Mais il faut aussi agrémenter d'un peu d'argent de poche la fréquentation des cours, chose d'autant plus facile que les Belges paieront. Des gratte-papier affolés de chiffres, conformément aux habitudes germaniques, ont retouvé qu'il existe en Belgique environ cent vingt bourses d'études ouvertes aux étudiants des Universités. Les unes appartiennent à Bruxelles. Elles permettront notamment ce eéjour charmant à Bologne, par quoi nombre de nos contemporains ontterminé leur droit. Les autres sont l'apanage de Louvain. Elles i ont permis à certains des activistes d'aujourd'hui d'y traîner jusqu'au bout de pénibles études pour lesquelles ils devraient bien garder quelque vénération à l'Aima Mater. Bissing a décidé que toutes ces ressources bénéficieraient ,,aux universités belges qui reprendraient leurs travaux académiques". C'est une formule édulcorée pour désigner ce que le code pénal appelle un détournement de fonds. Ces bourses, chacune, fournissent iin revenu do quatre à cinq cents francs l'an. Bissing estime qu'il es-t donné de recruter à ce prix une douzaine d'embusqués à 1 lin et tes ou un quarteron do traîtres quasi pubères. Au prix où en est le métal, cela ne permettrait guère d'acquérir ces récipients qui sont l'ornement des soirées estudiantines de Coettinghe. Aus^i Bissing a-t-il décidé que les revenus inemployés de 1914 et de 1915 tripleront ceux de 1916. Cela fera quinze cents francs par place. lie tout est de savoir si, moyennant l'appât de cette prime, il se trouvera des jeunes hommes assez peu dégoûtés pour coudoyer sur les bancs les tire au flanc de Poméranie et écouter las aphorismes urologiqués du spécialiste De Keersmaeker, Jean Lessïus. En Belgique. Qui s'excuse s'accuse fDes détails sur la déportation des Gantois en Allemagne nous parviennent et montrent la terreur et l'abattement parmi nos pauvres populations de Belgique occupée. Nous prédisions que les Allemands présenteraient les me- | sures qu'ils ont prises -comme si celles-ci étaient uniquement élaborées pour le salut des Belges. Nous ne nous étions pas trompés et,les autorités boches viennent de répandre un manifeste conçu dans un esprit machiavélique. Il est intitulé: „Manifeste tendant à l'appel des ouvriers sans travail" .Le voici : ,,La situation, grâce à laquelle un grand nombre d'ouvriers jouissaient d'assistance sans travailler, avait été considérée depuis longtemps comme intolérable. Tout le monde saisira les conséquences désastreuses qu'entraînera pour la classe auvrière cette situation anormale. Le? mains habituées au travail sont déjà depuis deux années inactives 1 Cette situation doit entraîner une dépression morale et physique qui seront très difficiles à guérir. Des pertes en salaires et en propriétés foncières seront causées également par cette i stagnation obstinée dans le travail général. Comment ces maux seront-ils combattus vigoureusement? En procurant du travail aux chômeurs. C'est à quoi nous nous attachons. Le bruit que les ouvriers doivent combattre au front est répandu dans le but malveillant do-terroriser les parents des ouvriers et d'inciiter-ceux-ci à la rébellion. Il est clair que, pour les troupes allemandes^ l'introduction d'éléments étrangers parmi elles serait une dangereuse expérience. Les hommes appelés au travail jouissent de soins empressés, de liberté, d'un salaire de trente pfennigs par jour et -d'une bonne pension. Leur salaire peut être augmenté en raison directe du zèle déployé par eux. Les meilleure ouvriers reçoivent en moyenne 50 pfennigs par jour. Chaque semaine, ils peuvent échanger une carte postale avec leurs proches parents séjournant dans la commune où eux-mêmes s'ont domiciliés. Si les travailleurs forcés veulent se présenter plus tard comme ouvriers libres, afin de jouir de salaires j>lus élevés, ils en auront tout loisir. Les lignes que nous publions aujourd'hui montrent que tous les bruits qui ont couru scnl dénués de fondement." Ce manifeste ne se discute pas. Le fait reste acquis que les Allemands ont contraint au travail des libres citoyens belges, que ce travail est effectué en Allemagne et profite indirectement, ou directement, à l'armée allemande. Ce manifeste est un aveu. Comment y répondre? En employant les prisonniers allemands, en France, à creuser des tranchées ou à fabriquer des canons? 11 est terrible de penser que les analfaiteurs boches vont déporter progressivement tous nos ouvriers et faire d'eux des esclaves. C'est pour leur bien,' disent-ils. Ces braves gens souffraient de l'inactivité; leur intelligence s'endormait, les muscles de leurs bras puissants se rouillaient. Le bon billet! Les Allemands nous portent vraiment trop do sollicitude et ce manifeste n'est probablement écrit que pour la satisfaction de certains neutres, car nous ne nous laissons pas prendre au ton d'amicale compassion dont usent nos ennemis. Et voyez leur largesse: les ouvriers recevront 30 pfennigs par jour! C'est vraiment trop de bonté. Comment pourrons-nous plus tard remercier les Allemands de la sollicitude qu'ils ont portée à nos populations ouvrières? C'est nous, vous verrez, qui leur devrons une reconnaissance émue. Déjà, de3 activistes leur en témoignent et il est piquant de constater que ce même von Bissing qui ouvrait l'université flamande do Gand venait, huiib jours auparavant, de faire déporter au pays de la faim deux mille pères de famille gantois. La comparaison rend le rôle" encore plus odieux de ces flamingants qui sont de méprisables individus. Mais nous avons la consolation de savoir que nous nous payerons sur eux des vilénies qu'ont commises leurs frères allemands. Tout se paie dans la vie. Il suffit d'avoir la patience nécessaire. Rien cependant ne sera changé au résultat mathématique que nous avons des raisons sérieuses d'espérer. S'imagine-<t-on qu'on puisse signer la paix sans quo l'Allemagne soit châ-tiee dans ses mères et dans ees fils? Nos soldats auraient-ils donné leur vie pour que l'oeuvre néfaste des serviteurs de von Bissing soit poursuivie et que ceux qui ont perdu leur santé, leurs parents ou leurs biens dans l'effroyable cataclysme n'en soient pas dédommagés? Croient-ils, ces Allemands, que nous ne leur rendrons pas le mal pour le mal et s'ima- -ginent-ils que nous sommes à ce point stupides de leur pardonner tous leurs crimes? Ils comptent sans nos justes colères et notre sainte haine. Pas de pitié pour ceux qui ont brûlé nos villes, fusillé nos amis, pillé nos maisons, ruiné notre pays, emprisonné des milliers d'entre les nôtres, déporté de paisibles ouvriers qui • attendaient, dans une vive impatience, de pou- i voir reprendre le travail dans la paix et la liberté. Nos ouvriers ne sont pas des fainéants. Ils-ont montré tout ce que notre pays pouvait donne? dans la lutte économique qui précéda la grande guerre. Sont-ce les paysans de Mag-debourg qui vont leur donner des leçons de 1 courage et d'activité? _ ( Nous n'avons que faire du manifeste boche 1 et dos âneries vpulues qu'il contient. Nous < n'avons rien de la •mentalité des neutres. Pour < nous, un Boche reste un ennemi et ce n'est pas 1 à la glu de leurs paroles, à l'amitié de leurs écrits que nous nous laisserons jamais prendre. I Nous garderons ceux-ci comme le témoignage des souffrances imposées à ceux qui ont cru, en rentrant au pays ou en y restant, que des jours meilleurs renaîtraient. Certes, ils renaîtront, — mais quand la civilisation aura vaincu la Barbarie. Il faudra peut-être encore une longue patience. * A SSraïsrèïaess ; La fameuse exposition des oeuvres sôcia- : les, ouverte solennellement le 15 juillet, a 'été fermée, tout aussi solennellement, le 15 i octobre. Un tas de Boches à particule avaient profité de l'occasion pour faire le j déplacement et venir s'empiffrer aux frais des contribuables de Belgique. Tous ces goinfres se réunirent autour de tables bien garnies durant plusieurs jours. C'est la meilleure façon de montrer que nous sommes les maîtres, déclara l'un d'eux. Les femmes belges meurent de I faim, — qu'importe! — si nous mangeons, nous, copieusement. Et il fit comme il disait et but plus encore. La note des banquets à payer sera plutôt élevée. Est-ce que ces pique-assiettes ne pourraient pas rester chez eux? * s s On parle beaucoup de la machine de guerre, nommée le ,,Volksopbeuring", fondée en Hollande par quelques anti-Belges connus. L'affaire est présentée aux Bruxellois sous un jour assez spécial. Ainsi, à en croire les avis parus dans les journaux, cette oeuvre a pris pour tâche d'envoyer des vivres, des douceurs et des livres aux prisonniers ,,belges" internés en Allemagne. Or, nous savons que le but n'est point de favoriser ,,tous" les Belges. Nous aurions mauvaise grâce d'insister, nos lecteurs connaissant l'organisme et ceux qui l'ont mis en mouvement. M. Maurice Kufferath écrit dans le „Journal de Genève" : „I1 résulte de reriseignements complémentaires reçus de Bruxelles que le célèbre pianiste Ferruccio Busoni, actuellement établi à Zurich, ne s'est pas rendu en adfit dans la capitale de la Belgique et n'y a point joué dans les concerts organisés par les Allemands. Un imprésario sans scrupules avait annoncé sa participation, bien quo M. Busoni eût \ refusé son concours à ces concerts. De même -M. Mengelberg, le chef d'orchestre bien connu du „Concertgebouw" d'Amsterdam, bien que < d,e nationalité allemande, n'a pas cru do sa < dignité d'aller diriger à Bruxelles pendant « l'oecupation allemande, et il a décliné l'enga- c gerhent qu'on lui avait offert, suivant l'exem- i pie des professeurs d'universités hollandaises, s qui avaient~refusé d'aller enseigner à Gand. Seul, M. Eugène d'Albert n'a éprouvé aucun scrupule. IL est de nationalité anglaise, , mais il s'est fait naturaliser suissé tout ré- . cemment. Le journal le ,,Bruxellois", rédigé i par des journalistes au service de la komman- ! dantur, a rendu compte do l'audition dans laquelle il a joué le 5 août le concerto en mi-bémol, de Beethoven à côté duquel figurait ] une symphonie de M. Fritz Yolbach, chef d'orchestre à Dresde. Le critique allemand du ,,Bruxellois" dé- , clare sans détour que la symphonie de M. Vol-bach lui a paru beaucoup plus amusant© que j la symphonie en ut mineur de Beethoven ! , Il va sans dire qu'aucun auditeur belge n'a ] assisté à ces concerts qui, au nombre de cinq, i se sont donnés dans la belle salle du Conserva- j toire. M. Busoni était annoncé pour le cinquième concert. Il n'a point paru." . * r- * ] Que joue-t-on dans les théâtres de la capitale? A l'Olympia ,,La Vierge Folle", ! au Molière ,,Les Demi-Vierges", au Théâtre 1 de la Bourse ,,La Vie de Bohème", à la, , Gaîté ,,Le Roi", au Winter Palace ,,Lès : Sentiers de la Vertu", à la Scala ,,La « Veuve Joyeuse", au Vieux-Bruxelles ,,S. A. R.", au Bois Sacré ,,Un Petit i Vieux bien propre", à la Bonbonnière ,,La ; Parisienne", à la Maison de Verre ,,Le Cavit^6"- | En vertu d'un arrêté du gouverneur général du territoire occupé, ,,tous les stocks de courroies en cuii ou en d'autres matières de même que les câbles de transmission èn chanvre ou en d'autres matières, se trouvant le * 10 octobre dans le territoire, doivent être } déclarés le 1er novembre 1916 au plus tard ( à la .,Kriegsîeder A. G.", bureau de Bru- j xelles". ~~ ( Quand le stock ne dépassera pas 50 kilos, r la déclaration ne sera pas exigée. ' A partir du 10 octobre 1916, toute trans- 1 action ou tout transport, d'un lieu dans un J autre sont interdits. f Les contraventions à l'arrêté seront pu- c nies, par les conseils de guerre, d'une peine d'un an d'emprisonnement au plus et d'une l amende pouvant atteindre 20.000 M. ou f d'une de ces peines seulement. On conçoit sans effort que des décisions r de ce genre ne sont pas de nature à relever J- la vie économique d'une petite nation in- j dustrielle, à laquelle l'envahisseur inflige, j en "outre, une amende de guerre annuelle de 480,000,000 de francs. * * * Un avis du gouverneur général apporte des restrictions nouvelles à la vente du benzol par le ^ syndicat allemand chargé de l'administration de ce monopole. Les livraisons aux particuliers et aux industriels no pourront être effectuées, i désormais, qu'en vertu d'une autorisation 6pe- -, ciale, accordée par la „Direction do l'automo- £ bilisme" à Bruxelles. Les autorisations ne seront pas nécessaires pour les quantités ne dépassant pas un litre. A anvers " Le procès intenté par Louis Franck à un s -journal financier a commencé vendredi. On F se rappelle les faits: le dictateur avait été accusé de rouler en automobile aux frais de l'administration communale et de quelques autres crimes de même gravité. Il a réclamé aussitôt que le journaliste fut c traîné en justice et, 6i nous ne faisons pas c erreur, M. Louis Franck réclama des dom- r mages intérêts qui permettraient à plu- J r sieurs familles de vivre pendant quelques j années assez facilement. Le procès est d'actualité. On a peu d'oc cupations actuellement en territoire occup — surtout à Anvers •— et, comité on aim toujours les potins, les procès, les petit scandales il y avait foule au palais d-3 justice pour suivre les plaidoiries de Mt-re; i Delvaux et Rijckmans, plaidant pour M Louis Franck, et Me Van Lil pour l'accu6é î Le tribunal était composé de MM. Ma i quinay, Godding, Van Stratum. Le suib î stitut Vermeer représentait le mimstèr< , public. 1 Me Van Lil demanda une prolongation - de huit jours qui lui fut refusée, i Me Rijckmans lut ensuite et détaille ■ habilement les articles incriminés. Il le: commenta avec conviction et annonça qu< M. Louis Franck avait, depuis la redditior 5 de la ville, versé aux ouvres de bienfai sance la totalité de son traitement d'éclie-vin. Ce jour-là, l'affaire n'alla pas plu: loin. Nous tiendrons nos lecteurs au couranl de la suite de ce petit procès intenté par air grand homme à un petit journaliste. Si vous avez une chance de pendu, vous réussirez peut-être à vous procurer quelques litres de pétrole. Mais il faut être riche3 car le litre vaut actuellement 7 francs! *, » Un grave accident de tramway s'est produit lundi au marché St.-Jacques. Un© enfant, de trois ans fut happée par un tramway en marche. La petite victime, fille de . Mme Verrijt domiciliée Marché St-Jacques . 65, avait été tuée sur le coup. ; A ; A Liège on vend toujours les pommes de terre en cachette à 60, 80, voire 1Ô0 francs les > 100 kilos. i D03 gens vont glaner ou voler des pommes i de terre dans les campagnes qu'ils viennent offrir en ville à ces prix. Une rafle de plus de i 300 personnes a été faite dans les campagnes de Loncin. La police inspecta les véhicules qui • venaient en ville de ces hauteurs. Les vicinaux ; sont également l'objet de fréquentes visites. *. -H; Des industriels liégeois ont entamé, depuis 1 quelques mois, la fabrication des tubes de ; vélos pour lesquels la Belgique était tributaire 1 de l'Allemagne. Les résultats obtèmis sont tels que l'on peut, dès aujourd'hui, prédire la 1 libération complète de l'industrie belge du vé!c qui se suffira à elle-même, dès la fin des ! hostilités. $ *; * ,,Het Centrum" publie cette correspondance ' de Belgique occupée : ,,Les Allemands ont de nouveau édicté des 1 prescriptions sur la navigation sur les canaux, qu'il est presque impossible de respeeter. Cette navigation était plus active depuis quelque > temps, mais risque beaucoup de s'arrêter complètement pendant les prochains mois d'hiver. ,,On essaye de créer un mouvement pour amener le gouverneur général à prendre des mesures en faveur de la navigation." Ce n'est pas en .entravant les transports tant terrestres que maritimes, ni en' procédant à la saisie des matières premières et du matériel industriel, que M. von Bissing tiendra la solennelle promesse qu'il fit connaître, jadis, à tout l'Univers civilisé, de rendre à la Belgique sa vie économique normale. Il y avait, au moment où le gouverneur , général parlait ainsi, environ 1.300.000 personnes assistées à raison du chômage dans le territoire occupé; après deux années d'administration allemande, le nombre des indigents, de l'aveu de la presse d'outre-Rhin, flotte aux environs du million et demi ! A Louvain La terrible crise économique qui s'est abattue sur la Belgique depuis l'invasion n'a pas vaincu l'énergie des Belges. Dans tous les milieux où leur activité a encore le loisir de s'exercer, ils multiplient leurs forces d'action pour maintenir ou développer les oeuvres créées pendant la paix. C'est le cas pour les sociétés coopératives ouvrières de consommation, dont plusieurs eurent à essuyer les réquisitions, les rapines et les déprédations commises dans une foule de localités par les troupes allemandes. La société',,1e Prolétaire", de Louvain, entre autres, fut envahie par la soldatesque au cours de l'incendie de l'infortunée cité. Le conseil d'administration, cependant, a repris son oeuvre, et, aujourd'hui, il annonce que sa sollicitude peut s'étendre aux vieux serviteurs de l'institution. Il a décidé, en effpt, d'accorder aux membres de son personnel, âgés de 50 ans et ayant 20 ans de service, une retraite de 2 'frs. par jour. Ceux d'entre eux qui continueraient. à servir jusqu'à l'âge do 65 ans jouiront d'une pension quotidienne do 2 fr. 50. A Malines Il n'y a pas plus de 800 soldats dans la ville et ses environs immédiats. * * * Les cafés et établissements publics doivent être fermés à 11 heures du soir. La ville doit être plongée dans l'obscurité dès six heures du soir. La crainte des aviateurs ! A Turnliout A Turnhout vient do 6e former un sous-co-rnité de la Ligue contre la tuberculose. Dans un appel que ce comité fait au public, il constate que le nombre de victimes a doublé depuis 1914. A Tour si ai On a représente, au profit des orphelins de guerre, ,,Mimi Pinchéon", trois actes cTArtihur Hespel, primés par le gouvernement,- et ,,Ein combat d'eucoqs", • du i même auteur. » j Représentation très réussie.; 'IdiëiisIZooii «DESSUS D'HIVER apuisfl. 27.50. Hofweg 11 la Haye. .rv J*.- l.f .t.'- ri JLHWM Ao Pays Walion pa réintégration de Maubeuge en territoire ( d étape a produit une profonde émotion dans la contrée, où les canonnades continuelles et les convois fréquents de blessés tiennent suffisamment la population au courant des évé- > nements. ^ Lundi, mardi et mercredi dernier les Bo-cnes se sont occupés à évacuer les magasins de munitions de Maubeuge et de Jeumont, ot on ont dirigé les importantes réserves sur Estinnes-au-Mont (lez Binche) et La Lou-vièré.Il existe un hangar à Zeppelins tout près ■ de Maubeuge. Il est situé à 150 mètres à droite i de la voie ferrée de Recquignies à Maubeuge, ; au l)ord de la Sambre, et doit contenir un appareil^ seulement, avec du matériel de rechange. L'apprôche du hangar est sévèrement interdite^* * * Pas de chance, les Boches! Le tunnel qu'iJs , ont creusé dans la montagne près de Bben afin de raccourcir le trajet que doit suivre la voie ferrée Aachen-Lou va in vient de s'ef fon-( drer pour la troisième fois ! &S5ÉÎ général i'IrssfeÉn Arrdté-2oi du 21 juillet 19/6. AVIS. ; En vertu de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916, les 3 Belges nés après le 30 juin 1876 et avant le lr > juillet 1898, résidant à l'étranger et qui ne ; sont pas sous les armes, sont appelés, pour la . durée de la guerre, ) servir la Patrie. ) _ En conséquence, les hommes résidant dans la i juridiction consulaire d'Amsterdam (Amsterdam, Utrecht, Haarlem, HilVersum, Amers-foort,^ Zaandam, Volendam, etc. etc.) doivent i se présenter, avant le 15 novembre 1916, munis de leurs pièces d'identité, à la ^Chancellerie du ; Consulat Général de Belgique, à Amsterdam, , Leidschestraat 33 . (Entrée Keizersgracht), qui ! leur fournira les éclaircissements nécessaires, s Est réfractaire, et pitni comme tel, le mili- ■ cien qui néglige de se faire inscrire. Est réputé, deserteur, et passible dés peines prevues par le Code pénal militaire, le milicien i qm change de résidence pour se soustraire aux opérations du recrutement ou qui, dan» le ; : même but, emploie des manoeuvres frauduleu-i : ses (arrêté-loi du 21 juillet 1916, cité ci- ■ dessus). . j Jusqu'à ce que l'arrêté-royal prévu à l'arti-. ; cle 30 de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916 <» dis-i pose différemment, n'ont d'autre obligation que celle de s'inscrire les_ hommes mariés nés avant 1895 et les célibataires, nés avant le 1er ■ juillet 1886 qui .sont, depuis le 20 juillet 1916, i et continueront à se trouver aux Pays-Bas. Amsterdam, le 24 octobre 1916. SMlissIi Coiîsulast tarael va» Amslerdam. BcsJuît-Wet van 21 Ju'i 1916, GER5CHT. Krachtens. Besluit-Wet van 21 Juli 1916 zijn de Belgen, geboren na 30 Juni 1S76 en voor 1 j Juli 1898, in den vreemde verblijvende, en die niet onder de wapens zijn, opgeroepen om voor den duur van den oorlog net Vaderland te dienen. Bijgevolg mo^ten de mannen, die in het con-sulair ressort van Amsterdam (Amsterdam, ; Utrecht, Haarlem, Hilversum, Amersfoort. Zaandam, Volendam, enz. enz.) verblijven, «ioh véçr 15 ISovember 1916 aanbieden, vcorzien van hunne identiteitsbewijzen, op de Kanselarij van het Belgisch Consulaat generaal te Amsterdam, Leidschestraat 33, ingang Keizersgracht, waar hun de noodige inlichtingen zullen verschafl worden. Degenen, die zich niet laten insohrijven zullen als xveerspannigen aangezien en âlzoo go straft worden. Zullen als déserteurs beschouwd en volgens het Krijgsstrafwetboek behandeld worden, die genen die van woonplaats veranderen om zich aan de wervingsverrichtingen te onttrekken ol die, met hetzelfde doel, bedrioglijke middelen gebruiken, (Wet-Besluit van 1 Juli 1916, hier-boven gemeld.) De gehuwden, geboren voor 1895, en de on^e-huwden, geboren véér 1 Juli 1886, welke zïch sinds 20 Juli. 1916 ir£ Nederland bevinden en die zullen voortgaan er te verblijven, hebben geene andere verplichting, totdat het bij arti-kel 30 van Besluit-Wet van 21 Juli 1916 voor-ziene Koninklijk Besluit er anders over be-schikke, dan zich te doen inschrijven. Amsterdam, 24 October 1916. H y a un an. 25 octobre 1915. — Les Alliés bombardent Dedcagatsj, Mahri et Port Lagos) . tuant un millier de Bulgares. Un sous-marin anglais coule le grand croiseur allemand ,,Prinz Adalbert'y au large de Liban. «, En Champagne, les Français enlèvent un saillant près de Le Mesnil,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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