L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1386 0
02 September 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 02 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/901zc7sr5s/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

| \èr<* Arttieg 314 fi cents'dO Centimes) «——---■•»• - ■—/• T— ■ ———-■»«»»»—■—■ ■"■nu." ' ■ ■■■ «Jetacai 2g septembre l«?ià L'ECHO BELGE «loursî^l aasoticJfew du «satin paraissant à Amsterdam L'Union fait la Force Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées 8u bureau de rédaction: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ^ HeMé Chambry, EmiSe Painparé. rour ic» uununces, anonnetnems et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du Journal: Pi.Z. VOOHBUROWAL 334-240. Téléphone: I77S. Abonnement I En Hollande f». 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl, 2,8a ,, ,« .'opinion da généra! Staai Il y a la maladie de la neutralité. Quand >u eu est atteint, on est souvent incurable. Certaines personnes sont neutres comme ibélard était... Abélard, ou comme un nouton n'est qu'un mouton. C'est un vice institutionnel ou un accident physique. Cflwa d'autres, au contraire, le goût de la neutralité s'apparente à un instinct niete-sohéoa, quelque paradoxal que cela puisse paraître. Je m'explique : l'égoïsme, qui est |a forme péjorative de l'individualisme, a oiivcnt pour raison d'être un orgueil féroce, jtii s© pique d'exclure toute préoccupation encreuse et de méconnaître toute morale. Cet orgueil consiste à se croire supérieur ux autres et à exercer des critiques coure Pierre, Paul et Jacques, parce que ces oisins ,,déments" n'ont, pas le sublime éroïsme de ne pas promener Sur l'histoire a monde un regard olympien et infaillible. Le général Staal, qui semble admirer cette urne tyrannique de la neutralité, est affli-\ en outre d'un prosélytisme quelque peu icombrant. Il s'épanche tout au long des >lonnes interminables et compactes die austère ,,VaderIand" pour démontrer que Allemagne n'a pu faire autrement que de oler la neutralité de la Belgique. On aurait envie de crier à ce général prose : ,,Ne sutor, ultra crepidam !" ce qui, en français, veut dire : ,,A chacun son étier!" M. Staal est à n'en pas douter un >clinicietn militaire de première force, qui eut se risquer sans aucune gêno à faire critique des opérations de Joffre ou de m ïlindenburg ; sur le champ de bataille, [. Staal eût probablement rendu des points feu Napoléon lui-même... mais, pour ce ui est de l'histoire diplomatique, du droit t de la morale, il fait preuve d'une témé-ité qui n'est pas seulement dangereuse pour ai, mais aussi pour les quelques douzaines le braves Hollandais qui boivent ses paro-<vj et pour la masse des lecteurs peu sensés, dont l'intellect est plus facilement im-•réssionné par des affirmations catégorises que pur Ja solidité logique d'une argumentation.\l. Staal déclare : ,,J'ai représenté la vio-iion do la neutralité de la Belgique com-e étant seulement excusable dans le cas i il est ,,certain" pour l'Allemagne que intente s'apprêtait à mettre l'Allemagne la raison le plus tôt possible, et oe piar 10 lutte qui -, devait" être une lutte à >rt... Si l'Allemagne avait cette certitude, io pouvait se considérer vraiment et réel-nent en état de légitime défense lors-'«11s entra en campagne. Ou bien le droit s gens exige-t-jl, dans la pensée des juris-!, qu'un Etat menacé subisse d'abord la olenc© avant qu'il puisse se considérer danger et partant en état de légitime fense?" Donc, si l'Allemagne, pour se défendre, ait besoin d© passer par la Belgique, elle MVftit le faire à la double condition que «istence même de l'Allemagne fût me-;céo et qu'elle ne pût pas faire autre-enfc pour se défendre que de passer par Belgique! Voilà la thèse de M..Staal. Cela revient à dire que si un ennemi tire r moi un coup de feu, j'ai le droit de e' servir comme bouclier d'un passant in-fensif, si c'est à la seule condition que passant m© serve de bouclier que je puis , urer ma peau. C'est tout à fait moral. C'est aussi joli i© lorsque, dans une panique, lors d'un icendje, un athlète écrase les femmes et s enfants pour pouvoir gagner la porte t sortie et sauver ainsi son existence. Voilà quelle est la conception que M. faal se fait de la légitime défense. On "Dirait vraiment être revenu à l'époque !s cavernes, où l'homme était un loup >ur l'homme, selon la si juste expression ? Hobbes. Donc il y a eu une morale et un droit j ii se sont lentement et péniblement éla- | >rés, au prix de quels sacrifices et de Gom- ; en d'erreurs ! Donc M. Staal, qui ne tuerait certaine-ent pas une mouche et qui jetterait l'ana-ème sur l'athlète dont j'ai parlé tout l'heure; M. Staal qui a des principes chré-sns et qui est un homme d'ordre; M. aal qui est même chevaleresque et géné-ux, malgré qu'il s'en défende et affecte i jouer au positiviste, — M. Staal jette j r dessus bord toute la civilisation, du! :>mi»nt que l'Allemagne avait la certitude ; ['elle était menacée dans son existence et l'elle ne pouvait se sauver qu'en sacri-mt la Belgique, qui ne lui avait rien it! Car M. Staal n'a garde de dire que, la rigiqtffe méritât son sort. Là il cent bien ut ce que son raisonnement a de cruel et injuste,.... de nietzschéen et d'orgueil ,,à Treitsehke, à la Bernhardi et à la manière 1 ceux qui sont derrière 1© crime du quatre ■ût 1914". Malgré tout, je persiste à croire que M. aal obéit à une sorte d'hypnose et que pharamineux prestige militaire de l'Alle-agne exerce sur son esprit, imbu de l'idéal Sitariste, une décevante influence. C'est un cas de déformation profession -'lie qui aura le mérite, j'ose l'espérer rçr la Hollande, de rester isolé. Cu bien M. Staal reconnaîtra loyalement i il s'est trompe et que, jamais, au grand frais, la violation de la neutralité belge 5 pourra se justifier, quelle cjue soit l'opi-ton que l'on professe sur l£ï responsabilités » 1» £vi«Eà actuelle. eus- c?x. Si y a m an! 2 septembre, 191£: L'aile droite allemande atteint Compiègne, •brûle et pille Sénlis, dont le maire, M. Odent, et plusieurs habitants sont fusillés. Les alliés reculent sur la ligne de Chantilly-NanteuU. Trois Tombes sur Paris; l'un d'eux est détruit à Chantilly. Le gouvernement de lu Répur-blique rédige une proclamation annonçant son installation provisoire à Bordeaux. En Galicie, après une semaine de combats, dé-faite des Autrichiens; les Eusses entrent à Lemberg; ils font des milliers de prison-niers, s'emparent de 150 canons et d'un nombreux matériel de guerre. Oukase du tsar' Nicolas II: Saint-Pétersbourg. s'appellera désormais Pétrograde. ■ ■■ n ■ tH-c . ■■ Ctigi les lacoboeles Les soldats internés refusent la marchandise suspecte que couvre le titre fallacieux de ,,Vlaamsche Stem". Aussi la boutique . menace de faire faillite. Il a fallu aviser. La ,,Vlaamsche (?) Stem" adresse donc aux soldats internés un appel désespéré. Ce n'est pas vrai qu'elle est pro-boche et c'est parce que cela n'est pas vrai qu'elle dédaigne de répondre à ceux qui calomnient son attitude loyale et honnête. Tout d'abord des gens qui' publient des lettres confidentielles sont disqualifiés. On ne discute pas avec eux, on les dénonce. Aussi, refusant tout débat avec les fourriers du roi de Prusse, nous considérons qu'il est un devoir pour nous de 1-es clouer au pilori et de mettre eu garde n<*3 compatriotes contre les poisons qu'ils répandent. Ces dévoyés se flattent que beaucoup de Flamands pensent comme eux mais qu'ils n'osent les suivre parce qu'ils craignent les représailles d'un gouvernement qui les paie. Ils se font ainsi l'écho d'une assez piètre calomnie qui consiste à tenir les Fla-; mingants en bloc pour de6 amateurs de l'assiette au beurre. Qu'il s© trouve parmi eux beaucoup de fonctionnaires prouve seulement que l'Etat jbelge — Belgiese staat —, comme écrit le Jacob à la prose d'eunuque, tant honni par la ,,Vlaamsche Stem", ne les traitait pas comme une marâtre, bien au contraire. Jacob, De Clercq et consorts, qui ont dévoré leur petite part du budget national, en savent quelque chose. Ils se vantent maintenant de leur caractère et de leur indépendance. Il n'y a vraiment pas de quoi si leur nouveau patron Gerretson les paie mieux et les valets ne sont pas du côté que les Jacoboches prétendent.Pour le reste, les soldats internés qui auraient encore quelque scrupule à repousser la feuille'à Jacob peuvent être rassurés. La ,,Ylaamsche Stem", interdite au front, en Angleterre et en France, peut , aujourd'hui pénétrer en Belgique. Ce qu'elle perd d'un côté elle le gagne de l'autre, mais ce ne seront certes pas les Belges qui le lui feront gagner. Ce n'est plus en florins, désormais, que seront payés Jacob et ses amis, mais en marks.. i L'Armés belge i Pierre Mille, le brillant chroniqueur parisien, a parcouru le front belge. Il termine ainsi son dernier article dans le Temps: „... Au retour, j'ai pu la voir, l'armée belge. Tout ce pays qui paraît abandonné fourmille d'hommes. A la moindre alerte, ils jailliraient du sol, .par milliers d'essaims furieux. Et jamais, même aux premiers jours de la guerre, cette armée n'a été aussi nombreuse. C'est tout ce que j'en puis dire, puisque la prudence de la censure, ici parfaitement légitime, me défendrait de citer un chiffre. Et non seulement elle n'a jamais été aussi nombreuse, mais elle compte. Elle suffit à tenir son secteur sans avoir besoin de personne ; elle est supérieurement armée, outillée, approvisionnée; c'est une armée à la fois neuve et endurcie, 'derrière des retranchements infranchissables. Il se peut qu'une offensive allemande se produise, mais du côté des lignes belges — je suis i sûr qu'il en est de même partout ailleurs, mais les lignes belges sont les 'seules que je vienne de visiter — cette offensive est condamnée à un échec certain. „0ui, ils sont sûrs de tenir, les Belges! Ils ont bien tenu, aux jours héroïques d'octobre, alors qu'ils n'étaient qu'une poignée! Ils aiment rappeler, avec un sourire ingénu, cette glorieuse défense, qui fut une victoire dont la portée égala vraiment la victoire de la Marne. On leur avait dit: ,,11 faut durer quarante-huit heures là où vous êtes." Ils ont duré quinze jours, appuyés des fuiiliers-marins de l'amiral Êonarch. Et quand on leur demande: ,,Comment avez-vous pu?" ils répondent: ,,C'est qu'on ne pensait pas à la fin, à la fin des fins. Les journées étaient heureusement assez courtes, la nuit tombait vite. A 4 heures du soir, on se disait: „0uf! Nous voilà tranquilles jusqu'à 7 heures du matin." Le lendemain, ou songeait seulement „Allons, on ira bien encore jusqu'à 4 heures du soir. „Voilà ..." „Et la Belgique écrivit, au cours de ces quinze journées, quelques-unes des ujusbel- ygg pagîS ââ MÎÎS SMîÊiS, En Belgique. A Braixeîles. Une très intéressante question de droit administratif vient d'être soulevée par un groupe dé fonctionnaires appartenant à différents ministères. Voici comment. Le 30 novembre 1914, le gouverneur temporaire von Bissing invita tous les fonctionnaires belges à reprendre leurs fonctions. Il leur prçpmit de payer leurs traitements, moyennant une déclaration de loyauté (?) à signer par eux. A ceux qui préféraient être mis en disponibilité, il promit les deux tiers de leur traitements Comme les demandes spontanées de mise en disponibilité étaient fort peu nombreuses, certains secrétaires-généraux mirent en disponibilité d'office divers fonctionnaires qui leur plaisaient moins que d'autres. Evidemment — petitesse de l'âme — le jeu des rancunes personnelles s'exerça dans plusieurs départements! Sur un ordre verbal des secrétaires-généraux, les comptables dressèrent des états de payement où, contre le gré des intéressés, les traitements de ceux-ci étaient réduits d'un tiers; tandis que d'autres fonctionnaires, n'ayant aucune Occupation, étaient payés intégralement. De là, de violentes protestations contre ceux qui, de leur propre autorité, ont annulé des arrêtés royaux sans soumettre leurs décisions au gouvernement occupant. Les choses en sont là. Il est incontestable que nul ne peut être ni mis en disponibilité, ni voir ses appointements réduits sans un arrêt de l'autorité légale, transmis en due forme aux intéressés. Or, ces arrêtés n'existent pas et les secrétaires-généraux ont nécessairement commis certain abus de pouvoir.* # # Ça va mal à Bruxelles, nous écrit notre correspondant particulier. Non pas, dit-il, qu'on nous bombarde toutes les semaines comme un simple Poperinghe, mais il y fait de plus en plus triste. Et voilà l'hiver qui approche à grands pas. Faut-il répéter qu'il n'y a pas un théâtre convenable qui ait ouvert ses portes, pas un concert éclectique en perspective. Avec cela, des maisons à louer en quantité, c© qui donne un air lamentable à certains quartiers, tel 1© quartier Léopold, veuf de ses habitants. Les grands magasins sont sans animation et beaucoup de rues sans passamts. Les environs de la Bourse, par contre, sont toujours des plus animés, — de même que la porte de Namur où, tous les quinze jours, s'ouvre un nouveau cabaret. Les sympathies envers la France se manifestent souvent, en ville, de façon caractéristique. Ainsi, au café Sesi'no, on ne vend plus de vins allemands, mais des pancartes annoncent: Vins de Graves et de Touraine: le demi setier, 10 sous ; la cho-pine, 20 sous. Et ça fait grand plaisir. Par exemple, une innovation très pratique a été tentée par plusieurs prêtres qui, pour suppléer aux moyens insuffisants de locomotion, se rendent aux environs de la ville à bicyclette. Parfois, on les voit dans le centre et ce qui se voit quotidiennement en France surprend un peu la population bruxelloise. Ce qui est extraordinaire, c'est la quantité de nègres qui circulent, porteurs de journaux hollandais, les seuls qu'on lise, car les feuilles allemandes sont mises à l'index et les gazettes ,,belges" ne trouvent guère plus d'amateurs. C'est le ,,Nieu\ve Rotterdamsche Courant" qui prime ses concurrents: ,,Vaderland", ,,Maasbode" et ,,Nieuwe Courant"» Le ,,Wereld-Kro-niek", malgré son prix élevé, trouve aussi des lecteurs. Et voici une mode qui nous vient de Londres : Ite métier de ramasseur de crottins est en passe de devenir populaire. On voit, tout comme à Piccadilly Circus, des masses de gamins qui, un seau au bras, une brosse à la main, ramassent le crottin des haridelles qui circulent encore. Il n'y _ a pas de sots métiers pour nos Ketjes et, si la guerre doit se prolonger encore longtemps, les ra- masseurs feront légion. * * * Le Conservatoire Royal rouvrira ses portes le 6 septembre. * * * Le conflit entre cabaretiers et. brasseurs n'est pas près d'être apaisé. Des deux côtés, on se réunit en assemblées où les paroles de paix ne sont pa3 souvent prononcées. Mais on espère, malgré tout, arriver à une entente définitive sous peu, entente établie sur des bases solides. # * * Plus de 65 p. c. des contribuables ont payé, en 1914, la totalité de leuïVcontriibur tions. Lea receveurs des contributions viennent d'envoyer aux habitants une circulaire pour 1915 disant notamment: ,,Les perceptions, étant affectées exclusivement à l'administration du pays (justice, enseignement, cuites, pension, etc.) et permettant en outre aux provinces et aux communes d© subvenir aux charges particulièrement lourdes qui leur incombent dans ces moments difficiles, je ne doute pas que vous considérerez comme un devoir civique de payer prochainement vo3 impositions.'-'1 On annonce la mort de 1!'industriel t>ruxel-loië bien connu'; M. Mignot, ancien négateur . pro^re^te,; A G a sa «3. Les autorités allemandes viennent d'exiger la livraison de tous les plans des chemins de fer et des trams qu'on avait projeté de construire dans la Flandre occupée. Ceux qui refuseront d'exécuter cet ordre seront déportés en Allemagne. j * * * Tous les Gantois âgés de 18 à 35 ans devront se présenter au contrôle pendant le mois de septembre. * * * On lit beaucoup le ,,Vooruit". Aux environs de la ville, les feuilles les plus répandues sont le ,,Landwaoht", ,,De Gente- naar" et ,,De Kleine Patriot". * * * En juin, la ville do Gand secourait 8700 ■ ménages, en juillet 9050, — soit 30,500 et 31,675 personnes. * * * L'oeuvre de l'Alimentation communale se trouve devant un déficit de 622,133 frs. * * * On vole beaucoup aux environs de la ville. * * * C'es6 le mardi, 17 août dernier, qu'une grève générale a été proclamée dans les usines travaillant sous le contrôle d'officiers allemands. Il y eut 6380 grévistes. Les | usines suivantes ne travaillèrent plus: j La fabrique de fil barbelé à Gentbrugge, 1 celles des frères Van Gheluwe, de la firme Motte, Parmentier—van Hoogaarde, Van Haeghen, ,,La Coriandre", ,,Florida", la ! filene ,,Vooruit" et ,,Le Tissage" à Gentbrugge.Le conflit vient d'être apaisé. On travaille dans les usines 24 heures par semaine à dès travaux qui ne serviront pas directement à des buts militaires. Les autorités militaires n'interviendront pas dans ces travaux. C© conflit est né de ce que les Allemands voulaient mettre des sentinelles en armes dans les usines. Ce à quoi les ouvriers s'opposèrent. MM. Braun . et Anseele furent eonvoqués à la Kommandantur. Les sentinelles furent enfin retirées. * * * On annonce la mort au champ d'honneur de l'avocat Léon Verstraeten, fils du pro. fesseur de l'Université, le docteur Verstraeten.A Namias*. Le vieux général gouverneur von Bissing' fait de fréquentes visites à la ville de Namur. Il y a quelques semaines, il s'est promené dans la cité mosane. On dit qu'il a visité l'ambulance de la forteresse, établie rue de Fer, le Soldatenheim, qui est ouvert dans les locaux du Cercle militaire, et le mess des officiers boches, si3 rue Rogier. Comme Son Excellence ne dédaigne pas les plaisirs, il passa sa soirée au théâtre où les Boches avaient préparé un spectacle ad-hoc. Enfin, comme M. von Bissing est bientôt septuagénaire, il jugea'prudent de rentrer à Bruxelles vers onze heures du soir. A minuit, notre ami était couché. Egaras Ses Nathurois Mlle Mathilde Mathot, de> Pétigny, a été condamnée à deux mois de. prison pour n'avoir pas parlé du kaiser avec tout le respect désirable.* * * Le curé de Mazée; M. l'abbé E. H. Querte-nier, a été condamné à six mois de prison pour avoir offensé des soldats allemands. A Cfisrleroi. La grève sensationnelle, qui. comme on sait a donné lieu à des émeutes contre lesquelles les Boches ont dû intervenir activement, vient de se terminer. On a consenti a augmenter le salaire des ouvriers. Oasis Se Haàrasmt, La situation des industries du Borinage s'aggrave de jour en jour. Dans l'industrie métallurgique on travaille partiellement au Grand-Hornu, à Boussu, aux Produits, etc., mais on fait à peine trois jours par semaine et il est encore question de réduire cet horaire. Il y a pourtant du travail dans quelques usines, notamment des commandes de matériel roulant pour des vicinaux. Maie les matières premières font défaut, quand elles n'atteignent pas dew prix fantastiques. Dana ces conditions, nombre d'industriels éprouvent beaucoup de difficultés. C'est ainsi que dans les fonderies le chômage est presque complet. D'autre part, il faut noter l'arrêt général do toutes les usines d© la frontière, à Blanc-Misseron, Quiévrechain, dans la région de Maubeuge, etc. En sorte que des milliers d'ouvriers du Borinage, qui travaillaient auparavant dans ces usines, sont sans emploi. Et c'est une très lourde charge pour les communes. Dans les industries réfracta-ires, la situation est plus critique. Bien que l'industrie de la construction ait repris dans quelques endroits, la demande est do beaucoup trop faible pour la production. En sorte qu'il a fallu réduire encore le travail t les brigades occupées actuellement sont «très réduites. Aux porcelaineries De Fuisseaux, à Beau-dour, on a obtenu, il y a quelques jours, plusieurs commandes importantes et le personnel occupé a pu être accru. Dans les faïenceries, au contraire, le chômage perdure. Pas la moindre repris© dans les verreries-gobeleter^es de la. fcpraino et Ja frontière/ Aaa F'stxrs WatHlow. Les Allemands sont décidés à ne rien laisser dans notre pauvra Belgique. Après avoir enlevé les chiens, les chevaux, les pen-: dules, les pianos-, lés grains, les bestiaux, voici qu'ils s'attaquent, nous l'avons dit, à nos voies vicinales ! Ils ont décidé d'enlever les voies vicinales de : Courcelles-Incourt-Cembloux (déjà une section a, été enlevée jusqu'à Maransart); Poix-Paliseul (enlevé); Paliseul-Bouillon; Aulloy-Oignies (enlevé); Grons-Oanne (la section Wonck-Canne est déjà enlevée); Dinant-Florennes (enlevé) ; Couvin-Petite-Chapelle (enlevé) ; Lesves-Warnant (enlevé); Binche-Beaumont ; Marche- Bas-togme-Martelange ; .Etalle-Villers-devant-Orval; Tournai-Templeuve ; Jodoigne-Louvain ; Aerschot-W ester loo ; Turn-hout-Poppel ; Dolhain-Eupen ; Lierre-Werohtier ; Malines-Aerschot ; QuiévTain-Roisin ; Clavier-Comblain ; Bouillon-Cor- , bion; .Courrières-Ben-Ahin; Gedinnes-Bohan.L'enlèvement s'opère par longueurs toutes montées, c'est-à-dire par deux rails de neruf mètres avec leurs onze bi'lles et tout le petit matériel. Le tout est mis Sur "wagons et transporté ainsi sur le front oriental. Ce sont nos petites lignes vicinales belges qui auront permis aux Hind'eniburg et aux Mackensen de faire avancer leurs armées avec la rapidité qu'elles y ont mis pour traverser la Pologne! La Société des Chemins de fer vicinaux a protesté et a obtenu le succès que l'on devine. lies populations ont la douleur de voir partir le vicinal qui leur était si utile; les sucriers qui comptaient sur lui pour le transport des betteraves sont épouvantés. Quant au personnel des vicinaux, qui seul avait encore un peu de travail, il va être mis sur le pavé ! La rapacité allemande, au mépris cbe toutes les lois et conventions, paralyse désormais tout échange, vincule l'agriculture et l'industrie. A Soignies On annonce la mort de M. Grégoire , Wincqz, échevin de la ville de Soignies eb leader du parti libéral sonégien, décédé le 21 août. Son enterrement civil eut lieu le mardi 23 août ; la population entière et une foule immense venue de tous les coins de l'arrondissement avait tenu à accompagner à sa dernière demeure oe noble et généreux citoyen. AM laissais g aarê» Une proclamation du général Kein invitait la population à s'associer aux efforts allemands dans une pensée commune de restauration et de réédification de la Belgique. Il fallait que la vie normale reprenne, avait dit ce général, gouverneur temporaire du Limbourg. Ceci se passait au mois de novembre. 1914. Les champs devaient être ensemencés, l'industrie, autant que possible, restaurée et le trafic ouvert à nouveau, disait le Krin en question. Aujourd'hui, il n'y a pas une contrée en Belgique où l'on s'occupe autant des mesures sociales et économiques prises par les Allemands, écrit le ,,Telegraaf", mais que réste-t-il de toute cette phraséologie? Les champs ont été ensemencés, maie l'envahisseur a fait main basse sur les récoltes. On essaie bien, de faire accroire que ces récoltes restent en Belgique. A l'étranger, on y croit, mais en Belgique, on n'y croit pas, car il est établi que les marchands allemands achètent à bas prix semences, seigle, avoine, pommes de terre et que cette vente a lieu sous Ha pression des autorités militaires. On se demande avec raison si les paroles mielleuses du gouverneur, prétendant que les intérêts belges lui tiennent à coeur, sont bien sincères. Le trafic^ a subi beaucoup de retard à cause des Allemands qui n'en font qu'à leur tête. Cependant, ce trafic devait reprendre, disaient les gouverneurs1 du Limbourg et du Brabant. D'autres gouverneurs donnèrent également des instructions en ce sens. Mais elles nétaient transmises qu'à la population, tandis qu'on laissait aux autorités occupantes la plus grande liberté d'agir. Il se fait donc que les intérêts belges sont sacrifiés à ceux de l'ennemi. Par ordre du gouverneur général, les rails de certaines lignes de tramways sont enlevées. Pourquoi ? On ignore, et le militaire allemand, qui connaît le but de ce travail, ne daigne pas le dire. En tous cas, des lignes entières disparaissent, notamment d'Aerschot à Diest, de Tremeloo à Lierre, d'Heyst-op-den-Berg et d'OostmalIe, et ,beaucoup de lignes' dans le sud du pays. H va de soi que la population commento ces mesures avec plus ou moins de fantaisie. Certains croient que l'ennemi quittera sous peu le pays et qu'il veut ôter aux Belges et aux Français tous les moyens possibles de communication. D'autres supposent que les Allemands se proposent d'employer les rails et le matériel roulant en Russie. On se demande ici comment on peut encore croire en Hollande que les Allemands ont. de bonnes intentions à l'égard dete Belges. Celui qui fraye avec le peuplé s'aperçoit bien vite du terrorisme perfide que l'ennemi exerce davantage chaque jour. Aussi, la haine sourda-t^ge du, peupje à l'égard de La KiïilisÉûn iIImiuIj De ,,Juniuo", dans ,,1/Eehô de Paria", ce billet marqué au coiu du meilleur boix sens. L'Allemagne, au milieu de ses illuminations et de ses cri» dè triomphe, l'Allemagne du „Vergis3 mein Nieht" est trist». Elle s'afflige. Ella gémit, car elle no peut se résoudra à n'avoir pas conquis la co»ur de la Belgique. Amèrement, elle reprooh» aux Belges de ne pas l'aimer comme ell^ le mérite. Pourquoi Bruxelles, le 21 juillet, jour de la fête nationale, pril-il un air de deuil I Pourquoi le 4 août, jour anniversaire d« la guerre, les Belges eurent-ils l'idée d« porter à leur boutonnière -un ,,chiffon de papier"? Pourquoi, renouvelant les facé-ties grayées par Callot, les Flamands s'avisent-ils de déverser sur les patrouilles | allemandes, à la tombée de la nuit, le con-teiiu mal odorant de vases indicibles? Est. co que l'Allemagne n'a pas apporté aux Belges la, véritable civilisation et cette organisation idéale qui tirera le pays de la léthargie où il s'endormait! Déjà l>s fonctionnaires prussiens ont reformé Iça écoles belges et veillé à ce qu'on y donne une saine interprétation de l'histoire! Chaque jour, les officiers du kaiser apprennent aux populations la valeur de l'ordre dans la vie civique ! Enfin, de toutes façons, l'Allemagne s'efforce de témoigner une sollicitude maternelle aux vieilles provinces du _ Brabant, qu'elle appelle la „Prussg occidentale' '. Elle leur envoie sa ■meilleure musique, seg peintres lea plus distingués... On venra d'ici peu se manifester l'iwâuanca bienfaisante de ses savants. C'est à peine si leur activité s'est laissée devancer par les militaires. Déjà ils ont entrepris de vastse enquêtes, dressé des statistiques qui permettront de reconstituer le paya et la société sur des bases vraiment ScientiiiqueB. Et, tout d'abord, ils. se sont a.parçus de la sauvage ignorance des mères de famille pour tout ce qui concerne les soins à donner aux enfants. Ils en sont à se demander comment des générations ont pu s'élever au milieu d'une si farouche mé<3oimaiî* saince de toutes les règles de la puéricul< ture. C'est à leurs yeux une sorte de scandale. Pour la faire cesser, de notables prd-i fesseurs, des docteurs fameux ont décide d'organiser ,,une exposition ambulante deë appareils les plus propres à assurer le bien* être de l'enfance". Cette exposition, patron» née par l'Institut fondé à Berlin par l'impératrice elle-même, se transportera de ville en ville, sur tout le territoire de la Belgique. Des conférenciers des deux sesoed seront appelés dans le même tempe et dana les mêmes endroits à faire des court do pué-ricuiture, de façon à ce que la théorie vien. ne expliquer la pratique. Ainsi, les mereg de famille belges apprendront à élever normalement leurs enfants. Ainsi, 1 'Allemagîid, une fois de plus, aura bien mérité de la gratitude de là génération à venir, qui se reïr-dra certainement compte de ce qu'elle doit} à la prévoyance teutonne. Molière! Molière! Quelle magnifique cd-médae nous donnerait là, M. Asmus, s'il s'agissait de rire! Mais l'heure est tragique. Voyez _ quelle tyrannie s'abattrait sur le monde si les soldats de l'empereur Guillaume triomphaient des Allies. Un de mes jeunes camarades de la diplomatie, un ministre plénipotentiaire d'une République neutre, me disait hier soir : „L'«d* ' jeu de oette guerre est formidable. Il né s'agit pas de savoir «fi vous perdrea, comme en 1870, urne province ou si vous la réoii-pérerex, c'est la cmlisation elle-même quj se trouve misa en question. Si l'Altema°iie triomphe, l'Europe deviendra inhabitable pour tout espxit vraiment cultivé; notre atmosphère morale est rendue irrespirable par tous les gaz asphyxiants échappés des ccrnues du docteur Faust." Juste vision dea faits! Là Barbarie scientifique est la pire de toutes. Ces pro. fesseurs, qui prétendent apprendre aux mères belges à élever leurs enfante, Sont les_ tyrans les plus redoutables qu'on puisse craindre. Le Scientisme d'Haeafcel et consorts aboutit à l'intolérance absolus. C'est en son nom que les docteurs de j'Jn». titut de l'impératrice interdiront aux mères belges des caresses ou des baisera jugés contraires à l'hygiène; qu'ils léur apprendront qu'un poupon ne se berce pas aux aocents de® vieilles chansons du payà Pauvres enfanta belges! Ceux quô les uhlans ont épargnés vont-ils' deveniï la proie des sa vants en us ? Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne. Comité régional d'Amsterdam, Comme à La Haye il s'est constitue à Amsterdam un Comité régional dà l'Oeuvra Internationale des Blessés et Prisonniers de Guerre, dont le comité central est à Maastricht. Ce comité régional, 'créé sous la présidence de M. le Consul-Général de Belgique à Amsterdam, assure pour le rayon oonsuiaire d'Amsterdam tous leg services do l'oeuvre. Nous prions instamment toutes les personnes habitant le ressort' de bien vouloir faire parvenir les dons, engagements de parrainage et toutes communications an* Comité /égjgsiaj dj'^sterJaQs 334 §pge|< ^

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods