Moniteur des intérêts matériels

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Dimanche 3 mai 1914. EDITION TRIHEBDOMADAIRE. 64' année. — N° 53. MONITEUR DES INTERETS MATERIELS Tout ce qui a rapport au bien-être général, hormis la politique. Directeurs : Maurice cl9 LA7HLSXE, GaocgM i ijuuiil • BOUl« ..... I, . , : —. r- . c ^ BUREAUX : Bruxelles, 27, Place de Louvain. Ttlé;ih, A 429.— Paris : 23, rue Chauciiat, 9e. Tëiépii. Louvre 21-86. Correspondants : liottordam, Nijgh et Van Ditmar. — Londres, Davrea et C®, 2y, Finch Laue, CcmUill, E. C. — Allemagne et Italie, Bureaux do Poste. — Genève, Agence dea journaux, 6 et 8, rua Péootat. — Aisace-Iiorraine, Librairie Ammei, 8, place de la Gare, à Strasbourg. — Lisbonne, Emygdto da Silva. Prix d'abonnement par an : Belgique, 12 francs.. — i'rance, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Suède, Norvège, Danemark, Turquie^ Husaie, Roamauie, Serbie, Bulgarie, Grèce, etc., 25 francs. — Pays-Bas, 8 florins. — Grand-Duché de Luxembourg, 15 francs. — Grande-Bretagne et Colonies, 1 £. — Allemagne, 20 BSL. — Autriche, 24 couronnes-or. ECONOMIE POLITIQUE Courte histoire du commerce italien (Ji. (Suite el fin). Nous avons indiqué d'un mol comment le protestionnisme, cil 1878 notamment? sous couleur de nécessité:-. lis aies, avait gagné du terrain en lta.ie. On n'en était plus à l'époque ou, gruec à Cavour, on pratiquait lidètement un régime de libe té commerciale. 11 est vrai que le mauvais exemple était donné par beaucoup d'autres pays, par la France spécialement, où i des lois étaient intervenues pour taxer le frétaient, le bétail, puis pour relever ces taxes. Au surplus, au moment où l'Italie, en 1878, instituait des droits spéci.iques, dits droits ad caloycm, tendant à dos é.é-vations des taxes, un projet de couv cation commerciale était préparé avec la France. On n'en était pas eiu:o.e la conception cpii a eu pour résultat, parmi les protectionnistes, de l'aire supprimer la pratique des traités, au moins des traités à longue échéance, qui donnent au commerce et à l'industrie la stabilité indispensable. C'est la Chambre des députés française qui repoussa le projet de conven.ioa avec l'Italie, les deux pays se contentant de s'accorder le traitement do la nation la plus favorisée et signait eu 1881 Mil traitô qui consacrait des adoucissements de la tarification (le l'un et l'autre côté-. L'Italie avait procédé quelque peu de façon analogue avec l'Autriche,, l'Angleterre. la Suisse. Cil tout cas, lés relations commerciales avec la France, à ce moment, prirent une 'importance considérable. Sous l'influence de la situation du vignoble indigène, la France.dut acheter en Italie des quantités considérables dé vins-. Pendant ce temps, des manufactures se fondaient sur bien dus pjiuti 'le l'Halte du" Nord tout au moins. Le tunnel du Moat-Cenis avait aidé puissamment au développement des relations de 1 Italie avec la .Franc®, en pro.ilant du reste de façon générale au commerce de transit de l'Italie. Le fait est que, si nous interrogions les statistiques pour la. période 1878-1880, statistiques dressées par pays d'origine de destination, nous constaterions qu'aux importations, pat' exemple, la part de la France était d'environ 241» p. m."; le coefficient correspondant n'était que de 211 pour la Grande-'•retagne, de Mil pour TAulriclie-Hongric, de 49 à peine pour 1 Allemagne. Aux exportations lu part de la France était encore bien plus notable, dépassant 115 p. m., contre 166 pour l'Au-liiche-Hongric, moins de 38 pour l'Allemagne, 81 pour la '■tande-Bretagne, 94 pour la Suisse. La situation de la l-'rance tlans les échanges commerciaux de l'Italie devait changer rangement, ' par suite' d'une 'véritable guerre 'douanière qui s est l'aile entre les deux pays et par la faute, on peut bien le dire, de chacun d'eux. Lltalie a remanié son tarif vers le milieu de 1883; die a «occntué cette évolution .jusqu'en 1887, et, sous l'influencé tout jL- ''eSTeltable de M. Luzzatti, qui avait la conception ordi "n des protection (listes, annonçant sérieusement qu'il fal-Lu-'rni--ntrer" c' "'îc à l'étranger les pointes de for du jj ' 8®tteral. de l'autre, le rameau d'oliviér des-conventions ^ est possible d'admettre (pte dés combinaisons politiques, (') \ ')ir Monifw,^ intérêts n»'.50 de tîH. sur lesquelles .nous n'avons rien à dire ici, ont contribué à, détourner l'Italie de ses relations commerciales avec la France, mais il est bien certain que cette évolution a été aussi nuis.blc à l'Italie qu'à la France. C'est sans doute à cause de la diminution des échangés commerciaux én.re la France et l'Italie, ou inversement, que le, mouvement des exportations d'Allemagne en Italie et des expéditions de 1 Italie sur l'Allemagne a pu être considérablement accéléré dans son développement. La caractéristique du tarif italien de 1887 est d'étendre aux produits de l'agriculture les droits protecteurs précédemment établis en faveur de 1 indus aie. Aussi b.en, avait-on peu de droits en France de reprocher à l'Italie cette façon do faire, puisqu'on 1 avait pratiquée soi-même. La France appliqua à l'Italie ce que Ion appelle un tarif de représailles et de défense, dans le langage pseudo-mi.itaire dés protectionnistes. On arma en France à re,evor le tarif général spécialement pour-frapper d'Italie. Ce dernier pays riposta par un tarif supérieur. Heureusement, en septembre 1898 un arrangement «ut signé, puis un accord dé.ini.if eu 1897 : i la France consentait A l'Italie son tarif minimum et l'Italie, do sou côté, accordait à la France le régime de lu nation la plus favorisée, en réduisant même les droits sur quelques marchandises. Cela n'empêche que cette guerre de tari.s a suscité une crise terrible en Italie même; elle nuisit beaucoup a 1 écoulement des vins français non pas seulement sur 1 Italie, mais sur beaucoup d'autres pays étrangers, sema les desastres de toutes parts. La situation avait poussé 1 Italie à chercher des débouchés et a établir des relations de plus en plus suivies avec l'Autriche, la Suisse, l'Allemagne. 'Mais, si nous consultons les statistiques du mouvement général dos échanges de l'Italie, nous ne sommes point sans constater que ces compensations n'ont pas suffi et que" le développement commercial du pays, qui avait si bien commencé, .subit une.crise redoutable de 1881 à 1898; Pour la première année le total des importations, même y compris les métaux précieux; atteignait 1,122 millions. Quelques progrès se sont faits d'atiuée en année et eu 1887 on arrivait au total de 1,710 millions. Mais une chute brusque se produit ensuite. Sans doute, on ne s'en tient pas, {tendant les années subséquentes, à un chiffre aussi faible que celui de 1888, qui n'est que de 1,295 millions; cependant, on trouve des chiffres tout à fait analogues pour les années comprises entre 1891 el 1896; Je total de 1897 ne dépasse pas 1 r'ifi millions, (.'est seulement en 1898 qu'on atteint le chiffre de 1,545 millions. Pour ce qui est des exportations totales, elles ont pu s'élever à 1,282 millions en 1881 et se tenir quelque temps aux environs de ce chiffre, mais elles ont ensuite, baissé sensiblement, puisqu'elles ne dépassaient pas 1,020 millions en 1888; elles sont tombées même quelque peu au-dessous de ce chiffre. Encore en 1897 elles n'avaient pu s'élever qu'à 1,228 millions. L'année 1898 les a vu atteindre 1,351 millions et pendant l'année suivante une montée brusqua de quelque 200 millions s'est faite. Il serait intéressant de montrer que do 1881 à 1890, pat-exemple, ce commerce de transit dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises, et qui est si intéressant à tant d'égards, s'est tenu presque constamment à-des chiffres très minimes. Il était encore, sans doute, de 119 millions en 1882, mais il <i pu tomber aux environs de 46 millions en 1890 el ce n'est que péniblement qu'il s'était relevé à 85 millions eu 1895.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.