Moniteur des intérêts matériels

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MONITEUR DES INTÉRÊTS MATÉRIELS Tout ce qui a rapport au bien-être général, hormis la politique. Directeurs : Maurice de LA VELE YE, Georges FONTAINE - BOUR. SUREAUX: Braiwlles, 27, Plae« cie Uouvaln. Tfléplion# ^9. — Parts: 23, rue Ohauchat, 9e. TéWphont 824-85. Correspondants : Rotterdam, Niigh et Van Ditmar. — Londres, Davios ot Ce, 23, Finch Lane, CoTnhill, _E. 0. — Allemagne et Italie, Bureaux de Poste. — Genève, Agence des journaux, 6 et 8, rue Técolat. — Alsace-Lorraine, Librairie Ammel, 8, place de la Gare, à Strasbourg. — Lisbonne, Emygdio da Silva. Prix d'abonnement par an : Belgique, 12 francs.. — France, Suisse, Italie, Espagne Portugal, Suède, Norvège Danemark, Turquie, Russie, Roumanie, Serbie, Bulgarie, Grèce, etc., 25 francs. — Pays-Bas, 8 florins. Grancl-Duclio do Luxcmbou g, lo francs. — Grande-Bretagne et Colonies, 1 — Allemagne, 20 SISE. — Autriche, ^4: couronnes-or. ECONOMIE POLITIQUE Les Colonies britanniques (i). sainte-tt-eiane. ' L'île Sainte-Hélène, qui forme à elle seule une colonie de la couronne, a joué autrefois un râle important comme port d'escale sur la route de l'Inde. Elle ne présente plus guère aujourd'hui qu'un intérêt historique et scientifique. Située au milieu de l'océan Atlantique, sur le seizième parallèle sud, elle est à 1,SOO kilomètres de la côte d'Afrique et à 3,.">00 kilomètres de celle ,du Brésil. Elle ;i une superficie de 122 kilomètres carrés. D'origine volcanique et très accidentée, elle surgit comme une masse sombre du sein de 1 Océan. Sa structure est particulièrement- marqué© par une rangée semi-circulaire de montagnes couvrant le Sud-est rte 1 île et s'ouvraul vers la mer en formant la baie de Sable. Cesl la moitié du bord d'un cratère éteint et partiellement submergé Au delà de celle crête, vers l'intérieur, se sont formés graduellement des dépôts de nature volcanique. Le point culminant de l'île est le pic Diane, qui s'élève il une hauteur de 873 mètres. Les pi us grandes étendues do terrains p'ats se rencontrent au nord-est, où elles forment les plaines de Deadwo'od et de Longwood, à une altitude d environ 550 mètres. Ailleurs ce n'est qu'une succession de collines et de vallées. Toute la côte, d'un développement de 36 kilomètres, est bordée de rochers abrupts interrompais seulement par la baie James, une rade qui est située au nord-ouest et qui est le seul endroit abordable de l'île. Celle-ci est arrosée par un grand nombre de petits ruisseaux. Bien que comprise dans la zone tropicale, Sainte-Hélène jouit d'un climat tempéré et extrêmement salubre, ainsi que d une fraîcheur perpétuelle, que lui procurent les vents soufflant du sud-est et les courants du sud de l'Atlantique. La température y est presque la même pendant toute l'année. Les pluies y tombent assez irrégulièrement. Au point de vue de la végétation, le territoire se divise en trois zones concentriques : la zone cùtière, d'une largeur moyenne de deux kilomètres, comprenant la plus grande partie de 1 île; la zone moyenne, large d'environ 1.200 mètres, et la zone centrale, correspondant à la région la plus élevée. La zone côtière n est qu une bande rocheuse et nue n'ayant qu un peu de végétation dans les vallées. La zone moyenne, clans laquelle se trouvent Plantation Housé, Longwood et Ucadwo'od, comprend la plupart des terres herbeuses de la colonie. Moins rocheuse el favorisée d'une température plus Il,'a;dlci que la zone centrale, elle possède les espèces déplantés o d ai bres qui ont été importées de pays tempérés, notamment au Lap, d'Angleterre, d'Australie !et d'Amérique. Les chênes, les pins et les-bruyères ont pris presque entièrement la place rte la végétation indigène, qui a été refoulée vers les hauteurs de la zone centrale, où, sur un sol riche et sous un climat tempéré et humide, poussent l'aréquier, les fougères ci autres petites plantes constituant la flore primitive de ilV»n^A i'iïévMs^a¥ïieJ-L1xV w< Ï5Ïet 153 Se 1908; n°'9 91, o3 ; m: ffl-î$uf-àf6%Tâ ÎP. 45, 54, 6(5, 90,105,114, 123 «t 138 de 1913; u° 8 et 14 de $14. ' ' l'île. Autrefois boisée, Sainte-Hélène a perdu la plupart de ses forêts. (Quelques bois se mêlent aux prairies vers les sommets. ) Historique. — L'île Sainte-Hélène fut découverte en 1502, le 21 mai, qui était alors le jour de la fête de sainte Hélène, par le Portugais Jean 'de Nova, à son retour d'une expédition lointaine vers l'est. Elle était alors inhabitée. Placée sur la route de l'Inde vers l'Europe et vers le Brésil, elle présentait une grande importance pour les Portugais- à une époque où les conditions de la navigation maritime, ne comportant que de petits voiliers, nécessitaient de nombreuses escales. Bien qu'elle soit relativement peu éloignée du Cap, ils la préféraient à cetlo place, que rendait dangereuse la présence d'indigènes inhospitaliers. Ils n'essayèrent cependant pas d'y fonder une 'colonie ni de la fortifier, se contentant d'y importer du bétail le* des semences et d'y ériger une chapelLe, autour de laquelle s'élevèreiut bientôt quelques maisons. Les navires jqui y faisaient escale y déposaient leurs malades, pour les reprendre l'année suivante si leur état de santé le permettait. On dit que les Portugais essayèrent d'abord de cacher aux autres nations européennes l'existence de l'île, ce qui était cependant bien inutile, puisqu'il cette époque ils étaient seuls à s'aventurer sur les mers du Sud. Ce ne fut qu'en 158S qu'elle fut visitée pour la première fois par un Anglais, Thomas Caveïidislï, au cours d'un voyage autour du monde . accompli par ce navigateur. > En 1591 ti ois navires anglais, se dirigeant vers les Indes orientales, s'arrêtèrent au Cap, d'où l'un d'eux fut obligé de rebrousser chemin avec les matelots atteints du scorbut, et toucha peu après à Sainte-Hélène. Deux ans plus lard le capitaine Lancaster y abordait à son tour, en revenant lie cette expédition lointaine. Le même marin y reparut on 1603, à son retour du premier voyage vers l'Orient organisé par la célèbre Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'histoire de laquelle est intimement liée colle de Sainte-Hélène. i Dès 1580, date de la réunion du Portugal à l'Espagne, les Portugais avaient vu leur empire maritime s'émietter peu à peu sous les attaques d'autres peuples, tout d'abord des Hollandais. Au commencement du XVIIe" siècle ils désertèrent Sainte-Hélène. Celle-ci fut occupée en 1615 par les Hollandais* qui l'abandonnèrent à leur tour en 1651, l'année avant leur établissement au Cap. La Compagnie des Indes orientales se l'appropria alors sans rencontrer d'opposition et s'en fit confirmer la propriété par une clause de la charte qu'elle reçut de Charles 11 en 1661. Celte clause l'autorisai! à fortifier l'île el à y établir uih* garnison. En conséquence, elle y fit construire un fort, qui fut appelé fort James, en l'Honneur du duc d'York, devenu plus tard Jacques IL En 1665, pendant la guerre qui éclata entre l'Angleterre et la Hollande au sujet de l'Afrique occidentale, les Hollandais s'emparèrent de Sainte-Hélène, dont ils furent chassés la même année. Ils dirigèrent uiie nouvelle attaque contre l'île ail commencement de l'année 1673 et obligèrent les Anglais à l'évacuer. Ces derniers, ayant fait voile vers l'Amérique du Sud, rencontrèrent près clés côtes du Brésil une encadre britannique commandée par le capitaine Munden, qui prit aussitôt des mesures pour réparer leur désastre. Quelque temps après il-arrivait à Sainle-IIélèno et forçait les Hollandais à quitter l'île, qui depuis lors est restée une possession incontestée de l'Angleterre. Dimanche 22 février 1914. EDITION TRIHEBDOMADAIRE. 64* année. — Nr 23.

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