Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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s.n. 1918, 14 July. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p26pz5300s/
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NOTRE AVENIR TROIS IY1CHS 1 fr. PARaiSSAWT TOUS LES DIMANCHES ! LE NUMÉRO ! !# Cent. 14 JUILLET «918 BUREAUX : «, Avenue des Ursulines - LE HAVRE i1 Année - N° 19 Représentation Ouvrière et Reconstitution Nationale C'est l'ouvrier qui supporte le grand poids de la guerre, c'est le peuple qui encaisse les coups de l'ennemi et qui •ait les rejjndre avec usure. Aura-t-il demain la récompense de tout© son abnégation, de toute sa vaillance ? Lui, par moment», se prend à en douter. Oui, le monde ouvrier, qui se juge la grande victime de la guerre, entre de plus en plus en défiance non "seulement à l'endroit des gouvernements mais encore à l'endroit de ses chefs politiques avec qui il n'a plus contact depuis tantôt quatre ans ; c'est dire qu'au sujet de la reconstitution nationale, il pense généralement que ce qui se fait sans lui, se fait contre lui. Il craint qu'on ne l'oublie et les ministres à portefeuille ou sans portefeuille, lea députés d'avant guerre et les nouveaux venus dans les grandes commissions, ces hommes d'affaires, ces ingénieurs, ces avocats, ces financiers lui donnent à croire que les bourgeois sont les maîtres de l'heure et que ses intérêts à lui sont à l'arrière plan de leurs préoccupations. * * * Laissant de côté la question de savoir si en ce temps de guerre le soin de veiller aux intérêts nationaux doit être la chose réservée de quelques personnalités délibérant dans le sjjence du huis clos, je voudrais dans cet article, en présence de la défiance qu'inspire au grand nombre de nos ouvriers la représentation bourgeoise de leurs intérêts, me demander d'abord si la classe ouvrière a bien la représentation politique que soit la plus efficace. Qu en tous cas, les pessimistes se rassurent. Il ne faut, en effet, pas oublier que le peuple a toujours la force du nombre, qu'on s'en disputait naguère l'influence électorale et que demain il n'aura pas cessé d'être la force qu'on craint et que parfois l'on flatte. Non, les ouvriers ne sseo nt lestflvbg mfh m les ouvriers ne seront pas oubliés dans j la Reconstitution Nationale ! La nécessité de l'union étroite des classes belges pour faire face au redoutable péril économique que sera l'entreprise allemande du Mittel Europa nous en donnent l'assurance.* * * Pourquoi certains, qui ne sont pas le petit nombre, ont-ils raison de n'avoir qu'une médiocre confiance dans les députés bourgeois qui sont leurs mandataires auprès du gouvernement P C'est que les intérêts personnels de ce» représentants pe se confondent pas avec les intérêts de la plasee dopt ils sont les élus, c'est qu'ils subissent trop souvent des influences étrangèères qui tiennent à leur éducation, à leur milieu L'idéal serait que les intérêts des dirigeants de la politique ouvrière fussent étroitement solidaires de l'intérêt du onde ouvrier, en d'autres termes queu les députés ouvriers fussent de vrais ouvriers, non des bourgeois, ni d'anciens ouvriers. L'idéal serait d'éliminer les étrangers à la profession de la représentation de la profession. Mais les ouvriers députés n'ont pas donné les résultats qu'on attendaient d'eux et les intellectuels n'ont pas cessé d'être préférés en général aux manuels. ■Ceux-ci étaient certes plus dévoués, mais manquaient de préparation. La fonction politique n'est pas une fonction quelconque. * * * Alors, faut-il s'en tenir au statu quo et se résigner à la situation actuelle ? Non, car ce serait oublier que le problème de la présentation ouvrière a évolué singulièrement et qu'aujourd'hui, lea ouvriers n'ont plus le même besoin de l'Etat qu'il y a 20 ans, qu'il y a 10 ans. ♦ * * Et en effet, qu'on y veuille réfléchir : Lorsque nous n'avions pas d'organisation professionnelle, corporative, lorsque le travailleur était livré sans défense à son employeur, l'Etat était désigné, tout désigné pour assumer la défense des intérêts ouvriers et faute de mieux, il se devait d'être le législateur, protecteur des cfcroits du travail, l'orgaaisateur de toutes ces assurances contre la maladie, l'invalidité prématurée, l'accident, le chômage, la vieillesse qui ressortent de droit à l'activité de la profession organisée. Le socialisme s'inscrit aussi contre l'ingérence de l'Etat. Emile Va-n-dervelde ne vient-il pas d'écrire ce livre au titre inattendu : Le Socialisme contre l'Etat, un livre que je lirai et dont je rendrai compte aux lecteurs de Notre Avenir. Cette ingérence, opportune en son temps, si elle devait perdurer, ne manquerait pas d'étioler l'organisation professionnelle ; l'Etat se développerait dangereusement au delà de la sphère qui lui est prtpre. Qui ne voit que la politique perd de son importance au regard de l'ouvrier dès lors que l'Etat rentre dans sa sphère d'attributions, dans sa seule fonction de gouvernement de l'intérêt public, de l'intérêt général. Pour mapart, je crois que l'effort ouvrier devra demain attendre bien plus de résultats de l'activité professionnelle que de l'activité politique. Ce qu'il nous faut, ce ne sont plus tant des debattex*s de la politique que des debatter sdlaeés:tcen la politique que des debatters de la profession, ce sont des gens qui savent discuter à fond les clauses d'un contrat de travail, les tarifs de salaires, en un mot les conditions de travail avec les représentants des associations patronales en n'ignorant (rien de la répercussion économique de leurs exigences, ce sont des chefs qui savent se faire obéir et accepter les responsabilités pleines et entières de leurs actes. Si je dis vrai, quel besoin aurons-nous encore d'avocats, de bourgeois ? Si je dis vrai, quel besoin aurons-nous encore d'avocats, de bourgeois ? Ne sommes-nous, ne serons-nous pas autrement qualifiés qu'eux pour faire nos affaires professionnelles ? ♦ * * Pour ce qui est de la politique pure, quelle importance, au point de vue ouvrier, conserverait-eelle encore pour qu'il y eut lieu d'avoir une représentation de classe quand seuel l'intérêt général est en jeu ? On flatte l'ouvrier quand on lui assure qu'il est capable de gouverner. Il faut avoir le courage de le dire : le suffrage universel en tant que -participation directe du peuple au gouvernement ramené à Vadministration du seul intérêt général est une absurdité, il ne se justifie que comme droit de contrôle. Comment l'ouvrier, qui n'est pas encore capable pour le quart d'heure de discerner et de défendre lui-même ses intérêts professionnels, pourrait-il donc se juger capable d'administrer les intérêts de tous ? TTant qu'il n'aura pas fait son éducation dans la vie corporative, il en restera incapable. Les Russes n'ont que trop expérimenté que le nombre inorganique ne peut être le gouvernement, « qu'il ne suffit pas de compter les voix des incompétents pour résoudre les questions d'intérê^ê général qui exigent de longues années d'étude, de pratique ou de méditations #. Comme le dit le même auteur, M. Charles Maurras, le gouvernement du nombre « enlève à l'état dans la spkère où il devrait être roi, le ressort, l'énergie, l'existence même ». Quand nos syndicats seront puissants-et bien réglés nous aurons de telles racines dans la vie national© que notre autorité et notre savoir politique» s'imposeront d'eux-mêmes. Ce ne sont point les clubs, ni les cercles d'études qui donnent la capacité politique. Ce n'est point non plus en lisant son journal quotidien qu'on devient un homme d'Etat. Je né crois ni à la presse, ni aux sociétés d'extension universitaire quand elles prétendent vulgariser la culture intellectuelle, si honnêtes, si hhumanitaires que soient les intentions de leurs promoteurs. Défions-nous du bourrage des crânes, il n'y a rien d© plus funeste en fait d'éducation politique. Ceux-là seuls connaissent qui a l'occasion de vérifier, d'expérimenter, de discuter ce qu'ils croient savoir. Le vrai savoir ne s'apprend pas, il se trouve, il se découvre. * • * Pourquoi notre classe ouvrière belge n'a-t-elle pas ses représentants à elle ? Pourquoi manque-t-elle d'autorité, d'influence dans la vie publique. Parce qu'elle est1 restée ignorante. Elle : est ignorante parce, qu'elle ne pense pas par elle-même, parce' qu'elle se laisse ; conduire, parce qvPelle croit trouver son salut dans une action politique dont elle ! ne sait vérifier la direction alors qu'elle a à sa disposition une action profession-s nelle qui répond à ses intérêts immé diats, à ses intérêts essentiels, dont elle peut avoir la maîtrise sans faire appel a des concours étrangers et qui plus est la meilleure école du gouvernement de soi-même et du gouvernement public. La classe ouvrière n'ira plus suivre en amateur des. cours de sociologie et de philosophie clans les auditoires d'universités populaires où elle n'apprenait jiïe des mots ; elle ira palper, étudier sur le vif les réalités professionnelles dans les groupements syndicaux et corporatifs et cela lui sera du pain de pur froment pour le corps et l'esprit. J'ai, l'autre jour, parlé d'une organisation coopérative, contre partie de l'organisation syndicale qui tirerait sa force de conquête d'une centrale d'éducation ouvrière. Il me faut revenir sur ce point pratique de notre organisation chrétienne car nous devons songer à mettre sur pied notre Représentation ouvrière chrétienne.La tâche la plus urgente, à mon avis, du syndicalisme chrétien n'est pas l'or-ganisation coopérative qui n'est qu'un moyen, mais un moyen nécessaire ; non, la tâche la plus urgente qui réclame tout l'enthousiasme, tout le dévouement, tout l'effort financier de nos adhérents, c'est d'obtenir après-guerre l'institution d'une école interfédérale d'études syndicales belges d'où sortiraient des ingéi) leurs syndicaux, pépinière de chefs pour nos fédérations, d'educateurs et de dirigeants pour nos grands syndicats. Avant tout, de nos ouvriers qui aient formation d'économistes, large culture morale et sociale pour discuter sans infériorité avec les chefs de la nouvelle organisation industrielle nos revendications inlassablement étudiées. Avant tout nous instruire, savoir ce que nous voulons, ce que nous pouvons, être à la hauteur des patrons, multiplier le nombre de nos valeurs, avoir notre corps de fonctionnaires syndicaux ; ceux-ci seront nos vrais députés et ils nous rapporteront du cent pour un. H. LACROIX. li'ôdresse des14 Sociétés Belges '' du Havre présentée à % Brand Wittloek, à f oeeasion de îa Fête Nationale fimériesioe 0-0 ■ Excellelkce, Les Belges des diverses associations du Havre viennent apporter à la République des Etats-Unis leur salut reconnaissant.Votre Excellence a assisté au martyre de notre nation, coupable du seul crime de n'avoir pas voulu forfaire à l'honneur ; Elle a partagé nos alarmes et vécu nos souffrances. Le spectacle de nos malheurs immérités l'a, nous le savons, profondément émue, nous connaissons le dévouement inlassable avec lequel Ell_e a secouru nos compatriotes malheureux, l'âpre volonté au'Elle a opposée à la tyranie de l'oppresseur et l'ardeur constante avec laquelle Elle a défendu notre cause. C'est pourquoi, Votre Excellence nous trouve aujourd'hui si près de Son âme dans les sentiments de communion patriotique que fait naître le souvenir du jour de l'Indépendance du grand pays qui est le sien. Grand pays ! oui, grand surtout par les sentiments sublimes qui l'animent ; grand de toute la beauté qui rayonne autour du défenseur du faible^contre le fort, de l'opprimé contre l'oppresseur, grand par sa générosité grâce à quoi la Belgique doit d'avoir eu moins faim. Quel jour lumineux pour la civilisation lorsque, devant la barbarie montante, menaçant de submerger tout ce qu'en de patients labeurs les hommes ont forgé d'idéal, de justice et de liberté, retentit la voix de la plus haute conscience du monde, celle de l'homme qui incarne le peuple américain : le Président Wilson. L'instant fut solennel et sacré comme l'heure où, jadis, l'humanité haletante, entendit les pàrôlés sublimes, ; « La paix soit avec nous ! » Vers le Président Wilson, vers les citoyens des Etats-Unis, qui se levèrent à son appel, monte l'hymne le plus grandiose que la reconnaissance humaine ait pu exhaler. Nous les voyons passer tous les jours vos beaux soldats d'Amérique, marchant vers les champs de bataille où se jouent nos destinées. A les voir ainsi, graves et décidés, allant braver la mort, pour le salut et la fraternité du monde, nous nous sentons profondément émus. Dites-leur, Excellence, que nos prières et nos vœux les accompagnent, qu'en eux vivent nos espoirs et que nos cœurs sont emplis d'une gratitude infinie. Dites-leur que les tombes de vos morts seront les autels devant lesquels nos enfants viendront s'agenouiller pour recueillir la plus sublime leçon qu'un grand peu, pie ait donné au monde en se levant tout entier pourla seule défense du droit. Avec un profond respect, nous vous prions, Excellence, d'être l'interprète de nos sentiments d'admiration et de reconnaissance auprès du peuple des Etats-Unis et de son Président. i ECHOS On annonce le décès de M. Clement, F.-H., Directeur de Service à l'Administration des Chemins de fer de l'Etat Belge, qui, avant la guerre, dirigeait le groupe d'Exploitation de Gand, un des plus importants du réseau. Bien qu'atteint d'une maladie grave, M. Clement était demeuré en fonctions à Calais, jusqu'à la limite de ses forces, malgré la fréquence des bombardements aériens infligés à cette ville Dar l'ennemi, et ce n'est qu'alité déjà qu'il a dû consentir, sur l'ordre formel des médecins, à se laisser transporter à Gannat (Allier). C'est là que la mort l'a frappé le 10 juin. Le défunt laisse le souvenir d'un fonctionnaire modèle et d'un caractère sincère et droit. ★ ★ ★ AUTOUR DE LA PAIX. Le correspondant de l'agence Reuter au quartier général annonce que M. Lloyd George, parlant aux troupes américaines, a déclaré que l'Allemagne peut avoir demain la paix avec les Etats-Unis, la France et l'Angleterre, si elle accepte les conditions énoncéese jeudi par le président Wilson. Mais, a ajouté M. Lloyd Geojge, le gouvernement allemand et le kaiser ne manifestent aucunement l'intention d'accepter les conditions posées par M. Wilson. L'AMERIQUE EN GUERRE. Le Matin apprend de New-York que le Congrès a ordonné la restitution immédiate à M. Roosevelt des 40,000 dollars de son prix Nobel de 1906 qu'il avait réclamés pour l'œuvre de guerre des Alliés. M. Daniels a ordonné la construction de deux superdreadnoughts de 40,000 toanes. Le premier aéroplane géant américain lancé hier serait capable de traverser l'Atlantique. LA SOCIETE DES NATIONS. Le Matin a interviewé M. Bourgeois sur les conclusions de la commission de la_ société des nations récemment transmises aux Alliés. M. Bourgeois refusa de rien révéler, mais il affirme l'impossibilité d'ajourner la discussion. La question posée par M. Wilson, qui provoqua un vaste mouvement d'opinion dans les pays alliés, renouvelle l'exposé des directions générales. J'insiste sur l'identité de mes idées avec' celles da M. Wilson dans le but de réaliser une paix durable fondée sur le respect mutuel des droits des peuples. L'organisation n'est envisagée actuellement qu'entre les Alliés. Elle sera plus tard ouverte aux autres nations quand elles auront fourni les garanties nécessaires. J'insiste pour que le plan soit organisé immédiatement afin d'établir l'unité diplomatique, l'harmonie profitable à toutes lea nations alliées accroissant leur action morale dans le monde. DEMISSION DE VON KUHLMAN.. Bâla, 9 juillet. On mande de Berlin que l'empereur a accepté la démission de von Kuhlman. On prévoit que von Hintze, ministre d'Allemagne à Christiania lui succédera, mais la décision définitive n'est pas encore prise. LE KAISER. — Rome. — D'après une information de source suisse "à la Epoca, le baiser

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This item is a publication of the title Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge belonging to the category Katholieke pers, published in Le Havre .

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