Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge

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s.n. 1918, 05 May. Notre avenir: hebdomadaire social, chrétien belge. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ws8hd7q922/
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NOTRE AVENIR TROIS MOIS 1 fr. 25 HEBDOMADAIRE SOCIAL CHRÉTIEN RELOE PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES LE NUMÉRO ÎO Cent. 5 MAI 1913 BUREAUX : I, Avenue des Ursulines - LE HAVRE fe Année N° 9 Notre Marine Marchande après la tare Tout ce qui concerne la marine marchande a une importance qui va grandir encore après la guerre, quand il s'agira pour chaque nation de regagner le temps perdu et de prendre son rang parmi des rivaux dont la concurrence stimulera les efforts. Malgré les soucis de l'heure présente cette question vitale sollicite les esprits dans l'ancien et le nouveau monde. 11 faut préparer un avenir qui ne peut être lointain et qui sera difficile. .Le problème est d'une complexité qu'augmentent les destructions et les innovations amenées par cette gigantesque lutte où le monde entier s'est jeté avec toutes ses ressources sur la terre, dans les airs, sur et seus les eaux. Les changements introduits dans la géographie politique, industrielle, commerciale et maritime seront tels qu'aucune des solutions anciennes ne serait pleinement satisfaisante. Constructions de bateaux, débouchés poulies produits naturels ou manufacturés, protection ou libre—échange, rôle des " Etats, des villes, des chambres de commerce, des compagnies, des négociants et du public, législation nationale ou internationale, tout devra, être revisé, adapte à des circonstances différentes de ce que l'on a vu jusqu'ici. Un a le sentiment qu'après une pareille commotion une ère nouvelle va commencer. Pour nous, .Belges, cette ère nouvelle a commencé. En créant le Lloyd royal belge, le gouvernement belge a jeté la base "du développement de notre marine marchande. Œuvre admirable cette création, surtout, à une époque où notre pays est envahi et Avant la guerre* |jfC>elgique commerçante et industritMe était contrainte à une vassalité onéreuse vis-à-vis des puissance maritime étrangères, spécialement de l'Allemagne dont dépendaient, à concurrence de 22 pour cent du tonnage total du port d'Anvers, les principales lignes régulières vers les débouchés d'outre-mer. Des syndicats forts de ce qu'ils se savaient indispensables, imposaient leurs conditions aux chargeurs sans souffrir la discussion. -Parmi les hommes avisés du pays, qui préconisaient une politique de libération économique, figurait au premier plan Notre Koi, dont ce fut toujours une des idées dominantes. Ce fier programme d'affranchissement économique étant maintenant réalisé, on peut prévoir, dès aujourd'hui, qu'au lendemain de la guerre, le Lloyd royal belge comptera environ cent navires de fort tonnage, d'un» capacité d'environ 6U0.000 tonnes de lourd, cve qui représente à peu de chose près l'importance du Norddeutscher Lloyd. 11 reste, néanmoins, encore beaucoup à faire dans notre régime maritime après la guerre; tout le monde est d'accord sur ce point. L'empire du large 'se retrouvera remis en question par Te seul fait que le plan de "Guillaume II d'accaparer le commerce universel aura échoué. Plus que les lignes ferrées les lignes maritimes sont les nerfs et les artères du monde. Les chemins de fer relient les villes aux villes, les pays aux pays; mais c'est la mer qui rattache les continents aux continents, les mondes aux mondes. Les ports de commerce sont des gares spéciales et gigantesques d'où s'élancent et où affluent les voyageurs et marchandises. C'est la grande école de l'audace et de l'énergie; ces qualités ont besoin de liberté pour se développer. Quiconque à la mer a la richesse, c'est-à-dire la seule puissance irrésistible? Un ne doit pas aspirer à l'hégémonie, mais il est bien permis de s'efforcer de conquérir une place honorable parmi les grandes puissances maritimes. Il ne suffira pas de construire des bateaux pour remplacer ceux qui ont été coulés par l'ennemi ou usés avant le temps par un travail au-dessus de leurs moyens; il faudra, dès le premier jour, faire un emploi plus méthodique de nos ressources en hommes, en capitaux, en ports de commerce, en matériel naval. Notre législation, nos habitudes mêmes, devront se plier aux circonstances. Avec un homme tel que notre Ministre de la Marine, sachant tirer parti des ressources existantes et habile à en créer rapidement des nouvelles, nous pouA'ons entrevoir dans un avenir prochain, outre la réalisation de son idéal, la grandeur et la prospérité de notre marine marchande et une Belgique plus hardie et plus libre, volontairement affranchie de voisins de l'Est qui lui imposaient leur tutelle maritime avant la guerre. B. LA QUESTION FLAMANDE De Entretien avec M. le Ministre Qelleptte Notre bonne fortune nous a conduits à la rencontre de Monsieur le Ministre tLelleputte, descendant vers ses bureaux, à l'ancien Hôtel des Régates. Après quelques instants nous avons pris la liberté ci' orienter la conversation vers les articles étrangement élogieux, que la Nation Belge vient de consacrer a notre Ministre de i Agriculture et des Travaux l'ublics, à l'occasion du discours qu'il a adressé, lors de la fête du Roi, à nos mutilés de Ste-Adresse. Personne n'ignore en effet que l'état-major de la Nation Belge {ou du NX" Siècle) ne lui porte pas une affection particulière et l'on ne s'est pas trompé à Ste-Adresse sur la véritable portée des articles. Le but évident a été de rendre Monsieur le Ministre Helle-putteputte suspect auprès de ses amis flamands. Nous savions donc parfaitement à quoi nous en tenir; mais la curiosité ■professionnelle nous a mis instinctivement sur les lèvres la question de savoir comment Monsieur le Ministre appréciait cette histoire. — Que voulez-vous? nous dit Monsieu, le Ministre, avec un geste d'indifférence. 11 est regrettable que certaines personnes veulent faire triompher, à quelque prix que ce soit, leur politique sur l'intérêt général. Mais qu'y faire? Cela n'a d'ailleurs pas grande importance. — Cependant, Monsieur le Ministre, neerai gnez-vous pas que des mal entendus peuvent surgir du fait que la Nation Belge —- nota/riment dans son numéro du 12 avril — fait état de votre adhésion et de vos encouragements à sa politique et à celle du XX0 Siècle, en particulier dans la question linguistique? Voici comment s'exprime ce journal: « De voir notre politique confirmée par les événements et honorée par Vadhésion de M. le Ministre des Travaux Publics, c'est pour nous, en même temps qu'un grand sujet de joie, un encouragement précieux... » On vous « annexe », Monsieur le Ministre, purernent et simplement. Or vous n'ignorez pas combien viAie est l'irritâtion que cette politique a provoquée dans les ■milieux flamands et sur le front. Le but manifeste de ces journaux, en vous décernant leurs éloges suspects, a été d'exciter les Flamands contre vous. — C'est bien possible, mais je n'ai aucune crainte à ce sujet. Les Flamands me connaissent et la manœuvre •—• si manœuvre il y avait — serait trop peu adroite pour avoir quelque succès. Le texte de mon allocution a été publié par plusieurs journaux et chacun peut ainsi ramener l'incident à ses véritables proportions.La rédaction de la Nation Belge ne peut ignorer que je n'approuve pas sa politique. Il va de soi que je combats l'activisme avec toute l'énergie possible. Je n'ai jaûiais manqué une occasion de le dire depuis son apparition et il était naturel que je le fisse à la fête du Hoi. Mais de là à une adhésion à la politique linguistique du XXe Siècle et de la Nation Belge, il y a loin. Cette politique est en opposition avec tout mon passé, elle est d'ailleurs inconciliable avec l'attitude adoptée naguère par le XXe Siècle à l'égard du mouvement flamand. Comme s'il ne suffisait point que les activistes cherchent à diviser irrémédiablement les Belges du territoire occupé, les journaux en question ont ma]heureusement semé à leur tour des germes de discorde parmi nos réfugiés et nos soldats. Les activistes, Dieu merci, n'ont pu réussir dans leurs desseins pervers. Ils se sont brisés contre la fidélité patriotique de nos populations, contre leur sens du Droit et de la Justice. Le XX" Siècle ne réussira pas davantage. L'entente est parfaite entre réfugiés wallons et réfugiés flamands, comme au front entre soldats flamands et soldats wallons. X Je ne me suis jamais départi un seul instant de ma constante ligne de conduite. Je repousse toute tentative, d'où qu'elle vienne, du côté wallon ou du côté flamand, de réaliser en Belgique des réformes quelconques grâce au concours de l'ennemi. La question linguistique appartient à notre politique intérieure. A nous, Belges, de la résoudre nous-memes, et la conviction absolue que nous la résoudrons d'une façon durable. Ceux d'entre nos compatriotes qui se sont donné la peine d'approfondir le problème linguistique, avec le souci d'assurer, par l'union, l'avenir du pays, sont d'accord aujourd'hui pour admettre que la solution consiste dans la réalisation d'une égalité complète en droit et en fait entre nos deux groupes nationaux, flamand et wallon, comme entre leur langue respective. Les populations flamandes et les populations wallonnes doivent, chacune au moyen 'de la langue qui leur est propre, pouvoir atteindre, sur le terrain intellectuel comme sur le terrain matériel, un développement complet. Dans chacune de nos deux régions linguistiques, l'unité morale des classes sociales doit être assurée par la communauté de langue et chaque groupe linguistique doit jouir, dans notiPl vie publique, des mêmes libertés et du même respect. Ce programme d'union nationale est facile à réaliser. Il ne porte atteinte à la liberté ni aux droits de personne. Il assure au contraire, au point de vue linguistique, dans tous les domaines, à tous les citoyens, outre l'égalité de droits, l'égalité des ressources nécessaires pour permettre à chaque Belge de consacrer à la grandeur du pays l'intégralité de ses forces et Uji maximum de connaissances. Si le XXe Siècle et la Nation Belge veulent sincèrement le bien du ' navs, qu'ils se rallient à ce programme. Celui-ci n'a d'ailleurs rien de personnel ni de nouveau. C'est le programme formulé dans la récente et magnifique protestation des personnalités et des associations flamandes du pays occupé contre les agissements des activistes. Il est signé par des hommes qui suivent des directions politiques très différentes, tels que les Professeurs E. Vliebergh et Aug. Vermeylen, les députés L. Eranck et Borginon. Je le retrouve dans le premier numéro de janvier 191<8, du journal Vlaamsch Belgisch Verbond, organe de l'association de ce nom, fondée en Hollande par MM. Er. Van Cauwelaert et J. lloste jr, et qui compte plus de U.000 membres. Et cet accord n'est pas étonnant, car ce programme date des origines même du mouvement flamand. En ce qui me concerne, je l'ai défendu bien avant la guerre, et durant toute ma carrière. S'il avait triomphé plus tôt, le pays se serait vu épargner bien des dissentiments ; mais il n'a pas été assez étudié par nos compatriotes, et les Flamands ont d'ailleurs eu le tort de ne pas le faire connaître suffisamment aux Wallons. Nombre de ces derniers y ont adhéré dès qu'ils l'ont connu. Le crime des activistes a été de recourir à l'Allemagne pour la réalisation de certaines parties de ce programme et de réformes que les Flamands n'ont jamais demandées. —■ Monsieur le Ministre, vos déclarations sont fort importantes et nous ont fait personnellement le plus grand plaisir. Nous sommes convaincus que, connues par nos réf ugiés et nos soldats, elles feraient grand plaisir aussi à tous. Nous permettez-vous de les publier dans nos journaux "l Monsieur Hêïïeputte réfléchit un instant.—- Voici, dit-il, je suis ennemi des interviews et j'ai i'habitude de les refuser d'une façon systématique. Mais nos réfugiés et nos soldats, qui supportent leurs peines et accomplissent leurs grands devoirs avec tant de ténacité et d'héroïsme, peuvent revendiquer certains privi. lèges, et si vous croyez vraiment que ces quelques paroles peuvent leur donner quelque satisfaction, eh bien! vous pouvez les leur répéter. Kecommandcz leur en même temps, si vous le voulez bien, de rester unis dans l'amour et pour la défense du pays et d'attendre, la tête haute, avec courage, patience et cor-fiance, le jour heureux du retour a i pays libéré. » Là-dessus la conversation finit, mais non sans que nous eussions remercié chaleureusement Monsieur le Ministre de ses précieuses communications. 0. BEIITENS Comptoir National pour la reprise de l'activité écosoinique ea Belgique t 4 *4 Un groupe d'industriels et de commerçants, ayant des sièges à Paris, à Londres et La Haye, est sur le point de constituer un organisme d'achats, destiné a assurer le réoutillage et le réapprovisionnement de l'industrie et du commerce belges, dans les premiers temps après la guerre, avec le concours du gouvernement.Cet organisme, qui sera incessamment constitué sous la forme d'une Société coopérative belge, s'appellera « Comptoir National pour la reprise de l'activité économique en Belgique ». La nécessité de la création d'un organisme d'achat n'est mise en doute par personne. Elle résulte à toute évidence de deux faits. Le premier est spécial à la Belgique et, pour ce qui concerne la France, aux départements envahis... Il consiste en ce que les établissements industriels et commerciaux des régions actuellement occupées par l'ennemi, ont été l'objet de réquisitions de marchandises et d'enlèvement de matériel qui, dans beaucoup de cas, sont allés jusqu'à la destruction totale des usines. Un programme de reconstitution intégrale s'impose donc, que les industriels intéressés, d'ailleurs coupés de toute relation avec le monde extérieur, sont incapables de réaliser par leurs propres moyens. La deuxième circonstance, propre à la guerre actuelle et qui est d'un caractère général, consiste dans la centralisation entre les mains des gouvernements eux-mêmes, ou d'institutions officielles créées par eux, de la répartition des matières premières, des produits de toute nature et des moyens de transport. Un organisme d'achats destiné à répondre aux besoins actuels de la Belgique doit donc, d'une part, être conçu comme une sorte de représentant collectif du commerce et de l'industrie belges et, d'autre part, comme une création d'un caractère national s'imposant aux pays alliés et neutres. Le problème à réaliser dans la constitution de cet organisme, consiste à concilier les avantages de l'initiative privée et d'un appel à toutes les compétences, avec la nécessités du contrôle supérieur et attentif de l'Etat. Ce contrôle ne saurait être purement financier; il doit avoir également pour but d'assurer à toutes les industries et à tous les commerces, représentés ou non à l'étranger, une part équitable des ressources de crédit de la Belgique, et un traitement en rapport avec l'importance et le caractère d'utilité générale de chaque branche d'adi-vité économique. La formule du Comptoir National, combinée avec la création du Département des Affaires économiques, a paru répondre à cet ensemble de préoccupations.Les promoteurs du Comptoir sont parmi les hommes d'affaires les plus distingués, fixés pendant la guerre en France, en Angleterre et dans les Pays-Bas. Leur projet a été manifestement bien accueilli dans le pays occupé. Il groupe au dehors plus de 1.300 adhérents, ayant souscrit environ 5.300 parts de 100 franc». Le capital minimum, qui est de 500.000 francs, serait dès à présent couvert. Les statuts de la Société coopérative projetée s'inspirent du désir de la rendre largement ouverte à tous les commerçants et industriels belges, et d'exclure ainsi tout esprit de groupe. Nul ne pourra posséder plus de 10 parts ni voter par procuration, aux assemblées, pour plus de 40 parts. Le dividende annuel ne pourra dépasser 5 pour cent. L'excédent des bénéfices non distribués sera, en fin de liquidation, réparti entre les clients de l'a Sociéfé, au prorata des affaires faites par eux. Le projet de convention débute par l'affirmation que le Comptoir National ne cherche pas à se subsituer aux moyens habituels du commerce. Il ne veut que suppléer à leur désorganisation momentanée. Il ne demande aucun privilège ; il ne sera investi d'aucun monopole. L'Etat se réserve le droit de prêter le même concours à toute autre société ou personne qui poursuivrait le même but et offrirait les mêmes garanties. Il dépendra du Comptoir National lui-même de faire en sorte, par l'organisation qu'il

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