Touring club de Belgique: bulletin officiel

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TOURING CLUB de BELGIQUE <i'f» SOCIÉTÉ ROYALE Sous la présidence d'honneur de SA MAJESTÉ LE ROI SIÈGE SOCIAL : 13, rue du Congrès, BRUXELLES BULLETIN OFFICIEL DLf Adresser tout ce qui concerne la rédaction a MM. Georges LEROY, vice-président, rédacteur en chef du Bulletin officiel, au siège sociaL Pour la publicité, s'adresser a M. VAM BUOfJLSHOLDT, S et 7, rue du Marteau, ou m M. F. LAUTbUS, 9fi, rue du Méridien, Bruxelles. SOMMAIRE Pages Notre Bulletin officiel (G. L.) 410 La « Brabançonne » 410 Historique et documents diplomatiques (Georges Leroy) . 411 La guerre en Belgique (Auguste Vierset) .... 447 It's a long way to Tipperary 464 Les atrocités allemandes (Georges Leroy) 465 A Visé et Warsage 469 A Linsmeau 471 Le sac de Louvain 473 La destruction de Termonde 478 Comment les Allemands règlent la vie des troupes en pays ennemi (Paul Otlet) 480 A nos frères belges (Jean Richepin) 481 Une interview du cardinal Mercier 481 Petit dictionnaire de Boche 482 Souvenirs d'occupation (Georges Leroy) 483 L*Allemagne moderne (Abbé Wetterlé) 507 La caricature durant la guerre 508 Table des matières . . 519 Table des illustrations 523 Dessins de Louis Ramaekers 527 HISTORIQUE et Documents diplomatiques LORSQUE le dimanche 28 juin l'archiduc héritier François rerdinand d'Autriche et sa femme, la princesse Sophie, furent assassinés à Sérajevo. il n'eût certes été donné à personne de prévoir que ce stupide attentat pût être le prétexte initial à l'effroyable mêlée de peuples qui vient de mettre l'Europe à feu et à sang Le double assassinat de Sera-jevo fut l'occasion pour commencer la guerre, mais n'en fut pas la cai.se. Ln etfet, il est actuellement acquis, comme suite à la décla.ation restée sans démenti de Giolitti à la Chambre italienne, que deja une année avant le meurtre de 1 archiduc héritier, l'Autriche avait voulu déclarer la guerre à la Serbie et qu'elle en avait informé le gouvernement italien le 9 août 1913. I ,e gouvernement italien toutefois refusa sa coopération ou plus précisément déclara ne pas se tenir pour obligé de se ranger aux côtés de l'Autriche, vu que les engagements de la Triple Entente n'obligeaient que pour une guerre défensive entreprise par une des trois puissances de l'Alliance, mais non pour une guerre offensive. Et pourtant le complot perpétré par des S^rbe# sujets austro-hongrois ou de nar onalité serbe n'avait pas été ignoré de 1 autorité, qui en avait eu vent. Au surplus, l'archiduc héritier, en venant assister à des manoeuvres militaires dans cette Bosnie habitée en grande partie par des Serbes auxquels il avait voué une haine tenace, s exposait a un danger evident. N etait-ce pas en effet à lui qu'il fallait faire remonter l'annexion à la monarchie habsbourgeoise de la Bosnie et de l'Herzégovine, ce qui avait mis brutalement fin au rêve de la grande Serbie? N'est ce pas encore sur ses inspirations que l'Autriche s'était opposée, on sait avec quelle énergie, à ce que la Serbie obtienne comme prix de ses victoires sur les Turcs un accès à la mer Adriatique, au point qu'elle dut évacuer des territoires conquis par ses armes, lesquels furent abandonnés à 1 éphémère principauté d'Albanie, sous le sceptre du prince de Wied? Rien d'étonnant donc que le» colères populaires se soient brutalement fait jour et que celui qui s'était donné pour tâche d'abattre la Serbie ait payé de «on sang »* camDnjne de haine et o»t« Mb is !r part» militaire «utnehien pul admettre que et L'archiduc d'Autriche François-Ferdinand et sa femme la duchesse de Hohenberg, assassinés à Sérajevo le 29 juin 1914. crime politique fût l'oeuvre de quelques isolés, membres certes de la secte de la Grande Serbie, mais n'ayant obéi qu'à leurs convictions, sans que leur bras eût été armé sous main p<ir les autorités serbes. 11 voulut à toutes forces y voir un complot ourdi et subsidié par le gouvernement serbe, et c'est dans ces circonstances qu'une enquête partiale, ouverte par lui, aboutit, le 23 juillet, à 6 heures du soir, à la remise à ia Serbie par le gouvernement austro-hongrois d'une note comminatoire, laquelle devait être grosse de conséquences (l) Note de l'Autriche ài ia Serbio a Le 31 mars 1909, le ministre royal de Serbie à Vienne a fait au gouvernement impérial et royal, sur les instructions du gouvernement serbe, les déclarations suivantes : » La Serbie reconnaît que par le fait accompli vis à vis de la Bosnie elle n a pas ete atteinte dans ses droits et elle se conformera par conséquent aux décisions que les puissances prendront conformément à l'article 25 du traité de Berlin. En même temps que la Serbie se range aux conseils des grandes puissances. « Ile s'engage à renoncer à l'attitude de protestation et d'opposition qu'elle a adoptée depuis octobre dernier. Elle s'engage, d autre part, à modifier la direction de sa politique vis-à-vis de lA»utriche-Hongrie et à vivre à l'avenir avec c^lle-ci en bonnes relations de voisinage, » L. histoire des dernières années et en particulier les douloureux événements du 28 juin dernier ont démontré l'existence en Serbie d'un mouvement subversif dont le but est de détacher une partie de l'Autriche Hongrie de la monarchie. Ce mouvement qui s'est engen dre sous les yeux du gouvernement serbe a eu des conséquences de ce côté de la frontière de la Serbie dans des actes de terrorisme, dans une série d'attentats de meurtres. Loin de remplir ses engagements formels contenus dans les déclarations du 31 mars 1909, le gouvernement roval serbe n'a rien fait pour réprimer ce mouvement II a permis les agissements criminels de diverses sociétés et associations. le langage effréné de la presse, l'apologie des auteurs d'attentats, la participation d'officiers et de fonctionnaires à des agitations subversives II a permis une propagande mal- ( 1 ) On sait que. le 29 octobre, cette enquête judiciaire aboutit & Semjevo «is condamnation» & »"»ort et à diverse» peine» ^Vaaori»onnenae*t XXe annpe, n° 17 (320). TiR'GE : Ino.ooo exemplaire Du Ier septembre à fin décembre S9I4.

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