Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie

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01 January 1917
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ORGANE ÉV ANGÉLIQUE BELGE 5 cent. 9e numéro Rédaction et Administration : 41, Trieu des Agneaux, Courcelles 5 cent, le numéro SOMMAIRE Préserve-moi. Quand j'aurai fini, poésie par L. Lucens Pensées de Luther Le creuset, par J. Kaltenbacn Martin Luther, par Ch. Rumpf Un pacificateur : Nicolas de Flue, par L. S. P. Immertels ! Wilfred Monod Le jour du Seigneur. XXX Deux printemps, par L. S. Pidoux A quelqu'un de triste, par L. S. Pidoux Feuilleton : L'Oubliée, par L. S. Pidoux Préserve-moi • « Je cherche un refuge à Uombre de tes ailes, jusqu'à ce que les calamités soient passées.» (Psaume 57 v. 2.) Seigneur mon Dieu, préserve-moi. Mille dangers menacent mon existence ;, ma chair frémit devant la douleur et mon cœur se trouble quand se creusent les tombes des êtres aimés, quand il pressent l'affreux abandon dans lequel il pourrait être plongé. Contre ces calamités ; la faim, le péril, la maladie, l'irréparable solitude, je cherche auprès de toi mon refuge, ô Seigneur. Mais j'ai compris qu'il y a des calamités plus terribles que toutes celles qui paraissent cependant les pires à la plupart des hommes. Je sais qu'en définive, nul être et nulle chose ne peuvent me faire du mal si je ne m'en fais pas à moi-même et qu'il faut redouter d'autres puissances que celles qui n'atteignent que mon corps et que mon bonheur terrestre. Préserve-moi donc, ô mon Dieu, des lâchetés où pouraient me conduire la faim, la peur des dangers et de la mort, et conserve pure au fond de moi-même la source de l'enthousiasme et de la paix. Préserve-moi d'une vie stérile. Garde-moi de passer auprès d'une souffrance sans la discerner et sans faire effort pour en adoucir l'amertume ou en alléger le fardeau. Préserve-moi de côtoyer des êtres désespérés sans tenter de rallumer en eux la flamme de l'espérance, sans te supplier de la vivifier en moi d'autant plus que je me trouve auprès d'une âme dans la nuit. Préserve-moi de rester muet, lorsqu'il faudrait dire ou chanter ta gloire et de parler, quand je devrais me taire et prier silencieusement. Préserve-moi des temps de sécheresse intérieure, où mon cœur est un désert sans oasis, où devant l'égoïsme et la méchanceté, il replie ses ailes, s'assoupit et s'aigrit. Préserve-moi d'une activité superficielle et iniéconde, qui provient de la confiance dans mes propres forces et dans mes bons sentiments. Garde-moi humble, obéissant, sûr que Tu peux ce que je ne peux pas et que je peux tout, quand je ne veux que ce que Tu veux. Préserve-moi surtout de pouvoir me passer de Toi et sers-toi de tout ce que je redoute pour me faire craindre sans cesse de t'abandonner. L. S. Pidoux. Quand j'aurai fini Quand j'aurai fini ma carrière Et fermé les yeux pour jamais, Portez-moi dans le cimetière Auprès des humbles que j'aimais. Enterrez-moi loin des allées Où les mortels ambitieux Font ériger des mausolées Gravés de mots prétentieux. Je veux dormir avec la plèbe Des simples gens, des ouvriers, Rpœuyert d§ Ja^même glèbe Qui protège ces oubliés, Et je suis certain que les anges, Si je suis mûr pour l'au-delà, Pour me porter jusqu'à leurs granges Sauront bien mieux me trouver là. Vous, qui parfois, près de ma tombe, Viendrez, les yeux voilés de pleurs, Vous savez que, si le corps tombe, Le meilleur de nous vit ailleurs, Et que le Dieu de l'Evangile A mis cet immortel trésor Dans de pauvres vases d'argile Brisés par les doigts de la mort, Or, si vous n'avez d'autre envie Quand vous fleurirez mon tombeau Que de faire de votre vie Un pur et lumineux flambeau, Fuyez la tristesse stérile, Les regrets vains et décevants ; Des morts, ne visitez l'asile Que pour mieux aimer les vivants. Des monuments à ma mémoire Edifiez le plus parfait : Servez Dieu, vivez pour sa gloire En faisant mieux que je n'ai fait. Louis Lucens. ^=23*?^=-* Quelques pensées de Luther La foi en Christ est un incomparable trésor ; elle porte en soi la délivrance, elle sauve de tous les maux. Comme le fer s'échauffe au contact du feu et devient lui-même incandescent, ainsi la Parole pénètre l'âme et la transforme à son image. La puissance chrétienne est d'ordre spirituel, elle s'exerce au sein des inimitiés, elle brille dans l'oppression, elle est la vertu de Dieu qui s'accomplit dans l'infer-mité.Le chrétien est un homme qui vit non en lui-même, mais en Christ et en son prochain ; en Christ par la foi, en son prochain par la charité, Le creuset Lorsqu'on parcourt les rues de Damas ou du Caire, il n'est pas rare d'y rencontrer après une succession de bazars, un magasin dont la devanture est garnie de bijoux variés. C'est l'échoppe d'un orfèvre. Si vous regardez derrière la vitrine vous le verrez assis, les jambes croisées sur le sol ; devant lui sur un trépied, est posé le creuset dans lequel il a placé le minerai d'or ou d'argent qu'il veut épurer. Sous le creuset sont allumés quelques charbons de bois, dont l'orfèvre avive la braise au moyen d'un soufflet qu'il manœuvre avec le pied. De temps à autre il se penche sur le métal en fusion afin de constater si son image y est fidèlement reflétée, car c'est à ce signe qu'il reconnaîtra si l'or est complètement dégagé des scoiies. Ces méthodes primitives pour affiner l'or et l'argent se perpétuent en Orient depuis des milliers d'années et nous pouvons être certains que le prophète hébreu les avait observées quand il décrivait ainsi le travail d'épuration que Dieu voulait faire subir à son peuple : « Il s'assiéra, il fera (1) fondre le minerai il épurera les fils de Lévi comme on épure l'argent et l'or ». Un autre parmi ses compatriotes s'écriait de même : « Je t'ai mis au creuset, mais ce n'était pas pour en retirer de l'argent ; je t'ai éprouvé dans la fournaise de l'adversité (2). » A plusieurs siècles de distance, au début de l'ère chrétienne, l'apôtre Pierre reprenant la même image écrivait : « Si l'on fait passer au creuset l'or, qui sera un jour détruit, à plus forte raison faut-il que votre foi, dont la valeur est bien plus grande, soit elle aussi éprouvée afin que vous receviez l'approbation, l'honneur, la gloire, lorsque Jésus-Christ paraîtra » (3). Que signifie donc cette comparaison qui revient si souvent dans la Bible et que nous apprend-elle ? Elle nous montre tout d'abord que si Dieu laisse souffrir ses enfants, ce n'est pas parce qu'il les abandonne ou qu'il les oublie. Très souvent, lorsque nous souffrons nous en venons à douter de sa Providence, à croire qu'une aveugle destinée règne sur l'univers et que le jeu des forces naturelles nous écrase sans que nos cris de détresse trouvent au ciel un écho. Il n'en est rien pourtant. C'est précisément parce que l'orfèvre attache une valeur immense au minerai d'argent ou d'or qu'il l'a recueilli soigneusement. Il ne ramasserait pas les cailloux de la route ; il les dédaigne trop pour s'en occuper ; peu lui importe qu'ils restent indéfiniment mêlés de la boue des che- (1) Malachie 3/3. (2) Esaïe 48/10. (3) I Pierre 1/7. mins où les passants les foulent aux pieds. Mais l'or et l'argent sont destinés à un noble usage ; ils serviront de parure à la fiancée, ils seront frappés à l'effigie du souverain, ils seront transformés en ustensiles sacrés. Aussi l'âme humaine a aux yeux de Dieu une valeur infiniment plus grande que nous ne l'imaginons dans nos rêves les plus audacieux, elle est son plus précieux trésor, il le destine à un but sublime, il veut qu'elle devienne l'ornement de son sanctuaire céleste et qu'elle resplendisse encore dans la gloire après que le monde entier sera tombé en poussière. Mais pour que l'or soit apte à remplir son rôle ; il faut tout d'abord qu'il soit affiné. Il est rare qu'on trouve des pépites d'or pur, d'habitude le précieux métal est mêlé à d'autres plus vils dont il doit être séparé. Il en est de même de toute âme humaine : elle aussi est un alliage étrange et souvent déconcertant de nobles aspirations et de basses convoitises, de généreux enthousiasmes et de honteuse lâcheté, de foi instinctive et de doute sans cesse renaissant. Pour l'épurer et larendredigne de son rôle splendide il faut le creuset de l'affliction. Seule l'épreuve pourra séparer ce qui est précieux et durable de ce qui est éphémère et vil. C'est ce dont témoigne l'expérience de tous les croyants. Nous avions autrefois une vie agréable et douce, exempte de soucis et de luttes. Aussi, dans notre cœur; l'or de la bonté envers ceux qui souffrent était-il mêlé au fer de l'égoïsme et de l'indifférence. Nous avons été jetés dans le creuset de la maladie, nos rêves les plus chers se sont évanouis, nos projets, d'avenir se sont écroulés, de cruelles inquiétudes ont pris la place de la tranquillité ancienne. Et maintenant nous comprenons ce qu'est la souffrance des autres, cette souffrance que nous avions si souvent contemplée d'un œil insouciant ; nous savons par expérience ce que nous connaissions jusqu'ici par ouï-dire et nous sentons grandir en nous une sympathie toujours plus arde ^te p^ur les afflictions de nos frères. Nous avions la fortune ou l'aisance et il nous semblait aussi naturel de les avoir que d'en voir les autres privés ; c'est à peine si de temps à autre nous savions remercier Dieu de ses bienfaits envers nous. Le plomb de l'ingratitude se mêlait à l'or de la reconnaissance. Mais nous avons connu la douleur de perdre ce que nous avions : les ressources sur lesquelles nous comptions nous ont fait défaut. Et maintenant nous comprenons qae les vrais trésors sont ceux qu'aucune catastrophe financière et aucune guerre ne peuvent nous ôter. Dans notre cœur avide de biens durables, Dieu a répandu ses consolations et sa paix. Et ce miracle s'est opéré si bien, qu'à présent, dans l'infortune, nous connaissons mieux l'amour de notre Père céleste qu'autrefois dans les jours heureux. Non pas que NUMÉRO 15 u Là où est l'esprit du Christ, là est la liberté Saint-Paul, 2 Cor. 3, t. i7. 1917

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