Claustrophobie sous l'eau

Claustrophobie sous l'eau

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Redactie 01 fevrier 2017 736

Les Britanniques disposant d'une puissante flotte de guerre, les Allemands décidèrent d'utiliser une nouvelle arme de guerre en mer : le sous-marin. Ils allaient certainement jouer un rôle important lorsque l'armée allemande proclama la guerre sous-marine illimitée le 1er février 1917. D'un point de vue militaire, l'arme fut assez efficace. Les sous-marins allemands coulèrent près de 5000 navires ennemis pendant la guerre.
Mais à quoi ressemblait le quotidien de l'équipage d'un sous-marin ? Redondant, oppressant, froid et humide résume bien la situation. Le manque d'espace était peut-être le plus gros problème. L'équipage, parfois quarante à cinquante hommes, vivait entassé dans un petit navire plein de machines, de nourriture et d'armes.
Dormir était dès lors très difficile. Il y avait trop peu de lits et de hamacs : l'équipage ne pouvait se reposer qu'à tour de rôle. Sur certains lits, il était impossible de s'étendre sur le dos en raison des appareils dans le chemin. L'humidité se condensait sur les parois d'acier du navire et tombait goutte à goutte sur les visages des dormeurs à chaque mouvement du sous-marin. Il n'y avait aucune intimité à bord. Seules la pièce du capitaine et la toilette étaient pourvues d'un rideau en guise de fermeture. 

La salle de contrôle électrique d'un sous-marin allemand (Source: Tyne & Wear Archives)
On préparait souvent la nourriture sur un poêle sur le pont, car la kitchenette électrique laissait fortement à désirer. La nourriture était monotone et l'odeur de carburant dans le sous-marin lui donnait un goût désagréable. L'hygiène était un problème. La plupart des sous-marins n'étaient équipés que deux toilettes pour tout l'équipage, dont l'une faisait généralement office de garde-manger. L'équipage ne pouvait pas se laver, se raser ou se changer. Ils n'avaient qu'une seule paire de chaussettes et de sous-vêtements de rechange pour un voyage qui pouvait facilement durer des semaines. Les équipages qui survivaient à leur mission et abordaient étaient aisément identifiables à leurs longues barbes, leurs uniformes sales et l'odeur pénétrante qu'ils laissaient derrière eux.