1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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s.n. 1915, 01 Janvrier. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ff3kw58b34/
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Mensonge de GHIEN f'avais en lui une confiance aveugle, depuis longtemps. Nouë;iiojls aimions. C'était un chien mouton. Il était blanc, avec une calolle brune. Je l'avais appelé Pierrot. Pierrot grimpait aux arbres, aux échelles ! Fils de bateleur, peut-être, il exécutait des tours de force ou d'adresse inattendus. Il était amoureux d'une boule de bois grosse comme une bille de billard ; il nous l'avait apportée un jour, et, assis sur son derrière, il avait dit : « Lance-la moi bien loin, dans la broussaille... Je la retrouverai, tu verras ! » On le fit. Il réussit à merveille dans son projet. Il devint alors très ennuyeux ; il disait toujours : «' Jouons à la boule ! ». Il entrait dans le cabinet de travail de son maître, brusquement, quand il pouvait, avec sa boule entre les dents, se mettait debout, les pattes de devant sur la table, au milieu des paperasses, des lettres précieuses, des livres ouverts : « Voilà la boule... Jeite-là par la fenêtre, j'irai la chercher. Ça sera très amusant, tu verras, -bien plus amusant que tes papiers, tes romans, les drames et tes journaux ! ». On lançait la boule par la fenêtre... Il sortait... Mais non, on l'avait trompé, le bon Pierrot ! Et à peine était-il dehors que la boule prenait place sur la table, en serre-papier. Pierrot, au dehors, cherchait, cherchait... Puis, revenant sous les fenêtres : « Eh I là-haut ! l'homme aux papiers ! Ouah I ouah ! Voilà qui est un peu fort ! Je ne trouve lien! C'est donc qu'elle n'y est pas... Si un passant no l'a pas prise, alors, pour sûr, tu l'as gardée ! ». Il remontait, fouillait du nez dans les poches, sous les meubles, dans les tiroirs enIr'ouverts, puis tout à coup, de l'air d'un homme qui se frappe le front, il vous lorgnait : « Je parie qu'elle est, sur la table !... » On se gardait bien de parier, puisqu'elle était, en effet, sur la table. D'un coup d'œil intelligent, il avait suivi votre regard... Il apercevait sa boule... Pour la cacher encore, on l'enlevait d'une main brusque... et alors, oh ! alors, bonsoir le travail ! C'étaient des parties de gaieté extravagantes ! Il sautait après la boule, voulait l'avoir à tout prix, suivait vos moindres mouvements, ne vous quittait plus, toujours riant de la queue... Avec cela, bon gardien. C'est ce qu'il faut à la campagne.Il me faisait souvent penser à ces hommes métamorphosés en chiens,comme on en voit dans les contes de fées. L'œil était d'une humanité tendre, profonde, implorante, et disait : « Que veux-tu ? Je 11e suis que ça : une bêle à quatre pattes, mais mon cœur est un cœur humain, meilleur même que celui de la plupart des hommes. Le malheur m'a appris tant de choses ! J'ai tant souffert ! Je souffre tant encore aujourd'hui de ne pouvoir t'exprimer, avec des paroles semblables aux tiennes, ma fidélité, mon dévouement !. . Oui, je suis tout à toi, je t'aime... comme un chien! Je mourrais pour toi s'il le fallait... Ce qui t'appartient m'est sacré... Que quelqu'un vienne y toucher, et l'on verra ! ». II Or, nous nous brouillâmes un jour. Ce fut un gros chagrin. Les gens qui croient au chien aveuglément me comprendront. Voici ce qui arriva : La cuisinière avait tué deux pigeons. — Je les mettrai aux petits pois, s'était-elle dit. Elle alla dans une pièce voisine chercher une corbeille où jeter les plumes de ses pigeons à mesure qu'elle les plumerait. Quand elle revint dans la cuisine, elle poussa un grand cri. Un de ses deux pigeons s'était envolé ! Elle ne s'était absentée pourtant que quelques secondes. Un mendiant sans doute était passé par là, avait fait main-basse sur l'oiseau par la fenêtre ouverte. Elle sortit pour chercher le mendiant imaginaire. Personne. Alors, machinalement, elle songea : — Le chien ? Et aussitôt, saisie de remords : Quelle horreur, soupçonner Pierrot ! Jamais il n'a rien volé ! 11 garderait, au contraire, un gigot tout un jour sans y toucher, même ayant faim !... Du reste, il est là, Pierrot, dans la cuisine, assis sur son derrière, l'œil à demi fermé, baillant de temps à autre ; il s'occupe bien de mes pigeons ! Pierrot était là, en elîet, somnolent, avec un grand air d'indifférence ! Je fus appelé. — Pierrot ? Il souleva vers moi sa paupière appesantie, a M h ! que veux-tu, mon maître? J'étais si bien ! Tiens, je pensais... à la boule ! ». — A la boule ?... Je suis de votre avis, Catherine ; le chien n'a pu voler le pigeon. S'il l'avait volé, d'abord, il serait en train de le plumer, au fond de quelque fossé, pour sûr. — Regardez-le, pourtant, monsieur... Ce chien-là n'a pas l'air chrétien'. — Vous dites ? — Je dis que Pierrot",en ce moment, n'a pas l'airfranc. — Regarde-moi, Pierrot! Très vite, la tête un peu basse, il grommela : ci Est-ce ([ue je serais ici, bien tranquille, si j'avais volé un pigeon? Je serais en train de le plumer ! ». Il me servait mon argument. Ceci me parut louche, — Regarde-moi dans les yeux, comme ça ! A n'en pas douter, il feignait l'indifférence ! — Ah ! mon Dieu! Catherine, c'est lui ! j'en suis sûr ! c'est lui ! Ce que j'avais vu dans les yeux du chien était pénible, affreusement pénible à mon cœur. Je vous jure, lecteur, que je suis très sérieux... J'y avais vu, distinctement, un jiknsonge iii mu.v C'était très compliqué !... Il voulait mettre une fausse apparence de sincérité dans son regard, et il n'y parvenait point, puisque cela est impossible même à l'homme. Ce miracle du Malin n'est, dit-011, possible qu'à la femme, et encore ! Lui s'épuisait en efforts vaius. Sa volonté profonde de mentir était, dans ses yeux, en lutte avec la faible apparence de sincérité qu'il parvenait à créer ; mais ce mensonge inachevé était plus tristement révélateur qu'un aveu ! Je voulus en avoir le cœur net, avoir la preuve. III A trompeur, trompeur et demi. — Tiens, lui dis-je, je le donne ça !... Je lui oifrais le pigeon dépareillé... Il me regarda, songeant : « Hum ! ça n'est pas possible ! Toi, tu me soupçonnes, et tu veuv savoir. Pourquoi me donnerais-tu un pigeon aujourd'hui ? Ça ne t'est jamais arrivé ! ». Il le souleva dans sa gueule et, doucement, tout de suite, le remit à terre. Il ajouta : « Je 11e suis pas une bête ! ». 0&1 1914 ILLUSTRÉ é. N° 36 ^

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