1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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s.n. 1915, 01 Janvrier. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j678s4kk4m/
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Le Sacrifice ans une petite ville, il n'y a pas de nombreux partis ?jj / pour une fille... Pour Marthe, dont le père était ****?/ percepteur, il ne s'en trouva, convenables, que deux. Le premier, Marthe le distingua seul. L'instinct l'émut un jour, tandis qu'il passait près d'elle, et elle baissa les yeux devant Luc, fils d'un important bourgeois, beau garçon à la moustache brune et au teint mat, élégant, souple, un peu artiste à sa façon, n'ayant pas de position arrêtée — mais qui avait fait ses études —, paraissant apte à bien des choses et possédant enfin, en lui, cette part de beauté, d'espérance et d'idéal qui doit gagner le cœur d'une line jeune fille. Luc était, pour le moment, indifférent et surtout occupé de lui-même. Un peu tracassé par un père qui voulait lui voir enfin choisir sa voie, il s'occupait paresseusement de quelques affaires ; mais sa véritable aspiration intérieure allait simplement vers le désir d'une vie un peu intense, à laquelle le poussait un tempérament assez riche. Il n'aperçut pas la profondeur de l'émoi de Marthe, et, s'il surprit un coup d'œil, ne lui attribua que la valeur d'un hommage timide à son prestige de beau garçon. Enfin, quand, l'amour ayant grandi en elle, Marthe eut obtenu, par mille subterfuges gracieux et naïfs, que Luc vint avec son père voir un jour le sien pour une visite indifférente et qu'elle n'avait pas l'air d'avoir provoquée, elle reçut un grand coup cruel : Luc annonça tranquillement, sans voir ses regards de crucifiée, qu'il partait le lendemain pour un long voyage, en Amérique du Sud, où on lui promettait une situation et où, peut-être, il se fixerait. Son père l'approuvait fort, heureux de voir enfin son fils se diriger vers quelque chose. Marthe, foudroyée, devint pâle, et ce fut une main glacée qu'elle donna machinalement à celui qui aurait pu être son fiancé et qui l'ignorait si complètement. S'il y avait eu quelques jours de répit au moins ! Mais le coup était brusque, décisif. Luc partit en elîet le lendemain, en laissant derrière lui ce penchant ignoré, qui était devenu un grand et terrible amour. Marthe resta comme une morte... * * Il y eut, de temps en temps, des nouvelles qui coururent la petite ville : Luc allait bien; Luc s'intéressait énormément à son voyage ; il entrevoyait un situation magnifique, et il n'était pas impossible qu'il se mariât, là-bas... Marthe cousait ou brodait, comme insensible, ne vivant plus. Un matin, son père entra chez elle. Le percepteur était épanoui : — Une bonne nouvelle ! Devine ! Il ne pouvait y avoir qu'une bonne nouvelle pour Marthe : le retour de Luc... La pensée de Luc ralluma une (lamme aux regards de la jeune fille. Le père la vit. — Jlein ! ça t'intéresse ? Eh bien, voilà, tout à trac ! Tu es une fille forte ! On m'a écrit pour te demander en mariage... Il y eut dans les veines de Marthe un brusque flux et reflux. Elle devint rouge, puis blanche. — Là, là, fit le père. Ne nous émotionnons pas ! Je vais te dire qui. Un garçon intelligent, dont la famille est fortunée et habite ici. Tu ne devines pas ? Marthe n'avait qu'un nom, dans le cœur et sur les lèvres : Luc. Ses yeux agrandis, pleins d'un espoir fou, interrogèrent. Le père prononça, lourd, joyeux et bon enfant : — Un brave et loyal garçon : Bernard, le fils du notaire. Les pensées de Marthe s'écroulèrent en elle. Elle eut seulement la force de balbutier, comme devant l'horreur d'une trahison : — Je ne veux pas ! Bernard était le second parti possible. Toute à Luc, elle n'y avait même pas songé. Mais c'était le gendre que pouvaient rêver des parents prévoyants. Un gros bon garçon rangé et sérieux, avec une situation et des espérances appréciables, solidement épris de plus, ça se voyait. Marthe lutta avec une désespérance douce contre toutes ces choses raisonnables. Mais des nouvelles plus précises arrivèrent d'Amérique : Luc, décidément, allait s'y fixer et s'y marier. Alors, elle céda ; elle comprit qu'il ne fallait pas laisser ravager et stériliser sa vie par un rêve et elle se laissa fiancer à Bernard,rayonnant, empli d'un bonheur complet qui doublait sa force. Là-dessus, la guerre éclata. * * * Seule encore, ayant vu fuir la réalité bourgeoise après le rêve ailé, Marthe, régulière et fidèle, écrivait chaque jour au fiancé qui, là-bas, dans les tranchées, exprimait que ces lettres et cette fidélité étaient la seule raison de son courage, de sa volonté de durer et de vaincre.. . Un soir, tandis qu'elle achevait sa lettre, on annonça un convoi de blessés. Marthe, avec sa mère, courut à l'hôpital que les femmes de la ville avaient créé. Là, elle eut un éblouissement : Luc, son premier, son seul profond amour, était gisant sur un brancard, blessé. Sa mère la gourmanda : — Eh bien ! Tu restes comme une sotte ! Aides-moi ; ces hommes souffrent. . . Elle aida. Et, dès ce jour, elle vécut dans des délices qui la remplirent de remords. Luc, presqu'au.ssitôt, dans sa fièvre l'avait reconnue. Heureux de voir ce visage sur lequel, malgré tout, transpirait l'amour, il n'avait plus voulu être soigné que par elle. Il ne songeait certainement qu'à son bien-être égoïste, à lui. Mais elle vivait dans un enchantement : il était là, elle lui parlait, le touchait. Elle n'était plus la même : la vie montait en elle, et elle se justifiait à ses propres yeux en se disant que ces soins étaient son devoir. L'heure du sommeil venue pour les blessés, elle s'imposait d'écrire régulièrement à l'autre... Et ces lettres étaient pour elle, sincère, un étrange tourment. * ¥ * Le printemps vint et Luc, remis, marcha. C'était net ; le major n'avait pas mâché les choses : Luc boiterait toujours. La réforme était certaine. Infirme, amputé, malade, glorieux ou non, Marthe l'aurait accueilli n'importe comme. Et c'aurait été un triomphe, une joie... Mais il y avait un passé déjà lourd sur ce destin de jeune fille... Elle fermait les yeux, ne voulait pas voir le problème de sa vie, buvait des heures exquises. Les fouilles poussaient aux arbres, la nature, indifférente aux fureurs des hommes, s'éveillait. Il y avait des sourires de lleurs dans les verts neufs des herbes. Un jour plus joli que les autres vit la fin du rêve.Luc était venu la voir. Et, avant été caressé tout le Ions: de la 1914 ILLUSTRÉ N° 3ô 0

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Cet article est une édition du titre 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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