1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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s.n. 1915, 01 Janvrier. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qv3bz62727/
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SUR \A, TRAMWAY La Correspondance déchirée SCÈNE PREMIÈRE Place de la Bastille, à la fêle de ligne des tgfimways « Place Manche-Boulevard Richard-Lenoir ». On va partir. Debout sur la plate-forme du véhicule, le contrôleur appelle les numéros. Li: contrôleur. Cinquante-huit !... Cinquanle-ncuf !... Soixante !... Soixante et un !.., La Rrige, qui a le 01, s'approchant. — Monsieur, je descends à l'instant même du tramway de la Porte-Rapp, munide cettecorrespondance, quej'ai déchirée sans le faire exprès. En voici les deux morceaux. Est-ce qu'elle est tout de même Valable ? (Le contrôleur ne dit ni oui ni non. Il borne sa réponse à un hochement négatif, absolument imperceptible d'ailleurs, de sa casquette brodée d'argent. C'est en e/J'et un personnage considérable, qui doit aux seulôs supériorités de sa rare intelligence la haute situation qu'il occupe dans la vie. Il se sait-fils de ses œuvres ; il est en outre homme d'esprit et a la répartie facile, toutes qualités qui l'enorgueillissent fort et le portent à traiter, avec quelque dédain les petites gens que leur humble condition oblige à prendre le tramway.) Le contrôleur.— Soixante-deux!... Soixante-trois!... Soixante-quatre !... Soixante-cinq !... La Brige, qui recommence. — Monsieur, j'ai" le soixante et uu ; mais, ainsi que je vous l'ai déjà dit, voici ce qui m'est arrivé. En descendant du tramway de la Porte-Rapp, je me suis flanqué les quatre fers en l'air, si bien que ma correspondance s'est déchirée dans mes doigts, en deux. Est-elle tout de même valable ? Le contrôleur, qui celte fois ne s'abaisse même pins jusqu'à agiter sa casquette. — Soixante-six !... Soixante-sept !... Soixante-huit !... Soixante-neuf !... Lv Buige. — Pardon. —• Est-ce que vous êtes sourd, idiot ou endormi ? Le contrôleur. — Vous dites ? La Brige. — Je dis : «Est-ce que vous êtes sourd,idiot ou endormi ? Le controlei r. — Dites donc ! Je vais aller vous enseigner la politesse, moi. La Bride. — Vous aurez donc à l'aller apprendre d'abord. Voilà deux fois que je vous demande si cette correspondance déchirée peut servir, oui ou non. Lu contrôleur, dans lin aboiement. — Non, elle ne peut pas servir !! Lv Brige. — Il fallait le dire tout (le suite, Puis, d'où vient qu'elle ne puisse servir ? Les morceaux en sont bons, pourtant. Le contrôleur, spirituel. — Mangez-les, s'ils sont si bons que ça. (Il rit.— l'n temps.) Eli bien?... Quoi ?... Quand vous resterez là une heure, avec votre correspondance !... Je vous répète qu'elle ne vaut rien !... La Brige. — Elle ne vaut rien parce que vous ne voulez pas la prendre. Vous n'avez pas de complaisance, voilà tout. — Voyons, quel plaisir prenez-vous à me l'aire dépenser trois sous inutilement ? 1 Le controlei r. — Il nes'agitpas de tout ça. Voulez-vous monter et payer ? Lv Brige. — ... Et remarquez bien, je vous prie, que chacun des deux morceaux de cette correspondance déchirée est absolument intact, qu'en rapprochant ces deux moitiés nous formons un tout parfait, timbré à la date du jour et aux couleurs réglementaires... Le controlei ii,qui ne discute pins.— Soixante-dix !... Soixante et onze !... Soixante-douze !... L'a Brige. — Il suffit; je paierai ma place. Le contrôleur. — Vous vous décidez? C'est heureux ! (La Brige escalade l'impériale et s'installe. Le tramway part. Deux minutes s'écoulent.) SCÈNE II Soudain : Le conducteur, apparaissant brusquement. — Places, siouplaît ! Lv Brige, quia tiré de sa poche un portefeuille bourré de billets de banque et en a pris un dans le tas. — Voici. Le conducteur. — Qu'est-ce que c'est que ça ? La Brige, — C'est un billet de mille. Le conductei r. — De mille !... Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse ? La Brige. — Payez-vous. Le conducteur. — Je n'ai pas de monnaie. Lv Brigio. — Vous m'en voyez pénétré de tristesse !... (Un temps.) J'en ai, moi. Le conducteur. — De la monnaie ? Lv Brige. — Certes'!... Au point que j'en suis comme cousu. — Tenez .(Tapant sur son gousset). Entendez, en mes poches, la joyeuse chanson du billon. Dites, n'ai-je point l'air d'avoir sur moi des escadrons de mules harnachées ? Ah ! la voix harmonieuse des pièces de dix centimes !... N'est-elle pas la plus douce du monde ? Le conducteur, égaré. — Allez-vous me payer, à la fin ? Lv Brige. — Je serais le dernier des hommes si je prétendais occuper, sur une impériale de tramway,une place dont je n'acquitterais|ioint le montant. (Souriant) : Mon brave, voici cinquante louis; les voulez-vous ou ne les voulez-vous pas ? Le conducteur. Je n'ai pas de monnaie, encore une fois. Lv Brige. — Allez en faire. Le condi cteur. — Est-ce que vous vous fichez du monde ? Nous allons peut-être changer l'itinéraire de la voilure et passer à la Banque de France ? La Brige. — Passez par où il vous plaira : mais quant à avoir un seul sou des innombrables sous contenus eu mes poches, abandonnez cette espérance. Le conducteur. — Cependant... La Brige. — Je vous demande pardon. Los règlements en vigueur disent-ils que je dois payer ma place en espèces déterminées ? Le conducteur. — Il ne s'agit pas de ça. Du reste, je m'en bals l'œil... Vous êtes voyageur sans argent ; je vous signalerai au prochain bureau, boulevard des Filles-du-Calvaire.Lv Brige. — Non. Le conducteur. — Pourquoi donc ? La Brige. —Pourquoi ?... Parce que je descends ici. Voulez-vous faire arrêter, je vous prie ? Le conducteur. —• Vous ne descendrez pas. Lv Brige. — le descendrai, au contraire ; je des- . i *-§« 1914 ILLUSTRÉ é- N» 33

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Cet article est une édition du titre 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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