Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 23 Avril. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6688g8gf4t/
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Jeudi 23 avril 1914 No 93 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un seme. un trime. francs francs francs ANVERS . . 16.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.80 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 8.00 On «'«.bonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1" de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS: La grande ligne : Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 deuxième insertion „ 25 " Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. CWT Les annonces sont mesurées au hgnomètre. — Les titres se payent d'après I espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes AVIS IMPORTANT Pour recevoir Anvers-Bourse pendant huit jours à l'estii. il suffit d'en faire la demande à l'administration Ju journal. ACTUALITÉS L'AVENIR DU CONGO BELGE (VI) Ii semble donc difficile d'amener d'emblée le gouvernement impérial allemand à prendre vis-à-vis de la Belgique l'initiative d'une proposition qui ne lui paraîtrait pas immédiatement d'une urgente nécessité, et on admet malaisément qu'il consacrerait à une semblable acquisition une somme de deux à trois milliards de francs. On a beau s'être habitué depuis quelques exercices aux totaux énormes des budgets des grandes puissances européennes, deux ou trois milliards de lrancs ne se trouvent pas, comme on dit, sous le sabot d'un cheval, et il y aurait à examiner si les six cent quatre-vingt mille kilomètres carrés de la cession vaudraient un prix aussi élevé. Ce chiffre représente une évaluation de marchand. encore d'un marchand hypothétique et supposé qui apprécie selon ses désirs et calcule d'après une théorie personnelle essentiellement arbitraire. Il y aurait à connaître le chiffre et l'offre de l'acheteur. M. Jules Gernaert se base sur la transaction -intervenue entre les Etats-Unis et le gouvernement espagnol en 1898 pour l'acquisition des Philippines. La comparaison se soutient-elle ? Il n'y a aux Philippines qu'un territoire de trois cent mille kilomètres carrés, en comptant les cinq groupes de l'Archipel, — Luçon, Mindoro, Masbate, Samar, Negro, Panais, Palaouan, Mindanao, les îles Vi-sayas et le petit Archipel de Soulou, — mais il y avait aussi, dès l'époque de la cession aux Etats-Unis, une population de sept millions d'habitants qui s'est encore augmentée par l'immigration des travailleurs chinois, un réseau de routes bien tracées, quelques voies ferrées, des ports creusés et aménagés, une capitale — Manille —• pourvue de service municipaux convenables, des administrations en plein exercice et des industries en pleine-exploitation. Le commerce des Philippines s'élevait dès 1899 à 267 millions de francs. Des territoires ainsi exploités, outillés et administrés ont évidemment une autre valeur que " les solitudes situées au nord du fleuve Congo. Cette différence a échappé à M. Jules Gernaert ou bien il l'a considérée comme négligeable. Cela est grave. La cession d'un part de Congo belge à l'Allemagne ne se peut concevoir, — même dans la pensée de l'auteur du projet, — qu'en échange de deux milliards de francs pour le moins ; deux milliards dont un milliard trouverait son emploi en Belgique tandis que le second milliard serait exclusivement affecté à l'exploitation des 1,700,000 kilomètres carrés de Congo qui nous resteraient. Si l'opération ne doit rapporter au moins ces deux milliards à partager entre le royaume et sa colonie, ce ne serait pas la peine d'en parler. Or, elle ne peut pas rapporter cela à moins d'un marché de dupe pour l'Allemagne.En effet, il ne suffirait pas à l'Alle-mage d'acquérir six cent quatre-vingts kilomètres carrés de territoire congolais en les payant deux milliards de francs ; elle devrait ensuite engager environ un milliard de francs dans l'exploitation rationnelle de sa nouvelle possession. L'acquisition serait pour l'Allemagne une dépense de trois à quatre milliards avec des perspectives bien lointaines de bénéfices ou d'amortissements. On n'acceptera pas non plus sans résin tance les hypothèses de M. Jules Gernaert quant aux garanties d'une semblable opération pour la paix de l'Europe et du monde. D'abord, parce qu'il n'est pas probable qu'une telle extension coloniale de l'Allemagne en Afrique ne soulèverait d'objection ni en France ni en Angleterre. Il est sage au contraire de prévoir que ces deux puissances ne la verraient pas sans inquiétude. Une Allemagne africaine qui ^'étendrait de l'est à l'ouest, de l'Atlantique au Pacifique, exercerait certainement sur tout le continent noir une influence qui approcherait la domina-ntio. Elle s'interposerait entre le nord et le sud. Elle menacerait la France en son Congo et les Anglais en Egypte comme au Cap ; elle pourrait s'opposer victorieusement à l'achèvement du grand chemin de fer entre le Cap et la Méditerranée, entre le Caire et l'Union sud-africaine, ou imposer à cet achèvement des conditions onéreuses. Elle s'étendrait inévitablement par des acquisitions nouvelles au détriment de l'Espagne et du Portugal. M. Jules Gernaert pense que le maintien de la paix en tirerait avantage, que par exemple l'Allemagne, de plus en plus occupée en Afrique, réduirait ses armements et ses constructions navales, ce qui permettrait à la France et à l'Angleterre de réduire leurs dépenses militaires.Ne serait-ce pas justement tout le contraire ? Plus une puissance possède de colonies, plus elle est tenue à des sacrifices pour les garder. Si l'Angleterre n'avait à protéger que les îles britanniques, il lui faudrait moitié moins de navires. Si la France n'avait pas un immense domaine à défendre, ses flottes seraient certainement moins nombreuses. Ce n'est pas à dire qu'il faille repousser d'emblée le projet de M. l'ingénieur Jules Gernaert. Il faut, au contraire, l'étudier à loisir parce qu'il apporte à la solution de nos difficultés une idée neuve et vraiment originale, mais il faut aussi se défier de ce qu'il comporte de trop simple et de trop formel. Firmin Charlerie. Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence IIAVAS) Les Grecs en Turquie Athènes, 22 avril. — Le ministre des affaires étrangères, dans une conversation qu'il a eue avec le ministre de Turquie, a protesté contre la situation faite aux populations grecques de la Turquie, particulièrement en Thrace. Il a déclaré que, si une pareille situation continuait, cela ne serait pas de nature à resserrer les relations amicales entre les deux nations. Le ministre de Grèce, à Constantinople, a reçu l'ordre de protester auprès de la Porte contre cette situation. La première session parlementaire en Turquie Constantinople, 22 avril. — La presse locale turque annonce que la première session parlementaire de la chambre durera du 20 mai au 23 juillet. Incident serbo-turc Constantinople, 22 avril. — La légation de Serbie a appris que trois serbes, originaires de la Nouvelle Serbie qui avaient été inculpés de délit politique mais devaient bénéficier de l'amnistie et dont M. Georgevitch, chargé d'affaires de Serbie, avait demandé dernièrement la mise en liberté avaient été pendus à une date postérieure au 23 mars. M. Georgevitch a fait aujourd'hui une démarche auprès du grand vizir. Il a réclamé la punition des fonctionnaires responsables, le pnyement d'une indemnité aux familles des victimes ; et la mise en liberté immédiate de deux Serbes qui ont été arrêtés. Il remettra demain une note à cé sujet. Le général Coanda à Constantinople Constantinopi.e, 22 avril. — Le général rou main Coanda a été reçu en audience privée par le sultan. Il partira de Constantinople le 25 avril. La triple entente Saint-Pétersbourg, 22 avril. — Une note de source officielle dément l'article du Vetcherne Vremia intitulé «(Transformation de la triple entente en triple alliance » et dit ensuite : « Le gouvernement russe, qui de fait est toujours extrêmement favorable au resserrement des liens unissant la Russie, la France et l'Angleterre et volt dans le rapprocnemenr plus étroit de ces Etats un gage sûr du maintien de la paix en Europe, n'a cependant pas sou levé la question de la transformation de l'entente en alliance. Dans ces conditions, le gouvernement anglais n'avait pas l'occasion, comme le dit le Vetcherne Vremia, de montrer une froideur extrême envers la proposition du ministre des affaires étrangères russe concernant la transformation de l'entente, cette proposition n'existant pas ». Le conflit américano-mexicain De Washington, le 22 avril : Le consul des Etats-Unis à la Vera-Cruz télégraphie cet après-midi que les troupes américaines sont complètement maîtresses de la Vera-Cruz. Aucun des non combattants n'a été blessé. Il n'y a ni morts, ni blessés parmi les non combattants étrangers. La fusillade a cessé. On n'entend plus que quelques coups de feu isolés. De source officieuse très autorisée' on déclare que les troupes des Etats-Unis occupent, la Vera-Cruz pour vaincre le gouvernement du général Huerta et que les Etats-Unis sont bien déterminés à laisser Tampico tranquille à moins que le général Huerta ne tente d'exercer des représailles. L'amiral Badger restera à la Vera-Cruz jusqu'à nouvel ordre. On fait en ce moment ci de perquisitions dans toutes les maisons de la Vera-Cruz. On a arrêté de nombreux Mexicains porteurs d'armes.Le consul américain à la Vera-Cruz a télégraphié à deux heures de l'après-midi que la ville est tranquille et parfaitement gardée par la police américaine. L'hôpital Saint-Sébastien a été mis à la disposition du chirurgien en chef américain. Le chargé d'affaires du Mexique à Washin-ton annonce qu'il a reçu de son gouvernement plusieurs dépêches indiquant qu'il peut être rappelé au premier moment mais aucune ne lui donna encore l'ordre de réclamer ses pas seports. D'autre part, M. Bryan dit qu'il n'a pas reçu d'avis disant que le chargé d'affaires des Etats-Unis avait reçu du général Huerta l'ordre de quitter Mexico. M. Bryan exprima son désappointement de ne pas pouvoir se mettre en communication avec l'ambassade de Mexico. La chambre des représentants a voté sans discussion le crédit de cinq cent mille dollars pour permettre le rapatriement des Américains actuellement au Mexique. *** De La Vera-Cruz, le 22 avril : Les amiraux Badget et Fletcher réunis ce matin à bord de I'Arkansas ont décidé l'investissement complet de la Vera-Cruz et le débarquement de deux mille sept cents hommes. L'amiral Fletcher a lancé une proclamation invitant la population de la Vera-Cruz, dans l'intérêt de l'humanité, à coopère!- avec lui au rétablissement de l'ordre. Le conseil municipal continuera à gérer les affaires de la ville comme auparavant, les Etats-Unis se borneront > garder en leur possession les bureaux des douanes et de faire des patrouilles dans T'a ville. ** * De Gai veston, le 22 avril : Une communication.a été établie cet après-midi avec Mexico.On a appris que M. 0'Sha.ug-nessy, chargé d'affaires des Etats-Unis, est sain et sauf et que tout est tranquille dans la ville. Les comunications ont été rétablies cet après-midi avec Mexico. On a reçu une dépêche de M. O'Saiignéssy disant que le pays est tran-| quille mais que les habitants sont démoralisés. Un train avec plusieurs étrangers, escortés par des fédéraux, va partir pour la Vera-Cruz **• D'Eagle Paz, le 22 avril : Toutes les forces fédérales du nord du Mexique ont reçu l'ordre de se concentrer à Sati-llo pour repousser l'invasion américaine. En conséquence Pedras Negras, le localité située en face d'Éagîe Paz. a .été évacuée aux premières heures de la matinée, après un nuit d'effervescence pendant laquelle des armes ont été prestement délivrées à plusieurs compagnies de volontaires formées à la hâte. ••• I) > C'u'iiK!hua, le 22 avril : Le général Carrànza a télégraphié une déclaration qui fait connaître le point de vue des insurgés au sujet de la saisie de la Vera-C.in/.. Il déclare que le gouvernement des Etats-Unis a fait une erreur parce que son acte diri i gé. contre le général Huerta est"réellement, un acte d'hostilité contre la nation mexicaine. *** Selon une dépêche de Mexico au Daily Mail le cabinet a décidé de prononcer une amnistie générale afin que tous les Mexicains soient à même de défendre le pays. *** La Vera-Cruz, 23 avril. — Le total des pertes j américaines dans la prise de la Vera-Cruz est I de 6 tués et de 30 blessés. L'autorité et les ouvriers Un spécialiste de réputation reconnue et qui publie non seulement ses idées, le .nombre d'excellentes idées qui courent les rues et qui n'aboutissent à aucun résultat pratique est énorme, — mais les faits d'où il tire la leçon de son expérience, ce spécialiste, disons-nous, est '■hose rare. Le phénomène est plus intéressant encore quand les « idées » ont à tel point submergé le sujet qu'on peut parfois se demander sur quoi elles s'ap-puyent, tant les conséquences qu'on en lire sont contradictoires. L'ouvrier est il heureux ou malheureux ? S'il est malheureux, qui est responsable de son infortune : est-ce lui-même, ou le régime capitaliste ou une mauvaise orientation des lois sociales ? Et ces lois sociales, portent-elles réellement des fruits qui compensent les lourds sacrifices consentis par le pays ? Et combien de questions nous pourrions aligner encore, dont la solution rapide et facile ne fait aucun doute pour le politicien et qui pourtant ne se résolvent pas, puisque tout de même on continue à se plaindre et peut-être avec justice. Le directeur du charbonnage du Hasard (bassin de Liège) répond par une étude, fruit de sa longue expérience personnelle, à une question qui résume le plus grave souci de nos industriels : comment commander les ouvriers ? Car il est entendu, à peu près partout, que les ouvriers sont devenus ingouvernables.Nous avons, il y a quatre mois, reproduit- ici même les principaux passages d'une étude que la Belgique financière avait consacrée à la façon mauvaise dont la plupart de nos maîtres charbonniers traitent avec leurs ouvriers. Echo renouvelé des plaintes d'où avait semblé devoir naître, il y a dix ans, l'« ingénieur sucicir ». rvt. iionij v-oii lui que la formation des « patrons » dans l'industrie laisse grandement à désirer : « L'ingénieur, qui a si bien asservi la matière, absorbé tout entier par l'activité technique et économique, n'a pas discipliné l'indispensable machine humaine. Peut-être a-t-il pu croire qu'au labeur pénible de l'homme allait se substituer le travail des mécaniques ; l'expérience a malheureusement démontré qu'il fallait déchanter et que le travail humain restait tout aussi nécessaire que par le passé. » En dehors même des raisons politiques, humanitaires ou sociales, une circonstance expérimentale oblige aujourd'hui l'industriel à étudier le fonctionnement du travail humain ; ce .n'est pas par hasard que le taylorisme est né de nos jours. Tenu de produire chaque jour davantage, l'ingénieur a augmenté la puissance de ses machines ; un générateur de mille chevaux a fait mille fois plus de travail qu'un générateur d'un cheval ; il a également augmenté le nombre des ouvriers de ses usines... mais mille hommes réunis n'ont pas fait mille fois l'effort personnel d'un homme. Au contraire le sabotage, la grève, l'émeute aboutissent à défaire, à ruiner cet effort. Ce qu'il faut donc dorénavant, pour nos industriels, c'est acquérir des notions scientifiques de la psychologie des groupements, qu'il faut constamment guider. Des questions sociales se posent à chaque instant, toujours plus complexes et plus nombreuses, tout comme les questions techniques s'accroissent en nombre et en importance. Or les ingénieurs et industriels, qui ont résolu et résolvent ces dernières avec une science et une habileté incontestées, paraissent, dit M. Henry, assez malhabiles à apporter aux premières des solutions satisfaisantes. Et quant à l'intervention de l'Etat, M. Henry, lui, est cruel. « L'Etat intervient ; l'Etat, c'est-à-dire des ministres, députés, hommes politiques ; ces der- • niers se livrent publiquement à d'exquises discussions, une loi est votée et, | vertu admirable, paraît faire renaître le ! calme... pour quelque temps ! Ce serait parfait si ces lois n'entraînaient pas avec elles des pertes tellement sérieuses pouv la collectivité qu'il est permis d'entrevoir qu'un temps viendra, — et viendra vite, — où leurs inconvénients surpasseront leurs avantages. » Sait-on que pour l'application de la loi belge du 5 juin 1911, relative à la pension des ouvriers mineurs, pour contraindre cent quarante mille personnes à effectuer des dépôts s'élevant à un total de 3,250,000 francs annuellement, le ministre du travail occupe quatre cents employés ? Et la mise en vigueur de ce mode de perception a occasionné une grève dont la conséquence a été la perte, en salaires, de cinq millions de francs, et en charbon de six cent mille tonnes! Et la dépense annuelle reste de sept cent mille francs ! Et il s'agissait de réaliser une réforme sur le principe de laquelle il y avait accord unanime. Et le problème tel que M. Henry se propose de la résoudre se pose de cette façon : « En abordant systématiquement l'étude des problèmes nouveaux avec le désir sérieux d'aboutir, ceux qui collaborent à la direction de l'industrie mettront la collectivité à l'abri de l'armée des fonctionnaires dont le socialisme la menace comme d'un fléau !» Nous verrons demain comment M. Henry envisage cette étude. — J. T. CHEZ M. HELLEPUTTE Ainsi que nous l'avons annoncé, c'est aujourd'hui, jeudi, que la délégation du collège, du conseil et. de la commission des travaux du port, s'est rendu à Bruxelles pour conférer -avec M. le ministre Helleputte. Cette entrevue a eu lieu à onze heures. La ville d'Anvers y «'•tait représentée par M. le bourgmestre De Vos, les éclievins Strauss et Cools, les conseillers Franck et Royers, M. l'ingénieur De Winter et M. Gyselinck. ZODIAC 3 » Comme le temps est beau,, il est infiniment probable que les Anversois pourront aperçevoir au-dessus de la ville cet après-midi le nouveau dirigeable militaire Belgique, ancien Zodiac 3, qui doit accomplir aujourd'hui ou demain sa dernière épreuve de réception. Nous avons eu la bonne fortune de pouvoir joindre, hier soir, M. André Schelcher, le brillant aéronaute français qui a été chargé de piloter le dirigeable au cours de ses épreuves, s'oici ce qu'il a bien voulu nous dire au sujet de la nouvelle unité de notre flotte aérienne. Le Belgique, est un dirigeable souple, cubant près de dix-sept cents mètres et construit sur les données préconisées par M. Adhémar de la Vaulx. C'est ce même ballon qui, lors du meeting d'aviation d'Anvers, fit effectuer au prince Albert sa première sortie en dirigeable. L'aéronef a été, depuis, perfectionné et renouvelé en plusieurs «le ses parties ; il est pourvu notamment d'une enveloppe neuve. Le gouvernement en faisant l'acquisition de ce dirigeable a eu pour objet de doter la (Belgique d'un navire-école aérien. Le ballon servira à la formation des oficiers et mécani-■iens. aéronaute* Dans les conditions actuelles, le Belgique peut prendre quatre, voire même cinq personnes à son bord : soit un pilote, un mécanicien, et deux ou trois passagers. 11 est destiné à demeurer attaché au parc aérostatique du Kruishof. Sa vitesse utile est de quarante-cinq kilomètres à l'heure, encore que les règlements de réception ne lui en imposent que quarante. Pour la seconde épreuve, celle de durée, l'aéronef doit effectuer un voyage de quatre heures au moins. C'est ce voyage que M. Schelcher, accompagné du capitaine Seeger, de la compagnie des aérostiers, représentant le département de la guerre, compte effectuer «i lac nnnrlit.inns atmosphériques le permettent, io -- de Laeken, où la famille royale vient de rentrer, et reprendra ensuite le chemin d'Anvers. Après cette randonnée, l'appareil, — qui bat pavillon belge depuis sa première sortie de lundi dernier, — appartiendra définitivement au pays. Au cours de sa sortie d'essai de lundi, le dirigeable a passé sur une partie de la ville, et s'en est allé virer au-dessus de la gare centrale. Mardi, par un temps douteux et rendu assez incommode en raison des remous qui se rencontraient dans l'atmosphère, le Belgique a fait le voyage Anvers-Malines en trente-quatre minutes ; le retour s'est effectué, vent arrière, en dix-huit minutes seulement. Sorti à onze heures, l'appareil avait réintégré son hangar à midi et demie. Aussitôt l'appareil réceptionné par le gouvernement belge, M. André Schelcher, s'occupera de former un pilote (le capitaine Seeger) et un mécanicien. Tous deux devront avoir effectué deux sorties sans aide aucune, avant que M. Schelcher ne retourne en France. Nos officiers aéronautes ne pourraient d'ailleurs se trouver à meilleure école, puisque c'est M. Schelcher qui, tout récemment, pilota le grand dirigeable rigide Spiess, au moment de ses épreuves de réception par le gouvernement français à Paris. Nous *>arions à M. Schelcher de l'état où se trouve actuellement l'aéronautique militaire dans son pays. Il n'hésite pas à reconnaître que, pour l'instant, tout y est à faire. La France paraît s'être tenue trop exclusivement au type des petits dirigeables non rigides, jusqu'à présent. Elle commence à revenir de cette erreur. Pour M. Schelcher, l'avenir est au grands croiseurs aériens du type Spiess ou Zeppelin. La France peut les adopter d'autant plus volontiers que l'invention première en est ilue à un Français ainsi que le démontrent les brevets pris par lui à ce moment. Pour l'instant l'Allemagne a, sous le rapport de l'aéronautique, une avance très considérable. Elle possède de nombreuses unités et des hangars magnifiquement installés dans plusieurs endroits du pays. Quelques-uns de ces hangars sont montés sur coupole tournante de manière à faciliter l'entrée et la sortie des aéronefs. Mais la France s'occupe en ce moment de rattraper le temps perdu et elle réorganise, paral-lèlement à ses services d'aviation, tous les services de son aéronautique militaire. Quelque temps encore et le dommage sera réparé. AU BOULEVARD LEOPOLD L'ne fois de plus, les westrumiteurs se sont emparés de la voie carrossable du boulevard Léopold. Ils s'occupent de l'enduire d'un produit. noir et malodorant après avoir bouché les innombrables trous que le pas de chevaux avait creusés depuis le printemps dernier. Décidément, la vvestrumite fait ses preuves à Anvers. 11 faudra tous les ans que l'on recommence le petit jeu des réparations au grand dam de la caisse communale et des habitants du boulevard qui ont le rare bonheur de trouver des ouvriers à leurs portes pendant quelques semaines chaque année. On aura beau dire et beau récriminer, ça ne changera rien à l'affaire. C'est un principe, à Anvers, qu'en matière de travaux publics, il faille recom mencer depuis le début toutes les expériences. C'est à croire que notre ville ait pris l'initiative de tous les procédés nouveaux en matière de voirie-et de pavage, et. que l'on n'ait pas, dès longtemps, reconnu ailleurs ce qui était bon et mauvais. Mais qu'y faire, sinon patienter. Et nous patienterons jusqu'à la fin du monde. MJ THEATRE-ROYAL Dès la rentrée de M. l'échevin Albrecht, c'est-à-dire dans deux ou trois jours, la discussion sera reprise au sujet des transformations qui doivent être faites dans la salle du Théâtre-Royal pour l'élargissement des couloirs d'accès aux fauteuils et aux stalles. C'est à ce moment que l'on décidera s'il convient de supprimer deux ou quatre baignoires, ou si l'on se rangera à l'avis de M. l'architecte Van Mechelen, qui voudrait les voir supprimer toutes. La question est pendante. INTÉRIEUR Pour les gardes forestiers de l'Etat M. le député Raniaekers a demandé à M. le ministre ue l'agriculture des renseignements quant à l'augmentation des traitements des gardes forestiers de l'Etat. M. Helleputte vient de répondre : Aussitôt que le budget de l'agriculture sera voté, un crédit de 111,500 francs sera consacré à l'amélioration tie la situation des gardes et brigadiers des eaux et forêts, avec effet rétroactif au 1er janvier dernier. A charge des crédits accordés en 1913, une somme de 47,000 francs vient d'être répartie entre les préposés en question. Le nouveau barème des traitements des brigadiers et gardes des eaux et forêts ne pourra être rendu définitif qu'après le vote du budget do 1914, qui prévoit une nouvelle majoration de crédit de G'i.oOO francs. Aux Tramways bruxellois Les nombreux intéressés habitant le plateau de ^tockel apprendront avec plaisir que la direction des Tramways bruxellois fait étudier la transformation du service Cinquantinaire-Stockel qui, désormais, aurait des départs réguliers tous les quarts d'heure. L'horaire actuel des départs de vingt à trente minutes constitue une chinoiserie qui embarrasse les agents de la spciétj? eux-mêmes. Les Belges à Dar es-Salam La participation belge à l'exposition de Dar-es-Salam, capitale de l'Afrique orientale alle-inende, est définitivement réglée. Nos industriels et commerçants auront là-bas un pavillon couvrant une superficie de deux cents mètres carrés. C'est croyons-nous, la première fois qu'une collectivité belge sera représentée dans une exposition coloniale en Afrique. Le délégué du groupe belge à Dar-es-Salarn sera le commandant Henri Lutens, de la Compagnie maritime belge du Congo. Il s'embarquera pour la côte orientale à la fin du mois de mai. Nos compatriotes qui désireraient introduire leurs produits sur le marché de l'Afrique orientale allemande doivent s'adresser, sans retard, à l'office colonial, rue de Ruysbroeck, 28, où ils peuvent obtenir tous les renseignements désirables auprès du secrétariat du comité. Aux chemins de fer Il entre dans les intentions de M. le ministre Segers, de réaliser, avant le mois d'octobre prochain tous les travaux qui sont de nature à augmenter les moyens d'exploitation, afin de pouvoir faire face, dans les meilleures conditions possibles, aux difficultés du trafic intensif des grosses marchandises. A cet effet, il a prescrit, aux directeurs des différents services de l'administration des chemins de fer, de visiter, en commun, chaque semaine, une partie de leur groupe ou district, pour se rendre compte, sur place, des améliorations et à l'organisation du service. Les travaux, de moindre importance, reconnus nécessaires, seront exécutés sur-le-champ, sans intervention de l'administration centarle. Pour les officiers séjournant au camp Le départeemnt de la guerre a racheté pour hôtel" ouvert, à "Gand, pendant l'exposition"! Une partie de ces meubles — de quoi garnir 255 chambres — seront, expédiés à Beverloo ; le reste — de quoi garnir 85 — est destiné au polygone de Brasschaet. Ils serviront à meubler les chambres d'officiers séjournant dans ces deux camps. Le recensement agricole Le premier volume du recensement général agricole vient d'être publié. L'ouvrage ne comporte pas moins de 700 pages bourrées de statistiques «intéressantes sur la répartition des cultures et leurs rendements moyens, pour toute l'étendue du pays. Le premier recensement date, on le sait, de 1895. Trois autres volumes complétant le recensement, décennal de 1010 paraîtront sous peu. L'un s'occupera spécialement des eaux et forêts, un second des animaux et. le troisième des engrais, des instruments agricoles, ainsi que de la répartition des cultures d'après l'étendue des exploitations. Nous extrayons du volume qui vient d'être publié quelques chiffres intéressants. Le recensement nous apprend que pour tout le pays l'étendue des terres affectées à la grande culture représente 757,011 hectares dont 115,538 pour le Brabant, 103,738 pour la Flandre occidentale, 102,462 pour la Flandre orientale, et 101,865 pour le Hainaut. Le froment couvre 161,475 hectares, le seigle 268,870, l'avoine 259,677, l'orge 25,077, le lin 18.310, le tabac 4,545, la betterave sucrière 60,241 hectares,, la pomme de terre 171,623 hectares, la betterave pour l'alimentation du bétail 69.643 hectares etc.. etc. Pour les autres cultures, citons encore 36.609 hectares de plantes potagères, légumes, fraises et tomates, et 2%,280 mètres carrés de serres pour la culture des légumes: 1,483,833 mètres carrés de terre pour la culture des fruits et 2,207,140 mètres carrés pour la culture des fleurs. L'ornementation des gares Le concours annuel que le Touring-Club de Belgique organise en 1914 entre- les chefs de stations et de halte qui se distinguent dans l'ornementation florale de leur gare sera réservé à la zone d'action de 1913 c'est-à-dire aux stations et haltes de l'Etat belge situées sur les lignes de Namur à Jernelle, Jemelle à Dinaut, Ciney à Yvoir, Yvoir à Mettet et Tamines, Châtelineau-Châtelet à Doische, Acoz à Mettet, Couillet à Jamioulx. Charleroi à Couvin et à Treignes, Florennes à Walcourt, Senzeille à Ermeton s'Biert. Morialmé fbif.) à Vogenée, Berzée à Laneffe. Les prix à concurrence de 1,500 francs, seront répartis comme suit : un grand prix de 200 francs, un prix d'honneur de 150 francs, des prix de 100 francs, de 50 et rte 25 francs, et des mentions honorables, tous avec diplômes. La Société royale d'agriculture et de botanique de Gand a prié le Touring-Club de Belgique, qui a accepté, de se charger de l'organisation d'une concours pour l'ornementation florale des gares, réservé exclusivement aux stations et. haltes de la Flandre orientale. Il y aura une allocation spéciale de 250 francs pour ce concours, qui comportera un prix de 100 francs, deux de 50 francs et deux de 25 francs, ainsi que des diplômes de participation.A la légation de Chine M. Wang Yuang Po, le nouveau ministre de Chine en Belgique, est arrivé à Bruxelles. Il a été reçu à la gare du Nord par M. Tchang chagé d'affaires ; par M. Wang Mou Tao, premier secrétaire, et par le personnel de la légation. Les accidents du travail La Caisse de prévoyance et de secours en faveur des victimes des accidents du travail vient de distribuer aux familles des victimes rte 33 accidents, savoir : à 23 familles ayant ensemble 75 enfants, 1.295 francs ; à 3 familles sans enfants, 130 francs ; à 1 veuve ayant 1 enfant. 70 francs ; à 6 célibataires, 370 francs, soit au total, 1,865 francs. Deux torpilleurs hollandais en Campine Nous reproduisons à titre documentaire ces ligne d'une chronique hollandaise de la Gazette de Liège : •< il fut un temps où le gouvernement hollandais était fermement résolu à abandonner stratégiquement le Limbonrg en cas d'invasion étrangère, venant de la frontière de l'Est. Aujourd'hui, 'il n'a pas seulement renforcé les garnisons du Limbonrg, mais il y envoie même des navires de guerre. Il ne faut pas s'imaginer que la présence de torpilleurs augmentera jamais la valeur défensive de Maes- tricht ; je ne serais même pas étonné de ce que ce type de navires a été précisément choisi pour ôter l'expédition dans le Limbourg toute apparence de préparation militaire. Les torpilleurs ne disposent pas de canons, à l'exception de quelques petites pièces de défense, dont le calibre n'atteint pas quatre centimètres. Leur arme est la torpille, mais celle-ci ne peut servir que contre des ennemis navals : elle est impuissante contre un canon de campagne. Or, tant que la Meuse n'est pas navigable, il n'y a pas possibilité pour les navires ennemis de se présenter jamais devant Maestricht. Mais l'incident nous apprend une autre chose : n'ayant pu atteindre la ville par la Meuse, les deux bateaux de guerre ont dù faire usage du grand canal qui traverse la Campine, — ce pour quoi ils ont eu besoin de l'acquiescement du gouvernement belge. Cela prouve qu'une bonne entente entre les deux pays voisins pourrait contribuer, en temps de crise internationale, à la force défensive des deux pays. Car si les torpilleurs peuvent venir jusqu'à Maestricht, les canonnières peuvent venir jusque là et même plus loin : sur la Meuse belge. Ce sont des bateaux de cours d'eau à faible tirant, mais des batteries flottantes d'un calibre qu'atteint seule l'artillerie fixe des forteresses. Si jamais les circonstances forçaient la Belgique et les Pays-Bas à maintenir en même temps leur indépendance, ils se prêteraient de la manière la plus naturelle, un mutuel appui. La Hollande pourrait arrêter, par sa forteresse de Flessingue, l'invasion d'un ennemi dans l'Escaut, et la Belgique pourrait renforcer sa ligne stratégique de la Meuse d'une coopération navale, à laquelle elle a peut-être peu songé jusqu'ici. De son côté elle n'aurait à craindre aucune surprise, car en portant une simple batterie de campagne au commencement du canal, dans la Campine, elle peut en obstruer l'entrée à tout navire dont elle ne souhaiterait pas la présence.» Dans la colonie brésilienne Après avoir rempli pendant six années, — depuis le 17 avril 1908, — les fonctions d'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Brésil près la cour de Belgique, son Exc. M. de Oliveira Lima vient de prendre sa retraite. La perte est grande pour la colonie brésilienne de Bruxelles. Aussi n'a-t-elle pas voulu laisser partir le distingué diplomate sans lui exprimer sa vive reconnaissance à l'occasion des services qu'il lui a rendus. C'est dans ce but que les membres de la colonie avaient organisé un banquet qui a eu lieu mercredi soir. Parmi les invités, on remarquait le baron Capelle, directeur général du commerce et des consulats ; M. Lampreiea, ancien ambassadeur du Brésil, le président de la cour d'apjjel de Bruxelles, le président"de la chambre de commerce franco-brésilienne, le directeur de l'observatoire de Belgique, M. G. Lecointe, le chargé d'affaires du Brésil à Stockholm, le commissaire général et les commissaires de l'Etat de Sao-Paulo, M. Bandeira de Mello, chargé de mission du gouvernement brésilien et les consuls et vice-consuls du Brésil, le président du Cercle brésilien de Bruxelles, etc. 'a meure ciu saini-MarCeaux, 5>on £xc. m. de Barros a levé sa coupe en l'honneur de son éminent prédécesseur, dont il a mis en relief les grands services rendus à son pays qu'il a plus étroitement uni à la Belgique : le ministre d'hier a remercié avec éloquence son successeur. Voici le texte de son discours : Discours de m. de Oliveira Lima Permettez-moi de répondre également en français au toast que vient de m'adresser le très aimable interprète de votre gracieuse pensée. Tous les Brésiliens ici présents entendent le français, mais je doute fort que tous les Belges connaissent le portugais et je ne voudrais pas qu'ils ignorent qu'une bonne partie de ma reconnaissance leur est due pour la part qu'ils ont prise à ce que vous avez bien voulu appeler le succès de ma mission à Bruxelles. Ils me l'ont rendue facile autant qu'agréable par leur courtoisie, leur bienveillance, leur intelligence et leur conception pratique des questions internationales, de même que vous tous, mes compatriotes, vous avez travaillé d'accord, bien que séparément, à cette œuvre de rapprochement non pas politique, ce qui était chose faite vu que nos rapports presque séculaires avec la Belgique ont toujours été excellents, non plus qu'économique, ce qui devait fatalement se produire en vue des circonstances existantes, mais surtout moral. C'est que le cœur y collaborait autant que l'esprit et que ce penchant mutuel est un sentiment qui coule de bonne source. Nos deux pays ont maintes affinités de culture : ils ont beaucoup d'intérêts communs et aucun motif de répulsion ne saurait troubler leurs relations. Nous sommes donc faits pour nous comprendre et la Belgique est pour nous un modèle par la prospérité réelle de son peuple que guide sa dynastie d'élite et par son union patriotique mise au dessus du particularisme favorisé par l'histoire et par les traditions. Elle est, en même temps, une leçon par son amour du travail, par sa prévoyance dans les affaires, par sa sagesse politique et par son esprit social. Dans de pareilles conditions, la diplomatie navigue en une mer sans tempête. Elle devient plus que ja mais une tache d'agrément, une école du bien faire par le bien plaire. .Te suis donc particulièrement heureux que vos sentiments d'exquise cordialité aient été exprimés et si généreusement, par l'homme accompli qu'est le nouveau ministre du Brésil à Bruxelles. Nous avons travaillé ensemble et je ne puis garder qu'un charmant souvenir de cette camaraderie ainsi qu'une profonde estime pour son caractère pénétré de bonté et. pour son sens avisé de diplomate. .Te le remercie de tout cœur de ce qu'il vient de dire d'amical et de sincère au nom des organisateurs de cette fête par laquellée vous avez songé à me rendre encore plus chère la mémoire des six années que j'ai passées à Bruxelles et que je ne saurais certes oublier •Te bois à votre santé, chers amis, compatriotes et Belges. Il me serait difficile de le faire individuellement en m'adressant à chacun de vous, mais je désire cependant faire mention de mes jeunes collègues, espoir d'une carrière que j'ai quittée sans regret mais non sans émotion et qui m'apportent aujourd'hui le concours de leur solidarité, des représentants de 'lEtat de Saint-Paul auquel m'attachent tant de liens de cœur et d'esprit, des hommes d'Etat et des financiers éminents qui ont donné leur précieux appui notre chambre de commerce, des journalistes de haut idéal qui ont rendu de si grands services à une cause sympathique mais qui n'en avait pas moins besoin d'être exposée et défendue, du magistrat respectable qui préside avec autant de compétence que d'élévation l'Institut de droit Comparé. auquel je suis si fier d'être intimement associé, du diligent président de la Société d'expansion belge vers l'Amérique latine, qui contribue tellement à rendre connues nos ressources et jusqu'à notre langue. du distingué savant à qui, comme président de la Société de géographie de Bruxelles le Brésil est redevable d'une séance vraiment royale : enfin de mes bons amis Bandeira de Mello, Victor Orban. Cintra Ferreira. C.eorlette, Schuler. je cite quelques noms sans en épuiser la liste, qui ont été pour moi des amis dévoués de tous les instants, d'un attachement et d'une loyauté à toute épreuve. A vous tous, mes chaleureux remerciements et une dernière exhortation : Au bonheur de la Belgique M. le directeur baron Capelle a joint le tribut d'admiration des Belges à l'hommage rendu à M. de Oliveira par ses compatriotes, et il a affirmé sa foi dans l'avenir du Brésil. M. Lecointe a très galamment porté un toast à Mme de Oliveira II s'est exprimé c omme suit : discours de M. Georges Lecointe En prenant la parole à cette brillante fête, je ne compte pas me prévaloir de ma qualité de représentant du comité central de la Société royale beiire de géographie pour évoquer le souvenir du avril 1910. date à laquelle, beaucoup d'entre vous s'en souviendront, messieurs, notre jeune souverain, voulant honorer à la fois le ministre du Brésil à Bruxelles, notre société et collectivement tous ceux qui. en Belgique, s'intéressent aux progrès des sciences, tles lettres et des arts, consacrait la première soirée officielle de son règne à la Société royale belge de géographie, sous les auspices de laquelle s. [•;. m. de Oliveira Lima donnait une conférence historique sur <• La conquête du Brésil ». Non, messieurs, ce n'est pas ce titre que j'invoque en ce moment, c'est celui, plus simple en apparence mais en fait plus enviable, d'ami de la famille de M. de Oliveira Lima. Certes. Excellence, au cours de vos multiples .voyages, des missions diplomatiques importantes que vous

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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