Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 31 Juillet. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2j6833nt5s/
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Vendredi 31 juillet Î914 No 174 Vingt-sixième année l ABONNEMENTS : ') un an un sem*. un trime. / francs francs francs ANVERS • • 15-00 8.00 4.50 LlN.TÉfiIÇUR . 18.00 9.50 5.25 ' ' EXTÉRIEUR . 30.00 16.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque m0is et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour Les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS L'ARMEE AUTRICHIENNE Il convient d'approuver M. Henry Wickham Steed lorsqu'il dit. que l'armée autrichienne est, de toutes les institutions de la double monarchie, celle qui I correspond le plus exactement à son des-| sein déclaré. Cette armée nourrit le sentiment dy-| nastique. Elle est l'armée impériale et royale, constitutionnellement soumise, en ce qui concerne l'organisation et la conduite, au contrôle exclusif du monarque. Dans ses cadres, la politique n'a aucune place, sd ce n'est dans la mesure où l'esprit militaire tend naturellement à influencer la politique austro-hongroise dans un sens agressif et militaire. Tout unitaire que soit au fond son esprit, l'armée austro-hongroise est divisée en plusieurs organisations distinctes qui sont coordonnées, pour l'action de guerre, par l'empereur, d'après les avis des ministres militaires et du chef d'état-ma-jor général. Ces organisations sont : l'armée unie ou commune austro-hongroise ; l'armée de défense autrichienne ou «land-wehr», et l'armée de défense hongroise ou « honvèd ». A ces organisations régulières s'ajoute le « landsturm » ou levée générale de toute la population mâle apte à porter les armes, non soumise au service dans l'armée unie, dans la landwehr ou dans la honvèd. Le landsturm peut cependant être regardé comme la réserve suprême et entre à peine en ligne de compté comme force militaire active, sinon dans la mesure où elle complète l'organisation militaire générale du peuple, et contribue à maintenir l'idée de l'obligation militaire pour la défense de la monarchie commune. L'Autriche-Hongrie possède ainsi trois i armées régulières. Ni la landwehr autrichienne, ni la honvèd hongroise ne sont des formations de réserve au sens ordinaire, mais elles ont, comme l'armée unie ou commune, leurs propres levées de recrues, leurs propres cadres et leurs propres formations de réserve. Pratiquement, les régiments de la landwehr et de la honvèd sont des régiments de ligne, avec un équipement un peu moins complet et un entraînement un peu plus sommaire peut-être que les régiments, de l'armée commune, mais capables, néanmoins, de prendre leur place ' à côté des troupes communes sans y produire rien de pareil à l'affaiblissement que subirait l'armée allemande si jamais elle était obligée d'envoyer ses troupes de landwehr au front de bataille. Trois départements militaires, avec une large mesure d'indépendance, mais toujours soumis -h l'empereur et à l'état-major général, contrôlent le travail des trois armées, chaque département étant placé sous les ordres d'un ministre distinct. Ainsi, l'armée commune austro-hongroise est. administrée par le ministère de la guerre impérial et royal ayant à sa tête le ministre commun de la guerre qui est hiérarchiquement le supérieur du chef d'état-major général et responsable en principe devant les délégations autrichienne et hongroise qui votent les crédits militaires communs. La landwehr autrichienne est administrée par le département autrichien de la défense nationale avec un ministre autrichien de la défense nationale qui est responsable devant le Reichsrath. Pareillement, la honvèd hongroise dépend de son ministre propre qui est responsable devant le parlement hongrois. La levée des recrues pour les trois armées est votée annuellement par les parlements autrichien et hongrois d'après la population, le parlement autrichien accordant le contingent autrichien des recrues pour l'armée commune et la levée pour la landwehr, tandis que le parle-. ment hongrois accorde les recrues pour le contingent hongrois de l'armée commune et la levée pour la honvèd. Excepté en ce qui regarde certains points de procédure de la justice militaire dans les régiments hongrois, l'allemand est employé dans l'armée commune et 'dans la landwehr autrichienne comme langue officielle et, aussi, comme langue du commandement et du service, quoique les langues régimentaires diffèrent suivant les races dont sont composés les divers régiments. Les régiments purement polonais, tchèques, ruthènes et serbo-croates sont instruits dans leurs langues respectives quoique commandés en allemand. Les régiments mixtes sont, à aussi peu de chose près que possible, instruits dans les diverses langues parlées par les hommes, les minorités au-dessus de vingt pour cent dans l'ensemble du régiment ayant droit à l'instruction dans leur propre langue. Dans les six ou sept régiments purement magyars du contingent fourni par la Hongrie à l'armée commune, le magyar est la langue d'instruction. Dans le reste, le même principe est observé que dans les régiments autrichiens de l'armée commune, où il y a un mélange ethnique, quoiqu'il y ait de perpétuels efforts tentés pour accroître artificiellement le pourcentage des recrues de langue magyare et faire ainsi des régiments hongrois de l'armée commune des instruments de magyarisation. Dans les régiments de la honvèd formés de recrues de la Hongrie propre, le magyar est la langue officielle, la langue du commandement et aussi, autant que le comporte la pratique, la langue de l'instruction. Dans les régiments de la honvèd recrutés en Croatie-Slavonie, le magyar cède la place au serbo-croate. (A suivre.) Firmin Charlerie. La guerre de l'Autriehe-Hongrie contre la Serbie Toujours rien de décisif. — La Russie mobilise et ne semble pas sur le point de s'arrêter. — L'Allemagne mobilise... ou ne mobilise pas. — On ne sait pas aux juste. Certain est-il, cependant, qu'elle se prépare nerveusement à la mobilisation. — C'est ce que î'on fait également en France, en Angleterre et, même, en Italie. Cette préparation fiévreuse de la guerre aurait-elle, en mettant les intéressés plus près de la réalité, fait mieux concevoir l'horreur des conséquences qu'entraînerait leur opiniâtreté ? — L'Agence Havas assure, en effet, que les conversations sont reprises entre Vienne et Saint-Pétersbourg. —^ C'est d'un heureux présage. — Espérons que les daux gouvernements, sagement conseillés par les autres puissances, parviendront à s'entendre. — L'Autriche avait compté rester feule fa e à face avec la Serbie. L'attitude énergique de la Russie doit l'avoir désillusionnée. — Oserait-eile pour un simple surcroît de satisfaction, prendre la responsabilité de mettre l'Europe entière à feu et à sang. ? Cela n'est pas possible. — Et cela ne sera pas, malgré tout. — François-Josph ne voudra pas finir sa noble vie dans un tel cauchemar, en dépit de sa camarilla militaire, à laquelle il saura sagement résister. Nous commençons à le croire. — Les toutes dernières nouvelles sont pourtant moins bonnes. Le maître de l'heure Le maître de l'heure a-t-il parlé ? Berlin a-t-il fait entendre à Vienne des mots de conciliation et de prudence ? Voit-il que la partie redoutable doit être remise encore une fois? C'est ce qu'il est bien difficile de démêler au milieu du flot d'informations contradictoires qui nous submerge. Un. fait ressort cependant de la situation actuelle et la domine. C'est l'attitude nette et déterminée des puissances de la triple entente dont la solidité s'affirme à l'égal d'un bloc de granit. L'heure est finie des tergiversations et des solutions bâtardes où se démontraient, quoi qu'on en ait dit, la veulerie et l'impuissance de la diplomatie. Une Serbie libre ayant jour sur l'Adriatique, irrémédiablement soustraite à l'influence économique de l'Autriche, englobant dans un avenir plus ou moins proche tous les Slaves au sud unis en une confédération puissante et lui fermant définitivement la route de Salonique, voilà ce que la Ballplatz ne pouvait pas supporter. Le vieil empire ottoman écrasé en Europe, les diplomates, cédant aux injonctions de Vienne martelées au cliquetis du sabre allemand, ont imaginé cette création factice d'une Albanie qui sombre sous le ridicule. Cette première concession devait logiquement être suivie d'autres, de plus en plus graves et humiliantes. Mais les puissances de l'entente comprennent, ne nous lassons pas de le répéter, qu'il s'agit ici de l'hégémonie du monde au profit du germanisme.L'empire de la Méditerranée d'abord, dont nous parlait René Pinon dans un livre relativement récent ; la conquête de l'Orient ensuite, dont le premier stade est la pose du chemin de fer de Bagdad. La Russie, traditionnelle protectrice, dont la voix, sous peine de déchéance, ne peut plus se borner à un appui platonique, s'est dressée comme la sauvegarde froidement déterminée des Slaves du sud. La France entière, sans distinction de partis, la France, qui a senti passer le vent du boulet, s'est ralliée sans phrases et sans hésitation autour du chef de l'Etat. L'Angleterre a parlé haut et clair, ne voulant plus renouveler la faute de 1870, où sa rancune séculaire contre la France l'a aveuglée au point de laisser se créer au centre de l'Europe une puissance militaire féodale dont la grande ombre, se profilant sur l'Qccident, est une menace constante pour sa sécurité. Le maître de l'heure fera-t-il le geste attendu ? Nous le croyons puisque l'irréparable n'est pas encore accompli, puisque les nations ne se sont pas encore ruées dans la mêlée. Le dernier numéro de la Frankfurter Zeitung, sans rien dissimuler de la tension effroyable qui assombrit encore l'heure présente,contient cependant des phrases rassurantes. On semble comprendre que la Serbie est un guêpier où s'immobiliserait cruellement la majeure partie des forces de la monarchie dualiste, que la Roumanie pourrait, à l'heure suprême, se ranger du côté de la Russie, que l'Italie est une puissance méditerranéenne, à qui les « combinazioni » ont toujours été profitables, et que la triple entente, enfin, est un morceau vraiment par trop indigeste. Non, nous ne croyons pas à cette guerre honteuse et terrible. Le prétexte est trop vain et le résultat trop douteux. Les suites, dans leur mystérieux inconnu, sont trop inquiétantes et de nature à faire pâlir les plus résolus. Non, ce n'est pas encore aujourd'hui qui verra la lutte épouvantable entre le Slave et le Teuton prévue par Skobelew. Mais... quos vult per-dere Jupiter dementat. Il est des moments où le fatum antique semble conduire les peuples. Attendons cependant avec confiance. Aujourd'hui, peut-être ce soir, la détente se dessinera. Erel. En Allemagne L'opinion à Berlin. Convocation du conseil fédéral. Conférence entre hautes personnalités. Bruit de mesures de mobilisation. Berlin, 30 juillet. — Dans tous les milieux on considère que la situation est, très grave. On dit que le conseil fédéral va être convoqué. Ce matin a eu lieu chez le chancelier une longue conférence à laquelle ont participé le prince Henri, le général de Molkte et plusieurs autres personnages. Une édition spéciale du «Lokal Anzeiger» Berlin, 30 juillet. — C'est une édition spéciale du Lokal Anzeiger qui a annoncé par erreur la mobilisation. Le Lokal Anzeiger a distribué une autre édition spéciale, où il dit que, par suite d'une maladresse -grossière, on a répandu aujourd'hui une édition spéciale disant que la mobilisation a été ordonnée. «Nous constatons que cette nouvelle est fausse. » Mesures préparatoires à la mobilisation en Allemagne Berlin, 30 juillet — Des mesures préparatoires à la mobilisation ont été prises en Allemagne depuis quelques jours, mais aucun ordre de mobilisation n'a encore été reçu. La flotte allemande n'est pas mobilisée Berlin, 30 juillet. — Contrairement à des nouvelles publiées ce matin par certains journaux, dans des éditions spéciales, la nouvelle de la mobilisation de l'armée et de la flotte est fausse. Nouvelles de Berlin Berlin, 31 juillet. — Il n'y a pas de fait matériel permettant de dire que la situation s'est aggravée mais il est certain qu'elle est devenue très critique. Bien, toutefois, ne transpire des projets du gouvernement. A noter, que les journaux s'efforcent de rejeter par avance sur la Bussie la responsabilité d'une rupture en s'appuvant sur les demandes adressées par l'Allemagne à la Bussie au sujet de sa mobilisation.Une foule considérable occupe la Promenade des Tilleuils et les quartiers du centre de Berlin. La police doit par moment disperser les groupes pour rétablir la circulation. Toutes les gares présentent la. plus vivo animât tion. Les trains venant de l'est et de l'ouest sont bondés de voyageurs. Le Conseil fédéral se réunira demain vendredi.La femme du prince-héritier est rentré à Potsdam. Les relations seraient rompues entre l'Autriche et la Russie Berlin, 30 juillet. — Le « Lokal Anzeiger » prétend que les relations diplomatiques seraient rompues entre la Russie et l'Autriche, ce qui jusqu'à maintenant n'est nullement confirmé. Saisie de journaux à Berlin Berlin, 31 Juillet. — La police a saisé quatre journaux berlinois qui annonçaient la mobilisation de l'Allemagne. Mobilisation allemande démentie Paris, 30 Juillet. — L'ambassade d'Allemagne prie l'agence Havas de déclarer que les bruits lesquels il aurait été procédé en Allemagne à une mobilisation partielle sont injustifiés. Ils ont probablement pris naissance à la suite du fait que le correspondant d'un journal allemand à Paris a reçu un télégramme signé faussement : le vice-consul d'Allemagne » et qui le rappelait sous les drapeaux.Aucune classe de réservistes n'a été mobilisée en Allemagne. Une mobilisation, même partielle, ne pourrait du reste en tout cas demeurer secrète. En Angleterre L'escompte à la Banque d'Angleterre Londres, 30 juillet. — La Banque d'Angleterre a porté le taux de son escompte à 4 %. Espions arrêtés dans l'île de Wight Freshwater (Wight), 30 juillet. Trois étrangers soupçonnés d'espionnage ont été arrêtés dans le voisinage des forts où ils s'étaient fait conduire en voiture. Embargo sur le charbon de Cardiff Cardiff, 31 juillet. — On annonce que les autorités de l'amirauté ont fait savoir aux principaux propriétaires de houillères que leur extraction entière sera réservée aux besoins de la marine. L'Angleterre ne peut pas laisser écraser la France Londres, 31 juillet. — Le Morning Post, envisageant le cas où la France devrait entrer dans le conflit, estime que l'objectif de l'Allemagne serait alors d'écraser sa voisine. En ce cas, l'intention de l'Angleterre, la volonté de la nation même serait de ne pas être spectatrice de cet écrasement, de s'y opposer en prenant part aux opérations militaires. Les Anglais ne perdent pas tout espoir Londres, 30 juillet. — A la fin de la soirée on envisageait la situation comme extrêmement grave, mais cependant, on ne perd pas au « foreign office » tout espoir de voir aboutir encore les propositions pacificatrices de l'Angleterre reprises par les chancelleries. Nouvelle plutôt rassurante Londres, 30 juillet. — Les officiers français et allemands, actuellement en voyage d'agrément à Londres, après avoir reçu ce matin un dépêche les invitant à rejoindre leurs corps, ont reçu dans l'après-midi d'autres télégrammes les prévenant qu'ils pouvaient différer leur départ. Précautions navales en Angleterre Londres, 30 Juillet. — Le « Board of Trade », annonce que les feux et les bateaux-phares du golfe de Portland ont été supprimé et que la navigation est interdite pendant la nuit. Modifications des propositions de sir Grey Londres, 30 juillet. — On a dit hier que les chancelleries allaient tenter de reprendre sous une autre forme les propositions de sir Grey. ■ Il faut, naturellement, entendre que l'Angleterre ne se désintéresse nullement de ces démarches et que le « foreign office » est com pris dans ces chancelleries. La proposition du groupe travailliste anglais Londres, 30 Juillet. — Le groupe travailliste de la chambre des communes a voté un ordre du jour exprimant le regret que la proposition de sir Grey n'ait pas été acceptée. Il espère que l'Angleterre ne sera pas impliquée dans le conflit. Déclaration de sir Grey Londres, 30 juillet. — Chambre des communes. — Bépondant à une question de M. Bonar Law, 5ir Edward Grey dit : « Je regrette de ne pouvoir avancer que la, situation est moins grave aujourd'hui qu'elle ne l'était hier. Nous continuons à poursuivre le but élevé de maintenir la. paix en Europe, et nous restons à cet effet en contact étroit avec les autres puissances. Nous n'avons jusqu'ici rencontré aucune difficulté auprès de ces puissances, quoi qu'il ne nous ait pas été possible d'engager une action diplomatique comme nous l'avions proposé lundi. » En France L'escompte à la Banque de France Paris, le 30 juin. — Là Banque de France, a élevé le taux de son escompte de 3 1/2 à 4 1/2 % et le taux des avances de 4 1/2 à 5 1/2 %. Limitation des remboursements aux caisses d'épargne françaises Paris, 30 juillet. — En raison des circonstances actuelles, le gouvernement a décidé de limiter les remboursements de la caisse d'épargne à cinquante francs par quinzaine. Les remboursements à vue sont suprimés. Démarche des commerçants et des banquiers de Paris Paris, 30 juillet. — Vers sept heures, une délégation de commerçants et de banquiers est venue, demander aux députés présents d'obtenir du gouvernement des mesures immédiates pour faciliter les échéances de demain et obtenir des banques un escompte plus facile. Sur leurs instances MM. Painlevé, Manger, Bonet et Bedouce se sont rendus avec eux au ministère des finances. La question du moratoire en France Paris, 30 juillet. — M. Metin et un certain nombre de parlementaires sont venus entretenir M. Noulens de la question d'un délai moratoire pour les échéances des effets de commerce. M. Noulens a répondu que la question serait examinée dans le prochain conseil des ministres, qui aura lieu demain vendredi. Sur les boulevards de Paris Paris, 30 juillet. — Les boulevards présentaient ce soir une grande animation. Les terrasses des cafés sont radicalement supprimées et le public se promène à pleins flots sur les larges trottoirs. A 10 1/2 heure le calme était complet. On ne signalait aucun incident.Les fausses nouvelles Paris, 30 juillet.— M. De Waleffe, rédacteur en chef de Paris-Midi, a été convoqué aujourd'hui par le juge d'instruction au sujet de la nouvelle que ce journal avait publiée de la convocation nocturne des ministres de la guerre et de la marine à l'Elysée. M. de Waleffe a invoqué sa complète bonne foi, la nouvelle lui ayant été rapportée très tard par un rédacteur de confiance. Moratoire commercial ? Paris, 30 juillet. — m. Bedouce annonce dans les couloirs qu'ayant appris que des commerçants éprouvaient des difficultés à faire face aux échéances de fin de mois, il se proposait avec ses collègues socialistes de demander au gouvernement d'accorder aux com merçants un délai analogue à celui que les boursiers ont décidé d'accepter pour les reports de la liquidation. Le pessimisme du « Temps » Sous le titre « La. situation s'aggra ve » le ! Temps, constate que les dernières nouvelles j justifient toutes les craintes. Il expose ensuite ; le rôle modérateur des puissances de la Triple Entente et l'attitude de l'Allemagne qui refusa, tout ce qu'on lui demandait dans un esprit de concilliation, en cas de malentendu, conclut-il pas d'équivoque possible comme en ( 1870. D'un côté, la volonté la plus active de paix, de l'autre, la mauvaise volonté la plus évidente. Les puissances de la. triple entente ont a défendre leur liberté et leur existence. Ce sera pour la paix, si l'on veut, pour la guerre même si l'on veut. Un article des « Débats » Le Journal des Débats écrit : « On se trouve en ce moment devant la tentative d'hégémonie la plus caractérisée qui se soit produite depuis cent ans. Les nations soucieuses de leur indépendance doivent donc résister jusqu'à la dernière extrémité. Le moment est venu pour la triple entente de défendre son existence par tous les moyens y compris la force. Il ne s'agit plus de la Serbie, mais- de l'indépendance du monde. Protestations du parti socialiste français Paris, 31 juillet. — Des réunions ont eu lieu hier soir dans de nombreuses salles de Paris et de la banlieue, organisées par le parti socialiste unifié, pour protester contre la situation créée par la tension austro-serbe. Les impressions à la chambre Paris- 30 juillet. — Un assez grand nombre de députés sont encore venus à la chambre. Pendant la première partie de' l'après-midi, l'impression était nettement pessimiste, bien qu'aucun fait précis ne le motivât. Cette opinion s'est maintenue et accentuée jusque vers cinq heures, moment où M. Malvy est arrivé dans les couloirs de la chambre. Le ministre de l'intérieur a déclaré à ce moment, publiquement, que la situation était meilleure qu'on ne le prétendait, et qu'il était permis de prévoir le moment où les conversations s'orienteraient vers une solution favorable. « Nous avons reçu, a-t-il ajouté, du côté de l'Allemagne des nouvelles que nous n'osions espérer. » Peu de temps après, M. Augagneur traversant les couloirs fit une déclaration analogue ajoutant que si l'on ne pouvait pas envisager la situation trop gaîment, rien ne justifiait un pessimisme excessif. Le ministre de l'instruction publique fit remarquer qu'au moment d'Agadir, la population avait conservé le calme malgré les périodes de tension analogues à celles d'aujourd'hui. « Il est vrai que, lors d'Agadir, la France était seule en cause et était davantage maîtresse de la situation. A l'heure actuelle il importe que la France continue à recommander le calme qu'il convient d'observer. » M. Jaurès, arrivant de Bruxelles où il venait d'assiter à la réunion du bureau socialitste in-ternationals, s'est montré surpris du pessimis-em qui semblait se manifester de tous côtés. M. Jaurès a ajouté : « Ma conviction, qui est basée sur des conversations que j'ai eues et sur la lecture de dépêches officielles, est que les grandes puissances ont une volonté de paix. Je me suis porté garant au bureau international que la France était pacifiste. La médiation de l'Angleterre n'a pas échoué complètement, comme on l'a prétendu. La première formule n'a pas été acceptée. C'est entendu. Mais il faut bien admettre que le principe n'en a pas été rejeté par l'Allemagne, puisque sir Edffard Grey, qui est un homme sérieux et non pas un pantin, continue ses pourparlers. Ce sont les questions de modalités sur lesquelles on n'est pas d'accord.» M. Viviani consulte ses prédécesseurs Paris, 30 juillet. — Continuant la série de ses entretiens avec les anciens ministres des affaires étrangères, M. Viviani a conféré cet après midi avec M. Léon Bourgeois. Il s'est également entretenu avec M. Briand. Mise en circulation de billets de vingt et de cinq francs Paris, 30 Juillet. — La Direction de la Banque de France communique la note suivante : « En vue de remédier à la gêne momentanée des transactions la Banque de France a décidé de remettre en circulation des billets de vingt francs et de cinq francs. Réserve dans les milieux diplomatiques Paris, 30 juillet. — Si dans les milieux politiques on se montre satisfait de voir se maintenir les conversations entre les puissances, et plus particulièrement de voir s'engager des conversations directes entre l'Allemagne et la Bussie, on témoigne dans les milieux diplomatiques beaucoup plus de réserve. On fait remarquer qu'aucune proposition ferme jusqu'à présent n'a été faite par l'Allemagne ou n'a été acceptée par elle et qu'il convient avant de se laisser aller à un optimisme injustifié et dangereux d'attendre que les pourparlers aient pris une tournure beaucoup plus significative ou aient abouti à un commencement de résultat. Sur un point toutefois tout le monde est d'accord, c'est que la tension actuelle ne saurait sans danger se prolonger longtemps. Un ordre du jour des républicains de gauche Paris, 30 juillet. — Le groupe des républicains de gauche, réuni sous la présidence de M. Diriart-d'Etchepare, après un échange de vues, a adopté l'ordre du jour suivant : Le groupe sachant que le gouvernement, soutenu par l'unanimité de l'opinion publique, continuera à observer, dans les conjonctures actuelles,. une attitude pacifique, niais ferme et digne, affirme son entière solidarité avec lui, et compte qu'il prendra toutes les mesures nécessitées par les circonstances. Le groupe a, en outre, décidé d'envoyer une délégation pour ; s'entretenir avec le président du conseil. En Autriche-Hongrie Les manifestations patriotiques à Vienne Vienne, 30 juillet. — Ce soir, des manifestations patriotiques ont de nouveau eu lieu. La foule a parcouru les rues en acclamant les puissances de la triplice. François-Joseph croit être dans la bonne voie Vienne, 30 juillet. — Lorsque l'empereur, après son arrivée au château de Schoenbrunn, descendit de voiture, le bourgmestre a prononcé une allocution dans laquelle il renouvela le serment de fidélité à l'empereur et à l'empire au nom des Viennois. L'empereur répondit : « C'est avec la plus profonde émotion que je reçois cette preuve de fidélité qui me parvient de toutes les parties de la monarchie. Je vous remercie très cordialement de votre hommage. Je croyais \ à mon âge, dit-il, n'avoir plus à vivre que des années de paix. Ma décision m'a certes beaucoup coûté, mais, par les manifestations qui m'environnent de toutes parts, j'acquiers la conviction que ma résolution était la bonne. La population serbe orthodoxe reste fidèle à François-Joseph Serajevo, 30 Juillet. — Le gouverneur a reçu de Bibac un télégramme dans lequel la population serbe orthodoxe déclare solennellement que'lle se joint aux autres peuples de la mo-norchie pour exprimer à l'empereur son dévouement inébranlable. Pas de négociations diplomatiques entre Vienne et Saint-Pétersbourg Budapest, 30 juillet. — On mande de Vienne au Pesther Lloyd que dans les milieux bien informés on qualifie d'inexacte la nouvelle suivant laquelle des négociations seraient engagées entre Vienne et Saint-Pétersbourg. On prétend en effet que la Bussie doit conserver la neutralité. En retour la monarchie lui reconnaît le droit de faire valoir son point de vue à la fin de la guerre'quand il s'agira d'en déterminer les résultats. Pas de changement à la situation diplomatique Vienne, 30 juillet. — La journée n'a apporté aucun changement notable à la situation diplomatique. Les ambassadeurs accrédités à Vienne ont poursuivi leurs conversations qui par le fait qu'aucune nouvelle instruction précise ne leur sont parvenues et que la base concrète de la discussion n'a pas pu encore être établie ont eu un caractère de simple échange de vues. Le loyalisme en Dalmatie Zara, 30 juillet. — Dans toute la. Dalmatie, la nouvelle du commencement de l'action de l'Autriehe-Hongrie contre la Serbie a été accueillie avec une grande joie, qui s'est signalée par des manifestations patriotiques. De toutes parts, les hommes de la réserve se présentent pleins d'entrain pour rejoindre leurs corps montrant partout un.grand esprit de sacrifice et de dévouement. Paroles de François-Joseph Linz, 30 juillet. — L'empereur en passant à la gare de Linz pour son retour à Vienne, a adressé aux officiers qui s'y trouvaient rassemblés avec l'archiduc Joseph-Ferdinand à leur tête, l'allocution suivante : « Je suis très heureux, Messieurs, de vous voir ici. Je ne vous dirai, en prenant congé de vous à cette heure grave, que ces quelques mots : Je fais des vœux pour le bon esprit, la ténacité et 1a. bravoure de mon armée. » La ligne d'observation des Autrichiens Vienne, 30 juillet. — La ligne d'observation des troupes autrichiennes sur la Dr in a s'est avancée en livrant deux petits combats jusqu'au bras principal du fleuve. Du côté autrichien, on signale un mort. Du côté serbe, on signale une douzaine d'hommes hors de combat. Des bandes serbes ont essayé d'inquiéter' la région de Bjelina. Elles ont été repoussées. La chasse aux bateaux serbes Nisch, 30 juillet. — Les autorités militaires et civiles austro-hongroises ont, le 26 juillet, tiré sur des bateaux serbes sur le Danube; puis elles ont saisi quatre bateaux, qui sont ainsi entre les mains de l'Autriche. Un cinquième a été arrêté, à Orcova, par une canonnière fluviale autrichienne qui a abaissé le pavillon serbe et l'a remplacé par le pavillon hongrois. Le lendemain, les douaniers tirèrent sur deux autres bateaux qui se sont rangés du côté serbe-sous la protection des troubles. Les dommages sont élevés, mais il n'y a" aucune victime. Du côté de l'Autriche, le feu a été' ouvert contre 'e fortin en amont.de Smederevo sur le Danube. En Hollande A la bourse d'Amsterdam Amsterdam, 30 juillet. — Le comité de la bourse a décidé de ne pas encore ouvrir la bourse aujourd'hui. Le syndicat des banquiers hollandais dissout Amsterdam, 30 juillet. — A la suite de l'attitude d'un certain nombre de membres de la. bourse des fonds publics, le syndicat des banquiers, au capital de 25 millions, a été dissout. Une nouvelle réunion des principaux banquiers a eu lieu à la Banque néerlandaise en présence des ministres des finances et de ' l'agriculture. Les ministres, accompagnés par les banquiers, se sont rendus à la Haye où ils vont conférer avec les autres ministres sur les mesures à prendre en vue d'amoindrir la crise financière. Rappel de réservistes La Haye, 30 juillet. — Eu égard aii-x circonstances extraordinaires actuelles, les réservistes gardes-frontière et gardes-côte de tout le pays ont été appelés sous les drapeaux. Les bruits d'une mobilisation ne sont pas encore confirmés. En Espagne La question des cent mille hommes espagnols Madrid, 30 juillet. — Le président, du conseil a rappelé cet après-midi les journalistes auxquels il avait déclaré ce matin que la nouvelle de l'envoi de cent mille soldats espagnols dans la zone française du Ma.roc, en cas de guerre internationale, était, dénuée de fonde ment, et il les a priés d'ajouter que l'Espagne n'est liée par aucun engagement international.En Italie Le fonctionnement des bourses italiennes Rome, 80 juillet. — Le journal I'Italie constate qu'aujourd'hui toutes les bourses italiennes ont fonctionné régulièrement et ont fait des affaires à terme et au comptant.

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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