Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1918, 24 Decembre. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s46h12wd3v/
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Du mardi 24 au jeudi 26 décembre 1918 Ho 264 frent è:y.3 année Mouiii i O . un an un sera*. un triui*. francs francs francs ANVERS . • 20.00 11.00 6.00 INTÉRIEUR . 23.00 12.00 7.00 EXTÉRIEUR • 35.00 18 00 10.00 On s'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans t»us les liureauN de poste ue Belgique ei île l'étranger. Les abonne-: ments partent le de chaque mois et ne peuvent déliasser le 31 décembre. BUREAUX : Nlarché-aux-Œufs. 9' - ANVERS — .. - _ OCJOR ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, varieies JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR ite communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M, J. BACOT, administrateur-directeur du journal iNSERTlONS : La grande ligne : Annonces ordinaires .... un franc Demandes et o.'ires d'emplois • ''6 cent. Convecations d'assemblées : une insertion . . la ligne tin franc Annonces financières .... 2 fran <i Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission on traite à ftrfait. Les annonces sont mesurées lignomètre. -- Les litres se payent d'apr l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinen toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 10 centimes I ADMIS FAR LA CENSURE A V] S A l'occasion des fêtes de Noël, les bureaux d'AI\IVER*>-BOURSE seront fermés mercredi 25 et jeudi 26 décembre, et ie journal ne paraîtra pas. Les nouveaux abonnés qui prendront 1 un abonnement pour otoute l'année 1919 recevront le journal GFiATUITE-IWENT depuis ie jour de leur inscription jusqu'au 31 décembre. Prix de l'abonnement : Vingt francs Le rôle de Victor- Emmanuel dans la guerre Le voyage du roi à Paris est suivi avec attention. Le monde politique et l'opi-, niori augurent beaucoup de ce voyage ; pour aplanir certaines difficultés inévi-: tables de l'après-guerre et prévenir cer-! tairts malentendus. Non seulement ce ; voyage est politiquement important par la situation de l'Italie et de son souverain, mais encore et surtout par la personnalité même du roi. Kn effet, nul ne peut avoir oublié, le rôle si correct, si net et si décisif joué par Victor-Emmanuel dans les principaux événements rie i la grande guerre. Quoique profondé-' ment respectueux de la constitution du royaume, et quoique laissant à ses ministres la conduite et la responsabilité de la politique en général, il n'est pas moins vrai que dans les grandes occa-f sions, 'quand il s'agit de p'aix ou de | 'guerre, l'avis,du roi est de .toute premiè-I n* importance et son rôle est prépondé-l nuit. Cet avis fut absolument décisif en I deux circonstances capitales : première-I -ment, en juillet et août 1914, quand la I guerre fut déclarée à la France par les I empires du centre, et en mai l'915, quand I l'Italie entra elle-même en guerre aux > côtés de l'Entente. En 1914, l'Allemagne I et l'Autriche comptaient que l'Italie se-I rait entraînée à leur suite dans la guerre par le traité de la triplice, et déjà à Vienne et à Berlin on vendait à des milliers d'exemplaires une carte postale re-I présentant l'Italie entre l'Allemagne el I l'Autriche marchant contre la France, tandis qu'à Nice et aux environs, un vé-' • 'able corps d'armée d'espions et d'avilis allemands attendaient avec impatience l'arrivée des troupes italiennes sur les Alpes-. A Rome et ailleurs, des journaux favorables à la triplice invo-| quaient le eafit-i feederi* et semblaient vouloir dicter au roi sa conduite. Mais cette manœuvre fut déjouée par la ré-I ponse claire du gouvernement, uni | montra au contraire que la triplice était ■ rompue par les empires centraux eux-| mêmes, car en attaquant la Serbie et en f révélant leurs ambitions balkaniques, l'Allemagne et l'Autriche manquaient à leur principal engagement envers l'Italie. qui était- de maintenir le statu quo I dans les Balkans et de ne rien faire de F ce côté sans le consentement formel de l'Italie. Dans cette conjoncture si grave ; et grosse de conséquences des derniers ! jours de juillet et premiers jours d'août 1014, tout le monde sait aujourd'hui que le roi fut très net, n'hésita pas une mi-! mite, comprit et vit tout de suite quelle était la véritable attitude que devait i prendre l'Italie en face de ses^ alliés félons et rapaces, et son avis prépondérant donna une grande force à M. Salandra. Or, il était impossible, alors de se faire la moindre illusion sur les conséquences de cette décision île neutralité. On savait très bien que ne pas suivre l'Allemagne et l'Autriche,-à ce moment, c'était fatalement rompre avec elles et devoir entrer tôt ou tard en guerre contre elles. On peut donc affirmer que l'entrée en guerre de l'Italie contre les empires était virtuellement décidée ie jour même où était proclamée la neutralité, et le roi ignorait cette fatalité moins que person- ■ ne. Du reste, son cousin et allié alors, l'empereur Guillaume, ne s'y trompa nullement et envoya à Victor-Emmanuel un télégramme de fureur et de menacé resté fameux, et dont le roi d'Italie ne tint du reste aucun compte, car dès août et septembre 191'4 commencèrent les travaux et préparatifs pour l'entrée en guerre rie l'Italie. Pendant les semaines historiques rie mai 1915 où se dessina l'offensive du neutralisme, Victor-Emmanuel fut ensore appelé par les circonstances à affirmer publiquement son esprit rie décision et de droiture. Pendant cette inoubliable semaine du 9. ait 16 mai 1915 durant la inielle les intrigues des partis neutr. !is-tes essayèrent de bouleverser complètement la situation parlementaire, d'affiler le public et rie renverser le mini.-ière Salandra afin d'empêcher l'entrée en guerre de l'Italie, l'attitude du roi fut d'une telle fermeté et d'une telle énergie, que plus que personne il contribua à briser les intrigues et à faire échouer 'es combinaisons sur lesquelles comptait l'Allemagne. Le roi Victor-Emmanuel n'hésita pas, le samedi 15 mai, après les journées où d'Annunzio fut la voix de Rome et de la nation même, à recevoir officiellement celui qui avait relevé l'antique mission de tribun du peuple. Le roi s'exposait ainsi au mécontentement des ^nombreux ennemis du poète et aux injures des ennemis de l'Italie et de l'Entente qui, du reste, ne lui manquèrent "pas. La presse des deux empires s'emporta contre le roi d'Italie en violentes injures et en menaces. La guerre déclarée, Victor-Emmanuel grandit encore son rôle. De roi démocrate vivant les sentiments de son peu-i pie, partageant ses angoisses et ses espé-! ronces, il devint roi-soldat. Désormais i sa capitale fut.son camp. Jusqu'à l'ar-' misticfï, il esl resté au milieu rie son armée, tout le temps rie la guerre, menant la vie rie l'homme de troupe, partageant son pairi et ses dangers, soucieux seulement de maintenir à la hauteur des circonstances le moral du soldat et la fraternité d'armes avec ses alliés, tant au front italien qu'au front de France. Le haut esprit patriotique gardé par l'armée italienne dans les plus durs moments et son bel élan dans les journées décisives où les deux nations sœurs ont eu à donner un commun effort, sont en grande partie l'œuvre du roi. Les parisiens: ont donc eu bien raison de . fêter la visite du roi d'Italie comme ils l'ont fait, C'est-à-dire grandiose ment. DEPECHES TELEGRAPHIQUES Servie* it l'.ife nce HA VAS) La nomination du comte Brockdorff | Paris, 23 décembre. — La' nomination coin ; me- fonctionnaire de l'empire du comte Brock-! dorff Rantzau, dont le nom fut prononcé jadis pour le poste de chancelier ci qui est descendant de Bismarck, achève d'édifier la presse sur la sincérité de la prétendue rupture de l'Allemagne nouvelle avec les doctrines- du gouvernement et du régime abolis. Les Français à Coblence Coblence, 23 décembre.' — Les troupes françaises traversèrent la ville allant occuper le secteur de la rive droite du fleuve. Elles défilèrent de façon superbe devant les généraux ; puis, (Mies franchirent en vainqueurs les ponts du Rhin, criant « Vive la France 1 » Déclaration de Romanones Paris, 23 décembre. — Avant de quitter Paris, Romanones déclara à un journaliste qu'il est entièrement satisfait du voyage. Les questions qu'il, avait à traiter le furent en toute franchise. Le proje Wilson, accepté par tous les alliés, doit être réalisé. Chambre do commerce d'Anvers COMITE CENTRAL Séance du 21 décembre 1918 Présidence de M1' Castblein Le Comité décide que la prochaine assemblée généraile de la Chambre, la première depuis le mois de décembre 1913, aura lieu le 25 janvier 1919. Il sera recommandé à toutes les sections de préparer avec une attention toute particulière la désignation des candidats pour le poil et l'élection de leurs bureaux respectifs. La Chambre de commerce belge de Genève se met à la disposition des industriels et négociants belges pour leur transmettre tous xar»AJivmimciK'JxmFjaxr*xitm*m0ran?*>-iirm.'acT\mux--ii**m>eu*w*ai*s. j renseignements concernant l'écoulement de 1 leurs produits et. pour leur indiquer des sources (essentiellement suisses) de matières premières, etc., indispensables à leurs affaires. La section de navigation intérieure, tram met une résolution prise eu sa séance du '0 courant, exprimant divers desiderata qu'elle prie de faire parvenir au gouvernement. Cette résolution sera transmise au ministre conipe tent. Mr le président donne connaissance des conditions dans lesquelles se sont constitués le groupement : cuirs, crins, matières tannantes, etc., ainsi que le groupement grains et graines. 11 communique que le gouvernement renonce à exiger des groupements- comprenant le pays entier. IL se contentera de groupements régionaux, par province. Le ministre du ravitaillement mettra les plus grandes facilités à accorder des licences d'importation po: '. des matières alimentaires. D'un échange de vues au sujet de la reprise du trafic d'importation il ressort qu'une des difficultés ca pitales du moment réside dans le problème des frêts. Une requête au ministre des affaires économiques priera celui-ci de donner des indications précises et définitives quant aux arrangements qui doivent avoir été pris a cet égard avec là conférence interalliée. Le bureau est chargé de constituer une commission spéciale de membres de la Chambre, même en dehors du Comité central, pour ' examiner les revendications à faire valoir au nom du commerce d'Anvers auprès des délégués belges à la conférence de la paix. le secrétaire-général, ff. Georges Block. Le Coiigo de demain Sou? ce titre la Tribune Congolaise publie cçt intéressant article : Les conférences de la paix feront naître; sans doute, si pas la ligue des nations, du moins une ligue de nations. Ce sera une coo pération nouvelle des hommes de bonne volonté pour assurer à tous et à chacun, avec les bienfaits de la paix, une vie plus libre, plus large et plus éclairée. Dans ces grands débats., l'avenii; des possessions africaines sera discuté. Il ne s'agira pas seulement de régler le sort des colonies allemandes, de substituer d'autres souverainetés à celle de l'Allemagne, déclarée indigne d'V reprendre sou empire. La discussion aura plus d'ampleur. Elle sera dominée par deux préoccupations, que lé président Wilson a définies : le souci de permettre aux populations autochtones de se développer selon leurs aspirations et selon leurs intérêts., et celui d'amener ces pays neufs à contribuer où à participer, de plus en plus, à la prospérité du monde. La carte de l'Afrique tropicale va être remaniée. Peut-être les frontières du Congo l>elge seront-elles élargies. A raison tan; des victoires de ses troupes coloniales que de considérations économiques et ethnographiques, la Belgique pourra revendiquer des provinces nouvelles. Mais pour les territoires qui lui écherraient ainsi comme pour ceux qu'elle possède déjà eu vertu de droits historiques, son titre* sera confirme par sa résolution de les administrer suivant les devoirs que dicte l'honneur. 11 est manifeste que les hommes ne lui feront pas défaut qui accompliront, sous l'inspiration de son roi, la tâche qu'elle a assumée en 1908. Ni les moyens financiers ; les ressources propres de sa colonie y pourvoiront abondamment. Elle saura mener de front sa double mission., le relèvement des populations et la mise en valeur des richesses qui lui sont confiées. Pour l'amélioration des conditions d'existence des natifs, • beaucoup a été fait; beaucoup plus reste à faire. Personne aujourd'hui ne songe à accuser notre administration de manquer de bienveillance envers les indigènes. Certains lui reprochent un excès d'indulgence ; mais c'est un grief que l'immense majorité des Belges entend formuler sans regret. D'autres, et des mieux avertis, réclament avec impatience une politique indigène plus méthodique et plus-active. Pourtant, que de progrès déjà réalisés dans cette voie! La tranquillité publique est établie dans la vaste étendue de notre- colonie. De larges droits ont été reconnus aux natifs» à l'égard du sol an-cestral et de ses ressources ; et l'exercice de ces droits est scrupuleusement protégé. L'organisation graduelle des chefferies provoque un renouveau, plus vigoureux, de la vie sociale des communautés indigènes. Le pays est ouvert au commerce, dont le développement des moyens de transport seconde la diffusion, et la monnaie se répand dans les contrées les plus 'lointaines. Des entreprises industrielles offrent à la main-d'œuvre un emploi certain. Près d'un demi-million d'enfants reçoivent une instruction chrétienne, rudinventa ire sans doute, mais néanmoins précieuse. Une législation sage a sauvegardé nos t; rifs du trafic des spiritueux. Et les grandes épidémies, notamment la maladie du sommeil, sont en recul. Cependant, que de choses à accomplir encore dans ces domaines ! L'extension des cultures indigènes, — produits exportables et produits de consommation locale ; — la multiplication des entreprises commerciales et industrielles et. d'une façon générale, des échanges, à l'intérieur du pays et avec le dehors, favorisés par le développement des moyens de communication et de transport : la meilleure alimentation des natifs, l'a.mé- j liorataon de leurs logements, l'augmentation ! des services médicaux, la réduction de la mortalité infantile ; lit propagation de l'instruction et spécialement de l'instruction professionnelle ; le relèvement progressif de la société indigène ; c'est tout un vaste programme à mettra à exécution.'Mais pouvons-nous douter qu'il soit exécuté? Il implique la mise en valeur de. la colonie et les intérêt,s des natifs s'accordent ainsi avec ceux de l'humanité. Les temps sont passés où la colonisation consistait dans l'exploitation d'un peuple par un autre. Le monde du dehors participera aux richesses du Congc dans la mesure de ses apports. Notre colonie est à même, dès à présent, de fournir un écol appréciable au ravitaillement des nations en matières premières. Sa contribution pourra décupler dans un avenir relativement rapproché. Et par un juste retour, par l'effet na-, iui.el des échanges, la plus grosse pan ira toujours à la Belgique, dont les nationaux et ;■ > initiatives prédomineront au Congo belge Eu dépit des sceptiques, les colons afflue ront des Flandres et du pays wallon vers notre colonie. Certaines des contrées les plus fertiles et dotées du climat le plus doux soin difficiles d'accès aujourd'hui. Ces obstacles seront surmontés. L'aviation aidera peut-être Nombreux seront nos compatriotes qui iront en Afrique, s'établir à demeure dans « la plus grande Belgique ». A mesure que ie pa visera plus habité, il deviendra mieux habitable. Sous l'impulsion xdes cités nouvelles, la civilisation se répandra, et l'agriculture indigène et les entreprises européennes, se dé veloppant de* pair, rendront productives le* énormes superfices actuellement en friche. La politique coloniale que le président Wilson a esquissée en quelques mots, est assurément celle qui, depuis dix ans,, a inspin monsieur Renkin et ses collaborateurs. Nous sommes convaincus que ce sera toujours celle du gouvernement de la colonie, quel qu'en soit Je chef du moment, parce que c'est la politique de la nation belge même. Qu'il .nom .•Mjit permis de dire que la Tribune Congolais! se fait un devoir d'y apporter son modeste concours. Notre grand roi vient de réafflrmèr le pro gramme colonial de la Belgique. Il l'a tracé en ces termes dans son discours du trône du 22 novembre : « Les événements de la guerre d'Afrique, le loyalisme des populations. indigènes et les progrès accomplis ont créé entre la Belgique et le Congo d'indestructibles liens, Ainsi que Ja Belgique l'a solennellement et spontanément proclamé à l'occasion de la reluise du Congo, la protection et le bien-être des indigènes demeureront le premier de nos soucis, comme ils sont, du reste, la condition nécessaire au développement de la colonie : el nous sommes résolus à nous imposer tous les sacrifices nécessaires pour poursuivre et pour remplir notre mission civilisatrice en Afrique. La nation s'attachera à multiplier dans la Colonie les moyens de transport, condition essentielle de la mise en valeur de ses immenses richesses naturelles. Elle considère son domaine colonial comme partie intégrante du pays et comme un élément essentiel de son relèvement et de sa grandeur future. » Le Limbourg hollandais M. Ernest Nys, professeur à l'université de Bruxelles et conseiller à la Cour d'appel, un des hommes les plus compétents en droit international, publie sur la question du Lim bourg hollandais une étude fort intéressante, Nous croyons devoir la mettre sous les veux de n\»s lecteurs à titre documentaire : En novembre 1900, le lieutenant-général Brialmont écrivait des lignes empreintes de tristesse au sujet de la Belgique, il traitait de la neutralité permanente ; il constatait quelle faible garantie elle offrait ; il rappelait que les grandes puissances avaient affaibli encore la portée de leurs assurances protectrices au lendemain du désastre, de Louvaiu, survenu au mois d'avril 1831. «On nous enleva, disait-il, deux parties de provinces d'une grande importance stratégique, nous jugeant incapables de les défendre efficacement. Ce fut le premier châtiment de notre imprévoyance et de notre faiblesse militaires. Espérons que nous éviterons le second qui serait mortel. » 11 s'agissait des territoires détachés de notre Limbourg et de notre Luxembourg. Loin de nous la pensée de nous livrer à «les violences de langage ; on a pris connaissance de la communication, du ministère des affaires étrangères au sujet du passages des troupes allemandes par le Limbourg hollandais : On a noté les termes nets, précis, fermes ; on a formé son opinion. Il ne doit point s'agir de la maxime méchante de Lucius Lon-g in us Cassius, le redoutable préteur romain : « Cui bono» . Il n'est point question ici de formuler de sanglants reproches. Lue occasion est fournie: c'est de jeter un coup d'œil sur les titres historiques à la souveraineté du Limbourg; sur les liens qui ont rattache ces régions à la Néerfande, sur l'attitude plutôt modeste que le passé est de nature à recommander au présent- La superficie du Limbourg hollandais est de 2204 kilomètres carrés ; au recensement de 1909, Ja population était de 332,000 habitants. La ville historique est Maestricht, « Mosae Trajectum », la « Traversée de la Meuse ». endroit stratégique par exc-ellan-ce, destiné à servir de perpétuel champ de bataille tant était grande son importance, tant sa. possession valait. Entre les ducs de Brabant et les princes- évéques de Liège, longues furent les luttes ; ' il y eut finalement une transaction ; les deux adversaires se reconnurent une moitié indivis dans la souveraineté de la forteresse ; le gouverneur militaire prêtait serment aux deux souverains .L'administration de la ville était fondée sur de sérieuses bases ; les impôts s'établissaient par assentiment des deux parties et telle était l'indivision qu'au point de vue politique on avait fait l'adage que la Cité n'appartenait à personne mais obéissait à deux maîtres. Les récits .de guerre sont sans nombre. Il en est un qui frappe encore l'imagination. Eu* 1579, Alexandre Farnèse entreprit le siège ; ses troupes triomphèrent; porté sur les épaules de ses vétérans ,il entra dans la ville où huit mille cadavres jonchaient le sol. En 1022, la capitulation livra la ville aux Provinces-Unies; mais les droits des princes-évèques de Liège furent réservés. En 1073, Louis XIV enleva Maestricht aux Hollandais ; l'administration commune au roi de France et au prélat liégeois continua pendant, trois années, au bout desquelles elle reprit le régime hollandais-liégeois. En 1747, la ville fut menacée par Jes Français. En 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle l'attribua aux Hollandais. Vint la révolution française. Kleber s'empara de l'antique forteresse que le traité de La Haye de 1795 donna à là France. Les vicissitudes ne cessèrent point. En 1814, la fameuse convention' du 23 avril remit là place aux Alliés. Quel cours des événements historiques : quelles transformations ; quelle succession de dominations : nulle continuité dans la souveraineté, nul droit de longue possession. En 1830, la Belgique indépendante réclama le Limbourg qui faisait partie des provinces méridionales du royaume des Pays-Bas ; ses troupes investirent Maestricht; mais, par son protocole du 9 janvier 1831, la conférence de Londres ordonna le déblocus respectif de l'Escaut et de la ville limbourgeoise. Bientôt, les grandes puissances ma n i Testèrent à l'égard de la Belgique des dispositions défavorables : les délimitations aggravèrent la situation. Les arrangements primitifs permettaient aux Hollandais de réclamer la moitié de Maestricht, la petite ville de Venlo et cinquante-trois villages épars dans le Limbourg. Les stipulations nouvelles furent dures : elles enlevaient à la Belgique la majeure partie du Limbourg et le travail commercial avec l'Allemagne. Ironie du sort : des questions surgirent <« m i -cernant le statut même du Limbourg hollandais. En 1839, des territoires furent cédés au roi des Pays-Bas : le texte du traité prêtait à discussion ; des doutes furent émis touchant le point de savoir si la partie de ces territoires située sur la rive gauche de la Meuse devait rèlever intégralement du royaume. Guil-tlaume réunit le Limbourg aux Pays-Bas : mais dans la séance de la Diète du 16 août 1839, il fit déclarer que le Limbourg entrerait dans la confédération, germanique, à titre d'indemnité territoriale pour la perte d'une partie du Luxembourg. La solution n'était pas juridique : la confédération germanique' était une union d'Etats souverains et le Limbourg, le « Duché de Limbourg», comme il fut qualifié dans la Constitution néerlandaise de 1840, n'avait point la souveraineté. Des complications se produisirent même quand, en 1859, la Diète germanique réclama le contingent militaire que le Limbourg devait fournir. Tel est le passé : série étrange, on le voit, de situations de droit public et de droit international.Une politique nationale l! vient de se constituer un comité de poli tique nationale, qui ,lance l'appel suivant., (pie nous reproduisons à titre documentaire : Monsieur, Les événements qui ont ébranlé les traités de 1815 et de 1830 jusque dans leurs fondements, la tin de notre neutralité obligatoire qui en est la. première conséquence. La situation eminente que la Belgique a acquise dans ie monde par son sacrifice, sa résistance et sa victoire, la nécessité de .l'assurer contre de nouveaux risques de guerre ou de diminution, Lui font un devoir d'avoir un programme positif de politique extérieure. Basé sur la justice, qui veut des réparations, sur l'histoire, qui donne des indications et ravive des souvenirs sur lîMtérèt de notre défense, qui exige des précautions conformes aux exigences de notre indépendance économique, respectueux des libres aspirations des autres peuples, comme il affirme les droits du nôtre, le programme doit comprendre au minimum notre libellé complète à l'égard des nations majeures, la libre disposition de l'Escaut jusqu'à son embouchure, une solution amiable mais définitive du problème limbonrgeois, ia restitution pure et simple, par l'Allemagne, de Malmédy ci des cantons incorporés à la Prusse en 18i5, l'union étroite avec le grand-duché de Luxembourg, et enfin, tant que. les puissance de l'Entente maintiendront leur influence sur la rive gauche du Rhin, une large participation à cette influence. Ce programme doit comprendre aussi le développement national de notre domaine colonial. L'étude de ce programme doit être à l'a-vant-plau de nos préoccupations. Aucun de nous ne pourrait acccptei la responsabilité d'Tavoii laissé passer l'occfcsion uniqme de contribuer à refaire ce que d'injustes trai tés ont défait naguère, par défiance de notre pays, pour fortifier nos ennemis, et contre le voiu des populations. Dans le but de grouper pour cette cause toutes les énergies nationales, de flaire comprendre au peuple qu'il a le droit et l'obligation d'aide: effectivement ceux qui ont la charge de reconstituer ten itoria'ement la Belgique, nous avons pense qu'il était urgent de fonder un COMITE DE POLITIQUE NATIONALE qui, par son action collective, autant que par l'effort individuel de ses membres, rendra plus populaire encore eu Belgique et à l'étranger le programme vital dont nous avons tracé plus ha.ut l'esquisse. Nous vous prions vivement de nous donner au jj^us tôt votre adhésion et votre concours. Veuillez agréer etc... Cette leture est signée par MM. Eugène Baie, secrétaire de la Conférense interp|ir-lementaire du commerce; Bogaert, ingénieur de la marine, professeur à l'Université de j Bruxelles : Mamiee Bdurqnin, avocat à la Cour, d'appel, professeur de l'Université de | Bruxelles : Thomas Bïaun, avocat -. la Oui* i d'appel, professeur à L'Institut supérieur des ! Beaux-Ai:s, à Anvers ; Paul Crockaert, avo-c-at à la Cour d'appel ; vicomte Henri Davi-: gnon ; Alexandre Deleomni.une : Ernest Dubois, directeur de l'Institut supérieur du commerce d'Anvers, membre du Conseil colonial ; Léon Dupriez, professeur' de l'Université de Louvaiu. membre du conseil colonial : Fer-nand Van der Elst, avocat de ht Cour d'.ap pel, chargé de coins à l'Université de Bruxelles ; Ernest van Elewyck, président ho-j upraire du tribunal de commerce : Paul van (1er Eyeken, avocat à la Ce fur d'appel, professeur à l'Université de Bruxelles ; Charles (ihernie, membre de la Dépuration perma nente du Brabant ; Henri Goffinet, avocat de la ('.oui d'appel : Louis Ha bran ; baron de Haûlrleville, directeur du Musée colonial ; José Hennebicq, juge au tribunal de première instance, président de la Ligue des Patriotes; Léon Hennebicq, de la Défense nationale ; Maurice Hermans, avocat à la Cour d'appel ; F. Holbach, avocat à la Cour d'appel, membre du Conseil de législation : Jean llestie, conseiller juridique du Dépariene ni des colonies : Emile Kebers, avocat à la Cour d'appel : Fernand van Lnngenhove ; Henri Mangin, avoif.it à la Cour d'appel, professeur à l'Université nouvelle ; Alfred Nerinex, professeur à ,l'Université de Louvaiu, membre de l'Institut de Droit national : Pierre Nothomb, avocat a la Cour d'appel de Bruxelles ; François Olyff. directeur des « Nouvelles » ; Maurice des Ombiaux, directeur de la « Revue Belge » ; Edmond P.a-tris, rédacteur au Soir » : Louis Piérard, rédacteur au - Soir » : Ci. Poplimont, avocat à, Anvers : Arthur Rotsaert, avocat' à Anvers ; Léon Ryckx, avocat à «la Cour d'appel, directeur de la <: Revue générale des Sociétés > : Paul Schmitz. avocat à la Cour d'appel de Bruxelles ; Ch. de Visscher, professeur à l'Université de Garni ; Eugène Voets. avocat à la Cour d'appel, professeur à l'Université Nouvelle ; Alfred Wendelen, avocat à la Cour d'appel : Victor Yseux, avocat a Anvers. sécrétahv général de l'Office des prisonniers de guerre : Charles Terliden, professeur à l'Université de Louvain, membre de la Commission royale d'Histoire : Paul Errera, professeur à l'Université de Bruxelles ; Henri Roi in juge au tribunal de première instance, professeur à l'Université de Bruxelles.Tous les citoyens belges désireux de s'affilier au comité de Politique nationale sont priés d'envoyer leur adhésion au secrétaire provisoire, M. Pierre Nothomb. 4, rue du Méridien, Bruxelles. La vie économique Extrait d'un article intéressant de M. G. Baril i cil : Le maréchal Foch a pris possession, depuis quelques jours, au nom des alliés, des régions situées sur ia rive gauche du Rhin. Il a tout naturellement songé à tirer, sans plus tarder, ie meilleur parti possible des mines et autres entreprises industrielles, ainsi que les All-a-inarrus l'avaient fait eux-mêmes dans tous les pays envahis par leurs armées. 11 pouvait ci loisir entre deux méthodes : ou bien ia. réquisition des entreprises et leur exploitation par leur personnel dirigeant habituel ou la réquisition {»ure et. simple des produits. Les autorités militaires se rallièrent a cette dernière méthode et c'est elle qui est en vigueur en ce moment. Le travail a repris dans les usines ; les services fonctionnent sous la surveillance des Français. Les bénéfices laisses aux Allemands sont équivalent à ceux fixes par leurs centrales alors que celles-ci nous rançonnaient dans le pays. Nous ne pouvoir* pas, nous ne devons pas nous désintéresser de ce qui se passe, en de-n-ors n'es opérations militaires,dans les régions occupées. Nous avons été odieusement spoliés de nos machines et. de nos produits et, dans les territoires actuellement au pouvoir des alliés, nous devons pouvoir récupérer une partie tout au moins des dommages matériels que nous avons subis. Ces régions sorti riches en matières et produits de toute espèce et qui sont précisément ceux qui font le plus défaut i'-'i• " V a là du charbon, du coke, des fontes, des tôles, des railes, des poutrelles, des aciers laminés, des chaudières, des machines-outils, des moteurs électriques, des wagons, des produits réfracta ires, puis des tissus, du cuir, du papier, des engrais, du benzol et même des chevaux. '--"irvnifY-in—Ii—wi-v-ftf»-rrii-nrYn«-¥«n.» — Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 30 1 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annulations quotidiennes d'un habitant de la ville VENDREDI, 21 AOUT 1914 Dix-n6uvièm« jour de la guerre (S11TE) Une avant-garde assez considérable de la cavalerie allemande a quitté Bruxelles par la porte de Ninove, dans la direction de la Flandre orientale, pour se diriger sur Alost, Partout, les uhlans coupent les fils télégraphiques. Les bourgmestres des commun es "^rurales désarment la population. Dans la province de Liège, les Allemands continuent à passer la Meuse aux environs de Hiiy. De plus, le bombardement de la forteresse de Naniur par de l'artillerie lourde a commencé ce jour. Les troupes françaises, après avoir reconquis les frontières de la Lorraine, s'étaient avancées sur tout le front du Donon jusque Château-Salilis, refoulant les troupes allemandes dans la vallée de ia Sel lie et la région des Etangs, où l'avant-garde française avait atteint Del me, Dieuze et Morhange. Plusieurs corps d'armées allemands contre-attaquèrent vigoureusement. Les avant-gardes françaises s'érant repliées sur le gros des troupes, le combat u continué extrêmement vif. En raison de la supériorité numérique de l'ennemi, les troupes françaises, qui se battaient depuis six jours sans interruption, sont ramenées en arrière. La gauche française couvre les ouvrages avancés de Nancy. La droite est solidement installée dans le massif du Donon. L'importance des forces ennemies engagées n'eût pas peranis aux Français de se maintenir en Lorraine sans imprudence inutile. Après un combat de deux jours, les Russes remportent une victoire a Gunibinnen dans la Prusse orientale. Ils ont eu à lutter contre trois corps d'armée allemands. IJn grand nombre de canons sont pris. Les pertes des Allemands sont très élevées. L'ennemi est en retraite et poursuivi. Les Russes, continuant leur marche en avant, occupant Goldapp, à environ trente kilomètres au sud de Gunibinnen, font ui^ grand nombre de prisonniers et emportent une batterie. Enfin, les Russes battent les Autrichiens près de Krasnik. en Galicie. Ici, l'ennemi essuie des pertes graves en tués et blessés. En outre, douze cents cinquante soldats, dont six officiers, sont faits prisonniers. SAMEDI, 22 AOUT 19t4 Vingtième jour de la guerre A Anvers, on est très calme et aucun changement apparent ne s'observe dans la vie quotidienne. Il est vrai qu'on n'y sait presque rien de ce qui passe dans le pays. Un arrêté du bourgmestre, pris par ordr<» du gouvernement militaire, défend la veate d'alcool ailleurs que dans les pharn^acios. La circulation dans l'enceinte fortifiée est interdite, le dimanche, à ceux qui n'y sont pas appelés par leurs fonctions. Le gouver nement ayant été transféré- à Anvers, son $rgane, le MOMTf.rn belgi:. le suit. Ce jon-mal parait donc pour la première fois à Anvers. n est imprimé dans les ateliers de l'imprimerie Flor P.urton. Par suite de la guerre, le gouvernement est en ce moment privé de la plus grand* partie de ses revenus, et les dépenses se sont accrues dans des proportions énormes pour parer à cette situation, l'Angleterre et la France consentent à la Belgique une avanco de- cinq cent millions de francs dont chacun des deux prêteurs fournira la moitié. Ga.nd est imposé pour une contribution d< guerre de cinquante millions A Liège, la situation est toujours très critique. Les habitants y sont déjà traités connue des- Polonais d'Allemagne. Leui langue est proscrite. Le gouverneur IColewc annonce en effet que, à partir d'aujourd'hui le gouvernement et le commandement de Liège n'accepteront (pie des demandes et de.4 sillicitations écrites en langue allemande. Toutes les demandes écrites eu Français se rout négligées et resteront sans réponse. Oi voit que les Allemands ne cherchent pas fi se rendre sympathiques. Ils veulent, au cou traire, exaspérer la population, la martyriser la terroriser, froidement, méthodiquement d'après un sy.-t me adopté sans doute d'à van ce à Berlin. Cela se voit chaque jour de mieux en mieux. C'est sans doute encore cou formémerit à ce plan qu'ils font afficher ; Liège l'avis "scélérat que voici : » Aux autorités communales de la vi'k- » Les habitants de la ville d'AiMlenne. aprèc avoir protesté dx- leurs intentions pacifiques < » n t l'ait une surprise traître sur nos troupes . C'est avec mon consentement que !e généra, ■en chef a fait brûler toute la localité, et qu; cent-dix personnes, environ, ont été fusillées le porte ce fait à la connaissance de la ville de Liège pour que des Liégeois se représentent le .-art dont ils sont menacés s'ils prenaient pareille attitude. Ensuite, il a.été trouvé dans un magasin d'armes; à Ihiy, des projectiles ■ Duni-Dum » dans le genre du spécimen joint à la présente lettre. Au cas où cela arriverait cm-.,iv. -m demandera rigoureusement compte chaque fois aux personnes en questions. — Le général commandant en chef, von* Bulow. » Et non seulement les Allemands veulent faire peur à leurs victimes, mais ils tentent aussi de les décourager. Nous avons fait oon-:.aine hier le revers essuyé par les Français entre Meta et les Vosges, et le succès nempowé par le général Pau dans l'Alsace. Les Liégeois, quoique cruellement isolés, auraient pu apprendre, d'une fa (.on ou d'une autre, et ce revers et succès, et l'un aurait pu les consoler quelque peu de l'autre : il ne faut pas que cela soit. Cela pourrait relever leur moral ! Us ne peuvent avoir connaissance* que de leurs malheurs. Leurs tortionnaires font donc afficher la suivante : ■ Notification au public de I.iége. » Vu les bruits mensongers qui courent sur les succès de l'armée franco-belge, le gouverneur militaire de Liège porte à la .connais-sanoe du public de ce qui suit : » l. — Des troupes composées de toutes les tribus allemandes," sons le commandement de Son Altesse royale le prince de Bavière, ont livré, le 20 aotM, de nombreuses batailles à une armée française qui pénétrait avec de grandes forces en Lorraine. L'ennemi fut re f"U.lé sur toute la ligne, en essuyant des ;•••!•!es très graves el en laissant beaucoup de milliers de prisonniers et un grand nombre ■ le canons et de mitrailleuses entre les ,mains des Allemands. L'armée française est en pleine déroute et poursuivie par les troupes allemandes enthousiasmées. » 2. — Des parties de l'armée be'.gp ont été refoulées à Diest et Tirlëmont les j mis pas >• M. — Le 20 aoiit, des troupes belges ont été rejet, s dans un engagement le long de la route de Diest-Louvain. '■ - Le 20 aoitt, l'armée allemande a occupé Bruxelles. Et puis : » W. T. B. — Berlin. 20 août. — Nos troupes ont conquis près de Tirlëmont une batte lie de campagne, une lourde batterie, un drapeau, et firent cinq cents prisonniers. Notre cavalerie prit à l'ennemi, près de Per- wez, deux canons et deux mitrailleuses. L< gouverneur, lieutenant-général von Kolkwi: » Les nouvelles défavorables, très grossies sont donc annoncées aux malheureux qu'il: tiennent emprisonnés dans une ville ; quel (pies inexactitudes y sont même ajoutées pou, (pie l'effet voulu soit bien, obtenu ; mais le: nouvelles bonnes pour nous, ils les cèlent liy pocritement et continueront probablement ;' ies celer. De quelle matière le neur de ces hommes-là est-il donc pétri ? Nous avons relate les exploits commis iuei par ia soldatesque teutonne à Dinant. l'm partie de ia population, affolée et terrorisée s'enfuit donc aujourd'hui dans les campagne,: voisines, taudiLs qu'une autre partie passe sui la rive gauche de la Meuse. En cette mèuu journée, vers trois heures de l'après-midi, un* formidable détonation retentit. C'est le génu français qui fait sauter à la dynamite le: maisons surplombant la rue du Bateau, qu masquaient aux postes français de Saint-.Mé dard la descente de la rue Saint-Jacques, la peu plus tard, vers .cinq heures, le génie l'ai sauter le pont de Bouvignes. Les autres pont: de la Meuse situés entre Namur et Give viennent de subir le même sort. La popula tion ne comprend pas la nécessité de cette mesure, car l'artillerie française ,supérieur< et admirablement placée, semble devoir ren dre infructueuse toute tentative ennemie, d< franchir le fleuve. Mais elle ne sait pas, !•• population que les Anglais, à Mon.s, ci \ Français, sur la Sambre, ont dU céder de vaut la supériorité numérique des Allemands et (pie Namur est sur le point de tomber L'artillerie française, eu restant sur place risque d'être prise à revers ; elle n'a plu: pour mission que de retarder le passage d< la Meuse par les Allemands, et qu'à se rué nager une retraite favorable. La concentra tion des troupes belges dans la position d'Ap vers est aujourd'hui un t'ait accompli. L< mouvement s'est fait dans des condition: très satisfaisantes. Naturellement, il a fa lu combattre. Notamment à Tirlëmont, ains qu'il est mentionné plus haut, une lutte sérieuse s'est engagée entre nos troupes et les Allemande. Nos hommes ont, grâce à une tenace . résistance de leur arrière-garde, pu se mettre ' en sécurité sous la protection de la forteresse. Si absolument tout le matériel n'a pu être . emporté, ce qui reste entre- les mains de m-s ennemis est. infime et de peu de valeur militaire. , En France, l'armée, qui sous le commandement du prince-héritier de Bavière a remporté hier une victoire en Lorraine, poursuit sa marche en avant et prend Lunéville. Ici la marche de l'ennemi semble, arrêtée. Des combats très violents ont lieu sur les hauteurs qui dominent la ville au nord. Les pertes sont très élevées des deux côtés. Jusqu'ici, les Allemands n'ont pas, dans leur mouvement offensif, attaqué la position connue sous le nom de la « Grande Couronne de Nancy ». Près de Kielce se produit une rencontre entre des troupes austro-hongroises et de la cavalerie russe. Les Russes sont obligés d'évacuer la place Un détachement de cosaques de l'avant-garde d'une armée russe, renforcée d'infanterie, qui s'acheminait dans la direction de Sokal, es* également dispersé après une lutte de courte durée. Une certaine quantité de matériel de guerre et de prisonniers restent entre les mains des Autrichiens. A Tomaszow, une division russe est surprise. Deux régiments de cosaques et un rc>>fij,ent de uhlans sont obligés de ?.e retirer. A Turyn-ka et à Kamionka-Str, .-nitewa, R . pro-; non cent des attaques les, -.-t ivoent | d'assez sérieuses pertes. En présence (les «succès» remportés par les troupes austro-hongroises eu Serbie, on an-; nonce de Budapest que, provisoirement, l'ex-j pédition autrichienne chargée d'infliger son ; châtiment à la Serbie, a ét<- ajournée, p'uis-: qu'il semble indiqué de diriger, en ci.- moment, ses forces principales contre les Russes, i « Les Autrichiens Continueront d'occuper les i positions conquises par eux en Serbie. >• On ne peut pas de façon plus ingénieuse - avouer battu. (A suivreL

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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