Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 27 Juin. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8g8ff3mx6c/
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Samedi 27 et dimanche 28 juin 1914 I - No 147 Vinqt-sixîème année ABONNEMENTS: un an un sem®. un trim*. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 B.26 EXTÉRIEUR . 30.00 16.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 26 „ Annonces financières . » 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes _ A» _ - I _ J ■ 1 H. J -!-l X! ? I _ / .1 _ Ai .1 _ «A ^A __l ' 1 11 I Afl-r ' I ■ i P l ■ I ACTUALITÉS PATRIOTISME SUEDOIS (") Les nationalistes demandaient une augmentation de la flotte et un prolongement du service militaire qui devait être de cinq cents jours pour les étudiants, de trois cents jours à un an poulies paysans et non plus de huit mois seulement comme on le réclame aujourd'hui. Dans leurs projets, les dépenses devaient être couvertes par un impôt supporté uniquement par les fortunes dépassant cinquante mille couronnes. L'examen de ces propositions fut confié à aes .commissions. L'inquiétude s'empara du pays lorsque, l'étét dernier, le bruit courut qu'elles n'auraient terminé leur travail qu'en 1914 et que, par conséquent, le plan de défense qui serait adopté par le Riksdag n'entrerait en application qu'au printemps de 1915. Des affaires d'espionnage, où l'on vit la main de la Russie, mirent le comble .à l'agitation. Le discours prononcé par le président du conseil, M. Staaf, le 21 décembre, à Garlstaht, bien qu'il témoignât d'un zèle évident pour la défense nationale, ne promettait rien de ce que l'on considérait comme essentiel et comme urgent. 11 abandonnait complètement la prolongation du service pour i'infanterie, ne la maintenait que pour les armes spéciales et pour la marine.C'est sous l'impression de ces incidents qiie se décida la grande manifestation des paysans qui eut lieu le 6 février. Trente-deux mille paysans venus de toutes les parties de la Suède se-rendirent auprès du roi pour lui demander qu'il assurât au plus vite le règlement des questions relatives à la défense du pays. Cette procession des paysans s'est avancée vers le château royal, les délégués de chaque province étant précédés de leurs bannières. Les habitants de l'île de Gotland, le point le plus menacé en cas de guerre et la base d'opérations la plus désirable pour une puissance en humeur d'attaque, avaient envoyé un paysan sur dix ! Les Dalécariens, les descendants des populations parmi lesquelles Gustave Vasa trouva des hommes pour l'aider à affranchir les Suédois de l'oppression du Danemark, parmi lesquelles à son tour Gustave III alla chercher des soldats pour ses guerres et des soutiens pour sa politique ; les paysans du Lappland et du Norland, les avant-postes de la Suède dans le nord, furent acclamés plus chaleureusement que les députés des autres provinces par une foule réellement et sincèrement enthousiaste.Le roi ayant paru dans la cour où la moitié des manifestants avaient trouvé place, ils lui apprirent pourquoi ils s'étaient déplacés ; ils se déclaraient prêts à tous les sacrifices pour l'indépendance de leur pays. Gustave V répondit qu'il souhaitait également l'adoption immédiate d'un plan d'armements et Qu'ils pouvaient compter que leur confiance ne serait pas déçue. Pour bien comprendre la portée de cette démonstration des paysans, il faut se rappeler leur rôle dans la politique nationale. Le mot même du paysan ne désigne pas, comme chez nous, les travailleurs de la terre ; il ne s'applique qu'aux propriétaires du sol, nullement au fermier ou à l'ouvrier agricole. Le paysan suédois n'a jamais été serf ; il a toujours envoyé au Riksdag ses propres députés, qui l'emportaient souvent sur les groupes rivaux. Ils incarnent un élément patriotique et conservateur. Deux jours plus tard, les socialistes répondirent au cortège des paysans par une autre démonstration qui réunit trente mille manifestants : ils protestaient contre les armements. Une troisième manifestation fut aussitôt organisée par les étudiants dont les délégués pénétrèrent au palais. Devant eux, Gustave V affirma son droit d'intervenir dans la politique chaque fois que le salut de la patrie y était intéressé. Il exhorta les étudiants à continuer d'instruire la nation des dangers qui, croyait-il, la menaçaient. De là les crises ministérielles et les consultations électorales dont nos lecteurs ont été ponctuellement instruits par nos télégrammes. Le parti de la défense n'a peut-être pas obtenu tous les succès qu'il convoitait, mais il peut du moins se réclamer d'une victoire morale. Le mouvement en faveur des armements a été très net, et il a porté les radicaux à faire alliance avec la droite. On peut prévoir dès aujourd'hui que, quel que soit son gouvernement, la Suède prendra de sérieuses mesures de défense. Nous avons montré comment lé patriotisme suédois s'était réveillé dans ce pays sous l'influence de la littérature, de la science et de l'art. C'est par l'élite de l'intelligence qu'a commencé la résurrection. Ce sont les étudiants qui, tout en réclamant pour eux les plus grosses charges militaires, ont informé les paysans de l'état insuffisant de la défense et qui en ont fait les ardents soutiens des lois militaires. Chez certains nationalistes le renouveau patriotique a pris un caractère religieux et traditionnaliste. Les résolutions que prendront désormais les Suédois décideront du sort de toute la Scandinavie. S'ils se laissaient séduire par le prestige de la force, s'ils étaient conquis moralement par une politique impérialiste qui se montre adroite à leur égard, s'ils étaient entraînés dans l'orbite de l'Allemagne, leur indépendance ne serait bientôt plus qu'un nom. Malheur aux nations qui s'abandonnent ! Firmin Charlerie. L'insurrection albanaise La constitution d'une armée Rome, 26 juin. — Au sujet de l'idée émise pa l'Autriche de constituer immédiatement une ai mée albanaise de trois mille nommes, avec de cadres et des troupes européennes, la Tribun demande si une pareille armée serait compo séè exclusivement d'éléments chrétiens. E1L ne se fait aucune illusion sur l'efficacité d'ui tel projet. *** Rome, 26 juin. — Il semble douteux dan: certains milieux que la proposition autri chienne relative à la -création d'une arméi albanaise soit bien accueillie par l'Europe, qu se verrait ainsi engagée davantage et à con tre-cœur dans la question albanaise. La situation Durazzo, 25 juin. — Neuf heures soir. — I ne s'est rien passé de remarquable la nuit der nière, ni dans le courant de la journée. Or pousse activement le défrichement des endroit: marécageux et les travaux de défense. L'ar mistice a été prolongé jusqu'à ce soir. Le: nouvelles du sud ne cessent pas d'être défavo râbles. Cependant, elles ne sauraient être con trôlées exactement. La chute de Berat n'est pa: encore confirmée, mais cette ville, ainsi qu< Fieri, est en danger. Valona n'est pas encon menacée. Ismaïl-Kiiemal-bey s'efforcerait vive ment à Valona, ainsi que dans les territoire: du sud où il possède de l'influence, de rassem bler un corps de volontaires pour barrer If route à l'ennemi. La nouvelle publiée à l'étran ger suivant laquelle le prince Bib-Doda aurai été fait prisonnier et relâché sur parole est d< pure invention. Il n'y a pas eu de pourparler! aujourd'hui avec les rebelles. La situation, er général, n'est pas claire. Le frère de la prin cesse, le prince de Schoenbourg-Waldenburg est arrivé aujourd'hui. *** Durazzo, 25 juin. — Dix heures soir. — Ur parlementaire des insurgés est encore aiTiv< en ville aujourd'hui affirmant qu'il avait de: lettres avec des propositions définitives d< paix. Le gouvernement dément qu'il ait reçi de telles propositions. On assure qu'un nombn considérable d'insurgés marchent dans la di rection d'Ismi. Le ministre des finances a éti envoyé à Ismi pour vérifier la situation. Attaque générale Durazzo, 25 juin. — L'armistice conclu expi rant ce soir, on projette pour demain matii une attaque générale avec l'artillerie. Penda.n que les batteries bombarderaient les position de Rosburt, I'Herzegovina bombarderait toute; les positions dans la direction de Kavoja, prè de Saxovianco. Enquête faite par un diplomate américain Athènes, 26 juin. — Le ministre des Etats Unis à Athènes a adressé aux journaux un rap port sur son enquête en Albanie, où il s'est ren du avec l'autorisation de son gouvernement. I a fait une visite à M. Zographos et s'est mis i la disposition de la commission de contrôle qu ne lui a pas répondu. Il considère que la situa tion en Albanie confine à l'anarchie et que L régime actuel ne pourra subsister en raisoi des rivalités. Il fait appel aux puissances pou; la constitution d'un état neutre ayant un gou vernement essentiellement local. La révolution mexicaine Athènes, 26 juin. — La note hellénique en ré ponse à celle de la Turquie a été transmise hier à M. Panas, ministre de Grèce à Constan tinople, par le télégraphe. Elle sera remise in cessamment à la Porte. Sa teneur en sera com muniquée après la remise. La proposition grecque Constantinople, 25 juin. — L'Ikdam publie ur article officieux dans lequel il exprime l'espoii que les puissances repousseront la propositior grecque d'après laquelle une commission com posée des drogmans surveillerait la réintégra tion des Grecs émigrés dans leurs foyers. Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence HAV AS) Démission ministérielle en Argentine Buenos-Ayres, 26 juin. — La démission di ministre de la guerre est acceptée. Le ministre de la marine prendra l'intérim de la guerre. Explosion de grisou Oviedo, 26 juin. — Une dépêche de Mierei annonce qu'une explosion de grisou s'est pro duite dans la mine Mariana. Trois ouvrier: ont été tués et un grièvement blessé. La grève de Rio-Tinto Madrid, 26 juin. — L'Union générale des tra vailleurs a repoussé une proposition tendan à envoyer une commission à Rio-Tinto pou: étudier la question de la grève. Les représen tants des compagnies ont décidé de soumettr< le cas au comité international des syndicats. Explosion dans une filature Pai.mas, 26 juin. — Une dépêche de Brinolc annonce qu'une explosion s'est produite dan: une filature et que dix-sept personnes ont éti blessées, la plupart grièvement. La médiation de l'A. B. C. Santiago-du-Chili, 26 juin. — Le ministre de: affaires étrangères a déclaré, au cours d'um interview, que le gouvernement chilien est sa tisfait du résultat obtenu par la médiation d< l'Argentine, du Brésil et du Chili et de la so lution donnée aux difficultés entre les Etats Unis et le Mexique. Le ministre estime que le: trois nations médiatrices ont obtenu le pre mier grand triomphe diplomatique. Elles son maintenant obligées de maintenir entre elle: une union indestructible dont l'objet sera d'in fluer puissamment sur l'avenir des nation: américaines. Les journaux sont également trè: satisfaite du résultat de la médiation sud-amé ricaine. Les pays médiateurs, disent-ils, cons titueront dans l'avenir une grande force mo raie qui pèsera dans l'opinion et exercera uni influencé effective sur les destins de l'Améri que. EN ITALiËT Le ministère actuel a eu à résoudri deux questions difficiles d'ordre finan cier : la question militaire et la questioi des « ferrovieri ». L'Italie, en dehors de; charges qu'elle s'est imposées à la suiti de la guerre tripolitaine, est obligée di suivre le courant qui pousse aux arme ments à outrance. A M. Salandra, qu l'interrogeait sur les « nécessités » de li défense'italienne, le général Porro répon dit en demandant une augmentatior dans les effectifs de cinquante milli hommes, dans le budget de la guerre di quatre-vingts millions, plus six cent; millions de crédits extraordinaires à ré partir sur six exercices. C'était dur, sur tout si on se rendait compte qu'il y < pour onze cents millions de bons du tré sor à cinq ans en circulation, sans parle des bons à court terme et des billets cent neuf millions nouveaux votés pou: le budget de la marine ; vingt-deux mil lions de supplément pour le service di la dette publique ; seize millions de frai: pour le recouvrement des impôts, les dé penses croissantes des chemins de fer les frais prévus et imprévus pour l'occu pation militaire et civile de la Lybie, etc. L. Le cabinet rejeta les propositions Porro. Le général Gandi formula le mê-s me programme, mais s'engagea à le réa-v liser pour deux, cents millions seulement. ; Anvers-Bourse a publié il y a quelques , jours une note dont il ressort que ce plan a été adopté. On est loin aujourd'hui de la quiétude optimiste de M. Giolitti, mais ' M. Salandra tient à cœur de faire un . effort rapide, et aussi énergique que les i finances le permettront, pour remettre l'armée italienne dans une forme au moins égale à celle où elle se trouvait lors de la guerre de Libye. Si irritantes qu'aient pu être les circonstances où la grève des ferrovieri a mis l'Italie au cours des dernières semaines, cette grève n'est qu'un événement d'ordre intérieur. Elle avait pour objet les mêmes revendications d'ordre financier uu professionnel que partout ailleurs dans les grèves similaires. Les premières constituaient pour l'Etat une charge nouvelle de quatre-vingts millions par an ; il s'y est refusé et en fin de compte on s'est mis d'accord sur des améliorations de détail, après que les chefs de la rébellion ont été sévèrement punis. Ce qui présente plus d'intérêt, c'est la formule politique du nouveau gouvernement. On sait que l'intervention systématique des catholiques, aux dernières élections, clans le programme à imposer aux candidats modérés a obligé le gouvernement à tenir compte de cette tendance nouvelle. La composition même du conseil des ministres rend parfaitement les nuances politiques qui caractérisent la nouvelle chambre. Le président, M. Salandra, est un modéré, fidèlement attaché au vieux parti libéral fondé par Cavour. Antiradical et antisocialiste, op-! posé à toute immixtion de l'Eglise dans t la politique, mais sincèrement respec-; tueux de la liberté des croyances, parti-! san même de l'enseignement religieux à l'école, il a fait partie à divers titres des ministères Rudini, Crispi, Pelloux, Son-nino. Dans ces derniers temps, M. Salandra s'était quelque peu éloigné de ! M. Sonnino pour se rapprocher de M. , Giolitti, sans approuver aveuglement la i politique trop radicale de celui-ci. Ses avances à la gauche l'ont fait appeler au ! pouvoir par le roi, mais elles l'ont obligé \ à former son ministère dans des conditions quelque peu inattendues. Il a voulu donner satisfaction à ses anciens et à ses nouveaux amis et a constitué un cabinet « ni chair ni poisson » qui jusqu'ici satisfait à peu près tout le monde parce que . M. Salandra y tient habilement la balance égale entre les éléments conservateurs et les éléments avancés. Du ministère, seules l'extrême droite catholique et l'extrême gauche radicale sont exclues. Certaines questions d'ordre' religieux étaient critiques pour son parti, mais non pour son libéralisme : c'est par son libéralisme qu'il les a résolues : « Le ministère maintiendra avec quelques modifications le projet de priorité du mariage civil. Moi même j'ai déjà voté pour un projet de priorité présenté en 1893. Il n'y a donc aucun doute sur mon opinion... En ce qui concerne le divorce, lorsqu'une proposition d'initiative parlementaire viendra devant la chambre, chaque ministre votera suivant ses convictions personnelles. Quant à moi, je voterai contre. Mais il sera loi-! sible à tel ou tel de mes collègues, M. s Martini, M. Rava, par exemple, de voter pour. 11 y a des précédents analogues qui se sont produits en Angleterre au sujet des femmes.» Le fait, assez rare, S est exact ; la formule ne gagnerait-elle pas à se répandre, au lieu de ces votes i par blocs que nous donnent nos ministres, nos députés ? M. Salandra a annoncé qu'il continuerait le gouvernement giolittien. Certes, i son ministère en procède, mais en réformant bien des points de la politique du grand ministre, ainsi pour la question de l'expansion italienne, dont nous avons parlé la semaine dernière. — J. T. CONCOURS DE ROME Nous ne nous étions pas trompé en pronostiquant la semaine dernière que le prix de Rome pour l'architecture serait attribué cette fois à M. Joseph Smolderen. Le jury réuni hier matin pour se prononcer entre les œuvres des huit concurrents demeurés en présence après l'épreuve éliminatoire du concours, a décerné vers une heure, le grand prix au plus brillant des élèves de M. Léonard Blomme. M. Joseph Smolderen n'est d'ailleurs ni un î inconnu ni un débutant, encore qu'il soit tout jeune. Au précédent concours de Rome, il rem-! porta de justesse le second prix et d'aucuns pensèrent même qu'il avait mérité le premier. Depuis il exposa à l'académie un projet de Panthéon qui fit pour son originalité, sa génia-lité même l'admiration des profanes comme des artistes et, en ce moment encore, le jeune i architecte nous montre au salon triennal de l Bruxelles un nouvel exemple de son parfait métier et de son imagination tout à fait bril-! lante. > Ce qui caractérise de la façon la plus heu-[ reuse le talent de M. Smolderen, c'est à côté des qualités propres au parfait architecte mais 3 moins accessibles au gros du public — art des dispositions, vue d'ensemble, harmonie et rapport du détail à la destination du tout — sa t maîtrise de dessinateur. Nous nous trouvons en présence d'un artiste qui veut bien contraindre son crayon au tracé plus humble des droites architecturales, mais qui se révèle sou-I dain paysagiste souple et adroit par la simple indication d'un bosquet ou d'un feuillage et montre toute sa connaissance de la figure humaine pour quelques bonhommes campés sous 3 les portiques ou sur les marches de ses compositions., Son travail du concours de Rome — projet pour un institut des eaux et forêts — révèle les mêmes qualités. Le jeune artiste cette fois encore l'emporte d'assez loin sur ses rivaux dont il semble, à parcourir l'exposition, qu'un seul ait pu entrer sérieusement en compétition avec lui. Le reste, il faut bien le reconnaître, est rectiligne et froid. Dans le travail du lauréat tout, au contraire, est mouvement et vie. On sent que d'édifice imaginé a été conçu pour le paysage même où il s'inscrit et que sa destination, en outre, est d'assurer l'administration de ces eaux et forêts qui l'environnent. C'est un très beau succès, très mérité. UNE EXCURSION La Ligue maritime belge ailuonce pour ie dimanche 19 juillet une excursion fort intéressante. 11 s'agit de visiter en groupe le port de Rotterdam. Les membres de la ligue et de ses sections scolaires quitteraient Ostende à dix heures du matin, à bord d'une, des malles du service Ostende-Douvres mise gracieusement à leur disposition par M. le ministre de la marine. On gagnerait Rotterdam par mer, pour en revenir le soir même par chemin de fer ou par la malle qui regagnerait son port d'attache.On se rappelle que l'Institut maritime', la très active émanation de ligue, que préside M. l'avocat Geo. Van Bladel, s'est attaché l'hiver der nier, de même que la plupart des sections scolaires, à l'étude comparée des ports d'Anvers et de Rotterdam. Une visite à ce dernier est donc le complément indispensable de ces travaux.Tous les Belges soucieux des destinées économiques du pays, trouveront dans cette excursion, l'occasion de se former une opinion personnelle sur le grand port rival du nôtre. Une brochure explicative et des renseignements verbaux donnés à bord, les documenteront complètement. On pourra d'ailleurs obtenir tous renseignements complémentaires en s'adres-sant au secrétariat de la ligue, 17, rue Osy. A L'ACADEMIE La distribution solennelle des prix de l'académie, avec le concours du corps de musique du cinquième régiment de ligne, aura lieu le dimanche 12 juillet, à dix heures et demie, dans la salle des fêtes de la Société royale de zoologie (entrée place de la Gare). Quant à l'exposition annuelle elle aura lieu à l'académie feutrée rue Vénus), du dimanche 5 au dimanche 12 juillet inclusivement, de dix à cinq heures. AU ROYAL Des échafaudages barrant une partie de la façade latérale du Théâtre-Royal, rue de l'Orgue, nous apprennent que le bâtiment est en proie une fois de plus aux maçons, peintres et charpentiers. On connaît la cause de ce remue-ménage. Nous avons eu l'occasion d'en parler h différentes reprises. Il s'agit pour la ville de se conformer au dernier arrêté royal sur la police des théâtres et l'on a été contraint, pour ce faire, d'élargir et de multiplier les couloirs conduisant dans la salle. La réforme actuelle aura pour effet d'enlever au théâtre neuf fauteuils, quatre stalles, dix parterres et deux baignoires. Au parterre, deux loges de six places seront réduites à quatre. Et voilà de quoi mécontenter une bonne cinquantaine d'abonnés et M. Coryn par dessus le marché. Mais quoi, la loi c'est la loi. Il faudra bien que force lui reste. LE MOUVEMENT DE LA POPULATION Le vingt-cinquièine bulletin hebdomadaire du service communal d'hygiène donne les résultats suivants sur le mouvement de la population du 14 au 20 juin 1914 : naissances, quatre-vingt-dix-sept, dont deux appartenant à la population flottante (une naissance gémellaire) ; décès, cinquante-neuf, dont six appartenant à la population flottante. Soixante mariages ont été contractés dans le courant de cette semaine. Il n'a pas été prononcé de divorce. Parmi les causes de décès nous trouvons les cas de maladies infectieuses suivants : tuberculose pulmonaire, deux ; croup et diphtérie, un. INTERIEUR Le livre de la prestation de serment du roi Le livre d'or où sont consignés les discours et le procès-verbal de la prestation de serment du roi Albert vient d'être remis à la chambre. La confection de ce travail a été relativement longue si l'on considère que cette cérémonie eut lieu le 23 décembre 1909. Ce livre d'or est très artistiquement enluminé ; il est recouvert de maroquin rouge et est adorné d'armoiries somptueuses ; il mesure quarante centimètres sur vingt-cinq. Tous les membres qui faisaient partie du parlement en 1909 ont été invités à venir le signer. Chez les anciens militaires Le roi et la reine assisteront, le 19 juillet, aux fêtes organisées par la Fédération des anciens militaires de 1870-1871, et qui comprendront, notamment, un cortège partant à dix heures du boulevard d'Anvers. A la légation du Japon Une dépèche de Tokio annonce que le comte Mutsu, ancien conseiller d'ambassade à Londres, est nommé ministre du Japon à Bruxelles.Le commandement de la gendarmerie On annonce que le général Leclercq, qui commandait la -brigade mixte à Namur, passe au commandement de la gendarmerie en remplacement du général de Selliers de Moran-ville, nommé, on le sait, chef d'état-major. Bruxelles port de mer La Société belge des électriciens a fait, hier, sous la conduite de son président, M. Em. Pié-rard, une visite des travaux du canal maritime de Bruxelles. Les excursionnistes ont assisté notamment à la manœuvre électrique du nouveau pont-rails. La fête coloniale du 1er juillet à Bruxelles M. le ministre Renkin assistera au banquet organisé le 1er juillet par le Cercle africain, dans les locaux de l'Union coloniale. La réorganisation de la marine En vertu d'un arrêté royal sont rattachés au ministère des chemins de fer, marine, postes et télégraphes : 1° la commission de la pêche maritime ; 2° le comité de mariculture ; 3° le comité de mytiliculture ; 4° la surveillance des chaudières des navires à vapeur dans les ports du littoral, dans la partie de l'Escaut dont l'administration de la marine a la police, ainsi que dans les ports situés sur cette partie du fleuve. Nos chemins de fer vicinaux Les bourgmestres des communes du canton de Saint-.losse-ten-Noode desservies par la ligne du chemin de fer vicinal Bruxelles (rue Willemsï-Vossem, ont eu une entrevue avec des délégués de la Société des tramways bruxellois, concessionnaire pour l'exploitation de cette ligne, afin de s'entendre sur l'électrisa- tion de cette voie. La Société des tramways bruxellois a fait valoir de nombreux arguments contre la transformation de la traction, sans convaincre les représentants des communes intéressées. L'entrevue s'étant terminée sans autre résultat, les bourgmestres ont décidé de provoquei une nouvelle réunion a bref délai. Le roi en Suisse Nous avons annoncé que le roi fera, le 7 juillet prochain, une visite au conseil fédéral suisse,- à Berne. Le roi sera reçu à la gare parle baron de Groote, ministre de Belgique en Suisse, et au palais fédéral par le conseil fédéral suisse. Le président et le vice-président de la confédération suisse lui rendront cette visite à la légation de Belgique. A midi aura lieu un dîner à l'hôtel de Bellevue. L'après-midi, les conseillers fédéraux Hoffmann et Schulters feront visiter au roi l'exposition nationale suisse. Le soir, le roi partira pour Ter-ritet où il rejoindra la reine. Les nouveaux généraux A la liste des nominations que nous avons donnée, il faut ajouter la promotion du général-major Baix Su grade de lieutenant-général, et celle du colonel Ghislain au grade de général-major.Les ponts du canal maritime de Bruxelles Les essais de stabilité du nouveau pont-route de Humbeek, sur le canal de Bruxelles, ont été effectués avant-hier, jeudi, et se sont montrés très favorables. Le pont sera mis en service aujourd'hui même. A Cappelle-au-Bois, les-essais de rotation électrique du nouveau pont-rails viennent également d'avoir lieu. La manœuvre complète dure huit minutes, ce qui est très satisfaisant. A Thisselt, le pont-route est à peu près terminé. Les essais auront lieu vers le 15 juillet et, à la date du 1er août, l'ouvrage sera certainement en service. Le dernier pont h. construire, Sur toute l'étendue du canal — long de trente kilomètres — est le pont-route de Willebroeck. Le dernier caisson de fondation de cet ouvrage, celui de la culée vers Malines, est arrivé A profondeur dans la nuit de Jeudi à vendredi. La culée sera terminée dans quelques jours et l'on pourra commencer le montage lu tablier. Une intéressante initiative aux chemins de fer Depuis peu de temps une société coopérative, avec approbation officielle, s'est constituée dans le but de créer une caution solidaire de tous ses membres envers l'Etat quant au payement de tout déficit constaté dans leur gestion. Le remboursement n'a lieu — évidemment — qu'à concurrence du montant du cautionnement individuel fixé par les règlements. Les agents chargés nouvellement des fonctions de comptable, qui s'affilieront au nouvel -organisme, ne devront plus verser de caution ; les anciens comptables pourront obtenir le remboursement de leur cautionnement L'arrêté royal autorisant la constitution de la coopérative est daté du 8 avril. Il a paru au Moniteur le 22 du même mois. Le patronage des condamnés libérés Le comité de patronage des condamnés libérés et des enfants abandonnés a célébré le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation en une séance solennelle à laquelle assistait M Carton de Wiart, ministre de la justice. M. Holvoet, président du comité et conseiller à la cour de cassation, a souhaité la bienvenue au ministre. Celui-ci a répondu en rappelant les services rendus par le comité de patronage et a insisté sur le rôle nouveau qui lui est dévolu en vertu des dispositions nouvelles relatives à la libération conditionnelle, à la déchéance paternelle et aux ordonnances des juges des enfants. La séance a été levée après que l'honorable ministre eut remis la croix civique de première classe à MM. Campioni et Vloebergh, respectivement vice-président et trésorier du comité, et la médaille de première classe à M. Nélis, membre-visiteur. Une exposition de roses à Gand La Société royale d'agriculture et de botanique de Gand organise pour les 19 et 20 juillet prochain une grande exposition de roses dans ses locaux du Casino. Le comité organisateur a déjà reçu un grand nombre d'adhésions importantes.Dans l'Hertogenwald En vue d'améliorer les coupe-feu de l'Hertogenwald. l'administration des eaux et forêts vient de ^rendre une détermination curieuse : un troupeau de cent moutons a été acquis et va être parqué, successivement, sous la surveillance d'un berger et de son chien, dans tous les coupe-feu de la forêt. Ces moutons auront pour mission de débarrasser les coupe-feu des herbes et des broussailles dont ils sont encombrés et de durcir le terrain. Ce troupeau sera porté à trois cents têtes l'an prochain. CONGO Le chemin de fer du Congo On sait que c'est en 1916 que l'administration des colonies devra se prononcer sur la question du rachat de la ligne Matadi-Léopold-ville, apartenant à la Compagnie du chemin de fer du Congo. Les conditions auxquelles doit se faire cette reprise sont déterminées aux articles 30, 31, 32 de la convention passée le 9 novembre 1889 entre l'ancien Etat indépendant du Congo, qui vécut jusqu'en 1908, époque de l'annexion par la Belgique, et la Compagnie du Chemin de fer du Congo. Le prix du rachat, établi d'après les prescriptions de la convention précitée, s'élèverait, probablement, à plus de 100 millions. La capacité de transport de la ligne actuelle, qui est à simple voie et d'un écartement de 0 m. 75 est bien près d'atteindre sa limite, bien plus, la voie de la Compagnie du Bas-Congo au Katanga, qui s'y soudera à Dolo, près du terminus de la voie Matadi-Léopoldville et qui atteindra Elisabethville en passant par les districts du Kwango et du Kasaï, aura une jauge de 3 pieds G pouces, soit 1 mètre 067 d'écartement. Pour ces deux raisons, le gouvernement envisage l'élargissement de la voie actuelle de la ligne Matadi-Léopoldville ; mas cet élargissement nécessitera un plus grand rayon des courbes, le renouvellement des ponts et ouvrages d'art, enfin, des pentes et rampes moins fortes et partant un allongement du tracé. Afin d'étudier la question sur place, le gouvernement a envoyé au Congo une mission composée d'une douzaine d'ingénieurs et dessinateurs pour lever au tachéomètre le nouveau tracé. La mission a déjà terminé la partie Matadi-M'Plozo-la Mia jusqu'au kilomètre 8 en passant par le col de Palabala qui sépare les deux bassins de la M'Pozo et de la Mia. Comme il ne sera guère possible avec les caractéristiques imposées par la nouvelle voie, d'escalader les flancs abruptes des monts de Cristal qui forment barrière entre la partie basse de la côte et le haut plateau congolais, un tunnel de plusieurs centaines de mètres sera peut-être nécessaire. La mission a ensuite opéré dans la montée et la descente de Thys-ville, du kilom. 200 au kilom. 240 environ, et ?e dirige actuellement vers Matadi et Léopold-ville, en deux brigades distinctes. On annonce que les travaux avancent normalement ;le moment n'est donc plus éloigné où le gouvernement sera en possession des éléments qui doivent lui permettre d'apprécier le coût éventuel de ré^rfîissement de la voie nour la rendre adéquate aux exigences actuelles du commerce colonial et conséquem-ment de voir dans quelle mesure le rachat de la ligne engagerait les ressources actuelles ou à venir de l'administration. NOUVELLES MARITIMES Le paquebot « Kumtuk » en retard Batavia, 26 juin. — Le paquebot Kumtuk, portant de nombreux émigrants, a dix heures de retard sur son horaire. On craint qu'il se soit échoué et un vapeur est parti à sa recherche. Le sinistre du « Gothland » Liverpool, 26 juin. — D'après un télégramme, reçu de la Société , de sauvetage de Liverpool les scaphandriers qui ont examiné le Gothland déclarent qu'en raison de la très forte houle il leur a été impossible de déterminer exactement l'importance des avaries du paquebot, qui, à leur avis, sont très graves. Ils ont fermé les écoutilles des compartiments d'avant afin d'essayer de maintenir le bâtiment à flots dans le cas où il glisserait du roc sur lequel il se trouve. Aucun remorqueur ne peut approcher pour le moment. Les scaphandriers ont déchargé les marchandises des cales 1 et 2. New-York-Levant On prétend que le Norddeutscher Lloyd participera au service New-York-Levant organisé par la Hamburg-Amerika-Linie. Le Lloyd exploiterai la moitié des bateaux prévus pour ce service. Les mouvements du port de New-York New-York, 26 juin. — Les entrées de marchandises générales du port de New-York durant la semaine, se chiffrent par $ 18,150,000, y compris S 2,744,000 pour les nouveautés, contre $ 17,030,000 et S 2,225,000 pendant la huitaine correspondante de l'année dernière. COURRIER D'ANGLETERRE Londres, 26 juin. « Par décision du Lord-Chambellan, sur l'ordre du roi, les noms de Lady Blomfields et de ses deux filles, Miss Maria et Miss Eléanor Blomfields, sont, à dater de ce jour, effacés de» listes de réceptions ou d'invitations des résidences royales ». Cette note était inscrite avant-hier en tète de la partie non-officielle de la Court Circu-lar où tout ce qui concerne la famille royale se trouve ponctueuesement mentionné ; elle était attendue, et vous vous rappelez sans doute de quel incident elle était la conclusion. Le vendredi 5 juin, nos souverains tenaient drawning-room au palais de Buckingham, — c'est-à-dire qu'ils accueillaient les hommages des personnes déjà présentées, et qu'ils se prêtaient à des présentations nouvelles. Ce sont là des cérémonies d'exceptionnelle importance par quoi s'ouvre la season. Bien de plus difficile que d'être admis à saluer le roi et la reine d'Angleterre dans leur palais. Non seulement, il est indispensable d'appartenir à une certaine catégorie sociale, mais encore faut-il supporter victorieusement toutes sortes d'enquêtes officieuses confiées à une police spéciale. Le service du Lord-Chambellan ne s'inquiète pas . ' seulement des situations dans le monde officiel-; 3 ou dans la société ; il a aussi égard à la f< tune et à la réputation. On est très sévère >. , est très strict. Je le montrereai par un ex! .3 _ pie : une femme divorcée, fùt-elle duchesse, le divorce eût-il été prononcé en sa faveur, n'est admise après son divorce ni au palais de Buckingham, ni à Windsor, ni à Sandringham, ni à Marlborough-house, ni à Balmoral, épousât-elle ensuite un prince. Cette règle ne s'exerce pas toujours en bonne équité, niais elle ne souffre point d'exceptions. Figurer sur les listes du drawning-room, c'est pour une femme anglaise, lady ou bourgeoise, comme un brevet d'honorabilité et de distinction. Impossible d'être sacré grande mondaine à moins. Avant d'être admise, l'invitée doit se soumettre à des formalités, à des rites. Dans cette grave circonstance, lorsqu'elle a reçu son bristol armorié, elle court solliciter les conseils du Lord Chambellan ou de ses subordonnés. On la renseigne alors sur sa toilette, en lui indiquait dans quelle mesure elle est autorisée à éChancrer son corsage pour découvrir sa gorge et ses épaules, en lui rappelant que la traîne de sa robe doit avoir une longueur de quatre yards, soit trois mètres et soixante centimètres, ni plus ni moins, et que sa chevelure doit être ornée des trois plumes en aigrette qui figurent au-dessus des armoiries du prince de Galles. Enfin, on lui donnera l'adresse d'un maître de danse qui lui apprendra à saluer en trois révérences séparées chacune par trois pas en arrière. Rien de plus difficile que ces révérences ! De pas en pas, on s'expose à trébucher, à tomber lourdement en arrière. C'est tout un art. Il y a un mouvement à s'assimiler : un coup de talon envoyé dans la traîne, sur le côté, sans avoir l'air, qui ne se réussit qu'après d'interminables répétitions. Rien qu'à sa façon de saluer dans le monde, on reconnaît entre toutes les ladies qui sont « admises ». *** Lady Blomfields et ses deux filles étaient admises et voici qu'elles ne le sont plus. Le 5 juin, donc, les demoiselles Blomfields ont profité de leur présence au palais pour se jeter aux pieds de George IV en le suppliant à haute voix de mettre un terme à la périlleuse condition des suffragettes emprisonnées. — Pitié ! Pitié ! Que Votre Majesté ne permette plus que l'on torture des femmes dans ses prisons ! La manifestation causa un scandale indescriptible. Aux premières paroles des jeunes filles, les chambellans de service se précipitèrent, relevèrent vivement les deux suffragettes agenouillées, et reconduisirent ces dames a travers les salons en les bousculant un peu, tandis que la foule les contemplait avec horreur. Au bas de f'escalier, on ne prit pas le temps d'envoyer chercher leur voiture ; on les poussa dans la première auto venue en indiquant leur adresse au chauffeur. Pendant quarante-huit heures, les salons de Londres n'eurent point d'autre sujet de com versa tion. Lady Blomfields, fille du précédent évêqué de Londres, est la veuve de sir Arthur Blomfields, en son vivant architecte de la cour, artiste d'un talent reconnu, et qui dût à ses services ses lettres patentes de chevalier. Elle était admise depuis cinq ans avec ses deux filles, dont l'une, l'aînée, miss Maria, est âgée de vingt-six ans, et la cadette, de vingt-quatre. Elle s'est empressée de renier publiquement ses enfants, en des lettres éplorées adressées à tous les journaux, mais ce désaveu ne devait point la sauver. Notoirement, miss Maria et miss Eléanor appartenaient à des associations féministes et participaient aux meetings publics dans les parcs. On estime généralement que leur mère n'aurait pas dû les amener à la cour, et nul ne plaint ces trois victimes. Les conséquences de cette radiation sont importantes. D'abord en ce que la décision du Lord-Chambellan sera communiquée dans le plus bref délai à tous les agents diplomatiques et consulaires de la Grande-Bretagne à l'étranger. Si désormais ces dames voyagent, elles ne seront reçues ni dans les ambassades, ni dans les légations, ni dans les consulats. Les agents britanniques sont toujours au courant des listes d'admission et de présentation, et ils ont mandat de recevoir avec des égards particu-liers, comme des hôtes des souverains, les personnes dont le nom y est inscrit. A dater d'aujourd'hui, le monde officiel ne connaît plus les dames Blomfields. Tous les salons leur seront fermés. Le loyalisme des mondains et des mondaines avait

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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