Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1918, 11 Decembre. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ht2g738569/
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Mercredi 11 décembre 1918 No 253 Trentième année ABONNEMENTS : un au un sem°. un trime. francs francs francs ANVKRS . . 20 00 11.00 8 00 INTÉRIEUR . 23.00 12 00 7.00 EXTÉRIEUR . 35.00 18.00 10.00 On a'abonne : Anvers au bureau du iournal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements parlent le Ier de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Nlarché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE INSERTIONS : La grande ligne •' Annonces ordinaires ... un franc Demandes et offres d'emplois . 7 5 cent. Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne un franc Annonces financières .... 2 françs Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. Les titres se payent' d'après l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 10 centimes Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, administrateur-directeur du journal ADMIS PAR LA CENSURE AVIS Les nouveaux abonnés qui prendront un abonnement pour toute l'année 1919 recevront le journal GRATUITEMENT depuis le jour de leur inscription jusqu'au 31 déce nbre. Prix Je l'abonnement : Vingt francs L'abdication de Guillaume II 11 n'est peut-être pas trop tard de parler de cette abdication et pour dire ce que nous en pensons. Que vaut-elle ? Pourquoi l'a-t-o® publiée ? Dans le télégramme officiel de Berlin qui nous en à apporté le texte, on a ajouté qu'elle est •< un acte constitution-nellement irrécusable ». A vrai dire, la Constitution de. l'empire allemand ne prévoit point l'abdication de l'empereur. Selon l'article 11, «la présidence de la confédération appartient au roi de Prusse, qui "porte le nom d'empereur allemand ». Guillaume 11 cesse rl'èlre empereur allemand parce qu'il cesse d'être roi de Prusse ; et le roi qui lui succède en Prusse devient de plein droit empereur allemand. Mais - la constitution prussienne, elle non plus, ne prévoit pas l'abdication du souverain. Kaute d'un texte, peut-on ciler un précédent Non : contrairement à la Bavière,~où Louis I'' abdiqua le 20 mars 1848, la Prusse n'a jamais vu abdiquer aucun de ses rois. A vrai dire, le « conseiller intime de justice » Hugo Freudenthal écrivait le 7 novembre, dans le Êertiner Toyeblatl : « Tous les professeurs de droit constitutionnel affirment que l'on ne saurait mettre en doute, en Prusse non plus, le droit, qu'a le souverain de renoncer au trône. Le silence même de la constitution., au sujet de l'abdication, n'abroge point ce droit et n'est pas non plus incompatible avec lui. » Voilà une belle matière à controverses, mais continuons à lire M. Freudenthal : « L'effet de l'abdication, explique-t-il un peu plus loin, se borne à la personne de celui qui abdique, du roi. Elle ne s'étend pas d'elle-même ~fr toute la lignée issue de lui ». Guillaume II professe assurément cette doctrine, car dans son acte d'abdication, il ne renonce au trône que pour lui-même. Si l'on veut rester dans le domaine « cbnstitutionnellement irrécusable » où s'est placé le télégramme officiel de Berlin, il faut que le fils aîné de Guillaume II abdique à son tour. Après'quoi, l'on se trouvera en présence du petit-fils — lequel, était mineur, ne peut pas abdiquer. Pour l'instant, ces Subtilités n'ont guère d'intérêt pratique. L'abdication tardive de Guillaume II prouve simplement que le gouvernement hollandais a commis une faute lourde en s'abste-nant d'interner ce souverain. Le cabinet de la Haye soutenait que Guillaume II n'était plus militaire, sous le prétexte qu'en renonçant au trône il avait perdu son titre de « chef suprême de guerre ». On constate maintenant que Guillaume Il - qui reste d'ailleurs officier prussien tout eîneessant d'être roi - a attendu jusqu'au 28 novembre pour signer la renonciation derrière laquelle le gouvernement hollandais s'abrite depuis le 10. M. Van Karnebeek, le ministre hollandais des affaires étrangères, va être obligé d'exercer à nouveau la fertilité de son imagination, afin d'expliquer l'inexplicable. Mais le sort personnel de Guillaume II est une question à part. Une démission n'efface point une responsabilité. Gomme l'a demandé M. I.lovd George, il faudra que justice se fasse. En attendant que l'heure en ail sonné, que nous enseigne l'abdication publiée par le gouvernement allemand ? Elle nous rappelle d'abord que rien de clair et:,de franc ne saurait venir de Berlin. Ce gouvernement soi-disant républicain ne considère pas les Hohenzollern comme déchus ; car s'ils étaient déchus à ses yeux, comment attacherait-il de l'importance à l'abdication rétrospective de Guillaume II ? Ge gouvernement soi-disant révolutionnaire demeure fidèle à la constitution impériale rl à la constitution prussienne ; car s'il les croyait abolies par la révolution, il n'irait pas les invoque# eu marquant que l'abdication de Guillaume II est « un acte con-stitutionnellement irrécusable ». Cette abdication, au surplus, permet tontes sortes d'interprétations On peut raconter qu'elle esl la pierre tombale de l'ancien ré^iiiit, niais on pourra aussi dé couvrir qu'elle est la première pierre d'une restauration monarchique. Au fond, elle est un nouveau monument de l'incurable duplicité prussienne, qui st prête à tout. A. Lex. Dépêches télégraphiques (Service de VAgence BAVAS) Navires ennemis livrés à la France Paris, 10 décembre. — Le ministère de la marine annonce que le vapeur français Istre, venant de Harwich, est attendu demain à Cherbourg, avec, cinq autres navires, qui ont chacun un sous-marin allemand en remorque. Dans le premier grimpe de navires ennemis remis à la France figure 1111 grand croiseur submersible, du type le plus récent. La Hollande nie La Haye, K> décembre. — le ministère de? affaires étrangères n'a pas connaissance de? démarches que le gouvernement allemand aurait faites auprès du gouvernement des Pays Bas, concernant l'ex empereur et l'ex kroiiprinz, dont il fut question ces jours-ci. La Hollande explique La Haye, 10 décembre. — Concernant l'article paru dans le Temps de l'aris article que nous avons reproduit dans notre numéro d'hier — N. d. J. IL., le ministère des affaires étrangères nie que l'Allemagne exerça une pression quelconque au sujet des mesures prises relativement à la navigation sur l'Escaut. Il rappelle que, le 16 août 191-i, le gouvernement reconnut que ces mesures étaient justifiées en temps de guerre. Il fait ensuite mention de la déclaration du gouvernement allemand, qui disait vouloir respecter la neu tralité des Pays-Bas, déclaration faite le 2 août 1014, d'une façon absolument spontanée en sans conditions. La Belgique et les alliés Le jour où nos souverains arrivaient ;i Paris, la semaine dernière, le Temps publiait ces lignes : Pour fêter le roi et la reine des Belges, nous n'avons qu'à laisser parler notre cœur. Quand l'Allemagne se jetait sur nous, Albert Ir a toui sacrifié à l'honneur et à l'indépendance de soi pays. Pendant quatre ans d'épreuves, la reine Elisabeth est restée stoïque et, bienfaisante adorée des-.soldats auxquels commandait soi: mari et parmi lesquels servait son fils, si 1;: Belgique n'avait pas résisté en 19Uf comment la guerre aurait-elle tourné ? Si la Belgique ne recevait pas tout ce qu'on lui doit, coin ment pourrait-on dire que la paix serait juste et qu'elle durerait ? La visite royale d'aujourd'hui a une signification publique, qui est marquée par la pré sence de M. Hymans, le ministre belge de^ affaires étrangères, et qui ressortira sans doute des toasts prononcés ce soir. Il faut laisser aux gouvernements le soin d'exprimer leur pensée, màis deux idées bien simples s'imposent dès maintenant au public. Après comme avant la paix, la France et la Belgique vont rester solidaires entre elles el solidaires de la Grande-Bretagne. Les Aile mands affecteront peut-être, suivant les cir constances, d'en vouloir particulièrement ;ï l'une de ces trois nations et de ménager le;-deux autres. .Mais ce 11e sera jamais qu'un» apparence et une manœuvre. L'Alsace et la Lorraine, la côte flamande, la maîtrise de^ mers, ces trois buts de l'impérialisme aile înand sont inséparables. Inséparables auss doivent être les trois peuples que vise l'incorrigible Allemagne. I>e 1904 à 1914, Hix an* d'Entente cordiale ont déjà enseigné a un Français et- aux Anglais que leurs intérêt? peuvent s'accorder partout. Entre Français ei Belges, le même principe doit prévaloir : par tout nos intérêts sont conciliables, partout i faut adopter les solutions qui nous tiendron unis. La victoire apporté à chacun de nous m avantage qui ne se mesure ni en kilomètre? carrés, ni en milliards, mais qui n'en est pat moins précieux. Aux Belges, affranchis eh leur neutralité, elle donne la libre dispositior de leur activité diplomatique et de leurs force: ! militaires. Aux Français, contre lesquels fut ' instituée jadis la neutralité beige, elle donne l'occasion de nouer avec la Belgique une ami tié : tel est- le premier vœu du public français. Ainsi la Belgique, qu'on appelait naguère une petite puisiance, tient dans nos projets, comme dans nos sentiments, la place d'une grande nation. A Bruxelles, il y aura des ambassades et non plus des des légations. Après cet exemple, comment pourrait-on maintenir la vieille distinction entre les grands et les petits Etats ? Certes, cette distinction a pour elle un précédent fameux. Elle existait au congrès de Vienne, où les grandes puissances découpaient les peuples et où les petits potentats attendaient qu'on leur servit un morceau. Mais c'est précisément ce souvenir qui doit nous engager à changer de méhodes. Dans une Europe où la Belgique a contribué à la victoire de la Marne, où la Pologne renaît, où les Tchéco-Slovaques, les Yougo slaves et les Roumains vont constituer des Etats de dix à quinze millions d'âmes, il serait absurde d'opérer comme à l'époque où l'on incorporait la Belgique aux Pays-Bas, où l'on par ta geait la Pologne, où l'on ignorait les Tchécoslovaques, les Yougo slaves et les Roumains, et où l'Italie elle-même était considérée comme une « expression géographique ». On a beaucoup parlé de la liberté et de la fraternité des peuples ; mais n'oublions pas que notre devise contient, entre ces deux mots-là, celui d'égalité. L'égalité, bien entendu, ne consiste pas à consulter pêle-mêle tous les gouvernements sur toutes les questions. 11 y a des problèmes particuliers qui ne touchent en rien les droits ni le-s intérêts de certains Etats, -et- qui, par conséquent., échappent entièrement à leur compétence. Mais lorsqu'un problème intéresse à la fois plusieurs nations, l'égalité commande de ne pas diviser ces nations en deux groupes*: celles qui s'attribueraient le privilège de dicter la solution et celles qui seraient réduites à la subir. Ces réflexions seraient superflues, .si nous ne songions aujourd'hui qu'à la Belgique. Le gouvernement du roi Albert, voisin de la France et de la Grande-Bretagne, n'a aucune inégalité à craindre. Mais on ne peut pas acclamer la Belgique sans penser en même temps à toutes ces questions envenimées qu'une libre discussion ei une loyale impartialité permettront seules de résoudre saine ment. Le Congo pendant la guerre De ce qui s'est passé au Congo, au cours de ces quatre années de guerre, nous savons peu de chose — et pour cause. Il n'en sera que plus nécessaire de relier rapidement le présent- au passé, ne fût-ce que pour écrire la préface des débat- que soulèvera prochainement la discussion du budget colonial. Avec leur audace habituelle, les Allemands ont prétendu que c'est sur nous, sur les Belge-, que retombe la responsabilité d'avoir transporté la guerre dans le bassin conventionnel du "Congo et d'avoir ainsi méconnu, de propos délibéré, les stipulations de l'Acte de Berlin. Cette accusation', le docteur Soif l'a formulée à .d;verses...reprises et. avant lui, le, chancelier von Bethmann-Holïweg Lavait portée à la tribune du Reichstag. Eh'bien, cela n'est pas vrai. La vérité est que dès le premier jouiyle cabinet de Bruxelles s'est évertué a laisser le bassin conventionnel du Congo en dehor« des opérations militaires et la publication des documents diplomatiques mettra ce point en complète évidence. La vérité, encore,-est que les Allemands sont seuls responsables de la violation de l'acte de Berlin ei les dates le démontrent. C'est le 23 août 1914 (pie le vapeur IIEDWIG VON WiSsenamm bombarda le porl de Lukugo, sur la rive belge du Tanganika et, ce n'e-t que le 30 septembre que les forces belges furent mises en actions contre le. Cameroun allemand. Le Berliner Taceki.vit a -prétendu jadis que dès le 8 août 1914, les Belges s'étaient emparés du fort, allemand de Zinga, à la frontière du Cameroun. Zinga ne fut à aucun moment occupé par des forces bëlges. Ce qui veut dire qu'une fois de plus les Allemands ont menti et voici un nouvel acte, diplomatique —■ l'acte général de la conférence de Berlin — traité comme un vulgaire chiffou de papier. La vérité, toujours, est que le cabinet de Bruxelles appliqua dans la mesure possible les stipulations de l'acte de Berlin, en ce sens qu'il prescrivit au gouverneur général de faire respecter, les droits de- commerçants de nationalité ennemie, pour autant qu'ils ne compromissent point la Iran quilité de l'Etat. Et le gouverneur général, bien qu'il lui en ait coûté et qu'il ait eu à tenir tète à de violentes réclamations, a fait res pecter les instructions du gouvernement. Mais, les Allemands l'ayant voulu, la guerre >'est trouvée engagée au nord, à l'est et au sud. C'est spécialement dans la région de l'Est, en tre le Victoria et. le Tanganika, sur un front de sept cents kilomètres, qu'ont opéré les colonnes belges. Et 011 sait avec quel succès. Au nord et au sud elles ont agi de concert avec des troupes françaises et anglaises et leur coopération a été appréciée largement. On sait aussi que les Allemands ont été expulsés de tout leur domaine colonial. Que leur en reviendra-t-il à la signature de la paix ? Bien, ou peu de chose, s'il faut en croire des déclarations officielles qui datent d'hier. Voici donc pour la colonie un nouvel élé ment à ajouter à son patrimoine d'honueu et île gloire militaire, et cet élément aur exerce, sur son développement une action au: si salutaire que caractérisée. Cette action nei se définir en un mot : grâce à la guerre et sou le coup de la nécessité, 011 a réalisé ce qui c demandé vraisemblablement des années Ce] forts obstinés. En matière de décentralisatio administrative d'abord et de renforcement de pouvoirs de l'autorité coloniale. Cette décentr; Usa tion était souhaitée par le parlement, l ministère des colonies la poursuivait avec te ml cité ; restait toujours à régler une questio. d'opportunité, car c'est une affaire délicat dé renoncer à un système qui a fait ses prei v(js pour s'engager dans une voie nouvel! et; fatalement incertaine. Des arrêtés royau du 28 juillet 1914 avaient décidé la réorgà.n sajtioii de l'administration locale du Congé < mais ce qui eût été entrepris peut-être avec de tâtonnements a dû -e réaliser sur l'heure e avec décision. Le ministre des colonies d'aloi s'y est appliqué avec une énergie clairvoyant eu il a réussi. Il a même dépassé les prévision d|s arrêtés royaux de 1914 : il a fait étendr le^ pouvoirs du gouverneur-général et île vue gouverneurs, les pouvoirs des administn téurs territoriaux ; il a pris des mesures pou parer à là dispersion anarcliique de-- conum i iiiutés indigènes. Or, chose remarquable, ce ; irlno'vations, et bien d'autres, ont fait leu i preuve et il s'est trouvé ainsi que ce qui a va \ été impérieusement commande par les Ctrcoi : stances a tourné au meilleur avantage de I colonie. I)àns; le domaine économique proprement | dit, la guerre a eu aussi d'heureuses cousi j queiices. Pour faciliter, même pour rendr j po^ibie les opérations militaires, il a fal.li sijir l'heure, donner à notre outillage, spéci; ! lemènt en matière de transport, son compli L nient nécessaire. C'est ainsi que la grand 1 voie de communication Boma-Elisàbethvill • a] été parachevée et qUe deux trouvons in I portant- — la dernière section du chemin d j-fer du Katanga et la ligne Kabalo au l'ai Ngjinik;iir.^fe- ont été construites. Notre résea <lj? voi<^ jferrées avait atteint ainsi, en 1917. 11 développement total de 2100 -kilomètres. jT.a 'guerre aussi a. considérablement stirnul lés initiatives et son action se traduit par I cjijffre des importations et des exportation: Les premières, -c'était fatal, • ont beau cou souffert de la guerre et de la réduction d tonnage. Leur chiffre qui était, de :ij «million pour 191:' tombe en 19lf>, à 29 nillion-s. Mai cette réduction des importations a eu ce. ; d'heureux qu'elle a .permis à nos factorerie d'écouler.à des prix avantageux des stocks d marchandises accumulées peut être avec que que imprudence. II eu va tout autrement des exportations. F 1914, leur va-leur tombe a 2f> millions et- c'é? la suite fatale élu premier désarroi provoqu par la guerre mais tout aussitôt, nos comj toirs, abandonnées à eux-mêmes, se resais-i-sent et. dès 1916, la valeur des exportation rebondit a près de 130 millions. Pour 1917 e 1918, le chiffre sera même- eoiisielérablemreii dépasse. Parmi les principaux articles el'e> poriations, on peut citer le cuivre, dont la pr< diiction passe de 5 à 30.000 tonnes, les produit palmistes 9000 tonnes en 191:'. contre 26,00 . tonnes en 1916, l'or, vendu à la banque (l'Ai gleterre. a booo francs la tonne. Et l'impulsioi donnée à la culture du coton est suffisante nous assure-t-on, pour permettre d'espérer qu dans peu de temps la production du Congo sul fira à tous les besoins de la Belgique. \'«»ii qui ne manquera pas d'intérêt non plus . Avant la guerre ,1a colonie était importatric de riz : aujourd'hui elle en produit de fa c..»: à satisfaire à tous ses besoin*. Bref, au poin de vue budgétaire, le mali de 21 millions pou 1914 se réduit à 7 millions pour 1918. Dans l'ensemble, une situation économiqu très favorable qui autorise les meilleures «" péran'ees. Bien ne le démontrerait mieux qu le "développement des opérations de la Bai: que du Congo, créée en 1909. Le nombre d ses agences a passé de V en 1914, à (25). i. cours forcé a été décrété, mais il n'a pas fa 11 en faire usage. A aucun moment- il n'y a "e d'inflation de la circulation fiduciaire. La ci 1 ciilat-ion des billets de banque a passé de millions, en 1914, à 10 millions, en décembr 1917. Son mouvement de caisse s'est élevé, e: 1917, a 327 millions et le chiffre d'affaires dépassé les deux milliards. Evidemment pour parer aux dépenses in prévues commandées par la guerre, il a fall emprunter. On nous permettra de parler i( de deux opérations financières dont l'une ton au moins, vaguement connue, a provoqu quelque malaise en Belgique. Le premie de ces emprunts a .été contracté, auprès d trésor français. Il porta sur un chiffre de H millions. Il a servi a- désintéresser les pot leurs français de Bons du trésor congolai venues à échéance. En réalité, c'est la Franc qui a remboursé les porteurs, au moyen d bons ele la défense nationale, la colonie belg se chargeant de les rembourser a échéance soit en 1925. La seconde de ces opération.-qui porte sur 87 millions, a été conclue ai près de la trésorerie britannique pour une pi riode de 10 ans, à compter sur chaque prèle veinent, au taux d'intérêt auquel le dit tréso lui-même se procure les fonds. Affirmons i< que jamais il n'a été question de donner e. gage au trésor britannique, sous n'import quelle forme, une part quelconque du terr toire congolais. De prochains débats parlementaires non 1 r | permettront, sans aucun doute, de fournir des 1 1 précisions nouvelles. t Le rôle de l'Angleterre Il y a dans le public une tendance à me-1 connaître le rôle immense que les Anglais ont s joué dans cette guerre. Le phénomène s'explique, il est naturel : l'esprit public est frappé _ surtout par le récit des batailles. Un assaut 1 brillamment enlevé le grise, l'exalte au point e qu'il en perd la faculté de raisonner. Or, tout se tient dans une catastrophe pareille : pré-v parafions, batailles, mobilisation, réadapta tion industrielle et travail. Tout cela, l'Angleterre l'a accompli avec une précision qui * étonnera le monde quand dans quelques années ou écrira l'histoire de cette guerre atroce. P Ces réflexions que nous jetons hâtivement s sur le papier nous sont- tenues en lisant, une e correspondance—adressée de Londres à la Na-^ tion bélue un journal de guerre qui parait à. , Paris. .Notre confrère traite sous le titre les bâtisseurs la question de l'après-guerre, et s nous 11e résidons pas au plaisir de le repro-1 du ire. Voici : Londres, le 23 novembre 1918. 1 l ue semaine a passé depuis la signature de l'armistice, et le problème de l'après-guer-1 re, que nous étions accoutumés de considérer comme un sphynx énorme mais lointain, est e devant nous, nous domine, nous dépasse. Les premiers jours de la paix ont peut-être vu - un pas en avant plus formidable que les der ni ers jours de la guerre. e II faut rendre à la Grande-Bretagne une jus e tice : elle, à qui l'on a reproché parfois quel-1 epie lenteur dans la décision et élans l'action, e a marché avec une rapidité remarquable. Elle • a perçu immédiatement la valeur des intérêts 1 en jeu, et elle tient la tète dans le mouvement 1 de reconstruction. La Nation belge a indiqué, au jour le jour, é quel était le programme de reconstruction an-? glais, comment il reposait, déjà aujourd'hui, sur des lignes générales définitivement était blies, comment sur certains points on était e prêt à passer aux réalisations. Les récents dis-s cours, de Lloyd George ont souligné et Tam-s pleur du plan et- l'énergie avec laquelle ou en i prépare l'exécution. Je cite pour mémoire les s points saillants : démobilisation militaire pro-e gressive et rapide, réadaptiou industrielle, retour a la ferre et développement agricole ; habitations ouvrières, accords avec les Trade 1 Puions-pour empêcher la dépréciation des sa-t la ires ; emplois à fournir aux nouveaux offi-é ciers que la démobilisation laisserait sans occupation, etc. Notez qu'il ne s'agit pas là de formules va-s gues, de promesses à échéance indéterminée : t Lloyd George a élaboré ce plan, l'a soumis à 1 l'appréciation du public, comme base d'une campagne électorale qui doit se terminer dans quatre semaines. C'est dans un mois -- si le s public anglais lui maintient sa confiance, ce [) qu'il n'est pas difficile ele prédire - c'est dans un mois <pie la nation britannique aura le 1 droit de lui dire: • Aux actes ». Tâche immense, si l'on considère la gran-e deur de l'Empire et l'importance des problèmes posés; tâche comparativement- minime, i si l'on songe (pie la Grau de-Bretagne n'a pas vu son sol touché par la guerre, que les Do- : minions sont intacts et prospères, que le tra- j 1 va il de guerre a amené l'industrie à un degré i t d'entraînement, de perfectionnement et de ri ; r chesse que l'on aurait difficilement pu imagi- i lier i! y a quatre ans. p Lorsqu'on voit, se développer l'effort révélé ■ ces jours derniers, on frémit en se demandant ' p quelles mains il faudra pour reconstruire un pays vraiment détruit, abîmé par les ef- , e fets d'une rage diabolique, ruiné dans son p industrie, affaibli dans la santé physique de 1 ses habitants. Nous souhaitons de tout notre 1 cœur que notre gouvernement à cet égard, ait été aussi prévocant, aussi actif, aussi réalisait teur, que le gouvernement de la Grande-Bre- ■ tagne. 1 *** On a beaucoup parlé, dans les récents meetings, de !.i réorganisation industrielle, j ouvrière, financière, etc On n'a rien dit — ce I n'était ni le lieu ni le moment - des futures conditions de pajx. envisagées au point de vii? inieruatioiK!'. Mais -soyez assurés qu'elles ne demeurent pas étrangères aux préoccupa- ; f lions les plus vives des dirigeants anglais. |( Les règlements territoriaux notamment offrent. pour eux un puissant et légitime.intérêt. s L'\ugle terre y demeurera i tel le indifférente que V Dominions interviendraient. L'Au-stra-p lie l'a déjà déclaré par la voix de soif premier mi.iiîrire : « si l'Allemagne récupère ses colo-e nies, c'est en vain que nous aurons gagné la guerre. » Ici encore, la comparaison s'i 111 posé. Nous avons bien aune chose, nous, que des colonies à défendre - Nous avons notre pays même à protéger, sa sécurité à garantir sur terre, ses i com.numie.--alions à assurer sur mer. Tout c011-1 verge vers cette nécessité ; renseignement du 1 passé, des liens du sang, nos intérêts essentiels e1 ei 'es intérêts de nos Alliés. Mais il ue suffit pas que nous en soyons convaincus : il faut que nous en persuadions nos frères d'armes j s d'hier, nos associés d'aujourd'hui. Il est permis ; de croire qu'en ce qui nous concerne tout au moins, la question a été longuement mûrie. résolue avec netteté, et que ceux qui ont pou voir de parler pour le peuple belge savent déjà ce qu'ils ont ;i dire, connaissent le ton ci les arguments qu'ils devront employer. Dans un ordre d'idées analogue, la question douanière et fiscale elès maintenant se pose. No* Alliés d'Outre Manche soûl d'accord poui rtconnaître que la vieille alternative : libre • change ou protections! i suie, a vécu. Une situation nouvelle engendre eles moyens nouveaux d'action el. ele défense. Mais en attendant, comme moyen de défense. l'Angleterre est résolue à instituer des tarifs de « préférence impériale •>. En l'affirmant, le premier ministre 11'a fait d'ailleurs que rappeler ce qu'il avait indiqué i! y a deux ans, dans son discours du Guilelhall. Encore une fois, que devenons-rions dans cette affaire? Nous sommes dans Une situation absolument particulière : nous vivions en bonne partie de l'Allemagne. Nous avons juré ele secouer a jamais cette dépendance — mais nos Alliés doivent nous y aider. Ils le feront sans aucun doute : d'abord, parce epi'iis sont i.os alliés, et que quatre ans et demi d'épreuves supportées en commun ont fait d'eux nos amis ; ensuite, parce qu'on leur montrera pourquoi leur intérêt s'accorde avec leur amitié, ei de quelle façon ils devront nous venir eu aide dans la lutte, transformé**, 'contre celui qui demeure l'ennemi. Sur re point aussi, sur tous les points analogues, sur tous les points vitaux pour les intérêts de notre pays, nous aimons à penser que le siège <Iu gouvernement' belge •■si l'a'; que des instructions >0111 données, non | :is à un seul homme, qui, malgré tout le brillant et toute la bonne volonté du inonde, ne saurait être universel, mais à des techniciens choisis pour Leur compétence et leur conscience. l o.v i George a prononcé samedi dernier le n. .! «Je !a situation en ■déclarant : « Nous ailo.is b'i'ir Je voudrais que dans des siècles, même ! 'mi :e nos noms seront oubliés, on se reporte m : < ire épocpie et qu'on dise : ils ont bien I -à ' i. Cinquante-deux mois de destruction aveugle ont-donné à notre pays le droit de demander' des bâtisseurs, d'exiger qu'ils bâtissent bien — ei i ont ele suite. Les aliiés en Allemagne Accord entre les Aliiés Lu accord s'est établi entre les allies, au sujet de l'administra tion du territoire de la rive gauche du Rhin. Une organisation sensiblement. la même (quelques différences de détail mises à part) y sera créée. Les mêmes, principes et, les mêmes méthodes de gouvernement et d'administration y seront appliqués, La seule différence, un peu importante, résidera dans les Codes militaires, chaque armée appliquera son Code de genre aux occupés justiciables des tribunaux militaires. Chaque armée conserve aussi ses règlements relatifs aux réquisitions. Pour unifier ces méthodes, un conseil interallié a été institué. Il se réunit une fois par semaine. La durée de l'occupation Que durera l'occupation en Allemagne ? Il n'y a plus aucun doute qu'elle durera plusieurs années.Les alliés sont décidés, en effet, à tenir les gages actuels jusqu'au payement intégral de.s dommages que l'Allemagne doit réparer. On 11e peut indiquer un chiffre pré- . , cis ; niais la somme dépassera de beaucoup cent milliards. Le payement de cette somme, ou des intérêts de l'emprunt que l'Allemagne pourra contracter pour la payer .durera de nombreuses années. Tous les frais des armées d'occupation étant payés par l'Allemagne-, les alliés, n'ont aucun intérêt à abandonner prématurément les gages qu'ils detiennem. Il nous revient qu'en engageant des fonctionnaires civils pour l'Allemagne, l'autorité anglaise parle d'une occupation de vingt à vingt-cinq ans. Le budget des territoires occupés Chaque armée occupante fera percevoir les impôts par les receveurs réguliers. Rien 11e sera changé aux lois d'impôts, non plus qu'aux lois existantes ; sauf que les versements à faire à l'empire 011 à la Prusse, etc., seront abolis. Tout le produit des impôts sera réservé à l'administration du territoire. Chaque occupant dressera le budget de son administration. Les fonctionnaires allemands resteront, en règle générale, en fonction. Pas d'administration civile ! Y aura t-il une administration civile beige en Allemagne? On a parlé de nommer M. .lacquart chef de cette administration. La vérité est qu'il n'y aura pas d'administration civile. M. Jacquart e.st nommé conseiller juridique auprès du grand quartier général. Il est représenté au quartier général ele l'armée d'occupation par M. Michaélis, procureur du roi, qui y exerce la même fou et ion de conseil juridique. Tous les fo Actionnaire s qui iront en Allemagne seront militaires et placés sous le commandement des autorités militaires. Il n'y aura ni gouverneur civil, ni chef de l'administration civile. Il n'y aura donc aucun dualisme parmi les autorités occupantes, elua-lisme que nous avons vu se produire souvent dans l'administration allemande en Belgique. En somme .le régime du territoire rhénan sera celui des étapes allemandes en territoire belge. Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 19 ' 1914-1918 la guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville WIERCRED', 12 AOUT 1914 Dixième jour de la guerre (SUITE) La censure militaire n'autorise pas la publication des dépêches de l'agence allemande Wolff, que l'on connaît de réputation, et que l'on n'est, par conséquent, pas désireux de lire. Parce que mise à l'index en Belgique, cette agence ne devrait pas croire cependant, qu'il lui sojt permis de publier concernant nous tous les mensonges qu'elle est capable d'inventer ou qu'on lui transmet. Par exem pie, elle raconte dans un communiqué aux journaux allemands que eles habitants des environs de Liège ont pris part aux combats ; que eles blessés allemands ont été exposés à des cruautés ele la part des Belges, que des habitants cachés dans une embuscade ont fusillé eles médecins allemands occupés à panser des blessés. Elle nous accuse ainsi faussement d'infamies dans le but de faire paraître légitimes les cruautés perpétrées par les troupes allemandes. Dans l'intérêt ele notre, renom de peuple civilisé auquel nous tenons beaucoup, dans l'intérêt ele l'histoire, cela ne peut rester sans rectifications. Le gouverne .ment belge, qui jusqu'ici a dédaigné les » in-e*.altitudes » du Woi.ff Mureai*, l'a compris. Aussi, dans une note offi iclle proteste t i1 ayee indignation contre ces allégations perfides. « La Belgique » est-il ajouté dans cette note •< est signataire de la convention de La-Have cou-, cernant les lois et les usages dans la guerre. Elle observe .scrupuleusement ces conventions. Dès le commencement des hostilités, les autorités belges ont rappelé à la population que les civils avaient à s'abstenir complètement ele faire usage de leurs armes contre les envahisseurs, et que, seules, l'armée et la garde civique,'qui répondent toutes les deux aux conditions requises, en avaient le droit, et le devoir. >• Ces autorités allemandes continuent à multiplier les communiqués en vue de tranquilliser la nation sur la déconvenue de Liège. I n nouveau télégramme lénitif paraît aujourd'hui dans les journaux allemands. Iil émane, : cette fois, du quartier général allemand, qui dit : » Des nouvelles de source française ont jeté l'inquiétude dans la population. Il y aurait eu vingt mille Allemands décimés devant Liège, qui ne serait pas en notre possession. Le fait que la ville de Liège a été décorée de la légion d'honneur semble confirmer ces mauvaises nouvelles. Le peuplé allemand peut être certain que nous ne lui cacherons rien ; nous dirons toujours la vérité. Mais nous devons éviter de renseigner nos erfnemis sur nos intentions. Nous avons disposé pendant quatre jours, autour de Liège, des fortes relativement minimes, la marche en ayant dû être très rapide. Nous avons] atteint notre but, grâce à notre préparation, à l'audace de nos troupes et avec l'aide de Dieu. Le courage dc> défenseurs fut brisé, l'ennemi se défendant, d'ailleurs, avec mollesse, les difficultés pour nous provinrent surtout de l'état accidenté et boisé des terrains, élans les attaques traîtessei-de ia popuIatioU, même des femmes et des en. fants. » Cet aveu maladroit de l'échec alleniam devant Liège se passerait parfaitement de toui commentaire. L'embarras de l'état-major aile manel perce à chaque mot. Les - forces mini mes» allemandes étaient constituées par trou corps d'armée, et trente mille Belges » combat tant avec mollesse, » ont arrêté la marché et avant de cent vingt mille hommes de troupe: allemandes, si le but des Allemands était <h voir briser leur effort devant Liège, il a. ei effet, été pleinement atteint. Quant à l'amla.-. des-troupes allemandes, il semble (pie laid, de Dieu ne lui ;i pas-éte. jusqu ici, très favo i rable Dans les attaques « traîtresses de la po i pulation », il faut voir la première tentnnv 1 officielle de justifier les atrocités commise autour ele Liège, et dont la répercussion dans le monde entier doit sérieusement faire 'réfléchir. les dirigeants ele l'Allemagne. Ce pays a violé toutes les stipulations du droit des gens, à tel point que sa conduite restera à travers les siècles une honte pour le pays, pour le peuple et pour le nom de son empereur. Le même pays, qui considère le droit des gens comme lioii existant pour lui, ose exiger des Belges assaillis qu'ils ne se défendent pas parce que cela concorde pas avec le droit des gens I Si les Belges se fussent dressés tous comme un seul homme contre les monstres qui ont violé le sol. ils eussent agi en état «le légitime défense. -Mais ils ne l'ont pas fait, scrupuleux encore qu'ils étaient, eux, dans leur incomparable détresse, de la légalité de leurs gestes. Les chefs du. soi-disant peuple de r intelligence agissent comme des chefs de Peaux-Rouges. Sur leurs ordres, des femmes et des enfants sont assassinés, et les villages sont incendiés. Un de ces barbares de rem-pereur Guillaume se vantait de ce epie ses soldats avaient fusillé dix huit cents habitants d'une commune sur eleux. mille. Et ils osent nous accuser ! Al», le verdict de l'histoire sera terrible pour eux ! Ceci n'est pas un assassinat eu gros, pas même en petit : ce n'est qu'un simple vol, une peccadille pour eux. Notons le toujours pour l'édification des gens qui sont plus sévères à cet égard : ce matin, des troupes allemandes se sont emparées ele rencaisse de l'agence de ia Banque nationale de Hasselt, encaisse qui dépassait eleux millions de francs, l a Banque nationale de Belgique, étant uu établissement privé, cette acte constitue une violation plus flagrante encore de l'article élu- règlement couceriuMit les lois et coutumes de la guerre. L'infraction commise par les forces allemandes est d'autant plus blâmable que, en 1870-1871, le gouvernement allemand a reconnu lui-même l'inviolabilité de l'encaisse de la Banque de France. Lors de l'entrée des forces allemandes 1 à Reims, le • décempre 1870, un officier de l'intendance se présenta à la succursale de la Ban-1 que de France, et déclara au directeur que l'encaisse de la Banque étant la propriété ele l'Etat français, il était dans la nécessité de la saisir. Le directeur de l'agence protesta immédiate-- ment, et. le prince royal ele Prusse, plus tard ' Frédéric 111, rendit aussitôt un ordre déclarant » i que les fonds qui se trouvent à la Banque de France ne peuvent être exposés à aucune saisie ou aucun arrêt tant qu'ils ne sont pas destinés à soutenir l'année française. La même solution intervint à Strasbourg', où le> fonds de la Banque de France, après avoir été séquestrés furent finalement respectés par le vainqueur comme propriété privée. On le voit, les Allemands, qui en 1870 étaient déjà des assassins, n'étaient pas encore des voleurs. Pour nous consoler des infamies teutones, nous avons heureusement toujours l'admiration de's honnêtes gens, dont les manifestations continuent à affluer. Ce jour encore, le roi d'Angleterre envoie au roi \lhert le télégramme que voici : •< .le vous félicite cordialement de la façon splendide dont votre armée défend son pays ei spécialement de la bravoure déployée au cours eles attaques répétées contre Liège. Vous ave/, le droit d'être fier de vos braves soldats. « \ cette missive, le roi des Belges répond par le télégramme suivant : « Je suis profondément touché de vos chaleureuses félicitations ; je vous eu remercie de tout coeur, et vous exprime la sincère gratitude de l'armée belge et la nation. » M. Asquith, chef du cabinet de la Grande Bretagne, dans une lettre à notre ministre de la guerre, exprime, ilui aussi, soi» admiration- au sujet du courage et de l'énergie de la Belgique, de son roi, de son gotiv rnement et de son année. Dans la bravoure des Belges," le ministre-président anglais voit ia meilleure preuve que l'Angletei-re a bieli fait de prendre le parti ele la Belgique et de la convention internationale qui garantit la neutralité de notre pays. « L'attitude des Belges, » ajoute le ministre anglais, « servira d'exemple aux peuple.- libres. » Enfin, M. Klobukoski, ministre de France en Belgique, autorise M. Fallu de la Barrière, consul de France à Liège, à faire connaître le texte d'un télégramme adressé à la légation par le maire de Valenerennes, et la réponse du ministre : < Yalericienoes. — Vous envoie ce jour croix la légion d'honneur en vous priant de la remettre, à la ville de Liège au nom de la ville de Valè-nciennes. Tai chon. » Le ministre de France a répondu : « Je suis très fier de la haute mission que'vous me confiez au nom de- la ville Va leu c iennes. Je remettrai bientôt, j'espère, à l'héroïque ville de Liège la croix de la légion d'honneur dont vous lui faites présent, vous associant ainsi à la noble initiative du gouvernement de la république. » En présence de pareils témoignages d'estime, e d'admiration, les efforts intéressés que dé ploie l'Allemagne pour donner le change ; "l'opinion publique du monde et ternir notr. honneur paraissent d'autant plus odieux. Les complications diplomatiques ne fou qu'augmenter. Le comte Fritz van den Steen ministre de Belgique au grand-duché el Luxembourg est obligé, par les Allemands, el> quitter son poste et ' de regagner Bruxelle en faisant un immense détour. Par ailleurs le gouvernement- français fait au gouverne ment austro-hongrois la'déclaration suivante « Après avoir déclaré la guerre à >la Serbie e pris ainsi la première initiative des hostilité en F.urope, le gouvernement austro-hôiigiroj s'est mis sans aucune provocation du gouvei nement de la république française en étal d guerre avec la France : 1°. — après (pie l'Aile magne ertt successivement déclare la guerr-à la Russie et à la Firance, r.Vutriehe-Hongri' est intervenue dans le conflit eu déclarant 1; guerre a la Russie, qui combattait déjà au: côtes de la. France ; 2". — d'après de nom breuses informations dignes de foi, l'Autriche Hongrie a envoyé des troupes sur la frontièr allemande dans des ejonelitioiis qui constituen une menace directe à l'égard ele la France En présence «le cet ensemble de faits, 1 gouvernement français se voit obligé de eh' clarer au gouvernement austro-hongrois qu i va prendre toutes mesurés epii lui permet trou de répoudre à ces actes et à ces menaces «' L'ambassadeur de France n'étant plus ; Vienne, et l'ambassadeur d'Aut-riche-Hong.ri ayant quitté Paris, cette déclaration est remis aujourd'hui même, par sir E. (irey. à l'an h i.-s i(leur d Autriche-Hongrie a Londres. Eu i lui remettant, déclaré que la Grande-Bretagn s'y associe, et qu'en conséquence l'état d guerre entre l'Angleterre et l'Autriche Hougfci existera à partir de, minuit. Signalons, ei outre, que le conseil des ministres égyptie; a décidé de considérer l'Egypte en état d i guerre et charger l'Angleterre de la défense el j pays, ef que le Monténégro a remis ses passe ; ports au représentant ele l'Allemagne, qui j quitté Oit igné. J i n événement, suggestif au point ele vu ! eliplomatique e>r l'annonce du gouvernemer j ottoman que 3e Gof.ben et le bRE.sut- son achetés par Le gouvernement ottoman à 1A11< ; magne, et entrés dans les Dardanelles battant pavillon ottoman. Les équipages allemands ont i soi-disant été débarqués. Ce contrat de vente » esi parfaitement nul, car il est visiblement fait en fraude des droits de tiers, c'est-à-dire eles puissances signataires des traités de Paris et 1 de La-Haye. Le (îoÈBE.N et le Bm;slu restent allemands pour les puissances indépendantes. * La déclaration relative au droit de guerre - maritime - faite à Londres le 2G février 1900 ; stipule, en effet, que la substitution de pavillon effectuée par des navires de commerce pour échapper aux conséquences de 'leur nationalité est nulle si ia substitution a été effectuée t pendant epie le navire voyage on se trouvé " dans un port bloqué. Cette déclaration est s signée par l'Allemagne, l'Autriche, la France, i'Angleterre, la Russie, etc. A fortiori, cette substitution est-elle nulle lorsqu'il s'agit de navires de guerre. Quel que soit le pavillon hissé au mât du ('.oi-.bèn et du Bheslai , l'Europe y distinguera donc toujours les couleurs alle-1 mandes, et il faut prévoir que les puissances ( alliées ne s'inclineront pas devant l'habileté plus au moins ingénieuse ele l'achat par la V ' l urquie. Les intérêts de la triple Kmente ne lui permettent pas, en effet, de tolérer ce tour 1 de passe-passe contraire au droit international qui bouleverserait l'équilibré dans la Médi-terrane-e orientale au détriment' de la Grèce, ' et l'équilibre dans ie mer Noire, au détriment j de la Russie. ^ Autour des forts de Liège, la lutte a repris. Les forts sont toujours bombardés, et répon-^ deut vigoureusement. Les troupes allemandes continuent à passer la Meuse. Lue tète de ' pont est établie à. Lixhe pour le passage des troupes et du gros matériel. Des convois allemands prennent aussi la direction d'En gis. La ' marche en avant des Allemands est considéra-! blement ralantie par la présence de la position fortifiée de Liège, car les forts battent toujours ! les routes de l'Allemagne vers Liège, ainsi que les intervalles des forts, et empêchent le pas-, ! sage de la grosse artillerie et de tout le char | roi allemand. La position doit être .contournée I pour tous ces transports, et elle rend ainsi e î i inappréciable service de briser le courant t i impétueux de l'offensive allemande. t ' !- J ;(A 8WVRÇ).

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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