Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 02 Septembre. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/416sx6538d/
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Mercredi 2 septembre 1§t4 Mo 204 Vingt-sixième année ABONNEMENTS : un an un sem«. uu trim*. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 23S8 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR oute communication relative à l'administration ou à !a rédaction doit être adressée à M. J, BÂCOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cm<* Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion . 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. CS<55"" Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes LA GUERRE Malgré la réprobation du monde civilisé, les Allemands continuent à employer les Zeppelins comme moyen de destruction Sur le front franco-allemand, la bataille continue, indécise Sur la frontière autrichienne, les Russes sont toujours victorieux. - En Hongrie, la situation est critique En Belgique, rien de nouveau. - Fausse alerte aux environs de Termonde Autour d'Anvers L£S ALLEMANDS DECLINENT L'HONNEUi Mais oui. Ils avaient donné à pense tes jours derniers qu'ils allaient se poi ter en force dans la direction de Termon de. Ils avaient parsemé les environs d leurs fâcheux pelotons de uhlans, grand saboteurs de fils téléphoniques, grand buveurs et grands froussards aussi, bon luui juste a terroriser les paysans et ru doyer les l'illes, filant, au demeurant, ai moindre coup de mousqueton comme s le diable était a leurs trousses. Ces messieurs, (ionc, avaient erré dan: dans le bois de il... où ils avaient juge a propos de rédui/e en cendres une ma mère de vieille chipelle qui en occupait dans un site charmant, le milieu. Le: fiammes, le panache de fumée qu avaient, une derrliiheure durant, sur plombé les frondaisons légères suffiren a mettre en fuite les rares habitants qu logent sur les confins du bois. Et, sari! qu'aucun d'eux ait aperçu seulement 1; queue d un cheval eu le nickel d'une mo tocyclette, tous s'étaient envolés vers Lie zele et vers Puers sans demander leui reste. En d'autres peints des environs, les avant-postes prussijns avaient d'ailleur-renouvelé d'analoguts inconvenances. Les Allemands esquissainit-ils de la sorte ur mouvement plus séneux ? On le supposa Bref, à toute éventualité, il fut décide qu'on leur réserverait une réception auss; chaude que possible C'est à quoi devail être consâcrée la belle journée d'hier. Si l'aspect de la campagne, en certain; points de la péripljérie d'Anvers, peu sembler triste et désolé depuis que de: dispositions militaires y furent prises, i n'en est rien dans ses parages-ci. La ver dure y est d'un vert si reposant, si frais la terre y semble à ce point féconde qui les arbres ont beaii être abattus et le: champs inondés, on ne saurait s'y croire en temps de guerre. 11 est des cadres qu paraissent se refuser au drame, et le moyen d'imaginer des scèiies de bataille ci de carnage parmi la douceur angéli que de ce calme horizon ! Pourtant, la ronce artificielle fleurit par endroits, les berjes des fossés ; des pieux ont remplacé dans les champs re tournés le panache audacieux de la bet terave. Deci-delà, des maisons culbutée: témoignent de la force brisante des ex plosifs, et là-bas, chauves «t. ronds, le: fortins regardent malicieusement dans 1; campagne. Heur ! ce beau calme a bier l'air tout de même de dissimuler quel que aigreur. lit nous interrogeons les bonnes geii: sur la route. Où sont te Allemands ? Oi sont nos troupes '? A-t-dn vu, quels qu'il: soient, des soldats '? On n'a pas vu d'Allemands, c'est bier certain. Mais pourquoi en ce cas tant de fourgons, lant de voitures, tant de che vaux des nôtres ? On comprendra qui nous ne citions plus ici aucun nom d< localité. Notre auto filait donc à bonn« allun depuis une demi-heure, lorsque, au dé tour d'une route, nous manquons butei sur la dernière voiture d'une longue filt d'autos arrêtées. Elles sont là, poussiè reuses et grises, au bord du chemin. Assd: sur les marchepieds, leurs conducteur: en Uniforme et bonnet de police, assen une croûte en devisant. Les homme: aussi sont tout poudreux, et leur mini témoigne de la course fournie. Quel es ce branle-bas d'excursion ? Nous le sa vons bientôt. Ce sont les autos de 1; Croix rouge militaire que décore d'ail leurs indistinctement une croix blanyii peinte à l'eau de chaux. Puisqu'elles al tendent là, c'est donc que plus avant uni action doit être engagée. Progressons progressons ! Mais à peine avons-nous dépassé ili quelque cent mètres ces voitures qu'une autre théorie d'autos arrive en sens in-.er.v. Cette fois, t'est le tumulte, toute la i.cvarade des moteurs jointe à tous les O.oin-coin des troupes et des sirènes. Tout ' cola fond sur nous dans un grand nuage i .ie poussière. On dirait d'une course où les concurrents dans une arrivée vertigi- - ncuse atteindraient presque simultané-3 ment au but. Qu'est-ce encore que cela? s Par les carreaux embués des carrosse-3 ries, nous découvrons des caisses à mu-; uitioris, des paquetages, des habits de soldats et des sacs. Serait-ce déjà la dé-i pouille des blessés ? Non, c'est un train i d'approvisionnement qui' revient. 11 nous faut avancer encore. i Enfin, nous passons dans le rayon d'un i fort, et voici que nos troupes surgissent, - artilleurs et fantassins. Nous allons donc savoir... Eh ! oui, nous apprenons qu'il i : e s'est rien passé dans la région de i toute la journée. On ne s'est pas battu. L'ennemi, qui — on le verra par le com-: muniuué officiel — s'était porté vers i Assche et semblait vouloir menacer Ter-i monde, s'était prudemment retiré. Alors ? Alors nous sommes rentré bredouille. A. C. En Lorraine et dans les Vosges Paris, 101 septembre. — Un communiqué officiel dit : « La situation en Lorraine et dans les Vosges est inchangée. » — Hava.^ Reutiîr. Sur le front franco-allemand Anvers, 10r septembre. — La légation de France nous communique ce qui suit : 1er septembre. — Dans les Vosges et la Lor-' raine nos troupes avancent peu à peu, grâce ^ à ses succès locaux dans la région de Toul-Verdun. Aucune opération importante dans la zone comprise entre la Meuse et Rethel. L'action d'ensemble qui est engagée n'a pas ; encore eu d'issue définitive dans les régions de Saint-Quentin Vervins et Han-Peronne. La bataille est engagée depuis trois jours ; îiotre aile gauche y est aux prises avec les meilleurs corps allemands. En résumé, à notre droite, l'ennemi recule devant nous. Au centre, - où nous avons eu des alternatives d'échecs et de succès, la bataille générale reste engagée. A gauche, les ; forces anglo-françaises ont dû céder le terrain ; mais nulle part, elles n'ont été réellement entamées. — Havas-Reuter. Sur le front russo-autrichien Paris, 1er septembre. — Les journaux de i Saint-Pétersbourg disent que la lutte se poursuit à la frontière autrichienne où les Russes remportèrent une victoire. Les Autrichiens perdirent un millier de tués et prisonniers. Les Autrichiens concentrent leurs troupes vers Lublin. La situation en Hongrie est critique. 5 — Havas-Reuter. Dans les régions de Guise et La Fère [ Paris, 1er septembre. — Du Petit Journal : Des réfugiés des régions de Guise et La Fère , sont arrivés nombreux à la gare du Nord. Ils font des récits émouvants et gardent un optimisme réconfortant. Ils affirment que samedi les Allemands n'étaient pas encore à Laon, et ! qu'il n'y a aucun désarroi dans les troupes alliées. — Havas-Reuter. Bonnot et Cy de nouveau à Paris > Paris, 1er septembre. — Un avion allemand i a survolé Paris à six heures du soir. Il a laissé t tomber deux bombes : l'une a éclaté rue de Hanovre, près de l'Opéra ; les dégâts sont insi-L gnifiants ; — l'autre est tombée sur un immeuble rue Mail, qui n'a pas éclaté et fut retrou-, vée dans la chambre de l'étage supérieur ; c'est un engin en forme conique d'une vingtaine de centimètres de hauteur. — Havas-Reu-* ter. ) Paris, 1er septembre. — Des bombes furent également lancées par l'avion allemand à qua-i tre autres points de Paris. — Havas-Reuter. Paris, 1er septembre. — I,''ambassadeur de: Etats-Unis à- Paris a adressé à son gouverne meut un rapport au sujet du lancement d< bombes à Paris, lequel il déclara être non seu lement un acte contre l'humanité, mais une violation de la convention de La Haye. — Ha vas-rçutér": Malgré les attaques des aéroplanes aile inands, la ville reste tranquille, déterminée ù résister jusqu'à la fin. Protestations italiennes contre ia destruction de Louvain Londres, 2 septembre. — Le Morning Posi apprend de Rome que trente-neuf journalistes de Rome ont signé une protestation contre la destruction de Louvain et ont rendu Visite ati ministre |)elge. — Reuter's Telegram C°. La mission beige en Angleterre Londres, 1er 'septembre. — Le roi a reçu au palais de Buckinghain la mission belge allant en Amérique pour protester contre les procé dés allemands. Ils ont été accueillis très cordialement par Sa Majesté et rendront visite cet après-mid à M. Grey au foreign office. — Reuter's Telegram Company. Londres, 1er septembre. — La mission belge a lu l'adresse au roi exposant son attitude el la situation des troubles en Belgique et sa cou fiance en l'Angleterre. Le roi Georges a répondu qu'il appuierait la Belgique i qu'il était très choqué par les récits sur la brutalité alleman de et qu'il était reconnaissant de la résistance courageuse de la Belgique. — Reuters Telegram Company. Le Daily Gràphic, commentant la réception de la mission belge par le roi, déplore que l'aide de l'Angleterre ne pouvait p.is sauvei la Belgique des horreurs de l'envahissemenl allemand. Le journal approuve l'action de 1s commission qui fait appel aux Etats-Unis, le plus grand des Etats neutres, et relève que la Belgique est toujours up Etat neutre el ; »i end part à la guerre seulement parce qu'elle ne permet pas la violation de sa neutralité. — Reuter's Telegram Company. Exploit d'aviateurs français L'Echo de Paris raconte que dernièremenl une batterie allemande fut entièrement capturée par la cavalerie française, des aviateur? ayant fait pleuvoir des bombes sur les servant? qui furent tués. Pou faire payer l'affront fait au pay^ De l'ECHO de Paris : De nombreux automobiles transportant des aviateurs ont traversé Paris.allant sur le théâtre de la guerre. Les pilotes sont résolus ;i faire payer cher aux Allemands l'affront que leurs aviateurs ont fait subir à la capitale. PÉTROGR DE Saint-Pétersbourg, 1er septembre. — Pat ordre impérial, Pétersbourg sera désormais nommé Pétrograde, traduction russe dé l'an tienne dénomination Petersburg (Ville de Pierre). — Havas-Reuter. Fuite du prince de W ed De Rome au Petit Journal : La Tribuna dit que les insurgés albanais en treront demain à Vallona. Le prince de Wiec s'embarquerait dans la matinée pour l'Italie. L'attitude des pays balkaniques Du Messagera : De iNisch, le gouvernement serbe est informe par la Bulgarie de son intention de sortir d( sa neutralité au cas'où la Roumanie prendraii position dans le conflit actuel. Si la Roumanie se range du côté de la Russie, la Bulgarie n'hésitera pas à adopter la même attitude, en traînant les autres Etals balkaniques contre l'Allemagne et• l'Autriche. - Havas-Reuter. Le meurtre par ordre I! est désormais établi que les chefs sont les instigateurs des atrocités qui déshonorent l'armée allemande. Les carnets trouvés sur des officiers et des soldats tués en fournissent la preuve. En achevant les blessés, en fusillant les vieillards et les enfants, en incendiant et détruisant les fermes et les habitants, le soldat ne fait qu'obéir : c'est l'assassinat, c'est la destruction par ordre !... Le but poursuivi, avoué, c'est tout bonnement l'extermination. Il importe, pour se bien convaincre de ce mot d'ordre traditionnel, de rappeler ce qu'écrivaient des officiers généraux de l'armée prusienne, à une période d'angoisse, où le spectre de la guerre était dressé chaque jour devant nous comme un épouvantail: c'était entre 1887 et 1889. Le colonel Kœttschau, dans son livre la Prochaine guerre franco-allemande, s'écrie .: « Nous sommes une nation armée, un peuple de guerriers » et il annonce que cette guerre sera une guerre à mort. Il prononce le « to be or not to be » (être ou ne pas être) qui sera maintes fois répété jusqu'au jour, tout récent, où il est sorti de la bouche même du kaiser, dans sa' proclamation. Le grand homme de guerre(!) la gloire de l'Allemagne, l'«immorlel Clausewitz», comme ils disent, a établi sommairement le dogme de la force brutale, auquel ont toujours obéi les officiers allemands. Citons : La guerre ne connaît qu'un moyen : la force 11 n'en est pas d'autre : c'est la destruction, les blessures, la mort, et cet emploi de la force brutale est de règle absolue. Quant à ce droit des gens, dont tous les avocats ont ia bouche pleine, il n'impose au but et au droit de la guerre que des restrictions insignifiantes, autant dire nulles. — A la guerre, toute idée de philanthropie est une erreur, une absurdité pernicieuse. — La violence, la brutalité du combat ne comportent aucune espèce de limite. Voilà pour la doctrine technique de la guerre d'extermination. Voici maintenant pour la théorie utilitaire : « Que la France médite les paroles de ce maître immortel », dit dans un autre ouvrage un commentateur célèbre du même Claussewitz... Et ce commentateur ajoute : Si les peuples civilisés ne scalpent plus les vaincus, n'égorgent plus les prisonniers, ne détruisent pas les villes et les villages, n'incendient plus les fermes, ne dévastent pas tout sur leur passage, ce n'est point par humanité, oh ! non ; c'est qu'il est préférable de rançonner les vaincus, d'asservir des territoires productifs. On ne saurait dire plus clairement que là où le but ne comporte pas la rançon et l'asservissement certains, il convient de revenir au scalp, à l'égorgement et à l'incendie ; c'est ce que font les Allemands aujourd'hui. L'auteur auquel nous empruntons les lignes précédentes ne s'est pas borné à des citations de Clause-witz paraphrasées de la bonne sorte. Il a professé une doctrine autrement forte et il ne cache pas que : Le style du vieux Clausewitz est bien mou. C'était un poète qui mettait dans son encrier de l'eau de rose. Or, ce n'est qu'avec du sang qu'il faut écrire sur les choses de la guerre. Elle sera d'ailleurs atroce, la prochaine guerre I... Entre l'Allemagne et la France, il ne peut s'agir que d'un duel il mort. « To be - or not to be », telle est la question qui sera posée et ne se résoudra que par la ruine de l'un des antagonistes. L'homme qui a écrit le formulaire de destruction de ce duel à mort dont ie viens de citer quelques passages, qui er a prescrit les moyens barbares et sain limites, comme on prescrit une manœu vre, en foulant aux pieds tout principe d'humanité, ce n'est ni un- sergent, ni ur colonel ou un commandant de corps c'est un ministre de la guerre prussien c'est le maréchal baron Bronsard de Schellendorf, auteur du livre la Franct sous les armes, traduit par le colone Hennebert, professeur à l'Ecole militaire de Saint-Cyr. Peut-on s'étonner dès lors que la doc i fine du brigandage et de l'assassinat ai fait école dans les armes allemandes?.. Se faire un bouclier d'un rideau d'être: inoffensifs, de femmes et d'enfants qu'or pousse en avant des soldats est tout na turel !... C'est par ordre. Quoi de surprenant à l'emploi des bal les dum-dum ? C'est par ordre. Les Allemands poursuivent leurs enne mis un plan d'extermination froide ment préparé. Et pour rendre plus évident le bu pour poursuivi par de tels moyens, le même homme d'Etat, placé tout à côte du kaiser et jouissant de toute la faveui impériale, écrit : N'oublions pas la tâche civilisatrice qui nou: incombe aux termes des décrets de la Provi dence. De même que la Prusse a été fatale ment le noyau de l'Allemagne (Kern Deut sclilands), eie même, l'Allemagne régénérée sera le noyau du futur empire d'Occident. Et. afin que nul n'en ignore, nous procla nions, dès à présent, que notre nation conti nentale a droit à la mer, non seulement à lf mer du Nord, mais encore à la Méditerranée et à l'Atlantique. Nous absorberons donc l'une après l'autre, toutes les provinces qu avoisinent la Prusse, nous nous annexeroni successivement le Danemark, la Hollande, 1; Belgique, le Franche-Comté, le nord de h Suisse, la Livonie, puis Trieste et Venise ; en fin le nord ele la région gauloise : de la Som rue à la Loire. Ce programme, que nous exposons san; peur, n'est pas l'œuvre d'un fou ; cet empire que nous voulons fonder ne sera pas une uto pie. Nous avons dès maintenant en main lei moyens de le faire, et ce faisant, nous ne nous heurterons à l'obstacle d'aucune espèce de coalition. Et maintenant, que les neutres relisen et méditent ces paroles du feld-maré chai, ministre de la guerre de Guillaume II, qui révèlent le plan longuement pré médité des Teutons !... Qu'ils apprécient le cynisme du com plot et la barbarie des moyens prescrit: pour l'exécuter ! Qu'ils sachent jusqu'oi remonte la responsabilité des crimes que les soldats commettent tous les jours par ordre !... Le monde entier peut juger, docu ments en main, que le mot d'ordre don né par leur souverain aux hordes germa niques est « In triomphe, du pangerma nisme par Vextermination de l'ennemi. ; A ANVERS Le Zeppelin recommence IL EST MOMTEt.'SEWIENT CHASSE Le grand croiseur aérien de sa majeste l'empereur d'Allemagne et roi de Prusse nous est revenu cette nuit. Il a fait, une fois de plus, un beau tintamarre, a lance une douzaine de bombes, a blessé, pei grièvement d'ailleurs, une quinzaine de personnes, et a pris la fuite aussitôt, de toute la vitesse de ses hélices. Il est vra de (.lire que nos forts lui avaient envoye tint; telle volée de coups de canon que 1; grosse vessie en baudruche qui porte le: couleurs honteuses de Guillaume II er doit avoir frémi jusqu'en ses fibres le: plus secrètes. Espérons que les jeunes ; blanc-becs qui sont les organisateurs ordinaires de ceé beaux raids se le tiendront : pour dit. A la troisième tentative, ils s'en viendront très certainement rouler dans la poussière comme une nichée de per , dreaux mal venus. | Donc, hier soir, vers fi h. 1/2, le Zeppelin a été signalé aux forts du sud , et sur la Nèthe. De là, il est parti dans la direction Alost, Termonde, Gand et doit avoir dépassé Gand. Il est revenu ensuite vers Anvers et a essayé de passer sur la ville. Il a été retenu hors de l'enceinte extérieure. Chaque fois qu'il s'ap-' prochait, les projecteurs le dépistaient ; il lut contraint ainsi de faire plusieurs crochets. A trois heures et demie, il est revenu et nos projecteurs l'ont- une fois de plus déniché. 11 avait pris la précaution d'arrêter ses moteurs. Au premier shrap-nel, il a mis ses hélices en marge, et a laissé choir six bombes. Celles-ci ont endommagé les propriétés qui contenaient une ambulance et étaient surmontées du drapeau de la Croix-Rouge. On a constaté de grands trous dans la terre, relevé de nombreuses branches d'arbres brisées, etc. Il y a, comme nous l'avons dit, une douzaine de blessés peu grièvement ; les dégâts matériels sont de peu , d'importance. Après la réception chaleureuse de nos forts, l'apapreil a pris la fuite vers quatre heures, toujours poursuivi à coups de canon par nos artilleurs, sans avoir pu i'ranehir l'enceinte. Il a pris de la haute:: r et s'est éloigné dans la direction de Malinesi Le jet de bombes a duré dix minutes chaque fois. Quelques personnes ayant tiré sur le Zeppelin avec des fusils de chasse ou des carabines, l'autorité militaire invite à l'abstention complète tous ceux qui ne sont pas appelés par leurs fonctions à l'accomplissement de cette tâche. Après examen des projectiles, il a été 1 constaté que ceux-ci ne sont pas les mêmes que ceux employés la première fois. 1 Ils sont à double enveloppe.Ces deux enveloppes, réunies par des rivets en forme de champignons, sont préparées de façon à se fragmenter. De plus, on a constaté qu'à l'intérieur se trouvaient des boulons avec pièces de fer et balles absolument inusitées dans l'artillerie et dont on retrouve des exemples dans les fameuses bombes de Bonnot. Ces boulons sont agencés de manière à faire des blessures terribles. Tout cela servira le jour du règlement des comptes. Notre port après la guerre Nous avons eu, l'autre jour, une conversation intéressante avec un Anglais qui occupe une place prépondérante ians un de nos bureaux maritimes belles, et il nous fut produit des lettres de nombreux armateurs anglais, qui tous, en termes éloquents, expriment leur sym-: pathie envers la nation belge, ainsi que leur admiration quant à la bravoure ? montrée par notre arntée. La plupart ont ! d'ailleurs envoyé des dons importants 1 pour l'hôpital que les sujets anglais rési-1 dant en notre port ont décidé d'installer ' afin d'y soigner des blessés belges, fran-1 çais et anglais. '■ Il nous a été donné de prendre copie de 1 quelques lettres. > Une première s'exprime comme suit : i We bave the greatest pleasure in sending ; you a contribution towards the good work

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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