Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1918, 29 Novembre. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3r0pr7nn8x/2
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Vendredi 29 novembre 1918 Uo 243 Trentième année ABONNEMENTS: uu aa uii un triin'. fruucs francs francs AWVFRS • • 1500 800 450 INTÉRIEUR 18.00 e.50 S.26 EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 0» «'abonne à Anv"f "de pôsle journal, et dans tous, leb _ Lej abonne-de Belgique et de \^"^ue mois et ne ments partent le 1" de çna« peuvent dépasser le * uc BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteut en chef du journai _ _ !■■■! —t I' I' - ' INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 c^es Demandes et offres d'èmplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ ' deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Mr Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : ^ centimes LE NUMÉRO 10 CENTIMES ADMIS PAR LA CENSURE Les changes sur l'étranger Au moment où la Belgique, vidée de tout, n impérieusement besoin de matières premières, et de demi-produits, ainsi que de machines, outils, câbles, courroies de transmission, etc. nécessaires à la remise en marche de son industrie ; au moment où il lui faut des marchandises de tout genre pour remplir les entrepôts et les magasins du grand et du petit commerce, le problème du change ,ur l'étranger préoccupe gravement l'industriel, l'importateur et le commerçant, L'agio actuel, exorbitant, va-t-il rapidement diminuer, va-t-il se maintenir ou, même, augmenter ? Depuis que le îranc belge n'est plus solidaire du marc, une amélioration très sensible de sa valeur s'est déjà produite chez nos voisins hollandais, bien que les cours soient encore assez vagues par suite de l'absence de transactions et de contreparties régulières. Quant à la valeur du franc belge par rapport aux autres devises, la Belgique libérée n'est pas encore rentrée en contact suivi avec Londres, Paris, New-York, etc., et la parité de ces cours ne peut être calculée que très approximativement, sur la base du cours du fra-c belge en Hollande. Combien de change étranger faudra-, il? La demande de devises étrangères va aller s'accentuant graduellement maintenant, et peu à peu, le total des chiffres nécessaires deviendra impressionnant. Si l'on songe que le Comité national de secours et d'alimentation a, pendant les quatre années au cours desquelles s'est accomplie son "i:\re r-plen-dide- effectué des achats, aux Etats-Unis notamment, — pour plus de trois milliards de francs (payés à l'aide de fonds mis à sa disposition par le gouvernement belge, grâce à des emprunts cou clus à l'étranger), l'on arrive à évaluer- à environ sept cent cinquante millions de francs les besoins annuels du pays en fait de vivres (froment, féculents, matières grasses, etc.J. Les indispensables importations de bois, cafés, cuirs, chanvres, crins, engrais, tabacs, etc.. peuvent, pour les premiers mois, représenter en-cote deux cent millions de francs,, somme qui ne comprendra donc pas les impor-lalions de laine, coton, diamants, peaux foutes, matières minérales, boissons, non plus que celles de minerais de fer, de fonte brute et de pétrole. D'après le tableau du commerce général de la Bel-qué avec les pays étrangers pour l'année 1913, l'excédent des- importations en vivres, matières brutes ou préparées et produits fabriqués sur les exportations des mêmes catégories d'articles se chiffrait par un milliard de francs. Ces chiffres impressionnants, qui reflètent une période de pleine activité,ne sont plus applicables pour le moment, mais aux importations d'aujourd'hui, il faut ayniter le prix des machines et des outils nécessai-■ ros à la remise en marche des entreprises industrielles. Il est fort difficile, donc, d'évaluer exactement les besoins immédiats du commerce et de l'industrie en fait de change ; on a avancé cependant le chiffre d'un demi-milliard de francs. Comment faire face à la demande ile devises ? Avant que les communications télégraphiques et postales ne soient rétablies de façon normale avec l'étranger il ne sera guère possible de s'assurer lf matériel et les marchandises nécessaires. Une grande partie n'en sera payable que contre remise des documents d'expédition . Pour faire face aux besoins immédiats, les banques disposent encore d'avoirs à l'étrangers, disponibles aujourd'hui el augmentés de quelques années d'intérêts De nombreux coupons étrangers arriérés ou venant â échéance pourront désormais être touchés. Les titres étrangers don; ces coupons proviennent peuvent encorc représenter un capital de plus de trois milliards, malgré les réalisations de ces dernières années. Ces réalisations pour ront même continuer, à la faveur des changes élevés, et il n'est guère probable que les capitalistes demandent beaucoup de devises en vue de l'achat de titres à l'étranger. Les dépôts en banque des ressortissants de pays alliés de la Belgique ont été enlevés pendant l'occupation. Les disponibilités des pays neutres resteront en Belgique, dans l'attente de l'amélioration certaine du change, et il est 'c-.,ique de prévoir de nouvelles remises de toutes parts dans le même but. D'autre part, il se constituera bientôt de nouvelles créances sur l'étranger, quoique les premières exportations ne puissent avoir lieu avant plusieurs mois. La période de transition, qui s'écoulera entre l'importation du produit brut et l'exportation du produit fini, sera diffi cile. Les années de chômage forcé ont fait perdre les relations anciennes ; il faudra renouveler celles-ci, en chercher d'autres, se renseigner sur les nouvelles conditions et les changements que la guerre aura apportés aux marchés internationaux. Nombreuses sont, hélas, les usines hors d'état de reprendre le travail avant longtemps. Le Comité national de secours et d'ali meutation continuera encore pendant un certain temps à assurer le ravitaillement de la population. Il est probable que ses importations ne donneront pas encore lieu â l'achat de devises en Belgique même. En vue de l'acquisition des principales matières premières, les intéressés se grouperont peut-être, sous les auspices et avec le patronage du gouvernement belge. pour procéder à des achats en bloc dans le double but d'éviter la surenchère et de procéder à une juste répartition entre eux, en raison de la rareté du ton [nage. L'Italie, déjà, semble Vouloir aller beaucoup plus loin. Les journaux annon cent que le ministre des finances y a préparé une loi visant le monopole de l'emmagasinage et la vente des produits suivants : café, thé, sucre, pétrole, benzine, paraffine et autres huiles minérales, charbons, espr it de vin, explosifs et lampes électriques. Avant la guerre, la grosse partie dos importations était payable en monnaie belge. Il est à prévoir que, pendant un certain temps, les -vendeurs voudront être payés en monnaie étrangères (Paris, Londres, New-York). Les importateurs, industriels ou commerçants, devraient cependant exiger dés délais de trois à six mois pour le règlement de leurs achats, en offrafit du renvbours de banques belges de premier ordre, par traites dans la monnaie de la facture, domi ciliées à' l'étranger. Le terme de quelques mois paraît suffisant pour l'écoulement ou la transformation des matières on des produits préparés. Il permet tra d'attendre avec tranquillité l'échéance de la traite, pour opérer alors l'achat de la couverture. Si, à ce moment, h change n'était pas encore assez favorable, le débiteur trouverait sans doute moyen de s'entendre avec son banquier et d'obtenir de lui, dans la même mon .naie, une avance par caisse ou un crédil direct par acceptation. Si son vendent lui permet do s'acquitter par traites it échéance, en monnaie étrangère, l'importateur a beaucoup de probabilité; d'améliorer rapidement ses prix de re vient, lesquels auront été basés san? doute sur le change pratiqué au momeni de l'acquisition des marchandises. Poui que l'industriel puisse concourir effica cernent sur les marchés, il importe qui son prix de revient reste bas, et il m pourra supporter un agio excessif sur h prix des matières premières. Le crédit des banques belges, qui, actuellement, ont très peu ou n'ont même plus d'ac-11 | iations en circulation, est suffisamment, apprécié à l'étranger pour que, l'admiration et les sympathies que r cueilie tout ce qui porte une étiquette belge aidant, leurs acceptations eu francs, livres sterling et dollars, domiciliées à Paris, Londres et New-York, soient facilement admises à l'escompte. Certains vendeurs exigeront, il est vrai, un rembours direct sur banque étrangère. Nul doute que les banques beiges ne trouvent leurs anciens correspondants tout disposés à leur fournir l'ap pui nécessaire. Au cours de la guerre, les grandes banques de New-York ont accordé maintes fois des crédits commerciaux importants. Citons, entre autres, un crédit de cent millions de dollars, au taux de six pour cent environ (commission comprise) consenti par la Guaranty Trust Company et la Bankers Trust Company à quelque cinquante importateurs et industriels français. Les traites avaient trois mois à courir et pouvaient être renouvelées cinq fois ; elles étaient admises, chose capitale, au réescompte par la Fédéral Reserve Bank. Une garantie de cen* vingt pour cent de la valeur nominale en bons du trésor français était à déposer à la Guaranty Trust Company. La Banque de France, de son côté, avait conclu un arrangement avec la National City Bank, de New-York, aux termes du quel cette dernière mettait à la disposition du marché français un crédit fort important en dollars, en vue de faciliter les couvertures dans cette devise. La Belgique, enfant chérie des Alliés, trouvera auprès d'eux, à n'en point douter, une large compréhension de ses besoins et le désir ardent de lui faciliter le prompt rétablissement de sa prospérité. Tout bien considéré, la balance entre Kritrées et Sorties de devises pourra bientôt devenir favorable, si l'on tient compte encore de la forte quantité de devises qui entreront en Belgique à la suite des armées alliées, puis des visiteurs étrangers, Américains surtout, et en raison des approvisionnements à livrer aux nombreux navires qui ne tarderont pas à fréquenter à nouveau le port d'Anvers. Lorsque le change sera redevenu plus ou moins normal, les acheteurs de marchandises réclameront et obtiendront que le payement s'effectue de nouveau en monnaie belge, au comptant ou contre traite. L'intérêt général semble commander que le marché des changes ne soi! pas lissé sans direction pendant un certain temps. Il ne pourra sans doute être question de créer une « Centrale », ce mot est trop impopulaire, mais une entente amicale devrait exister entre les principales banques, sous le patronage de la Banque nationale, pour fixer journellement les prix maximum et minimum de 'laque devise. L'avenir prouvera, sans nul délite, oue huile demande légitime de change pourra tt-re satisfaite, et qu'il ne faut •••>ur-rir aucune crainte à ce sujet, sous la réserve. toutefois, que les opérations financières du gouvernement (service d'intérêts et d'amortissement des dettes contractées à l'extérieur) ne pèsent pas sur la balance commerciale. A. Gio. A la Chambre La première séance depui* la libération La séance est ouverte à deux heures et quart, sou>s la prés-iden.oe de M. Mullendorf, doyen d'âge, ayant à ses côtés M.M. Devèfcé et Pécher. . . M. Delacroix, chef du cabinet, monte a la tribune, commence par déclarer qu'en ce intiment. on tire cinquante coups de canons qui annoncent la libération de la Belgique : il n y ■ a plus de troupes allemandes sur notre territoire. Saluons bien bas tous ceux qui ont contribué à cette œuvre. Après la prestation de serment de quelques nouveaux membres, la séance est -suspendue pour permettre la réunion des commissions chargées-de vérifier les pouvoirs des suppléants qui doivent être installés. La chambre rentre eu séance à trois heures quinze et. après la validation des pouvoirs de ces suppléants et la. constitution du bureau, M. Poulet, élu président, prononce un discours ou il rend hommage'à l'armée, à la population, qui a résisté quatre ans à de misères et d'oppression, et aux morts du parlement dans les géôles allemandes. 11 appelle la bénédiction divine sur l'œuvre de la reconstitution nationale, à la quelle le, parlement va se consacrer. « Vous rendez», dit-il, «votre hommage à nos vaillants soldats, au roi, à la reine, aux armées alliées, parmi lesquelles je citerai celles de nos garants restés fidèles à leur engagement : à l'Angleterre et à la France ; à la jeune armée américaine, à la population belge tout entière, qui réalisa la parole de M. de Broque-ville : «Si ce peuple est vaincu, il ne sera ja-» mais soumis»; aux ministres des nations neutres, au Comité national. Je salue avec joie ceux qui ont souffert pour le pays et reviennent parmi nous; j'adresse un souvenir ému à ceux quà sont morts pour la patrie : MM. Verhaegen, Hogois, Delalieux. Le pays attend de vous la réparation de ses ruines. Mais votre tâche est plus difficile encore : le gouvernement, devançant les vœux du pays, vous invite à une réforme démocratique mais ordonnée. C'est dans l'entente patriotique que nous reprenons nos séances. Le pays veut que l'union qui nous a permis de vaincre et qui nous a soutenus dans la, souffrance, préside à l'œuvre de reconstruction. Le Dieu tout-puis-.saut-qui a soutenu la Belgique, continuera à la. soutenir. >» La déclaration du gouvernement M. Delacroix remonte ensuite à la tribune et constate, tout d'abord, que le pays est heureux de reprendre contact avec le parlement. L'union était nécessaire, le pays la réclamait. Il réclame aussi une consultation, qui est ne cessa ire. Cette consultation ne peut se faire que par le suffrage universel à vingt et un ans : les événements l'ont démontré au cours de ces quatre années de guerre. Lorsque l'heure du grand sacrifice avait sonné, nos jeu-ues gens.faisaient le sacrifice tout entier, ils "avaient la plus grande admiration, pour leurs officiers. Confondus dans un même héroïsme, nos soldats doivent être confondus dans le droit électoral. Je profite de l'occasion qui m'est offerte ici pour adresser à l'armée ïe salu-t de la chambre. Le pouvoir occupant a torturé ceux qui sont restés ici, et qui se sont laissés déporter plutôt que de travailler pour l'ennemi : ils ont, par leur flère attitude des droits égaux. 11 y en a d'autres qui, froidement, se sont dévoués pour Le pays, risquant tous les jours d'être fusillés. Le gouvernement vous proposera d'inscrire ceux-ci sur un tableau d'honneur. Eux aussi ont acquis des droits. Sans doute, il y a des exceptions à la dignité nationale. Il peut y avoir encore des gens qui ne cherchent que le désordre pour en profiter, mais cela ne peut nuire à l'ensemble. Les Belges doivent être égaux devant le droit de vote. Nous sommes tous profondément- respectueux de la constitution ; il ne peut être question de la violer, ni dans sa forme, ni dans l'esprit. Mais, lorsque le bien du pays est en jeu L'accord est unanime, les dif i Acuités disparaissent. Le gouvernement fait un appel à cet accord patriotique. « Le gouvernement s'est préoccupé aussi des questions sociales. Il y a un ensemble de lois économiques qui s'imposent, et le congrès de la paix s'en préoccupera. Était-il possible de laisser l'ouvrier seul devant certaines coalitions d'intérêts qui sont légitimes? Non. D'autre part, nous ne pouvons laisser aux que relies de la rue le soin de régler ces questions 11 faut que les dissidences d'intérêts entre patrons et ouvriers ne se manifestent, plus par des conflits violents, mais par. un organisme constitué à cette fin, un conseil supérieur exempt de suspicion. Lu France, il a été un essai dans cette voie, à l'occasion de la réparation des dommages de guerre. » La question des langues-doit être résolue. Son principe est simple : les Flamands ont résisté a toutes les séductions de l'ennemi. Souvenez-vous des manifestations qui ont constitué l'effondrement de l'activisme par les Flamands eux-mêmes. Nul ne peut contester . les droits des populations flamandes. Le principe est inébranlable, et c'est, dans ses applications que l'attention du gouvernement s'exercera. Il y a des points' épineux : c'est pour quoi nous devons adopter d'abord les points sur lesquels l'accord est déjà réalisé, léser vaut pour plus tard les points discutés. « L'outillage du pays, la reconstruction nous préoccupent aussi, tant pour la grande que la petite industrie. Le grand et le petit commerce i seront invités à nous apporter leur collaboration. Nous avons à nous soucier des dommages de guerre en noiis conformant au discours du trône qui dit « réparation intégrale et rapide » ; nous nous mettrons à l'ouvrage tout de suite. Déjà le ministre de la justice a déposé un projet de loi sur les loyers. Vous verrez que c'est à l'union de tous que nous demandons la solution des difficultés. ■ Dans le domaine de la justice, nous devons aussi faire une réorganisation. La dignité de la_ justice, dont nous a.vons eu la notion - pendant l'occupation, doit être fortifiée. » En ce qui concerne l'extérieur, je dois être sobre de paroles. Nous réaliserons le bien du pays par l'accord cordial avec les pays alliés ou les neutres ; mais nous devons vous deman-. der crédit. » L'armée restera sur pied de guerre jusqu'à la paix, niais nous allégerons autant que possible les charges de nos braves soldats. Des classes sont déjà libérées, d'autres le seront successivement. » "Nous mettons à l'étude les moyens de permettre à ceux q-ifi ont interrompu leurs études de les reprendre sans désavantage. » Les prisonniers internés en Hollande, sont dans une situation morale pénible ; nous hâtons leur rapatriement. » Nos efforts tendront à rétablir d'urgence le trafic maritime d'Anvers. » En matière administrative, le gouvernement veut assurer à. l'administration les moyens de prendre la part qui lui incombera dans la restauration nationale. Nous comptons sur le travail de tous pour collaborer à l'œuvre de restauration de la Belgique sur laquelle les yeux du monde entier sont fixés. » Après ce discours, la chambre décide -de créer un certain nombre de commissions, chargées d'étudier les grandes questions qui seront soumises au parlement. La prochaine séance n'aura lieu que mercredi en huit, alors que les moyens de commu- Le châtiment de l'activisme Nous nous sommes prononcé énergi quement, dès le premier jour de la réapparition du journal, pour le châtiment de tous ceux, qui, en nos jours île deuil, furent traîtres à la Patrie, en pactisant avec l'ennemi, en s'entendant avec lui pour diviser le pays. Diriser pour régne) était la maxime mise en pratique par le:-Allemands pour nous affaiblir et. même nous dominer. C'était exactement l'op posé de notre devise nationale : Vunion fait la force. Que ceux qui se sont prêtés à des manoeuvres aussi coupables, prévues d'ail leurs par le code pénal, expient aujour d'hui, au plus vite, leur traîtrise et leui malhonnêteté : c'est un vœu national. E pour atteindre ce but, il y a la Justice. La Presse ne pouvait, sans, failli? a ss fonction morale, se désintéresser d'un» question publique aussi capitale. Nous sommes tous intéressés à ce que les cito yens de notre pays soient d'honnête: gens, des .patriotes qui aiment la Belgi que plus encore dans les années d'épreu ve. cpii la soutiennent dans le malheui ou la tristesse, et non point des chena pans qui profitent de son affaiblissemen momentané par la guerre, de son escla vage transitoire sous le joug étrange] pour s'empresser de vendre la patrie i l'ennemi. 1.'ennemi mérite des coups de fusil? alors que le traître est justiciable de lf potence. Ceci établi pour exposer nettemen notre opinion, il nous reste à examine les moyens de frapper les coupables. Ici nous n'avons guère à intervenir, puisqui la Justice s'en charge. On n'a qu'à la fé 1 ici ter de son zèle p&triotique en l'occur rence : elle ne Ixoude pas au travai d'épuration indispensable. Signaler au parquet les individus cou pahles où suspects est le devoir de ton bon citoyen. Le parquet, après enqnèti — contradictoire au besoin, — prendri en connaissance de cause les mesures né cessaires. La justice, entourée de nombreuse» ga ranlies qui profitent à l'accusé, peu néanmoins faire des erreurs : le fait es arrivé plusieurs fois. Mais que sera-o si les particuliers interviennent, s'ils pu blient hâtivement les noms des coupa liles ou présumés tels, s'ils font justici eux-mêmes ? Bien plus que la Justice ils seront exposés à faire fausse route et à supposer qu'ils ne se soient pas trom pés, ils dépasseront le but à atteindre, ei privant pour plus lard les coupables di bénéfice de la réparation. Nous ne sommes pas davantage parti san de l'abstention ou d'une tiédeur qu peut passer pour, le désir de ne mécon tenter personne. — pas même les activis tes ! - que dcTextrême opposé, qui cou ' siste à foncer de toutes çes forces sur les coupables et à publier leurs noms. « In mé/lio virtvs », a dit le sage depuis longtemps. L'attitude modérée est la bonne, l'as de faiblesse à l'égard des traitres, qu'il faut flétrir en masse, mais aussi ne déchaînons pas la colère populaire contre de^ individualités dont le châtiment est réservé à la Justice. La presse est un levier puissant, qui peut soulever l'opinion publique, mais on la met en marche plus vite qu'on ne l'arrête, et il est inutile, et même dangereux pour l'ordre public, de pousser les esprits à l'extrême. Les activistes sont des traitres dont les faits et gestes relèvent des tribunaux de droit commun. Ils seront châtiés comme ils le méritent, et leurs peu intéressantes personnes iront peupler les prisons où, sous l'occupation teutonne, ils envoyaient les bons citoyens. L'oubli complet se fera sur leurs noms : ils ne méritent que le mépris. En s'occupant d'eux publiquement, en les nommant, on leur crée une popularité malsaine, on flatte encore leur orgueij de tarés : qui sait si on ne leur suscite point des sympathies dans les milieux louches? Tout cela-n'est ni bon, ni utile. N'allons pas faire des martyrs | de vulgaires condamnés. Mais un sentiment supérieur nous guide, c'est un fleuron de notre civilisation : la charité, cette vertu inconnue des Teutons et si largement pratiquée par les populations latines. Il faut des degrés dans les condamnations. Tous ne sont pas coupables au même titre. Certains peuvent pént-ètre bénéficier de circonstances atténuantes. Certains peuvent se ressaisir et se repentir. Qu'on pende haut et court ceux qui l'ont mérité : qu'on emprisonne les autres, et qu'ensuite on les bannisse, s'il le faut, mais qu'on n'enlève point à ceux d'entre eux qui montreraient plus tard des dispositions à la réparation, ou repentir, les moyens d'arriver par le tra-: vail à la réhabilitation. Leur situation est devenue impossible pour des années en Belgique : qu'ils s'ex-n t à l'expiration de leur peine, et ; qu'ils aillent prouver dans notre colonie, par une conduite exemplaire, qu'ils mé-; riterit leur pardon. Après les activistes, il faudra s'occupât' des 'accapareurs sans scrupules, de tous ces commerçants de guerre qui ont quitté leur profession régulière pour réa-1 liser de malhonnêtes profits. Ici encore, il faudra être circonspect et prudent, et aider, sans la devancer, l'action de la Justice. Ne transformons pas un acte louable de protection sociale par la Justice en une poursuite de basse vengeance, et ne faisons pas des parias à vie des individus méprisables, tombés très bas. i mais dont certains peuvent peut être parvenir à se relever. Modération, justice, charité doivent ! inarcher de pair pour le maintien de notre dignité et pour le plus grand bien o pays ; ici aussi, ne le perdons pas de ' vue. nous sommes vainqueurs ! Minos. Le carnet d'un curieux A I.'ARMÉK Les internés de Hollande rentrent j ou ruelle-»i : t à Anvers au nombre de deux mille. i Ce n'est pas une sinécure pour le service de [ l'intendance de les pourvoir du gîte et du » •-ouvert, sans compter qu'il faut leur procurer tout ce qui leur manque. On estime que vers i.) déci inbre cet exode aura pris fin. Jusque là, les trains venant de Hollande seront tout - spécialement réservés à l'armée. I,i:s blkssés ! Les boches ont laissé dans nos murs dix-huit , cents blessés. A certain jour, ils en ont introduit a Anvers jusque trois mille dans les vingt-quatre heures. Sans doute, par humanité, ces " blessés seront mieux soignés que par leurs 1 compatriotes, maison a hâte d>e s'en débarrasser pour plusieurs motifs. Trop des nôtres ont encore besoin de soins pour que nous gaspillions notre temps et notre peine à soigner ces Feuillet»!! de l'ANVERS-BOURSE 9 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville MARDI, 4 AOUT 1914 Deuxième jour de la guerre (SUITE) Dans toutes les communes où il passe, l'en-hi.sseur fait afficher la proclamation ci-après: Au peuple belge, « C'est à mon plus grand regret que des roupes allemandes se voient forcées de franchir la frontière de la Belgique. Elles agissent sur la nécessité d'une contrainte inévitable, la neutralité de la Belgique ayant déjà été violée par des officiers français qui, sous un déguis-sement, ont traversé le territoire belge en auto pour pénétrer en Allemagne. Belges, notre plus grand désir est qu'il y ait encore moyen d'éviter un conflit entre' deux peuples qui étaient amis jusqu'à présent, jadis même alliés, souvenez-vous de Waterloo. Ce sont les armées allemandes qui ont contribué à fonder et à établir l'indépendance et la prospérité de votre patrie. Mais il nous faut le chemin ibre. Les destructions de ponts, de tunnels, de roi es ferrées devront ène regardées comme h-t ions hostiles. Belges, vous avez a choisir, j'espère que l'armée allemande de la Meuse ïe sera pas contrainte de vous combattre. Un r-hemiu libre pour attaquer ceux qui veulent aous attaquer, c'est tout ce que nous désirons. Je donne des garanties nouvelles à la popula-,ion belge qu'elle n'aura rien à souffrir des horreurs de la guerre, que nous payerons en or monnayé les vivres qu'il faudra prendre du pays, que nos soldats se montreront les meilleurs amis d'un peuple pour lequel nous éprouvons la plus haute estime et la plus grande sympathie. C'est de votre sagesse et d'un patriotisme bien compris qu'il dépend d'éviter à votre pays les horreurs de la guerre. — Le général commandant en chef l'armée allemande de la Meuse, — von Emmich. » Ce von Emmich, qui commande' l'armée d'invasion, est le même général qui, l'an dernier, vint à Liège saluer le roi au nom du Kaiser, lors de sa joyeuse entrée dans la cité des princes-évêques. Il parada là dans un banquet officiel, à côté de nos ministres, prodiguant les amabilités de l'Allemagne pour la Belgique. Aujourd'hui, il signe la scélérate élucubration ci dessus, sans doute rédigée et imprimée en Allemagne alors que nous Belges, nous ne nous doutions encore le moins du monde de l'attentat dont nous allions être l'objet sous un prétexte faux, imaginé propa-blement en même temps que le plan d'inva. sion. En mettant les pieds sur notre sol, les Allemands ont immédiatement trouvé devant eux les troupes belges. Des escarmouches d'avant-postes ont déjà'eu lieu sur la frontière et, même,plus en arrière. Les pertes belges ont été sensiblement moindres que celles des Allemands, qui sont importantes. L''envahissement continue cependant, puisque la .défense n'est organisée que sur la Meuse. Arrivés à Visé, les Allemands tentent de contruire, sur ce fleuve , un pont que les Belges détruisent régulièrement à coups de canon. Faute de mieux, des troupes allemandes passent le fleuve à gué. Un grand nombre d'habitants de Visé sont fusillés sous des prétextes quelconques, et la commune est presque complètement incendiée et rasée, histoire de semer la terreur, ainsi que les Allemands l'ont fait en France pendant, la guerre de 18/0 /1. Dans le pays de Liège, les Belges repoussent victorieusement les attaques allemandes. Dans de vigoureuses contre-attaques, ils infligent de sérieuses pertes aux troupes ennemies qui s'étaient hasardées à passer par les intervalles des forts. Les coupoles et les autres blindages les forts résistent jusqu'ici aux lourds pro- j •ectiles des Allemands. Le fort Evèque, qu i j i été bombardé toute la journée, n'est même i îullement endommagé. Un aviateur belge ! loi ru it un avion allemand, et sort indemne j le cette première lutte aérienne. Les aviateurs neiges s'avèrent, d'ailleurs, parfaitement à la | lauteur de leur mission, et ne le cèdent en j pieu aux aviateurs allemands. C'est, du moins ■e que l'on nous assure. Dans la vallée de la Vesdre, le septième •orps dUirmée allemand se trouve en face de nngt mille Belges seulement. Ceux-ci résistent cependant brillamment au choc. Une contre-îttaque entreprise par les Belges a un succès L-omplet, et refoule les Allemands, qui subissent de grosses pertes. En somme, le lieutenant-général Léman, gou- • reroeur militaire de la province de Liège, qui j ,-ominaude en chef les opérations sur la Meuse : liégeoise, est le vainqueur de la journée. Au- : mine des tentatives allemandes n'a eu du suc-?ès, bien qu'elles aient coûté beaucoup d'hommes. Les troupes belges ont. fait preuve, dans cette première journée de bataille proprement dite, d'une ténacité et d'une combativité remarquables, alors qu'elles se mesuraient nec ujp ennemi numériquement supérieur et très mordant à l'attaque. Pour consigner un détail documentaire, nous faisons suivre ici le texte de la proclamation adressée par le général Léman à la population rie Liège en cette journée du 4 août : » Aux habitants de Liège, » La grande Allemagne envahit notre territoire après un ultimatum qui constitue un outrage. La petite Belgique a relevé fièrement le gant. L'armée va faire son devoir. La population! du pays de Liège accomplira le sien. Aussi :ie cessera-t-elle de donner l'exemple du calme Bt. du respect aux lois. Son ardent patriotisme en répond. Vive le roi. commandant en chef de l'armée ! Vive la JMgique ! » Le gouvernement français n'a pas provoqué la guerre, nous le savons; il a fait, au contraire, tout ce qui était possible pour l'éviter. On peut conjecturer même que la France, trop confiante dans la loyauté et la sincérité de ses adversaires, ne s'y trouvait pas suffisamment préparée au moment où les hostilités ont relate. Mais, attaquée, elle est résolue de se défendre furieusement, et ne négligera rien pour organiser sa défense le plus efficacement et le plus prompteinent possible. La .France sait qu'il y va, cette fois; de «Ion existence comme grande nation ; que cette guerre est pour elle" une question de vie ou de mort. El.le ne se fa it pas illusion non plus, comme eu 1870, quant à la puissance de l'année allemande, et n'ignore pas que ce ne sera trop de tous ses efforts, de tous ses moyens pour triompher de sou redoutable ennemi. Le gouvernement français a convoqué ce jour le parlement en séance extraordinaire. A cette séance est lu un message du président de la république, où M. Poinrarré annonce que la France vient d'être l'objet d'une agression brutale préméditée par l'empire allemand,, qui déclara la guerre hier soir, et qui ne peut reprocher à la France, depuis l'ouverture de la crise, aucun acte, aucun geste, aucun mot qui ne fût pacifique et conciliant. « Le lendemain du jour », continue le message, où, les alliés et nous, exprimions publiquement l'espoir de voir se poursuivre pacifiquement, les négociations sous l'auspice du cabinet de Londres, l'Allemagne déclare subitement la guerre à la Russie, envahit le territoire de Luxembourg, et insulte outrageusement la noble nation belge. Dans les guerres qui s'engagent, la France aura pour elle le droit. Elle sera héroïquement défendue par tous ses fils, et fidèlement secondée par la Russie, son allliée, et.soutenue par la loyale amitié de l'Angleterre. La France voit déjà de tous les côté,s du monde civilisé venir vers elle les sympathies et les vœux ; une fois de plus, elle représente^devant l'univers la liberté, la justice et la "'-raison. Hauts, les cœurs, et vive la France 1 » Lorsque M. Viviani eut- terminé la lecture de ce message, la chambre éclata en applaudissements aussi unanimes qu'enthousiastes. Le ministre fait, ensuite, un exposé des négociations diplomatiques qui ont eu Heu, ainsi que de la situation du moment. M. Viviani rend hommage, à l'attitude de la Belgique, et dément les informations, de source allemande, d'après lesquelles des aviateurs français auraient franchi les frontières allemandes et belges. Après la séance de la chambre se réunit un conseil des ministres qui se prolonge jusque huit heures du soir. Le général J offre est nommé avec le général Pau, commandant supérieur de l'armée. I^e général Galliéni est désigne comme gouverneur militaire de Paris, chargé, éventuellement, de la défense de cette place. A l'a Chambre des communes, M. Asquith annonce que les renseignements les plus récents reçus par Je gouvernement anglais font connaître que les troupes allemandes envahissent de plus eu plus le territoire belge. Le représentant allemand lui a communiqué, le matin, le télégramme suivant : « Veuillez dissiper la méfiance que le gouvernement anglais éprouve peut-être au sujet de notre déclaration disant que l'Allemagne, même au cas d'un conflit armé avec la Belgique, n'annexera pas un pouce de territoire belge. La sincérité de cette déclaration résulte du fait que nous avons donné à la Hollande notre parole de respecter la neutralité, et il est clair que, pratiquement, nous ne pourrions annexer le territoire belge sans également agrandir notre territoire aux dépens de la Hollande. Expliquez à Grey que l'armée allemande ne peut être exposée à l'attaque de troupes françaises qui auraient traversé la Belgique. Une attaque était, d'après ce que nous savons de source absolument sûre, préméditée. C'est à la suite de cette considération que l'Allemagne n'a pas eu. égard.à la neutralité de la Belgique. Line invasion de troupes françaises par la Belgique serait, pour l'Allemagne, une question de vie ou de mort. » On remarquera la flagrante contradiction qui existe entre la note allemande remise le 2 août à la Belgique et le télégramme ci-dessus. Dans le premier de ces documents, le gou- j vernemèht"allemand dit que, «si la Belgique j se comporte de façon hostile envers les trou- i pes allemandes et, particulièrement, si elle j crée des difficultés contre leur marche en j avant par une opposition des fortifications de la Meuse ou par la destruction de routes, chemins de fer, tunnels ou autres ouvrages d'art, l'Allemagne sera obligée de traiter la Belgique en ennemie, et, dans ce cas, elle ne prendra aucun engagement envers le royaume. Elle laissera alors le règlement ultérieur des rapports deir deux Etats à la décision des armes ». Dans 'e télégramme communiqué a sir E. Grey par l'ambassadeur allemand à Londres, le gouvernement de Berlin dit, par contre, que, « même en cas de conflit avec la Belgique, l'Allemagne n'annexera pas un pouce de territoire belge». Dans lequel de ces deux documents l'Allemagne fait-elle connaître ses intentions réelles ? Le peu de crédit que méritent les déclarations qui viennent de Berlin se démontre donc ici une nouvelle fois à l'évidence. Aussi, rien d'étonnant à ce que,*en présence de la contradiction que nous venons de relever, M Asquith déclare à la chambre'des communes que la dépêche allemande trantemis# le matin au gouverneiiient anglais ne peut être considérée comme une communication satisfaisante. Le gouvernement de Georges \ a donc, en guise de réponse, exigé -le nouveau que l'Allemagne fit une-promesse identique à celle que la France a faite à la Belgique, et a demandé à être fixé le même jour. Eu même temps, sir Edward Grey. télégraphie à sir F. Villiers, ministre d'Angleterre à Bruxelles, la dépêche suivante : » Vous informerez le gouvernement belge que, si une pression est exercée sur lui par l'Allemagne pour l'inciter à se départir de sa neutralité, le gouvernement de Sa Majesté le prie de résister par tous les moyens de son pouvoir ; le gouvernement de Sa Majesté le soutiendra dans sa résistance, et est prêt, en l-'oc-curence, à se joindre à la Russie et à la France, si on le désire, pour offrir au gouvernement belge une action commune immédiate à reflet de résister à l'usage de la force dirigée par l'Allemagne contre lui, ainsi que la garantie du maintien de son indépendance et de son intégrité dans l'avenir (A SUIV1M)

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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