Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1918, 04 Decembre. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2r3nv9b462/
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Mercredi 4 décembre 1918 hlo 247 Trentième annéï ABONNEMENTS: uu iui un kem*. un Irim*. franc* francs francs \NVERS • • 16-00 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 9.60 5.26 EXTÉRIEUR . 30.00 16.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du iournal et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Eufs, 9' - ANVERS Téléohorie : 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires . . . . ttO cm«* Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion la ligne 75 M deuxième insertion „ 26 „ Annonces financières . « 1 franc Pour une série d'annonces et pour Les annonces d'émission, on truite k forfait. WQF Les annonces sent mesurées au iignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. ,1 Le numéro : > centimes ~ ' LE NUMERO 10 CENTIMES ADMIS PAR LA CENSURE La révision de la Constitution Le roi, dans son discours du trône, ta le président du conseil, dans ses déclarations aux mandataires du pays, ont proclamé la nécessité de reviser la constitution afin d'unifier le régime électoral en vigueur. « Les Belges, clans leur ensemble », disait M. Delacroix, ont attesté qu'ils avaient la conscience de leur dignité. Ils oui ainsi conquis le droit à un traitement égalitaire.Le problème ne se résoudra pas sans que des difficultés constitutionnelles doivent être vaincues, et nous avons tous le respect de la constitution ; mais un accord unanime et patriotique pourra nous aider à atteindre le but et a écarter les difficultés. » Les difficultés constitutionnelles auxquelles l'honorable M. Delacroix fait allusion sont celles qui régissent le mode de revision de notre charte fondamentale. Aussitôt que les chambres décident qu'il y a nécessité de reviser la constitution, elles sont dissoutes de droit, et les électeurs sont appelés au scrutin pour élire une constituante. Ce sont ces élections préliminaires que le roi et ses conseils veulent supprimer en confiant aux députés en fonctions depuis 1914 le soin de procéder à la révision. Ils fondent leur thèse sur ce l'ait que rien, ou presque rien, ne subsiste plus de la Belgique d'avant la guerre ; tout est à refaire et on se retrouve dans la même position que les députés de 1880 quand ils eut élaboré notre première constitution. I.a thèse est combattue par de très bons ar guments, aussi bien dans le camp libéral que parmi les catholiques. Seuls, les socialistes sont unanimes, — et c'est le aôté piquant de l'affaire, - - à donner leur adhésion au roi. M. Helleputte, l'ancien ministre, est un des opposants catholiques, Dans la récente réunion de la droite, il a protesté contre ce qu'il a appelé la violation de la constitution, et il a "fait acter sa protestation au procès-yerbnl, Le point de vue de M. Helleputte et des arnis qui le suivent peut être défendu par d'excellentes raisons ; mais, en toute sincérité, nous croyons que le roi et ses ministres sont dans la véj'ité. La constitution n'existe plus. Elle a été déchirée par les circonstances mêmes et. chose à noter, M. llelleputte était parmi jeux qui ont aidé à la mettre en pièces au début des hostilités, alors qu'il était ministre. Un des articles de la constitution défunte porte, en effet, que la censure est abolie et qu'elle ne peul être rétablie sous aucun prétexte. Or, dès l'ouverture des hostilités, la nécessité a été reconnue d'imposer la censure à toute la presse pour éviter certaines indiscrétions voulues ou involontaires qui auraient pu mettre la défense du pays en danger. Tout le monde s'y est soumis, à commencer par les journaux. et ceux-ci, à l'heure actuelle, se trouvent toujours sous la menace des ciseaux de madame Anasthasie. Si donc il y a unanimité, ou presque unanimité, dans le pays pour déclarer que les mandataires actuels sont aptes à faire une nouvelle constitution, nous ne voyons pas pourquoi on n'accepterait pas la thèse du conseil de la couronne concernant le droit électoral. Ayons le respect de la constitution, mais n'en ayons pas le fétichisme. Un de nos confrères propose même à ce sujet de soumettre |>e riodiquement la constitution à révision. Ce ne serait pas plus mauvais, à notre avis, et l'on pourrait appliquer ce même principe à toutes nos lois. Celles-ci en effet, par la force des choses, quand eli s sortent des délibérations du parlement sont toujours, qu'on nous passe le mot, bâclées. Au bout d'un certain temps, on y trouve des lacunes, souvent des cou tràdictions que la jurisprudence ne parvient pas toujours à corriger.» Si, par contre, nos lois étaient automatiquement soumises, tous les dix ans par exemple, à une revision, on pourrait réparer leurs faiblesse? et on en arriverait à une le..i~ lation relativement parfaite. Nous di sons relativement parce que l'absi.ia n'est pas de ce monde. A. I,' . Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence BAVAS) Démenti Paris, 4 décembre. — Une note Ha va s de-menti catégoriquement la nouvelle de Vienne disant, que la skouptehina monténégrien désida de déposer le roi Nicolas et d'unir le Monténégro à la Serbie. Le Kaiser Londres, 3 décebre. — Reuter apprend que l'unanimité existe dans les discussions à la conférence réunie à Londres pour demander à la Hollande l'extradition de l'ex-Kaiser et du Kronprinz en raison des violations du droit-international qu'ils ont commises au cours de la guerre. Londres, 4 décembre. — Dans un discours, Bonar Law déclare que le gouvernement bri tannique est, intensionné de recommander qu* l'extradition de l'ex kaiser soit demandée et qu'on le traduise en justice. Les bolchevistes occuperaient Reval Paris, 3 décembre. — Le Temps dit que, suivant les dernières nouvelles arrivées via Finlande, les bolchevistes russes auraient l'intention d'occuper Reval avant l'arrivée de l'escadre anglaise. Le ravitaillement américains New-York, 1 décembre. — Davison président de la. Croix-rouge américaine, revenant d ime tournée d'inspection de trois mois en Europe, déclara que les gouvernements .doivent assurer dans une large mesure le ravitaillement. Il a ajouté que les besoins de la France, de la Belgique, de l'Italie, de la Russie et des Balkans ne cesseront pas lors de la déclaration officielle de la paix. Le peuple américain est le- mieux en* mesure d'intervenir pour la plus grande part et contracta la plus grande dette à l'égard des souffrances humaines. Cuirassé anglais parti pour Wilhelmshaven Londres, 4 décembre. — Le Daily Chronicle d'Edembourg annonce que le cuirassé Hkr-cules, escorté par une division de contre- torpilleurs, est parti hier du Firth-Fortli, se rendant à Wilhelmshaveh-Kiél. Les sous-marins allemands Londres, l décembre. — Le total des sous-marins qui se sont rendus est maintenant de cent vingt-cinq. Crise ministérielle en Espagne Madrid, 3 décembre. — Le gouvernement vient de donner sa démission. La crise est, attribuée à des divergences de vues qui existeraient concernant la question de la Catalogne. A l'université de Louvain Londres, 3 décembre. — De&trycker, vice-recteur du collège américain à l'université de Louvain est parti de Londres pour Anvers afin de conférer avec le cardinal Mercier au fcujet de l'instalation de ce collège. Discours de Wilson Washington, 3 décembre. — Wilson a adressé au congres un message où, parlant de la guerre, il dit : « Voila le triomphe assuré de la cause pour laquelle nous avons tout sacrifié. Allons, maintenant, mettre ordre et orga-j nisatiou dans la paix, non seulement pour ! nous-mêmes, mais aussi pour tous les autres j peuples. Le monde ne sera en sécurité pour i nous, que si nous cherchons la justice interna-j lionale. Pour l'obtenir, nous avons utilisés toutes nos ressources de matières premières, de nos finances et de notre industrie. Mais une fois l'armistice conclu nous avons déposé les armes que nous avons mis au service de cette justice internationle, et tout ce q<ii était destiné à continuer la guerre. Wilson propose de développer les travaux publics de toute sorte afin de donner à ceux qui n'ont pas de metier, l'occasion d'assurer leur existence. Abordant la question du tonnage, le président fait allusion aux besoins de la Belgique et du Nord de la France, disant que, si l'argent seul pouvait les aider, même si ces pays avaient l'argent et les matières nécessaires, ils ne pourraient pas encore reprendre leur place dans l'industrie mondiale puisque tant fie manufactures et machines furent dé tuites et que tant de travailleurs moururent s. Leurs marchés seront, accaparés par d'autres si nous ne trouvons pas le moyen de les as- - I ——— i I. L !!_■■■«_!■ sister d'un manière spéciale. Le président es- i père que le congrès voudra mettre a exécution le programme maritime entamé avant la. j guerre et interrompu ensuite. En terminant, le j président déclare saisir l'occasion pour annoncer au congrès son intention d'aller a . Paris afin de participer aux discusions de la I paix. Comment l'Allemagne pourra-t-elle payer les indemnités île guerre ? En faisant une évaluation des ressources de l'Allemagne, les Alliés devront rlassifier cev les-ci en trois catégories : celles de l'empire, des états et des communes, si ces revenus sont sérieusement contrôlés et les dépenses de l'Allemagne réduites au strict nécessaire, il en résultera un surplus important suffisant poulie paiement des* charges annuelles que comportera l'indemnité et \1' ati 11 o r ti ssemènt éventuel j de celle-ci. Pendant les trois années qui ont précédé la j guerre (1912-1914), les revenue de l'enipire atteignaient en moyenne, quatre milliards de ! francs et, à cette époque, les Allemands étaient ; très fiers, et à juste titre, de l'impôt relative- -j ment bas qu'ils payaient. Ils seront, par conséquent, d'autant plus en mesure d'assumer la charge de l'indemnité et de suivre l'exempie «le l'Angleterre qui a" triplé ses impôts et de l'Amérique qui s'est également imposé une importante augmentation. IJ serait donc mal venu aux Allemands de récriminer si leur taxation « impériale » se trouvait, en conséquence, triplée, c'est-à-dire portée de quatre à douze milliards. Le calcul étant basé sur le revenu effectif de. l'empire, devient encore [dus aisé si l'on tient compte des dépenses du passé qui pourront être réduites et le seront par la force des circonstances. En 19.15, les dépenses de l'empire étaient évaluées à 4,369 millions de francs, comprenant entre autres • 1.089,756,000 francs pour l'armée, 276,327,000 francs pour la marine, 181,596,000 francs pour -les pensions et 3,717,000 francs pour l'office co lonial. 1 En toute justice, on peut ajouter à cette liste de dépenses réductibles, 62,342,500 francs pour le trésor impérial et 311,767,,500 francs pour l'intérêt de la dette de l'empire, soit un montant total de 1900 millions que les Alliés seront en droit de réclamer ; si l'on ajoute à cette somme quatre milliards et demi de nouveaux impôts pour l'indemnité, on obtient un. total annuel de près de 6 milliards qui pour-* ront ètie prélevés sur les ressources de l'empire, sans toucher à celles des Etats de las condédération. Avant la guerre, ces dernières atteignaient 1 une moyenne annuelle de 12 milliards et demi. Une augmentation de cinquante pour cent > donnerait donc 18,750 millions. En tenant compte de cette majoration et de la réduction, des dépenses, les Alliés pourraient recouvrer chaque année de l'Empire allemand, 15 mil- ' liants tout en laissant intactes les taxes m nicipales et rurales. L'économiste anglais auquel sont empruiûés ' les chiffres ci-dessus, conclut ainsi,: «Les Ai- j lemands n'ont point besoin, pour cela, de faire j faillite à moins qu'ils ne le veuillent bien et !j qu'ils croient trouver un avantage dans le nié- t pris de leurs engagements ; aussi devront-ils ;j être surveillés étroitement pour être mainte- 1 nus dans la légalité. Dans mes calculs je n'ai ' pas pris en considération leur propre dette de guerre ; les Alliés n'ont, pas à en tenir compte. ><• (La Cote i.ibre.) . * * j J.e rédacteur financier du Daily i'ki.F.c.h.viif, -'i dans uu article où il traite des finances aile- ij mandes, dit : < A un moment où la déprécia J tion du marc et de la .couronne dans les pays \ neutres porte à croire à une faillite complète ; de l'Allemagne et de l'Autriche, il ne faut pas " • attacher trop d'importance à ces fluctuations j ! du change. Les •richesses de l'Allemagne sont { encore très grandes, et l'Allemagne est très | ! a même de payer. La valeur de ses seules ! richesses minérales atteint, d'après des cal- ! '. culs, deux cent cinquante milliards de livres sterling.» Le signataire donne ensuite les chiffres de la production du charbon, du fer, du i-livre, du plomb, du zinc et de la potasse. Après avoir mis en éviden.e les richesses de l'Allemagne, il mentionne l'actif important que constituent les chemins de fer de l'Etat et les forêts communales. <• On estimé, dit-il, à un mil->• ?rd cinq cents millions de livres sterling, | :e montant des dégâts subis par les alliés et r qu'on peut constater alors que le coût de la f guerre esi évalué a un minimum d'environ f quinze milliards, également pour les alliés. | Ce que l'Allemagne ne peut pas payer en es { pèces, elle peut le payer en main-d'œuvre et t .•h malériau.x. Les autorités en la matière cou- \ sidèrent que l'Allemagne pourrait, payer les f ntérèts d'une indemnité de cinq milliards de i ivres sterling au moins, et, s'il le fallait, hy- i lothéquer ses richesses minérales et autres j usqu'à ce que sa dette fût acquittée. » j ' NOUVELLES ET RÉFLEXIONS j . DANS L'ARMEE BELGE j , Sont cités a l'ordre du jour de l'armée : calet. •' , K.-.I.. lieutenant-colonel d'état-major, officier ! ( J'ordonnan.e du roi. Officier supérieur d'état- i major d'un mérite exceptionnel, il a fait pieu- i ve pendant toute la campagne des plus belles j qualités militaires ; il a rendu des services ; très importants au commandement de l'armée et a coopéré ainsi dans la plus large mesure nu succès (les opérations. — Preud'homme, \ L.N., major adjoint d'état major, officier 1 d'ordonnance du roi. Officier supérieur de v grand mérite, il a donné pendant toute la ••• durée de la campagne des .preuves de dévoue- , ment, d'activité et de courage ; il a rendu de j grands services en assurant dans les circonstances les plus difficiles la liaison entre le ; commandement et les troupes. DANS LA ZONE OCCUPEE Le maréchal de France. Foch, commandant | en chef des armées alliées, a fait afficher 'a ! proclamation suivante dans la zône occupée : .par les troupes de l'Entente : - L'autorité militaire alliée prend le coin- j mandement du pays. Elle exige fie tous la plus ; stricte obéissance. Les lois et les règlements j en vigueur, au moment de l'occupation, seront ! garantis par nous, tant qu'ils ne portent } :,1 s atteinte à. nos droits et à notre sécùritc Sous la direction et le contôle des autorités \ militaires les services publics sont a,ppelés à j fonctionner. Les fonctionnaires ont le devoir i et seront tenus d'exercer, consciencieusement et honnêtement.- les emplois dont ils ont la . charge : les tribunaux continueront à rendre j justice. Les habitants' doivent s'abstenir en j paroles et en actions de tout acte d'hosilité , directe et indirecte à l'égard des autorités al- j liées. Ils doivent obéir aux réquisitions qui > leur seront adressées conformément à la loi. • Tout individu convaincu d'un ••rime, ou d'un j ■délit, qu'il soit auteur ou complice, sera im i médiatement arrêté et traduit en conseil d® ; guerre. Toute infraction aux arrêtés portée à J la connaissance des populations, comme-tout ; refus d'obéir, seront sévèrement châtiés. La • présente proclamation consacre l'occupation \ du pays par les armées alliées : elle marque j à chacun son devoir qui est d'aider à la re- ' prise de la vie locale dans le travail, le :\alme j et la discipline. Que tous s'y emploient active- : ment. Le maréchal de France, commandant j en chef des armées alliées, FOCH. » UNE VERITE A RETENIR M. Austin Chamberlain, membre du cabinet -4 de guerre, parlant à Birmingham, a déclaré ^ qu'il ne pouvait pas dire, au sujet du kaiser, j| plus que ceei : « Le gouvernement britannique f et ses alliés examinent en ce moment la situa- jj. tion de l'ex-empereur, mai." celui-ci n'est pas £ en Allemagne le seul artisan du crime : il a ; été le porte-étendard de l'empire et. tant que | la victoire a couronné ou paru couronner les | armes allemandes, il a eu le peuple allemand j; derrière lui. » i POUR LES GRANDS MORTS La commission 'impériale britannique insfi- j tuée pour étudier la question des tombes des : soldats tués au cours de la guerre vient de • publier ses décisions. Relativement aux •xhu- ; mations des morts enterrés dans des tombes t isolées, éparpillées sur d'anciens champs de f bataille qui seront bientôt remis en culture, la commission a décidé qu'il est nécessaire de réunir ces corps dans des cimetières où l'en- s tretien des tombes pourra se faire avec le res- | pect qui leur sont dit. 11 y a plus de cent ^ cinquante mille tombes isolées en Franre et j en Belgique, notamment sur les champs de bataille d'Ypres et de la Somme, où elles sont 1 parsemées sur plusieurs kilomètres de distance. Toute autre solution serait extrêmement pénible pour les familles et préjudiciable pour les propriétaires fonciers. Des volontaires pris parmi les compagnons de ceux qui sont tom bés procéderont aux exhumations avec l'assis-tame d'aum6niers. Quant à l'exhumation des corps et à leur transport dans le pays natal, la commission estime (pie des raisons majeures s'y opposent et que ce serait contraire au ; principe d'égalité de traitement. Peu de famil- ; les pourraient supporter les frais, et la somme L de travail à exiger pour l'exhumation et le. : transport de quatre cent mille corps serait ; '•norme. Cette solution serait contraire à l'es- ' prit qui inspira l'Empire quand il accepta avec reconnaissance l'offre que la Belgique et ; la France céderaient à perpétuité les terrains i —: * récessa i i es aux cimetières et adopteraient nos norts. » t -ETE A MALINES Les Mafpiois ont fait à leur bourgmestre <■ ,\. Dessain, revenu d'Allemagne où il a été , ii isoiiiiier pendant quatre ans. une réception . i riomphak1. Sa rentrée à l'hôtel de ville a été \ »articulièrenient émouvante. De nombreux liscours ont été prononcés. On peut affirmer { pie toute la population de Malines a pris i tart à cette fête. t 3ISTINCTIONS HONORIFIQUES Le conseil académique de l'université de f iantl a conféré le diplôme de docteur « liono- ! ris -ausa » à M Wilson, président des Etats L'nis ; M. -Georges Clérnenc.eau, le ministre •résident de la république- française ; à M. Lloyd George, le ministre président de la ;rande Bretagne; les généraux Foch et Joffre ; l'amiral anglais Beatty ; le général Léman et 'e cardinal Mercier. i '' i: ffl ' LE GAZ A propos du prix du gaz qui a été porté à vingt-huit centimes, on nous envoie une note qpii se plaint vivement de la qualité du gaz. Ces plaintes -sont, fondées, mais il en est du gaz, comme des trams, dont nous parlions hier. 11 faut considérer avant tout les insurmontables difficultés à laquelle se heurte la compagnie du gaz. Il ne lui faut pas seule menti de l'eau, connue semble le croire notre honorable correspondant, il lui faut encore du charbon et des huiles, deux produits qui font défaut. Le public, qui souvent est un peu simpliste dans ses appréciations et dans ses façons de raisonner, s'est imaginé qu'avec le départ des Allemands, les anciennes situations allaient se rétablir du jour' au lendemain. Connue il s'aperçoit qu'il n'en est pas ainsi, il jette des hauts cris et se remet à sa manie de critiquer. Il faut cependa-nt .entendre raison et'ne dire que, tout étant détruit, il faudra du temps pour réédifler. Encore une fois, prenons un peu de patience, car tout vient à point à qui sait attendre. POUR SE RENDRE EN HOLLANDI Le consulat-général des Pays-Bas nous communique la note suivante : « Toute personne se rendant de la Belgique .tiix Pays-Bas doit être en possesion d'un passeport valable, délivré par les autorités compétentes et visé par les officiers consulaires ui'-eiiandais en Belgique. Les étrangers doivent remplir un questionnaire, qui sera sou-;-j i i s au Bureau central des passeports à La !!&aye. Aucun visa ne sera accordé sans l'auto-.riRation préalable de ce bureau. Les intéressés résidant dans les provinces d'Anvers et de 'JJimbourg devront se présenter à la Chancellerie du consulat-général des Pays-Bas, 17. Bi vage, à Anvers, et sont priés de se munir de leurs passeports, des pièces démontrant le motif de leur voyage et de six photographies identiques. La chancellerie est ouverte les jours ouvrables, de neuf heures à midi et de •quatorze à seize heures ; le samedi de neuf •heures à midi. » iAU SYNDICAT DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE Le syndicat du commerce et de l'industrie a «envoyé à Sa Majesté Albert I, roi des Belles. l'adresse (pie voici : Sire, T.a .direction du Syndicat du commerce et de .Tiudustrie. agissant ou nom de ses quatre mille membres, employés et chefs d'entreprises. flamands et wallons, réunis depuis vingt-sept ans dans un esprit de solidarité et dans le but de travailler au relèvement des employés et au développement du commerce et de l'industrie, a l'honneur d'exprimer, à l'occasion de l'heureux retour de Votre Majesté ainsi que celui de sa vaillante armé#, à la famille royale ses sentiments d'admiration et de profond attachement. Depuis le commencement de la guerre, le Syndicat, dont plus de cinq cents membres ,ont combattu aux côtés de Votre Majesté pour l'affranchissement du sol natal, n'a cessé d'être uu foyer de réunions patriotiques et d'actions occultes contre le pouvoir de l'oppresseur. Ni les poursuites, ni l'emprisonnement, ni la déportation de di /.aines de ses membres ne purent ébranler sa •onfiance dans la victoire finale. Le Syndicat] ■évita soigneusement de demander à l'occupant l'autorisation de tenir des réunfions générales. et refusa de soumettre son organe Co\- )rdia aux prescriptions de la censure allemande. Son président, avec d'autres conci-ivens en vue, signa la protestation contre eux qui s'évertuèrent à diviser notre patrie, onvaincus que nous étions, que la cause juste les Belges était appelée à triompher sous otre belle devise « L'union fait la force». En rais champions de la paix sociale, basée sur e reconnaissance du droit et du devoir, les irigeants du Syndicat ne failliront pas à la uissiori sociale qu'ils se sont, assignée. Nous en on s à déclarer solennellement que toutes es nobles initiatives qui seront prises par otre Majesté et son gouvernement en vue de avoriser le commerce et l'industrie, et le rein ement de notre patrie bien-aimée, trouve-: t toujours au Syndicat l'accueil le plus vmpathique. Vive Votre Majesté ! Vive la 'Reine ! Vive l'armée ! Vive la Belgique unie ! Le secrétaire, Le président, E. Bosniens. a. Claessens. iUK LE K Al L A partir d'aujourd'hui une série de nou-eaux trains ont été mis en marche. En voici 'horaire : i h. 35 pour Esschen, arrivée 5 h. 53 5 h. 10 » Lierre, » 5 h. 55 7 h. 20 » Malines, » 8 h. 39 7 h. 30 » Esschen, » 8 h. 48 7 h. 40 » Lierre, » 8 h. 14 8 li. — » Bruxelles, .» 10 h. 40 8 li. 40 » » » 11 h. 20 ,14 h. — » • » » 1 h, 40 15 h. 40 >■ Malines, » 16 h. 59 16 h. 15 » Esschen, » 17 h. 34 17 ii. — » Lierre, » 1? h. 34 19 h. 20 » Malines. » 20 h. 39 19 h. 25 » Lierre, v 20 h. — 19 h. 28 » îfsschen. » 20 h 46 Les trains suivants arrivent en destination l'Anvers : Départ 5 h. 01 de Malines, -arrivée 6 h. 20 » 6 11. 10 » Lierre, » 6 h. 44 » 6h. 10 » Esschen. » 7 h. 27 » 8 h. 40 » Lierre, » 9 h. 14 » 9 h. 08 » Esschen, » 10 h. 25 » 9h.21 » Malines. » 10 h. 10 » 8 h, 20 » Bruxelles » 11 h. 20 » 18 h. — » Lierre, » 18 h. 34 17 h. 21 »> Malines. » . 18 h. 40 » 16 h. 20 >» Bruxelles, » 19 h. — » 17 h. 50 » Esschen, * 19 h. 07 » 17 h. — » Bruxelles, » 19 h. 40 » 20 h. 25 » Lierre, » 20 h. 59 » 21 h. 01 » Malines. » 22 h. 20 21 h. 04 « Esschen, « 22 h. 20 «..es na.ni» iUJieieni a iuuiws ics siuuuus intermédiaires. A partir de demain les trains destines à ou venant de Lierre partiront quelques minutes plus tôt. Un train, aller «t retour. circule entre Bruxelles et Charleroi. La ligne Bruxelles-Mons sera mise en exploitation demain ou après-demain. Trois trains ;ii"cs vont bientôt circuler entre Anvers et Bruxelles. A QUAND LE NETTOYAGE? Un de nos confrères a reçu la lettre .qù# voici : « Le .gouvernement a certainement d'excellentes raisons pour conserver les « Cartes d'identité » créées par les Allemands : le papier coûte cher et ce sera une terrible besogne pour l'hôtel de ville que de Les remplacer, « chi va piano, va sano ». C'est ce qu'a très bien compris une vieille connaissance à moi, un type populaire aux environs de la. ga$e> du IS'ord, un bon vieil Allemand, colporteur de tout ce qu'on veut, et que je trouvais hier en grande conservation avec un groupe de soldats austra^ liens. Après m'étre frotté les yeux pour voir si je n'avais pas la berlue, je Signalai le cas à deux respectables agents de police, qui me dirent qu'ils n'avaient pas ordre d'arrêter les Allemands qui ne faisaient pas d'espionnage, qu'ils ne pouvaient même pas leur demander leur carte didentite. Cette mesure est noble : nous devons montrer aux Allemands que le régime de l'arbitraire .et de la force ne fait pas partie de notre culture. Aussi, à mon corps de-fendant, je suis allé interpeller le plus poliment possible ma vieille connaissance en conjurant. les Australiens qui faisaient .cercle..au tour de lui de se méfier de lui. I.'homme a pâli, et sur l'insistance avec laquelle je lui fe-sais voir la mienne, il en a finalement exhibé une prouvant qu'il était Anglais ; et il me montra en même temps une carte du « ilel-deamt ». Nous nous sommes donc quittés enchantés l'un de l'autre. L'homme devait être pressé, car il a abandonné brusquement son auditoire bénévole ; et moi, eu retournant chez moi, j'admirai une fois de plus la façon dont les Allemands procurent de fausses cartes d'i- Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 13 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville Quatrième jour de la guerre (suite) D'autre part, l.'organe de la marine allemande publie encore la proclamation suivante de l'empereur Guillaume : « A l'armée allemande. « A la flotte allemande. » Après avoir vécu pendant quarante-trois ans en paix, j'appelle les hommes valides de l'Allemagne aux armes. U s'agit de protéger nos biens les plus sacrés : la bonne patrie, nos foyers, contre un lâche attentat. Nous sommes" entourés d'ennemis : c'est la caractéristique de la situation. Nous devons nous préparer à -une lutte formidable, à des sacrifices immenses. Je suis certain que, dans notre, peuple allemand, sévit l'ancien esprit guerrier, ce puissant esprit de bravoure qui saisit l'ennemi là où il se trouve, cortte que coûte, et qui, d'ancienne date, fut la crainte et la terreur de l'ennemi. Je me repose sur cet esprit, soldats allemands. Chacun de vous est animé de la volonté incoercible de vaincre. Chacun de vous sait, s'il le faut, mourir en héros. Songez «à notre grand et glorieux passé. N'oubliez pas que vous êtes des Allemands. Dieu est avec vous ! — Wieheiai. » L'ambassadeur britannique et le -ministre de Belgique ont quitté Berlin ce matin, do très bonne heure. Les autorités allemandes a va iç.u mis à La disposition des deux diplomates deux L voitures salons et une voiture restaurant. Un fonctionnaire supérieur du ministère des affaires étrangères assistait au départ à la gare. L'empereur a envoyé hier un aide-de-camp chez l'ambassadeur d'Angleterre pour lui exprimer ses regrets au sujet des actes de violence commis contre l'ambassade, sir (ioschen a remercié pour les attentions dont il a été l'objet de la part du gouvernement allemand. L'Allemagne et i'Autriehe-Hoiigrie ne cessent pas, a ce que disent les nouvelles, d'exercer une pression, non seulement sur le gouverne ment italien mais encore sur le 'roi Victor-Emmanuel, en vue de décider l'Italie à prendre part à la guerre, de leur côté, bien entendu, le roi et le gouvernement d'Italie refuse.ni toujours de se départir de leur neutralité. Ils déclinent les offres alléchantes que les deux empereurs ont faites dans le sens d'une extension éventuelle du territoire italien. Us Août d'avis que, d'après les conventions de la tri-pli ce, l'Italie n'est pas obligée de prendre pari à cette guerre, I),a illeurs, il serait impossible, pour le gouvernement italien, d'entrer, contre la volonté de la nation, en hostilité avec la France et l'Angleterre. De grandes manilVsfy lions sont organisé, s, en Italie, en faveur de ces deux dernières nations ; on y prononce des discours enflammés où est exaltée l'union les Latins et des Anglo-Saxons contre le péril allemand. En Angleterre est affiché un ;i\is officiel portant comme titre : » Appel sous les armes ! » Dans cette pièce, il est dit que, étant données es circonstances graves que traverse en <e moment le «pays, l'armée a immédiatement besoin de cent mille hommes. Lord Kitchener, — ce général vient d'éf.e nommé ministre de ia guerre en remplacement de M Asquith, qui conserve toutefois la direction* du cabinet, — exprime la confiance que tous ceux qui ont à ci e u r la sécurité du pays s'empresseront de signer un engagement. On peut s'engager pour trois ans ou pour la durée fie la guerre. Les hommes de dix-neuf à trente ans sont appelés. Alix puissances alliées vient se joindre encore un nouveau partenaire : le Monténégro. L'acquisition n'est nullement à dédaigner. Les Monténégrins, qui disposent d'une armée de pas moins fie trois divisions, sont courageux, combatifs et bien outillés. Considérée du point de vue militaire, la journée d'hier, nous l'avons vu. nous a été très favorable, ('.elle d'aujourd'hui est encore grosse de faits d'armes aussi brillants qu'avantageux pour les défenseurs de Liège. Les Allemands, après leur, échec de la nuit de mardi à mercredi et leur écrasement au nord de Liège par une brigade commandée par le général Bertrand, ont repris, cette nuit, l'attaque des intervalles entre les torts de Liège. Trois corps allemands ont. été employés à cette tache : le septième, le huitième et le dixième Ce dernier était en marche vers l'Ourthe au sud de Spa, quand il fut appelé pour porter secours aux deux corps qui assaillaient Liège. Le dixième corps jouit d'une réputation particulière : c'est le corps dit de Brandebourg. Liège a été donc attaqué, de nuit, par l'énorme effectif de cent vingt mille hommes, environ. La position était défendue par la troisième division d'armée, renforcée de troupes mobiles et de gardes civiques. Au total, trente-cinq mille hommes, à peu près : plus, les garnisons des forts. Mais ces dernières (Avaient rester dans leurs ouvrages. Qu'on n'oublie pas que lès douze forts de Liège forment un circuit de cinquante kilomètres, environ, autour de la ville. De ces douze forts, six sont actuellement attaqués, ainsi que leurs intervalles. Ce sont les forts situés sur la rive droite de la Meuse . soit, du nord au sud, Barchon, .Evegnce, 1-iéron. Chaudfonta ine, Emboui'g, Boncélles. Il y a sept intervalles a défendre : soit du sud au nord. Flémalle-Boncelles, Boncelles Em bourg. Emhourg-Chaudfontaine, Chaudfontai-ne-Fléron, Fléron-Evegnée, Evegnée-Barchon, Baivhon-Pontisse. La première nuit, les Allemands avaient fait porter leur gros effort sur l'intervalle Fléron-Evegnée Cet intervalle se prête particulièrement au cheminement des troupes assaillantes. Bepoussés malgré leur situation avantageuse, les Allemands usent d'un stratagème. Us t'ont- attaquer furieusement !e< deux intervalles du sud : Frémalles-Boncelles et Boncelles-Eir,bourg, par le dixième corps. Une avalanche d'hommes se rue sur ces positions, il faut envoyer d'importants renforts aux défenseurs, et dégarnir les intervalles vo.isins. Alors que les \1 lemands disposent d'une moyenne d'onze mille hommes •par intervalle, les nôtres n'en ont «pie quatre ou cinq mille. La défense transporte des troupes d'un intervalle au secours de celles d'un i litre, etc. Certaines de nos unités d'.infanterie t'ont, au milieu de la rfuit, des marches de quarante kilomètres après avoir combatter, pour combattre de nouveau à l'arrivée. Le combat amorcé hier à cinq heures du soir, dure toute la nuit jusqu'au matin. L'attaque est conduite avec une très grande vigueur. La. lune éclaire le terrain de sa lumière blafarde. L'artillerie opère brillamment. Les grenades explosent les unes après les autres au-dessus des remparts des forts. :.es positions des batteries allemandes sont très adroitement cachées. La nature fruste du terra in favorise les assaillants. Pour autant qu'on puisse s'en assurer, les Allemands ne font pas usage d'artillerie de siège, mais lancent des obus d'une grandie puissance explosive. Vers trois heures du matin, des forets situées à l'ouest de 'l'Ourthe, entre Embourg .'t Boncelles, surgit un l'eu d'infanterie. Le neuvième et le quatorzième de ligne belges •Ncupent la région qui svétend entre les forts île Fléron, d'Êmbourg et de Boncelles. Le neuvième résiste au choc de l'attaque, qu'il repousse sur toute la ligne. \ quatre heures du matin, lorsque le jour commence .à poindre, ou distingue les troupes allemandes, « p i i coin-bal tent. en rangs serrés, d'après la méthode ancienne. \ cinq heures, la bataille est à son point culminant. Les Allemands tombent en force sur les deux intervalles du sud, tout, •en prononçant..leur offensive dans les autres intervalles, afin d'empêcher les défenseurs de dégarnir ceux-ci. C'est une lutte formidable. Nos troupes du sud. mai gré leur faiblesse numérique, tiennent bon. résistent héroïquement. Les Alterna-nids se lancent à l'assaut, et sont massacrés par centaines. Les nôtres'doivent être secourus, et les intervalles voisins leur envoient des renforts. L'ennemi fait alors un nouvel effort dans l'intervalle d'Evegnée-Wéron. La lutte se produit autour des villages de Retinne et de Queue-du-Bois, ainsi qu'autour des ouvrages de défense creusés profondément f ||j --i entoures de fils barbelés et de fougasses. | Les défenseurs de cet intervalle sont enfin, : :cprès des prodiges de valeur, débordés et en-1 o 11 cés. En même temps qu'ils attaquaient les oitervalles, les Allemands se précipitaient à i l'assaut des forts. Ils s'avançaient par masses profondes vers les glacis. Ceux-ci ont leur sol u déclivité, recouverts de reseaux de fils : barbelés. Les hommes des premiers rangs j-étaient armés de cisailles pour couper les fils. [ Les autres se couchaient, attendant anxieuse- * • : i t-M n que la brèche fût faite afin de pouvoir arriver au fossé. Pendant ce temps, les cou- j: pôles à éclipse' se soulevaient, et les canons 3 «de cinquante-sept milimètres crachaient leur s mitraille, tandis «pie l'infanterie il u fort, gar-& -uissant les parapets, tiraient sans disconti-1 ii uer. Mais c'est surtout l'artillerie de j* ■•ampajrne pointée sur le glacis qui a fait le fj -plus de ravages. Le général Léman avait fait jj placer une batterie à chaque fort, avec boites a balles, dont le tir balayait complètement le | glacis. Le commandant du fort, dans un ob-£ servatoire, attendait, pour commander le feu, (. e moment où les assaillants allaient se lancer sur le glacis et restaient couchés. Alors, les canons de campagne de soixante-quinze milIi ■ j mètres, servis par des artilleurs complètement i protégés, partaient automatiquement, el ti-: raient jusque vingt coups à la minute. L'as -aillant est décimé, déchiqueté, et les forts \ demeurent eu notre entière possession. Il n'en est pas de même à l'intervalle dv i Fléron-Evegnée. Les Allemands, qui l'occupent y placent de l'artillerie et se mettent à • tirer sur la ville. Les nôtres par une contre ; -offensive hardie, parviennent a réoccuper la ! position. Malheureusement, l'enneini dispose ! du nombre. 11 organise une attaque désespe l rée, revient en force, et emporte définitivement j J'intervalle. Le chemin vers la ville pst ouvert. Remettant ses canons en batterie, il bombarde de nouveau la ville. Un obus tombe I rue de Pitteurs, un autre, sur le pont Maghin : | un troisième, à Bressoux. Le bombardement !• continue, à la fois, sur le quartier d'outre -ij Meuse et sur le centre de la ville. De leur po-;j sitioii, les Allemands dominent l'aggloméra-•' lion. Us sont aussi à l'abri de l'artillerie des j: forts voisins. A l'hôpital de Bavière, un pro-j; jeetile tombe sur le laboratoire du professeur Troisfontaines ; la salle d'opérations du docteur Teequeune est enlevée par un obus. Rue Saint-Laurent, un projectile tue les deux ,jeu-> .enfc#its de M Vsaye, timbalier de l'orchestre du Théâtre-Royal de Liège. Devant ce succès des Allemands à Fléron,.le giénéral Léman fait concentrer toute sa di\i-sion sur la.rive gauche de la Meuse. Tous.les intervalles sont donc abandonnés. Le général cherche une position sur la rive gauche pour combattre encore. Les troupes, qui ont accompli des prodiges, ont le.--plus .grand besoin de repos. Pour ce, il n'est pas possible de les lais-: ser dans les intervalles, où elles sont à cha-I que instant l'objet d'attaques souvent très se \ rieuses. Que faire sinon se. retirer à l'abri des : forts de la rive gauche ? Certes, c'est exposer • 3a ville •elle-même à certains inconvénients, J mais le salut général impose ce douloureux ; sacrifice. Le général Léman sait virilement en prendre la responsabilité. Il prépare la re. j traite avec méthode. Aucun effectif n'est laissé i» en arrière. Tous les bataillons ont été avertis I, avant même que se produisit l'offensive de | l'armée sur Evegnée, Barchon etAYandre. Les |i services d'intendance eux-mêmes ont été pré-|j venus, de même que les troupes de la citadelle [i et tous les véhicules réquisitionnés. On em-jj mène même le troupeau nécessaire à la subsisté tance de l'armée, et nombre de camions con-l[ tenant le pain frais du matin quittent Bressoux, avant la rupture des ponts. Il en va ainsi j qu'il-a été prévu, et chaque régiment prend le t chemin indiqué dans l'ordre qtri lui a été ji communique. Cette retraite a lieu sans liât.': ç aucune, quasiment comme une promenade : i| elle a été combinée de telle façon que les obus ;• tirés sur les troupes n'en atteignent aucun élé-ç nient." Us ne dépassent pas la ligne de tla j' Meuse. A onze heures du matin,. l'état-major : prenait les dispositions nécessaires pour, em-i pécher une surprise sur Louvain . et, dans l'après-midi, les troupes, derrière un rideau '! protecteur de grand'gardes, après trois jours i: de combat, pouvaient, enfin, faire la soupe et •'■ dormir pendant une nuit. Elles l'avaient bien ! -mérité après tant de vaillance et de résistance j à la fatigue. La retraite de la garnison de Liège cause ' «dans la ville une. panique qu'il. est. aisé de

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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