Bastogne à l'Yser: journal du canton de Bastogne

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DIEU — PATRIE — FAMILLE BASTOGNE A L'YSEfi bulletin de Ralliement et d'Union pour les Jîrdennes BASTOGNE SIBRET VIELSALM Chers Amis, Déjà trois années de guerre! Et notre pensée se reporte à la maison bénie où les jours, les années se comptent aussi et semblent, clans l'anxiété et l'incertitude, interminables. Nous sommes partis sans trop de crainte, sans trop de regrets— Nous ignorions que nous marchions vers l'exil pour nous retrouver, après de sanglantes journées, sur un rivage triste et désolé, sans nouvelles des nôtres, l'âme et le cœur oppressés d'une douleur que rien ne calme. « Bastogne à l'Yser » m'a apporté cette preuve de votre attachement indéfectible au cher pays et par son retour bi-mensuel, il a ravivé ces bonnes et réconfortantes images de la Patrie, il a maintenu plus vivant le souvenir du passé et tendu vers le jour du retour, tous nos désirs, tous nos espoirs. « Bastognards toujours ! » Ces! notre devise dans l'exil. Et c'est plus qu'un titre, c'est une profession de vie, où le courage, la constance, la dignité morale, la fidélité aux absents nous maintiennent dignes des nôtres et de leur affection. Que notre union se fasse plus forte encore dans l'oubli de tout ce qui a pu ou peut nous diviser. Et j'aime chaque dimanche, à vous réunir dans la même pensée, offrant la sainte messe pour vous, pour vos familles, pour Bastogne. Puisse bientôt « Bastogne à l'Yser» devenir «De l'Yser à Bastogne. » Fête de St-Laurent, 10 Août 1917, L'Abbé GEORGES, Vicaire, Bastogne. PENSÉES Haut les cœurs ! Au mois d'août 1914, l'Allemagne déclara la guerre à la Belgique : 1915-1916-1917 et nous sommes toujours en guerre. Les premiers mois ont été rigoureux neiges, fortes gelées, suivies en mars et avril d'averses quotidiennes. Mai a ramené les beaux jours : partout de la verdure, des fleurs, des chemins propres, du soleil. Les nuits sont meilleures pour le repos,'pour les gardes, pour les marches, pour le travail. C'est aussi le temps favorable aux grandes opérations et notre espoir persiste de rentrer avant la fin de l'année, dans nos chères Ardennes. Haut les cœurs ! Soyons des optimistes, gardant inébranlable notre confiance dans la victoire, sachant attendre sans découragement, sans abattement. Semons autour de nous cette douce espérance qui fait vivre, par Publication autorisée N° 8. — 15 Août 1917. par l'Autorité Militaire

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