De legerbode

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s.n. 1914, 15 Septembre. De legerbode. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/183416tr58/
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LECOURRIER DE L'ARVÉE paraissant le mardi, le jeudi et le samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS; chaque e©rr escadron ou batterie reçoit régulièrement 10 exemplaires français et 10 exemplaires flamands. JMMBMMMMWMBMMMtaaaBEMKaWHSMEKW5aKag#ir»«I II I I i i III II ■iMiiBmifih IWI I 11— III l'fiB<!■■■■ Ml - • Iff'ir M'""'r-—~rmtrigai^Trrrr iT^TiT7Brngflf»¥T-Ttr>fWBÎ1lim»> L'héroïque défonce du fort de liONCIN UNE GARNISON SUBLIME ot te fort de Loncin a sauté, mais ne s'est pas rendu Dans la lettre magnifique qu'il écrirait au Roi, le général Léman annonçait qu'aprèo avoir opposé à l'ennemi la plus admirable résistance, le îort de Loncin, détruit par une vraie catastrophe, due à l'explosion du magasin à poudres, était tombé au pouvoir des Allemands, ayant perdu les huit-dixièmes dè sa garnison. Un officier qui participa jusqu'au i armer moment à l'héroïque défense du fort et qui, trouvé évanoui dans les. décombres, fut fait prisonnier, puis transporté dans une ambulance d'où il parvint à s'échapper pour rejoindre l'armée à Anvers, nous a fourni au sujet de la résistance de Loncin les détails véridiquee qu'on va lire. On verra que la conduite de la garnison du fort, contre lequel l'adversaire mit en action les moyens tes plus puissants dont il pouvait disposer, dépasse en bravoure, en £stoïdsme er. éneçjsçie sublime, tout ce"qu'il" set possible îTiinaginér. Les forts abandonnés à eux-mêmes Le Générai Léman reste l'âme de Sa défense Le général Léman vint s'installer xu. fort de Loncin, aussitôt que certains intervalles ayant été forcés par l'ennemi, la 3e division d'armée qui avait résisté avec une vaillance étonnante pendant les journées des 4, 5 et 6 août, dut se replier devant des effectifs évalués à 100,000 hommes, après leur avoir infligé des pertes considérables. L'ennemi avait pénétré dans la ville de Liège; les forts étaient abandonnés à ejx-:nêmes. Aussi longtemps que des relations purent être maintenues Msit/re eux, le général Léman continua de diriger l'ensemble de la défense. Ces relations étaient assurées par des soldats au dévouement héroïque, qui risquaient Cent fois leur vie en traversant les lignes ennemies pour porter des ordres et communiqués d'un ouvrage à l'autre. Rien ne passait à portée des canons d'un fort saaa être aussitôt détruit. Les forts pris à revers Bien qu'ils fussent maîtres de la fille, les Allemands se trouvaient donc dans uue situation précaire. Il leur fallait à tout prix .s'emparer des ouvrages qui continuaient de bombarder toutes les routes par où devaient passer les armées envahissantes et leur immense charroi. Ils ne devaient-pas songer à prendre d'emblée les forts d'assaut. Les tentatives exécutées lors des aitaquesi sur la rive droite de la Meuse, leur avaient prouvé que l'opération «tait irréalisable, même au prix d'énormes sacrifices. Les Allemands résolurent donc d'amener devant les forts leur matériel de siège, afin de les mettre hors d'usage par lin bombardement violent. Petit à petit, leur infanterie, d'abord, vint investir les ouvrages à distance, les isolant les uns des autres. Maîtres des intervalles, ils purent faire pénétrer dans la ville, durant la nuit, et par des routes que le terrain accidenté soustrayait à l'action des forts abandonnés à eux-mêmes, quelques-unes de leurs batteries les Dlite puissantes. Ils pouvaient lin câusiar alitait! k 28 Cm, apt Maris las taris k Lige ÇElxi. position cie rouie) ainsi bombarder " à revers " des ouvrages qui n'avaient pas été constitués en vue de résister à un tir d'artillerie dans cette direction, tandis qu<* d'autres batteries bombarderaient les forts en front, à grande distance. Le for. de Loncin isolé Une huitaine de jours après l'attaque des Allemands sur Liège, le Lrt îe Loncin s'aperçut qu'il était toia lement isolé. Mille indices annonçaient qu'une attaque formidable =e préparait. Sous la direction du général Léman et du commandant d'ar-iillerie Naessens, commandant du fort, les préparatifs de défense se poursuivaient avec la dernière activité. Nuit et jour, dans cette immense ruche de fer et de béton, chacun accomplissait sa tâche avec un calme et un entrain magnifiques. Les canons, inlassablement, crachaient leur mitraille meurtrière sur tout ce qui 3 aventurait à leur portée. Déjà la lutte s'engageait entre les grosses soupolos et les premières batteries de 10,5 cm., dont on avait pu approximativement déterminer l'emplacement. Des projectiles atteignaient le fort, éclatant avec un bruit de tonnerre, mais ne lui causant nul dommage. Placides et stoïques, les artilleurs de service dans les coupoles pointaient leurs pièces avec calme et précision, ae tirant qu'à bon escient. Atmosphère d'héroïsme Electrisée par l'exemple de ses shefs, toute la garnison attendait, sans manifester la moindre inquiétude, le bombardement qu'instrincti-vement elle sentait- proche. Nulle appréhension ; une confiance absolue c-hez tous et la résolution inébranlable de tenir bon jusqu'aux dernières limites. Chaque joui', d'ailleurs, le général Léman ou le commandant Naessens adressait aux hommes réunis une courte allocution, empreinte de la plus noble énergie, leur faisant jurer de lutter jusqu'à la. mort a (Jt-Oja. J plutôt que de se rendre. Une immense se clameur de "Vive le Roi ! Vive la n Belgique ! " accueillait ces paroles, d se répercutant sous les voûtes sono- m res du îort. A mesure que le temps passait,une s< lueur plus farouche illuminait les L yeux dans les visages déjà noircis ti! par les premières traces de la fumée v provenant du tir des coupoles et de éi l'explosion des projectiles ennemis, d1 Dans les galeries obscures — l'ob- si struction de la cheminée d'aérage des n générateurs empêchait l'éclairage élec- lf trique do fonctionner — dans les lo- c< eaux aux fenêtres hermétiquement 1' blindées, dans les magasins, dans les s< coupoles, petit à petit l'air se faisait n plus lourd, ehargé de l'âcre et gri- si santé odeur de la poudre. Mais loin c de déprimer les cerveaux ou les v cœurs, elle leur communiquait une r ardeur nouvelle. Une atmosphère el d'héroïsme enveloppait tous ces hom- n mes, étroitement unis pour l'accom- |si plissement du même devoir, et plu décidés à chaque heure au sacrifie total de leur vie. Un orage de feu. — Une gar nison d'airain Puis soudain, le 14 août, vers heures de l'après-midi, ce fut le dé chaînement du formidable orage al tendu. Une artillerie de siège inv! sible, bombarde le fort sans répil durant 25 heures ; toutes les minu tes, deux, trois, parfois quatre pro ectiles éclatent sans discontinuer su !e massif central, avec un vacarm ie tonnerre. Des jets de flamme, de îuages do fumée opaque, pénétrer )ar toutes des fissures. Faute de pov ;oir répondre aux batteries ennemie dont on ignore l'amplacement, le coupoles restent silencieuses. Le artilleurs de service sont rassemblé aux étages inférieurs. A l'exceptio des sentinelles, blotties à l'extérieu de l'ouvrage et qui veillent pour si gnaler l'approche possible d'un af saillant, toute la garnison a été réu nie dans la vaste galerie central dont la voûte épaisse de 2,50 à mètres, leur offre un abri sûr. Car les locaux du front de gorg sont rapidement devenus intenableÉ Les gros projectiles lancés par l'ai tillerie qui a pris position " dans L ville ", atteignent le mur d'escarpe épais seulement de 1,50 mètre, et 1 démolissent petit à petit. La garn: son, pourtant, est encore indemne nullement déprimée, calme et val lante, elle attend stoïquement qu cesse cet infernal orage, prélude d l'assaut qu'elle s'est jurée de 'repous ser. Inlassablement, d'ailleurs, le gi néral Léman, le commandant Naef sens, et tous les officiers présents circulent parmi îes hommes, trot vant, en ces heures tragiques, les pe rôles qu'il faut pour maintenir haï et ferme le moral de ces soldats ac mirables. Ils sont calmes, confiants sûrs d'eux-mêmes, et tout bonneanei subiipias. L'énergie surîiumaiiie du général Léman s'est communiquée à toute la garnison f ce ne sont plus des hommes, mais des blocs d'airain ! Pourtant, par les brèches du mur de masque, des projectiles à présent pénètrent dans les locaux du front de gorge, y faisant explosion et lançant des débris de muraille dans toutes les directions. Mais le restant du fort résiste magnifiquement à l'ouragan de fer qui s'abat sur lui. Profitant, durant la nuit, d'une accalmie dans le bombardement, le commandant du fort fait examiner l'état les coupoles. Les plus grosses n'onl subi que peu de dégâts ; la plupart sont simplement calées pas des éclats de fer et de béton qui se sont logés jntre la cuirasse et l'avant-cuirasse. Dès que le feu se ralentira, il sera possible d'y remédier. Lee petite» coupoles à tir rapide, sont intactes ; aucun projectile ne les a même atteintes. C'est la certitude de repou» ser l'assaut. A l'aube, le bomluwdement reprend ICvée une- nouvelle 'violence; lâ gar? nison reste toujours intacte et stoï-que, et s'oeeupe d'éteindre quelque; commencements d'iucendio dûs à des boiseries et literies qui ont pris feu. La confiance la plus admirable ne cesse de régner dans le fort ; les hommes prennent leur repas, sans sa départir de leur calme ; d'autres, > vaincus par la fatigue, dorment à , poings fermés malgré le vacarme in-' fernal qui les environne. On souffre un peu d'être entassé dans la galerie centrale que la fumée envahit ; . mais les courages ne faiblissent pas, et tous attendent l'heure prochaine de s'élancer à leurs postes de combat, car on prévoit l'assaut pour la i nuit. * Une catastrophe épouvantable. — Visions terr'bles » Et voici tout à coup que se pro? ■ duit l'épouvantable catastrophe! Vera ■ 17 heures, une explosion formidable 3 ébranle le fort jusque dans ses fon-3 dements ; c'est le magasin à pou-t dress, où sont enfermées les charges - de tir, qui a pris feu, à la suite, s suppose-t-on, d'une incendie brusque 3 et inaperçu. Rien au monde ne pour-3 rait rendre les effets terrifiants de 3 cette explosion qui fit s'écrouler toute i la partie centrale du fort, dans u» r nuage indescriptible de flammes, - fumée, de poussière ; c'est une dé- - vastation sans nom, un amoncelle- - ment inouï de blocs de béton, d« e fragmente de coupoles, achevant d'é» 3 craser dans leur chute la presque totalité de la garnison, déchiqueté* 3 déjà par la violence de l'explosion . De cet enchevêtrement fantastique, - s'échappent par quelques issues de» i torrents de fumée suffocante. a On sauve ie générai Léman. ~ . L'ennemi no peut contenir son admiration e s Au tonnerre infernal de l'explosion, i- a succédé un silence de mort, que - seuls interrompent quelques gémisse-,- ments de blessés. L'artillerie alle-, mande a cessé son tir ; de toutes i- parts accourent des fantassins enne- - mis ; sur leur visage se lit l'épou-t vante qui succède aux grandes ca- - tastrophes. Ce ne Bont plus des sol-, dais acharnés à détruire, mais dee ,t hommes accourant au secours d'à» " ,Y ? (5 Septembre 1914 Numéro 7 «—■— HIIIIHIIHIII WIIIIIMilMHWB? IMHH Mil II' HBB——'III I

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Cet article est une édition du titre De legerbode appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Antwerpen du 1914 au 1940.

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