N° 302 11 Avril 1917 Informations Belges Observation iiniDortante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée : lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, LE HAVRE (Seine-Inférieure) France. (xxx). — Réponse du Président Wilson au Ministre de la Justice de Belgique. — M. Carton de Wiart, ministre de la justice de Belgique, a reçu le télégramme ci-après: « "Washington, 8 avril. — Le président désire que je vous remercie en son nom et au nom du peuple américain, pour votre message aimable de reconnaissance et que je vous assure quen s'associant à la grande cause des puissances alliées pour la liberté et la justice, le peuple américain voue ses meilleurs efforts à l'heureuse issue du présent conflit. « (Signé) Robert Lansing, « Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique.» (xx).— Sympathies espagnoles pour la Belgique. — A l'occasion de son troisième anniversaire, le grand quotidien madrilène El Parlementario (numéro du 1er avril 1917), dont le directeur, M. Luis Anton del Olmet, a assisté à l'invasion de la Belgique, emploie une bonne moitié de ses huit pages à rendre hommage à la Belgique. Les portraits du Roi et de la Reine des Belges îigurent en première page. L'admirable patriote qu'est le cardinal Mercier n'a pas non plus été oublié. Parmi les signataires distingués des nombreux articles élogieux, se trouve Mgr Anto-lin Lopez Pelaez, archevêque de Tarragone. On trouvera ci-après la traduction d'une partie de l'éditorial qui ouvre le numéro : « A l'occasion de cette fête, en ce jour qui a. pour nous, des splendeurs de triomphe et des excitations de gloire, nous désirons rendre un hommage, modeste, puisqu'il vient de nous, au peuple élevé, à la nation sublime, au pays qui a montré au inonde la route du devoir le chemin rude, le calvaire que doivent parcourir les collectivités humaines si elles veulent affirmer leur personnalité et leur son-veraineté.« La Belgique, la très noble, l'héroïque, la martyre, a gagné, dans la lutte qui déchire l'Europe, le poste déplus grand honneur, le trône le plus élevé. La nation pacifique et laborieuse a, dans l'âme, le sentiment d'-abnégation. Et, quand, dans le bruit des obus et l'éclair des baïonnettes, l'excessive volonté d'imposer des lois par la force s'en prit à la valeur belge, la Belgique se dressa, regarda fixement celui qui menaçait de l'écraser, pîaça devant les canons, les poitrines de ses enfants et réussit à survivre à l'épouvantable hécatombe ». Le Syndicat angevin des travailleuses de l'aiguille répond à l'appel des ouvriers belges. — Le Syndicat angevin des travailleuses de l'aiguille a répondu en ces termes à 1' « appel des ouvriers belges au monde civilisé » : « Angers, 5 avril 1917. « Le Syndicat angevin des travailleuses de l'aiguille, affilié aux Cercles catholiques, réuni en assemblée générale, le 1er avril 1917, a entendu avec une profonde émotion lecture de l'appel pathétique adressé à toute la classe ouvrière par les ouvriers belges, soumis par les Allemands au plus odieux esclavage que 1 histoire ait connu. « A titre d'ouvrières, de femmes, de Françaises catholiques, nous protestons contre cet attentat à la liberté de la personne humaine, à la dignité du travail et aux droits sacrés de la famille ; il y a un retour au paganisme qui prouve qu'outre-Rhin l'on a oublié étrangement la civilisation chrétienne. « Nous adressons à nos sœurs si méritantes de la religieuse Belgique l'hommage de notre amour dans le Christ et de notre admiration pour leur force d'àtne , nous les assurons de nos prières et leur promettons chacune une communion pour que Dieu, dans sa puissance et sa bonté, console tous les foyers attristés et hâte l'heure où la justice violée et la morale outragée reprendront tous leurs droits. « Pour la présidente, M. Février, la vice-présidente, A. Palussière, » La secrétaire, « (s) A. Rousseau. » (xx). — Générosité suédoise à l'égard des enfants belges. — Le triste sort des petits enfants de Belgique a touché le cœur de la population suédoise et elle a répondu généreusement à l'appel pressant lancé par Mme Glaseli Anderson qui, avec la plume et la parole se dépense sans compter pour le plus grand avantage des petits belges, victimes, comme leurs parents, de la barbarie teutonne. Mme Glasell-Anderson a recueilli à ce jour, la somme nécessaire pour assurer, pendant 3 ans et dans les meilleures conditions, l'entretien, en Suisse, de 60 enfants belges ! La presse suédoise — le Dagens Nyheter, le Stockholms-Tidningen, le Svensha Dagbladet et le Stockholms Dagblad entre autres (no du 18 mars 1917) — consacre à l'arrivée en Suisse, le 14 février

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