N" 331 10 Mai 1917 InformationsBelges Observation importante Les diflicultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, 1L.E HA.VR.E (Seine-Inférieure) Krance." (xx) — La statistique démographique en Belgique occupée. — La situation s'aggrave à Bruxelles. — Les chiAres de la natalité et de la mortalité pour l'agglomération bruxelloise témoignent d'une aggravation persistante de la situation. Les résultats de la dernière semaine connue (ler-7 avril 1917) n'indiquent aucune amélioration sur les chiffres de la période hivernale. En effet, tandis que les naissances pour toute l'agglomération atteignaient le total de 141, soit un taux de 9.1 par mille habitants, les décès s'élevaient à 274, soit un taux de mortalité de 17.6. (xx) — La campagne sous marine triple le nombre des décès dans les districts industriels de la Belgique occupée. — La Commission for Relief a reçu un coup terrible. — Déclaration de M. Herbert Hoover. \îExchange Telegraph Compamj, de New-York, a lancé, en dale du 4 mai 1917, le télégramme suivant : « M. Hoover, en route pour Washington, est arrivé ici où il fut cordialement accueilli. Il a fait, entre autres déclarations, les suivantes : « La destruction par sous-marins s'est accrue sans cesse pendant les 6 dernières semaines et, soyez-en sûr, la situation est d'une extrême gravité. En mars et avril, les sous-marins ont triplé le nombre des décès dans les districts industriels de la Belgique. Cette menace doit disparaître si l'on veut gagner la guerre. La question de l'alimentation européenne est aussi bonne que le lui permet la guerre. La situation exige tous les efforts que nous pouvons faire. L'Europe a non seulement besoin de farine mais aussi de viande et de produits de porc. En ce qui concerne la Belgique, l'organisme du « Relief» lutte pour le remettre sur les pieds après le « knock-out » que lui ont infligé les sous-marins. Nous n avons importé que 60,000 tonnes de vivre» en Belgique en mars et avril. En général, le nombre des décès augmente. Les bébés, dont on s'occupe en premier lieu, ne moururent pas,mais les adultes et les inères souffrirent. La « Commission for Relief » n'a que 30 bâtiments alors qu'il lui en faudrait 70 pour nourrir la Belgique seule.» (xx) — Déportation et arrestation de notables belges. — Un journal belge paraissant en France annonce que M le docteur de Moor, de Bruxelles, qui s'est fait une spécialité de l'éducation et de l'instruction des enfants anormaux, a été déporté en Allemagne. Le patriotisme de l'éminent praticien a été jugé dangereux par la « Kommandantur ». M. Jacqmain, échevin de l'instruction publique et des beauxarts de la capitale, a été arrêté par les Allemands. Il est accusé d'avoir montré trop peu de souplesse dans la soumission à l'arrêté sur la séparation administrative, en vertu duquel la ville bilingue de Bruxelles est arbitrairement déclarée flunande. (xx) — Le ravitaillement de la Belgique occupée. — Les efforts des autorités belges pour combattre la disette. — La ferme communale d'Ixelles. — D'un journal paraissant à Bruxelles (22 23 avril 1917) : « Sur un terrain de plus de dix hectares de prairies, situé à Boendael (Ixelles-Bruxelles), rue du Printemps et rue de la Brebis, on a élevé des constructions qui sont de véritables modèles de simplicité et dont l'utilisation pratique est des mieux conçue. Deux cents têtes de bétail sont actuellement à l'engrais et en tenant compte du service d'abattage qui se fait chaque semaine, ce nombre va être prochainement doublé. Il en sera de même de la vaste porcherie où deux cents porcs attendent le moment d'être débités danslescharcuteries communales. On est également décidé d'augmenter leur nombre. Seule la question de l'aliment est ardue à résoudre. Le nombreux personnel qui assume l'entretien de l'entreprise ommunale est dirigé par M. l'ingénieur agricole Blondeau, un spécialiste des plus compétents. Les administrateurs communaux ixellois ont constaté la bonne marche du service et la parfaite organisation, laquelle fonctionne d'une manière plus que satisfaisante ». (xx) La misère à Gand.— Les navrants détails ci-après, publiés par le Telegraaf, d'Amsterdam (a0du 24 avril 1917), en disent long sur la situation alimentaire à Gand : « Journellement, écrit le journal Vooruit, nous assistons à des spectacles lamentables qui se déroulent près des cuisines communales où des enfants des femmes et des hommes viennent voir s'il n'y à

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